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Médias - Page 208

  • Europe : l’arrivée d’un nouveau front anti-chrétien

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    par Marco Respinti, Bussola Quotidiana, 22-02-2011 (merci à la traductrice!)

    Hier (le 21), les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne ont approuvé un texte de condamnation vraiment peu courageux. Parmi ceux qui souhaitaient une prise de position plus décisive, on trouve Sophia Kuby, Allemande, Directrice exécutive de l’European Dignity Watch, une ONG née l’année dernière mais déjà très active dans la défense de ceux qu’elle définit statutairement comme « les trois piliers les plus importants de la société : la vie, la famille et les libertés fondamentales ».

    Le document venait à peine d’être rendu public que, pensant aux conditions dans lesquelles un très grand nombre de Chrétiens vivent, vous l’avez qualifié de « faible ». Pourquoi ?

    Parce qu’il est trop générique. De plus, il ne faut pas se préoccuper seulement des persécutions violentes desquelles les Chrétiens sont victimes en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, mais aussi de celles, croissantes, qui les touchent en Europe même. En effet, la population n’a même pas vent de celles-ci, tandis que n’importe quel geste politiquement incorrect à l’égard d’un musulman provoque immédiatement un énorme scandale dans les médias.  Prenons, par exemple, les récentes attaques dont plusieurs prêtres catholiques ont été la cible en Allemagne, surpris en pleine nuit par des hommes encagoulés qui, parlant avec un accent étranger, les ont tellement battus qu’il a fallu emmener à l’hôpital. La nouvelle a été relayée par les journaux locaux et par quelques titres nationaux seulement, mais, à peine un jour plus tard, elle est tombée dans l’oubli. Imaginez ce qu’il se serait passé si cet incident était arrivé à un Imam…

    Pourquoi les Chrétiens sont-ils persécutés ?

    Permettez que je réponde en me focalisant à nouveau sur le scénario européen, dont s’occupe l’European Dignitiy Watch. En Europe, il existe une persécution « structurale » croissante, qui se traduit par une discrimination croissante des Chrétiens à travers des lois hostiles, des politiques vexatoires et des opinions publiques malveillantes. Nous recensons constamment des exemples de lois qui limitent les libertés fondamentales, tant au niveau européen qu’au niveau national, visant à créer une « justice » majeure mais qui se définit pourtant seulement comme un droit à la non-discrimination. Le critère qui semble guider les institutions communautaires aujourd’hui est donc l’égalité absolue qui rend n’importe quelle différence intrinsèquement illégitime sur le plan moral.  Mais la discrimination est une chose et la différence en est une autre. Je m’explique : pour un Chrétien, le mariage et la famille sont des valeurs centrales.  Dans la perspective chrétienne, le mariage entre un homme et une femme constitue une réalité tellement unique et précieuse qu’elle en devient un sacrement. Pour cette raison, les Chrétiens pensent que cette institution mérite une protection spéciale, un principe du reste intégré dans la plus grande part des constitutions des Etats européens. En résumé, il est naturel que les Chrétiens considèrent le mariage comme étant profondément différent de tout autre type d’union entre individus. Cela signifie-t-il pour autant que les Chrétiens discriminent ceux qui, ne se mariant pas, ne jouissent pas de cette protection particulière ?

    L’Europe est sûrement en train de devenir le théâtre d’une persécution « blanche ». Mais, dan le reste du monde, là où l’on meurt chaque jour au nom du Christ, quelles sont, à votre avis, les situations les plus graves ?

    En Asie et en Afrique particulièrement, l’Islam prend progressivement le contrôle des pays les plus pauvres. Ceci implique de nouvelles vagues de cruautés contre « les autres », comme on a pu le voir en Egypte, en Irak et en Turquie les derniers mois. Dans des pays comme le Nigéria et l’Indonésie, les Chrétiens étaient habitués à vivre leur foi librement, mais, aujourd’hui, ils sont devenus des citoyens de seconde classe, exclus de beaucoup d’activités publiques et leurs vies sont constamment menacées.

