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Jeunes - Page 158

  • Le piège des drogues dites douces

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    L'interview éclairante de Dominique Morin (via petrus.angel) :

    Damien Meerman : Après être sorti de la drogue, de la violence et de l'errance sexuelle, vous avez appris que vous étiez malade du sida. Aujourd'hui, vous dénoncez le piège des drogues dites " douces " . Quelle a été votre première expérience de la drogue ?

    Dominique Morin : J'ai d'abord découvert le cannabis dans des concerts de rock. A l'époque, je vivais un certain mal-être : absence de père, échec scolaire et angoisses existentielles. Le cannabis était proposé par les groupes de rock comme une expérience nouvelle et faisait partie d'une panoplie de rebelle, ce qui suffit à tenter un adolescent de 17 ans en crise. Et de fait, avec le cannabis, je me suis senti bien, au moins en apparence et à courte vue et j'ai eu l'impression d'exister. Je devenais subitement le héros d'un film. Fumer un joint me permettait de ressentir des sensations, d'apaiser mes tensions et d'oublier mes inhibitions. Ensuite, j'ai fréquenté d'autres fumeurs, je n'étaits plus seul. Puis, je suis entré dans un monde marginal avec ses rites et ses voyages initiatiques.

    Damien Meerman : Pourquoi s'agit-il d'un piège ?

    Dominique Morin : Contrairement à l'héroïne, le cannabis n'est pas une drogue qui a une image négative. On a le sentiment de pouvoir quand même assumer sa vie. De plus, le cannabis paraît une sorte de " médicament miracle " contre le mal de vivre. Il donne l'impression d'un bien-être, d'avoir des amis, alors que si ses effets anesthésient le malaise, qu'il rapproche ponctuellement et par intérêt égoïste les fumeurs, il empêche de chercher la solution à ses problèmes en permettant de les fuir et d'oublier la vie réelle. L'illusion paraissant plus belle que la réalité pourquoi se heurter à une vie avec ses combats, aux succès fragiles et aléatoires?

    Damien Meerman : Mais le cannabis n'est-il pas officiellement classé comme une drogue "douce" ?

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  • Le "catho style", vraiment ?

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    Connaissez-vous le catho style ? (source)

    Tradi' ou charismatique, classique ou enthousiaste, grenouille de bénitier ou électron libre, super croyant ou en phase d'interrogation intense, tous les cathos devraient se retrouver dans ce clip jubilatoire qui n'a d'autre prétention que de faire rimer amour avec humour. Plus de 110 000 vues en trois jours. Bravo pour le buzz ! Les jeunes du Chemin Neuf qui ont conçu et réalisé ce film de 3 minutes s'en sont donnés à cœur joie !

  • Quand la RTBF s'intéresse aux jeunes pro-life de Belgique...

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    La RTBF annonce un reportage qui sera diffusé mardi soir (11 décembre à 20H15) sur la Deux, dans le cadre de l'émission "Tout ça ne nous rendra pas le Congo"; on peut s'attendre au pire rien qu'en lisant la présentation sur le site de la RTBF (ci-dessous). La couleur y est clairement annoncée mais c'était couru d'avance lorsqu'on connaît la tonalité de cette émission qui a pris la relève de "striptease". La question se pose d'ailleurs de savoir si l'on est bien avisé de se prêter au jeu de ce genre d'émission où l'on se fait piéger à tous les coups...

    Tout ça (ne nous rendra pas le Congo) nous emmène à la rencontre de jeunes missionnaires, qui se battent contre l’avortement et pour la vie. Et dans leur combat, ils ne sont pas soutenus par n’importe qui mais par Monseigneur Léonard en personne ! (...)

