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Médias - Page 96

  • L'Agneau mystique des Frères Van Eyck comme vous ne l'avez jamais vu

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    Du site KerkNet :

    Bekijk het Lam Gods extreem gedetailleerd online

    De buitenpanelen van het Lam Gods, het meesterwerk van de gebroeders Van Eyck, zijn vanaf nu online te bekijken op het Google Arts & Culture platform. Daarmee kun je inzoomen op het allerkleinste detail, dat nog altijd haarscherp in beeld komt. 

    Na hun restauratie werden de buitenluiken uitgebreid gefotografeerd door een team van Google. Dat gebeurde met de Art Camera, die speciaal werd ontworpen om kunstwerken te digitaliseren.          

    Voor de digitalisering van het Lam Gods werkte Google samen met de Sint-Baafskathedraal en Lukas - Art in Flanders, dat digitale beelden voor Vlaamse musea en erfgoedcollecties beheert.          

    De binnenste panelen van het werk worden momenteel gerestaureerd in Gent en worden in 2019 aan het publiek voorgesteld. 

     Het Lam Gods (1432), gesloten, na restauratie, door Hubert en Jan Van Eyck ©  Lukas - Art in Flanders

    Het Lam Gods (1432), gesloten, na restauratie, door Hubert en Jan Van Eyck © Lukas - Art in Flanders

    https://www.google.com/culturalinstitute/beta/u/0/partner/lukas-art-in-flanders

  • Le combat pour la vie nous condamne-t-il à la marginalisation et à retourner aux catacombes ?

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    De René Stockman, Révérend Général des Frères de la Charité, cet article paru sur Tertio et traduit par une amie :

    De retour aux catacombes ?

    L’affaire du Prof. Mercier et de l’UCL a de nouveau éveillé la polémique au sujet de l’avortement. C’est l’occasion d’éclaircir quelques points et d’essayer de comprendre pourquoi un cours de philosophie, dans lequel on défend une position claire, peut agiter jusqu’aux plus hautes sphères d’une université.

    Tout d’abord, il y a la position défendue et argumentée par le professeur en question, que l’avortement doit être considéré comme un crime. En soi, il n’y a aucune objection légitime à ce propos puisque l’avortement consiste à tuer délibérément un être vivant. Y compris dans la loi belge actuelle, l’avortement est encore considéré comme un crime. Celui-ci n’est que dépénalisé sous certaines conditions. Le simple fait qu’il faille partiellement dépénaliser un acte est la preuve la plus évidente qu’il s’agit d’un crime. La manière dont le professeur a abordé le sujet a certainement alimenté la polémique. Effectivement, certains exemples qu’il avait choisis n’étaient peut-être pas les plus appropriés. Un tel cours offrait l’opportunité d’ouvrir un débat sur ce sujet controversé. La discussion n’a apparemment pas eu lieu.

    De plus, le Professeur Mercier n’a aucunement parlé des drames personnels qui peuvent conduire à l’avortement, ni des cas dans lesquels l’avortement est permis comme un acte médical et même justifié. Un sujet comme l’avortement doit se présenter dans son contexte et ne pas se focaliser uniquement sur l’acte en tant que tel.

    A l’opposé, nous avons l’argument assez violent de l’UCL réduisant le professeur Mercier au silence. Sur quelle base cette décision a-t-elle été prise? Le professeur a-t-il prêché une erreur ? A-t-il été à l’encontre des principes fondamentaux de l’UCL et de sa philosophie ? Il n’y aurait donc à l’UCL qu’une place limitée pour exprimer son opinion. Ces faits ne sont-ils pas en totale contradiction avec la liberté scientifique pourtant si valorisée par les universités ? Et quid du droit à l’erreur évoqué par le Recteur de la KUL, Piet De Somer, à l’occasion de la visite du Pape Jean-Paul II à Louvain ? L’UCL se trompe en effet quand elle déclare que l’avortement est un droit. L’UCL ne supporte apparemment pas qu’une autre opinion, plus correcte, en lien avec la doctrine de l’Eglise soit formulée quand bien même les termes choisis étaient - je le répète - maladroits. Donc, visiblement, un professeur à l’UCL n’est plus autorisé à penser sur les principes fondamentaux de la doctrine de l’Eglise catholique, doctrine à partir de laquelle l’université s’est tout de même développée, mais qui maintenant s’en est plutôt éloignée.

    L’ensemble de cette campagne diffamatoire nous amène à une considération plus fondamentale du sujet de l’avortement et des autres thèmes en rapport avec la vie. Aujourd’hui, presque tout est subordonné à la morale de l’intention. Une chose est bonne quand elle sert un bon objectif. Qu’une chose puisse être intrinsèquement mauvaise, est sacrifié à l’intention que la personne en a. C’est une tendance dangereuse qui évolue de plus en plus et occupe de plus en plus de terrain. Qui sera finalement encore en sécurité dans cette morale de l’intention ? L’eugénisme, n’était-il pas également totalement focalisé sur l’intention ? Pour obtenir une race pure, tous ceux qui n’étaient pas à la hauteur devaient être écartés ou ne plus se reproduire. J’entends déjà arriver les critiques m’accusant de comparer ces pratiques eugénistes avec l’avortement. Je dois donc faire attention à ne pas prendre le même chemin que notre professeur, Stéphane Mercier, avec ses nombreux exemples. Non, dans la question de l’avortement il s’agit avant tout d’une autodétermination absolue placée au-dessus de l’inviolabilité de la vie, c’est à dire l’enfant à naître. Encore une fois, nous ne nions pas la situation dramatique dans laquelle une personne peut se trouver quand elle considère le recours à l’avortement, ni les luttes et blessures personnelles cela peut également causer. Nous ne devons en effet pas séparer l’acte de la personne, mais d’autre part ne pas confondre naïvement l’un avec l’autre. Nous devons préserver l’honnêteté afin de considérer et juger l’acte en tant qu’acte, et en même temps être ouvert aux problèmes dans lesquels se trouve la personne. Mais notre jugement de l’acte ne peut totalement changer en fonction de la situation dans laquelle se trouve la personne qui pose cet acte. C’est une morale d’intention qui a perdu les pédales. Quand on considérera l’avortement comme un droit, le prochain pas sera de le considérer comme quelque chose de bien. Ainsi, tous les efforts pour chercher des alternatives qui tiennent à la fois compte de la situation problématique dans laquelle se trouve la femme et du statut juridique de l’enfant à naître disparaitront. Il faut tout de même souligner que même la vie prénatale est et sera toujours une vie qui a le droit d’être protégée, d’autant plus qu’elle ne peut absolument pas se défendre d’elle-même. L’inviolabilité du droit à la vie n’est nulle part aussi précieuse que chez l’enfant à naître.

