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liturgie - Page 128

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : le 2 octobre à 10h00, liturgie du Premier Dimanche du mois

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    L’église du Saint-Sacrement, Boulevard d’Avroy, 132 à Liège est particulièrement attentive au soin apporté à la célébration de la liturgie dominicale, en particulier sur le plan de la musique dédiée au culte.

    Dans cet esprit, elle inaugure le dimanche 2 octobre prochain à 10h00 une messe appelée à se renouveler chaque premier dimanche du mois à la même heure, avec le concours du chœur grégorien de l’église, l’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et deux excellents violonistes membres de l’Ensemble instrumental Darius : Anne-Sylvie Primo et Frédéric Vandendunghen :

    Affiche-messe dimanche.jpg

    Ref. Eglise du Saint-Sacrement à Liège : chaque premier dimanche du mois à 10h une messe célébrée en chant grégorien avec le concours de l’orgue et du violon

    JPSC 

  • Le silence dans la liturgie

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    Lu sur le site web du P. Simon Noël, osb :

    « Un des grands bienfaits de la liturgie traditionnelle (missel de 1962) est que c'est une liturgie quisarah prière.jpg favorise chez les fidèles, la prière personnelle, l'oraison mentale, d'une façon qui est en harmonie avec la célébration des rites sacrés par le prêtre. Ce n'est guère le cas dans beaucoup de nos messes actuelles, où toute forme de recueillement est rendue impossible la plupart du temps, où l'extériorité prévaut sur l'intériorité. Notons deux moments forts du rite traditionnel lorsque la messe n'est pas chantée en semaine. L'offertoire silencieux permet de se recueillir et de se préparer à ce qui va suivre. Quelques minutes de précieux silence sont ainsi offertes au fidèle, afin qu'il puisse unir l'offrande de sa vie à celle du Christ, et dire à Dieu les raisons pour lesquelles il veut s'unir au saint sacrifice: adorer, rendre grâce, réparer ses fautes et demander des fruits particuliers pour lui ou pour les siens. Notons que dans le nouvel ordo missae, l'offertoire se fait aussi en principe en silence, à l'exception de l'orate fratres et de la prière sur les offrandes. Il est permis toutefois de dire à haute voix les deux prières d'offrande du pain et du vin. C'est ce qui se fait couramment et on peut le regretter.

    Ensuite le canon prononcé en silence favorise la contemplation intérieure du mystère de la Croix. Nous avons ainsi un temps d'adoration silencieuse du mystère qui s'accomplit sur l'autel. Cette manière traditionnelle de faire favorise ainsi une vraie participation à la liturgie, car la vraie participation est intérieure. Je me suis laissé dire que les chartreux, hommes de prière s'il en est, continuent, tout en utilisant le nouvel ordo missae, à dire le canon de la messe à voix basse.

    Le silence est important dans la liturgie. On parle même d'un silence sacré. La nouvelle liturgie, pour compenser le flux de paroles qu'elle comporte, a prévu des temps de silence. Ils sont malheureusement souvent escamotés. Pourtant ils apportent à la célébration une note d'équilibre bien nécessaire. Ainsi sont prévus des temps de silence lors de la préparation pénitentielle, avant l'oraison, après la première lecture et après l'homélie. J'insisterais pour ma part sur le temps de silence après la communion. Une action de grâce personnelle est ainsi demandée dans le cadre même de la liturgie communautaire. Comment goûter la présence bienfaisante du Christ eucharistique dans nos cœurs, comment "voir et goûter à quel point le Seigneur est bon", si ce n'est dans un moment de prière silencieuse. L'Eglise l'a bien compris. Une communion sans un minimum d'intériorité risque fort de ne pas avoir beaucoup de fruit.

    Concluons. Une vraie réforme de la liturgie doit absolument inclure des moments de silence. Sinon la liturgie sera tout sauf la prière de l'Eglise, épouse du Christ. »

    Ref. Le silence dans la liturgie

    JPSC

  • « Ceux qui aiment l’Eglise aiment aussi les deux formes du rite romain »

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    benoit-xvi-messe-dos-assemble.jpgSous le titre « L'unique rite romain: comparaison des deux formes » le P. Simon Noël, moine de l'abbaye de Chevetogne, explique pourquoi sur son blog :

    « Afin qu'ils soient un

    Ceux qui aiment le Christ aiment aussi l'Église. Ceux qui aiment l'Église aiment aussi sa liturgie. Ceux qui aiment la liturgie, s'ils sont catholiques de rite latin, aiment aussi les deux formes de l'unique rite romain: l'ordinaire et l'extraordinaire. La liturgie, sous quelque forme dûment approuvée que ce soit, est l'expression de l'âme de l'Église, elle est le cœur de l'Église, en tant qu'elle est l'épouse du Christ, qui adore son Seigneur.

