Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Défense de la Vie - Page 102

  • Au Chili : le respect de la vie et des églises sont devenus les cibles des opposants

    IMPRIMER

    Lu sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    CHILI : attaques contre la vie et les églises

    Tensions sociétales et politiques, recrudescence d’attaques d’églises, revendications régionales… la stabilité du Chili se fragilise de jour en jour. Tour d’horizon.

    Un peu plus d’un quart de siècle après le retour à la démocratie, le Chili demeure un des pays les plus stables du continent latino-américain. Mais l’indifférentisme de la population vis-à-vis de la classe politique s’accroit. A peine plus d’un tiers des électeurs se sont déplacés le 23 octobre 2016 pour les élections municipales, où la victoire de l’opposition laisse augurer pour les présidentielles de fin 2017 une probable défaite du parti de gauche de Mme Bachelet qui entend poursuivre ses transformations sociétales. Les régions majoritairement indiennes, en particulier l’Araucanie, connaissent de leur côté un regain de tensions sociales avec des accès de fièvre de groupes d’indiens mapuches réclamant les terres de leurs ancêtres. La nomination d’un membre de l’Opus Dei, Mario Fernandez, comme ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique en juin 2016 semble toutefois montrer une volonté d’apaisement envers les catholiques de la part de la présidente Bachelet (issue de famille protestante, mais elle-même sans affiliation religieuse).

    Bataille sur l’avortement

    Bien que 90 % des Chiliens se déclarent chrétiens (dont 70 % catholiques), le gouvernement veut aligner sa législation sur le mouvement de sécularisation sociétale qui traverse actuellement l’Occident. L’Église catholique ne peut accepter cette distanciation par rapport aux valeurs qui ont fondé la société chilienne depuis des siècles.

    Les tensions les plus sérieuses concernent l’avortement, totalement interdit depuis 1989. En janvier 2015, le gouvernement a déposé un projet légalisant l’avortement dans certains cas.  L’Église catholique a aussitôt demandé que soit inscrite dans la législation une clause d’objection de conscience pour le personnel et les structures de santé. Sinon, les établissements catholiques pourraient être conduits à accepter des avortements dans les établissements sanitaires qu’ils gèrent – ainsi l’Université catholique pontificale de Santiago. La défense de la vie a été évoquée lors d’une rencontre entre la présidente Michèle Bachelet et le pape François, début juin de la même année, mais le gouvernement a poursuivi ses objectifs en ce domaine. En mars 2016, la loi permettant l’avortement dans certains cas a été votée en première lecture par la Chambre des députés. En septembre 2016, une commission du Sénat a ratifié ce vote, mais le projet ne sera sans doute définitivement approuvé qu’au printemps 2017. Ceux qui s’y opposent au nom de la défense de la vie, catholiques et évangéliques, continuent de se mobiliser.

    Attaques contre des églises, en Araucanie et ailleurs

    Le pays n’avait jamais connu ceci : en 2014, trois églises catholiques ont été attaquées, le sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes à Santiago, celui de Santa Barbara dans la région d’Araucanie et l’église paroissiale de Notre-Dame de la Miséricorde à Los Castaños dans la banlieue de Santiago. En 2015, c’est à nouveau en Araucanie qu’un incident a été déploré dans une église, puis, depuis début 2016, le rythme des attaques contre les lieux de culte dans cette région du Chili a brusquement explosé. Ce sont huit églises et quatre chapelles catholiques, plus trois églises évangéliques qui ont été attaquées au cours des huit premiers mois de l’année. Le 4 août, l’église de Pidima a été entièrement détruite par le feu lors d’un attentat perpétré par un groupe non identifié, mais dont les inscriptions en faveur de la cause mapuche ne laissent aucun doute quant à leur identité. Les militants mapuches réclament le retour de leurs terres ancestrales, voire l’indépendance de l’Araucanie. Cette région n’a jamais été complètement intégrée depuis la colonisation, et a connu plusieurs soulèvements ou périodes de troubles contre les Espagnols puis le gouvernement central. Depuis 1990, une frange radicalisée de la population mapuche s’est lancée dans des actions d’occupation de terres, voire de véritable guérilla de basse intensité. Alors que la grande majorité des Mapuches sont catholiques, les attaques contre les églises semblent avoir pour but de briser ce lien ou du moins de l’affaiblir.

