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Médias - Page 98

  • Internet, un continent à évangéliser

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    Sur le site du diocèse  de Tournai (Hubert Wattier) :

    Faire du buzz pour Jésus…

    « Il y a une manière chrétienne d'être sur Internet », dit Pierre Amar, prêtre du diocèse de Versailles et animateur de « Padreblog ». L'auteur d' « Internet : le nouveau presbytère » était l'invité de la librairie Siloë à Tournai.

    Quand il rentre le soir d'une des nombreuses réunions auxquelles il participe en tant que curé de paroisse, le Père Pierre Amar fait souvent, comme beaucoup d'entre nous, un détour par son ordinateur. Pour consulter ses mails, bien sûr, et il en reçoit pas mal. Mais aussi pour surfer sur Internet. Et il le reconnaît volontiers : on se laisse facilement manger du temps, à voir tout et rien...

    Ceci dit, Pierre Amar prend du recul par rapport à ce média. Vous avez dit : média ? D'emblée, le prêtre s'inscrit en faux contre cette assertion : « C'est une erreur de croire qu'Internet n'est qu'un média, simplement un moyen d'annoncer l'Evangile. Comme le disait déjà Benoît XVI, Internet est un lieu, un continent, Il est ouvert 24 heures sur 24, n'a ni portes ni fenêtres. »

    Le nouveau presbytère ?

    Et Pierre Amar de mettre en garde contre une deuxième erreur : « Virtuel ne veut pas dire irréel : il y a des gens derrière l'écran. Internet regorge de visiteurs du soir, des Nicodème qui se cachent pour interpeller un prêtre. Car l'outil permet une désinhibition, une impudeur qu'on ne trouve pas dans le face-à-face, du moins au début. »

    Et la troisième erreur : « On croyait qu'Internet allait changer le monde. On en est un peu revenu. » Bien sûr, l'outil a permis une extension géographique et de contenu qui donne un accès illimité au savoir. Mais Internet n'est que l'actualisation d'une démarche vieille comme le monde : la communication. Jésus, déjà, demandait à ses disciples : « Que dit-on de moi ? » Cela fait longtemps que les rumeurs courent. Et comment dit-on « rumeur » en anglais ? On vous le donne en mille : « buzz ». Voilà qui permet à Pierre Amar un plaidoyer : « Nous devons faire du buzz pour Jésus ». Et si Internet devenait le nouveau parvis des églises ? Ou le nouveau presbytère, comme le dit le titre de son livre ?

    Une dimension iconique

    Et Pierre Amar d'enfoncer le clou en recourant à un autre mot bien familier des internautes : l'icône. Car en grec ce terme signifie « fenêtre ». L'icône ouvre sur une autre réalité. D'où son affirmation : « Je crois en la dimension iconique d'Internet »

    Alors, Internet, recette miraculeuse ? « On ne peut pas se convertir par Internet. Car la rencontre avec Dieu ne peut se faire que par les sacrements, la parole, et le pauvre. Dieu aurait pu nous envoyer un mail. Or il nous a envoyé son Fils, qui s'est incarné. »

    Il y a une façon d'être chrétien sur Internet, dit le Père Amar. Mais il faut éviter plusieurs écueils : celui du temps passé et perdu, celui de la présence-absence. Et le défaut de croire seulement en la notoriété au lieu de croire en la vérité : « Il nous faut rendre la vérité populaire, en mettant la forme au service du fond. »

    NB : L'écueil que votre serviteur n'aura pas pu éviter, c'est celui de la longueur de son article. Le Père Amar préconise des textes ne dépassant pas 1.400 signes sur le net. Or la présente évocation de sa conférence tournaisienne crève allègrement le plafond des 2.500 signes. M'aurez-vous lu jusqu'au bout ?

    Hubert Wattier

    www.padreblog.fr

  • La Marche pour la Vie réaffirme ses priorités et répond à ses détracteurs

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    La Marche pour la vie réaffirme ses priorités

    Après le succès de l’édition 2017 de la Marche pour la Vie, qui a réuni près de 3000 personnes ce dimanche à Bruxelles, un constat s’impose : enfin, les sujets de l’avortement et de l’humanité de l’enfant à naître sont de nouveau débattus.

    C’est pourquoi nous réaffirmons paisiblement, loin de toute agressivité médiatique, nos objectifs :

    1. Nous demandons de réelles politiques qui visent à réduire le nombre d’avortements en s’adressant aux causes en amont de ce drame : un choix qui s’impose aux femmes fragilisées, n’est PAS un choix. Comment ne pas voir la réalité des pressions dues aux circonstances financières, familiales, sociétales, et qui conditionnent inévitablement leur soi-disant choix ?
    2. Nous demandons des politiques qui protègent la vie humaine de chacun et la vie de tous. Au-delà de l’interdiction pure et simple de l’avortement, nous proposons que l’avortement devienne impensable.
    3. L’avortement, c’est notre responsabilité à tous ! L’abdication de nos politiques pour les soutenir empêchent certaines femmes de mettre au monde leur enfant.L’avortement est et restera toujours un échec pour toute la société, et aussi pour les soignants qui s’y voient confrontés, car, l’avortement est et restera toujours un drame.
    4. Nous demandons une hausse conséquente des subsides pour des associations encore trop peu nombreuses telles que les maisons maternelles qui offrent la possibilité aux femmes de mener sereinement à terme leur grossesse, leurs viennent ensuite en aide et leur fournissent les aides dont elles ont réellement besoin.Par notre engagement, nous voulons encourager chacun à une véritable écologie humaine où l’enfant à naître est reconnu et respecté, au même titre que celle de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte. 

