Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, vous présente un grand projet projet qui lui tient particulièrement à coeur. Pour en savoir plus : http://www.lightsinthedark.info.
Médias - Page 98
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Mgr Rey veut évangéliser "le continent numérique"
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Quand le Vatican se prive stupidement de moyens de communication
Le site diakonos.be publie la traduction d'une note de Sandro Magister (parue sur son blog "Settimo Cielo") :
RADIO VATICAN: FIN DES ONDES COURTES, UNE MAUVAISE AFFAIRE
Le 20 février dernier, Sandro Magister révélait le destin incertain de Radio Vatican depuis qu'elle est tombée dans l'escarcelle de Monseigneur Dario Viganò, préfet de la toute nouvelle secrétairerie pour la communication et cette nouvelle a fait beaucoup de bruit.
La fin des émissions en ondes courtes et la fermeture annoncée de leur station émettrice à Santa Maria di Galeria ont créé un malaise chez les partisans – le P. Federico Lombardi en premier – de ce canal radio qui a fait la gloire de Radio Vatican grâce à sa capacité à pouvoir faire entendre une voix libre et claire jusque dans les recoins les plus reculés et les plus politiquement inhospitaliers du globe.
Plusieurs voix compétentes se sont élevées pour objecter à Mgr Viganò que la fermeture du centre de Santa Maria di Galeria était un contresens stratégique mais c'était peine perdue.
En effet, cette fermeture survient alors que quelques–unes des stations de radio les plus puissantes du monde sont non seulement en train de se restructurer et d'augmenter la puissance de leurs transmissions en ondes courtes.
C'est notamment le cas de l'anglais BBC et du japonais NHK.
Il y a un an, le gouvernement britannique a subsidié la BBC à hauteur de 85 millions de livres sterling pour qu'elle puisse atteindre des millions d'auditeurs sur ondes courtes, on parle de plus de 56 millions, tout particulièrement en Russie, en Corée du nord, au Moyen-Orient et en Afrique.
Quant à NHK, il a justement demandé à Radio Vatican de pouvoir utiliser son site de Santa Maria di Galeria pour augmenter la puissance de ses propres transmissions sur ondes courtes vers l'Afrique étant donné que la station d'émission de Madagascar qu'elle utilise jusqu'à présent est déjà saturée.
Le centre de Santa Maria di Galeria dispose d'un niveau d'excellence reconnu dans le monde entier et offrirait des perspectives commerciales intéressantes si, en plus de poursuivre ses propres transmissions, Radio Vatican louait sa station à d'autres émetteurs.
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Monseigneur Viganò s'est également fendu d'un autre contresens en justifiant sa décision de fermer les ondes courtes par l'encyclique écologique du pape François "Laudato si'".
Voici ce qu'il a déclaré dans un entretien au mensuel "Prima Comunicazione":
"Je pense aux émissions de dioxyde de carbone produites par les ondes courtes. Nous ne pouvons pas nous positionner en-dehors du magistère du Saint-Père".
En réalité cet argument n'a pas le moindre fondement scientifique, ce que non pas un mais bien plusieurs experts n'ont pas manqué de lui expliquer en détail.
Sur le portail spécialisé Italradio, par exemple, le Préfet de la secrétairerie pour la communication aurait pu lire que les transmissions radio analogiques émettent nettement moins de CO2 dans l'atmosphère que les technologies digitales avec lesquelles il voudrait remplacer les ondes courtes.
Quelqu'un a même calculé qu'un émetteur à ondes courtes avec son antenne plus une radio réceptrice consommeraient au maximum 6 kW de puissance totale, c'est-à-dire l'équivalent de la consommation de deux ménages. Soit vingt fois moins qu'un système de diffusion en streaming avec toutes les installations technologiques qu'il nécessite.
Source: Sandro Magister, journaliste et vaticaniste à l'Espresso -
2017 c’est aussi le centenaire des apparitions de Fatima
A qui mieux, mieux, pour célébrer le cinquième centenaire de l’affichage de ses célèbres thèses sur la porte de l’église de Wittemberg (1517) des cohortes de clercs recyclés s'appliquent à réécrire l’histoire de Luther : une tentative de réhabilitation de sa personnalité mais également de ses positions considérées comme bénéfiques pour l’Eglise catholique d’aujourd’hui.
