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Pour l’abbaye bénédictine Saint-Paul de Wisques (Pas-de-Calais), le choix était simple. Disparaître (pas un seul novice depuis 25 ans) ou accueillir du sang neuf. Le jeudi 10 octobre 2013, le relais fut officiellement passé aux moines de Fontgombault.
Ce fut une grâce insigne. Joie chez l’évêque d’Arras, Mgr Jean-Paul Jaeger : « Les communautés monastiques sont indispensables à la vie de notre diocèse. C’est un poumon spirituel vital. Il y a quelques mois, j’ai dû fermer le monastère de cisterciennes de Belval et je ne voulais pas recommencer avec Saint-Paul de Wisques. Je suis heureux que les moines plus âgés puissent être soutenus par de plus jeunes. C’est pourquoi je souhaite de tout cœur la bienvenue aux frères venus de Fontgombault. »
La liturgie grégorienne célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain est donc désormais de règle à Wisques, comme elle l’est dans la grande abbaye de l’Indre ; ce qui n’exclut pas pour les moines la possibilité de dire la messe selon le nouvel ordo dans des cas déterminés.
Elu par ses pairs, Dom Philippe Germain de Montauzan, l’un des moines venus de Fontgombault, est aujourd’hui devenu le sixième abbé de l’abbaye de Wisques (fondée par Solesmes en 1889).
Samedi dernier 4 juin 2016, sa bénédiction abbatiale a eu lieu dans la cathédrale d’Arras, bien remplie pour la circonstance. Au cours de la messe, l’évêque du diocèse, Mgr Jaeger, entouré des moines et des prêtres des doyennés voisins, a reçu la présentation du nouvel Abbé, suivie d’un bref interrogatoire. Après l’homélie, la bénédiction lui a été conférée avec les prières litaniques d’usage et la remise de la règle (pour conduire les frères), l’anneau (symbole de fidélité), la mitre et le bâton pastoral. Dom Philippe Germain de Montauzan a ensuite baisé l’anneau de l’évêque, puis évêques, abbés et moines présents se sont approchés pour recevoir à leur tour le baiser de paix du nouveau père- abbé.
Prêtre depuis trente-huit ans, le P. Philippe Germain de Montauzan est né le 30 mars 1949 à Châlons-sur-Marne. Il a a choisi la vie monastique après des études à Lyon. Entré à l’abbaye de Fontgombault en 1969, il a été ordonné prêtre en 1978.
Plain-chant, diaphonies et faux-bourdons sur le Boulevard d’Avroy à Liège, le samedi 11 juin prochain, à l’abbaye des Bénédictines (Bd d'Avroy, 54, 16h00) et à l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy,18h00), avec les élèves de l’Académie de chant grégorien (dir. Maurice Besonhé), l’Ensemble vocal parisien « Livre Vermeil » (dir. Alicia Santos) et Thomas Deserranno (orgue). Au programme : Messe et Vêpres grégoriennes de la Vierge Marie, Extraits de Livre Vermeil de Montserrat (XIVe s), motets médiévaux et proses gallicanes. Entrée libre et réception ouverte à tous à l’issue de la manifestation.
A l’occasion de la Fête-Dieu 2016 à Liège, l’évêque du diocèse, Mgr Jean-Pierre Delville, s’est rendu le samedi 28 mai à l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, où il a célébré la Solennité de la Fête selon la forme extraordinaire du rite romain. Plus de trois cents fidèles ont pris part à cette messe festive que rehaussaient les chants grégoriens de la Schola « Clamaverunt iusti » de Varsovie, dirigée par Michal Slawecki, chef du chœur de l’université polonaise Cardinal Stefan Wyszyński . Son homologue du chœur universitaire de Liège, Patrick Wilwerth, lui fit écho à la tête de l’Ensemble vocal liégeois« Praeludium » qui interpréta des motets polyphoniques anciens dédiés à l’Eucharistie. La célébration s’est terminée par la bénédiction du Saint-Sacrement et la vénération des reliques de sainte Julienne de Cornillon, suivies d’un vin d’honneur auquel Mgr Delville a pris part en parcourant la foule des participants. Au cours de l’homélie de la messe, axée sur le thème de l’eucharistie miséricordieuse, l’évêque de Liège a bien voulu souligner en ces termes la pertinence de l’action entreprise par la communauté de l’église du Saint-Sacrement : « L’évangile de la multiplication des pains se termine par : « on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers ». Douze: le chiffre des tribus d’Israël, le chiffre des disciples, le symbole de l’Église. C’est dans la communion ecclésiale que la communion au Christ donne ses fruits. Nous avons célébré ici dans cette église du Saint-Sacrement, où la communauté a voulu garder la richesse de la liturgie ancienne et la beauté des chants latins. Ainsi cette église est comme l’un des douze paniers qui composent l’Église et qui alimentent l’humanité ! »
Voici le texte intégral de cette homélie :
« Chers Frères et Sœurs,
La Fête-Dieu de cette année est placée sous le signe de la miséricorde. Miséricorde signifie « avoir du cœur » pour celui qui est dans la misère ou la pauvreté « miséricorde ». Il s’agit de partager mes faibles moyens, mes propres pauvretés, avec celui qui est dans la difficulté et dans la faim.