    Dans le rite romain, deux missels sont approuvés: le missel de 1962, appelé aussi missel tridentin ou de saint Pie V, et le missel de 1969, appelé aussi missel de Paul VI.

    Pédagogie de l'Eglise 

    L'Eglise, en tant que mère, a voulu tenir compte de la sensibilité de ses enfants. C'est pourquoi, elle a promulgué un nouvel ordo missae, avec peut-être une certaine précipitation, pour réaliser le vœu de Vatican II de restaurer le rite romain, de lui conférer une certaine clarté et pureté, tout en y incorporant certaines richesses de la Tradition ancienne de l'Eglise. En même temps, constatant que certains se sentaient spirituellement plus en harmonie avec la messe tridentine, elle a reconnu leur droit à continuer à célébrer l'eucharistie dans la forme du missel de 1962.

    Aujourd'hui, l'immense majorité des prêtres célèbrent la forme ordinaire de la messe de manière exclusive. Selon l'Eglise, ils devraient cependant connaître aussi la forme extraordinaire et ne pas la mépriser. Je pense qu'un prêtre ferait bien en effet de célébrer parfois dans cette forme extraordinaire. J'en vois deux raisons majeures. D'abord, pour mieux saisir le sens profond des réformes de Vatican II, il faut connaître de l'intérieur ce qui se faisait auparavant et mieux saisir ainsi le sens des changements. La célébration fervente de la forme extraordinaire aura même des conséquences heureuses sur la célébration de la forme ordinaire, en aidant par exemple à retrouver le sens du sacré. Ensuite, la disparition complète du missel tridentin amènerait une coupure avec toute la culture des siècles passés, marqués par la liturgie tridentine et provoquerait ainsi une tragique perte de la mémoire.

    Je voudrais maintenant comparer brièvement les deux missels et souligner la richesse de chacun d'eux. 

    Richesses du missel de Paul VI 

    Il y a d'abord le nouveau lectionnaire. Il nous offre sur deux ans en semaine, et sur trois ans, les dimanches, un parcours vaste et judicieusement choisi de l'ensemble de la Sainte Ecriture. Ce lectionnaire est ainsi une mine pour la lectio divina, la méditation et la prière personnelle.

    Ensuite, les nombreuses et nouvelles préfaces. Elles mettent en valeur toute la richesse du mystère célébré.

    Richesses du missel tridentin

    Selon moi, il y a l'offertoire, qui souligne le caractère sacrificiel de la messe et nous aide ainsi à entrer plus consciemment  et mieux préparés dans la prière eucharistique.

    Les nombreux gestes, comme les signes de croix, accomplis par le prêtre pendant le canon, donnent à la prière une expressivité sacrée incomparable. La participation par le corps me semble en effet mieux mise en valeur dans cette forme du rite romain. 

    Conclusion

    L'essentiel en tout cela est l'amour. Amour immense de l'Eglise, amour fervent de l'eucharistie. Puisse dans cet amour l'Eglise retrouver la paix liturgique. »

    Ref. L'unique rite romain: comparaison des deux formes

    JPSC

  • Messes anciennes et nouvelles : le témoignage d'un prêtre belge

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    De diakonos.be :

    Un prêtre belge témoigne: j’étais traditionaliste

    Présentation

    Par l’Abbé Pierre N., prêtre belge

    Prêtre diocésain depuis presque quinze ans, curé de plusieurs paroisses, j’ai toujours été intéressé par les questions liturgiques.  Très tôt, j’ai découvert ce que l’on appelle de façon abusive “la Tradition” et la “Messe traditionnelle”.  J’ai fréquenté les “fraternités sacerdotales” Saint-Pierre et Saint-Pie X…  A l’heure de l’entrée au séminaire, j’ai décidé de devenir prêtre diocésain.  Après une formation complète et dispensée par des professeurs consciencieux, j’ai été ordonné au début des années 2000.

    J’ai appris à célébrer la “forme extraordinaire” du rite romain.  Nommé vicaire de sept paroisses, j’ai évidemment célébré tous les jours la Messe de Paul VI.  Néanmoins, je profitais de diverses occasions pour célébrer la “messe tridentine”.  Mon cœur tendait vers cette liturgie que je souhaitais faire connaître à mon entourage.  Avec le recul, je me rends compte que mes motivations étaient négatives. Je comparais sans cesse “l’ancien” et “le nouveau” rite en approfondissant le premier et en nourrissant une multitude de préjugés sur le second.

    "Des pains pitas à la place des hosties"

    Les nombreux exemples d’abus liturgiques me poussaient dans ce sens. Dans ce domaine, j’ai plus ou moins tout vu et tout entendu : pains “pitta” à la place des hosties, absence d’ornements, diktats grotesques d’équipes liturgiques, célébrations plus proches du carnaval que du renouvellement du Sacrifice de la Croix… Le tout au nom de la créativité pastorale.  En fait, je regardais la Messe de Paul VI uniquement sous l’angle des abus.  Je dois avouer que je l’ai rarement vu célébrée correctement et jamais dans sa forme normative.   Avec le recul, je me dis que si tel avait été le cas, je n’aurais sans doute pas eu autant de préjugés.