    Actuellement, si en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient, il est clair que le danger vient uniquement de l’Islam radical, en Europe, la situation est différente.  En effet, encore que les minorités islamiques soient en train de faire mûrir chez nous aussi une conscience nouvelle qui ne provoque pas peu de problèmes dans les grandes villes et jusque dans les écoles, le problème central du Vieux Continent réside dans l’auto-élimination des valeurs chrétiennes opérée par les classes politiques, par les médias et par les institutions. Rappelons-nous, par exemple, la décision prise par la Cour européenne des Droits de l’Homme à propos de la supposée illégitimité de la présence des crucifix dans les écoles italiennes.  Autre exemple révélateur, le rapport rédigé par le Conseil de l’Europe en octobre au sujet des limites à imposer à l’objection de conscience des médecins et des hôpitaux qui refusent de pratiquer l’avortement. A l’heure qu’il est, l’Union européenne discute de cette directive sur le « principe de parité » qui conférerait à n’importe qui le droit d’accuser qui que ce soit de discrimination sur base d’un sentiment personnel d’ « inégalité ». Dans beaucoup de pays européens, les lois qui punissent l’incitation à la haine interdisent la citation en public de passages de la Bible, comme cela s’est produit il y a peu de temps en Grande-Bretagne. Bref, la liste grandit et, pour cette raison, il est indispensable de revenir à la raison. 

  • Encore le célibat des prêtres et l’ordination sacerdotale des femmes

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    00_queston.jpgDans la  livraison en ligne, (à paraître le 27 février) de « Dimanche », le journal hebdomadaire des paroisses francophones de Belgique,  son directeur, le P. Charles Delhez, s.j.  enfourche à nouveau l’un de ses canassons favoris : le célibat des prêtres et l’ordination des femmes. Voici un extrait de sa prose obsessionnelle :

    « (…) Il faut bien distinguer les deux dossiers. L’un est disciplinaire, l’autre théologique.

    «  À propos de l’obligation du célibat, il y a déjà une diversité reconnue à l’intérieur de l’Église catholique. Les églises catholiques orientales – non latines, mais en communion avec Rome – n’ont jamais adopté cette règle. Un homme marié peut donc devenir prêtre, mais un prêtre célibataire ne peut plus se marier. Telle est la règle. Dans l’Église latine, on n’ordonne prêtre que ceux qui font la promesse de rester célibataires. Ne pourrait-on cependant pas imaginer, dans l’Église latine, la même diversité qu’à l’intérieur de l’Église catholique dans son ensemble ? C’est que les Églises locales évoluent bien différemment aujourd’hui. Des réponses adaptées à la situation de chaque pays ou de chaque région du monde serait sans doute heureuses.

    « Tout autre est la question posée par l’ordination des femmes. Elle est théologique. L’Église est-elle tenue par le fait que Jésus n’a choisi comme apôtres – les Douze – que des hommes, alors qu’il était entouré également de femmes ? Elles ont d’ailleurs joué un rôle très important, comme premiers témoins de sa résurrection, par exemple. S’agirait-il d’une donnée culturelle ou d’une volonté divine ?(…) ».

    C’est trop peu dire aux chers paroissiens de « Dimanche » que l’obligation du célibat sacerdotal est simplement disciplinaire. La raison est aussi théologique. Mgr Cabello, Vicaire Régional de la Prélature de l’Opus Dei en Belgique en avait fait la démonstration au Père Delhez, dans la Libre Belgique du 2 décembre dernier :

    « Quels sont les raisons théologiques pour le célibat ?

    Le sacerdoce ministériel est plus qu’un office sacré exercé au service de la communauté. C’est une transformation sacramentelle de la personne du prêtre en celle du Christ. Dans le sacerdoce, la personne est assumée par Dieu au point de pouvoir dire : ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi (Ga 2, 20). On comprend ainsi que le prêtre accepte avec joie de vivre ce célibat dont le Christ est prototype et exemple.

    Benoît XVI a précisé cette idée en rappelant que le centre de la vie des prêtres est la célébration de l’eucharistie. Les paroles de la consécration sont ici centrales : "ceci est mon corps, ceci est mon sang". Le prêtre parle donc in persona Christi. Le Christ l’unit à son "moi". C’est une union au Christ ressuscité, avec la plénitude de vie qui est propre à la résurrection et dont Jésus parle aux Sadducéens (cf. Mt 22). C’est une vie nouvelle dans laquelle le prêtre est déjà au-delà du mariage. Le célibat est donc une anticipation du monde de la résurrection (cf. Osservatore Romano éd. fr., 15-6-10, p. 6).