Etrangement, en sens inverse, un véritable silence entoure la mémoire du centenaire des apparitions de Fatima alors même que 2017 devrait être entièrement consacré à en méditer le message pour répondre aux demandes de la Vierge, notamment la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois.
L’initiative prise par Les Missionnaires de la Miséricorde Divine de publier une vidéo par jour sur les apparitions de Fatima durant tout le Carême qui s’est ouvert hier, n’en a que plus de mérite. Inscrivez-vous à l'infolettre pour recevoir chaque matin la vidéo du jour.
Voici la vidéo du mercredi des cendres :
Signalons aussi aux Liégeois la démarche entreprise par un groupe de prière marial de se réunir aux mêmes intentions à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) tous les premiers samedis du mois, de 14h00 à 16h00. La prière méditée du rosaire est suivie de la célébration de la messe (abbé Germeau). Contact: Georges Japsenne, gsm/portable 0474 95 12 07.
JPSC
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7 propositions de carême sur le Web
Vivre le Carême sur Internet (source)
De plus en plus nombreuses, chaque année, les retraites en ligne permettent à ceux qui n’ont pas la possibilité d’effectuer une retraite classique de bénéficier d’un accompagnement spirituel durant ce temps de conversion, de pénitence et de préparation à la fête de Pâques, qu’est le Carême.
- « Ceci est mon corps »
Cette année, les Dominicains proposent de méditer la parole de Dieu à travers un méditation, un texte de la Bible et unevidéo que recevront, quotidiennement, les inscrits à la retraite spitituelle Careme dans la ville 2017.
Inscription- Approfondir sa foi avec Sainte Elisabeth de la Trinité
Pour leur 12eme retraite en ligne, les Carmes de Paris proposent de cheminer vers Pâques avec Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906), canonisée le 16 octobre par le Pape François. « Elisabeth nous laisse un magnifique message sur l’importance de l’intériorité et la présence de Dieu en nous. Ses écrits nous aideront à vivre à partir « du dedans » pour rayonner autour de nous l’Amour divin. »
En s’inscrivant, les participants recevront chaque semaine, une méditation spirituelle et du contenu écrit et visuel pour approfondir sa foi avec la nouvelle sainte du carmel.
Programme et inscription- Aller aux périphéries de nos vies pour suivre le Christ
Durant ce temps de Carême, Notre-Dame du web propose de retrouver chaque jour durant 40 jours, une méditation biblique audio avec « Prie en Chemin », nouvelle proposition spirituelle de la famille ignatienne à découvrir en exclusivité durant le Carême, une photo/intention issue de l’exposition « l’Église aux périphéries » réalisée par Alexandra Bellamy pour la Conférence des Évêques de France, des exercices pratiques à vivre dans son quotidien et un mur spirituel pour partager ses trésors.
Inscription- Prier 3 min par jour avec la Bible animée
Du 1er mars au 16 avril, recevez gratuitement chaque jour une animation exclusive sur les grands récits fondateurs de l’Ancien Testament, un témoignage de croyants d’aujourd’hui et, pour les jours saints, des méditations exclusives, rédigées par l’écrivain Véronique Lévy.
Inscription- Cheminer avec le Christ
Chaque Carême, le site maVocation.org offre une retraite en ligne avec des méditations de Monseigneur Jérôme Beau, Évêque auxiliaire de Paris et directeur de l’Œuvre des Vocations.
Ces extraits audio (3 minutes) de retraites adressées initialement à des jeunes qui désirant devenir prêtres restent accessibles aux personnes de tous âges.
Informations et inscription- Vivre le Carême avec saint François d’Assise
Le Jubilé du 8ème centenaire de l’arrivée en France des premiers Franciscains, 40 frères, sœurs, clercs et laïcs franciscains de tous âges ; partagent, à l’occasion du Carême 2017, les multiples facettes d’un François d’Assise qui nourrit leur foi en Christ Ressuscité.