    La découverte du monde “tradi”.

    Désirant la célébration de la messe dite “traditionnelle”, j’ai fréquenté différentes fraternités : Saint-Pie X et Saint-Pierre. J’y connais beaucoup de fidèles et de prêtres.  Je ne juge donc pas les sentiments de foi et de piété qui les animent.  J’ai connu de saints prêtres et d’autres beaucoup moins…  Comme partout.  J’ai beaucoup lu, j’ai beaucoup questionné.  J’ai rencontré, hélas, beaucoup d’orgueil.  Que de prêtres et de fidèles de ces groupuscules ont la certitude d’être les dépositaires de la bonne manière de faire au milieu d’une Eglise “gangréné” par le “modernisme” et le « progressisme”.

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  • Quand le cardinal Sarah invite les prêtres à célébrer "tournés vers le Seigneur"

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    De La Lettre de Paix liturgique 558 du 23 Août 2016

    CARDINAL SARAH (5) :  JE VEUX LANCER UN APPEL À TOUS LES PRÊTRES "CÉLÉBREZ VERS LE SEIGNEUR !

    "Voici la dernière partie de l’allocution prononcée le 5 juillet 2016 par le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, lors des journées Sacra Liturgia 2016. Ce texte commence par l’appel solennel à ses frères prêtres de retrouver le sens de la juste orientation liturgique, versus Dominum.

    À juste titre, beaucoup ont souligné l’importance de cet appel. Même si, théoriquement, le fond du nouveau rite n’est pas affecté par ce retournement du sens de la célébration, tout le monde comprend l’importance décisive, visuelle, sensible, que celui-ci produit. C’est ce passage du discours – « l’appel de Londres », comme l’ont appelé certains esprits malicieux – qui a suscité l'ire des derniers modernistes. C’est aussi la partie la plus directement ratzinguérienne du discours du cardinal Sarah si l'on se remémore ces lignes du cardinal Ratzinger, : « La prière en commun vers l'Est ne signifiait pas que la célébration se faisait en direction du mur ni que le prêtre tournait le dos au peuple – on n'accordait d'ailleurs pas tant d'importance au célébrant […]. Ils ne s'enfermaient pas dans un cercle, ne se regardaient pas l'un l'autre mais, peuple de Dieu en marche vers l'Orient, ils se tournaient ensemble vers le Christ qui vient à notre rencontre. » (Joseph Ratzinger, L'esprit de la liturgie, Ad Solem, 2001, p.68)

    Faute de temps, la suite de la conférence – signalée en gras – n’a pu être prononcée à Londres et mérite donc une attention redoublée car elle n’a été que très peu reprise et commentée jusqu’ici alors qu’elle contient des indications précises et simples sur ce qui devrait accompagner le nouveau mouvement liturgique souhaité par le cardinal Préfet du Culte divin voulu par le pape François.


    Le cardinal Sarah célébrant la forme ordinaire ad Orientem à l'Oratoire de Brompton durant Sacra Liturgia 2016. (photo Sacra Liturgia UK)

    Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an (12 juin 2015), ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. À chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur. Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime dans le nouveau rite. En effet, je pense qu’une étape cruciale est de faire en sorte que le Seigneur soit au centre des célébrations.

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  • Liturgie : comment mettre en oeuvre aujourd'hui les directives conciliaires dans la ligne de la Tradition ?

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    De "La Lettre de Paix liturgique" 557 du 19 Août 2016 :

    CARDINAL SARAH (4) : COMMENT AVANCER VERS UNE MISE EN ŒUVRE AUTHENTIQUE DE SACROSANCTUM CONCILIUM DANS LE CONTEXTE ACTUEL ?

    Voici l'avant-dernière partie de l'allocution prononcée le 5 juillet 2016 par le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, lors des journées Sacra Liturgia 2016. Cette lettre et la suivante rapportent les propositions concrètes faites par le ministre de la liturgie du pape François pour « une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium ». 

    Le cardinal continue en fait d’interpréter la constitution conciliaire selon une « herméneutique de continuité », en allant vraiment très loin en ce sens. Par exemple :

    - en expliquant que l’apprentissage de la forme extraordinaire devrait être une partie importante de la formation liturgique du clergé, puisque cette forme donne accès à la tradition liturgique latine ;

    - en infléchissant la participation active des fidèles vers la piété intérieure plutôt que dans « le bruyant et dangereux activisme liturgique », dans la droite ligne de Benoît XVI ;

    - en revenant très clairement sur le thème de la révision de certaines réformes trop conformes à l’esprit du temps : « Je ne pense pas qu’on puisse disqualifier la possibilité ou l’opportunité d’une réforme officielle de la réforme liturgique » ;

    - en posant la question du caractère convenable des immenses concélébrations (il pense aux concélébrations présidées par le Pape, où l’on voit, dit-il des concélébrants sortir leurs téléphones portables ou leurs appareils photographiques).