    En outre, le célibat manifeste de façon excellente la charité pastorale du bon pasteur qui se livre sans réserves au service de son troupeau. Et dans sa tâche pastorale et paternelle, son cœur s’élargit et sa virginité sacerdotale devient féconde.

    Voilà donc, brièvement évoquées, des raisons historiques et théologiques en faveur du célibat sacerdotal. En conclusion : l’ordination d’hommes mûrs mariés (viri probati) ne serait pas contraire à la tradition, mais elle comporterait son lot de graves difficultés pratiques, dont la création de deux classes de prêtres ne serait pas la moindre. Elle rendrait moins transparente l’identification du prêtre avec le Christ et l’empêcherait de vivre une disponibilité totale pour ses fidèles. Et pour vraiment être conforme à la vie de l’Eglise telle que nous l’ont léguée les apôtres, elle exigerait de ces hommes et de leurs épouses une continence totale et perpétuelle. »

    Lors du colloque tenu  sur ce même sujet à Ars du 24 au 26 janvier derniers, le cardinal Mauro Piacenza, nouveau préfet nommé à la tête de la Congrégation romaine pour le Clergé par Benoît XVI, a redit la même chose en d’autres termes  « Il faut dépasser la réduction, si diffuse en certains milieux, du célibat à une simple loi ecclésiastique. C’est une loi pour la seule raison qu’il s’agit d’une exigence du Sacerdoce et de la configuration au Christ opérée par le Sacrement. En ce sens la formation au célibat, en plus de tous les aspects humains et spirituels, doit comporter une solide dimension doctrinale, car on ne peut pas vivre ce dont on n’en comprend pas le motif ! » et il a ajouté plus sévèrement : «  le « débat » sur le célibat qui réapparaît périodiquement au cours des siècles, ne favorise pas la compréhension sereine de la part des jeunes générations à propos d’une donnée aussi déterminante de la vie sacerdotale ».

    S’agissant, en second lieu, des interrogations théologiques du P. Delhez sur la possibilité d’un sacerdoce féminin, ne lui faisons pas l’injure  de le renvoyer  aux motifs exposés dans la Lettre Apostolique «Ordinatio Sacerdotalis  » de Jean-Paul II, laquelle se conclut solennellement comme suit « Afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église (…) » ni à l’article 1378 du code de droit canonique qui précise : «  tant celui qui attente la collation de l’ordre sacré que la femme qui attente la réception de l’ordre sacré, encourent l’excommunication latae sententiae réservée au Siège Apostolique ».

    Sur ce point le débat théologique doit être considéré comme clos dans l’Eglise catholique.
    Il est regrettable que des médias d’Eglise, sauf erreur, y reviennent sans cesse. L’article se trouve ici : Célibat des hommes et ordination des femmes, par P. Charles Delhez

  • EXULTET : 4000 enseignements, conférences et témoignages en ligne

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    exultet.gifEn "Audio", eXultet vient de franchir le cap symbolique des 4000 enseignements, conférences et témoignages mis en ligne. Cela représente 6 mois d'écoute 24h/24.

    à découvrir sur le site d'Exultet

    "L'équipe d'eXultet fait un travail considérable pour mettre à la disposition de tout le monde - mais spécialement des jeunes - des enseignements et de la musique qui rafraîchissent l'esprit humain et donnent de l'orientation dans des moments difficiles dans la vie.

    Grâce à eXultet, je peux (re)vivre les moments forts des sessions et des rencontres des diverses communautés catholiques.

    eXultet est la réponse concrête à la quête spirituelle du monde actuel et nous fait entrer avec simplicité dans la communion et le partage avec l'Eglise sans frontière de sensibilité..."
    (témoignage de Fabian, jeune Autrichien étudiant à Rome)
  • "Radio Etincelle" : quand des jeunes créent une webradio

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    Radio-Etince_article.jpg

    A Strasbourg, des jeunes créent une webradio http://www.radioetincelle.fr/ et la présentent ainsi sur facebook

    "Radio Etincelle, 1ère Radio des Jeunes Chrétiens!!!!!