Informations et inscription- Profiter chaque jour d’une pause Carême avec le diocèse de Valence
Mgr Michel, évêque du diocèse de Valence invite à participer à la septième édition de Pause Carême, que l’équipe Internet du diocèse de Valence vous propose, en collaboration avec RCF Drôme. Tous les jours, les inscrits recevront un mail et pour découvrir en ligne sur le site une méditation ou un commentaire, à écouter ou à lire, à partir des textes bibliques du jour par un prêtre, religieux (se) ou laïc (que) du diocèse. Le service diocésain de catéchèse renouvellera, chaque mercredi, sa proposition aux plus jeunes avec une animation à réaliser en famille. Le dimanche il y aura aussi une vidéo en lien avec le thème « témoigner ensemble ».
Programme et inscriptionLien permanent Catégories : Au rythme de l'année liturgique, Eglise, Foi, Médias, Spiritualité 0 commentaire -
Il y a beaucoup trop de vocations en Belgique. Alors le cardinal laisse partir les Fraternités de Jérusalem...
Un tweet de Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire La Vie, qui réagit à cette information publiée hier :
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Quand un prêtre se marie
Lu sur le site de l'Homme Nouveau :
Le mariage de l’abbé Gréa : simple « départ » ou… faute grave et scandale ?
Rédigé par Fabien Diruy le dans Église de France
L'abbé David Gréa Le quotidien Le Progrès a annoncé le départ du célèbre curé lyonnais, David Gréa, de la paroisse Lyon-Centre-Sainte-Blandine et a publié le communiqué du diocèse de Lyon ainsi que la lettre de l'abbé Gréa à ses paroissiens, expliquant les raisons de ce départ. Ayant rencontré une femme, l'abbé Gréa a décidé de se marier. L'abbé Gréa est notamment connu pour les messes de sa paroisse, animées par le groupe Glorious, sur des rythmes très actuels et loin des règles liturgiques rappelées par le cardinal Sarah, sans même parler de la question du silence (cf. vidéo ci-dessous).
Les circonstances du « départ » du ministère de l’abbé David Gréa, l’emblématique curé de Sainte-Blandine de Lyon, posent bien des questions sur la manière dont on présente une telle nouvelle. En effet, je cours le risque de paraître « suranné » et « rigide » en rappelant que lorsqu’un prêtre « quitte » ou « renonce » au ministère (selon les expressions de la novlangue ecclésiastique « bien-pensante ») pour une femme, comme c’est le cas ici, il commet une faute grave, pour ne pas dire plus, car il piétine notamment l’engagement au célibat qu’il a prononcé devant la communauté ecclésiale le jour de son ordination diaconale. Il est donc très préoccupant de constater que, du moins pour le moment, ce « départ » est présenté comme le « parcours de vie » normal d’un prêtre très apprécié, qui franchit donc une nouvelle étape de son existence après un beau témoignage rendu à la dynamisation des paroisses du centre-ville de Lyon…« le sacerdoce à contrat déterminé», dont l’équivalent est le « mariage temporaire », n’est-il pas l’illustration de la « culture du déchet » dont parle le Pape François à propos de notre Occident décadent ?
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Quand Rudy Demotte dérape...
Lu sur LaLibre.be :
Rudy Demotte dérape: "Le politique a le lien à l'argent que l'Eglise a à la pédophilie"
C'est une petite phrase qui en a fait tiquer plus d'un. Alors qu'il expliquait sur les antennes de Bel RTL le lien entre le monde politique et l'argent qu'il considère comme un tabou, Rudy Demotte a osé une comparaison très douteuse. Il a effectivement considéré que l'argent était à la politique ce que la pédophilie était à l'Eglise. Était-ce pour dire que dans les deux cas, il y avait un tabou et que ni l'église, ni le monde politique ne voulait en parler. Ou bien Rudy Demotte considérait-il l'amalgame que l'opinion publique pouvait faire en généralisant quelques cas à l'ensemble de classe politique ou ecclésiastique ? Difficile de savoir. Voici la phrase originale :
"Je ne veux pas dire que tout est lié à l'argent. Et d'ailleurs, le lien à l'argent est devenu de plus en plus compliqué dans notre société. Les partis politiques ont un peu le lien à l'argent que l'Eglise a à la pédophilie. On sent qu'il y a quelque chose d'extrêmement tabou dans la façon d'aborder les choses. Pour des cas révélés, on pense que l'ensemble de la pensée est orienté vers l'argent. Et c'est vrai, qu'à titre personnel, je suis sensible à cet argument sous un angle qui est celui de l'égalité parce qu'effectivement, il faut que les écarts de revenus ne soient pas aussi importants."