    Que voulons-nous dire aux médias qui souhaitent discréditer notre engagement ?

    Notre porte-parole francophone, Constance du Bus, a déclaré le jour de la Marche qu’en Belgique il était possible d’avorter jusqu’à la naissance. L’avortement, comme mentionné dans les Rapports officiels de la Commission d’évaluation, est possible jusqu’à 12 semaines de grossesse dans certaines conditions, mais aussi au-delà de ce délai sans aucune limite de date, lorsque la santé de la mère est en danger ou lorsque l’enfant à naître est atteint d’une affection grave ou incurable. L’avortement pour raisons médicales au-delà de la douzième semaine est donc réellement possible jusqu’au moment de la naissance de l’enfant.

    A cet égard, la porte-parole de la Marche pour la Vie s’est référée à deux témoignages reçus en direct, selon lesquels des enfants avaient été avortés le jour précédent leur naissance pour cause de surdité et de doigts manquants. Cette affirmation n’a pas manqué de choquer, et on peut le comprendre.

    Tablant sur une exagération, certains ont voulu discréditer Constance du Bus, et de là tout notre engagement. (Voir article de la RTBF intitulé : "En Belgique, on peut avorter la veille de l'accouchement parce qu'il manque un doigt à l'enfant (1)").

    Or il se fait que ces cas d’avortement pour polydactilie et surdité, aussi douloureux et choquants soient-ils, sont bien enregistrés dans les rapports officiels de la commission, qui peuvent difficilement être discrédités.

    C’est pourquoi, la Marche pour la vie, aujourd’hui, invite cordialement les journalistes à consulter les Rapports de la Commission officielle d’Evaluation de l’avortement. Ils pourront y constater la véracité des propos de Constance du Bus. 

    http://organesdeconcertation.sante.belgique.be/sites/default/files/documents/nationale_evaluatiecommissie_betreffende_de_zwangerschapsafbreking-fr/19083407_fr.pdf

    Cet épisode a ainsi permis de mieux connaître la réalité de l’avortement en Belgique et de l’aide à apporter aux familles. L’engagement de notre génération et des Marcheurs pour la vie ne s’en trouvent que d’autant plus renforcés!

    (1) Notons d’ailleurs que cet article a été modifié depuis la première version publiée.

  • Quand Stéphane Mercier répond aux questions de la Libre

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    Lu sur le site de LaLibre.be (T.BO, M.BS, C. LE) :

    Taxé aussi d’homophobie, Stéphane Mercier, le prof suspendu par l’UCL, se défend

    Selon Stéphane Mercier, beaucoup de gens ont été heureux de sa prise de parole contre l’avortement. Entretien.

    Stéphane Mercier, chargé de cours en philosophie à l’Université catholique de Louvain, a été suspendu à la suite de ses propos et position anti-avortement dans le cadre d’un cours. Il répond à nos questions par écrit.

    Quelle est votre situation actuelle ?

    Mes activités de cours sont suspendues; on me dit que mon discours est en opposition avec les valeurs de l’UCL. Je me demande ce que cela signifie : quelles sont les valeurs que mon discours a heurtées ?

    Quel était votre objectif en prenant position contre l’avortement dans votre cours ?

    Aborder une question importante, en conformité avec le cahier de charge du cours de philosophie, centré sur la question de l’homme; et proposer par le fait même un exemple d’argumentaire philosophique. Les étudiants sont invités à réfléchir par eux-mêmes, à discuter entre eux, à s’interroger, à faire preuve d’esprit critique. Ils ne doivent pas être de mon avis ! Ils doivent réfléchir, et ne pas recevoir simplement passivement l’enseignement qui leur est proposé. Je veux donner matière à penser et à débattre.

    Votre posture n’était-elle pas davantage celle d’un militant que celle d’un académique stimulateur d’esprit critique ?

    Je ne crois pas. Et il me semble que le très grand nombre des étudiants a compris que je n’imposais pas mon point de vue; je l’ai répété à de nombreuses reprises.

    Pensez-vous avoir usé ou abusé de la liberté académique ?

    J’ai usé de la liberté académique. Il n’y a aucun abus ! J’ai présenté un argumentaire philosophique en faveur du droit à la vie. C’est tout ce qu’il y a de plus normal. C’est même la moindre des choses, quand on y pense.

    Comprenez-vous la position de l’UCL ?

    Absolument pas ! En particulier, les propos tenus par Tania van Hemelryk (la conseillère du recteur pour la politique du genre - NdlR) sont incompréhensibles.

    Qu’est-ce qui va se passer ensuite ?

    Mystère. Je revois les gens de l’entourage du recteur demain. Ce sont eux qui prennent les décisions. Moi, je ferai ce qui convient en fonction de ce qu’ils décideront.

