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Défense de la Vie - Page 47

  • France, 10 novembre : "Marchons enfants", une mobilisation mémorable contre la PMA , la GPA et la loi bioéthique

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    Ce week-end, partout en France, de Lille à Toulon et Bayonne, de Saint-Brieuc à Strasbourg, en passant par Clermont, Lyon, Paris, Tours ou encore Fort-de-France, ils ont massivement manifesté, malgré le contexte sanitaire, contre le projet de loi dit « bioéthique ». 

    Plus de soixante villes ont été investies par ceux qui ont répondu à l'appel !

  • Pologne : l'avortement eugénique devant le Tribunal constitutionnel

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    Du site de l'European Center for Law & Justice (ECLJ) (via Le Salon Beige) :

    10 octobre

    Le 22 octobre 2020, le Tribunal constitutionnel polonais se penchera sur la question de l’avortement eugénique, c’est-à-dire des avortements autorisés par la loi polonaise lorsque les « examens prénataux ou d’autres données médicales indiquent une forte probabilité de handicap grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable menaçant sa vie[1] ».

    La loi polonaise de 1993 permet en effet l’avortement dans ce cas, ainsi que lorsque la poursuite de la grossesse menace la vie ou la santé physique de la femme enceinte, ou encore lorsque la grossesse est le fruit d’un acte interdit par la loi (viol ou inceste)[2]. Selon les statistiques officielles, plus du tiers des 1000 à 2000 avortements pratiqués chaque année en Pologne visent des enfants porteurs de la trisomie 21, c’est-à-dire des enfants dont le handicap ne menace pas la vie.

    L’ECLJ intervient dans cette procédure et va remettre un mémoire au Tribunal constitutionnel polonais au soutien de la protection de la vie humaine et contre l’eugénisme.

    119 députés polonais s’opposent à l’avortement eugénique devant le Tribunal constitutionnel

    Le 19 novembre 2019, un mois après les dernières élections législatives, 119 députés (sur 460 députés en tout à la Diète) provenant de trois groupes parlementaires différents – PiS, PSL-Kukiz et Konfederacja – ont saisi le Tribunal constitutionnel pour lui demander de se prononcer sur la conformité à la Constitution polonaise de l’avortement eugénique. Ils estiment en effet que cette disposition viole quatre principes constitutionnels : la dignité innée et inaliénable de la personne humaine[3], le droit à la vie[4], l’interdiction de la discrimination en fonction du handicap[5] et le principe selon lequel la République de Pologne est un État de droit démocratique[6].

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  • France : jeudi noir pour le droit à la Vie

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    08.10.2020

    JEUDI NOIR À L’ASSEMBLÉE NATIONALE POUR LE DROIT À LA VIE

    Ils l’ont fait ! Ce jeudi matin, 8 octobre, par 102 voix contre 65, les députés ont voté en première lecture l’extension de 12 à 14 semaines de grossesse (16 semaines d’aménorrhée) du délai légal de l’IVG. Le prétexte est toujours celui d’ « entraves au droit des femmes », alors que la France, avec 232 000 IVG en un an (soit environ une pour trois naissances), bat ses propres records d’avortements depuis trente ans (NB : moins de 100 000 en Allemagne). L’après-midi de ce même jeudi noir, la majorité LREM de l'Assemblée nationale s’employait à mettre fin aux spectacles d'animaux sauvages dans les cirques ambulants et des numéros de dauphins ou d'orques, au nom de la « souffrance animale ». Ainsi les mêmes qui veulent interdire les spectacles de cirque pour mettre un terme à « la souffrance animale », autorisent l’élimination d’enfants à naître, quitte à leur broyer le crâne en raison de leur développement après 12 semaines. Fermement opposé à cette extension à 14 semaines de l’IVG, le Collège national des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF) s’alarme de la « forme d’indifférence des parlementaires à la réalité de gestes qu’ils ne connaissent pas ».