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La Lumière et les Lumières : compatibles ?
"C’est toute l’ambiguïté d’un mouvement intellectuel actuellement à l’œuvre et qui entend moins faire vaciller le navire que le remettre à flot. Tous sont habités intérieurement par la modernité, laquelle n’est pas simplement un moment historique, mais porte en elle une vision de Dieu, de l’homme et de la vie en société, contraire à la pensée chrétienne". Un éditorial de Philippe Maxence dans « L’Homme Nouveau » du 11 février 2017 :
« L’émergence d’un courant
Après des décennies de progressisme échevelé, le conservatisme est de retour. Certes, le mot a toujours mauvaise presse, mais il connaît aujourd’hui un regain de faveur, au moins au plan intellectuel. Des preuves ? Le philosophe conservateur Roger Scruton a été enfin traduit en France (De l’urgence d’être conservateur, L’Artilleur) pendant que deux autres ouvrages récents entendent présenter la pensée conservatrice (Vous avez dit conservateur ? de Lætitia Strauch-Bonart, Le Cerf ; Qu’est-ce que le conservatisme ? de Jean-Philippe Vincent, Les Belles Lettres).
En 2002, l’essayiste de gauche Daniel Lindenberg avait pourtant sonné le tocsin : la réaction pointait à nouveau le nez. Il dénonçait donc la montée des nouveaux réactionnaires, censés incarner un retour au passé et aux idées nauséabondes
Sus à la pensée progressiste !
Depuis la parution du Rappel à l’ordre de Daniel Lindenberg (réédité en 2016), loin de refluer, le mouvement « néo-réactionnaire » n’a fait en quelque sorte qu’augmenter. Aux intellectuels alors visés, il convient d’ajouter aujourd’hui Éric Zemmour, Patrick Buisson, Élisabeth Lévy et ses amis de Causeur, Bérénice Levet, Natacha Polony, François-Xavier Bellamy ou Jean-Claude Michéa qui s’est fait une spécialité en tant qu’anarchiste anti-libéral de pilonner le progressisme de la gauche bobo et de la Fondation Terra Nova. De son côté, l’athée Michel Onfray joue une partition assez similaire.
Peu à peu, le terme conservateur s’est substitué à celui de néo-réactionnaire. Les intellectuels cités bénéficient, il est vrai, d’un public qui se reconnaît globalement dans leurs propos et leurs analyses. Les (gros) livres d’Éric Zemmour ne sont peut-être pas toujours lus intégralement, mais ils sont vendus en très grand nombre. Ses conférences attirent une foule suffisamment importante pour que l’on ait pu penser à lui comme candidat aux… élections présidentielles. Le désastre de l’école et de la transmission, contre lequel bataille Alain Finkielkraut, a certainement élargi l’audience du philosophe, bien au-delà de son (intéressante et souvent passionnante) émission Répliques, diffusée sur France-Culture. Dans ce sillon, une jeune garde monte aussi à l’assaut des bastions de la pensée progressiste et des citadelles de l’enfermement moral.
Une ambiguïté de fond
Avec courage et talent, ces intellectuels « conservateurs » sont parvenus en raison de leur aura médiatique à enfoncer des coins dans le système intellectuel dominant en France. Ils s’expriment dans les « Tribunes » du Figaro, sont reçus à la télévision ou à la radio, agoras modernes dans lesquelles ils font entendre une voix dissonante. Ce qui, dans le même temps, n’empêche nullement le système dans un réflexe d’autodéfense de recourir à leur encontre à la dénonciation, l’amalgame ou la menace plutôt qu’au véritable débat d’idées. Finkielkraut ou Onfray se sont vus ainsi dénoncés comme des suppôts de Marine Le Pen. Zemmour s’est fait virer d’une chaîne de télévision et connaît l’ambiance des tribunaux. Pourtant, loin de diminuer leur succès, ces avanies renforcent l’adhésion de leur public, lequel ne cesse d’augmenter.
