Un groupe d' «experts » des Nations Unies vient de demander à la Belgique de s'excuser pour son passé colonial et les crimes commis, selon eux, durant ce « chapitre sombre » de son histoire: "Les violations contemporaines des droits de l'homme, déclarent-ils, ont pour origine le manque de reconnaissance de l'ampleur réelle de la violence et de l'injustice pendant la période coloniale" belge: pas moins !
Commentaire à la VRT du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque émérite de Kinshasa, de passage en Belgique pour une rencontre dans le cadre des grandes conférences catholiques et une visite au Sénat :
"Vous me demandez ce que les Congolais pensent de cela, mais les Congolais vous ont-ils demandé de vous excuser? Il y a des questions plus importantes, telles que le développement du pays. Si vous faites cela, cela signifie que le fichier est ouvert et que vous risquez d’ouvrir les autres : agissons alors avec courage et ouverture d’esprit pour permettre à ces personnes de ne pas aller trop loin dans le processus." !
Réponse aux « experts » onusiens
par le professeur émérite Jean-Luc Vellut, historien, publiée par « La Libre Afrique » :

« Dans une communication récente au journal De Standaard (20.02.2019), le professeur G. Vanthemsche démontre clairement le caractère très hypothétique des chiffres de mortalité hors normes qui sont brandis comme autant de faits avérés (!) de l’histoire démographique du Congo. Il s’en prend aussi à l’absurdité et à l’indécence qu’il y a à comparer des pertes que l’on peut attribuer à la conquête coloniale avec celles, planifiées, dues aux régimes totalitaires du XXe siècle. On en est venu à faire de Léopold II un précurseur de Hitler, Staline, voire Pol Pot (!). Le Guardian du 22 février publiait de son côté un article flamboyant accusant l’État Indépendant du Congo non seulement de meurtres mais aussi de mutilations de masse . L’occasion de l’article avait d’ailleurs été le bizarre épisode d’une main coupée sur un monument colonial à Ostende.
Le cardinal Laurent Monsengwo, archevêque émérite de Kinshasa, est à Bruxelles cette semaine. Il a été reçu au Sénat belge et a pris la parole aux Grandes Conférences catholiques. La Libre Afrique.be a pu interviewer le prélat congolais .
Inutile de biaiser. Alors que le Pape réunit à Rome l’ensemble des présidents des Conférences épiscopales du monde entier du 21 au 24 février pour traiter de la question des abus sexuels contre les mineurs, la situation de l’Église apparaît d’une singulière gravité. Non tellement en référence à sa survie temporelle qu’à l’égard de sa mission divine. Les scandales se sont multipliés ces jours derniers, le principal concernant la parution d’un ouvrage exposant la présence d’un lobby homosexuel au centre de l’administration vaticane. L’auteur lui-même, militant homosexuel, tire des conclusions hasardeuses de l’enquête qu’il a menée durant quatre ans. La doctrine de l’Église n’est pas liée à des conjonctions d’intérêts, et l’institution elle-même obéit à des normes supérieures aux opinions et aux tendances individuelles des membres de la hiérarchie. De ce point de vue, la prochaine canonisation du cardinal Newman devrait remettre à l’honneur ce qui est au cœur de la tradition, qui est transmission de la foi depuis les origines. Le christianisme est tout autre chose qu’un programme publicitaire, malléable au gré des idéologies successives.