    Cette proposition de loi (texte à l'initiative des parlementaires à ne pas confondre avec un projet de loi, à l’initiative du gouvernement) a été portée par la députée du groupe EDS (Écologie, démocratie, solidarité) et ex-LREM Albane Gaillot. Soutenue par l'ensemble de l'opposition de gauche, elle embarrasse le gouvernement. Selon Le Canard enchainé, le président serait « furieux » que ce « débat de société » ait été abordé « en catimini » à l’Assemblée nationale. Non certes en raison de convictions pro-vie qui lui seraient soudainement advenues, mais du désir de sauver les apparences d’un positionnement politique « modéré », et de l’effet qu’il redoute sur le corps médical si ce texte homicide était définitivement adopté en seconde lecture, au terme de la navette parlementaire entre les deux chambres. De nombreux gynécologues et sages-femmes vont en effet refuser d’accomplir un acte qui s’apparente clairement à un infanticide. Quoiqu’obligés par ce texte à communiquer « immédiatement » à l'intéressée « le nom de praticiens susceptibles de réaliser cette intervention », ce qui constitue une grave atteinte à la liberté de conscience à laquelle s’opposent le Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF) et le Conseil national de l'ordre des médecins, ces médecins et sages-femmes pourraient néanmoins toujours faire prévaloir pour eux-mêmes leur droit à ne pas pratiquer l’IVG au nom de la clause de conscience générale prévue à l'article R. 4127-47 du code de la santé publique. Concrètement, loin d’avoir l’effet « libérateur » affiché par les promoteurs, cette extension de la pratique de l’IVG pourrait aboutir à l’entraver, comme l’a souligné le Collège national des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF).

    Politiquement, ce vote de l’article 1er de la proposition de loi trahit la faiblesse du gouvernement. Le groupe LREM a choisi de s’émanciper en soutenant majoritairement la proposition de loi d’EDS. Sur les 74 députés marcheurs présents au moment du vote de cet article 1er, 56 ont voté pour, 12 contre, et 6 se sont abstenus. Déstabilisé, le gouvernement cherche à temporiser. Olivier Véran, le ministre de la Santé, invoquant un « avis de sagesse », a annoncé une saisine du gouvernement auprès du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) « en raison des risques sanitaires potentiels pour la femme qui va avorter entre 12 et 14 semaines ». Le CCNE doit rendre son avis courant novembre, avant le passage du texte au Sénat. Du CCNE, on peut s’attendre à un avis mi-chèvre, mi-chou. Finalement, cet « avis de sagesse » n’est qu’un dispositif à la Ponce-Pilate destiné pour le gouvernement à afficher des réserves sans se mettre en porte-à-faux avec sa majorité en peau de chagrin. C’est ainsi qu’au cœur de l’été, Olivier Véran avait déjà laissé voter l’extension de l’interruption médicale de grossesse (IMG) permettant un avortement jusqu’au terme ultime de la grossesse en cas de « détresse psychosociale », alors qu’elle ne figurait pas dans le projet de loi de bioéthique du gouvernement (cf. LSDJ n°1030).

  • Dans l'ombre de Trump : Mike Pence, le "bon soldat"

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    De Nicolas Bérubé sur le site de La Presse (Canada) :

    Mike Pence, le bon soldat dans l’ombre de Trump

    Le vice-président doit se tenir prêt à prendre la tête du pays

    Responsable du groupe de travail de la Maison-Blanche sur le nouveau coronavirus, le vice-président Mike Pence pourrait devoir assumer les fonctions de la présidence, si la santé de Donald Trump devait se détériorer davantage.

    Dans le livre A Soldier of the Great War, l’auteur Mark Helprin raconte l’histoire d’un jeune soldat de la Première Guerre mondiale qui devient un héros à un moment-clé de l’histoire de l’Europe.

    Mike Pence, qui a déjà affirmé qu’A Soldier of the Great War était son roman favori, pourrait à sa façon devoir devenir un héros dans l’histoire surréelle d’octobre 2020 aux États-Unis.