    Les chrétiens, c’est comme les autres : il y en a de toutes sortes. Il y a ceux qui se souviennent de Dieu juste avant de mourir. Ceux-là ne fréquentent l’église qu’aux baptêmes, aux mariages et aux enterrements. Et mangent même de la viande le vendredi ! Et puis il y a les vrais, ces jeunes courageux qui nagent dans l’eau bénite en fumant de l’encens, luttant avec ferveur contre l’adultère, les vices contre nature, l’euthanasie et l’avortement. Ceux-là le proclament : " L’intolérance peut être belle ! ". Dieu merci, dans ce combat, les Croisés du Christ ne sont pas seuls : une star américaine du mouvement Pro Life les a formés au combat et Monseigneur Léonard leur montre la voie. Et même parfois la voix, n’hésitant pas à entonner Le temps des cerises, une chanson de ... révolutionnaires! Réalisation : Safia Kessas

  • Un petit catéchisme des c...

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    http://kehlkarjan.unblog.fr/

  • Les méthodes d'apprentissage de la lecture et de l'écriture

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    A découvrir sur lire-écrire.org :

    Sommaire

    1 - Ce que sont la lecture et l'écriture
    2 – Comparaison des méthodes d'apprentissage
               Méthodes globales
               Méthode alphabétique
               Méthodes mixtes
               Facteurs intervenant dans les comparaisons entre méthodes
               Observations sur les comparaisons
                               Départ global et départ alphabétique

                               Faut-il parler français avant d'apprendre à lire ?
                               L'exemple anglais
    Annexe – Le dernier état de l'art d'instruire en mixte.

  • L’anarchisme chrétien ou l’épée de Perceval

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    9782356310613.jpg“Voici le peuple immense de ceux qui t’ont cherché”, chante la liturgie de la Toussaint. Cette exclamation tirée du psaume 23 pourrait résumer L’anarchisme chrétien de Jacques de Guillebon et Falk van Gaver. Oui, voici le peuple immense, turbulent et bariolé des chercheurs de Dieu, tel qu’il défile sous nos yeux étonnés au long des 400 pages de cet ouvrage dont le titre est un paradoxe et un défi. En effet, comment peut-on être en même temps anarchiste et chrétien? Comment réconcilier Ni Dieu ni maître avec Mon Dieu et mon tout (S. François d’Assise)? Comment prétendre faire marcher ensemble les poseurs de bombes et les semeurs de joie? Réponse : en retournant à la source de toute révolte pure : la soif de justice. Pas seulement la soif, mais aussi la faim, telles que Jésus les proclame en S. Matthieu (5, 6) : “Heureux ceux qui ont faim et soif de justice : ils seront rassasiés!” La soif et la faim signifient que l’être tout entier est mobilisé par le désir infini de justice. Et ce désir n’est pas sans conséquence politique, car “la foi chrétienne, qui est accidentellement politique, est intimement subversive des pouvoirs aliénants éternellement constitués” (p. 11). 

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    Jacques de Guillebon; Falk van Gaver

    Or, les âmes ardentes et les esprits passionnés ne peuvent que se fracasser contre l’ordre d’airain des sociétés humaines.

    Le croyant sait que la justice des hommes n’est pas forcément celle de Dieu, il est même invité par le Christ à “dépasser la justice des scribes et des pharisiens” sous peine de ne pas entrer dans le Royaume des Cieux (Mt 5, 20), saint Pierre engage même les croyants à “obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes” (Actes 5, 29) ; quant aux hommes de bonne volonté, ces “saints laïcs” mus par la seule justice, ils devront faire l’expérience douloureuse de la résistance aux commandements du monde.

    On connaît la recommandation de saint Paul enjoignant aux chrétiens de se “soumettre aux autorités en charge, car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent sont constituées par Dieu” (Rom. 13, 1). Toute révolte contre un ordre inique serait-elle dès lors interdite? Non, bien sûr, au contraire. L’Eglise invite même les chrétiens à la résistance “si l’autorité viole gravement et de façon répétée les principes du droit naturel” et saint Thomas d’Aquin précise qu’ “on n’est tenu d’obéir... que dans la mesure requise par un ordre fondé en justice” (Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise, Cerf, p. 225).  Si donc l’ordre des hommes en vient à s’opposer frontalement à l’ordre divin, l’insoumission devient un droit, voire un devoir. Les martyrs des premiers siècles ont été principalement condamnés pour le simple motif qu’ils refusaient de sacrifier aux idoles et de reconnaître la divinisation du pouvoir politique. Dans nos sociétés, où les nouvelles idoles se présentent à l’adoration sous des formes multiples et où l’Etat en vient à règlementer l’espace de la conscience et à déplacer d’autorité les fondements immémoriaux de l’ordre social, cette résistance peut prendre deux formes principales : l’engagement chrétien radical ou l’insurrection comme étape vers la sainteté.