    Ceux qui défendent la vie à naître, non seulement avec émotion mais aussi avec des arguments inspirés des enseignements de l’Eglise catholique, sont aujourd’hui en grande difficulté. Nous vivons dans une société devenue allergique à l’application, la proclamation et la défense d’une morale développée sous cet angle. Il y a pourtant dans la Constitution, le principe de la liberté d’expression, mais cela n’est apparemment vrai que pour certains, et la contrepartie est sommée de se taire. Certains de nos hommes politiques ont beaucoup de difficultés à faire valoir le principe de la liberté d’expression à d’autres. Il semble également difficile d’aborder ouvertement une morale conforme aux enseignements de l’Eglise catholique au sein même de nos propres maisons. Notre professeur pourra en témoigner. Parce que je croyais que l’on pouvait quand même encore considérer l’UCL comme une université avec un certain cachet, une signature qui nous est familière et dans laquelle nous devrions nous sentir accueillis en tant que chrétiens, ou tout du moins y expérimenter la liberté de formuler et échanger nos points de vue judicieusement et de manière sereine. Les faits montrent que cela n’est plus d’actualité. Et l’UCL n’est pas seule dans ce cas. Quand nous voyons comment d’autres soi-disant organisations chrétiennes se laissent de plus en plus emporter par la sécularisation qui ne ronge pas les branches mais bien les racines de l’arbre. Nous nous trouvons donc dans une double sécularisation : celle de la société mais aussi celle des organisations fondées par l’Eglise, des ordres et des congrégations ; appelez ça le milieu chrétien. Cette seconde forme de sécularisation est très malheureuse et douloureuse, car c’est ainsi que naît une érosion de l’intérieur et que nous perdons aussi la plate-forme sociale où les chrétiens peuvent s’adresser les uns aux autres avec leurs engagements et visions afin de les évaluer en toute honnêteté. Faut-il alors être surpris que les individus et les groupes, qui veulent encore être fidèle à l’enseignement de l’Eglise, se replient de plus en plus sur eux-mêmes, avec le danger d’être considérés par les autres comme extrémistes ? Et ces individus et groupes peuvent bien manquer cette connotation dans une époque où l’extrémisme n’a plus rien à voir avec le vécu radical d’une doctrine. Mais lorsque les plateformes existantes disparaissent, alors on ne peut faire autrement que de créer sa propre plate-forme, jusqu’à ce qu’on soit peut-être obligé de retourner aux catacombes ! 

    Fr. René Stockman

  • Mgr Delville était invité à l'émission "à votre avis" de la RTBF

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    Du site de la RTBF :

    Jean-Pierre Delville, évêque de Liège: "Nous trouvons important que l'avortement reste un délit"

    L'évêque de Liège Jean-Pierre Delville, était l'invité de l'émission A votre Avis ce dimanche. Il a réagi à la question de l'avortement : "La position de l’Église est toujours d'envisager l'avortement en parallèle avec la situation concrète de la femme qui doit le subir, jamais de manière purement abstraite en tant que fait punissable, point à la ligne. La différence entre l’Église et la société civile, c'est que l’Église a un principe: l'avortement est un homicide, mais la position de la femme doit être prise en compte. Et le pape François a décidé que chaque prêtre pouvait désormais absoudre toute demande d'absolution pour l'avortement, alors qu'autrefois c'était une question réservée aux évêques ou au pape. Pour le chrétien s'il y a un péché mortel, une chose grave, elle n'a véritablement son imputabilité que s'il y a pleine connaissance et s'il y a un entier consentement, c'est-à-dire si elle est entièrement libre. Or énormément de femmes qui avortent ne sont pas libres, elles sont poussées par des événements, par des situations de pauvreté, ou de détresse".

    "Nous trouvons important que l'avortement reste un délit"

    Sept partis représentés au parlement travaillent sur des textes visant à sortir l'avortement du Code pénal et à en améliorer les conditions d'accès. "Nous trouvons important que l'avortement reste un délit" commente l'évêque de Liège, "parce que c'est quand même aussi malgré tout une atteinte à une vie humaine. Et dans le respect de la vie humaine, c'est important de ne pas permettre n'importe quoi. Mais en même temps il faut aussi comprendre qu'il y a des situations concrètes et difficiles à vivre, et que le législateur doit aussi les régler. Au niveau de la doctrine des choses c'est important d'être fidèle à la notion du respect de la vie".

    Un professeur invité de l'UCL, Stéphane Mercier, a été sanctionné après avoir qualifié l'avortement de "meurtre", "plus grave que le viol". Pour Jean-Pierre Delville, cette sanction était "inévitable. Il s'est mis dans une situation de ne pas pouvoir donner cours. Il a été tellement caricatural dans sa position qu'il a soulevé son auditoire contre lui. Donc d'un point de vue pédagogique, dans le cadre d'un cours de philosophie – pas de théologie – il s'est mis dans une position impossible à soutenir".