    En même temps, et à Santagio même, l’église de la Gratitude a été attaquée, pour de toutes autres raisons : lors d’une manifestation d’étudiants qui a dégénéré, avec destruction d’un grand crucifix ancien. La concomitance de ces événements montre que l’Église catholique est la victime des tensions qui divisent aujourd’hui la société chilienne.

    Antoine Rizzo (plus de détail sur notre magazine L’Église dans le Monde n° 181)

  • L’avortement tabou emblématique de la nouvelle religion sans Dieu

    IMPRIMER

    Jozef De Kesel, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles désigné voici un an par le pape François pour remplacer Mgr Léonard, déclarait récemment à l’agence Zenit « ne pas vouloir tenir de discours anti-moderne » et promouvoir « une Eglise qui accepte la culture dans laquelle elle vit  tout en restant fidèle à l’Evangile ». Mais encore ? La question reste en effet entière de savoir comment ce haut prélat compte concilier un certain nombre de contraires manifestes, car l’Ecriture nous dit justement qu’on ne peut pas servir deux maîtres à la fois.  

    Le problème de l’avortement illustre le genre de question qui surgit tôt ou tard si l’on approfondit un peu le souci exprimé d’ouverture à « une culture pluraliste dans une société sécularisée » :

    Deviens ce que tu es

    A ce propos, dans un récent livre d’entretiens (« Un évêque dans le siècle », Drieu Godefridi, éd. du CEP), le prédécesseur de l’archevêque De Kesel,  Monseigneur Léonard, rappelle par exemple que l’homme n’est pas que liberté individuelle. S’il pense que tout est suspendu simplement au choix de la liberté individuelle, il renie une part de son être au monde.  Qu’il s’agisse de l’avortement, de l’euthanasie, de l’homosexualité, de la théorie du genre ou de l’omnipotence de la technique,  « il y a toujours, observe-t-il,  cette conception d’une liberté qui est absolutisée alors que, dans son fonctionnement concret, elle est  toujours relative à mille autres aspects de notre existence ou de la réalité ». Si la liberté singulière de l’individu se prend elle-même comme but, elle déshumanise l’homme, elle devient une pure forme indifférente au contenu. Qu’est-ce qui vaut vraiment pour moi ? Paraphrasant Aristote et Thomas d’Aquin, l’archevêque émérite répond : « le contenu, la liberté ne peut le trouver qu’en dehors d’elle-même, dans les appels qu’elle accueille et qui viennent finalement des données de notre humanité. La grandeur de l’homme, c’est de devenir librement ce qu’il est ».

    La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité

    Au sujet des débats sur l’avortement, Mgr Léonard témoigne : « J’entendais souvent, dans les années 1970, des raisonnements qui étaient de l’ordre de l’existentialisme sartrien : pourquoi pénaliser l’avortement, il faut que chacun agisse suivant sa conscience, selon ce qu’il juge sincèrement être le bien pour lui. Je ne pense pas que les journalistes qui s’exprimaient de la sorte connaissaient la philosophie existentialiste, mais ils raisonnaient dans ces termes-là. Or, la sincérité ne suffit pas, l’authenticité ne suffit pas. Une grave erreur peut être sincère, une erreur d’orientation peut être authentique. La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité. La sincérité est une condition nécessaire mais pas suffisante de la moralité. Sinon, on se prend pour Dieu, comme si on était soi-même le Bien. De ce point de vue-là, la formule révélatrice de Sartre est : ce n’est parce qu’une chose est bonne qu’elle s’impose à moi, mais elle est bonne parce que je choisis librement de la faire ». C’est un simplisme que professait déjà Spinoza, au siècle les « Lumières »…

    Vouloir contenter tout le monde et son père n’a jamais été une solution, comme le constatait déjà le fabuliste. A fortiori s’il s’agit de notre Père des Cieux.