    Dans le paysage radiophonique actuel, nous pouvons voir très peu de radios chrétiennes proposant des programmes pour les jeunes et celles qui le font proposent quelques programmes seulement ...

    Le projet de "Radio Etincelle" est justement de faire une radio Chrétienne avec un format totalement jeune !!!!

    Benoît XVI nous disait :
    « Chers jeunes du troisième millénaire, tel doit être votre programme ! Il est urgent que se lève une nouvelle génération d’apôtres enracinés dans la parole du Christ, capables de répondre aux défis de notre temps et prêts à répandre partout l’Evangile »

    De plus c'est à nous jeunes d'évangéliser par les nouvelles technologies.

    Envie de nous encourager pour ce projet ?
    De vivre sa foi de Jeune Chrétien ?
    Fan de Radio Etincelle ?

    Rejoins nous dans ce groupe et soutiens nous !!!!
    N'hésite pas à en parler autour de toi et de porter ce projet dans la prière."

    Voir aussi cet article dans "La Croix"

  • La manipulation par les sondages

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    Les sondeurs au pilori

    Très intéressante cette video proposée sur le site "expression libre", même si le contexte est très "franco-français". En voici la présentation :

    "C’est une vidéo extraordinaire que j’ai le plaisir de partager avec vous. On y voit, en quelques minutes, deux choses importantes :

    • Un sénateur, Jean-Pierre Sueur, explique le contenu de la proposition de loi qu’il a participé à rédiger. En gros, il s’agit obliger les instituts de sondages à rendre publiques les questions qu’ils ont posées aux gens, l’ordre dans lequel ils les ont posées, et l’analyse qui explique les facteurs correctifs qu’ils ont appliqués aux réponses. Limpide, inattaquable.
    • Un politologue, Dominique Reygnié, professeur à Sciences-Po, explique que le métier des journalistes et des médias est de dire aux gens ce qu’il faut penser. En clair, que les gens sont trop bêtes, que l’on doit leur dire comment analyser les choses, en leur mentant s’il le faut. Car s’opposer à la transparence, n’est-ce pas un appel au mensonge et à la manipulation ? Ce n’est pas la première fois que l’on a la preuve des manipulations des instituts de sondages : je parlais ici l’autre jour de Gaël Sliman, et Brice Tinturier fait la même chose sur France2. Mais J.-P. Sueur lui inflige une telle déculottée qu’il faut profiter de ces minutes, savourer, et surtout faire circuler !

    découvrir la video ici

  • Sur KTO : Un coeur qui écoute

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    Diffusé le 21/02/2011 / Durée 26 mn

    Le frère Pascal Haegel, médecin, docteur en philosophie et frère de Saint Jean depuis plus de 25 ans est un familier de l'âme humaine. Il a été pendant 10 ans exorciste du diocèse d'Orléans. Il est aujourd'hui prieur d'un sanctuaire marial renaissant dans le diocèse du Mans. Quel est notre rapport à notre âme ? Croyons-nous encore en cette réalité ? Pouvons-nous redécouvrir l'intériorité ? Rencontre avec un praticien du corps et de l'âme. 26 min, à découvrir ICI

  • Les dangers de la société du spectacle : bas les masques comédien !

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    _Affiche_du_film_La_Societe_du_spectacle_de_Gerard_Lebovici.jpgLa chronique de Sandro Magister est consacrée à la critique de la société du spectacle par le christianisme, depuis les Pères de l'Église jusqu’à Benoît XVI. Les nouveaux dangers de l'ère numérique. Comment glorifier ou détruire quelqu'un à coups d’image.

    "Le message de Benoît XVI pour la journée mondiale des communications, qui a été publié le jour de la fête du patron des journalistes, saint François de Sales, a attiré l'attention sur une question d’une très grande actualité, rendue plus brûlante encore par certains événements nationaux et internationaux récents.

    Cette question, c’est celle du respect de la "vérité" des faits et des personnes dans le tourbillon des communications. Cette vérité est déjà difficile à saisir dans les relations directes entre les hommes, face à face, dans lesquelles ce qui est authentique est bien souvent masqué par la représentation que chacun d’entre nous a tendance à donner de lui-même. Mais elle est encore plus en danger lorsqu’elle est filtrée par les médias et encore davantage par internet, parce que la possibilité pour quiconque de modeler à sa guise une ou plusieurs identités s’y dilate jusqu’à l’extrême..."