    C’est à partir de ce tronc commun que les auteurs nous invitent à considérer les pensées et les actes des anarchistes.

    Ils démontrent ce que l’anarchisme et le premier socialisme doivent au christianisme plus qu’à n’importe quelle autre doctrine ou philosophie.

    En nous plongeant dans les eaux profondes de l’insoumission à l’ordre des hommes, les auteurs nous font découvrir une foule de personnages originaux, étonnants, extraordinaires, connus ou méconnus, une troupe d’assoiffés et d’affamés de justice, quelquefois très éloignés de Dieu, en apparence, quelquefois très proches de Lui, mais à leur manière.

    Les auteurs ne canonisent personne, ce n’est pas leur moindre mérite ; ils analysent les ressorts de l’âme, les fondements des actes, la volonté droite. Ils posent en définitive un regard pénétrant et miséricordieux sur la vie de ces défunts qui forment la cohorte tempétueuse et haute en couleurs de ceux qui cherchent Dieu à travers la Justice, en piétinant quelquefois nos pelouses sacrées ou zigzagant à travers les transepts en heurtant les chaises alignées. Ainsi Proudhon (“L’anarchie, c’est l’ordre sans le pouvoir” ou encore “Il est surprenant qu’au fond de notre politique, nous trouvions toujours la théologie”) voisine avec Tolstoï (“La grande révolution, c’est le véritable christianisme, base de l’égalité entre les hommes et de la vraie liberté”) qui fraternise avec le prince noir Kropotkine (“Du berceau à la tombe, l’Etat nous étrangle dans ses bras”); Barbey d’Aurevilly, Claudel, Hello, Bloy, Péguy, Bernanos, Thibon forment la procession chrétienne de ces cavaliers de l’Apocalypse ; puis viennent les errants, les clochards, les fols en Christ, les dandies : l’archimandrite Spiridon, figure brûlante et exaltée de la foi russe, S. Benoît Labre, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Oscar Wilde, Adolphe Retté (athée, matérialiste militant, anarchiste et jouisseur, auteur de Contes blasphématoires  et qui décrit sa conversion incroyable dans Du diable à Dieu) ; les pages consacrées à Gandhi sont d’une stupéfiante luminosité évangélique ; et l’on ne s’étonnera pas de retrouver notre cher G. K. Chesterton en si tonifiante compagnie.

    On voudrait s’attarder sur tous les personnages décrits dans ce livre, tant chacun d’eux devient attachant et fraternel, fût-ce à travers ses errances et ses maladresses.

    Le trait commun de tous ceux qui forment ce “peuple immense” est la recherche éperdue de justice et de vérité - jusqu’à la résistance passive, jusqu’à la désobéissance, jusqu’à rupture sociale voire la prise de maquis (le “recours aux forêts” : Thoreau, Jünger, Hainard). Un fil rouge traverse cet ouvrage, et ce fil relie entre elles toutes ces personnalités diverses et contradictoires en une sorte de tapisserie mystique en laine brute, une communion des saints tout étonnés d’être là : à la noce divine, seront conviés “les mauvais comme les bons”, trouvés sur les chemins (Mt 22, 10), “les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux ramassés sur les places et les rues de la ville” (Lc 14, 21).

    On aura compris que l’anarchie analysée dans ce livre n’est pas celle des assassins ni des déséquilibrés. L’anarchisme est ici présenté dans son processus intellectuel et affectif, quand il procède d’un sentiment quasi océanique, c’est-à-dire “tributaire de forces parfois inconscientes, parfois mises au jour, que meut pourtant toujours un  désir de s’extraire de la fausse contradiction moderne imposée par la domination  des ethos socialiste et libéraux” (p. 12), contradiction à masque d’alternance, dont le seul point commun est le “narcissisme anthropocentrique et la même négation de la nature” (p. 315).