    Vos propos ont choqué beaucoup de personnes qui ont réagi fortement. Qu’en pensez-vous ?

    Je constate que beaucoup de gens ont été heureux de ma prise de parole. Je constate aussi que les étudiants ont très bien compris l’importance de la liberté d’expression - la leur et la mienne. Une mesure de censure n’aurait aucun sens, étant donné que j’ai fait mon travail de manière honnête, consciencieuse et respectueuse des personnes.

    Sur le site de la RTBF et de la bouche des autorités de l’UCL, on apprend que plusieurs étudiants vous accusent d’avoir tenu des propos homophobes par le passé. Que répondez-vous ?

    Je réponds que c’est une accusation sans fondement. Dans un cours, en effet, le propos était d’exposer une critique philosophique en règle de l’idéologie du gender (et en particulier du gender queer ou homosexualiste représenté par Judith Butler). Plus exactement, j’ai présenté un résumé synthétique du contenu des deux ouvrages suivants : "La loi du genre" de Drieu Godefridi (Les Belles Lettres, 2015) et "La théorie du genre ou Le monde rêvé des anges" de Bérénice Levet, préfacé par Michel Onfray (Livre de poche, 2016). Ces ouvrages, dont j’ai résumé le contenu au cours, ont été publiés par des auteurs qui sont tous des philosophes, et pas forcément des philosophes catholiques. Je crois n’avoir pas besoin de préciser qui est M. Onfray. Quant à M. Godefridi, il se dit libre-penseur. Sur la question du genre, je suis très largement d’accord avec les critiques sévères qu’ils expriment, et pour les motifs strictement philosophiques développés dans ces ouvrages. Je constate que ces textes ont été publiés dans des maisons parisiennes respectables (Les Belles Lettres, Le livre de poche, et, initialement, Grasset&Fasquelle pour l’essai de Mme Levet, et Le nouvel observateur pour la préface de M. Onfray); je ne crois donc pas que l’on puisse être taxé d’"homophobe" ou de "transphobe" en proposant une synthèse des vues philosophiques développées dans des ouvrages publiés de manière honnête, légale et légitime par des maisons d’édition bien connues.

    J’ai bien sûr aussi cité d’autres sources, à côté de celles que j’ai mentionnées ci-dessus. Notamment Tony Anatrella, mais je me réfère aussi à Pascal Bruckner, et j’ai bien sûr cité, pour la partie adverse, Judith Butler et Naomi Wolf. Tous des auteurs publiés, et dont les ouvrages, à ma connaissance, n’ont pas fait l’objet d’une censure. Mais si je suis mal informé, il faut me l’indiquer. Et l’indiquer également aux libraires qui proposent tous ces textes dans leur catalogue. 

     
     
  • Stéphane Mercier réagit aux propos du responsable de presse et de communication des évêques de Belgique

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    Nous avons évoqué les propos du Père Tommy Scholtès sj, responsable de presse et de communication des évêques de Belgique, tels que rapportés dans les pages du Soir :

    "Tommy Scholtès se veut très nuancé. D’une part, il condamne les propos du professeur Mercier : « Les mots de Stéphane Mercier me paraissent caricaturaux. Le mot meurtre est trop fort : il suppose une violence, un acte commis en pleine conscience, avec une intention, et cela ne tient pas compte de la situation des personnes, souvent dans la plus grande détresse. » « De telles formules n’aident pas vraiment l’Eglise notamment dans le cadre de l’appel à la vie lancé par le Pape. » Car, d’autre part, le respect de la vie demeure évidemment au centre de la doctrine. « Mais le Pape en appelle aussi à la miséricorde : nous devons montrer de la compréhension, de la compassion. » Le porte-parole des évêques belges joue la prudence également quand il s’agit de se prononcer sur la réaction de l’UCL : « L’UCL et les évêques de Belgique sont deux choses à la fois proches et différentes. Nous n’avons pas d’avis à donner sur ce que dit l’Université. » Il se distancie également de la Marche pour la vie, rappelant qu’il s’agit bien d’une initiative privée, venant de catholiques, et non d’une initiative officielle."

    3254154096.jpgStéphane Mercier a réagi de la façon suivante (source):

    Chers tous,

    Quelques nouvelles :-)

    Je crois qu'une petite relecture de Gaudium et spes ferait le plus grand bien au P. Scholtès. Au §51, on y lit que l'avortement et l'infanticide sont des NEFANDA CRIMINA. Des "crimes abominables", donc. Et si le bon Père pense que Vatican II est décidément trop has been (pensez donc, c'était il y a plus de cinquante ans), on a aussi Evangelium vitae, de Jean-Paul II: l'avortement est "le meurtre délibéré d'un être humain innocent" (deliberata innocentis hominis occisio, au § 62). Mais c'était il y a plus de vingt ans, nous dira sans doute le bon Père? Et si on citait François, alors? (Eh oui, profitons-en!) François qui nous redit, au §214 d'Evangelii Gaudium, qu'il ne faut pas s'attendre à ce que l'Eglise change sa position sur l'avortement. Donc on garde Vatican 2 et Jean-Paul II sur la question.

