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Justice - Page 55

  • Attaquées, les Missionnaires de la Charité (Mère Teresa) répondent à leurs détracteurs

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    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    Inde: les Missionnaires de la Charité répondent à leurs détracteurs

    Suite à l’arrestation d’une religieuse membre des Missionnaires de la Charité dans une affaire d’adoption illégale, tous les foyers gérés par cette congrégation fondée par Mère Teresa en 1950 font l’objet d’une inspection de la part de l’administration indienne. La supérieure générale, sœur Mary Prema, a diffusé hier un communiqué pour répondre aux détracteurs de la communauté.

    Cyprien Viet - Cité du Vatican

    La supérieure générale des Missionnaires de la Charité dénonce notamment les «mythes» et les «fausses informations» diffusées au sujet de cette affaire, et s’étonne du zèle de l’administration indienne, tout en exprimant sa confiance dans les lois et les tribunaux du pays. Les sœurs sont «profondément attristées» par l’affaire survenue dans un foyer géré par la Congrégation à Ranchi, au nord-est du pays, et expriment de façon irréfutable «leur condamnation pour des actions individuelles qui n’ont rien à voir avec la Congrégation des Missionnaires de la Charité». Elles affirment leur pleine collaboration avec les enquêteurs et se disent ouvertes à toute enquête libre, équilibrée et juste.

    Sœur Mary Prema détaille les circonstances de cette étrange et complexe affaire. La religieuse et l’employée laïque impliquées, qui avaient toujours effectué en apparence un travail sérieux au sein de ce foyer pour mères célibataires, ont été arrêtées deux mois après la naissance, en mai dernier, d’un enfant qui devait être confié au CWC (Child Welfare Committee, le Comité de Protection de l’Enfance, organisme indien chargé des enfants abandonnés), mais qui ne l’a pas été en pratique. Selon la presse indienne, cet enfant aurait été vendu à un couple, et d’autres affaires sont en cours d’examen car les registres seraient incomplets. Le sujet est très sensible en Inde, où les adoptions illégales représenteraient près de 90 000 enfants par an. Mais cette affaire s’inscrit aussi dans un climat de durcissement politique de la part du parti nationaliste hindou au pouvoir, ce qui peut sembler ouvrir la voie à une instrumentalisation de cette affaire afin d’affaiblir cette congrégation et donc, à travers elle, l’Église catholique tout entière.

    La supérieure générale des Missionnaires de la Charité dénonce la brutalité des méthodes de la police qui lors de la perquisition du 6 juillet, a provoqué la saisie de 22 enfants par le CWC, parmi lesquels un nouveau-né d’à peine un mois. L’un de ces enfants est tombé gravement malade suite à ce raid et il est actuellement hospitalisé en soins intensifs. Sœur Mary Prema exprime sa peine et son étonnement face aux méthodes du CWC, un organisme  public qui considérait pourtant deux semaines auparavant ce foyer comme «un excellent environnement pour le soin des enfants». Elle rappelle plus globalement l’action des plus de 5000 religieuses membres de cette Congrégation, qui s’engagent à «continuer leur service pour les plus pauvres des pauvres avec cœur et à titre gratuit, en servant les personnes vulnérables et dans le besoin», malgré toutes les critiques sans précédent qu’elles affrontent actuellement.

  • Les restes du dernier tsar de Russie, Nicolas II, et de sa famille authentifiés

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    De Caroline Becker sur le site « aleteia » (17 juillet) :

    « Alors que la Russie commémore le centenaire de l'assassinat de la dernière famille impériale russe, les autorités viennent d'annoncer officiellement l'authentification des restes du tsar Nicolas II et de sa famille :

    Nicolas II web3-nicolas-ii-tzar-family-library-of-congress.jpg w=1200.jpgLes restes supposés du tsar Nicolas II et de sa famille pourront-ils bientôt être inhumés religieusement ? Les nouveaux résultats semblent le confirmer. Les autorités russes ont annoncé cette semaine que les restes du tsar Nicolas II, de son épouse et de trois de leurs filles avaient bien été authentifiés comme étant ceux de la famille impériale, tragiquement assassinée il y a 100 ans.

    Lire aussi :

    Vladimir Federovski revient sur le martyre de Saint Nicolas II Romanov

    L’Église orthodoxe frileuse

    Nicolas II, son épouse Alexandra Fedorovna, leurs quatre filles et leur fils ont été fusillés par les bolchéviques dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 à Ekaterinbourg, dans l’Oural. Les corps ont ensuite été jetés à la va-vite dans une fosse commune aux environs d’Ekaterinbourg. Reconnus comme martyrs du bolchévisme, ils ont été canonisés par l’Église orthodoxe en 2000.