    JPSC 

  • La rétrospective 2016 de l'Institut Européen de Bioéthique

    IMPRIMER

    RETROSPECTIVE 2016 

  • Sur KTOTV : l'avortement, sans langue de buis avec Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne

    IMPRIMER

    De KTO-TV :

    L'avortement, sans langue de buis

    Direct avec Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne

    La campagne présidentielle, mais aussi le vote du délit d'entrave numérique à l'IVG, a replacé l'avortement au centre des débats en France. Près de 220 000 interruptions volontaires de grossesses sont pratiquées chaque années, soit un avortement pour trois naissances.

    Que dit l'Eglise catholique à propos de l'IVG ? Comment réagir quand les catholiques sont dénigrés ou ridiculisés pour leur défense des enfants à naître ? Pourquoi le Pape François a t-il souhaité faciliter le pardon pour l'avortement ? Quelles paroles pour les femmes en détresses ?

    Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne, répond en direct aux questions de plusieurs chrétiens engagés, sans langue de buis.

  • Marche pour la Vie à Paris (22 janvier) : un car organisé depuis Bruxelles

    IMPRIMER

    6a00d83451619c69e201b7c8c31888970b.jpg

  • URGENT : votre inscription à l'Université de la Vie 2017

    IMPRIMER

    Consulter un blog, c'est bien; agir, c'est mieux; se former, c'est indispensable !

    Venez vous former - participez à l'Université de la Vie

    Bruxelles, Liège et  Mons !

    " Comment agir pour une politique au service de la vie ? "

    Serez-vous acteurs ou suiveurs ?

    Voulez-vous prendre le temps de vous former
    pour agir de façon ajustée ?

    Ces quatre soirées permettront à chacun de réfléchir et de prendre position personnellement face aux défis humanitaires, politiques et culturels à relever.

    Avec les permanents d’Alliance VITA :

    François-Xavier Pérès, président  |  Tugdual Derville, délégué général  |  

    Caroline Roux, déléguée générale adjointe | Henri de Soos, secrétaire général | Blanche Streb, directrice des études.

    Nous aurons le plaisir d’accueillir des experts, des philosophes et des grands témoins qui agissent aussi concrètement, là où ils sont, pour une société plus juste, pour une biopolitique à visage humain :

    Tanguy Châtel, sociologue  |  Thibaud Collin, philosophe  |  Mathieu Detchessahar, professeur à l'Institut d'économie et de management de l'université de Nantes |  Guillaume Drago, professeur de droit public à l'Université Panthéon Assas  |  Gilles Hériard-Dubreuil, consultant en gestion des crises environnementales et en gouvernance de la transition écologique  |  Bernadette Lemoine, psychologue  |  Sophie Lutz, philosophe  |  Xavier Mirabel, cancérologue et conseiller médical d'Alliance VITA  |  Aude Mirkovic, juriste  |  Delphine Ollive, gynécologue-obstétricienne | Martin Steffens, philosophe.

    Dès la Rentrée, le lundi 9 Janvier à 20h15,

    Vivez une expérience unique  avec l'Université de la Vie !

    3 villes en Belgique et 90 villes en France:

    Bruxelles, Liège et  Mons !

    les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017.

    Ne tardez pas à réserver votre place ... 

    Pour BRUXELLES : CLIQUEZ ICI

    Pour LIEGE : CLIQUEZ ICI

    Pour MONS :  CLIQUEZ ICI

  • L'avortement : un choix au fondement de la postmodernité

    IMPRIMER

    De Gregor Puppinck sur le site de La Nef (janvier 2017) :

    Avortement : un dogme gnostique

    Promouvoir l’avortement comme une liberté exprime un choix philosophique fondamental qui dépasse la question de la régulation des naissances : c’est le choix de la domination de la volonté individuelle sur l’être, du volontarisme sur la métaphysique ; un choix au fondement de la postmodernité.