    Le vice-président de 61 ans devrait assumer les fonctions de la présidence, si la maladie de Donald Trump venait à l’empêcher de gouverner. Le test de COVID-19 subi par Mike Pence s’est avéré négatif vendredi.

    « Trump est vivant et est toujours le porte-étendard, alors Mike Pence serait loyal s’il devait remplacer Trump pendant quelques semaines, ou quelques mois », explique en entrevue téléphonique Jaime A. Regalado, analyste politique et professeur émérite de sciences politiques à la California State University.

    Pratiquement tous les politiciens républicains ont peur de prendre des décisions qui iront à l’encontre de ce que Trump veut, dit-il.

    Avec Pence, on se retrouverait avec un adulte dans la pièce, si vous voulez, mais il devrait aussi faire attention de ne pas décevoir la base qui appuie Trump.

    Jaime A. Regalado, analyste politique

    Michael LaBossiere, auteur et spécialiste des théories du savoir à la Florida A&M University, note que le style de gouvernance risque de changer.

    « Pence ne déclenchera pas des tempêtes sur Twitter, sa rhétorique sera plus cohérente et moins extrême, dit-il. Pence semble aussi à l’aise de ne pas être tout le temps sous les projecteurs. En bref, les choses seront très calmes. »

    Mais les différences entre les politiques implantées par Pence seront « minimes », dit-il.

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  • L'ex-directrice d'une clinique d'avortement se confie

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    D'Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne :

    Les confidences de l’ex directrice d’une clinique d’avortement qui a inspiré le film Unplanned

    1/10/2020

    Le film Unplanned, diffusé en France à partir du 1er octobre, s’est inspiré de l’histoire vraie d’Abby Johnson, ancienne directrice d’un planning familial au Texas devenue une farouche opposante à l’avortement. Depuis, 550 autres employés ont suivi son exemple. Entretien.

    Le film « Unplanned » sort en France cette semaine. Pourquoi avez-vous accepté de raconter votre vie dans un film ?

    Eh bien, ce n’était pas prévu ! J'ai été approchée par les réalisateurs après qu’ils aient lu mon livre intitulé, lui aussi, « Unplanned ». Ils voulaient en faire un film. J'ai accepté leur proposition après avoir beaucoup prié parce que je pense que ce film peut (et a déjà) apporté beaucoup de guérison et contribué à sauver de nombreuses vies.

    Quand avez-vous changé d'avis sur l'avortement ?

    Au moment précis où, lorsque je travaillais au Planning Familial, j'ai vu ce bébé bouger sur l'écran de l’échographie juste avant son avortement. J'ai alors réalisé que la vie humaine existe dans l'utérus et que l'avortement tue cette vie.

    Êtes-vous une autre personne depuis que vous avez changé de camp ?

    Je suis une autre personne grâce à Dieu. Cela a été un long cheminement avec Lui, et même si je n’ai pas perdu l’essentiel de ma personnalité lorsque je suis devenu pro-vie, j’ai changé d’une manière significative grâce à Lui.

    Qui vous a aidé à quitter le Planning Familial ?

    Les membres de la Coalition for Life au Texas ont été d'une aide considérable. C’est seulement quand j’ai quitté Planned Parenthood (le Planning familial américain, NDLR) que j'ai découvert que beaucoup de gens priaient pour mon départ. Leurs prières ont été exaucées.

    D'autres femmes ont-elles suivi votre exemple en abandonnant le Planning Familial après avoir découvert la vérité sur l'avortement ?

    Mon ministère au sein de ATTWN (And Then There Were None), un mouvement d’anciens salariés du Planned Parenthood, a aidé plus de 550 employés de cliniques d’avortement à quitter leur travail. Donc oui, beaucoup ont suivi mes traces !

    Qu'est-ce qui choque le plus les anciens employés dans les pratiques du Planning Familial ?