    De mon côté, l'acharnement se poursuit. On m'accuse maintenant d'"homophobie". Ah oui, et de "transphobie" aussi, pour faire bonne mesure. C'est que j'ai aussi fait un cours, un peu avant ma suspension, pour expliquer que la théorie du genre est une aberration idéologique. (...) Mais voilà; prudemment, dans mon cours, je n'ai fait que résumer un argumentaire de Godefridi, et un autre de Levet (qui se fait préfacer par Onfray), publiés, qui aux Belles Lettres, qui au Livre de poche. Et dans le Nouvel Observateur pour Onfray. Je ne savais pas que toutes ces maisons proposaient des publications homo- et transphobes :-) On ne peut donc pas m'attaquer là-dessus, ni me soupçonner, en citant Godefridi ou Onfray, d'aller chercher mes copains religieux. Bon, je cite aussi des ouvrages d'Anatrella. Je ne peux pas? Bruckner aussi, mais lui, je suppose que ça va? Encore que...

    L'expression libre des idées n'est plus exactement garantie en Oceania. Mais ça, Orwell nous l'avait dit. (Tiens, au fait, on peut le citer, lui?)

    Tout ça pour vous dire que le déchaînement se poursuit, que les journalistes continuent la chasse aux sorcières, qu'on aimerait un peu entendre les évêques, et que je me demande ce que va décider l'UCL. En tout cas, mes cours sont suspendus jusqu'à nouvel ordre. C'est vrai qu'on risque l'émeute. Ou pire, qui sait si une nouvelle révolution ne se prépare pas? On a un centenaire à fêter après tout. Non, non, pas celui de la révolution russe.

    Priez pour moi. Je plaisante un peu ici, mais c'est assez fatigant, comme vous l'imaginez. Et priez bien pour ma fiancée (avec sa veste rose-mauve à mes côtés sur la photo!) aussi, ainsi que pour ma famille. Ce n'est pas facile pour mes parents...

  • Pédophilie dans l'Eglise : les méthodes douteuses de "Cash investigation"

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    Pour diverses raisons, Belgicatho n'a pu suivre son rythme habituel durant la semaine écoulée. C'est tardivement qu'il relaie cet examen d'une émission consacrée à la pédophilie dans l'Eglise et qui a fait grand bruit. Du site de France Catholique :

    Pédophilie dans l’Eglise : les méthodes de Cash Investigation

    Nous avons fait l’effort de regarder jusqu’à la fin l’émission du 21 mars sur la pédophilie dans l’Eglise (Cash investigation sur France 2)… accablant, pour l’Eglise certes. Mais l’émission ne fait pourtant pas honneur aux journalistes qui l’ont réalisée (la profession devrait réagir pour dire sa désapprobation de certains comportements qui risquent de la discréditer tout entière tout comme certains comportements ecclésiastiques arrogants nuisent à toute l’Eglise). Cela ne retire rien à la gravité de certains faits évoqués bien sûr…

    Par ailleurs on a entendu certaines contre-vérités qui montrent au mieux une totale méconnaissance du sujet et de son contexte, au pire une manipulation éhontée (le président de l’association de victimes « La Parole libérée » au cours du film : « Pour l’Eglise, la pédophilie n’est pas un péché » ! Le « prêtre » « psychiatre » en plateau citant totalement à contresens l’Évangile, etc.).

    — -

    Faites-vous votre opinion :

    Cash investigation - Pédophilie dans l’Eglise : le poids du silence

    Diffusé le mar. 21-03-17 à 21h00, disponible durant 29 jours ci-dessous :

    http://pluzz.francetv.fr/videos/cas...


    Réaction de la Conférences des évêques de France

    par Vincent Neymon, porte-parole adjoint de la CEF

    http://www.eglise.catholique.fr/per...

    Depuis plusieurs semaines, il se savait que Cash Investigation travaillait sur la question de la pédophilie (de la pédophilie dans l’Eglise, les autres contextes n’étant pas manifestement pas dignes d’intérêt). Il semble que, arrivant alors que la « bataille » est passée, Elise Lucet se soit employée à donner une tournure scandaleuse et conflictuelle à des échanges qui ne l’étaient pas pour justifier son émission, n’hésitant pas à interpeller des personnes absentes pour simuler un refus de l’échange, et à se mettre en scène dans des saynètes qui empruntent davantage à la comédie qu’au travail journalistique.

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  • Bruxelles, la réorganisation de l’Église fait des remous

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    De Marie Malzac, correspondante du journal « La Croix » à Bruxelles :

    fideles-leglise-Sainte-Croix-Flagey-Bruxelles-partagent-moment-convivialitela-messe_0_729_486.jpg« Dans la capitale belge, plusieurs décisions du diocèse ont suscité l’incompréhension des fidèles. Certains reprochent à la hiérarchie de s’en tenir à un rôle de gestionnaire et de ne pas insuffler la dynamique nécessaire à la revitalisation de l’Église en Belgique.

    La nouvelle a fait l’effet d’un séisme. À la mi-février, les Fraternités monastiques de Jérusalem, implantées autour de l’église Saint-Gilles de Bruxelles depuis une vingtaine d’années, ont annoncé leur départ prochain de Belgique. Dans le cadre du regroupement des paroisses de la ville en « unités pastorales » voulu par le vicariat de la capitale belge (1), les religieux auraient dû déménager mais aucune solution satisfaisante n’a pu être trouvée, suscitant de nombreuses interrogations parmi les fidèles.