    Les restes de la famille impériale, retrouvés dans la fosse commune en 1979 et aujourd’hui enterrés dans la forteresse Pierre et Paul Saint-Pétersbourg, ont déjà fait l’objet d’analyses génétiques. En 1998, le gouvernement russe avait ainsi officiellement reconnu l’authentification des restes comme appartenant à Nicolas II, son épouse et trois de ses filles. Mais l’Église orthodoxe avait, quand à elle, toujours réfuté ces résultats.

    Une enquête ouverte depuis 2015

    À sa demande, de nouveaux tests ont donc été exigés en 2015 afin de faire des comparaisons avec d’autres membres de la famille impériale. Pour la première fois, les restes du précédent tsar, Alexandre III, ont donc été exhumés afin de prouver que Nicolas II et lui était bien « père et fils ». Ces nouveaux résultats ADN semblent confirmer ce qui avait déjà été authentifié en 1998. Le porte-parole de l’Église orthodoxe, Vladimir Legoïda, a salué le travail des enquêteurs et a souligné que le clergé examinerait avec attention ces nouveaux résultats. Les restes présumés des deux autres enfants du tsar, Alexeï et Maria, retrouvés seulement en 2007, n’ont pour le moment pas encore fait l’objet de prélèvements ADN, faute d’accord entre les autorités et l’Église orthodoxe.

    En attendant les conclusions officielles de l’Église orthodoxe, le patriarche Kirill a guidé, ce jour, la procession organisée en l’honneur du centenaire de l’assassinat de la famille impériale. Celle-ci a quitté, vers deux heures du matin, le lieu où ont été tués le tsar et sa famille pour rejoindre à pied le monastère de Ganima Iama, construit en leur honneur, situé à 21 kilomètres de Ekaterinbourg.

    Lire aussi :

    « Nicolas II et Alexandra de Russie », le retour de la mémoire russe

    Ref. Les restes du dernier Tsar de Russie, Nicolas II, et de sa famille identifiés

    L’hymne officiel de l’empire russe de 1833 à 1917 :

    La vidéo ci-dessous rend compte de la procession, avec le patriarche Cyrille, qui a eu lieu le 17 juillet (nuit du 16 au 17), à Ekaterinbourg en Russie, pour le centenaire de l'assassinat du tsar Nicolas II et de la famille impériale. 100. 000 personnes y ont participé :

    JPSC

  • Etats-Unis : un catholique déterminé nommé à la Cour Suprême

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    De Philippe Gélie sur le site du Figaro :

    États-Unis : Brett Kavanaugh, le choix de Trump pour la Cour suprême 

    Le président Donald Trump annonce lundi la nomination du magistrat Brett Kavanaugh à la Cour suprême des Etats-Unis, ancrant ainsi dans le conservatisme l'institution qui tranche les grands débats de la société américaine.

    De notre correspondant à Washington,

    Dans une mise en scène calibrée pour la télévision à l'heure de grande écoute, Donald Trump a nommé lundi soir le juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême. Un choix conforme à ses promesses de campagne mais relativement prudent, qui privilégie la raison sur la tentation du panache et les inclinations personnelles.

    Assumant devant la nation «l'une des responsabilités les plus fondamentales du président», Trump a affirmé ne pas avoir évalué les prétendants «sur leurs opinions personnelles mais sur leur capacité de mettre celles-ci de côté pour faire ce qu'exigent la loi et la Constitution. Je suis heureux d'annoncer que j'ai trouvé, sans le moindre doute, une telle personne.» Il a salué les «qualifications impeccables» de Kavanaugh, «l'un des esprits juridiques les plus affûtés de notre temps», qui a prouvé «son attachement à l'égalité devant la loi».

    » LIRE AUSSI - Trump imprime sa marque sur la Cour suprême des États-Unis

    Entouré de sa femme Ashley et de leurs deux filles, Brett Kavanaugh, 53 ans, a retourné le compliment au président: «Durant ce processus (de sélection), j'ai été témoin de votre appréciation pour le rôle vital du pouvoir judiciaire. Aucun président n'a jamais consulté plus largement ou parlé à plus de gens d'horizons différents pour solliciter leur contribution à une nomination à la Cour suprême», a-t-il dit.