    Voir la video

    Note de belgicatho : Bien sûr, l'évêque de Liège réaffirme une position de principe selon laquelle l'avortement met fin à une vie et mérite donc d'être considéré comme un délit, mais... à l'entendre, on peut difficilement ne pas être mal à l'aise car il donne l'impression que si - théoriquement - l'avortement reste condamnable, pratiquement il peut être absous sans problème car, la plupart du temps, les circonstances dans lesquelles se trouveraient les femmes qui y recourent le rendraient plus ou moins excusable. Disons-le, ce discours ne nous semble pas constituer un parler clair sur la question et ne résonne pas comme les déclarations les plus solennelles de l'Eglise sur le sujet. D'ailleurs, il est accueilli sans problème par les journalistes qui semblent n'avoir aucune difficulté à l'entendre, ce qui est assez symptomatique. Pour le reste, les déclarations sur le diaconat féminin et la possibilité pour des femmes d'accéder au cardinalat laissent songeur. On peut difficilement se défendre de l'impression pénible d'avoir affaire à un discours consensuel voire racoleur peu soucieux d'affirmer la position dissidente d'une Eglise qui ne peut être en phase avec toutes les dérives d'une société libérale avancée. Même si l'on considère que la méthode de Stéphane Mercier a pu être maladroite, on ne peut qu'être scandalisé par les propos d'un "père évêque" qui se désolidarisent complètement d'un enseignant catholique qui se retrouve à la rue et que l'on qualifie avec dérision de "pas content". 

  • Pâques : Egliseinfo.be franchit un cap pour son 3ème anniversaire

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    •    Plus de 1.300 clochers numérisés (+56%) pour Pâques 2017
    •    Nouvelle identité visuelle pour le portail d’info-services des clochers et de la vie chrétienne
    •    3ème année : 73.000 recherches de messes en 2016 

    Le service de géolocalisation des clochers www.egliseinfo.be se renouvelle. Plateforme interactive inédite en Belgique, elle permet d’une part aux paroisses catholiques de communiquer et de maintenir à jour facilement les informations sur les lieux et les horaires des célébrations. D’autre part, chacun peut les géolocaliser en 2 clics sur l’application. Ce projet initié par des chrétiens laïcs, en collaboration avec Cathobel et des diocèses, fête son 3ème anniversaire en franchissant le seuil de 1.300 clochers numérisés pour Pâques 2017, en croissance de 56% par rapport à Pâques 2016.

    L’initiateur du projet, Jacques Galloy, dit : « Notre mission est de faciliter la participation aux offices dont les lieux et les heures varient régulièrement. Actuellement, plus de 5.000 célébrations hebdomadaires sont répertoriées sur plus de 300 unités pastorales représentant 1.300 clochers, le plus souvent gérés par des webmasters paroissiaux bénévoles. Cela représente plus de 50% de pénétration en Belgique francophone. Notre nouvelle identité visuelle souligne notre ancrage belge car notre plateforme est désormais autonome. L’Eglise 2.0 est en marche. » 

    Alain Tiri, le webmaster, explique : « Le site belge www.egliseinfo.be a répondu à plus de 73.000 requêtes en 2016, et la moitié des visiteurs ont moins de 55 ans. Notre lien avec Google permet un référencement optimal des paroisses sur les moteurs de recherche. Enfin, notre nouveau site offre des informations à valeur ajoutée pour la vie chrétienne. »

    La mise en ligne de la nouvelle version s’est faite en présence des promoteurs, de bénévoles qui soutiennent le développement de l’initiative et du chanoine Eric de Beukelaer, vicaire épiscopal pour les affaires juridiques et temporelles du diocèse de Liège. Pionnier de l’utilisation en Belgique, il témoigne: « Cette application accompagne les regroupements paroissiaux et facilite la vie des pratiquants où qu’ils soient, en particulier les voyageurs. De plus, je constate que l’application facilite la communication entre les chrétiens et les paroisses, pour les prises de rendez-vous ou demandes d’informations

    Cliquez ici pour tester le nouveau site www.egliseinfo.be

  • Autour de l’avortement, c’est la liberté d’expression qui est menacée

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : autour de l’avortement, c’est la liberté d’expression qui est menacée

    A l’heure où plusieurs lobbies ont entamé récemment une campagne visant à sortir l’avortement du code pénal, la conjonction de deux événements, à savoir un cours de philosophie dispensé à l’Université Catholique de Louvain par le professeur Stéphane Mercier - où ce dernier déployait un argumentaire qualifiant l’avortement de meurtre - et une interview radio de la porte-parole de la Marche pour la Vie, Constance du Bus, a permis de faire surgir, au-delà du débat souvent brimé sur l’avortement, celui relatif à la liberté d’expression.

    Dans le cas Mercier, l’on constate une atteinte à la liberté académique et une remise en cause de la faculté d’un enseignant à ouvrir une réflexion philosophique chez ses étudiants. Plusieurs professeurs, dont Jean Bricmont et Michel Ghins de l’UCL, ont exprimé leurs craintes par rapport à cette liberté académique menacée. En effet, l’UCL a décidé de suspendre les des cours de philosophie assurés par Stéphane Mercier et a entamé une procédure disciplinaire à son encontre.

    Ce premier événement a sans doute contribué au succès de la Marche pour la Vie, au cours de laquelle plus de 2.000 personnes ont défilé en silence ce dimanche 26 mars 2017.

    De son côté, Constance du Bus a évoqué la légalité du recours à l’avortement au-delà de la 12ème semaine de grossesse et même jusqu’au terme, puisqu’aucune limite n’est précisée pour les avortements dits thérapeutiques. Effectivement, le texte dépénalisant l’IVG stipule qu’au-delà du délai de douze semaines : « l’interruption volontaire de grossesse ne pourra être pratiquée que lorsque la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme ou lorsqu’il est certain que l’enfant à naître sera atteint d’une affection d’une particulière gravité et reconnue comme incurable au moment du diagnostic ».