    Quelques mois auparavant, un autre événement avait secoué le monde catholique : la dissolution de la Fraternité des Saints-Apôtres, officiellement parce que cette œuvre attirait trop de séminaristes venus de France, les soustrayant de fait à leur diocèse d’origine. Mais plus officieusement, la figure de son fondateur, le très charismatique P. Michel-Marie Zanotti-Sorkine, ne faisait pas l’unanimité.

    Ces deux décisions, prises de façon totalement indépendante, ont jeté le trouble chez certains catholiques. « Pourquoi le départ de ces deux communautés, alors que l’on manque de prêtres ? », s’est ainsi demandé une partie des fidèles.

    Regrouper les 108 clochers

    Pour comprendre la situation actuelle, il faut remonter à 2005. À cette époque, dans le contexte d’une ville où la pratique a fortement diminué au cours des dernières décennies, les 108 clochers (autant qu’à Paris, pour une population bien moindre) apparaissent trop nombreux. L’Église locale décide donc d’un redécoupage administratif en « unités pastorales », quitte à fermer certaines églises. D’autant qu’en Belgique, l’Église n’est pas propriétaire des lieux de culte, et qu’il devenait de plus en plus délicat de demander des subsides publics pour maintenir en état des espaces peu fréquentés.

    « Cette réorganisation est une décision responsable », justifie Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles depuis six ans, qui veut désormais miser pour son vicariat sur des « pôles » capables de concentrer « des propositions pastorales attractives ». Conscient des « bouleversements » suscités, il a consacré une partie de sa lettre pastorale pour le Carême 2017 à la question de « l’avenir des unités pastorales », afin d’expliquer les changements en cours, visant à s’accorder « aux nouveaux besoins des chrétiens dans la ville ».

    « Les évêques ne peuvent pas se permettre de multiplier les postes », confirme le P. François Vanandruel, prêtre de l’Emmanuel et responsable de l’unité pastorale des Sources vives, dans le sud de Bruxelles. « Cette réforme donne toutefois à certains l’impression d’un diocèse plus ’’gestionnaire de faillite’’ que moteur d’évangélisation », remarque un bon observateur de la situation de la ville.

    Des réformes pas évidentes

    « On ne veut pas creuser notre tombe », martèle en ce sens Véronique Hargot, à l’initiative avec son mari de l’association des Amis de Sainte-Catherine. Cette église du centre-ville, fermée après le redécoupage, a été rouverte en 2014 et confiée à la Fraternité des Saints-Apôtres. Aujourd’hui, ses prêtres animent toujours les lieux, mais ne peuvent plus se revendiquer de cette œuvre sacerdotale puisque celle-ci est désormais dissoute.

    Mais si les interrogations semblent partagées par un grand nombre, seule une petite minorité exprime des revendications, de façon parfois très virulente. « Il faut faire preuve de réalisme, et les évêques ont sur toutes ces questions une vision beaucoup plus large que nous », reconnaît Martin Van Benghenem, enseignant de 25 ans et coordinateur du « Pôle jeunes XL », une initiative mise en place par le vicariat à l’église Sainte-Croix, dans un quartier branché de la ville.

    « Il fallait du courage pour s’atteler à des réformes pas évidentes, sur lesquelles la charge affective a toutefois sans doute été sous-estimée », appuie le P. Vanandruel. Un autre prêtre juge ainsi que, pour accompagner ces changements, « la communication du vicariat n’a pas toujours été bonne ».

    Un manque de communication du vicariat

    De son côté, l’archevêque de Malines-Bruxelles, le cardinal Joseph De Kesel, se tient à distance de cette réorganisation, qu’il a lui-même mise en place il y a une dizaine d’années, lorsqu’il était à la tête du vicariat. Les tensions mises à jour au cours des derniers mois témoignent quoi qu’il en soit d’un réel malaise.

    PORTRAIT Un évêque, un diocèse multiple

    « D’un côté, une jeunesse belge active et très engagée, bien que peu nombreuse, de l’autre une hiérarchie qu’elle ne sent pas toujours encourageante », regrette Lucie (2), jeune Française installée en Belgique depuis peu. « Les évêques nous invitent à être sel de la terre, mais certains voudraient aussi pouvoir être lumière », résume Martin Van Benghenem. « L’enjeu, juge-t-il, est que tous puissent cohabiter sereinement, pour que les catholiques belges retrouvent leur voix dans la société. »

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    (1)Le vicariat de Bruxelles

    Il compte 107 paroisses réparties en onze unités pastorales néerlandophones, 25 unités pastorales francophones et 42 communautés d’origine étrangères.

    Il dispose de 250 prêtres, dont 158 nommés en pastorale territoriale francophone.
    Un bon nombre d’entre eux ne sont pas directement engagés dans des paroisses, appartenant à des ordres ou congrégations ou déjà à la retraite. En pastorale territoriale francophone, 20 prêtres diocésains ont moins de 65 ans.