    La célébration a duré dix-sept minutes, dont de longs applaudissements pour l'heureux élu. Commence maintenant le processus de confirmation par le Sénat, qui promet d'être beaucoup plus contentieux. La majorité républicaine espère le boucler après l'été, mais les démocrates entendent le faire traîner, si possible après les législatives de novembre, où ils espèrent regagner la majorité. Cinq sénateurs démocrates qui avaient été conviés à la cérémonie ont décliné l'invitation de Trump, de même que la républicaine du Maine Susan Collins.

    Passer au crible le parcours de Brett Cavanaugh pourrait prendre du temps. Juge fédéral à la Cour d'appel de Washington depuis 2006, il a rédigé plus de 300 jugements en douze ans. Son conservatisme affirmé s'y est traduit par une défense résolue des pouvoirs exécutifs du président, une tendance à arbitrer en faveur des entreprises et une hostilité remarquée à la bureaucratie. Il défend en outre une conception extensive du droit de posséder des armes. Dans la seule affaire qu'il ait jugée ayant trait à l'avortement, ce catholique fervent a refusé l'accès à l'IVG à une jeune immigrante en état d'arrestation.

    Certains conservateurs religieux lui ont toutefois reproché de ne pas être allé assez loin en ne lui déniant pas un droit constitutionnel d'avorter. Ce bémol, ajouté à ses liens avec l'ancien président George W. Bush, a maintenu le suspense sur sa nomination - Donald Trump n'ayant pas dirigé les critiques de la dynastie républicaine. Non seulement Kavanaugh a servi comme conseiller juridique dans la Maison-Blanche de Bush, mais il y a rencontré sa femme, secrétaire particulière du président venue avec lui du Texas.

    Auparavant, le diplômé de Yale avait travaillé à la Cour suprême pour le juge qu'il doit remplacer, Anthony Kennedy, un conservateur modéré nommé par Ronald Reagan. Il a aussi servi dans l'équipe du procureur spécial Kenneth Star, établissant les fondements juridiques d'un impeachment de Bill Clinton. De cette expérience, il a tiré la conclusion paradoxale que le président devrait être immunisé contre tout procès civil ou criminel, et même contre les enquêtes de la justice, durant son mandat. Un point de vue certainement apprécié par Trump, lui-même sous pression du procureur Robert Mueller.

    Le chef de la Maison-Blanche a finalement préféré le candidat de l'establishment aux choix plus hasardeux de sa liste de quatre «finalistes». Amy Coney Barrett, 46 ans, adversaire zélée de l'avortement, aurait plu à sa base évangélique mais était assurée de déchaîner les passions au Sénat. Kavanaugh a déjà traversé ce genre d'épreuve: lorsque Bush l'avait nommé juge fédéral en 2003, la chambre haute l'avait fait patienter trois ans avant de le confirmer, lui faisant ainsi payer à la fois son rôle contre Clinton et auprès de Bush. Devant ce risque, Mitch McConnell, le chef des républicains au Sénat, avait recommandé à Trump de choisir plutôt Raymon Kethledge, un juge du Midwest au parcours moins élitiste, ou Thomas Hardiman, déjà battu sur le fil par Neil Gorsuch en avril 2017.

    Le renforcement de la majorité conservatrice au sein de la Cour promet de se faire sentir sur l'évolution de sa jurisprudence. À voir les manifestants qui avaient envahi lundi soir les marches de la Cour suprême, on avait la confirmation que l'un des enjeux principaux de cette nomination tient à la possibilité de renverser le précédent de 1973 légalisant l'IVG. «L'avortement est un meurtre», proclamaient les pancartes des uns. «Ne criminalisez pas le choix des femmes», plaidaient celles des autres.

  • Pakistan : Asia Bibi est toujours en prison et les lois sur le blasphème menacent encore et toujours les minorités religieuses

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    PAR ECLJ, iL Y A 6 JOURS

    ASIA BIBI : TOUJOURS DANS LES PRISONS PAKISTANAISES POUR BLASPHÈME

    Déclaration orale faite pendant un débat général de la 38e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, le 25 juin 2018.

    Les lois sur le blasphème de la République islamique du Pakistan représentent une menace continue pour les minorités religieuses.

    En particulier, la section 295-C du code pénal Pakistanais (PPC) dispose : « Quiconque par des mots, à l'oral ou à l'écrit, soit par représentation visible ou par imputation, sous-entendu ou insinuation, directement ou indirectement, souille le nom sacré du Saint Prophète Mohamed (paix soit sur lui) sera puni de mort, ou d'emprisonnement à vie, et sera également passible d'amende ».