    Provoquant des réactions virulentes, mademoiselle du Bus a dénoncé des motifs d’avortement tardif pouvant paraître abusifs tels que la surdité et la polydactylie. Bien que ces malformations soient handicapantes, constituent-elles une raison suffisante pour mettre fin à la vie de l’enfant à naître ? Or ces motifs sont explicitement évoqués dans des rapports officiels de la commission avortement mentionnant la surdité congénitale (2007, p.42) et la polydactylie (2011, p.50) parmi les motifs d’avortement tardif déclarés.

    Alors que d’aucuns s’efforcent d’étouffer toute voix discordante sur la question de l’avortement, et où un débat serein semble bien difficile, n’est-il pas temps de se poser des questions sur l’évolution de sa pratique, sur les mesures qui pourraient être mises en place pour le prévenir et sur ses conséquences ?

    Flash Expert : Faut-il sortir l’avortement du Code Pénal ?

    Le commentaire d'un visiteur de belgicatho :

    "Autour de "l'affaire Mercier", il est évident que, et le rectorat de l'UCL et les évêques francophones de Belgique sont passés à côté des questions centrales. Sur le fond: celle du statut de l'embryon humain. Car c'est de cette question que tout le reste découle... Ce n'est pas d'abord l'avortement qui est en question mais bien le statut de cet être en sa condition initiale. Ensuite, celle qui est soulignée ici: la liberté d'expression et même de pensée. Puisque le professeur a ensuite été attaqué sur le registre de l'homophobie etc, je me contente de citer M. Nabati, psychanalyste juif: "Qualifier ceux que le mariage homosexuel interpelle et inquiète d’homophobes, d’intégristes, de réactionnaires, de rétrogrades, de conservateurs, voire même de « fâchos », prouve, tout en ne démontrant rien, la pauvreté ainsi que la fragilité de l’argumentaire des homosexuels pour soutenir leur revendication. Au lieu de répondre sereinement à nombre de questions sérieuses, ces jugements insultants sont destinés, en réalité, à disqualifier et à écarter, dans un climat émotionnel et agressif, aussi bien les interrogations que ceux qui les formulent". Dans une déclaration fade et insipide, aussi terne que leur épiscopat, nos évêques ont d'entrée de jeu signifié qu'ils étaient prêts à sacrifier cette liberté d'expression et de pensée en déclarant "faire confiance" à une institution qui venait déjà de suspendre un homme précisément parce qu'il a osé une parole discordante..."

  • La porte-parole de la Marche pour la Vie n'a pas "raconté n'importe quoi" : une mise à jour éclairante de la RTBF

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    Il est intéressant de constater que la RTBF a publié une mise à jour pour rectifier les commentaires qui avaient été formulés suite aux propos tenus par Constance du Bus, la jeune et courageuse porte-parole de la Marche pour la Vie, que l'on avait accusé de "raconter n'importe quoi" :

    UPDATE: Deux cas en 20 ans d'IMG suites à des diagnostics de surdité et polydactilie

    Après vérification poussée auprès de la Commission Nationale d'évaluation des Interruptions de Grossesse, seuls deux cas peuvent se rapprocher depuis 1998 des propos tenus par Constance Du Bus: en 2008, une interruption suite à un diagnostic de surdité congénitale, et en 2012, un cas de polydactylie. Ce handicap, qui consiste en la présence d'un ou plusieurs doigts supplémentaires, est une caractéristique de plusieurs maladies chromosomiques ou génétiques.

    La période de la grossesse à laquelle ces interruptions ont été pratiquées n'a pas été communiquée.

    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_en-belgique-on-avorte-meme-la-veille-de-l-accouchement-quand-la-porte-parole-de-la-marche-pour-la-vie-raconte-n-importe-quoi?id=9564854

    Voir également l'émission "Ah c'est vous?"(rtbf auvio) où Constance du Bus a été invitée à s'exprimer (à partir de la 2,45 minute) : https://www.rtbf.be/auvio/detail_ah-c-est-vous?id=2199611

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  • Internet, un continent à évangéliser

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    Sur le site du diocèse  de Tournai (Hubert Wattier) :

    Faire du buzz pour Jésus…

    « Il y a une manière chrétienne d'être sur Internet », dit Pierre Amar, prêtre du diocèse de Versailles et animateur de « Padreblog ». L'auteur d' « Internet : le nouveau presbytère » était l'invité de la librairie Siloë à Tournai.

    Quand il rentre le soir d'une des nombreuses réunions auxquelles il participe en tant que curé de paroisse, le Père Pierre Amar fait souvent, comme beaucoup d'entre nous, un détour par son ordinateur. Pour consulter ses mails, bien sûr, et il en reçoit pas mal. Mais aussi pour surfer sur Internet. Et il le reconnaît volontiers : on se laisse facilement manger du temps, à voir tout et rien...

    Ceci dit, Pierre Amar prend du recul par rapport à ce média. Vous avez dit : média ? D'emblée, le prêtre s'inscrit en faux contre cette assertion : « C'est une erreur de croire qu'Internet n'est qu'un média, simplement un moyen d'annoncer l'Evangile. Comme le disait déjà Benoît XVI, Internet est un lieu, un continent, Il est ouvert 24 heures sur 24, n'a ni portes ni fenêtres. »

    Le nouveau presbytère ?

    Et Pierre Amar de mettre en garde contre une deuxième erreur : « Virtuel ne veut pas dire irréel : il y a des gens derrière l'écran. Internet regorge de visiteurs du soir, des Nicodème qui se cachent pour interpeller un prêtre. Car l'outil permet une désinhibition, une impudeur qu'on ne trouve pas dans le face-à-face, du moins au début. »

    Et la troisième erreur : « On croyait qu'Internet allait changer le monde. On en est un peu revenu. » Bien sûr, l'outil a permis une extension géographique et de contenu qui donne un accès illimité au savoir. Mais Internet n'est que l'actualisation d'une démarche vieille comme le monde : la communication. Jésus, déjà, demandait à ses disciples : « Que dit-on de moi ? » Cela fait longtemps que les rumeurs courent. Et comment dit-on « rumeur » en anglais ? On vous le donne en mille : « buzz ». Voilà qui permet à Pierre Amar un plaidoyer : « Nous devons faire du buzz pour Jésus ». Et si Internet devenait le nouveau parvis des églises ? Ou le nouveau presbytère, comme le dit le titre de son livre ?