    à découvrir impérativement l'entièreté de cette chronique ici

  • Une réflexion à brûle-pourpoint sur la presse catholique

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    imagesCA1FZT48.jpgDepuis la création de la Bussola Quotidiana, le 8 décembre 2010, fête de l'Immaculée Conception (cf Faire-part de naissance), Vittorio Messori tenait quotidiennement une brève chronique de quelques lignes, dictée à la rédaction par téléphone, qu'il avait baptisée non sans humour, "Apéritif" (…). Le blog Benoit et moi signale que cette semaine, Messori a décidé de remplacer le rythme quotidien, par un rythme hebdomadaire, avec une réflexion plus roborative, sous le titre... A table! (…). La chronique prend la forme d'un échange avec son ami Andrea Tornielli, qu'il connaît bien pour avoir écrit un livre avec lui, "Perchè credo" (non traduit en français; voir aussi ici). Les deux compères passent en revue les évènements de la semaine: on n'échappe pas aux frasques de Berlusconi (…) mais il est aussi question de la deuxième partie du Jésus de Nazareth de Benoît XVI, dont la sortie est annoncée pour le début mars. C'est le point de départ d'une réflexion sur la presse catholique que notre consoeur de « Benoît et moi » a traduite et dont nous reproduisons des extraits ci-dessous :

    « Je crois que si le Pape a écrit deux livres sur le Jésus historique, livres non pas de méditation, mais d'exégèse, il le fait pour nous rappeler à l'essentiel de la foi. Une foi qui, nous ne devons pas nous le cacher, est en danger. C'est comme s'il nous disait que nous devrions cesser de nous concentrer sur les conséquences de la foi. C'est la foi qui manque, qui s'éteint, qui cède. Je pense que c'est le vrai problème, en dépit du fait que beaucoup, y compris dans la hiérarchie, ne semblent pas en être conscient (…).

    « Si la foi est perdue, c'est aussi la pensée chrétienne qui disparaît, la vision chrétienne du monde, la perspective chrétienne sur l'histoire et aussi sur l'information. (... ) C'est justement pour cette raison que la presse catholique finit par être inutile, car elle risque de singer, de façon anachronique et provinciale, les positions et la mentalité de l'idéologie dominante. On m'envoie, sans que je les aie demandés, de nombreux journaux et magazines... Souvent , je les jette sans même ouvrir l'enveloppe de cellophane, parce que ce sont des pages officiellement "catholiques" mais en fait remplies de "buonisme" (angélisme), d'engagement pour l'environnement, d'exhortations générales à la vertu, de répétition des arguments du politiquement correct »

    Ce phénomène n’est pas limité à l’Italie, à l’Allemagne ou à la France : il est général, et n’est d’ailleurs pas peuplé que d’anges en sucre. Il suffit de lire la presse périodique belge d’origine chrétienne, alimentée ou non par des capitaux diocésains.

    Lire ici : Messori passe à table

  • « Sept prêtres flamands sur dix contre le célibat, pour des femmes prêtres »

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    1676054805.jpgTel est le titre d’une dépêche de l’AFP, rendant compte d’une enquête réalisée par le journal De Standaard.

    Le blog d'Yves Daoudal observe que c’est un exemple, bien massif, de désinformation car, explique-t-il, « le journal avait adressé un questionnaire aux 724 curés de la Flandre ‘belge’. Ils ont été 248 à répondre. Il ne s’agit donc pas du « panel représentatif » d’un sondage. C’est 73,3% des 248 qui ont répondu  favorablement à l’abolition du célibat sacerdotal, et 68,7% des 248 qui ont répondu qui pensent que les femmes devraient pouvoir être prêtres. Sur 724, ils sont bien évidemment minoritaires (même si ça fait quand même près d’un quart des curés à être pour l’ordination des femmes…).On rappellera qu’en novembre dernier, une étude d’un politologue de l’université de Louvain montrait que si le déclin de la pratique religieuse se poursuit au même rythme que ces dernières années, il n’y aura plus de pratiquants en 2016. Ce qui règlera le problème… »

    Quoi qu’il en soit, ces chiffres sont de toute façon symptomatiques, car ceux qui sont restés aux abris n’ont le courage d’aucune conviction. On croit revivre l’histoire du schisme anglican, avec l’apostasie séculière en prime. La Belgique est vraiment une terre à régénérer. Puisse-t-elle un jour être assainie pour accueillir la bonne semence des  missionnaires de la nouvelle évangélisation. Saint François de Sales, priez pour nous.