Parmi ce public, les catholiques occupent une place importante. Peu importe qu’Éric Zemmour soit au fond un jacobin pour lequel les religions doivent se cantonner dans l’espace privé. Peu importe qu’Alain Finkielkraut ne voie de solution que dans la laïcité républicaine ou que Natacha Polony n’ait pour horizon que le monde des Lumières sans parler de Michel Onfray qui reste plus que jamais arc-bouté sur son athéisme épicurien. C’est toute l’ambiguïté de ce mouvement intellectuel actuellement à l’œuvre et qui entend moins faire vaciller le navire que le remettre à flot. Tous sont habités intérieurement par la modernité, laquelle n’est pas simplement un moment historique, mais porte en elle une vision de Dieu, de l’homme et de la vie en société, contraire à la pensée chrétienne.
Désespérer Billancourt ?
Il n’est pas bien élevé de dire son malaise devant cette ambiguïté. Et de fait, un refrain semble constamment repris. Même si nous ne partageons pas entièrement leurs points de vue, ces intellectuels feraient trop de bien pour que l’on fasse apparaître clairement nos désaccords. C’est une version de droite du célèbre et sartrien « Il ne faut pas désespérer Billancourt ». Certes, dans une guerre, il faut savoir trouver des alliés, mais pas au point de se faire coloniser intérieurement et intellectuellement par eux. La réaction et le conservatisme sont aujourd’hui insuffisants pour remédier aux maux de notre société. Utiles comme alliés, ils n’en visent pas moins à redonner à la modernité et aux Lumières une visibilité qu’ils estiment trahies parce que d’autres sont allés trop loin. C’est une question de degré ou de curseur sur une échelle qui pourtant reste la même. Or, la bonne nouvelle, c’est que la modernité s’essouffle. Elle s’est emballée et a franchi des frontières que ses épigones n’imaginaient pas la plupart du temps. Faut-il donc se limiter à rêver au retour des Hussards de la République, au respect d’une laïcité originellement meurtrière, au réveil des Lumières dans une République restaurée ? Soyons sérieux ! Si nous nous félicitons des fissures provoquées dans le mur du mensonge et dans le retour d’un certain bon sens, il faut pousser plus loin. Porter la cognée sur les racines même de la destruction moderne et poser les fondements d’une restauration de ce que sont véritablement l’homme et la société. Oui, encore un effort, camarades ! »
Ref. Notre quinzaine : Encore un effort, camarades !
JPSC
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Le monde selon Google
De RCF :
De la fin de la vie privée au transhumanisme, le monde selon Google
Présentée par Stéphanie Gallet
LE TEMPS DE LE DIRE - MARDI 7 FÉVRIER À 9H03 - DURÉE ÉMISSION : 55 MIN
Fin de la vie privée, transhumanisme, eugénisme, totalitarisme économique, voitures connectées autonomes, intelligence artificielle... Christine Kerdellant décrit le monde selon Google.
Cette émission est archivée. Pour l'écouter, inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous directement si possédez déjà un compte RCF.
"Aujourd'hui, quand vous faites une recherche sur Google, en 1/120.000è de seconde, votre profil est mis aux enchères: on vend à des annonceurs qui vous êtes, votre adresse, votre âge, votre catégorie socio-professionnelle... tout ce que Google sait sur vous." Et l'annonceur prêt à débourser le plus d'argent remporte ces données vous concernant. Le livre de Christine Kerdellant fait froid dans le dos. Avec "Dans la Google du loup" (éd. Plon) la journaliste tente de "rendre concret" le monde que nous prépare Google. Après avoir écrit ce livre, elle a changé certaines de ses habitudes...
"Google sera inclut dans le cerveau des gens. Vous aurez un implant et quand vous penserez à quelque chose, il vous donnera automatiquement la réponse."