    Depuis la promulgation de ces lois, plus d’un millier de cas de blasphème ont été enregistré, plus de cinquante personnes ont été tuées par des foules ou des individus musulmans de façon extra-judiciaire, et au moins quarante personnes sont actuellement dans le couloir de la mort ou purgent une peine de prison à vie. Des centaines de plus purgent ou ont purgé des peines de prison allant de trois à dix ans.

    Une affaire notable est celle d’Asia Bibi, une mère de cinq enfants chrétienne qui fut condamnée pour blasphème pour avoir offert à ses collègues de l’eau dans son verre. Les collègues ont dit à Asia qu’elle avait rendu le verre rituellement impur en y buvant. Ils lui ont ordonné de se convertir à l’islam mais Asia a refusé et exprimé sa foi en Jésus Christ. Elle fut accusée de blasphème, jugée coupable et condamnée à mort. Cela fait neuf ans qu’elle est en prison, à attendre que la Cour suprême du Pakistan la juge en appel.

    Pour cela, nous exhortons ce Conseil à enquêter sur les cas de blasphème, les meurtres extra-judiciaires et à demander au Pakistan de supprimer ou amender ses lois sur le blasphème.

    Traduction par BMG

  • Pour mes élèves : Bilan après deux ans et demi de renvoi, par Arnaud Dumouch, professeur de religion à l'Institut saint Joseph de Châtelet

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    http://www.belgicatho.be/archive/2016/08/13/affaire-dumouch-le-dossier-s-enlise.html

    http://www.belgicatho.be/archive/2016/01/13/affaire-belge-un-professeur-de-religion-catholique-perd-son-5744399.html

    http://www.belgicatho.be/archive/2016/01/21/un-lynchage-post-leonardien-pas-tres-catholique-au-royaume-d-5747923.html

  • Le baiser et la gifle

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    Bisou.jpg

    De Jean-Pierre Denis sur le site de « La Vie » : 

    « L’État se veut laïque, mais la culture reste imprégnée de religion. La société sécularisée n’a rien d’indifférent. On s’en aperçoit par moments, par emballements, par accident. On se rappelle de Dieu, de ses ministres et de ses manifestations, par à-coups et par dégoûts, à gros traits fugaces, excessifs, emportés. On cherche très sincèrement les clés pour comprendre ce qui se joue, mais on fouille souvent dans la mauvaise poche. Un exemple ? Des millions de gens ont vu et partagé la vidéo d’un prêtre âgé giflant un bébé qui pleurait pendant son baptême.

    Que nul ne me soupçonne de cautionner quelque violence ou abus que ce soit. Mais le geste incontrôlé d’un homme de toute évidence hors de ses sens n’a littéralement aucun sens, on ne peut en tirer aucune leçon, aucune signification, aucune généralité. Cet acte a beau être odieux, il ne dit rien. Pourtant, l’évêque du lieu s’est pressé de réagir et son diocèse de communiquer, de suspendre le méchant vieillard à grands coups de tambour et de trompette. Sous peine d’être accusé de je ne sais quelle complaisance, il faut y aller de son jet de pierre. Quant aux 125 jeunes hommes ordonnés cette année, et pour la plupart ces jours-ci, qui s’en soucie ? Au royaume de l’image virale, la gifle l’emporte par K.-O. sur l’imposition des mains. Qu’on me permette d’affirmer ici que c’est une pure illusion d’optique. Car oui, en revanche, l’engagement de ces jeunes hommes porte une signification profonde.

    Oui, le baiser fait causer. Mais ce qui aura du sens se situe hors cadre, hors champ, et se mesurera demain.

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  • Etats-Unis : fin de l'ère "progressiste" ?

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    Ce qui n'a pas l'air de réjouir Lauric Henneton ne peut manquer de susciter de sérieux espoirs, notamment en ce qui concerne la protection de la vie à naître...

    De Paul Sugy sur le Figaro Vox :

    Démission du juge Kennedy de la Cour suprême : la fin d'une ère progressiste aux États-Unis ?

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Lauric Henneton décrypte l'importance de la nomination prochaine d'un nouveau juge à la Cour suprême. Si pour le Trump l'enjeu est d'abord électoral, les conservateurs espèrent se saisir de l'occasion pour renverser cinquante années de réformes progressistes.