    De ce choix, il résulte que l’être conçu et porté n’acquiert de valeur qu’en proportion de la volonté dont il est d’abord l’objet puis le sujet. Son existence vaut ainsi à la mesure du projet que l’adulte est capable de former à son égard, puis à mesure de son niveau de conscience, c’est-à-dire d’autonomie. Ce n’est pas la vie, qui est partagée avec les animaux les moins évolués, mais le niveau de conscience individuelle émergeant de la vie et identifiée à l’esprit, qui aurait une valeur en soi.

    La pratique légale et massive de l’avortement transforme le rapport de notre société à la vie humaine : elle la désacralise et dénature la procréation ; elle libérerait ainsi l’homme de son respect superstitieux envers la nature, ouvrant la voie à la maîtrise rationnelle de la vie humaine considérée comme un matériau. Pierre Simon, l’apôtre de la contraception et de l’avortement en France, déclarait en 1979 : « La vie comme matériau, tel est le principe de notre lutte », « il nous appartient de le gérer » et de la façonner « comme un patrimoine ».

    En brisant, par l’avortement, l’icône du respect de la vie, la société accède à une liberté nouvelle : à la liberté scientifique qui conduit à la maîtrise de la procréation et de la vie, mais aussi à la liberté sexuelle qui est facilitée par la contraception, mais garantie par l’avortement.

    L’avortement libère la sexualité de la procréation et la femme de la « servitude de la maternité » (Margaret Sanger). Cette transgression émanciperait l’humanité de l’instinct sexuel et reproductif qui est un archaïsme de son animalité primaire. Ainsi, l’humanité progresserait dans le processus d’évolution qui mène de la matière à l’esprit. Plus encore, la volonté étant l’expression la plus parfaite de l’esprit, les slogans « Mon corps m’appartient » ou « IVG, mon corps, mon choix, mon droit » (c’est-à-dire Moi, Moi, Moi !) exprimeraient le triomphe de l’esprit humain sur le corps, sur la matière. En même temps, le recours massif à l’avortement condamne la société au matérialisme en nous interdisant d’envisager que l’être humain ait une individualité et une âme, dès avant la naissance, indépendamment de son état de conscience. Nous devons ainsi croire que l’humanité d’un être résulte de son état de conscience qui est conditionné principalement par son état physique, matériel.

    L’avortement serait aussi bon en ce qu’il réduit plus fortement la descendance des populations les moins évoluées : il jugule la misère à la source. Bien avant le féminisme, le matérialisme, le malthusianisme puis l’eugénisme ont été les premiers promoteurs de l’avortement.
    Ainsi, le véritable objet du birth control n’est pas tant la planification des naissances que la prise de contrôle rationnel de l’instinct sexuel, de la procréation et de la vie, comme vecteur de progrès de l’humanité.
    Par contraste, les opposants à l’avortement ne seraient que des idolâtres de la vie et des ennemis du progrès ; ils n’auraient pas compris ou admis que la vie n’est que matière, tandis que la conscience est esprit, le propre de l’homme et son seul bien véritable.

    Lire la suite sur le site de la Nef

  • Janvier 2017 : Venez vous former - participez à l'Université de la Vie

    IMPRIMER
    fonder la biopolitique

    L'Université de la vie à Bruxelles, Liège et aussi Mons !

    les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017.

    Bonjour !

    Alliance VITA et l’Institut Européen de Bioéthique vous invitent à un nouveau cycle de formation sur 4 soirées, les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017. Ouverte à tous, cette formation est en direct et en visioconférence depuis Paris dans plus de 100 villes en France et 3 villes de Belgique.

    Pour cette année, la formation propose un passage de la politique vers la BIOpolitique, une politique au service de la vie. 

    En effet, l’enjeu clé des années à venir est la place de l’homme dans la société. 

    Le thème « Fonder la Biopolitique » permet de s’interroger sur :

       ♦ Qu’est-ce qui fonde la dignité de l'Homme ?

       ♦ En quoi notre regard sur l’embryon fonde-t-il notre regard sur l’humanité ?

       ♦ Quelle est la place de la famille dans le paysage politique ?

       ♦ Comment vivrait le corps social si le corps humain était dépassé par la technique ? 