    Il y a pourtant bien une troisième voie (qui est en réalité la première et la plus éternellement moderne) : l’amour de Dieu et du prochain comme source de subversion par le bien, comme seule alternative aux culs-de-sac idéologiques de tous les temps. La vraie et seule révolution ne commence-t-elle pas dans le cœur de l’homme, avec les premiers mots de Jésus dans l’Evangile selon S. Marc : “Convertissez-vous!”

    Pierre René Mélon

    __________

    Jacques de Guillebon et Falk van Gaver, L’anarchisme chrétien, Editions de l’Œuvre, 2012, 411 p., 29 €.

  • Une démarche religieuse d'un autre temps ?

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    Christian Laporte, dans La Libre, nous informe du passage d'une relique de Don Bosco en Belgique, et se demande s'il ne s'agit pas là d'une "démarche de religiosité d'un autre temps" (!) :

    La “tournée mondiale” du saint italien passe par Louvain-la-Neuve et Liège.

    Si tu ne vas pas au saint, le saint viendra à toi" : on paraphrase volontiers la réplique célèbre de Paul Féval à propos de Don Bosco dont la main droite sera ce mercredi 28 novembre à Louvain-la-Neuve et le jeudi 29 novembre à Liège. Ce n’est pas le premier saint à venir par relique interposée en Belgique : on se souvient de visites de restes de sainte Thérèse de Lisieux, il y a quelques années. Si Don Bosco vient chez nous pendant deux jours, cela s’inscrit dans une vaste tournée mondiale qui a commencé en juin 2009 en Amérique du Sud et qui se terminera au Moyen-Orient en janvier 2014. C’est à l’initiative du P. Pascual Chávez, neuvième successeur du saint et pédagogue piémontais que se déroule ce tour de la planète. C’est qu’en 2015, le fondateur des Salésiens aurait eu 200 ans. "Don Bosco a laissé à toute la société un trésor, celui de sa pédagogie basée sur la confiance, explique-t-on du côté des promoteurs de l’initiative. Les deux jours en Belgique après un séjour de deux semaines en France sont l’occasion pour tout qui le souhaite d’aller plus loin, de goûter à sa spiritualité qui demeure bien vivante dans le monde des Salésiens et de leurs réseaux d’enseignement et d’action sociale.

    Des êtres de chair et de sang

    On peut évidemment se demander si vénérer de la sorte une relique n’est pas une démarche de religiosité qui n’est plus vraiment de ce temps."Il n’en est rien, s’exclament les organisateurs. La vraie mission de la relique est de nous reconduire à Don Bosco pour que nous vivions aujourd’hui de son esprit mais aussi pour que nous nous interrogions sur le présent et envisagions le futur."Et d’ajouter qu’"il ne faut évidemment pas tomber dans l’idolâtrie ! Le concile de Trente en 1545 précisait déjà qu’on ne croit pas qu’il y ait du divin ou des vertus qui justifieraient leur culte ou que l’on doit leur demander quelque chose. C’est ce qui arrivait aux païens qui mettaient leur espérance dans les idoles. L’honneur qu’on rend aux reliques nous renvoie aux personnes qu’elles représentent. En fait, à travers la relique de Don Bosco, c’est le Christ que nous adorons" Et puis, les reliques c’est aussi l’occasion de se repencher sur les vies des saints qui furent souvent loin d’être des longs fleuves tranquilles car avant d’être élevés à la dignité des autels ils et elles étaient aussi des êtres de chair et de sang, avec leurs défauts, leur sale caractère, etc. Ce mercredi à LLN et jeudi à Liège, le programme sera assez identique respectivement aux églises Saint-François d’Assise et Saint-François de Sales : le matin, les Salésiens aidés par les équipes paroissiales accueilleront les enfants de 6 à 11 ans et l’après-midi ce sera au tour des adolescents de s’initier à sa vie notamment à travers la bande dessinée dont l’une restée célèbre de Jijé. En fin de journée, se déroulera de part et d’autre une eucharistie festive. A LLN, elle sera présidée par Mgr Hudsyn et par Mgr Van Looy, l’évêque de Gand qui est lui-même Salésien. Et cela se terminera par une double veillée.