    Une dimension iconique

    Et Pierre Amar d'enfoncer le clou en recourant à un autre mot bien familier des internautes : l'icône. Car en grec ce terme signifie « fenêtre ». L'icône ouvre sur une autre réalité. D'où son affirmation : « Je crois en la dimension iconique d'Internet »

    Alors, Internet, recette miraculeuse ? « On ne peut pas se convertir par Internet. Car la rencontre avec Dieu ne peut se faire que par les sacrements, la parole, et le pauvre. Dieu aurait pu nous envoyer un mail. Or il nous a envoyé son Fils, qui s'est incarné. »

    Il y a une façon d'être chrétien sur Internet, dit le Père Amar. Mais il faut éviter plusieurs écueils : celui du temps passé et perdu, celui de la présence-absence. Et le défaut de croire seulement en la notoriété au lieu de croire en la vérité : « Il nous faut rendre la vérité populaire, en mettant la forme au service du fond. »

    NB : L'écueil que votre serviteur n'aura pas pu éviter, c'est celui de la longueur de son article. Le Père Amar préconise des textes ne dépassant pas 1.400 signes sur le net. Or la présente évocation de sa conférence tournaisienne crève allègrement le plafond des 2.500 signes. M'aurez-vous lu jusqu'au bout ?

    Hubert Wattier

    www.padreblog.fr

  • La Marche pour la Vie réaffirme ses priorités et répond à ses détracteurs

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    La Marche pour la vie réaffirme ses priorités

    Après le succès de l’édition 2017 de la Marche pour la Vie, qui a réuni près de 3000 personnes ce dimanche à Bruxelles, un constat s’impose : enfin, les sujets de l’avortement et de l’humanité de l’enfant à naître sont de nouveau débattus.

    C’est pourquoi nous réaffirmons paisiblement, loin de toute agressivité médiatique, nos objectifs :

    1. Nous demandons de réelles politiques qui visent à réduire le nombre d’avortements en s’adressant aux causes en amont de ce drame : un choix qui s’impose aux femmes fragilisées, n’est PAS un choix. Comment ne pas voir la réalité des pressions dues aux circonstances financières, familiales, sociétales, et qui conditionnent inévitablement leur soi-disant choix ?
    2. Nous demandons des politiques qui protègent la vie humaine de chacun et la vie de tous. Au-delà de l’interdiction pure et simple de l’avortement, nous proposons que l’avortement devienne impensable.
    3. L’avortement, c’est notre responsabilité à tous ! L’abdication de nos politiques pour les soutenir empêchent certaines femmes de mettre au monde leur enfant.L’avortement est et restera toujours un échec pour toute la société, et aussi pour les soignants qui s’y voient confrontés, car, l’avortement est et restera toujours un drame.
    4. Nous demandons une hausse conséquente des subsides pour des associations encore trop peu nombreuses telles que les maisons maternelles qui offrent la possibilité aux femmes de mener sereinement à terme leur grossesse, leurs viennent ensuite en aide et leur fournissent les aides dont elles ont réellement besoin.Par notre engagement, nous voulons encourager chacun à une véritable écologie humaine où l’enfant à naître est reconnu et respecté, au même titre que celle de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte. 

    Que voulons-nous dire aux médias qui souhaitent discréditer notre engagement ?

    Notre porte-parole francophone, Constance du Bus, a déclaré le jour de la Marche qu’en Belgique il était possible d’avorter jusqu’à la naissance. L’avortement, comme mentionné dans les Rapports officiels de la Commission d’évaluation, est possible jusqu’à 12 semaines de grossesse dans certaines conditions, mais aussi au-delà de ce délai sans aucune limite de date, lorsque la santé de la mère est en danger ou lorsque l’enfant à naître est atteint d’une affection grave ou incurable. L’avortement pour raisons médicales au-delà de la douzième semaine est donc réellement possible jusqu’au moment de la naissance de l’enfant.

    A cet égard, la porte-parole de la Marche pour la Vie s’est référée à deux témoignages reçus en direct, selon lesquels des enfants avaient été avortés le jour précédent leur naissance pour cause de surdité et de doigts manquants. Cette affirmation n’a pas manqué de choquer, et on peut le comprendre.

    Tablant sur une exagération, certains ont voulu discréditer Constance du Bus, et de là tout notre engagement. (Voir article de la RTBF intitulé : "En Belgique, on peut avorter la veille de l'accouchement parce qu'il manque un doigt à l'enfant (1)").

    Or il se fait que ces cas d’avortement pour polydactilie et surdité, aussi douloureux et choquants soient-ils, sont bien enregistrés dans les rapports officiels de la commission, qui peuvent difficilement être discrédités.

    C’est pourquoi, la Marche pour la vie, aujourd’hui, invite cordialement les journalistes à consulter les Rapports de la Commission officielle d’Evaluation de l’avortement. Ils pourront y constater la véracité des propos de Constance du Bus. 

    http://organesdeconcertation.sante.belgique.be/sites/default/files/documents/nationale_evaluatiecommissie_betreffende_de_zwangerschapsafbreking-fr/19083407_fr.pdf

    Cet épisode a ainsi permis de mieux connaître la réalité de l’avortement en Belgique et de l’aide à apporter aux familles. L’engagement de notre génération et des Marcheurs pour la vie ne s’en trouvent que d’autant plus renforcés!

    (1) Notons d’ailleurs que cet article a été modifié depuis la première version publiée.

  • Quand Stéphane Mercier répond aux questions de la Libre

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    Lu sur le site de LaLibre.be (T.BO, M.BS, C. LE) :

    Taxé aussi d’homophobie, Stéphane Mercier, le prof suspendu par l’UCL, se défend

    Selon Stéphane Mercier, beaucoup de gens ont été heureux de sa prise de parole contre l’avortement. Entretien.