    Il recense également 30 diacres et une centaine d’animateurs pastoraux. »

    Ref. À Bruxelles, la réorganisation de l’Église fait des remous

    JPSC

  • Une messe qui bat un record d'audience

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    Lu sur la Libre de ce jour (p.25) :

    Espagne : Record d’audience pour la messe télévisée

    Le parti de gauche radicale espagnol Podemos s'est attaqué à la diffusion de la messe à la télévision, provoquant un record d'audience pour la messe du dimanche et une pétition qui continuait mercredi à recueillir des milliers de signatures. Le groupe parlementaire Unidos Podemos a déposé une proposition de loi publiée la semaine dernière visant à la suppression de ce programme de la deuxième chaîne publique de télévision, qui diffuse aussi des émissions pour les musulmans, les évangélistes et les juifs. Les conservateurs du Parti Populaire au pouvoir ont fait campagne cette initiative et la messe de dimanche a été suivie par un record de 1,2 million de spectateurs, du jamais vu depuis 2004, selon la télévision publique. Le taux d'audience a dépassé les 21% contre 7% habituellement, a précisé un porte-parole de TVE. Dans le même temps, l'Association espagnole des avocats chrétiens a lancé une pétition contre la suppression du programme, qui avait recueilli mercredi près de 82.000 signatures.

  • ARTE, cette chaîne qui nous veut du bien...

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    Lu sur le site de l'Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique (OJIM) :

    [DOSSIER] LA COMEDIA MILITANTE D’ARTE

    À BIENTÔT 30 ANS, ARTE VEUT TOUJOURS ÊTRE UNE CHAÎNE DE TÉLÉVISION CULTURELLE LIBÉRALE/LIBERTAIRE ET PRO-EUROPÉENNE. N’EST-ELLE PAS LE BÉBÉ DE FABIUS ET DE BERNARD-HENRY LÉVY ? DEPUIS 2012, ÉLISABETH QUIN, FORMÉE À SOS RACISME, Y TIENT LE HAUT DU PAVÉ POUR LES QUESTIONS POLITIQUES, ÉCONOMIQUES ET SOCIALES. REGARDER LE JOURNAL ET LE MAGAZINE 28 MINUTES DU 28 FÉVRIER 2017 INDIQUE UNE ÉTRANGE MANIÈRE DE FAIRE DU JOURNALISME : L’INFORMATION/AMALGAME…

    Le budget alloué par l’État français à Arte était de 264 millions en 2016. Trois fois le budget de BFM. Arte, « l’une des plus couteuses du paysage audiovisuel français si on rapporte son budget à son audience », selon Challenges. La chaîne atteint 2 % d’audience près de 30 ans après sa création. Elle est connue pour son cinéma d’auteur, ses émissions franco-allemandes mais aussi pour ses séries, Cannabis ou Beau séjour. Sa tête de gondole demeure le documentaire : 40 % du temps d’antenne. L’audience aurait augmenté de 50 % en 5 ans. Arte ne dépasse pourtant pas ce plafond de verre des 2 %. Pourquoi ?

    ARTE, UNE CHAÎNE QUI VOUS VEUT DU BIEN…

    En 2016, le PDG du holding Arte GEIE, Peter Boudgoust, le disait : face au « repli sur soi », Arte veut « une Europe de l’intégration et du métissage ». Pour faire vivre « l’Europe de la culture ». La présence d’Elisabeth Quin est donc logique. Quin ? Journaliste de Ça bouge dans ma tête, radio de SOS Racisme, présidente du jury de la Queer Palm à Cannes en 2011, elle arrive sur Arte en 2012 pour animer 28 minutes, magazine qui suit le Journal. Quin, militante libérale-libertaire. Les dominantes de l’information d’Arte ne surprendront donc pas : les migrations, les réfugiés maltraités, le danger Front National, les menaces autoritaires (Poutine, Erdogan, Trump), le racisme, l’antisémitisme, le capitalisme prédateur. Dominantes parfois portées par des blogueurs à la mode, ainsi Mehdi Meklat et Baroudine Saïd Abdallah, les kids de Pascale Clark. Ces thèmes sont au rendez-vous de la soirée d’informations du 28 février 2017.

    Lire la suite sur le site de l'OJIM

  • Le Comité permanent du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) demande à Radio Vatican de reprendre le service en ondes courtes

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    De fides.org :

    AFRIQUE/GHANA - Appel du Comité permanent du SCEAM en faveur de la reprise des transmissions en ondes courtes de Radio Vatican

    Accra (Agence Fides) – Le Comité permanent du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) a envoyé une lettre à Radio Vatican afin de demander de reprendre le service en ondes courtes, récemment interrompu y compris pour les régions extérieures à l’Europe et à l’Amérique. Dans la missive, publiée au cours de la réunion de l’organe de représentation des Evêques africains en cours à Accra, est exprimée « la préoccupation pour la récente cessation des services en ondes courtes de la radio, qui garantissait à des millions d’africains d’entendre le Saint-Père et de partager les intérêts et la mission de l’Eglise ».