    Outre les terribles conséquences de l'avortement lui-même, les anciens employés du Planned Parenthood découvrent vraiment comment l'industrie de l'avortement traite les femmes, comment elles les poussent à avorter et leur disent qu'elles ont besoin de l'avortement pour réussir dans la vie. C'est un énorme mensonge. Et les nombreuses révélations des cliniques et des médecins de l'avortement eux-mêmes – comme l'utilisation de médicaments périmés, le manque de personnel médical approprié à la clinique ou le refus d'appeler des ambulances lorsque la vie d'une femme est en danger – démontrent à ces employés que l'industrie de l'avortement ne se soucie que de l'argent, et rien d’autre.

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  • Le président de l'Equateur rejette un projet de loi dépénalisant l’avortement

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Equateur : le président rejette un projet de loi dépénalisant l’avortement

    28 septembre 2020

    En Equateur, le président Lenin Moreno a présenté son veto face à un projet de loi approuvé en août par le Parlement visant à dépénaliser l’avortement « dans toutes les situations d’urgence médicale ». Le texte prévoyait également d’interdire toute clause de conscience pour les médecins et établissement de santé, les contraignant à pratiquer des avortements.

    « J’ai opposé mon veto au code de la santé biologique pour des raisons techniques et parce qu’il ne répond pas aux besoins actuels de la population », a publié le président équatorien sur Twitter. Toutefois, il ne s’opposera pas à un autre projet si celui-ci « répond aux exigences sanitaires »[1].

    Actuellement, l’avortement est autorisé dans ce pays « lorsque la mère est en danger, avec vérification médicale, ou si la grossesse est le résultat du viol d’une personne handicapée mentale ». Dans les autres cas l’avortement est puni d’une peine allant de 6 mois à deux ans de prison.

    [1] Après application du veto présidentiel, le projet de loi ne peut être réexaminer par le Parlement avant un an.

  • Pourquoi il faut fuir Amnesty International

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    Amnesty a inscrit officiellement l'accès à l'avortement dans son programme, n'y voyant aucune violation du droit à la vie. Militer avec Amnesty signifie donc que l'on apporte clairement son soutien à une organisation qui plaide en faveur d'une dépénalisation totale (et sans limites semble-t-il) de l'avortement : "Amnesty International continue de militer pour la dépénalisation totale de l’avortement. Mais alors que notre précédente politique défendait l’accès à l’avortement dans certaines circonstances, nous demandons à présent un accès universel à un avortement sécurisé pour toutes les personnes qui en ont besoin." Il est donc clair qu'aucun catholique soucieux d'être en cohérence avec l'éthique de la loi naturelle et avec la morale catholique ne peut s'autoriser à soutenir un tel organisme.

    AMNESTY INTERNATIONAL REND PUBLIQUE SA POLITIQUE RÉVISÉE RELATIVE À L'AVORTEMENT

    L’accès à l’avortement sécurisé est une composante essentielle d’une société juste et équitable, et est indispensable pour la réalisation de la totalité des droits humains, a déclaré Amnesty International le 28 septembre. L’organisation a rendu publique sa politique révisée sur l’avortement, qui se conforme à l’évolution du droit et des normes relatifs aux droits humains. Cette politique permet à l’organisation de mener un travail renforcé de campagne et de plaidoyer au sujet de l’avortement et de mieux soutenir les mouvements locaux de défense des droits sexuels et reproductifs.

    Cette politique révisée reconnaît l’avortement, dispensé de façon à respecter les droits humains, l’autonomie et la dignité, comme étant un droit dont dispose toute personne qui peut avoir une grossesse. Amnesty International demande également l’accès universel à l’avortement sécurisé et aux soins et informations qui y sont liés, ainsi que sa dépénalisation totale.