    Stéphane Mercier, chargé de cours en philosophie à l’Université catholique de Louvain, a été suspendu à la suite de ses propos et position anti-avortement dans le cadre d’un cours. Il répond à nos questions par écrit.

    Quelle est votre situation actuelle ?

    Mes activités de cours sont suspendues; on me dit que mon discours est en opposition avec les valeurs de l’UCL. Je me demande ce que cela signifie : quelles sont les valeurs que mon discours a heurtées ?

    Quel était votre objectif en prenant position contre l’avortement dans votre cours ?

    Aborder une question importante, en conformité avec le cahier de charge du cours de philosophie, centré sur la question de l’homme; et proposer par le fait même un exemple d’argumentaire philosophique. Les étudiants sont invités à réfléchir par eux-mêmes, à discuter entre eux, à s’interroger, à faire preuve d’esprit critique. Ils ne doivent pas être de mon avis ! Ils doivent réfléchir, et ne pas recevoir simplement passivement l’enseignement qui leur est proposé. Je veux donner matière à penser et à débattre.

    Votre posture n’était-elle pas davantage celle d’un militant que celle d’un académique stimulateur d’esprit critique ?

    Je ne crois pas. Et il me semble que le très grand nombre des étudiants a compris que je n’imposais pas mon point de vue; je l’ai répété à de nombreuses reprises.

    Pensez-vous avoir usé ou abusé de la liberté académique ?

    J’ai usé de la liberté académique. Il n’y a aucun abus ! J’ai présenté un argumentaire philosophique en faveur du droit à la vie. C’est tout ce qu’il y a de plus normal. C’est même la moindre des choses, quand on y pense.

    Comprenez-vous la position de l’UCL ?

    Absolument pas ! En particulier, les propos tenus par Tania van Hemelryk (la conseillère du recteur pour la politique du genre - NdlR) sont incompréhensibles.

    Qu’est-ce qui va se passer ensuite ?

    Mystère. Je revois les gens de l’entourage du recteur demain. Ce sont eux qui prennent les décisions. Moi, je ferai ce qui convient en fonction de ce qu’ils décideront.

    Vos propos ont choqué beaucoup de personnes qui ont réagi fortement. Qu’en pensez-vous ?

    Je constate que beaucoup de gens ont été heureux de ma prise de parole. Je constate aussi que les étudiants ont très bien compris l’importance de la liberté d’expression - la leur et la mienne. Une mesure de censure n’aurait aucun sens, étant donné que j’ai fait mon travail de manière honnête, consciencieuse et respectueuse des personnes.

    Sur le site de la RTBF et de la bouche des autorités de l’UCL, on apprend que plusieurs étudiants vous accusent d’avoir tenu des propos homophobes par le passé. Que répondez-vous ?

    Je réponds que c’est une accusation sans fondement. Dans un cours, en effet, le propos était d’exposer une critique philosophique en règle de l’idéologie du gender (et en particulier du gender queer ou homosexualiste représenté par Judith Butler). Plus exactement, j’ai présenté un résumé synthétique du contenu des deux ouvrages suivants : "La loi du genre" de Drieu Godefridi (Les Belles Lettres, 2015) et "La théorie du genre ou Le monde rêvé des anges" de Bérénice Levet, préfacé par Michel Onfray (Livre de poche, 2016). Ces ouvrages, dont j’ai résumé le contenu au cours, ont été publiés par des auteurs qui sont tous des philosophes, et pas forcément des philosophes catholiques. Je crois n’avoir pas besoin de préciser qui est M. Onfray. Quant à M. Godefridi, il se dit libre-penseur. Sur la question du genre, je suis très largement d’accord avec les critiques sévères qu’ils expriment, et pour les motifs strictement philosophiques développés dans ces ouvrages. Je constate que ces textes ont été publiés dans des maisons parisiennes respectables (Les Belles Lettres, Le livre de poche, et, initialement, Grasset&Fasquelle pour l’essai de Mme Levet, et Le nouvel observateur pour la préface de M. Onfray); je ne crois donc pas que l’on puisse être taxé d’"homophobe" ou de "transphobe" en proposant une synthèse des vues philosophiques développées dans des ouvrages publiés de manière honnête, légale et légitime par des maisons d’édition bien connues.

    J’ai bien sûr aussi cité d’autres sources, à côté de celles que j’ai mentionnées ci-dessus. Notamment Tony Anatrella, mais je me réfère aussi à Pascal Bruckner, et j’ai bien sûr cité, pour la partie adverse, Judith Butler et Naomi Wolf. Tous des auteurs publiés, et dont les ouvrages, à ma connaissance, n’ont pas fait l’objet d’une censure. Mais si je suis mal informé, il faut me l’indiquer. Et l’indiquer également aux libraires qui proposent tous ces textes dans leur catalogue. 

     
     
  • Stéphane Mercier réagit aux propos du responsable de presse et de communication des évêques de Belgique

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    Nous avons évoqué les propos du Père Tommy Scholtès sj, responsable de presse et de communication des évêques de Belgique, tels que rapportés dans les pages du Soir :

    "Tommy Scholtès se veut très nuancé. D’une part, il condamne les propos du professeur Mercier : « Les mots de Stéphane Mercier me paraissent caricaturaux. Le mot meurtre est trop fort : il suppose une violence, un acte commis en pleine conscience, avec une intention, et cela ne tient pas compte de la situation des personnes, souvent dans la plus grande détresse. » « De telles formules n’aident pas vraiment l’Eglise notamment dans le cadre de l’appel à la vie lancé par le Pape. » Car, d’autre part, le respect de la vie demeure évidemment au centre de la doctrine. « Mais le Pape en appelle aussi à la miséricorde : nous devons montrer de la compréhension, de la compassion. » Le porte-parole des évêques belges joue la prudence également quand il s’agit de se prononcer sur la réaction de l’UCL : « L’UCL et les évêques de Belgique sont deux choses à la fois proches et différentes. Nous n’avons pas d’avis à donner sur ce que dit l’Université. » Il se distancie également de la Marche pour la vie, rappelant qu’il s’agit bien d’une initiative privée, venant de catholiques, et non d’une initiative officielle."