    Pour rendre possibles des options biopolitiques humaines, les seules dignes de l'homme, il faut prendre le temps de se former pour agir ensuite de façon ajustée. C’est le but de ces quatre soirées, qui permettront à chacun de réfléchir et de prendre position personnellement face aux défis humanitaires, politiques et culturels à relever.

    video université de la vie

    Voir la vidéo de présentation du cycle de formation Université de la Vie

    Inscrivez-vous dès maintenant

    CLIQUEZ ICI

  • Quand, pour Noël, GENETHIQUE nous partage le beau témoignage de Bénédicte

    IMPRIMER

    Bénédicte est enceinte. Le médecin, lors de l’échographie de routine, lui a annoncé sans ménagement un diagnostic malformatif de Mayeul : une fente labio-palatine et une autre pathologie qui reste obscure. C’est le début d’un long parcours difficile semé d’embuches et qui la laisse perplexe.

    Témoignage de Noël 1/5 : Le début d’un cauchemar

    Témoignage de Noël 2/5 : La terre se dérobe sous nos pieds

    Témoignage de Noël 3/5 : L’accouchement

    Témoignage de Noël 4/5 : Un an plus tard dans l'oeil du cyclone

    Témoignage de Noël 5/5 : Epilogue : notre petit miracle à nous

  • Etats-Unis : le planning familial bel et bien impliqué dans le trafic d'organes de foetus

    IMPRIMER

    De genethique.org :

    ETATS-UNIS : LE SÉNAT AMÉRICAIN CONFIRME LE RÔLE CLÉ DU PLANNING FAMILIAL DANS LE TRAFIC D’ORGANES DE FŒTUS

    Le 14 juillet 2015, une vidéo filmée par des enquêteurs du Center for Medical Progress (CMP), une association de journalistes américains, a été publiée, faisant rapidement naître un scandale monstrueux (cf. Planning familial américain : une nouvelle vidéo-choc alimente le malaise). Car dans cette vidéo, filmée en caméra cachée lors d’un repas d’affaire, Deborah Nucatola, directrice des services médicaux du planning familial, détaille la « revente de ‘pièces’ d’embryons humains » à laquelle se livre le Planned Parenthood. Cette vidéo a ainsi levé le voile sur un trafic d’organes de fœtus issus d’avortements tardifs (cf. Planning familial américain : avortements par naissance partielle, levée de voile sur un trafic d’organes de fœtus).

    La loi américaine est pourtant très claire : il est illégal de tirer profit des parties du corps des fœtus ou des parties du corps de tout être humain. Pourtant, en janvier 2016, les deux enquêteurs du CMP à l’origine de la vidéo, David Daleiden et Sandra Merritt, ont été inculpés par un jury populaire du Texas « qui se prononçait sur une vente supposée de tissus de fœtus par un planning familial ». Le jury a accusé les deux journalistes « d’avoir falsifié un dossier du gouvernement », et a « conclu que le planning familial n’avait violé aucune loi » (cf. Texas : des journalistes condamnés suite à la diffusion des vidéos du planning familial américain).

    Plus d’un an après, le Comité de la magistrature du Sénat américain publie un rapport de 500 pages sur la vente de fœtus avortés. Le Comité précise que, bien qu'il ait été incité à agir à la suite du scandale de la vidéo, son enquête a été « indépendamment menée ». Le Comité dit s’être appuyé « exclusivement sur des documents obtenus sous citation à comparaître du Planning familial américain et des entreprises acheteuses » de tissus humains (cf. Le Planning Familial : Une entreprise au cœur de la vente d’organes d’enfants avortés).

    Lire la suite

  • Qu'advient-il des principes non négociables ?

    IMPRIMER

    De Joël Hautebert en éditorial sur le site de l'Homme Nouveau (un message adressé aux catholiques français mais que l'on n'aura aucune peine à transposer dans notre pays):

    Où sont passés les principes non-négociables ?