    Renseignements : www.catho.be

  • Retour sur l'introduction d'un cours de religion islamique à l'école catholique

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    La Libre l’annonçait dans son édition du 22 octobre dernier : le pouvoir organisateur de l’enseignement catholique réfléchit sur les contours idéaux d’une « société multiculturelle », dans un souci de favoriser un "vrai dialogue inter-convictionnel" en son sein.

    Etienne Michel, Directeur général du SEGEC, se demande « comment construire un vrai dialogue inter-convictionnel dans les écoles, sachant que la relégation du religieux dans la sphère privée n’offre aucune solution à l’égard des risques de dérive fondamentaliste ». Et pour assurer ce dialogue, Etienne Michel poursuit : « mieux vaut un vrai cours de religion donné par quelqu’un de formé à l’école plutôt que des discours simplistes tenus dans des arrière-salles de café ».

    On peut quand même se demander en quoi l’organisation de cours de religion islamique empêcherait un enseignement parallèle en phase avec des sensibilités particulières, en dehors des écoles. On peut aussi se demander si la mise en place éventuelle de cet enseignement s’accompagnerait de réciprocités à l’égard de l’enseignement de l’Evangile, dans les pays musulmans.

    Dans le Triomphe de la raison, Rodney Starck écrivait ceci :

    C’est le christianisme qui a créé la civilisation occidentale. Si ceux qui suivaient Jésus étaient demeurés une obscure secte juive, la plupart d’entre vous n’auriez pas appris à lire et les autres liraient des rouleaux copiés à la main. Sans une théologie engagée en faveur de la raison, du progrès et de l’égalité morale, le monde entier en serait aujourd’hui là ou en étaient les sociétés non occidentales aux environs de 1800 ce serait un monde plein d’astrologues et d’alchimistes mais sans scientifiques. Un monde de despotes manquant d’universités, de banques, d’usines, de paires de lunettes, de cheminées et de pianos. Un monde ou la plupart des bébés n’atteindraient pas l’âge de 5 ans et où de nombreuses femmes mourraient en couches, un monde vivant véritablement à "un âge des ténèbres".

    Le monde moderne a pris son essor seulement dans les sociétés chrétiennes. Pas en terre d’Islam. Pas en Asie. Pas dans une société « sécularisée », il n’y en avait pas. Et toute la modernisation qui a depuis gagné l’extérieur de la chrétienté a été importée d’Occident, souvent amenée par les colonisateurs et les missionnaires. Malgré tout, de nombreux apôtres de la modernisation présument qu’étant donné l’exemple que donne l’Occident, des progrès similaires peuvent aujourd’hui être obtenus non seulement sans christianisme mais même sans liberté ni capitalisme, que la mondialisation va pleinement répandre les connaissances scientifiques, techniques et commerciales sans qu’il y ait le moindre besoin de recréer les conditions sociales ou culturelles qui leur ont donné le jour.

    Dans les pages de La Libre d’aujourd’hui, nous pouvons lire avec plaisir une opinion nuancée et prudente, qui a l’avantage de mettre le débat en perspective.

    De François Ska, directeur du Collège Roi Baudoin à Schaerbeek, dans un courrier adressé à Etienne Michel.

    Monsieur le Directeur général,

    Votre déclaration finale au récent Congrès de l’enseignement catholique et l’interview que vous avez accordée à la presse concernant la possibilité d’introduire le cours de religion islamique dans les écoles catholiques fréquentées par une majorité d’élèves musulmans suscite au sein de notre communauté éducative étonnement et inquiétude. Ceci repose sur les réalités vécues au quotidien sur le terrain, soit une école multiculturelle scolarisant des élèves relevant de nombreux courants spirituels et philosophiques.

