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Histoire - Page 186

  • Sur le blog de P. de Plunkett, ce qui pourrait être notre manifeste :

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    Société et religion (etc) : la défensive ou l'offensive ?
     

    L'offensive ! Mais pas pour faire n'importe quoi :

    Faut-il « défendre l'Eglise » ? Evidemment oui : mais pas n'importe comment, pour faire n'importe quoi avec n'importe qui ! Certaines « défenses » font le jeu des attaquants. Comme dit un évêque, l'athéisme est « alimenté par le contre-témoignage de chrétiens exprimant mal la vérité qu'ils défendent (un risque sur lequel Vatican II nous a aussi alertés) » : et cette responsabilité impose aux catholiques un devoir de réflexion.

    D'autre part, les situations historiques ne se modifient pas par des « défensives », mais par des offensives.

    1.  Dans le domaine chrétien, l'offensive est l'évangélisation. Ce n'est jamais une offensive belliqueuse. Laissons le bellicisme aux mal-comprenants ! Lorsque Paul parle du « bouclier de la foi » et de « l'épée de l'Esprit » (Ephésiens 6, 17), ce sont des métaphores paradoxales : l'Esprit n'a pas pour but de tuer mais de faire vivre. La foi, l'espérance et la charité ont pour effet d'aimer, non de repousser. Partout où l'on entend un langage de haine, le christianisme est absent, et ça depuis deux mille ans (d'où la repentance de l'Eglise en l'an 2000). Il faut sans doute « résister à l'islam » là où c'est socialement nécessaire, mais les conversions personnelles de musulmans au christianisme – il y en a plus qu'on ne croit – ne s'opèrent pas par l'intimidation : elles s'opèrent par la grâce divine, secondée par le témoignage de fraternité qu'un chrétien rend au musulman. J'en connais des exemples : ces hommes et ces femmes n'ont pas été convertis par les cris de guerre de certains « défenseurs », mais malgré ces cris de guerre ; ils ne fréquentent pas les réunions xénophobes, parce qu'ils tiennent à aider à la conversion d'autres musulmans – et qu'ils savent ce qui peut l'entraver.  

    2.  Une autre sorte d'offensive est indispensable : c'est l'analyse critique de notre société. D'où vient la tyrannie du « politiquement correct » qui prétend nous faire marcher sur les mains ? De l'engrenage de destruction des repères, à l'oeuvre depuis le basculement de 1990. Pourquoi cette destruction ? Pour livrer les individus au seul empire du marketing, qui a besoin de détruire tous les repères parce que ce sont des freins à la libido consommatrice. Le marketing détruit le repère religieux comme il détruit par exemple le repère éducatif [1].  Je croirais que la religion est la seule cible de ces destructions si je ne voyais pas leur cause, qui est le système économique ultralibéral : cette économie financière illégitime, envahissante, totalitaire, qui s'empare de tous les domaines de l'existence humaine.

    On s'aveugle  sur la cause lorsqu'on refuse, pour diverses raisons, de comprendre ce qu'est le système économique. En déplorer seulement tel ou tel effet et attribuer cet effet à une conspiracy, selon le réflexe américain, n'est pas une analyse : c'est une irritation subjective qui ne mène à rien, sinon à réactiver des fantasmes.

    Lorsqu'on comprend le système, alors on désire passer à l'offensive contre lui. Elle commence par la prise de conscience : cesser de croire qu'un tel système puisse être « moralisé ». Ensuite elle débouche sur la contestation active, jusque sur le terrain politique et sous des formes à inventer (les partis actuels n'étant que des succursales du système économique). Ces formes neuves feront naître une Internationale, non pas « occidentale » mais nord-sud.

    Ne parlons donc plus de « défendre » quoi que ce soit. Dans tous les domaines et selon des modalités très variables, c'est l'offensive qui est urgente.

    _________

    [1]  D'où l'ineptie d'opposer "le prêtre" à "l'instituteur", comme dans ce pavé de l'ours que fut le discours du Latran de Nicolas Sarkozy.

  • Ce sont les hommes qui font leur propre histoire...