    Lors des dernières élections présidentielles et législatives, les principes non-négociables étaient au cœur des débats internes à l’électorat catholique. À quelques rares exceptions près (abbé Grosjean, le site infocatho…) cette thématique brille aujourd’hui par son absence. Cette inquiétante éclipse mérite que l’on en recherche les causes, que nous allons tenter de discerner en explorant deux voies distinctes. Tout d’abord celle d’un nouveau contexte politique, puis celle d’une désorientation des catholiques résultant d’une pastorale dont l’assise doctrinale apparaît confuse.

    Au sujet du contexte politique, l’enjeu des prochaines élections porte principalement sur la volonté et la capacité des futurs gouvernants d’abroger certaines lois récemment votées, ainsi que de limiter la progression de la culture de mort et de la révolution anthropologique. Lors des précédentes élections, la crainte fondée d’un emballement de ce processus révolutionnaire animait les débats. Étant donné que le quinquennat de François Hollande a parfaitement répondu aux inquiétudes que son programme suscitait, il conviendrait, peut-être, de mettre à jour ces principes, évoqués par le cardinal Ratzinger dans une note doctrinale publiée le 24 novembre 2002 (Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique.), puis rappelés dans un discours du même devenu pape Benoît XVI, prononcé le 30 mars 2006. Dans ce dernier discours le pape précisait que l’Église catholique « accorde donc volontairement une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables. Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd’hui de manière claire : la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu’à sa mort naturelle ; la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille – comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage – et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d’union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable ; la protection du droit des parents d’éduquer leurs enfants ».

    Autant le dire tout de suite, ces principes non-négociables demeurent d’une brûlante actualité, si l’on songe à l’euthanasie et au délit d’entrave numérique à l’avortement (point 1), à la dénaturation du mariage et à la filiation (point 2) et enfin à l’enseignement du Genre à l’école (point 3). S’ils ne peuvent (et ne doivent pas) constituer à eux seuls une doctrine ou un programme politique, ils fixent une priorité dans l’engagement politique et les choix électoraux. Sont en effet en jeu, selon la note de 2002, des « principes moraux qui n’admettent ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis ». Puisque ces critères se caractérisent par leur objectivité morale et leur intemporalité, on ne voit donc pas comment le contexte politique français pourrait altérer leur opportunité. Inutile d’aller plus avant dans cette direction.

    Un profond désarroi

    La seconde explication envisagée concerne le profond désarroi régnant aujourd’hui au sein du monde catholique, inhibé dans l’affirmation des repères doctrinaux traditionnels, parmi lesquels se rangent les principes non-négociables. On en veut pour preuve, le dernier texte publié par la Conférence des évêques de France sur la politique (Cf. L’HN n° 1626 du 19 novembre 2016 page 6) qui ne les mentionne aucunement et incite au contraire au compromis.

    Un évènement récent survenu au Mexique démontre que les catholiques français ne sont pas les seuls concernés. Alors qu’une partie de l’épiscopat mexicain s’est courageusement engagé contre la dénaturation du mariage, le nouveau nonce, Mgr Franco Coppola, à peine arrivé, a invité les catholiques à dialoguer plutôt qu’à manifester. Interrogé sur sa position au sujet de ces unions homosexuelles, il répondit ceci : « Je peux répondre avec la doctrine de l’Église, mais ce n’est pas la réponse qu’en tant que pasteur je dois donner ». Ainsi, au nom de « l’accompagnement » et de « cheminement » des homosexuels vers la foi, mieux vaut baisser le ton et déserter le champ politique alors que l’institution familiale elle-même est en jeu. C’est oublier bien vite que la loi est un levier majeur en vue du bien commun, et par conséquent du bien moral et spirituel des citoyens. Lorsqu’une institution majeure du droit naturel est visée ou lorsqu’il s’agit de légaliser un acte intrinsèquement mauvais, la « loi » démultiplie les risques d’enracinement dans le péché. À cela s’ajoutent les graves conséquences morales de la collaboration à ces actes, à laquelle sont soumis de nombreux citoyens, de par leur fonction ou leur métier. Les propos du nonce, revendiquant un langage pastoral explicitement dissocié de la doctrine, subvertissent radicalement le sens de la charité politique.