    Depuis 2012, le service en ondes courtes et moyennes de Radio Vatican a migré sur la modulation de fréquence et sur Internet pour l’Europe et les Amériques mais demeurait disponible pour les auditeurs en Afrique, en Asie et au Proche-Orient. Cette année, il a été décidé d’interrompre complètement le service et de se concentrer sur les nouvelles technologies numériques pour atteindre les auditeurs africains et asiatiques. « Alors que nous reconnaissons que les services de Radio Vatican peuvent être reçus par Internet – affirme la lettre – le fait est que de nombreux africains n’ont simplement pas les moyens ou les technologies permettant d’avoir accès à de tels services ».
    Le Comité permanent du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar « exprime sa profonde reconnaissance et son jugement positif quant au rôle joué par Radio Vatican au fil des décennies en faveur de l’Evangélisation de l’Afrique, de la mission de catéchèse et du développement spirituel du continent africain ».

    « Radio Vatican a toujours été une source fiable de nouvelles concernant l’Eglise universelle et un canal rapide pour partager des nouvelles sur l’Afrique avec le reste du monde » reconnaît le Comité permanent du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar. (L.M.) (Agence Fides 10/03/2017)

  • Le pape serait favorable à l'ordination de "viri probati"

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro.fr :

    Le pape François est ouvert à l'ordination d'hommes mariés, les «viri probati»

    Dans une interview accordée à l'hebdomadaire allemand Die Zeit, le pape François confirme pour la première fois officiellement que l'Église catholique pourrait bientôt ordonner au sacerdoce des «viri probati», des hommes d'âges mûrs qui ont fait leur preuve pour remédier au manque de prêtres dans des régions reculées.

    Le pape François confirme pour la première fois publiquement qu'il n'est pas opposé à la perspective d'ordonner au sacerdoce des hommes mariés dans l'Église catholique latine. Mais il réserverait cette possibilité aux seuls «viri probati» des hommes d'âges mûrs qui ont fait leur preuve sur le plan chrétien. François estime en effet que «permettre de choisir le célibat» ou non, à de jeunes séminaristes «n'est pas la solution» au «sérieux problème des vocations».

    C'est la première fois que le Pape est aussi clair sur ce sujet. Il répond à une interview accordée à l'hebdomadaire allemand Die Zeit, daté du 9 mars 2017. «Nous devons réfléchir, dit-il, pour savoir si les viri probati sont une possibilité. Ensuite, nous devons aussi déterminer quel rôle ils peuvent jouer, notamment dans les communautés éloignées».

    François estime même qu'il est de la responsabilité de l'Église de «discerner quand le Saint-Esprit appelle à quelque chose» à propos de l'ordination des «viri probati». On savait que le Pape avait autorisé la conférence des évêques brésiliens à lancer une commission d'étude sur l'ordination de «viri probati» pour permettre à des hommes mariés d'officier dans des contrées reculées où ne viennent que très rarement des prêtres. Mais cela n'avait jamais été confirmé officiellement.

    L'Église pourrait évoluer sur le célibat sacerdotal

    Le 3 janvier dernier, le théologien de la libération Leonardo Boff, ancien prêtre, aujourd'hui marié, avait assuré après l'avoir rencontré que «le pape François était prêt à autoriser pour une phase expérimentale, préliminaire, limitée au Brésil, le retour au sacerdoce d'anciens prêtres qui l'ont quitté parce qu'ils se sont mariés». La confirmation, en tout cas par le Pape lui-même, que le dossier de l'ordination de «viri probati» est à l'étude s'inscrit dans le contexte de la préparation d'un synode sur les jeunes et les vocations, programmé pour octobre 2018.

    L'enquête préliminaire lancée le 13 janvier 2017 ne comporte pas de questions sur ce thème mais beaucoup pensent que les résultats de cette consultation mondiale - qui vont revenir à Rome d'ici l'été - vont demander à l'Église d'évoluer sur le célibat sacerdotal. Ce sujet pourrait donc se trouver au cœur de ce synode sur les vocations.

    L'Église catholique autorise depuis toujours les prêtres mariés dans les Églises de rite oriental, au Proche-Orient notamment. Elle a imposé le célibat - qu'elle a toujours recommandé - dans l'Église latine , au XIe siècle, au titre de la discipline ecclésiastique et non pour des raisons théologiques. Théologiquement, rien n'empêche en effet un prêtre marié de célébrer validement les sacrements. Si l'Église le décidait, elle pourrait donc lever cette pratique.

    Mais des religions qui autorisent le mariage de leurs rabbins, prêtres, pasteurs, imams rencontrent les mêmes problèmes de recrutement notamment parce que ces fonctions ne sont pas valorisées socialement.

  • En Irlande : pas d'holocauste mais bien une tragédie de la pauvreté

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    De Stefano Magni sur la Nuova Bussola Quotidiana (notre traduction) :

    Irlande: non pas un «Holocauste», mais bien une tragédie de la pauvreté

    La presse, pendant deux jours, à la fin de la semaine dernière, a découvert une sorte d'"Holocauste irlandais". Ensuite, on n'en a pratiquement plus parlé. Ce qui a attiré l'attention, tant de la presse que de la télévision? La découverte d'une "fosse commune" avec les corps de 800 enfants dans le sol d'un orphelinat catholique à Tuam, dans le nord-ouest de l'Irlande. C'était les enfants de mères célibataires. L'orphelinat, dirigé par les Sœurs du Bon Secours, en activité de 1925 à 1961, est aujourd'hui accusé d'avoir laissé mourir de faim et d'épuisement ses jeunes hôtes, de les avoir enterrés dans une fosse commune, en guise de punition pour le péché parental. Mais cela s'est-il vraiment passé comme cela?