  • Quand Mgr Léonard doit faire face au harcèlement journalistique...

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    La Libre, le Standaard et d'autres manquent d'imagination. La crise politique s'éternisant et les affaires eclésiastiques ne faisant plus la une, ils tentent de rallumer les ardeurs hostiles à Mgr Léonard en l'interviewant sur des thèmes rebattus. L'archevêque victime de ce harcèlement récurrent est bien obligé de faire contre cette mauvaise fortune bon coeur en leur administrant la bonne parole. Mais nos journalistes le trouvent "irritable"!

    Jeanne Smits s'en fait l'écho sur "Chrétienté Info" :

    "Dans une longue interview publiée dans l’édition de fin de semaine du quotidien flamand De Standaard, Mgr André-Joseph Léonard, primat de Belgique, revient sur les derniers mois de polémique où il a été vivement pris à partie pour ses déclarations sur la sexualité (Riposte-catholique l’avait soutenu, ici).

    Les journalistes racontent s’être trouvés face un « un évêque étonnamment irritable » – il faut dire qu’ils arrivaient avec les résultats d’une enquête annonçant que 70 % des curés flamands ne s’estiment pas sur la même ligne que leur évêque : 73,3 % sont pour l’abolition du célibat sacerdotal, 68,7 % ne veulent plus « exclure » les femmes de la prêtrise.

    Il faut préciser que tous les curés flamands avaient été sollicités pour l’enquête mais que seul un tiers d’entre eux, soit 248 prêtres, ont répondu au questionnaire qui leur avait été soumis par De Standaard entre fin décembre et fin janvier.

    Mais même si l’on peut se douter que l’aile progressiste du clergé flamand s’est jetée sur l’enquête, à l’inverse des plus traditionnels, le contexte de l’interview était donc pour le moins particulier et explique sans doute une certaine prudence d’expression.

    Il a d’emblée refusé de réagir aux résultats de l’enquête.

    « Je trouve que ces enquêtes ne sont pas bien avisées et je ne veux pas en connaître les détails. J’ai trop de respect pour la presse pour y réagir. D’autres questions ? »

    Plus loin dans l’interview, les journalistes l’ont interrogé sur le fait de savoir si les hôpitaux qui pratiquent l’avortement et l’euthanasie ont encore le droit de s’appeler catholiques.

    « Ils mériteraient davantage cette étiquette s’ils affichaient une position plus claire. Je pense bien que les hôpitaux catholiques ont plus de respect pour la vie à naître. Peut-être y autorise-t-on en certains cas des avortements – je n’en ai pas la preuve – mais ils feraient mieux de ne pas le faire. Car il y a toujours d’autres solutions. En Belgique, des centaines de familles catholiques sont prêtes à adopter de tels enfants. Voilà les plus beaux témoignages d’un engagement chrétien. »

    « Si vous obtenez des preuves dures de ce que des hôpitaux catholiques pratiquent quand même l’avortement et l’euthanasie, vous les interpellez à ce sujet ? », poursuit le journal.

    « Oui. Je demanderais aux responsables pourquoi ils agissent ainsi et s’ils ne pourraient pas s’y prendre autrement. Je suis toujours ouvert à un dialogue. J’ai déjà dit à nos universités catholiques que j’espère  qu’en ces domaines, ils jouent un rôle prophétique. Ils pourraient dire : “Nous pouvons faire ceci, mais nous ne le faisons pas.” Bien évidemment, n’importe quelle université est capable de faire des fécondations in vitro. Ça n’a rien d’un exploit extraordinaire. Mais pourquoi ne fait-on pas en premier lieu des recherches pour empêcher l’infertilité ? Je trouve que ça, c’est un beau défi. »

    Et quant au « retard scientifique » qui s’installerait alors ?

    « Qu’est-ce que le retard ? Lorsqu’une institution joue un rôle prophétique, je vois cela plutôt comme un progrès. »

    Alors, une université catholique n’a pas le droit de faire de l’in vitro ?, demande le quotidien.