Ainsi à la dernière cène (1 Cor 11,23-26), face à la souffrance et à la mort, Jésus partage le pain et le vin. Face à la pauvreté de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage le peu qu’il a, le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie : prenez et mangez-en, buvez-en tous : ceci est mon corps, ceci est mon sang, dit Jésus. C’est comme à la multiplication des pains, qui avait commencé avec 5 pains et 2 poissons pour 5000 hommes : la pauvreté des moyens, quand elle est partagée, devient source de vie et de salut (Lc 7,11-17). Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés, comme la foule au désert ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.
Ce dimanche 29/05/16 une procession du Saint Sacrement partira vers 19h15 de l’église des Carmes à Bruxelles (avenue de la Toison d’Or – Métro lignes 2 et 6 – arrêt Louise) à l’église Saint Jacques sur Coudenberg (place Royale – tram 92)
10h00 à 18h00 : Prière et adoration du Saint-Sacrement
19H00 : EUCHARISTIE FESTIVE
présidée par Mgr Jean-Pierre DELVILLE, Evêque de Liège
avec les chorales de l’Unité Pastorale St-Martin.
20H15 : PROCESSION SOLENNELLE
21H15 : ARRIVEE A LA CATHEDRALE
(+ verre de l’amitié)
Parking jusque minuit à l’Institut St-Laurent, rue St-Laurent, 29
Voiturettes prévues durant la procession pour personnes à mobilité réduite et bénévoles pour les guider. Car prévu à la cathédrale vers 22h30 pour le retour au parking St-Laurent
Le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, appelle à une grande réflexion sur l’eucharistie. Et invite prêtres et fidèles à se tourner vers l’Orient, le Christ. Alors que nous nous apprêtons à célébrer la Solennité du Corps et du Sang du Christ réellement présent dans l’Eucharistie, une fête instituée à Liège dès 1246 à l’instigation de sainte Julienne de Cornillon, il n’est pas inopportun de reproduire ci-après l’interview exclusive que le cardinal Robert Sarah vient d’accorder à Aymeric Pourbaix, rédacteur en chef du magazine « Famille chrétienne » sur la célébration de ce Sacrement des sacrements :
« Il y a quelques semaines, vous avez émis le souhait de voir « remis au centre le sacrement des sacrements », c’est-à-dire l’eucharistie. Pour quelle raison ?
Je souhaite engager une grande réflexion sur cette question, afin de remettre l’eucharistie au centre de notre vie. Je constate que beaucoup de nos liturgies deviennent des spectacles. Souvent, le prêtre ne célèbre plus l’amour du Christ à travers son sacrifice, mais une rencontre entre amis, un repas convivial, un moment fraternel. En cherchant à inventer des liturgies créatives ou festives, nous courons le risque d’un culte trop humain, à la hauteur de nos désirs et des modes du moment. Peu à peu, les fidèles s’éloignent de ce qui nous donne la Vie. Pour les chrétiens, l’eucharistie, c’est une question de vie ou de mort !
Comment remettre Dieu au centre ?