    La Nuova Bussola Quotidiana s'est entretenue avec David Quinn, de l'Irish Independent. "L'histoire est née il y a près de trois ans - explique-t-il - en juin 2014, quand une historienne locale, Catherine Coreless, a mené des recherches sur les enfants morts dans l'orphelinat de Tuam. Elle a trouvé tous les certificats de décès, les noms et les causes de la mort de près de 800 enfants, 796 pour être précis. Ces enfants ont dû être enterrés quelque part ". C'est revenu à la une parce que "les ossements ont été retrouvés et que ce qui avait été soupçonné était ainsi confirmé : ils ont été enterrés dans l'enceinte de l'orphelinat. On ne sait pas combien ont été retrouvés; on dit «un nombre important», probablement beaucoup moins que 796, mais nous n'avons aucun moyen de le savoir."

    Cela a fait immédiatement scandale, "tout comme lorsque la nouvelle avait été annoncée la première fois en 2014. Alors, les journaux ont titré que les corps de 800 enfants avaient été jetés dans une fosse septique. Après les enquêtes et les fouilles, on a trouvé deux structures souterraines. Dans l'une, des corps ont été trouvés, datant des années 50 et des décennies précédentes. Nous ne savons pas à quoi était destiné cet espace et il n'est pas du tout certain qu'il s'agissait d'une fosse septique". En général, "ce qui fait aujourd'hui scandale - continue Quinn - c'est que des centaines d'enfants sont morts dans un orphelinat, puis enterrés dans une fosse anonyme. Des réalités similaires à celle de l'orphelinat de Tuam, il y en avait dans toute l'Irlande, mais aussi en Angleterre et dans le reste de l'Europe. Je ne vais pas défendre ces pratiques répandues en tant que telles, mais la réalité de Tuam était commune alors." Le nombre de décès dans cet orphelinat n'est pas supérieur à la moyenne; ainsi "à l'intérieur de l'orphelinat de Tuam, le taux de mortalité était encore plus faible que chez les enfants nés dans des familles pauvres dans le reste du pays. Et la pauvreté, on ne l'entendait pas alors comme nous la connaissons aujourd'hui, mais bien en tant que difficulté à obtenir suffisamment de nourriture pour survivre".

    La majeure partie des morts, selon ces documents, est due à la maladie. "Considérons alors les espaces et le niveau de l'encombrement. Comme on le voit dans la liste des défunts et les causes de leur mort, un enfant malade de la rougeole provoque une contagion très rapide, comme un feu d'été, comme cela est arrivé en 1936 et 1947. En 1943, dans les mois de mai et juin, nous voyons des dizaines de décès par coqueluche (certains de coqueluche avec arrêt cardiaque). Beaucoup ont été infectés et sont morts dans un court laps de temps. Ce n'est pas pour justifier quoi que ce soit: on pouvait probablement consacrer plus d'attention et de soins aux enfants. Cependant, les vaccins et les antibiotiques n'étaient pas encore répandus; lorsqu'ils sont intervenus à la fin des années 40, les statistiques montrent une baisse drastique du taux de mortalité infantile due à la maladie".

    Dans les médias, cependant, on parle beaucoup de ceux qui sont morts de faim, de malnutrition... "Sur la liste des morts, la cause du décès est répertoriée comme mort par la faim ou la malnutrition. Y a 18 cas de «marasme», parmi les causes énumérées. Il faut en effet garder à l'esprit que c'étaient des enfants très pauvres. Ils sont arrivés à l'orphelinat déjà malnutris, ainsi que leurs mères qui souffraient de malnutrition. «Marasme» était alors un terme, indiqué par celui qui constatait la mort de l'enfant, qui incluait également d'autres causes de décès. Et, au total, il s'agit d'une petite minorité. Ce que je voudrais souligner, cependant, c'est que rien n'est caché: nous connaissons les noms du défunt, la date du décès et sa cause.

    S'agit-il, par conséquent, d'un cas tellement exceptionnel? "Je veux rappeler les circonstances - conclut Quinn - : un orphelinat pauvre, dans un pays parmi les plus pauvres d'Europe, dans une région parmi les plus pauvres du pays, à une époque où la mortalité infantile était très élevée partout (et dans le sud de l'Italie, en 1925, elle était encore plus élevé qu'en Irlande). L'opinion publique jette l'opprobre sur l'Irlande catholique qui a «abandonné» les enfants des mères célibataires dans les orphelinats. Mais qu'est-ce qui est arrivé à ce moment-là, dans d'autres pays? Les mêmes pratiques étaient monnaie courante partout dans le monde, dans les pays catholiques ou pas, chrétiens ou pas. Dans la laïque et sociale Suède démocratique, c'était encore pire: les mères célibataires ont été contraintes à l'avortement et stérilisées, selon les lois eugéniques. Et il ne me semble pas que la chose aujourd'hui fasse autant de scandale".