    Lauric Henneton est maître de conférences à l'Université de Versailles Saint-Quentin. Il est l'auteur de La fin du rêve américain? (Odile Jacob, 2017).

    FIGAROVOX.- Le juge Anthony Kennedy a annoncé son départ à la retraite, ce qui laisse à Donald Trump le pouvoir de nommer à vie l'un des neuf juges qui détiennent le pouvoir juridique suprême dans le pays. Faut-il s'attendre à ce que la Cour bascule définitivement du côté des conservateurs ?

    Lauric HENNETON.- Oui, il est probable que Donald Trump désigne un juge plutôt conservateur, car c'est là qu'est son intérêt électoral. Autant, dans sa période new-yorkaise, Trump était bien plus progressiste dans ses positions et n'avait pas grand-chose en commun avec un évangélique de l'Arkansas par exemple… autant, depuis qu'il est élu, il a su habilement changer de convictions sur des sujets jugés fondamentaux par une large composante de son électorat: l'avortement, par exemple.

    Tout l'enjeu pour lui est de montrer qu'il est le Président qui tient ses promesses, et de fait, la nomination de juges conservateurs à la Cour suprême est un élément-clé pour lui permettre de tenir de nombreux engagements pris durant sa campagne: sur les lois fiscales, les droits de douane et le protectionnisme, le Mexique… Sur Twitter, Trump joue sur cette ligne-là en égrenant à longueur de temps la liste des promesses qu'il a tenues, et c'est en effet un argument très fort à l'approche des élections de mi-mandat, où Trump est loin d'être assuré de conserver une majorité républicaine au sénat. Alors, il cherche à tout prix à montrer qu'il est l'homme qui fait ce qu'il dit et qui dit ce qu'il fait: le transfert de l'ambassade à Jérusalem, par exemple, avait été promis de longue date, notamment par Obama, mais seul Trump a effectivement pris cette décision.

    Justement, sur quels thèmes quoi vont se jouer ces élections de mi-mandat?

    C'est difficile à anticiper car la vie politique américaine va très vite, au gré des événements, et certains sujets dont l'on croit un moment qu'ils vont être primordiaux disparaissent rapidement de la scène médiatique. En février par exemple, après la fusillade de Parkland et les manifestations immenses qui ont suivi, on était en droit de penser que la question du contrôle des armes à feu allait dominer la campagne des midterms… En réalité, cette question a quasiment disparu de l'actualité, bien qu'on ne soit pas à l'abri qu'elle ressurgisse à l'occasion d'une nouvelle fusillade dans une école, ou bien qu'un attentat ramène au contraire les enjeux de sécurité voire d'immigration au rang des priorités médiatiques.

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  • Congo : une indépendance pour quoi faire ?

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    Souvenir : il y a 58 ans, jour pour jour, c’était le jeudi 30 juin 1960: sur le coup des 11 heures, au fond de la brousse de l’Uélé, par petits groupes, des villageois se rassemblent  sur la  barza et dans le lupango de la maison familiale: « Radio Congo Belge » relaie la cérémonie de la déclaration de l’indépendance qui se déroule très loin de là (1.500 km à vol d’oiseau) à Léopoldville, dans la grande salle des congrès de la résidence du gouverneur général (rebaptisée Palais de la Nation).

    Babuas ou Bakérés, les paysans des bords de la Bima ou de l’Andu, ne comprennent pas le français. Au fur et à mesure, Maman traduit en lingala les discours bien lissés du Roi Baudouin et du futur président de la République, Joseph Kasavubu. Une harangue impromptue de Lumumba alourdit soudain l’atmosphère: la traductrice improvisée, imperturbable, prend alors des libertés avec les propos désobligeants du leader nationaliste: tout va bien, chacun veut la paix.

    Le peuple approuve. Simon Mpango, le capita-chef,  invite toute la famille  à participer à la grande fête organisée au village. Papa esquisse quelques pas de danse entre deux haies de travailleurs indigènes. Je filme la scène avec ma petite caméra 8mm. La bière et le vin de palme coulent au milieu des épilis, des coiffes à plumes et des pagnes en écorce. Non, la nuit dernière, les morts ne sont pas ressuscités, aucun enfant n’a disparu dans la forêt et ce soir la voie lactée baignera encore le ciel de sa douce lumière. Mais cinq jours plus tard la Force Publique se rebelle à Thysville, l’incendie se propage et tout s’effondre comme un château de cartes. Le Congo ne s’en est jamais remis.  