La liturgie est la porte de notre union à Dieu. Si les célébrations eucharistiques se transforment en autocélébrations humaines, le péril est immense, car Dieu disparaît. Il faut commencer par replacer Dieu au centre de la liturgie. Si l’homme en est le centre, l’Église devient une société purement humaine, une simple ONG, comme l’a dit le pape François. Si, à l’inverse, Dieu est au cœur de la liturgie, alors l’Église retrouvera sa vigueur et sa sève ! « Dans notre rapport avec la liturgie se joue le destin de la foi et de l’Église », écrivait de manière prophétique le cardinal Joseph Ratzinger.
Homélie de Dom Jean Pateau, Père-Abbé de l’abbaye bénédictine Notre-Dame de Fontgombault, en la cathédrale Notre-Dame de Chartres, le 16 mai 2016 durant la messe de clôture du grand pèlerinage Paris-Chartres. Lu sur le blog « Salon Beige » :
« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique. » (Jn 3,16)
Excellence, Très Révérends Pères, Chers Pèlerins,
Le bilan corporel de ces journées est piteux... Des muscles endoloris, des pieds rougis d'ampoules, peut-être le secret désir d'anticiper dès maintenant, par quelques minutes d'assoupissement, une nuit réparatrice encore trop lointaine...
Au terme de ce pèlerinage, Notre-Dame, en sa demeure, appelle : « Mon Enfant, qu'es-tu venu faire ici ? » Un exploit sportif ? Des amis à retrouver pour prier ensemble ?
Par la grâce de Dieu, en ces jours, nous avons redécouvert le chemin de notre cœur, le lieu où s'accomplit un grand Mystère : la rencontre avec Dieu. « Faites-moi rentrer dans ce silence plein de Dieu, de la Sainte Trinité, où je découvrirai que, parce que vous nous avez aimé le premier, nous sommes devenus capables de vous aimer et d'aimer les autres... » soupirait l'Abbé Coiffet lors de l'adoration du 8 juin 2014.
« Mes chers enfants, disait encore le cher Abbé, le pèlerinage ne s'arrête pas... Il continue demain, comme la route du ciel et de la sainteté... dans vos maisons, vos familles, vos écoles... » J'ajouterais dans notre nation, dans l'Église.
« Dieu trace ma route » affirmait Jeanne, la Pucelle d'Orléans, à ses compagnons. Il trace notre route. Depuis trois jours, un chemin s'est ouvert et a été parcouru ! Qu'en sera-t-il demain, alors que nous retrouverons le routinier quotidien ? Une épave ballottée par les vagues, à la merci des courants, n'a rien à voir avec la flèche filant droit au but.
Garder l'esprit du pèlerinage, c'est accepter la souffrance et l'effort d'une conversion qui n'est pas achevée et qui dure, en s'ouvrant sans crainte et sans relâche à la miséricorde de Dieu, viatique inépuisable du pèlerin qui tombe, mais qui toujours veut reprendre sa route.
Garder l'esprit du pèlerinage, c'est alimenter la Foi en faisant sien et en approfondissant les enseignements du Christ et de l'Église ; c'est demeurer dans l'Espérance, le Mauvais et le mal sont déjà vaincus ; enfin, c'est pratiquer la Charité à travers les œuvres de miséricorde envers le prochain, en commençant par celui qui nous est le plus proche, notre famille... mais sans oublier ceux qui sont persécutés au Nom de Jésus, ou qui ignorent encore son Nom.
Garder l'esprit du pèlerinage, c'est être missionnaire : vivre et témoigner de l'Évangile jusqu'aux périphéries. Pour certains, cet appel est une invitation à un engagement désintéressé en politique, service éminent de charité. Plus que jamais le monde désorienté est dans la quête vague d'un Sauveur, plus que jamais l'univers dans la confusion appelle les artisans d'une chrétienté. Combien de temps durera encore la nuit ? Combien de temps la vantardise de ceux qui prétendent faire l'économie de Dieu, et le manque de foi, d'ardeur, la compromission parfois, des témoins du Christ, s'uniront-ils pour faire obstacle à l'œuvre de Dieu ? Croyons-nous avoir à annoncer la beauté, la jeunesse, la fraîcheur, la joie de l'Évangile à notre monde vieilli et triste ?
Il fait toujours grande pitié en terre de France.