    1. Lors des entretiens d’inscriptions, nous précisons la spécificité de notre projet pédagogique, basé sur les valeurs évangéliques, et l’obligation du cours de religion catholique. Très souvent, les parents de religion musulmane disent que c’est précisément ce qu’ils recherchent : une école où la dimension spirituelle est présente. Certains précisent même qu’ils ont eux-mêmes été scolarisés avec bonheur dans des écoles catholiques, dont ils avaient apprécié la spécificité, dans l’ouverture, et grâce auxquelles ils avaient pu découvrir les richesses communes, notamment dans les personnes de Jésus et de Marie.

    2. Les cours de religion catholique ne sont pas des séances d’endoctrinement ; ils sont assurés par des femmes et des hommes qui vivent et témoignent de leur foi dans un esprit d’ouverture et de respect, qu’ils reçoivent parce qu’ils en font d’abord preuve. Les objectifs de leurs cours relèvent notamment de quatre dimensions : - expliquer le contenu et la spécificité de la foi des chrétiens, et des valeurs évangéliques qui y sont liées ; - développer l’importance de la dimension spirituelle ; - montrer que cette dimension spirituelle est bien présente dans d’autres religions et courants de pensée, en étudiant comparativement ces différents courants spirituels, de façon à mettre en évidence les spécificités, les richesses communes et les différences ; - inscrire les valeurs évangéliques dans le contexte de la civilisation occidentale, et montrer comment, historiquement, ces valeurs ont été une des sources d’inspiration dans la constitution du socle des valeurs communes de cette civilisation, et restent donc aujourd’hui à la fois des valeurs présentes et une clé de compréhension du monde dans lequel nos jeunes vivent et sont appelés à prendre des responsabilités.

    3. Dans le prolongement des cours de religion catholique, des initiatives regroupent régulièrement l’ensemble des élèves, quelles que soient leurs sensibilités religieuses et spirituelles, dans des lieux de recueillement relevant le plus souvent du culte catholique : concert de Noël, célébrations dans l’église paroissiale ou la chapelle maintenue au cœur du Collège, retraites spirituelles pour les aînés de nos élèves dans des abbayes, Ces moments sont vécus par les élèves comme des expériences privilégiées tant au niveau de leur recherche personnelle de sens qu’au niveau de la richesse du partage et de vécus communs : ces temps forts mettent en évidence dans le concret qu’en dépassant la peur de la différence, les élèves peuvent accéder à la découverte de l’autre plus en profondeur, et à la découverte que la différence est source d’enrichissement plus que de peur si la volonté est de construire des ponts plutôt que des murs. C’est dans ce cadre par exemple qu’un élève d’origine turque et de religion musulmane nous a dit récemment "Mon meilleur ami et camarade de classe est arménien." Loin d’être ressentis comme relevant de quelque violence que ce soit, ces cours de religion catholique dispensés à tous nos élèves contribuent à la compréhension mutuelle et à l’apaisement.

    4. Comment par ailleurs expliquer à nos parents et élèves relevant d’autres courants spirituels que leur sensibilité ne pourrait pas être prise en compte également, par l’organisation de cours de religion orthodoxe, protestante, juive, bouddhiste , courants représentés dans notre école ?

    5. Votre position étant présentée comme venant du "Pouvoir organisateur", nous sommes mis en difficulté face à la communauté éducative, qui nous interroge au niveau des différents partenaires que sont les élèves, les enseignants, les parents : quelle est la position à privilégier : la vôtre, ou celle de notre Pouvoir organisateur, différente ?

    6. Par ailleurs, l’évocation aux replis identitaires nous inquiète, non que nous pensions qu’il faille les masquer, mais plutôt que nous sommes persuadés que la plus grande prudence s’impose en cette matière : il nous semble important d’éviter de prendre le risque de raviver ces tensions, de donner l’impression que nous ciblons ces replis dans une communauté précise, et de vouloir donner des leçons d’orthodoxie.

    J’ai l’espoir que cette réaction retiendra votre attention.