Larry Page, confondateur de Google (2004)
ECOUTER ► LA DICTATURE DU PARTAGE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
LE MONDE SELON GOOGLE / GEORGE ORWELL AVAIT TOUT COMPRIS
Fin de la vie privée, transhumanisme, eugénisme, totalitarisme économique, voitures connectées autonomes, intelligence artificielle et robots... Les chapitres du livre de Christine Kerdellant explorent un à un les domaines que le géant californien a peu à peu investis. L'auteur y injecte des phrases de Georges Orwell (1903-1950), cet écrivain visionnaire connu pour son excellent roman, "1984".
"Imaginez un État qui vous demande de porter en permanence sur vous une boîte qui dirait où vous êtes, avec qui vous parlez, quasiment ce que vous pensez: vous diriez que c'est un État totalitaire." Or, ces données nous concernant, Google les a. Et entretient des liens "très très proches avec la Maison blanche".
"Ils ne se rendent absolument pas compte que c'est pas parce qu'on a rien à cacher qu'on a envie de tout dire tout le temps."
HUMANITÉ SOUS SURVEILLANCE
"Si vous faites des choses que vous ne voulez pas que les autres sachent, peut-être devriez-vous simplement ne pas les faire."
Eric Schmidt, PDG de Google (2009)
La vie privée et la confidentialité semblent inconcevable dans l'univers Google. Une pression de la transparence vue comme normale. "Ils ne se rendent absolument pas compte que c'est pas parce qu'on a rien à cacher qu'on a envie de tout dire tout le temps." Eric Schmidt disait lui-même, avec un drôle d'humour, qu'à 20 ans les gens devraient être capable de changer d'identité, car Google conserve des traces de tout, y compris des bêtises d'adolescent.
"Nous savons où vous êtes, nous savons où vous étiez, nous savons plus ou moins ce que vous pensez."
Eric Schmidt, PDG de Google (2010)
ECOUTER ► REDONNER SA PLACE AU SECRET, AVEC ANNE DUFOURMANTELLE
COLONISER NOS VIES NUMÉRIQUES
Youtube, Picasa, Gmail... Google est partout et cherche à coloniser tous les espaces de la connaissance. Qui n'a pas vu les encarts publicitaires vanter des chaussures après avoir justement acheté des chaussures via internet? Google, qui est une filiale de la société Alphabet depuis août 2015, se veut désormais l’alpha et l’omega de nos vie numériques. Les sommes en jeux sont immenses et les projets engagés défient l’imagination. Christine Kerdellant raconte même que Google a déposé un brevet pour une lentille intra-oculaire. "Vous injectez une sorte de liquide dans l'œil, ça durcit et ça devient à la fois une petite caméra, un GPS, etc."
"Nous voulons que Google soit la troisième moitié de votre cerveau."
Sergueï Brin, confondateur de Google (2010)
INVITÉS
Christine Kerdellant , journaliste
BIBLIOGRAPHIE
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Dans la Google du loup, Christine Kerdellant, éd. Plon (2017)
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L'archevêque de Malines-Bruxelles a accordé une interview à Paris-Match
C'est dans Paris-Match de cette semaine, aux pages 74-79 :
Le patron de l’église Belge n’exprime aucun tabou
Le 19 novembre dernier, il était fait cardinal par le pape François. Joseph De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles (il a succédé à André Léonard en décembre 2015), s’est déjà bâti une réputation d’ouverture. Ses positions, sur le célibat des prêtres notamment, ont marqué les esprits. En ce début d’année, nous avons demandé au grand primat de Belgique, connu pour sa proximité de vues avec le pape François, quel était son regard sur le monde. Il nous accueille dans son fief de Malines. « Nous avons une série impressionnante de questions pour vous », lui dit-on. « Et moi, je vais vous donner une série impressionnante de réponses ! » enchaîne-t-il, pratique. Laïcité, islam, divorce, avortement, euthanasie, pédophilie, nature, éthique... Loquace, le débit rapide, l’apôtre de la simplicité n’exprime aucun tabou, même si son message se fait, talent de philosophe oblige, souvent éthéré.