    « Près de 47 000 femmes meurent chaque année des suites d’un avortement pratiqué dans des conditions dangereuses. Cette tragédie mondiale ne cessera que lorsque l’avortement sera totalement dépénalisé et accessible et abordable pour toutes les personnes. L’avortement doit être traité comme tout autre service de santé, et toute personne qui souhaite un avortement doit être traitée avec compassion, et dans le respect de sa dignité et de ses droits humains, a déclaré Rajat Khosla, directeur du travail de recherche et de plaidoyer à Amnesty International.

    « Notre politique révisée a été élaborée en consultation avec des expert·e·s des droits humains, des prestataires de soins de santé et avec le mouvement Amnesty International, et elle est basé sur des années de recherche et d’engagement auprès de filles et de femmes dont la vie a été brisée par des lois restrictives. Nous allons continuer de demander aux gouvernements de respecter l’autonomie en matière de procréation, et de mener campagne afin que l’avortement sécurisé soit accessible pour toute personne qui le souhaite, sans discrimination, sans contrainte et sans stigmatisation. »

    Les instruments et normes juridiques internationaux relatifs à l’avortement ont considérablement évolué au cours de la dernière décennie. Conformément à cette évolution, Amnesty International a mis à jour sa politique afin d’être mieux en mesure de lutter contre l’ensemble des violations des droits humains dues à la criminalisation de l’avortement, afin de plaider pour la suppression de tout ce qui fait obstacle à un avortement sécurisé, et afin de promouvoir la justice en matière de procréation, de genre et dans le domaine économique.

    La politique révisée d’Amnesty International :

    • reconnaît que toute personne qui peut avoir une grossesse a le droit à l’avortement
    • demande l’accès universel à l’avortement sécurisé, aussi tôt que possible et aussi tardivement que nécessaire, ainsi que la fourniture de soins d’après avortement et d’informations fondées sur les faits en ce qui concerne l’interruption de grossesse
    • reconnaît que les décisions relatives à la grossesse et à l’avortement touchent directement l’ensemble des droits humains
    • demande la suppression de toutes les dispositions de la législation et des politiques des pays réprimant pénalement ou sanctionnant de toute autre façon l’avortement, et qu’il soit mis fin aux sanctions visant les femmes, les filles et toutes les personnes enceintes, les prestataires de soins de santé et toutes les autres personnes ayant obtenu ou fourni des services d’avortement ou apporté leur aide pour la fourniture de ces services
    • demande que soient réformées les lois et les politiques qui limitent l’accès à l’avortement à des circonstances spécifiques
    • confirme que la protection des droits humains débute à la naissance de la personne, conformément au droit international
    • demande aux États de respecter les droits économiques et sociaux en promouvant des politiques offrant aux personnes enceintes la possibilité de prendre librement les décisions les concernant en matière de procréation, y compris avec l’accès aux soins de santé, à la sécurité sociale et aux moyens permettant d’accéder à un niveau de vie suffisant.

    « L’avortement n’est pas une question isolée. Le fait de priver des personnes de leur droit de prendre des décisions concernant leur propre corps perpétue les inégalités de genre et économiques, et pérennise la stigmatisation et la discrimination, a déclaré Rajat Khosla.

    « Nous reconnaissons que l’avortement est un sujet extrêmement complexe, mais les approches punitives ne règlent pas les nombreux problèmes sociaux, économiques et personnels qui conduisent des personnes à mettre fin à leur grossesse. La dépénalisation totale de l'avortement est indispensable pour la protection des droits humains, et elle permet d’empêcher d’autres décès et blessures dus à des avortements pratiqués dans des conditions dangereuses. »

  • Bientôt, une "boîte à bébés" disponible à Bruxelles ?

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    De Constance du Bus sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Une « boîte à bébé » bientôt disponible à Bruxelles ?

    23/09/2020

    Après 3 ans de litige, l'interdiction d'une « boîte à bébé » émise par le bourgemestre d'Evere a finalement été levée par le Conseil d'État . En septembre 2017, l'ASBL Corvia était sur le point d'ouvrir un nouveau centre d'accueil pour les nourrissons abandonnés. Une boîte à bébé existe déjà à Anvers depuis une vingtaine d'années. Elle consiste en une sorte de couffin accessible depuis la rue, dans lequel la maman qui n'a pas les moyens de garder son enfant, peut le déposer de façon anonyme. Une fois la porte de la boîte à bébé fermée, une personne de garde dans le centre d'accueil est immédiatement alertée pour prendre soin du nourrisson. Si la maman revient sur sa décision d'abandon, elle peut venir rechercher son bébé dans les six mois. 

    La mesure d'interdiction s'appuyait sur des raisons de santé et de sécurité pour les bébés qui seraient déposés dans cette boîte, ainsi que sur l'incompatibilité du système avec l'interdiction pénale d'abandonner son enfant. Mais c'est pour une raison purement formelle que le Conseil d'État a annulé la décision de la ville. Selon l'instance, la ville d'Evere a méconnu l'obligation d'entendre l'asbl Corvia avant de prendre une décision aussi radicale. 

    Les responsables de l'asbl Corvia et le nouveau bourgemestre everois Ridouane Chahid (PS) – qui n'est pas opposé à au projet - vont désormais s'entretenir pour « trouver un moyen légal » de rendre ce projet réalisable. 

    Si la présence de « boîtes à bébé » peut permettre à certaines femmes qui ne souhaitent pas garder leur enfant, d'éviter l'avortement, ce système pose néanmoins plusieurs questions éthiques. Comment s'assurer du consentement de la mère, si c'est son mari ou l'un de ses proches qui dépose le bébé dans la boîte ? Qu'en est-il du droit de l'enfant à connaître ses origines ?  

    Entre le don de l'enfant à l'adoption et l'accouchement clandestin suivi d'abandon, ne faudrait-il pas autoriser ce qu'on appelle l'accouchement dans la discrétion ? Un tel cadre légal, qui n'existe pas en Belgique pour l'instant, permettrait à la femme d'accoucher dans de bonnes conditions, sans apparaître sur le certificat de naissance de l'enfant, mais avec la possibilité pour l'enfant, à partir d'un certain âge, d'avoir accès à l'identité de sa mère. Des propositions de loi ont été déposées dans ce sens en 2014, mais n'ont jamais abouti. (Voir Bulletin de l'IEB

    Pour aller plus loin :  

    Fiche didactique sur l'accouchement sous X

    Dossier sur l'accouchement sous X

    Dossier sur le droit de connaître ses origines

  • Les réticences du Saint-Siège face à la réponse des Nations Unies à la pandémie de Covid-19

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    ONU : le Saint-Siège mitigé sur la réponse à la pandémie (traduction complète)

    « Un manque de consensus et des lacunes »

    L’Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, à New York, a présenté sept remarques et émis une réserve après l’adoption du projet de résolution intitulé « Réponse globale et coordonnée à la pandémie de Covid-19 ». Il déplore que la résolution omnibus ait été « adoptée sans consensus » et estime « très regrettable » le fait qu’elle « comporte la référence profondément inquiétante et source de division à la “santé sexuelle et reproductive et aux droits génésiques“ ».

    Mgr Gabriele Giordano Caccia, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, a fait une déclaration lors de la 64e réunion plénière de l’Assemblée générale (74e session), après l’adoption du projet de résolution, le 11 septembre 2020 à New York. Il a demandé, entre autres, des vaccins « “exempts de préoccupations éthiques“ et accessibles à tous », « la réduction, voire l’annulation, de la dette » des pays pauvres et a rappelé que la crise climatique « reste l’une des urgences mondiales les plus graves ».

    Mgr Caccia regrette « l’exclusion des organisations confessionnelles de la liste de celles qui jouent un rôle important dans la réponse à la pandémie » et un « manque de précision dans la terminologie et dans son ancrage dans le droit international des droits de l’homme » ; il souligne également des lacunes risquant de fragiliser d’une part la garantie des libertés de religion, de conviction et d’expression et, d’autre part le respect du droit à la vie des personnes âgées.

    Voici notre traduction de la déclaration de Mgr Gabriele Giordano Caccia prononcée en anglais.

    HG

    Déclaration de Mgr Gabriele Giordano Caccia

    Monsieur le Président,

    Je tiens tout d’abord à remercier les coordinateurs, la représentante permanente de l’Afghanistan, S. E. Madame l’Ambassadrice Adela Raz, et le représentant permanent de la Croatie, S. E. Monsieur l’Ambassadeur Ivan Šimonović, pour leur travail.

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  • Tout homme politique catholique ou religieux qui promeut activement l'avortement et l'euthanasie n'est "pas éligible"

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    Le cardinal Müller est interviewé par Edward Pentin sur le National Catholic Register

    Le cardinal Müller se penche sur la politique américaine, les élections de 2020 et la conscience catholique

    Le préfet émérite de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi déclare au NCR que l'Église catholique ne doit pas seulement exiger la liberté de religion, mais qu'elle doit aussi exiger et promouvoir une politique avec une assise morale.

    23 septembre 2020

    Le cardinal Gerhard Müller exhorte les électeurs catholiques américains à "tester les esprits pour voir s'ils viennent de Dieu" alors qu'ils se préparent à aller aux urnes le 3 novembre.

    Dans une interview exclusive accordée au Register le 22 septembre, le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi ne soutient explicitement aucun candidat, mais il est clair pour lui que tout homme politique catholique ou religieux qui promeut activement l'avortement et l'euthanasie n'est "pas éligible".

    Le cardinal se demande également s'il donnerait la Sainte Communion à l'ancien vice-président Joe Biden, qui soutient la légalisation de l'avortement et le "mariage" homosexuel, et si un catholique peut voter en bonne conscience pour le président Donald Trump. Il critique également certains médias de l'Eglise qui ont un préjugé "idéologique" contre la "droite religieuse américaine".

    Les commentaires du cardinal Müller font suite à une interview qu'il a donnée au début du mois à Raymond Arroyo de l'émission The World Over de EWTN, dans laquelle il a exhorté les électeurs à "rechercher des candidats qui sont en faveur de la vie" - un principe, a-t-il dit, qui est une "base" et ajoutant que "l'on ne peut pas dire que la justice sociale est plus importante que la vie". Le cardinal a également déclaré qu'il était "impossible" d'assimiler le soutien à la peine de mort et à l'environnement au soutien à l'avortement.

    Parlant de la responsabilité de tout citoyen dans un État pluraliste, le cardinal allemand a déclaré : "Je ne soutiens pas un candidat en Allemagne parce qu'il est catholique, mais parce qu'il a une bonne compréhension de la vie et des droits de l'homme. Il est préférable de voter pour un bon protestant que pour un mauvais catholique". "Nous devons juger en fonction de ce qu'ils font, pas seulement en fonction de leurs paroles... en fonction des fruits", a-t-il déclaré.

    Votre Éminence, quelles sont vos vues générales en tant qu'observateur des prochaines élections présidentielles américaines ?

    Les États-Unis sont le premier pays de l'Occident. Ils défendent la démocratie et l'État de droit, contrairement à tous ces États où les droits de l'homme sont foulés aux pieds par un régime dictatorial ou une oligarchie idéologique. Si tous les Américains respectent leur Constitution et si les millions de chrétiens et de religieux qui y vivent donnent l'exemple du respect de leurs concitoyens et de la charité, l'Amérique peut remplir sa mission politique dans la politique internationale et orienter sa vie intérieure vers le bien commun (bonum commune). Le pays a besoin d'une réconciliation intérieure.

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  • « La voix de l’enfant à naître »: le pape bénit un symbole pour « éveiller les consciences »

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    « La voix de l’enfant à naître »: le pape bénit un symbole pour « éveiller les consciences »

    « La valeur de la vie humaine de la conception à la mort naturelle »

     

    Le pape François a bénit une cloche portant le nom de « Voix de l’Enfant à naître », à l’occasion de l’audience générale de ce mercredi 23 septembre 2020, dans la Cour Saint-Damase du Vatican.

    C’est une initiative d’une fondation polonaise pour le respect de toute vie humaine et qui était représentée à l’audience de ce mercredi.

    Polonais à l'audience du 23 sept. 2020, capture @ Vatican Media

    Polonais à l’audience du 23 sept. 2020, capture @ Vatican Media

    En saluant la délégation polonaise « nombreuse », le pape a en effet souligné l’événement en disant: « Je salue cordialement tous les Polonais. Je bénirai bientôt une cloche appelée «La Voix de l’enfant à naître » [“Głos Nienarodzonych”, ndlr], commandée par la Fondation « Oui à la vie » [“Życiu Tak”, ndlr]. Elle accompagnera les événements visant à se souvenir de la valeur de la vie humaine de la conception à la mort naturelle. »

    Le pape y voit une façon de toucher les consciences: « Que sa voix éveille les consciences des législateurs et de toutes les personnes de bonne volonté en Pologne et dans le monde. »

    « Que le Seigneur, seul et vrai Donneur de vie, vous bénisse ainsi que vos familles. Loué soit Jésus-Christ », a conclu le pape en italien, avant d’être traduit en polonais par l’un de ses collaborateurs de la secrétairerie d’Etat.

    Polonais à l'audience du 23 sept. 2020, capture @ Vatican Media

    Polonais à l’audience du 23 sept. 2020, capture @ Vatican Media

  • Samaritus bonus : l’euthanasie est un crime contre la vie. Ne pouvoir guérir ne dispense pas de soigner

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    De Vatican News :

    «L’euthanasie est un crime contre la vie. Ne pouvoir guérir ne dispense pas de soigner»

    Ayant à l'esprit les cas de ces dernières années, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publie «Samaritanus bonus», une lettre approuvée par le Pape François, qui réitère la condamnation de toutes les formes d'euthanasie et de suicide assisté. Elle appelle à un soutien renforcé aux familles des malades et aux travailleurs de la santé.

    «Reconnaître l'impossibilité de guérir ne signifie pas la fin de l'action médicale»: à l’instar de ceux qui naissent en étant destinés à vivre un court laps de temps, toute personne souffrant d'une maladie entrée dans sa phase terminale, a le droit d'être accueillie, soignée, entourée d'affection.

    L'Église s'oppose à l’acharnement thérapeutique mais réaffirme, comme «enseignement définitif», que «l'euthanasie est un crime contre la vie humaine», que «toute coopération formelle ou matérielle immédiate à un tel acte est un péché grave» et qu'aucune autorité «ne peut légitimement» l’imposer ou l’autoriser. Voilà ce qu’on peut lire dans la lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi «Samaritanus bonus» portant «sur la prise en charge des personnes dans les phases critiques et terminales de la vie». Elles est publiée ce mardi 22 septembre, après avoir été approuvée par le Pape François en juin dernier.

    L’actualité du Bon Samaritain

    La publication de ce texte qui réaffirme la position plusieurs fois exprimée par l'Église sur le sujet, a été jugée nécessaire en raison de la multiplication des cas apparaissant dans les médias mais également de l'avancement de la législation qui, dans un nombre croissant de pays, autorise l'euthanasie et le suicide assisté pour les personnes gravement malades, mais aussi de celles qui sont seules ou qui ont des problèmes psychologiques. 

    L'objectif de la lettre est de fournir des indications concrètes pour actualiser le message du Bon Samaritain. Même lorsque «la guérison est impossible ou peu probable, l'accompagnement médical, infirmier, psychologique et spirituel est un devoir incontournable, car le contraire constituerait un abandon inhumain du malade».

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