    3254154096.jpgStéphane Mercier a réagi de la façon suivante (source):

    Chers tous,

    Quelques nouvelles :-)

    Je crois qu'une petite relecture de Gaudium et spes ferait le plus grand bien au P. Scholtès. Au §51, on y lit que l'avortement et l'infanticide sont des NEFANDA CRIMINA. Des "crimes abominables", donc. Et si le bon Père pense que Vatican II est décidément trop has been (pensez donc, c'était il y a plus de cinquante ans), on a aussi Evangelium vitae, de Jean-Paul II: l'avortement est "le meurtre délibéré d'un être humain innocent" (deliberata innocentis hominis occisio, au § 62). Mais c'était il y a plus de vingt ans, nous dira sans doute le bon Père? Et si on citait François, alors? (Eh oui, profitons-en!) François qui nous redit, au §214 d'Evangelii Gaudium, qu'il ne faut pas s'attendre à ce que l'Eglise change sa position sur l'avortement. Donc on garde Vatican 2 et Jean-Paul II sur la question.

    De mon côté, l'acharnement se poursuit. On m'accuse maintenant d'"homophobie". Ah oui, et de "transphobie" aussi, pour faire bonne mesure. C'est que j'ai aussi fait un cours, un peu avant ma suspension, pour expliquer que la théorie du genre est une aberration idéologique. (...) Mais voilà; prudemment, dans mon cours, je n'ai fait que résumer un argumentaire de Godefridi, et un autre de Levet (qui se fait préfacer par Onfray), publiés, qui aux Belles Lettres, qui au Livre de poche. Et dans le Nouvel Observateur pour Onfray. Je ne savais pas que toutes ces maisons proposaient des publications homo- et transphobes :-) On ne peut donc pas m'attaquer là-dessus, ni me soupçonner, en citant Godefridi ou Onfray, d'aller chercher mes copains religieux. Bon, je cite aussi des ouvrages d'Anatrella. Je ne peux pas? Bruckner aussi, mais lui, je suppose que ça va? Encore que...

    L'expression libre des idées n'est plus exactement garantie en Oceania. Mais ça, Orwell nous l'avait dit. (Tiens, au fait, on peut le citer, lui?)

    Tout ça pour vous dire que le déchaînement se poursuit, que les journalistes continuent la chasse aux sorcières, qu'on aimerait un peu entendre les évêques, et que je me demande ce que va décider l'UCL. En tout cas, mes cours sont suspendus jusqu'à nouvel ordre. C'est vrai qu'on risque l'émeute. Ou pire, qui sait si une nouvelle révolution ne se prépare pas? On a un centenaire à fêter après tout. Non, non, pas celui de la révolution russe.

    Priez pour moi. Je plaisante un peu ici, mais c'est assez fatigant, comme vous l'imaginez. Et priez bien pour ma fiancée (avec sa veste rose-mauve à mes côtés sur la photo!) aussi, ainsi que pour ma famille. Ce n'est pas facile pour mes parents...

  • Pédophilie dans l'Eglise : les méthodes douteuses de "Cash investigation"

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    Pour diverses raisons, Belgicatho n'a pu suivre son rythme habituel durant la semaine écoulée. C'est tardivement qu'il relaie cet examen d'une émission consacrée à la pédophilie dans l'Eglise et qui a fait grand bruit. Du site de France Catholique :

    Pédophilie dans l’Eglise : les méthodes de Cash Investigation

    Nous avons fait l’effort de regarder jusqu’à la fin l’émission du 21 mars sur la pédophilie dans l’Eglise (Cash investigation sur France 2)… accablant, pour l’Eglise certes. Mais l’émission ne fait pourtant pas honneur aux journalistes qui l’ont réalisée (la profession devrait réagir pour dire sa désapprobation de certains comportements qui risquent de la discréditer tout entière tout comme certains comportements ecclésiastiques arrogants nuisent à toute l’Eglise). Cela ne retire rien à la gravité de certains faits évoqués bien sûr…

    Par ailleurs on a entendu certaines contre-vérités qui montrent au mieux une totale méconnaissance du sujet et de son contexte, au pire une manipulation éhontée (le président de l’association de victimes « La Parole libérée » au cours du film : « Pour l’Eglise, la pédophilie n’est pas un péché » ! Le « prêtre » « psychiatre » en plateau citant totalement à contresens l’Évangile, etc.).

    — -

    Faites-vous votre opinion :

    Cash investigation - Pédophilie dans l’Eglise : le poids du silence

    Diffusé le mar. 21-03-17 à 21h00, disponible durant 29 jours ci-dessous :

    http://pluzz.francetv.fr/videos/cas...


    Réaction de la Conférences des évêques de France

    par Vincent Neymon, porte-parole adjoint de la CEF

    http://www.eglise.catholique.fr/per...

    Depuis plusieurs semaines, il se savait que Cash Investigation travaillait sur la question de la pédophilie (de la pédophilie dans l’Eglise, les autres contextes n’étant pas manifestement pas dignes d’intérêt). Il semble que, arrivant alors que la « bataille » est passée, Elise Lucet se soit employée à donner une tournure scandaleuse et conflictuelle à des échanges qui ne l’étaient pas pour justifier son émission, n’hésitant pas à interpeller des personnes absentes pour simuler un refus de l’échange, et à se mettre en scène dans des saynètes qui empruntent davantage à la comédie qu’au travail journalistique.