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Les encouragements du pape à la Civiltà Cattolica
De Radio Vatican :
Le Pape rend hommage à la Civiltà Cattolica
Le message manuscrit du Pape à la Civiltà Cattolica - RV
(RV) Le Pape François a reçu en audience au Vatican, ce jeudi 9 février 2017, le collège des rédacteurs de La Civiltà Cattolica. Une rencontre à l’occasion du 4.000e numéro de la revue jésuite et du lancement d’éditions en français , anglais, espagnol, et coréen. Fondée en 1850 à Naples et immédiatement transférée à Rome, La Civiltà Cattolica animée par des pères de la Compagnie de Jésus se veut «une revue catholique de culture en prise avec le temps présent». 167 ans après sa création, le Saint-Père salue le travail accompli et encourage les rédacteurs à poursuivre leur mission en évitant de «s’agripper à des certitudes et des sécurités» et en restant en lien étroit avec le Pape.
«Naviguez au large», et «restez forts face aux vents contraires», faites en sorte que La Civiltà Cattolica soit à la fois «ponts» et «frontières», c’est le message que le Pape François a transmis aux rédacteurs de la revue jésuite, à l’aube d’une «nouvelle étape» avec 4 langues qui viennent enrichir la publication. Il s’agit d’une «évolution que vos prédécesseurs avaient déjà en tête aux temps du Concile» souligne le Saint-Père, ainsi la revue «sera toujours plus ouverte au monde». Un changement que le Pape entend bien accompagner et guider. «Votre navigation n’est pas solitaire»(…) «je vous accompagne avec affection», affirme t-il.
Prendre conscience des plaies du monde
Le Saint-Père rappelle que la mission de La Civiltà Cattolica est d’être «une revue catholique» qui «possède le regard du Christ sur le monde». Une mission qui doit s’articuler autour des mots : «dialogue, discernement et frontière». Le Pape propose alors trois paroles clefs et des figures jésuites de référence pour «approfondir le dessein constitutionnel de la revue». Il souligne tout d’abord l’importance d’avoir le souci de la recherche. «Seul le souci donne la paix au cœur d’un jésuite». «Si vous voulez habiter ponts et frontières vous devez avoir un esprit et un cœur soucieux», déclare t-il, recommandant comme patron le jésuite français Saint Pierre Favre, qu’il qualifie d’homme désireux de changer le monde, à «l’esprit inquiet mais satisfait, pionnier de l’œcuménisme». Inspirée par le jésuite français, l’un des premiers compagnons de route de saint Ignace de Loyola, le Pape invite la revue «à prendre conscience des plaies de ce monde et de proposer des thérapies».
Il insiste ensuite sur la nécessité de se savoir «incomplet» invitant journalistes et écrivains à avoir une «pensée ouverte et non fermée et rigide(…) pour affronter la crise et la compréhension de la direction que prend le monde». «Que la foi ouvre votre pensée» recommande le Saint-Père proposant de suivre les traces du «serviteur de Dieu, le père Matteo Ricci». Le Pape invite à son image à composer une «mappemonde» : «montrez les découvertes récentes, donnez un nom aux lieux, et faites connaitre la signification de la “civilisation” catholique mais, poursuit le Saint-Père montrez aussi aux catholiques que Dieu est à l’œuvre même hors des frontières de l’Eglise (…) avec le souffle de l’Esprit».
Plaidoyer pour l'imagination
Enfin le Pape François met en lumière comme troisième et dernière parole : l’imagination, confiant son attrait pour la poésie. «Celui qui a de l’imagination, observe t-il, n’est pas rigide, il a le sens de l’humour et jouit de la douceur de la miséricorde et de la liberté intérieure». «Il est capable d’ouvrir d’amples visions même dans des espaces restreints comme le fit à travers ses œuvres Andrea Pozzo» peintre et frère jésuite italien du 17ème siècle. «La vie n’est pas un cadre en noir et blanc» note le Saint-Père mais elle est faite «de nuances». «C’est cela le discernement, insiste t-il, l’espace dans lequel l’Esprit agite le ciel»
La formule française de La Civiltà Cattolica sera celle d’un mensuel regroupant le meilleur de la revue qui paraît tous les quinze jours en langue italienne. Elle vient d’être lancée par les éditions Parole et Silence.