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    jacques_le-goff.jpgCarte blanche à Jacques Le Goff, Professeur de droit public à Brest(*)

    Que pèsent les actes de simples citoyens au regard de l'Histoire ? D'ordinaire, peu de choses. L'actualité a tôt fait de les réduire à l'oubli, et la prison - ou les armes  - au silence. Seule leur répétition peut finir par créer un cours nouveau. La Résistance, toutes les résistances organisées, se fondent sur la fusion entre choix individuels et force collective.

    Il arrive pourtant que des hommes, des femmes, incarnent, à eux seuls, la protestation, au point d'en devenir l'emblème ou l'icône. On pense à Gandhi, à Mandela ou à de Gaulle. Mais aussi à Mohamed Bouazizi, cet étudiant tunisien dont l'immolation ne visait pas à provoquer un effet immédiat d'aussi grande ampleur. Simplement, son désespoir est entré en résonance avec celui d'un peuple qui n'attendait plus que le signal du soulèvement. Puis l'onde de choc s'est propagée jusqu'en Égypte. Avant lui, combien, qui avaient osé braver le pouvoir en place, l'avaient payé de leur travail, de leur liberté, de leur intégrité même, pour ceux qui subirent la torture ?

    Naturellement, revient à la mémoire le geste de Jan Palach, immolé par le feu sur la place Venceslas de Prague, le 19 janvier 1969, pour protester contre l'occupation soviétique. Vingt ans plus tard, Vaclav Havel sera arrêté pour avoir fleuri la plaque commémorative, puis condamné à neuf mois de prison. Avant l'achèvement de sa peine, le régime communiste aura sombré. Si l'acte de Palach n'a pas « créé » la dynamique de résistance, il l'a considérablement amplifiée. Il a donné du courage, par la force d'un témoignage qui montrait une vérité le dépassant de beaucoup. C'est la définition même du « martyr » : celui qui meurt pour attester une vérité qui vaut qu'on lui sacrifie l'essentiel.

    Ces mots sont souvent venus sous la plume d'un grand philosophe qui mourra, comme Socrate, conformément à ce qu'il avait dit et écrit : Jan Patocka, l'un des initiateurs de la Charte 77. Lui, que Havel tenait pour son père spirituel, est mort d'une hémorragie cérébrale à 70 ans, en mars 1977, après une semaine d'interrogatoires de dix heures par jour, debout. Le policier qui l'interrogeait écrira dans son procès-verbal : « Il a assumé ses devoirs civiques et déclaré que, s'il ne le faisait pas, personne d'autre ne pourrait le faire. Il a, en outre, déclaré qu'il était conscient qu'il ne pourrait plus retourner à la vie normale. » À un ami qui voulait quitter la Tchécoslovaquie, il objectait : « On doit rester et garantir une vie spirituelle ici. » Tout est dit. Et Aung San Suu Kyi en Birmanie ? Et Liu Xiaobo en Chine ? Et le père Popieluszko en Pologne ? Combien d'autres, hier comme aujourd'hui, poussent l'indignation jusqu'à ses plus ultimes conséquences.

    Ces « justes » manifestent avec éclat la capacité de soulèvement que peut avoir la conviction, et le pouvoir d'initiative d'individus dont les choix peuvent se situer aux antipodes de l'individualisme (1). Les sociologues, comme Georges Gurvitch, nous ont rappelé que le social, c'est aussi des personnes responsables et agissantes. Et les historiens redécouvrent, après l'engouement pour la « longue durée », le rôle décisif des acteurs et des événements imprévisibles dans le cours de l'Histoire.

    Oui, ce sont les hommes qui font leur propre histoire.

    Parue dans ouestfrance.fr

  • Afriques : les chemins de la démocratie ?

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    Révolution en Tunisie, émeutes en Égypte, scrutin embrouillé en Côte d'Ivoire, naissance d'un nouvel État au Sud-Soudan...

    "L'Afrique bouge. Nul ne s'est soucié de célébrer l'an dernier le cinquantenaire de l'indépendance de la moitié de l'Afrique subsaharienne, car le bilan de ces premières décennies n'inclinait guère aux congratulations.

    Les élections présidentielles organisées en octobre 2010 en Côte d'Ivoire par le président sortant Laurent Nbagbo, sous la pression de la «communauté internationale», n'offrent pas de motif de réconfort.

    Dans le même temps, l'organisation d'un référendum d'autodétermination au sud du Soudan et la prochaine naissance d'un nouvel État dans cette région ont laissé de marbre les commentateurs. Pourtant, il s'agit de la première remise en cause officielle des frontières héritées de la colonisation.

    Et voilà que l'Histoire s'est mise à avancer là où l'on ne l'attendait pas, dans la Tunisie réputée paisible et stable. Cette révolution démocratique est la première dans le monde arabe et même dans l'ensemble des pays à majorité musulmane. Il n'est pas étonnant qu'elle ait donné des idées aux Égyptiens de la classe moyenne mais rien ne dit que la démocratie avance sur les bords du Nil comme en Tunisie."

    voir la suite de l'analyse d'André Larané sur Hérodote.net

  • Vatican II, un concile hors-norme

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    Voici bientôt 50 ans, le pape Jean XXIII convoquait (1961) le XXIe concile œcuménique de l’histoire chrétienne : à l'origine de tous les maux de l'Eglise pour les uns, concile nécessaire et fondateur pour les autres, Vatican II (1962-1965), 50 ans après,  fait toujours couler beaucoup d'encre. Pourquoi un tel concile ? Comment s'est il déroulé ? quelles en sont les conséquences aujourd'hui ? Pour en parler, « Dieu merci ! », la première émission religieuse de la TNT, a reçu, ce vendredi 28 janvier 2011 sur Direct 8, Philippe Maxence, rédacteur en chef du journal bi-mensuel  français « L’Homme Nouveau » 

     

    Retrouvez à tout moment cette émission sur le blog Dieumerci.Direct8

  • Hier, c'était le Jour de la Mémoire

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    A. Hlond.jpgLe 27 janvier, fut le Jour de la Mémoire, une journée dédiée par la communauté internationale à la commémoration des victimes de la Shoah. En cette occasion, l’Agence iNfo Salésienne (Ans) entend proposer la figure du cardinal August Hlond, salésien, primat de Pologne, qui lors de la Seconde guerre mondiale dénonça les violences auxquelles étaient soumis les citoyens juifs de Pologne. Au cours de son exil forcé en France (1939-1944), le cardinal Hlond, éleva maintes fois la voix en faveur de la population juive de Pologne, durement mise à l’épreuve par l’occupation nazie, en particulier après l’adoption de la "solution finale du problème juif" par les autorités du Troisième Reich.

    Sur base d’innombrables documents recueillis, et grâce à un contact épistolaire intense avec le monde extérieur, le cardinal salésien élabora un texte publié par la revue française "Cahiers du Témoignage chrétien". La parution du 1er numéro porte la date de janvier-février 1943, intitulée "Défi", la revue fut imprimée de manière anonyme et diffusée en France en 35.000 exemplaires. Par cet écrit, le Primat Hlond se trouva parmi les premiers à dénoncer le martyre des juifs européens.

    Dès les premiers jours de la guerre, observait le cardinal, l’on assista à une "attaque généralisée contre l’Église catholique de ce pays". Il soulignait en outre que les nazis ne se limitèrent pas à des objectifs de simple conquête territoriale mais que leur action était clairement une extermination. Ensuite, la persécution s’étendit de sorte que tous les symboles du catholicisme étaient régulièrement détruits ou ridiculisés, au nom d’une idéologie supérieure. D’après le cardinal Hlond : "Les atrocités commises en Pologne constituent peut-être la page la plus sombre de l’histoire de l’humanité depuis le christianisme".

    Sur base du témoignage de son secrétaire, le père Baraniak, futur archevêque de Posnanie, le cardinal Hlond s’intéressa personnellement au destin des Juifs - polonais, français et allemands - tout au long des années de son exil forcé, leur procurant les documents nécessaires pour les soustraire aux camps d’extermination nazis, leur offrant un abri sûr ou favorisant leur départ pour l’Amérique.

    Au mois de janvier 1946, le cardinal Hlond reçut à Poznań la visite du Président de l’Organisation américaine des Juifs et des Associations interreligieuses, le prof. Mendel Zylberberg, qui lui manifesta sa gratitude pour le secours prêté à de nombreux citoyens juifs pendant la guerre. www.radinrue.com

  • Sur les écrans : "Les Chemins de la Liberté" de Peter Weir

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    images.jpg"Les chemins de la liberté", dans les pas des évadés du goulag

    «La Sibérie est votre prison. La nature est impitoyable. Si elle ne vous tue pas, les habitants de la région le feront. Ils reçoivent une prime pour chaque fugitif abattu. » Prisonniers d’un goulag, un groupe d’hommes décide de s’enfuir pendant l’hiver 1941. « Tous ne survivront pas, estime Janusz, le militaire polonais qui porte le projet, mais ils mourront libres. »

    Peter Weir a basé principalement son film sur le livre À marche forcée de Slawomir Rawicz, publié en 1956, traduit en plus de 25 langues et vendu à 500 000 exemplaires. L’auteur, officier de la cavalerie polonaise, raconte comment il s’est évadé d’un camp et a marché avec d’autres jusqu’en Inde. Si la véracité de son périple a été mise en cause, il est prouvé que Rawicz s’est inspiré du récit de compatriotes qui ont parcouru à pied plus de 6 500 kilomètres. Ce long métrage leur est dédié. (...)

    Absent des écrans depuis 2003 et Master and Commander, de l’autre côté du monde, Peter Weir revient avec une odyssée hors du commun que plusieurs studios et cinéastes avaient envisagé de porter sur grand écran avant lui. Les personnages, obligés de s’entraider pour survivre, se transforment au fil de la marche.

    L’aventure tisse entre eux des liens inattendus et forts qui rendent émouvants les départs ou les décès qui jalonnent le voyage. Assoiffés, affamés, immergés dans une nature extrême, ils parcourent des paysages époustouflants, immensités glaciales ou brûlantes, vastes plaines ou reliefs abrupts, rives de lac ou désert de sable que Peter Weir saisit avec le souffle d’un grand film d’aventure classique. (...)

    ...la force de l’histoire, la splendeur des décors, la qualité de l’interprétation, l’exaltation de valeurs de bonté et de solidarité sans lesquelles nulle survie n’est possible, font des Chemins de la liberté un beau film."

    Corinne RENOU-NATIVEL dans La Croix

  • Euthanasie : découverte d'un charnier nazi en Autriche

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    21 Janvier 2011- sur Liberté politique

     

    Les restes de 220 personnes, probablement victimes des programmes d'euthanasie du régime nazi, ont été découverts sur un site hospitalier à Hall, à l’ouest du Tyroll autrichien. Les corps ont été trouvés au cours de travaux sur un chantier dans l'ancien cimetière de l'établissement. D’après les premières analyses, les victimes auraient été enterrées entre 1942 et 1945.

    « La société gérant les hôpitaux du Tyrol Tilak soupçonne que ces dépouilles sont "au moins en partie" liées aux programmes d'euthanasie menés pendant la période nazie, rapporte l’AFP (3 janvier). Une commission d'enquête a été nommée pour identifier les victimes. »

    L’affaire évoque irrésistiblement le sujet du dernier roman de Marc Dugain : l’Insomnie des étoiles (Gallimard). En automne 1945, un officier français se heurte aux silences qui entourent un mystérieux « centre de repos pour malades en longue convalescence », vidé de tous ses occupants… Il découvre que les restes des pauvres patients gisaient sous les remblais du jardin de l’hôpital, très fraichement retourné.

    Ces malheureux étaient les victimes du programme eugéniste T4, destiné à « libérer » les malades mentaux de leurs tourments. Ils étaient « morts par faveur ».

    Les historiens estiment que 200.000 handicapés mentaux ou physiques ont été assassinés sous le IIIe Reich.

     

    Marc Dugain
    L’Insomnie des étoiles
    Gallimard, septembre 2010, 225 p., 16,63 €

  • DIEU MERCI

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    logo_dieu_merci.jpgPrésentée par Hadrien Lecoeur, « Dieu merci !» est la première émission religieuse de la TNT. Son but : apporter un regard simple, original et positif sur la foi et les croyants.Figures marquantes ou simples anonymes, artistes, philosophes, aventuriers, historiens, hommes politiques ; tous viennent témoigner sur le plateau de Dieu merci ! de leur engagement spirituel, montrant un visage diversifié, ouvert et décomplexé des croyants.Découvrez chaque semaine des reportages sur le terrain, la chronique littéraire de Guillaume Zeller, des journaux de l’actualité religieuse avec Laure Degouy et les éditos piquants du petit Alexamenos. Un rendez-vous hebdomadaire incontournable pour expliquer, faire partager et aider chacun dans ses propres interrogations.  

    Vendredi dernier l’émission recevait François Foucart sur le thème « Pie XII et le nazisme ». Ancien journaliste à France Inter (1970-2000) où il sera entre autres, pendant 25 ans, chroniqueur judiciaire et informateur religieux (18 voyages avec le Pape Jean-Paul II). François Foucart a également collaboré au Figaro Magazine, à Spectacle du Monde, à Monde et Vie, à Direct 8 et à KTO. Aujourd’hui il collabore à Radio Notre-Dame, à L’Homme Nouveau et à Radio Courtoisie et préside l’association humanitaire des Enfants du Mékong.

     

    Retrouvez la vidéo en ligne de l’émission  sur "Direct8".

  • A-t-on oublié l’histoire de Belgique?

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    Sur le site de "Enseignons.be" : "Paradoxalement, alors qu’on n’a jamais autant parlé de notre petit pays dans le monde (crise politique oblige), la faible place accordée, dans les écoles, à l’histoire de notre royaume,  interpelle. Dans le secondaire supérieur, il est plus question d’économie soviétique, du stalinisme et de la guerre froide que du fonctionnement de l’État fédéralisé belge. Et quels élèves peuvent encore expliquer ce qu’est « la Question royale »?

    Didier Belin enseigne l’histoire depuis plus de trente ans dans le réseau officiel : "l'histoire de notre pays est totalement négligée. Cela pose problème : il est sans doute important de proposer aux élèves une ouverture sur le monde. Mais il me paraît essentiel de savoir d’où l’on vient." 

    Et les auteurs d'incriminer la pédagogie des compétences : "...le cours d’histoire a bien changé depuis une dizaine d’années. Tout le monde se souvient de ce professeur qui donnait son cours, racontant l’histoire de la Rome antique tout en projetant les photos de ses vacances dans la capitale italienne. Terminé tout cela ! Aujourd’hui, les profs doivent développer et évaluer chez leurs élèves, l’acquisition de compétences bien définies. Les documents, qu’il faut analyser, synthétiser et critiquer, ont pris une importance considérable. Au détriment des connaissances, comme le pensent certains?" 

    On lira avec profit cette tribune libre parue en août 2008 dans la Libre intitulée "Bienheureux Chaboteau".

  • Les nonante ans d'Eugenio Corti

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    2-8251-0636-4_1.jpgVendredi prochain, Eugenio Corti aura nonante ans. Auteur du Cheval Rouge, immense fresque romanesque mais surtout historique, cet auteur, rescapé des camps soviétiques, s'est construit une notoriété qui ne doit rien aux chroniqueurs littéraires ni aux canaux habituels de la pensée unique. Profondément catholique, ce fils de la Brianza (au nord de Milan) a dépeint, dans son oeuvre, le processus qui a dévoyé les élites catholiques italiennes en les éloignant des racines chrétiennes fondatrices de notre culture européenne.

    S'il y a un héros de l'Iliade que j'aime plus que tous les autres, confie-t-il, c'est Hector. Il incarne l'homme qui ne se rend jamais et qui ne craint pas la défaite parce qu'il se donne lui-même, tout entier.

    Actuellement, il travaille à une réédition de "Il fumo nel tempio", ouvrage consacré au naufrage des cathoiliques en politique où il fait la synthèse des erreurs de la Démocratie Chrétienne italienne (seulement italienne?) dont le naufrage a laissé le champ libre à l'opportunisme et à l'arrivisme politiques.

    Les chrétiens, dit-il, ont été exposés au martyre tout au long de leur histoire, et ont survécu aux idéologies du XXe siècle, mais, plus que la pédophilie ou les menaces du fondamentalisme musulman, ce qui menace l'Eglise aujourd'hui, c'est la perte de la foi ou la tiédeur de la foi. Un des problèmes majeurs, c'est qu'il y a trop de gens, y compris dans le clergé, qui veulent apprendre au Pape comment faire le Pape...

    Son oeuvre majeure, Le Cheval Rouge, est à lire absolument; cette oeuvre en est à sa vingt-cinquième édition et est traduite dans de nombreuses langues, y compris en japonais. L'édition française (L'Age d'Homme) est actuellement épuisée.

    (http://www.labussolaquotidiana.it/ita/articoli-eugenio-corti-90-anni-in-prima-linea-538.htm)