    Eternel retour d’une histoire sans fin : 58 ans plus tard, un an et demi après avoir arraché in extremis l’Accord de la Saint-Sylvestre, les évêques catholiques congolais continuent à exiger la tenue des élections libres, démocratiques et inclusives en République démocratique du Congo. Lu sur le site de "La Libre Afrique":

    Cenco ob_6630c9_carton-rouge-des-eveques-a-kabila.JPG« Dans un long courrier diffusé ce jeudi 29 juin, à la veille de la fête nationale et au terme de leur assemblée plénière, les évêques congolais dressent une série de constats et adressent une série de recommandations à l’ensemble de la population congolaise, mais aussi à la communauté internationale, appelée à continuer à soutenir le processus démocratique en RDC. Les évêques se disent préoccupés par les incertitudes qui planent sur le procesus électoral à six mois du passage par les urnes.

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  • Etats-Unis : une nouvelle décision pro-vie

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    Nouvelle décision pro-vie de la Cour Suprême des Etats-Unis

    source : "Le Salon beige"

    La Cour suprême des Etats-Unis a donné tort à la Californie qui voulait imposer à des centres pro-vie d'informer les femmes enceintes de leur droit à se faire avorter ailleurs. Une telle loi viole la Constitution, ont jugé les cinq juges conservateurs de la haute cour, dans une décision très attendue. Les quatre magistrats progressistes minoritaires ont eux exprimé séparément leur désaccord.

    Ce dossier concerne les "centres de crise de la grossesse", gérés par des groupes chrétiens et conservateurs. Il en existe plusieurs centaines en Californie. Permettant d'assister et de conseiller des femmes qui ne souhaitaient pas tomber enceintes, ces centres tentent de les convaincre de ne pas avorter. La Californie a imposé à ces organismes privés d'informer les femmes qu'elles pouvaient bénéficier d'un avortement ou d'une contraception gratuites ou à bas prix dans d'autres centres, subventionnés par l'Etat. La loi californienne oblige aussi ces lieux d'accueil à informer clairement leur clientèle s'ils sont habilités à l'exercice de la médecine et s'ils disposent de praticiens sur place.

    Les militants "Pro-Life" avaient porté plainte contre la loi californienne de 2015, d'inspiration démocrate, assurant qu'elle violait leur liberté de conscience protégée par le premier amendement de la Constitution. Mat Staver, président de l'organisation conservatrice Liberty Counsel, s'est réjoui de la décision :

    "La Californie ne peut plus forcer les centres de crise de la grossesse à émettre un message qui va directement à l'encontre de leurs croyances religieuses et de leur mission consistant à sauver des vies".

    Il est manifeste que cette succession de jugements contre la dictature LGBT et contre la culture de mort est un effet Trump, alors qu’il n’y a pas (encore) de majorité nette à la Cour suprême pour la défense de la vie et de la loi naturelle.

  • Australie : le secret de la confession mis à mal

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    D'Alain Pronkin sur presence-info.ca :

    Le secret de la confession en péril

    Le Territoire de la capitale australienne vient d'adopter une loi qui oblige les prêtres à divulguer les secrets de la confession dans les affaires d'agressions sexuelles sur enfants. Cette disposition législative entrera en vigueur au printemps 2019. Ainsi, un prêtre qui reçoit la confession d’un prêtre pédophile ou de tout autre adulte ayant agressé un ou des enfants doit dénoncer cet aveu aux autorités policières.

    La loi prévoit deux situations bien différentes: la première oblige un prêtre témoin d’une agression sur un mineur de la signaler aux autorités policières, tandis que la seconde l’oblige à le faire s’il s’agit d’un aveu fait lors du sacrement de la réconciliation, autrefois appelé «confession».

    Cette nouvelle loi survient dans un contexte de procès et de révélations ces dernières années sur l’ampleur des abus sexuels contre des mineurs commis par des membre du clergé, et sur les prêtres, évêques et supérieurs qui ont préféré fermer les yeux ou qui ont tenté d’étouffer l’affaire.

    L’Église catholique, rappelons-le, impose une sanction à tout prêtre qui divulgue le secret de la confession. Elle est automatique : c’est l’excommunication, purement et simplement.

    Les prêtres ne divulguent pas les secrets de confession, mais entrent généralement en dialogue avec la personne afin de l’encourager à se dénoncer elle-même. Ils lui expliquent que le pardon nécessite souvent de se mettre concrètement en quête de justice, et que cela commence en reconnaissant ses propres torts. Mais comment concilier cet impératif religieux de non divulgation de la confession avec la protection des enfants mineurs?

