D’Aymeric Pourbaix dans l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :
Qu’y a-t-il de changé en France depuis sept mois que la jeunesse catholique, avec d’autres, arpente le pavé pour défendre la famille ? En premier lieu, la découverte par ces jeunes qu’avoir la foi ne suffit pas. Que leur identité chrétienne assumée doit aussi se traduire dans le domaine social, culturel, et même politique. Et donc qu’« on ne peut être chrétien à temps partiel », comme l’a si bien résumé le pape François dans son audience du 15 mai. « La vérité du Christ qu’est l’Esprit Saint », ajoutait-il, doit imprégner « totalement notre quotidien ».
Cela est certes une nouveauté toute relative : il ne s’agit en fait que d’une simple redécouverte de la mission des fidèles laïques, celle que promurent saint François de Sales et tous les papes modernes. À l’instar de Pie XII, lorsqu’il affirmait que de « la forme que l’on donne à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et dérive le bien ou le mal des âmes ». Cette inspiration fut également celle, par exemple, des premières grandes années de l’Action catholique, lorsqu’il s’agissait de « refaire chrétiens nos frères ».
Jusqu’à présent, la génération de ces jeunes catholiques, répondant à l’appel de la « nouvelle évangélisation », semblait se définir uniquement par un intense renouveau spirituel. Très ancrés dans la prière, fréquentant assidûment les sacrements et l’adoration eucharistique, un zèle missionnaire ardent… Il semble que ce zèle déborde désormais les frontières des chapelles et des communautés, pour promouvoir le « règne social du Christ » (encyclique Quas primas de Pie XI) dans l’ensemble de la société. Laquelle se trouvera certainement ragaillardie par ce sursaut de jeunesse et d’enthousiasme !
Car ces jeunes n’ont pas les « pudeurs » de leurs anciens, à l’endroit de cette fameuse laïcité « à la française ». Une laïcité jusqu’à présent intégrée par les catholiques eux-mêmes, et qui neutralisait la religion en la cantonnant au domaine privé. Concrètement, cet enfouissement a conduit à rogner les ailes de toutes les œuvres dites « sociales » de l’Église : hôpitaux, écoles, patronages, mouvements de jeunesse, etc. Certaines ont subsisté, mais sont souvent trop dépendantes des subsides de l’État.
La véritable nouveauté de ce mouvement, c’est ainsi la découverte que s’assumer comme catholique partout et tout le temps n’est pas un obstacle, au contraire, pour convaincre largement. Dans un monde déboussolé, c’est une force et une cohérence qui emporte la conviction, et peut changer la donne politiquement dans les années à venir, que ce soit pour la promotion d’une culture de vie, la protection de la famille et des plus faibles, ou encore la recherche d’une économie à taille humaine.
P.-S. : La validation par le Conseil constitutionnel de la loi Taubira ne rend que plus nécessaire la poursuite de ce mouvement. Rendez-vous le 26 mai.
Ici Génération Manif : l’espoir pour tous
Au-delà des « chapelles tradis », qui ont leurs limites (idéologiques et autres)…
Cité du Vatican, 7 mai 2013 (VIS). Aujourd'hui a été rendu public le programme du séjour que le Pape François effectuera du 22 au 29 juillet à Rio de Janeiro (Brésil) pour la XXVIII Journée mondiale de la jeunesse. L'avion papal arrivera à Rio vers 16 h (heure locale) et la cérémonie d'accueil par le chef de l'Etat brésilien se déroulera une heure plus tard dans les jardins du palais Guanabra. Jusqu'au mercredi 24, le Pape réside en privé au Centre d'études de Sumaré, d'où il gagnera par hélicoptère le sanctuaire marial d'Aparecida. Après la messe, il déjeunera au séminaire attenant avec les évêques de la région et les séminaristes. Il regagnera Rio dans l'après-midi pour visiter l'hôpital St.François. Le lendemain à l'hôtel de ville, on lui remettra les clefs de la ville et il bénira les drapeaux olympiques. Puis il rendra visite à la communauté de Varginha avant de rencontrer les jeunes de la JMJ sur la promenade de Copacabana. Vendredi 26 juillet, le Saint-Père confessera des jeunes au parc Quinta da Boa, avant de rencontrer de jeunes détenus à l'archevêché et de réciter l'angélus depuis le balcon. Après quoi il recevra le Comité d'organisation de la JMJ et déjeunera avec des jeunes. A 18 h débutera une Via Crucis à Copacabana. Le lendemain, il célébrera la messe en la cathédrale avec les évêques, prêtres et religieux participant à la JMJ, puis rencontrera au théâtre municipal des représentants des élites nationales. Après le déjeuner avec les prélats brésiliens à sa résidence de Sumaré, le Saint-Père présidera à 19 h 30' une veillée de prière avec les jeunes à Guaratiba. Dimanche 28, il présidera dans le même campus la grand messe de la JMJ 2013 et récitera l'angélus. A 16 h à Sumaré, il rencontrera le Comité de liaison du CELAM, après quoi il gagnera le pavillon 5 du Rio Center pour rencontrer les volontaires de la JMJ, puis l'aéroport où se déroulera la cérémonie de congé. L'avion papal devrait arriver à Rome lundi vers 11 h 30' locales.