    (Soupir.) « Cela résout un problème individuel, mais cela crée aussi un problème énorme. Non seulement en raison du caractère impersonnel de la procréation, mais parce qu’en même temps des millions d’embryons sont condamnés à une existence absurde. Et n’oublions pas que chacun de nous a été, un jour, un tel embryon. »

    « Et cela est plus important que le bonheur des gens ? »

    Evidemment je souhaite du bonheur à ces personnes. J’ai rencontré des couples qui ont eu recours à l’in-vitro et j’étais très heureux pour eux. Et j’ai aussi béni leur enfant. Mais j’estime que les gens doivent mettre en balance leur bonheur individuel avec le bien commun. Et alors je repense de nouveau à ces millions d’embryons qui n’ont pas de sens. C’est pourquoi je leur poserais respectueusement la question : avez-vous bien pesé les conséquences de votre choix sur le long terme ? J’estime que nous devons nous poser cette question. Elle fait partie de notre sens de la responsabilité. »

    Vous-considérez-vous comme un provocateur ?, demandent plus loin les journalistes.

    « Je ne tairai jamais une chose parce qu’elle est politiquement incorrecte. Si j’estime qu’une chose est vraie, je la dirai. Même si c’est aux antipodes de l’opinion commune. Est-ce de la provocation ? Pour moi, c’est une forme d’honnêteté. »

    Vu la manière dont les médias l’ont traité, on peut comprendre que Mgr Léonard ne choisisse par la voie de l’interview pour faire des déclarations fracassantes. Il faut, hélas, y voir un signe de notre décadence et de la large apostasie de l’Europe."

  • Le gardien Laporte sonne l’alarme

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    158_152572_49657.jpgL’un des gardiens du temple de la modernité avancée, Christian Laporte, a repéré une  offensive du dissident Léonard en Région flamande, et il a publié son rapport  dans la « Libre Belgique » ce samedi 19 février 2011.

    Le rapporteur est formel : comme ce vilain sophiste de Socrate, l’archevêque corrompt la jeunesse et  voici, en résumé, les preuves qu’a relevées M. Laporte :

    Interrogé  par les élèves d’un institut catholique de Puurs sur ses préférences parmi les moyens anticonceptionnels, Mgr Léonard, dans sa réponse en forme de tiercé, a osé préférer l’abstinence et la fidélité au préservatif et classer le couple hétérosexuel avant le couple homosexuel. Il a aussi attribué l’origine des abus sexuels commis par les ecclésiastiques à l’esprit libertaire de mai 1968 plutôt que'à la loi du célibat sacerdotal ,et il a même prétendu que le Vatican  allait sanctionner l’évêque pédophile Vangheluwe, ce qui est évidemment une pure spéculation.

    Vraiment, observe le gendarme Laporte, le contrevenant cherche à rallumer les polémiques.

    À moins que ce ne soit le gendarme Laporte qui souffle lui-même sur les braises...

    C’est ici :  Mgr Léonard hiérarchise les couples

  • Dieu merci : soigner, aimer, accompagner

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    Dieu merci !

     

    « Dieu merci !» est la première émission religieuse de la TNT.
    Son but : apporter un regard simple, original et positif sur la foi et les croyants.
    Figures marquantes ou simples anonymes, artistes, philosophes, aventuriers, historiens, hommes politiques ; tous viennent témoigner sur le plateau de Dieu merci ! de leur engagement spirituel, montrant un visage diversifié, ouvert et décomplexé des croyants.

    Découvrez chaque semaine des reportages sur le terrain, la chronique littéraire de Guillaume Zeller, des journaux de l’actualité religieuse avec Laure Degouy…

    Un rendez-vous hebdomadaire incontournable pour expliquer, faire partager et aider chacun dans ses propres interrogations.

    Vendredi 18 février 2011 à 09h00

    Thème: « Soigner, aimer, accompagner. »

    Le soin des malades, l’accompagnement des mourants, se réduisent bien souvent à des actes purement techniques. Mais l’amour et l’humanité se révèlent de puissants principes thérapeutiques. Trop souvent oubliés.

    Invités: Marie de Hennezel et Bertrand Vergely.