    S’il est un crime odieux, c’est bien celui des agressions sexuelles contre les enfants. La société ne tolère pas ces crimes et les pédophiles n’ont droit à aucune compassion. Le crime paraît d’autant plus grave lorsqu’il est commis par des ministres ordonnés, qui bénéficient souvent d’un grand ascendant moral au moment de passer à l’acte.

    Même devant un tel crime, le système judiciaire assure un procès juste et équitable à ce type d’accusé. Un secret de confession n’est pas admissible en preuve.

    Ce que fait la nouvelle loi du Territoire australien est de mettre un terme à cette garantie de la justice criminelle, rompant avec une tradition légale qui existe depuis des lustres dans la plupart des démocraties. Déjà, des prêtres australiens ont indiqué qu’ils seraient prêts à aller en prison plutôt que de briser le secret.

    Un élément essentiel lors d’un procès criminel est le fait que la preuve doit exclure tout doute raisonnable. La meilleure preuve en matière criminelle est l’aveu, libre et volontaire, de l’accusé. Ce que recherche le procureur de la couronne, c’est l’aveu de l’accusé, ce qui entraîne irrémédiablement sa condamnation.

    Un seul endroit donne l’assurance d’une déclaration libre et volontaire d’un aveu de culpabilité: c’est celui qui survient lors d’une confession à un prêtre. Actuellement, aucun prêtre ne peut être appelé à témoigner de ce qui lui a été dit lors d’une confession. Ainsi, tout accusé au criminel peut confesser tout crime, de quelque nature que ce soit, à un prêtre. Il a la certitude qu’aucun prêtre ne divulguera ce qu’il a entendu. Toute personne – même si elle a commis le crime le plus vil qui soit – peut avoir un lieu, un asile, où se confier à Dieu en toute quiétude.

    Or, que fait le système judiciaire du Territoire de la capitale australienne? Il vient introduire une exception à ce principe, sur la question des crimes contre des enfants. Est-ce légitime ou moral? Dans les deux cas, je ne crois pas.

    La liberté de religion est un droit fondamental qui inclut celui de la confession à un ministre de son culte. L’État ne peut s’immiscer dans une matière qui a toujours été reconnue comme relevant d’un domaine intimement lié à la religion, malgré le fait que le crime soit des plus répugnants et odieux.

    Reste à voir, si cette disposition législative sera contestée devant les tribunaux ou si elle fera boule de neige vers d’autres juridictions.

  • Inquisition : la réalité historique ne correspond pas à la légende noire

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    Du site aleteia.org :

    « Les images d’un tribunal de l’Inquisition allant à la chasse aux sorcières sont caricaturales »

    Vingt ans après l’ouverture des archives de la Congrégation pour la doctrine de la foi, contenant notamment les documents historiques de l’Inquisition romaine, Mgr Alejandro Cifres, leur responsable, explique comment elles montrent que l’Inquisition ne correspond pas à sa "légende noire". Ces archives en 4 500 volumes, s'étalant de 1542 à 1903, retracent quatre siècles d'histoire de l'Église, même si une grande partie a aujourd'hui disparu.

    Aleteia : Que révèlent ces archives sur l’Inquisition ?

    Mgr Alejandro Cifres : Les archives montrent que la réalité est différente de l’image habituelle de l’Inquisition. La légende noire est une légende, comme les légendes « roses » qui tentent de tout justifier. Je dis toujours qu’il n’y a aucun chercheur qui vienne voir nos archives pour la première fois et qui en reparte avec une image de l’Inquisition encore plus mauvaise ! Ces archives mettent en évidence que l’Inquisition est une institution faite par des hommes, selon de critères différents des nôtres, mais qui cherchaient à appliquer des normes et des règles avec rigueur et sérieux. Surtout, l’Inquisition n’a pas seulement été un tribunal qui jugeait et condamnait – et bien souvent absolvait : ­c’était avant tout un lieu de discussion où les idées étaient étudiées, où les doctrines étaient expliquées. Les images d’un tribunal allant à la chasse aux sorcières sont caricaturales, et qui vient aux archives le sait. L’historiographie sérieuse n’a d’ailleurs pas attendu leur ouverture pour s’en rendre compte.

    Qu’est-ce que l’Inquisition ?