Levez donc les yeux, fils bien-aimés, dignes représentants d'une nation qui se glorifie du titre de fille aînée de l'Église, invitait le Pape XII il y a presque 60 ans, et regardez les grands exemples qui vous ont précédés… Tombez à genoux devant le Dieu qui vous attend au tabernacle, renouvelez votre profession de foi, promettez-lui de nouveau votre fidélité la plus parfaite, et soyez sûrs que ce faisant vous répondrez à votre vocation d'hommes, de chrétiens, de Français… Et s'il peut sembler un moment que triomphent l'iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants et de lever les yeux au ciel, pour imaginer les légions de Jeanne d'Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la patrie et sauver la foi. (Extrait du radio-message du 25 juin 1956.)
Comment répondre aujourd'hui aux paroles du saint Pontife ?
L'anneau de Jeanne, que d'aucuns croyaient doté de pouvoirs magiques, est parmi nous. Il n'est que l'humble témoin de l'inébranlable fidélité de la Pucelle d'Orléans à son Seigneur.
Garder l'esprit du pèlerinage, c'est passer en pensée l'anneau de Jeanne à son doigt et l'entendre dire : « Je m'en remets à Dieu mon Créateur, je l'aime de tout mon cœur. »
« Messire Dieu, premier servi » est notre mot d'ordre. Alors la Pucelle nous redira les paroles entendues de ses voix : « Ne te chaille pas de ton martyre (de la peine que te demandera ton témoignage, ta conversion, pourrions-nous dire). Prends tout en gré, Dieu t'aidera ; tu t'en iras, par grande victoire, au Paradis. »
Sous la bannière de Notre-Dame de Chrétienté, 11.000 marcheurs catholiques ont bravé les kilomètres et les ampoules, sur les 104 km qui relient Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres, dans le cadre du pèlerinage de Pentecôte, ce lundi 16 mai. Des figures aux traits tirés, des godillots crottés, des mollets fourbus et des pieds crevassés et endoloris. Les stigmates de la fatigue et des douleurs musculaires se lisaient sur la plupart des 11.000 catholiques traditionalistes qui ont participé, ce lundi 16 mai, au pèlerinage de Pentecôte, organisé par Notre-Dame de Chrétienté, entre Paris et Chartres. Lu sur le site de l’ Echo républicain d’Eure et Loire :
« Partis samedi 14 mai, de la capitale, les marcheurs ont repris la route très tôt, ce lundi 16 mai, pour boucler les derniers kilomètres d'un périple de 104 km à travers champs. Après un pique-nique à Saint-Prest, les fanions des premiers chapitres sont arrivés à Chartres en début d'après-midi, puis sur le parvis de la cathédrale, où se trouvaient le poste de secours, pour bander les plaies, et l'oreille bienveillante des prêtres confesseurs, pour panser les âmes.
Peu avant 15 h 15, les différents chapitres, par processions, ont pris place dans la cathédrale, pour assister à une messe dans sa forme dite extraordinaire, c'est à dire selon le rite romain, en latin. Pour la première fois à Chartres, les pèlerins ont pu admirer, parmi les reliques célébrées, l'anneau qui aurait appartenu à Jeanne d'Arc.
Sous les voûtes de la cathédrale, seuls 2.000 pèlerins ont trouvé place, tandis que la plupart des 9.000 autres suivaient la cérémonie devant l'édifice, sur un écran géant qui a retransmis, jusqu'aux alentours de 17 h 30, un office marqué par une liturgie très codifiée, telle qu'elle se pratiquait jusqu'aux années 60.
«…une liturgie très codifiée, telle qu'elle se pratiquait jusqu'aux années 60 » ? Sauf erreur, en 2007 un certain Benoît XVI a redonné droit de cité à cette liturgie traditionnelle, jamais abandonnée, et qui se développe désormais officiellement en parallèle avec la forme « ordinaire » issue des réformes de Paul VI (1970).
Comme chaque année, Notre Dame de Chrétienté organise son pèlerinage traditionnel. Plus de 10 000 pèlerins se mettent en route pour rejoindre Chartres depuis Paris. Des centaines de bénévoles et de prêtres mais aussi une organisation logistique permettent le bon déroulement de ce qui est devenu aujourd’hui l’un des plus grands pèlerinages d’Europe.
Bande-annonce du Pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Chrétienté des 14 - 15 - 16 mai 2016: