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Hiroshima : "nous avons survécu parce que nous vivions le mystère de Fatima"
Aujourd'hui, 6 août 2011, le Japon, comme chaque année, commémore la tragédie de Hiroshima. L'enfer sur la terre, provoqué par la main de l'homme. Il y a un temps pour l'action ou pour des choix politiques, que les uns et les autres ont forcément dû assumer, à un moment ou à un autre, avec leur conscience. Mais nous ne pouvons pas nous empêcher de penser, à l'instar du Père Arrupe (Sj) par exemple, lui qui fut médecin et prêtre, à la douleur, à la souffrance endurée par tant d'hommes et de femmes brûlés, déchiquetés, détruits quand ils ne furent pas "simplement" empoisonnés par les radiations, mourant quelques mois ou quelques années plus tard.
Dieu ne se montre pas indifférent face à la souffrance de ses enfants. Dilemne cruel né de la liberté confiée jadis à ses créatures et auxquelles Il remit les clés de sa création. Et pourtant Dieu a voulu laisser une trace de sa présence et de son amour intact, à Hiroshima. Non pas sous une forme spectaculaire, grandiose, mais en permettant à des hommes de rendre témoignage de révéler, une fois de plus, sa présence parmi nous, et son amour, dans l'humilité qui fut encore la sienne lorsque le Verbe se fit chair à Bethléem, par la grâce du oui de Marie. (cliquer sur "lire la suite") -
Le 3 août
C'est le 3 août 1914 que l'Allemagne mit à exécution le "plan Schlieffen", un plan d'attaque fulgurant qui aurait dû permettre au Reich de l'emporter rapidement sur la France. Il prévoyait notamment de prendre la France par surprise en passant par la Belgique. L'attitude déterminée du Roi Albert, la résistance héroïque de l'armée belge et des forts de Liège en particulier fit échouer le plan allemand en retardant la progression des armées ennemies. Ce retard fut profitable à l'armée française qui gagna du temps pour se réorganiser et s'apprêter à livrer la bataille décisive de la Marne qui coupa la route de Paris aux forces allemandes. La France reconnut d'ailleurs l'héroïcité de la défense de Liège et conféra à cette ville la Légion d'Honneur le 7 août 1914 en motivant la chose de la façon suivante :
Au moment où l’Allemagne, violant délibérément la neutralité de la Belgique, reconnue par les traités, n’a pas hésité à envahir le territoire belge, la ville de Liège, appelée, la première, à subir le contact des troupes allemandes, vient de réussir, dans une lutte aussi inégale qu’héroïque, à tenir en échec l’armée de l’envahisseur.
Ce splendide fait d’armes constitue, pour la Belgique et pour la ville de Liège en particulier, un titre impérissable de gloire dont il convient que le gouvernement de la République perpétue le souvenir mémorable en conférant à la ville de Liège la croix de la Légion d’honneur.
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Découverte de la tombe de l'apôtre Philippe : des précisions dans l'O.R.
"Le tombeau de l'apôtre Philippe pourrait avoir été retrouvé, rapporte L'Osservatore Romano.
Il aurait été retrouvé à Pamukkale, ancienne Hierapolis, en Anatolie occidentale (Turquie), où l'apôtre Philippe mourut après avoir prêché en Grèce et en Asie mineure.
La découverte a été faite par la mission archéologique italienne qui travaille depuis 1957 et qui est aujourd'hui composée d'une équipe internationale dirigée depuis 2000 par Francesco D'Andria, professeur à l'université de Salento.
L'Osservatore Romano souligne qu'en 2008, l'équipe avait retrouvé le chemin que les pèlerins parcouraient en procession pour rejoindre le lieu de sépulture de l'apôtre.
« Près du Martyrium (édifice de culte octogonal construit sur le lieu où fut martyrisé saint Philippe), nous avons trouvé une basilique du Vème siècle à trois nefs », a annoncé le directeur de la mission, au téléphone, à L'Osservatore Romano.
« Cette église a été construite autour d'une tombe romaine du 1er siècle qui, de toute évidence, était tenue en grande considération », a-t-il précisé.
« Il s'agit d'une tombe non pas à fosse mais à sacellum, avec un fronton et une chambre funéraire », a-t-il ajouté.
En reliant ces éléments et beaucoup d'autres, « nous sommes parvenus à la certitude d'avoir trouvé le tombeau de l'apôtre Philippe situé au centre de tout le système de pèlerinage qui lui était associé », a affirmé Francesco D'Andria.
Au IVème siècle, Eusèbe de Césarée écrivit que deux étoiles brillaient en Asie : Jean, enterré à Ephèse et Philippe « qui repose à Hierapolis ».
Cependant, la question de la mort de l'apôtre reste controversée. Selon la tradition en effet, il ne mourut pas martyr, mais selon les Evangiles apocryphes, il fut martyrisé par les Romains."
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Onze mille juifs romains sauvés par Pie XII
C'est une annonce de la « Pave the Way Foundation » que relaie et commente Jesus Colina de l'Agence Zenit (http://www.zenit.org/article-28583?l=french)
D’après des documents découverts récemment par les historiens, une action personnelle du pape Pie XII sauva la vie à plus de 11.000 juifs romains durant la IIème guerre mondiale.
Le représentant pour l’Allemagne de la fondation « Pave the Way Foundation », l’historien et chercheur Michael Hesemann, a découvert de nombreux documents originaux de grande importance lors de sa recherche dans les archives de l’église Santa Maria dell'Anima, église nationale de l’Allemagne à Rome.
La découverte de ces documents a été annoncée par la Fondation Pave the Way, fondée par le juif Gary Krupp, et dont le siège se trouve aux Etats-Unis, dans une déclaration envoyée à ZENIT.
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Hommage à un cardinal rescapé du Goulag
C'est Benoît-et-moi, une fois encore, qui attire notre attention sur un grand témoin de notre temps qui vient de disparaître : "l'archevêque émérite de Pinsk-Mohilev, le cardinal Kazimierz Swiatek, s'est éteint le 21 juillet à 97 ans. En 2003, il avait raconté son expérience dans le goulag soviétique. Un récit bouleversant, reproduit à l'époque par S. Magister".
Et notre courageuse amie de procéder à la traduction intégrale de ce témoignage sur son blog.
C'est à découvrir absolument ici : http://benoit-et-moi.fr/ete2011/0455009f1b06c3101/0455009f2b07c3f02.html
extrait :
"Pendant dix ans, j'ai été complètement isolé de la réalité du monde, en particulier de la réalité de la Biélorussie et de son Église. Avec un acharnement vraiment satanique, tous ceux qui croyaient en Dieu et qui essayaient de suivre les rites religieux étaient persécutés. Et ceux qui, en dépit des terribles persécutions, persévéraient dans la foi se sentaient abandonnés et impuissants.
L'Occident, bien qu'il connût la situation de l'Eglise en Union soviétique, poussé par certaines raisons, peut-être politiques, n'est pas intervenu dans la défense des croyants opprimés et persécutés par le régime. Pourtant, l'Eglise en Biélorussie, même sans ses structures ecclésiastiques, souffrante, parfois sanglante, est restée vivante et active."Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Foi, Histoire, Persécutions antichrétiennes, Témoignages 0 commentaire -
Les affabulations anti-chrétiennes sur les sorcières
Au chapitre des mythes échafaudés pour étoffer la "légende noire" anti-chrétienne, il y a la sorcellerie. Je trouve sur la Bussola Quotidiana ces précisions intéressantes :
La célèbre anthropologue Margaret Murray (1863-1963) a lancé l'idée que, derrière la «chasse aux sorcières" (depuis la Renaissance jusque dans la seconde moitié du XVIIIe siècle), il y aurait eu en réalité «un mouvement généralisé et caché de religiosité médiévale, basé sur des cultes pré-chrétiens de la fertilité, dont les pratiques auraient été similaires à celles attribués aux "sorcières" (...). Le travail de Murray a connu son heure de gloire, et elle a même écrit beaucoup à ce sujet et notamment la section consacrée à la sorcellerie dans l'Encyclopedia Britannica. Cependant, les spécialistes les plus respectés sont maintenant d'accord avec Norman Cohn pour reconnaître que Murray a été, au mieux, "superficielle et qu'elle ne maîtrisait pas vrailent la méthode historique." ((I demoni dentro. Le origini del sabba e la grande caccia alle streghe. 1994. ndlr).
En effet, la malhonnêteté de l'auteur a été clairement dénoncée lorsque pour induire en erreur ses lecteurs, elle omet les parties des confessions qui n'accréditent pas ses thèses; ses oeuvres sont actuellement considérées sans valeur. Il est utile de rappeler que Murray a interprété la mort de Jeanne d'Arc comme un véritable sacrifice rituel destiné à demander une bonne récolte; elle a finalement prétendu qu'à partir de Guillaume le Conquérant et durant les quatre siècles qui ont suivi, chaque roi d'Angleterre avait officié secrètement comme prêtre de ce culte des «sorcières». Voir Rodney Stark, "For the Glory of God". L'auteur demande aussi: «Si une telle chose avait réellement existé, comment cela serait-il resté inaperçu pendant plus d'un millier d'années?" (Ibid.)source : http://www.labussolaquotidiana.it/ita/articoli-caccia-alle-streghe-2549.htm
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10 mythes anti-chrétiens réfutés
Le quatrième numéro hors-série de L'Homme Nouveau offfre une réfutation magistrale des mythes de l'histoire antichrétienne, avec des contributions de spécialistes :
- La vérité sur les croisades, par Sylvain Gouguenheim
- Histoire d'une âme, par André Gabbar
- Non, le chevalier n'était pas une grosse brute, par Martin Aurell
- Le spectre de l'Inquisition, par Eric Picard
- Les Borgia : l'Histoire réelle, par l'abbé C.-P. Chanut
- Le scandale des indulgences, par André Gabbar
- Le "malentendu" de l'affaire Galilée, par Eric Picard
- Les Guerres de religion vues par les philosophes, par William Cavanaugh
- Les missionnaires : colonialistes ou évangélisateurs ? par Yves Chiron
- L'Eglise catholique allemande face au nazisme, par l'abbé Eric Iborra
- Le processus de désinformation. Entretien avec Jean Sévillia
Nous vous rappelons que nous avons publié sur Belgicatho une mise au point concernant les cathares et une autre à propos des aborigènes d'Australie.
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Le catholicisme et le délitement de la Belgique
Un des grands traits de l'histoire de la Belgique est incontestablement la vitalité du catholicisme dans ce pays. Il suffit, pour s'en convaincre, de parcourir ce pays hérissé de clochers, constellé d'abbayes, où un folklore encore bien vivant est lié aux célébrations religieuses, où les musées regorgent d'oeuvres inspirées par la foi catholique (van Eyck, Rubens, Servaes et tous les autres), etc. L'historien libéral Henri Pirenne n'hésitait d'ailleurs pas à affirmer qu'en Belgique, le catholicisme tenait lieu de sentiment national.
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Culture cathophobe : créer une "ligue anti-diffamation" ?
Décidément, le culturellement correct est très envahissant. Jusqu'à s'emparer des hauts lieux de notre histoire chrétienne en Belgique tels que l'abbaye de Villers-la-Ville. Celle-ci est le théâtre d'un spectacle adapté du "Nom de la Rose" d'Umberto Eco.
Cette oeuvre est une caricature de la vie monastique médiévale véhiculant les habituels poncifs anticatholiques; le spectacle bénéficie déjà des encensements des journaleux de service dans les pages "culture" de différents quotidiens. Que le roman soit bien ficelé, qu'Eco soit un écrivain reconnu, que le spectacle soit bien enlevé, etc, n'empêche que cette entreprise associée à cette belle abbaye brabançonne participe aux fantasmes anti-catholiques du "culturellement correct". Et le quidam qui applaudira en poussant des "oh!" et des "ah!", ignorant l'histoire réelle, ne pourra que succomber sous le charme d'une oeuvre brillante et de son adaptation probablement talentueuse... Voilà comment le travail de sape va son chemin en empruntant les chemins de la culture et en n'hésitant pas à s'approprier les hauts-lieux du christianisme.
Mais c'est assez, et comme le disait Vittorio Messori, de trop nombreux mythes circulent. Un exemple: l'extermination des cathares à laquelle il est fait allusion dans "le Roman de la Rose". Et Messori de nous suggérer de suivre l'exemple des Juifs afin de protéger la vérité historique…
Voici notre traduction d'un article paru en juin 2009 sur "noxilandia" et intitulé "Una lega anticalunnia in difesa dei cattolici" :
(http://noxilandia.wordpress.com/2009/06/02/vittorio-messori-una-%C2%ABlega-anticalunnia%C2%BB-in-difesa-dei-cattolici/) (lire la suite) -
Quand un historien pourfendait l'illusion communiste
"De nos jours, les historiens sont généralement un groupe timoré, réduisant la grande histoire de l’action humaine à une petite discipline académique anxieuse, dans laquelle les fonctions sont achetées par d’interminables volumes calculant de menus détails, comme la quantité de céréales qui fut consommée au XVème siècle par les Guatémaltèques.
Il semble inutile d’observer qu’il n’en a pas toujours été ainsi. En fait, même de mémoire vivante, il n’en a pas toujours été ainsi. La publication en Anglais de l’ouvrage Le passé d’une illusion, Essai sur l’idée du communisme au XXème siècle, nous rappelle que François Furet, l’historien éminent de la Révolution française, est décédé en France (en 1997) à l’âge de soixante-dix ans. Et Furet, comme son précurseur intellectuel Alexis de Tocqueville, était quelqu’un qui prenait l’histoire au sérieux – appréciant de manière franche et impartiale le passé afin de guider la façon par laquelle nous devrions vivre aujourd’hui.
Bien sûr, même de son propre temps – quand la plupart de ses pairs étaient des sur-spécialistes ou des historiens sociaux zélés, – Furet avait quelque chose d’un retour à la noble tradition historiographique du XIXème siècle, par l’accent qu’il mettait sur la politique et les forces personnelles et intellectuelles. Le Furet bourru, qui enseignait à la fois à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris et au Committee on Social Thought de l’Université de Chicago, tint seul pendant de nombreuses années, s’efforçant de modérer la fierté envers la Révolution française. Il devint la plus improbable des icônes culturelles. Son travail, qui l’a placé au centre du discours national français, est devenu l’une des forces les plus importantes de la réorientation de la compréhension moderne que la France avait d’elle-même...."
Découvrir la suite de cet article de Kenneth R. Weinstein initialement paru dans The Weekly Standard, le 23 août 1999 (titre original : The Illusion that Failed) et dont la traduction paraît aujourd'hui dans "Nouvelles de France" : http://www.ndf.fr/
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Vous avez dit : "14 juillet"?
"En septembre 2011 paraîtra le nouveau livre de Reynald Secher intitulé “Vendée, du génocide au mémoricide“. Alors que bon nombre de gens fêtent le 14 Juillet et “respectent” les traditionnelles célébrations autour de la révolution française, voilà un livre qui pourrait jeter un nouveau pavé dans la marre, 25 ans après la parution de La Vendée vengée : le génocide franco-français (du même auteur) ."
C'est sur NP et on y trouve une interview de R. Secher en ligne.
A lire également, cet ouvrage de Jean DUMONT, La Révolution française ou les prodiges du sacrilège (Criterion, 1984) où l'historien démontre clairement que la première cible de la Révolution fut l'Eglise. En effet, dès le départ, c'est elle qui fut victime de spoliations (nationalisation des biens du Clergé), ensuite, de contraintes (constitution civile du clergé, suppression des ordres religieux), finalement, de persécution ouverte : déportation des prêtres réfractaires, exécutions, imposition de nouveaux cultes (de la Raison, de l'Etre Suprême), désaffectation des édifices religieux, destruction des symboles chrétiens)...
La Révolution française ne fut pas seulement un bouleversement politique, elle fut la première de ces grandes révolutions culturelles (comme celle de 1917 en Russie ou celle de Mao en Chine) visant à "déprogrammer" toute la culture chrétienne enracinée depuis plus de 1500 ans. Ainsi, on ne pouvait plus donner de prénoms chrétiens aux nouveaux-nés, les localités portant des noms d'origine chrétienne furent rebaptisées, le calendrier chrétien fut remplacé par un calendrier républicain d'où disparaissaient toutes les fêtes chrétiennes et même le comput des années à partir de la naissance du Christ.
Bien sûr, Napoléon abolit tout cela en signant le Concordat avec l'Eglise, mais qui peut dire que les semences révolutionnaires de haine du christianisme et de totalitarisme laïciste ne portent pas leurs fruits aujourd'hui?
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Des trésors cachés sur l'action du pape Pie XII
Quand justice sera-t-elle enfin rendue à ce grand pape calomnié? Il semble qu'il faudra encore patienter trois ou quatre ans... Quand on pense à la rapidité avec laquelle la cause de certains de ses successeurs avance, on peut s'interroger sur la lenteur de ce processus.
"Les Archives secrètes du Vatican vont publier d’ici trois ou quatre ans, des trésors cachés, dont des documents sur l’action du pape Pie XII pendant la seconde guerre mondiale.
C’est Mgr Sergio Pagano, préfet des Archives secrètes qui l’a annoncé, lors de la présentation au Vatican de l’exposition « Lux in Arcana » organisée au Capitole sur ces Archives (cf. Zenit du 5 juillet 2011), en même temps que des documents choc sur le massacre des Arméniens et d’autres importants documents historiques.