    Il faut tout d’abord savoir qu’il y a trois inquisitions différentes. Tout d’abord, l’inquisition médiévale, qui était une prérogative des évêques ou de délégués papaux pour des cas particuliers. L’épisode le plus connu est la croisade contre les Albigeois au XIIIe siècle. Puis, il y a les inquisitions espagnole et portugaise, qui sont les premières à être centralisées au niveau d’un pays. Enfin, il y a l’Inquisition romaine, fondée en 1542 par Paul III pour être un organisme central du Saint-Siège pour le contrôle de la dissidence religieuse. Puisque pontificale, elle avait compétence universelle, c’est-à-dire sur le monde entier. Dans les faits, elle n’agissait pas sur le territoire des inquisitions espagnole et portugaise, et donc pas non plus aux Amériques. En 1908, l’Inquisition romaine a laissé place au Saint-Office, lui-même ancêtre de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

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    Pourquoi le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation et futur pape Benoît XVI, a-t-il voulu ouvrir ces archives ?

    Jusqu’il y a encore 20 ans, nos archives restaient encore largement fermées à la consultation. Il s’agissait du dernier secteur d’archives du Vatican à n’avoir jamais été ouvert, la plupart l’ayant été à la fin du XIXe siècle. En 1998, le cardinal Ratzinger, après plusieurs sollicitations, a décidé que les temps étaient mûrs pour les ouvrir aux chercheurs. Toute personne qui a un diplôme le reconnaissant capable de lire ces documents — et pas simplement mû par la curiosité — peut venir consulter les archives. Il n’y a aucune discrimination d’idéologie, de religion ou de nationalité. En tant qu’archiviste, je peux dire que le bilan est très positif, surtout pour le climat de collaboration qui s’est créé entre l’institution et le monde des études.

  • RDC : l’opposition marque des points contre Kabila

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    De Hubert Leclercq sur le site web de « La Libre Afrique »

    « Il y  des jours comme ça où rien ne va ! C’est ce que doivent se dire les tenants du pouvoir en République démocratique du Congo qui viennent de recevoir coup sur coup deux uppercuts en plein menton.

    Vendredi, sur le coup de 16 heures, la cour d’appel de la Cour pénale internationale décidait d’acquitter Jean-Pierre Bemba, condamné en première instance à 18 ans de prison pour crime de guerre et crime contre l’humanité. Moins de 24 heures tard, c’est Kinshasa même qui envoyait un message fort en se mobilisant en masse pour le premier meeting d’Ensemble pour le Congo, la plateforme politique de Moïse Katumbi, l’ennemi numéro 1 du pouvoir.

    Les chiffres sont difficiles à établir. Seule certitude, comme pour le meeting de l’UDPS le 24 avril dernier, la place Sainte-Thérèse a été envahie par une foule dense et compacte. La première sortie officielle à Kinshasa d’Ensemble pour le Congo peut être vu comme une réussite qui montre que le mouvement qui porte la candidature de Moïse Katumbi peut s’imposer bien au-delà du Katanga et même plus largement de l’est de la RDC. Ensemble pour le Congo est d’ailleurs le seul mouvement politique actuel qui dépasse largement les clivages est-ouest avec dans ses bagages des leaders politiques qui ont un poids réel dans de nombreuses provinces de la RDC (Lumbi dans les Kivus, Endundo à l’Equateur, Kamitatu dans le Bandundu ou Kyungu dans le Katanga) , sans parler de la personnalité de Moïse Katumbi célèbre dans tout le pays.  Un Moïse Katumbi qui a surpris tout son monde en apparaissant sur le grand écran  de la place Sainte-Thérèse pour un discours en lingala. « C’est bien, on sait que c’est un swahilophone, mais il a fait l’effort de parler en lingala. Ce n’est pas la première fois qu’il s’adresse à Kinshasa en lingala et on sent qu’il s’améliore » , explique Bertin, un membre de l’UNC de Vital Kamerhe, venu ce samedi à Sainte-Thérèse « pour voir et pour entendre ». Verdict? « Jamais l’opposition congolaise n’a été aussi forte. S’il veut rester Kabila devra faire des miracles. Il ne peut rien face à Bemba, Katumbi ou même Kamerhe. Il ne joue pas dans la même catégorie qu’eux. Il faut que l’opposition reste encore unie le temps d’envoyer le coup final au pouvoir illégitime en place. Après, je pense et j’espère qu’on pourra organiser de vraies élections lors desquels tous les candidats pourront vraiment défendre leur chance ».

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