    Ces propositions ont suscité à la fois l'enthousiasme des participants à la conférence (nous y étions !) comme de nombreux prêtres sur les réseaux sociaux, mais aussi une réaction virulente de la part des derniers dinosaures modernistes.

    Le cardinal Sarah en compagnie du Pape François lors de la présentation de la Bible africaine.

    "À la lumière des souhaits fondamentaux des Pères du Concile et des différentes situations que nous avons vu apparaître après le Concile, j’aimerais présenter quelques considérations pratiques quant à la façon de mettre en œuvre Sacrosanctum Concilium plus fidèlement dans le contexte actuel. Quand bien même je suis à la tête de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, je le fais en toute humilité, comme prêtre et comme évêque, dans l’espoir qu’elles susciteront des études et des réflexions mûres ainsi que de bonnes pratiques liturgiques partout dans l'Église.

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  • A propos de la Liturgie : s’agenouiller a-t-il encore un sens ?

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    procession Benoit XVI.jpgDans les liturgies réformées, ce geste a pratiquement disparu. A la consécration,  même le fait de se lever se raréfie, et ceux qui prennent au moins la peine de s’incliner à la communion, reçue debout, ne sont sûrement pas les plus nombreux. Mais pourquoi? Prostration, agenouillement, inclination : ces trois attitudes liturgiques apparentées ont cependant des racines profondes dans toute l’histoire de nos rites religieux. Lu sur le site de la revue « Item » :

    Benoît XVI , dans son livre  « l’esprit de la liturgie »,  parue aux éditions « ad solem »,  parle dans le chapitre 2 du livre 4 de la « gestuelle » liturgique. Il parle de la « participation active » ; du « signe de la croix » ; de « l’agenouillement et de l’inclination » ; puis de la station debout et assise » ; puis il revient sur « l’inclination » dans son § 5 consacré à certains « gestes » liturgiques ; enfin il parle des paroles et du silence liturgique. Son exposé théologique et liturgique est fort intéressant. J’extrais, pour votre lecture de vacances, ce qu’il écrit sur « l’agenouillement et l’inclination ». Je crois que l’on peut difficilement faire une meilleure présentation de ces gestes liturgiques :

    ΩΩ

    On voudrait aujourd’hui nous détourner de l’agenouillement. Ce geste ne serait plus adapté, paraît-il, à notre culture, il ne conviendrait plus au chrétien adulte qui doit faire face à Dieu, debout ; ou encore il ne s’accorderait pas avec le statut de l’homme sauvé, car l’homme libéré par le Christ n’aurait plus à s’agenouiller. Les historiens nous rapportent que les Grecs et Romains considéraient l’agenouillement comme indigne de l’homme libre. Envers les dieux partiaux et querelleurs que nous décrivent les mythes, cette attitude se justifiait sans doute : à l’évidence ces dieux n’était pas « Dieu » même si l’on dépendait de leur pouvoir capricieux et qu’il importait de s’assurer leur faveur. Pour Plutarque et Théophraste l’agenouillement était le fait du superstitieux ; quant à Aristote, il qualifiait les prosternements de pratiques barbares (Rhétorique 1361, a, 36). Dans une certaine mesure, saint Augustin leur donne raison : ces faux dieux n’étaient que les masques des démons enfermant l’homme dans l’amour de l’argent, la servilité intéressée, l’égoïsme et la superstition. Seule l’humilité du Christ, nous dit-il, son amour jusqu’à la Croix, ont pu nous libérer de ces puissances. C’est précisément devant cette humilité que nous nous agenouillons. En effet l’agenouillement des chrétiens n’est pas une forme d’assimilations des mœurs ambiantes, c’est au contraire l’expression de la culture chrétienne qui à son tour transforme la culture existante à partir d’une connaissance et d’une expérience de Dieu nouvelles et plus profondes.

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  • Ce qu'il est advenu du projet liturgique de Vatican II

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    De "La Lettre de Paix liturgique" 556 du 16 Août 2016 :

    CARDINAL ROBERT SARAH (3) : QU’'EST-IL ADVENU DU PROJET LITURGIQUE CONCILIAIRE ?

    Voici la troisième partie de l'allocution prononcée le 5 juillet 2016 par le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du Culte divin et de la Discipline des sacrements, lors des journées Sacra Liturgia 2016, et portant sur « une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium ».

    Après avoir rappelé ce qu'était la sainte liturgie au regard de la constitution conciliaire, et s'être penché sur les intentions réelles des pères conciliaires, le cardinal dresse ici un bref bilan de ce qu'est devenue la liturgie après la réforme de Mgr Annibale Bugnini. Ce passage du discours est fondamental. On remarquera que le cardinal Sarah exprime au sujet de la réforme postconciliaire de franches critiques : « le travail de cette commission pour mettre en œuvre la Constitution sur la Sainte Liturgie fut sans aucun doute soumis à des influences, des idéologies » ; « certains rites furent construits ou révisés à partir de l’esprit du temps, en particulier à partir des sensibilités œcuméniques », etc. Il va même jusqu’à évoquer le Bref Examen critique des Cardinaux Ottaviani et Bacci, qui exprimait « des inquiétudes sérieuses ». Puis il fait un tableau très réaliste de son interprétation désastreuse, évoquant en particulier la question des traductions hâtives qui l'ont accompagnée, se demandant si cette liturgie nouvelle a été établi sur de solides fondations... Enfin, après avoir concédé que certains puisaient des grâces dans cette liturgie nouvelle, il conclut très raisonnablement : « Je pense que vous vous accorderez avec moi pour reconnaître que nous pouvons mieux faire ».

    En outre, Son Éminence s'arrête un instant sur le Motu proprio Summorum Pontificum pour le présenter comme une réponse au fait que la liturgie soit devenue « l’expression de la division au sein de l'Église, au lieu d’être le lieu de l’unité de l'Église catholique ».

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  • Lundi 15 août 2016: Fête de l'Assomption à l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    JPSC

  • Catholiques expulsés de l’église Sainte Rita à Paris : la parole à la défense

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    De l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son metablog : 

    Ce qui s'est vraiment passé à Sainte-Rita du Quinzième

    L'opération avait été préparée dans le plus grand secret. Elle devait se dérouler sans anicroche dans la moiteur d'un été sans relief. Nous avons pu être au courant de ce que préparait la Préfecture de Police contre l'église Sainte-Rita quelques heures auparavant. Nous savions que les CRS auraient le dernier mot, l'Etat ne possède pas pour rien ce que Max Weber appelle le monopole de la violence légale. Mais nous ne voulions pas que le bouclage de Sainte-Rita en vue de sa destruction par le Promoteur Lamotte, soit un acte purement administratif. Ce haut lieu spirituel devait recevoir l'hommage qui lui est dû, au moins de notre part. Quelques coups de fil plus tard, dans Paris vidé de ses habitants, l'équipe des résistants était constituée. Surprise : le jour J, nous étions une centaine, en comptant ceux qui avaient passé la nuit dans l'église. Nous étions prêts à élever une protestation spirituelle digne de l'esprit des lieux contre le bouclage administratif de l'église Sainte-Rita. Oui une messe. 

    Quel est l'esprit des lieux ? 

    Sainte Rita a été construite au début du XXème siècle - dans un style qui marie harmonieusement le premier béton avec le néo-gothique - par une communauté d'origine anglicane. Ces fidèles se sont très vite appelés eux-mêmes les catholiques apostoliques. Leur rôle ? Diffuser le message décisif pour tous les chrétiens : la fin du monde est proche. C'était au début du XIXème siècle... Aujourd'hui, ce groupe est réduit à des personnes âgées et très peu nombreuses. L'église Sainte Rita avait été louée depuis une vingtaine d'années à des gallicans sans rapport avec Bossuet, que l'on peut définir comme des catholiques dissidents. Ils avaient donné à Sainte Rita un vrai rayonnement spirituel, à travers les bénédictions d'animaux et la prière à sainte Rita, patronne non seulement des causes désespérées mais de la paix dans les familles. Lorsque Mgr Philippe quitte l'édifice, de son propre mouvement, cela crée un grand vide. La communauté est en déshérence.

    C'est dans cette situation que l'un des responsables me demande de venir célébrer la messe pour eux. Comment ne pas recevoir cet appel au secours ? Fin novembre 2015, je propose d'élever une protestation contre les desseins du Promoteur Lamotte, en célébrant la messe chaque dimanche à 16 H (le seul créneau libre dans ma journée, un horaire de messe incongru). Mais bientôt l'église est pleine. J'ai rajouté une messe à 11 H : on a fait le plein durant tout le mois de juin. J'étais prêt à en ajouter encore une... Les églises de Paris - il faut le dire - sont toutes pleines (en particulier dans le XVème), et il n'y a pas concurrence mais une offre encore insuffisante. 

    C'est dans ce contexte qu'une image fait le tour du monde, celle de l'abbé Billot, prêtre du Centre Saint-Paul depuis plusieurs années, maltraité par les policiers qui le traînent à terre alors qu'il se trouve encore en ornement sacerdotaux. Attention ! Il n'y a pas eu de scandale ni de profanation des saintes espèces, simplement une messe, la mienne, "finie au gaz" si vous... sentez ce que je veux dire, et puis des policiers un peu expéditifs avec un ministre de Jésus Christ. 

    Sainte-Rita ne demande qu'à vivre ! Il me semble que le dernier mot de cette affaire ne doit pas rester à la violence policière, ni à des calculs de rentabilité. Il importe que les partis en présence se mettent autour d'une table (sous l'égide par exemple du maire du XVème) pour décider de ce que l'on fera de cette église ? Un parking ? Des logements sociaux ? Ou - ce qu'elle a toujours été - une Maison de l'Esprit saint, où chacun pourra trouver ce Dieu qui se laisse chercher, en particulier dans la splendeur des liturgies traditionnelles ?

    Ref. Ce qui s'est vraiment passé à Sainte-Rita du Quinzième

    Lire aussi : http://ab2t.blogspot.fr/2016/08/pourquoi-tant-de-haine.html

    Comme une impression de déjà vu. Retour aux années 1970 ?

    JPSC

  • Journées Mondiales de la Jeunesse 2016 : le cardinal-archevêque de Cracovie a célébré la messe d’ouverture

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    Cracovie JMJ.jpg

    JMJ : d’où venons-nous ? Puis, où en sommes-nous, en ce moment de notre vie ? Enfin, où allons-nous et qu’allons-nous emporter avec nous après ces JMJ ?  Extrait de l’homélie du Cardinal Dziwisz, lu sur le site « L’évangile de la vie » :

    -D’où venons-nous ? Nous venons de « toutes les nations sous le ciel » (Act. ap. 2, 5), comme ceux qui se sont rassemblés le jour de la Pentecôte à Jérusalem. Nous sommes cependant bien plus nombreux qu’il y a deux mille ans, car nous avons derrière nous deux millénaires de transmission de l’Évangile aux quatre coins du monde. Nous apportons avec nous la richesse de nos cultures, de nos traditions et de nos langues. Nous apportons avec nous les expériences de nos Églises locales. Nous apportons avec nous les témoignages de foi et de sainteté des générations passées et de la génération actuelle de nos frères et sœurs, des disciples du Seigneur ressuscité.

    Nous venons des régions du monde, où les hommes vivent en paix, où les familles sont des communautés d’amour et de vie et où les jeunes peuvent réaliser leurs rêves. Il y a parmi nous des jeunes, qui vivent dans des pays, où les gens souffrent des conflits et des guerres, où les enfants meurent de faim, où les chrétiens sont terriblement persécutés. Il y a des jeunes parmi nous, qui viennent de pays où règne la violence, le terrorisme aveugle, où le gouvernement abuse de son pouvoir sur l’homme et le peuple, animé par une folle idéologie.

         Nous venons avec nos propres expériences de l’Évangile vécue au quotidien dans ce monde difficile. Nous venons avec nos peurs et nos déceptions, mais aussi nos nostalgies et nos espoirs, nos désirs de vivre dans un monde plus humain, plus fraternel et solidaire. Nous nous rendons compte de nos faiblesses, mais nous croyons, que « l’on peut tout en celui qui nous donne la force » (Phil. 4, 13). Nous pouvons faire face aux défis du monde actuel, où l’homme doit choisir entre la foi et l’incroyance, entre le Bien et le Mal, entre l’amour et sa négation.

    - Où sommes-nous aujourd’hui, à quel endroit, à quel moment de notre vie ? Nous sommes venus de près et de loin. Bon nombre d’entre nous ont parcouru des milliers de kilomètres et ont investi beaucoup dans ce voyage pour pouvoir être ici aujourd’hui. Nous sommes à Cracovie, ancienne capitale de Pologne, où la lumière de la foi est arrivée il y a mille cinquante ans. L’histoire de la Pologne n’était pas facile, mais nous avons toujours essayé de rester fidèles à Dieu et à l’Évangile.

    Nous sommes ici, car Jésus nous y a réunis. Il est la lumière du monde. Celui qui Le suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. À qui d’autre irions-nous ?  Il n’y a que Jésus Christ qui est capable de satisfaire les désirs les plus profonds du cœur humain. C’est lui qui nous a guidés jusqu’ici. Il est présent parmi nous. Il nous accompagne comme ses disciples qui marchaient vers Emmaüs. Remettons-lui toutes nos affaires, nos peurs et nos espoirs. Il nous questionnera sur notre amour pour Lui, comme il a questionné Simon Pierre. Ne fuyons pas devant la réponse à cette question.

    En rencontrant Jésus, nous découvrons que nous formons une grande communauté, l’Église, qui dépasse les frontières humaines et qui divisent les hommes construites par l’homme divisant les hommes.  Nous sommes tous des enfants de Dieu rachetés par le sang de Son Fils Jésus Christ. Vivre l’universalité de l’Église est une expérience incroyable des Journées Mondiales de la Jeunesse. C’est de nous, de notre foi et de notre sainteté que dépend l’image de l’Église. C’est notre rôle d’apporter l’Évangile à ceux qui ne connaissent pas encore le Christ, ou ne le connaissent pas encore assez.

    Demain nous accueillerons le successeur de St Pierre, le pape François. Après demain nous lui souhaiterons la bienvenue sur ce même lieu. Les jours suivants nous pourrons l’écouter et prier avec lui. La présence du Pape aux Journées Mondiales de la Jeunesse est une très belle caractéristique de cette fête de la foi.

      -Enfin troisième et dernière question : où allons-nous et qu’allons-nous emporter avec nous ? Notre rencontre va durer seulement quelques jours, durant lesquels nous vivrons une expérience spirituelle très intense, qui ne va pas sans peine. Puis nous rentrerons dans nos foyers, auprès de nos proches, dans nos écoles, universités et lieux de travail. Peut-être prendrons-nous des décisions importantes ? Peut-être choisirons-nous un nouveau but dans nos vies ? Peut-être entendrons-nous la voix du Christ qui nous demandera de tout laisser et de le suivre ?

          Qu’emporterons-nous ? Mieux vaut ne pas répondre trop vite, mais relevons néanmoins le défi. Partageons ce que nous avons de plus précieux. Partageons notre foi, nos expériences, nos espoirs. Chers jeunes amis, formez vos esprits et vos cœurs. Ecoutez les catéchèses prêchées par les évêques, écoutez attentivement le pape François. Participez de tout votre cœur à la sainte liturgie. Expérimentez l’amour miséricordieux du Seigneur dans le sacrement de la réconciliation. Découvrez aussi les sanctuaires de Cracovie, les richesses de la culture de cette ville, ainsi que l’hospitalité de ses habitants et des villages environnants, où vous trouverez le repos après une rude journée.

    Cracovie vit des mystères de la Miséricorde Divine, entres autres grâce à Ste Faustine et à St Jean-Paul II, qui ont sensibilisé l’Église et le monde à cette face de l’amour de Dieu. En rentrant dans vos pays, vos maisons et vos communautés, emportez avec vous l’étincelle de la miséricorde en rappelant à tous, qu’« heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7). Apportez aux autres la flamme de votre foi et allumez de nouvelles flammes, afin que les cœurs des hommes battent en rythme avec le cœur du Christ, qui est un « foyer ardent de l’amour ». Que la flamme de l’amour embrase notre monde, afin qu’il n’y ait plus d’égoïsme, de violence et d’injustice, que notre monde soit affermi par la civilisation de la bonté, de la réconciliation, de l’amour et de la paix.

          Le prophète Isaïe nous parle aujourd’hui « qu’ils sont beaux les pas du messager qui porte la bonne nouvelle » (Isaïe 52, 7). Apportez au monde la Bonne Nouvelle. Donnez le témoignage que ça vaut la peine de lui remettre notre destin. Ouvrez grand au Christ les portes de vos cœurs. Annoncez avec conviction, comme l’Apôtre  Paul, que « ni la mort ni la vie, […] ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rom. 8, 38-39).

    Amen. »

    Ref JMJ : homélie du Cad Dziwisz, lors de la Messe d'ouverture

    « C’est de nous, de notre foi et de notre sainteté que dépend l’image de l’Église. C’est notre rôle d’apporter l’Évangile à ceux qui ne connaissent pas encore le Christ, ou ne le connaissent pas encore assez. » (Cardinal Dziwisz)

    JPSC

  • Le sacrifice du Matin

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    L’Etat islamique a revendiqué hier un nouvel acte de terrorisme en France : le P. Jacques Hamel, 86 ans,  a été égorgé dans l’église de Saint-Etienne du Rouvray (Seine maritime), au pied de l’autel où il terminait la célébration de sa messe matinale. Commentaire de l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son « metablog » :

    "Le Père Jacques Hamel était un prêtre sans histoire, mais prêtre de toutes ses fibres. Ainsi la victime a-t-elle été choisie. C'est le prêtre qui était visé par les deux terroristes et le prêtre célébrant le saint Sacrifice de la messe, disant, matinal, sa messe quotidienne. Il ne s'agissait pas de tuer du chrétien : la messe dominicale aurait été le moment approprié pour cela. Il s'agissait d'atteindre, de toucher le sacerdoce catholique, en faisant du prêtre la victime. Il y a eu, d'après Soeur Danielle, celle qui a prévenu les secours, une sorte d'antiliturgie monstrueuse. Après une sorte de prêche en arabe, les deux hommes ont fait mettre le prêtre à genoux avant de l'égorger. Au couteau. Soeur Danielle n'a pas pu regarder, elle s'est échappée.

    Qu'aurait-elle vu? L'un des deux jeunes avait dix neuf ans. Il habitait la commune. Ni son nom ni celui de son complice n'ont encore été donnés ce 26 juillet au soir. Nous n'avons que son prénom Adel et une initiale: K. Et pourtant les policiers locaux le connaissaient. Peut-être le Père Jacques aussi le connaissait-il... Et c'est parce qu'il le connaissait, dans une sorte de quête de l'intimité dans le crime, que ce terroriste sans nom l'a égorgé. Cette affaire en tout cas est avant tout une affaire locale. Syrie ou pas, cette petite messe du matin sent le terrorisme de proximité.

    Qu'est-ce que cet égorgement signifiait pour Adel K?

    Au bout de 2000 ans de christianisme, nous Occidentaux, nous ne comprenons pas ce geste parce que pour nous la Victime est toujours plus sainte que le bourreau. Lorsque Joseph de Maistre a écrit son Eloge du bourreau (après ses Eclaircissements sur les sacrifices) il avait conscience d'aller à l'encontre de l'idée reçue en christianisme qui est celle de la sainteté des victimes. Pourquoi les victimes sont-elles saintes ? Elles sont toutes, elles sont toujours des images du Christ crucifié. Mais le terroriste sans nom n'est pas un chrétien, il n'a pas reçu l'évangile, la bonne nouvelle de l'innocence des victimes.

    Adel K vient d'un monde a-chrétien, d'un monde encore moralement archaïque, où les victimes sont toujours coupables, ne serait-ce que parce qu'elles sont des victimes. Il a voulu montrer au Père Jacques sa culpabilité et la Puissance d'Allah. Allah ouakbar s'est-il écrié. Allah est le plus grand, il est vainqueur. Dans ce sacrifice de mécréant, qu'il a commandé (voyez la sourate 9 du Coran) et donc en quelque sorte commandité, dans ce sacrifice réalisé en son honneur, Allah désigne le vaincu, celui dont le sang coule sous le couteau. Ce crime, pour les musulmans radicaux, est une sorte d'ordalie. Un jugement de Dieu, qui déclare la non-violence chrétienne périmée et sonne l'heure de la violence sacrée, au nom de l'islam.

    L'islam (d'après les musulmans) est la dernière des religions, celle qui contient tout le message divin. Message simple : il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et la terre est donnée aux soumis à Allah. Message efficace, qui produit immanquablement une dialectique par rapport à tout ce sur quoi il se surimpose, que ce soit les cultes non Bibliques, ceux du temps de l'ignorance, que ce soit le culte juif, que ce soit aussi le culte chrétien, qui ose faire de Dieu une victime en Jésus Christ... Pour le Coran, Jésus n'a pas été victime, il n'a pas été crucifié, Allah ne l'a pas permis. Il est le plus fort. D'ailleurs, les chrétiens ont tort de se victimiser. N'ont-ils pas donné le terrain (en 2000) sur lequel a été bâtie la mosquée salafiste de Saint Etienne du Rouvray? Bien fait pour eux! Ce sont des loosers! Des perdeurs professionnels, avec leur Dieu victime. Leur messe, sacrifice de la victime divine, est redevenue, grâce au jeune Adel K et au rituel qu'il a improvisé autour d'un couteau (il n'avait pas d'autre arme sur lui), un sacrifice "normal", le sacrifice des perdants.

    Je suis sûr que dans notre monde déchristianisé beaucoup sont justement de l'avis d'Adel K. Oui, les chrétiens nous emm. avec leur sacrifice. Comment peuvent-ils mettre Dieu du côté des victimes ?

    Eh bien ! Il me semble que le martyre du Père Jacques est une extraordinaire parabole sur l'histoire qui nous reste à vivre, sur la victoire programmée de ceux qui hurlent "Allah est le plus grand" et sur leur défaite finale. Ces gens confondent les martyrs et les tueurs. Mais leur "réalisme" est inhumain, il est monstrueux. L'Evangile apparaîtra plus que jamais comme la seule alternative à ce Pouvoir absolu des plus violents. "Heureux les doux car ils posséderont la terre". Le Père Jacques est mort sans un mot, mais il prophétise la victoire du Bien, par la médiation de la souffrance acceptée, le vrai sacrifice, le sacrifice du matin, celui qui annonce un jour nouveau pour l'humanité, enfin prête à reconnaître son incurable violence, et prête à s'en remettre au Christ qui la sauve d'elle-même."

    Ref. Le sacrifice du Matin

    Dans le « Notre Père », nous demandons que le Nom de Dieu soit sanctifié. Qu’il ne soit pas confondu avec les idéologies qui pervertissent la nature religieuse de l’homme. L’histoire nous montre à quel point aucune religion n’est à l’abri du risque de nourrir la fabrication des idoles. A fortiori lorsqu'elle n’a pas de lien direct avec le corpus de la Révélation.

    JPSC