    Un intervenant sur le forum consacré à cette publication ne s’est pas trompé de cible :

    « C'est la négation même de la justification des réseaux officiels, libre confessionnel, etc.
    Que l'on fasse de l'enseignement officiel pour tous avec, éventuellement, en option, des cours de religion catholique, musulmane, protestante, juive, boudhiste, morale laïque ou autre ».

    Nous ne pourrions mieux dire.

  • BXL : 300.000 euros supplémentaires pour éduquer les jeunes à la vie affective et sexuelle

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    La RTBF nous apprend qu'"il y aura bientôt deux fois plus d'heures d'éducation à la vie affective et sexuelle dans les écoles à Bruxelles."

    La Cocof, l'organe compétent pour les francophones de la capitale, a débloqué de nouveau budget pour 2013 : 300 mille euros. L'idée d’une telle initiative est de sensibiliser les jeunes à une sexualité et à une parentalité responsable. Et ce sont les écoles techniques et professionnelles qui bénéficieront en priorité de ces animations, organisées par les centres de planning familial. Ces animations s'axeront autour d'un court-métrage, intitulé "Entre-deux". Il raconte l'histoire d'une grossesse non programmée d'un jeune couple d'adolescents.

    Evelyne de Wolf, coordinatrice de la fédération des centres pluralistes de planning familial, explique l’objectif de la démarche: il s’agit d’amener les jeunes à réfléchir à ce qui se passerait pour eux s’ils étaient dans une telle situation. Comment agiraient-ils face à une telle nouvelle ? Ensuite, une fois qu’ils ont fait ce chemin-là à l’intérieur d’eux-mêmes, ils pourront se poser les questions suivantes : est-ce que, moi, j’aurais envie d’être père ou d’être mère ? Est-ce que je me sens prêt ? Est-ce que j’en ai envie ? Après, on pourra les faire entendre d’autres messages comme ceux de la prévention et de la contraception. Ils pourront donc agir leur sexualité et la vivre de manière saine et protégée.

    "Encourager les jeunes à pousser la porte des plannings familiaux est important car, selon Evelyne de Wolf, dans notre société, la sexualité a longtemps été taboue. "C’était quelque chose de sale, de honteux dont on ne pouvait pas parler. Le corps, lui-même, est honteux. Ça commence à s’améliorer mais il y a encore beaucoup de travail pour reconnaitre que la sexualité fait partie de la vie humaine."La fédération des centres pluralistes de planning familial essayera de toucher un maximum de jeunes. Les animations d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle sont inscrites dans les missions scolaires mais ne sont pas encore obligatoires. L'objectif est de pouvoir un jour couvrir toutes les écoles la région bruxelloise avec l'aide des 27 centres de planning familial agréés par la cocof.

    Pas de doute que les jeunes bénéficiaires de ces informations vont se retrouver abreuvés de toutes les indications nécessaires pour passer aux exercices pratiques "sans risques". C'est ainsi que sous couvert d'éducation sexuelle, ils se trouvent informés de tout sauf de ce que sont véritablement l'amour et la réalité profonde de l'échange sexuel. Il est impératif d'apprendre à nos jeunes que l'amour passe d'abord par une découverte progressive de l'autre, dans le respect et la maîtrise de son désir, ce qui exclut une vision consumériste de l'autre réduit à la condition d'objet. Et que tout ne se résume pas à prendre des précautions et, le cas échéant, à recourir à l'IVG pour remédier à une contraception ratée.

  • 60,8% des élèves du secondaire sont scolarisés dans le "libre"

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    C'est ICI :

    "Six élèves sur dix au secondaire fréquentent aujourd’hui une école du réseau libre, soit 60,8% contre 15,8% pour l’officiel subventionné (25,6% des élèves si on isole l’enseignement qualifiant) et 23,4% pour l’enseignement organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces deux derniers réseaux ont perdu des plumes ces dernières années, selon les chiffres publiés dans les derniers Indicateurs de l’Enseignement."

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    Tout le problème consiste à savoir ce que signifie encore aujourd'hui la "liberté" dont est censé jouir ce réseau et en quoi l'identité chrétienne qui le définit inspire réellement cet enseignement.

  • Quand l’Université s’intéresse au chant grégorien : de la théorie à la pratique

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    Doyen de la Faculté de Philosophie, Arts et Lettres de l’Université Catholique de Louvain , Paul-Augustin Deproost y enseigne la littérature latine et l’explication d’auteurs latins de l’antiquité à la Renaissance. Il est aussi un amateur et un praticien du chant grégorien puisqu’il préside l’Association Una Cum et dirige le chœur du même nom qui chante chaque dimanche la messe dans la forme extraordinaire du rite romain dans la chapelle du Sacré-Cœur de Lindthout à Bruxelles. Le professeur Deproost est interviewé ici par Jacques Zeegers, président de l’Académie belge de Chant grégorien (http://www.gregorien.be) pour la revue « Canticum Novum (année 2012, n° 60)

    Qu’est-ce qui vous attire dans le chant grégorien ?

    Je suis attiré à la fois par l’aspect spirituel et l’aspect esthétique du chant grégorien.

    Sur le plan spirituel, le grégorien est la prière chantée de l’Eglise. Pour les croyants, la liturgie est le plus grand hommage que l’on  puisse rendre à Dieu. Le grégorien fait partie de cette liturgie et s’y intègre parfaitement. Il confère un développement musical à la prière et à la louange. Dans toutes les religions, le culte que l’on rend à la divinité se fait à travers la prière chantée. Dans l’Eglise catholique, le grégorien est sans doute la forme la plus aboutie de cette prière qui monte vers Dieu. Ce qui m’attire aussi beaucoup dans le chant grégorien, c’est qu’il s’agit d’un texte chanté, celui dela Parolede Dieu. Il existe un lien ontologique entre la musique et ce texte. En tant que philologue, c’est évidemment une particularité à laquelle je suis spécialement attaché.

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  • Benoît XVI invite les jeunes à la XXVIIIe Journée Mondiale de la Jeunesse

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    XXVIII JOURNEE MONDIALE DE LA JEUNESSE

    Cité du Vatican, 16 novembre (VIS). "Allez! De toutes les nations faites des disciples", tel est le thème de la XXVIII Journée mondiale de la jeunesse, qui se déroulera en juillet prochain à Rio de Janeiro (Brésil). Voici de larges passages du document de Benoît XVI, diffusé ce jour:

    Je voudrais tout d’abord, écrit-il aux jeunes, "renouveler mon invitation à participer nombreux à cet événement important. La célèbre statue du Christ qui surplombe Rio de Janeiro en sera le symbole. Ses bras ouverts sont le signe de l’accueil que le Rédempteur réservera à tous ceux qui viendront à lui, et son cœur représente l’immense amour qu’il a pour chacun et chacune d’entre vous. Laissez-vous attirer par lui. Vivez cette expérience de rencontre du Christ avec de nombreux autres jeunes qui convergeront vers Rio... Laissez-vous aimer par lui et vous serez les témoins dont le monde a besoin.

    Un appel pressant: L’histoire nous a montré combien de jeunes ont contribué grandement, par le don généreux d’eux-mêmes, à l’avènement du Royaume et au développement de ce monde par l’annonce de l’Evangile. Avec un grand enthousiasme, ils ont porté la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ, avec des moyens et de facilités bien inférieurs à ceux dont nous disposons aujourd’hui... Aujourd’hui tant de jeunes doutent profondément de la bonté de la vie et cherchent comment avancer. Plus généralement, face aux difficultés que traverse le monde, nombre de jeunes s’interrogent sur quoi faire. La lumière de la foi éclaire cette obscurité et nous fait comprendre que toute existence a une valeur inestimable parce qu’elle est le fruit de l’amour de Dieu. Il aime aussi celui qui s’est éloigné de lui et l’a oublié. Avec patience, il l’attend. Bien plus, il a donné son Fils, mort et ressuscité, pour nous libérer radicalement du mal.

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