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  • Bruxelles, la réorganisation de l’Église fait des remous

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    De Marie Malzac, correspondante du journal « La Croix » à Bruxelles :

    fideles-leglise-Sainte-Croix-Flagey-Bruxelles-partagent-moment-convivialitela-messe_0_729_486.jpg« Dans la capitale belge, plusieurs décisions du diocèse ont suscité l’incompréhension des fidèles. Certains reprochent à la hiérarchie de s’en tenir à un rôle de gestionnaire et de ne pas insuffler la dynamique nécessaire à la revitalisation de l’Église en Belgique.

    La nouvelle a fait l’effet d’un séisme. À la mi-février, les Fraternités monastiques de Jérusalem, implantées autour de l’église Saint-Gilles de Bruxelles depuis une vingtaine d’années, ont annoncé leur départ prochain de Belgique. Dans le cadre du regroupement des paroisses de la ville en « unités pastorales » voulu par le vicariat de la capitale belge (1), les religieux auraient dû déménager mais aucune solution satisfaisante n’a pu être trouvée, suscitant de nombreuses interrogations parmi les fidèles.

    Quelques mois auparavant, un autre événement avait secoué le monde catholique : la dissolution de la Fraternité des Saints-Apôtres, officiellement parce que cette œuvre attirait trop de séminaristes venus de France, les soustrayant de fait à leur diocèse d’origine. Mais plus officieusement, la figure de son fondateur, le très charismatique P. Michel-Marie Zanotti-Sorkine, ne faisait pas l’unanimité.

    Ces deux décisions, prises de façon totalement indépendante, ont jeté le trouble chez certains catholiques. « Pourquoi le départ de ces deux communautés, alors que l’on manque de prêtres ? », s’est ainsi demandé une partie des fidèles.

    Regrouper les 108 clochers

    Pour comprendre la situation actuelle, il faut remonter à 2005. À cette époque, dans le contexte d’une ville où la pratique a fortement diminué au cours des dernières décennies, les 108 clochers (autant qu’à Paris, pour une population bien moindre) apparaissent trop nombreux. L’Église locale décide donc d’un redécoupage administratif en « unités pastorales », quitte à fermer certaines églises. D’autant qu’en Belgique, l’Église n’est pas propriétaire des lieux de culte, et qu’il devenait de plus en plus délicat de demander des subsides publics pour maintenir en état des espaces peu fréquentés.

    « Cette réorganisation est une décision responsable », justifie Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles depuis six ans, qui veut désormais miser pour son vicariat sur des « pôles » capables de concentrer « des propositions pastorales attractives ». Conscient des « bouleversements » suscités, il a consacré une partie de sa lettre pastorale pour le Carême 2017 à la question de « l’avenir des unités pastorales », afin d’expliquer les changements en cours, visant à s’accorder « aux nouveaux besoins des chrétiens dans la ville ».

    « Les évêques ne peuvent pas se permettre de multiplier les postes », confirme le P. François Vanandruel, prêtre de l’Emmanuel et responsable de l’unité pastorale des Sources vives, dans le sud de Bruxelles. « Cette réforme donne toutefois à certains l’impression d’un diocèse plus ’’gestionnaire de faillite’’ que moteur d’évangélisation », remarque un bon observateur de la situation de la ville.

    Des réformes pas évidentes

    « On ne veut pas creuser notre tombe », martèle en ce sens Véronique Hargot, à l’initiative avec son mari de l’association des Amis de Sainte-Catherine. Cette église du centre-ville, fermée après le redécoupage, a été rouverte en 2014 et confiée à la Fraternité des Saints-Apôtres. Aujourd’hui, ses prêtres animent toujours les lieux, mais ne peuvent plus se revendiquer de cette œuvre sacerdotale puisque celle-ci est désormais dissoute.

    Mais si les interrogations semblent partagées par un grand nombre, seule une petite minorité exprime des revendications, de façon parfois très virulente. « Il faut faire preuve de réalisme, et les évêques ont sur toutes ces questions une vision beaucoup plus large que nous », reconnaît Martin Van Benghenem, enseignant de 25 ans et coordinateur du « Pôle jeunes XL », une initiative mise en place par le vicariat à l’église Sainte-Croix, dans un quartier branché de la ville.

    « Il fallait du courage pour s’atteler à des réformes pas évidentes, sur lesquelles la charge affective a toutefois sans doute été sous-estimée », appuie le P. Vanandruel. Un autre prêtre juge ainsi que, pour accompagner ces changements, « la communication du vicariat n’a pas toujours été bonne ».

    Un manque de communication du vicariat

    De son côté, l’archevêque de Malines-Bruxelles, le cardinal Joseph De Kesel, se tient à distance de cette réorganisation, qu’il a lui-même mise en place il y a une dizaine d’années, lorsqu’il était à la tête du vicariat. Les tensions mises à jour au cours des derniers mois témoignent quoi qu’il en soit d’un réel malaise.

    PORTRAIT Un évêque, un diocèse multiple

    « D’un côté, une jeunesse belge active et très engagée, bien que peu nombreuse, de l’autre une hiérarchie qu’elle ne sent pas toujours encourageante », regrette Lucie (2), jeune Française installée en Belgique depuis peu. « Les évêques nous invitent à être sel de la terre, mais certains voudraient aussi pouvoir être lumière », résume Martin Van Benghenem. « L’enjeu, juge-t-il, est que tous puissent cohabiter sereinement, pour que les catholiques belges retrouvent leur voix dans la société. »

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    (1)Le vicariat de Bruxelles

    Il compte 107 paroisses réparties en onze unités pastorales néerlandophones, 25 unités pastorales francophones et 42 communautés d’origine étrangères.

    Il dispose de 250 prêtres, dont 158 nommés en pastorale territoriale francophone.
    Un bon nombre d’entre eux ne sont pas directement engagés dans des paroisses, appartenant à des ordres ou congrégations ou déjà à la retraite. En pastorale territoriale francophone, 20 prêtres diocésains ont moins de 65 ans.

    Il recense également 30 diacres et une centaine d’animateurs pastoraux. »

    Ref. À Bruxelles, la réorganisation de l’Église fait des remous

    JPSC