    Ce type de positionnement « pastoral » amplifie la confusion régnant au sujet de la Lettre apostolique Amoris Lætitia. L’enjeu dépasse le cas précis des divorcés-remariés, étant donné que la notion d’actes intrinsèquement mauvais est directement en cause. S’il n’y a plus de normes morales absolues (cf. les dubia de quatre cardinaux) puisque la conscience serait habilitée « à légitimer des exceptions » (dou­te 5), la notion de « principes non-négociables » perd immédiatement toute raison d’être puisque, ­rappelons-le, ils sont une traduction politique de « principes moraux qui ne permettent pas de dérogation, d’exception, ni aucun compromis » (Benoît XVI). Et pourquoi revendiquer l’objection de la conscience si cette dernière peut s’adapter aux circonstances ?

    À l’évidence, les confusions autour d’Amoris Lætitia sont lourdes de conséquences politiques. En attendant les indispensables éclaircissements, il appartient aux catholiques français de s’extirper du doute et de sortir de l’ombre les principes non-négociables.

  • Sauver l'enfant sans prix

    IMPRIMER

    DANS LE SILLAGE DE LA MANIF POUR TOUS

    Pour sauver l’enfant sans prix

    par le père Daniel-Ange (source)

    Dans la première partie d’un de ces manifestes dont le père Daniel-Ange a le secret, un parallèle était fait entre l’idéologie du gender et celle du djihadisme, l’une préparant en fait la voie à la seconde. Ici, dans son homélie chez les Soœurs de Bethléem, le matin du 16 octobre, il nous prépare à fêter l’Enfant de Bethléem, réfugié politique en Afrique.

    La «  guerre mondiale contre le mariage et la famille  » (François), cela veut dire contre le bonheur, car contre l’amour. Mais plus précisément, qui est visé en premier  ? L’enfant devenu l’ennemi n° 1. L’adoption qui frustre l’orphelin d’un papa ou d’une maman  : quelle victime  ? L’enfant déstabilisé !

    Les soupçons et doutes sur l’identité sexuelle  : quelle victime  ? L’enfant déstabilisé  !

    La fabrication d’orphelins programmés qui ne connaîtront jamais leurs parents  : quelle victime  ? L’enfant déraciné [1].

    Le commerce d’enfants adoptés revendus d’occasion  : quelle victime  ? L’enfant gadgetisé  !

    L’embryon inséminé en gestation sans amour  : quelle victime  ? L’enfant frigorifié  ! Le zygote produit pour la recherche  ? Quelle victime  ? L’enfant congelé  ! Le fœtus en éprouvette puis en utérus artificiel  : quelle victime  ? L’enfant chosifié  !

    Le divorce réduit à une banale déclaration unilatérale  : quelle victime  ? L’enfant crucifié car écartelé [2] !

    Le rejet, l’exclusion de la vie banalisés, sans délai de réflexion, — alternatives interdites —  : quelle victime  ? L’enfant torturé pour être éliminé  !

    Les soupçons et doutes sur son identité sexuelle  : l’enfant traumatisé  ! La fillette à qui l’on assène  : «  T’as un corps de femme, mais tu peux être garçon si t’as envie  »  : quelle victime  ? L’enfant schizophrèné [3] ! Notre patrimoine humain et spirituel non transmis  : l’enfant déshérité  !

    L’histoire nationale tronquée  : quelle victime  ? L’enfant trompé  !

    L’addiction du virtuel  : quelle victime  ? L’enfant débranché du réel. Le matraquage de la pornographie  : quelle victime  ? L’enfant perverti. Sans parler du pire  : le commerce sexuel international des enfants. Et là… il n’existe plus de mot pour qualifier sinon celui… d’enfer  ! Et là où l’enfant est agressé, la famille par répercussion immédiate, l’est aussi.

    L’élève à qui l’école donne du porno à lire ou à voir, quelle victime ? L’enfant perverti !

    Les parents frustrés de leur droit au libre choix de l’éducation  : quelle victime  ? Les enfants kidnappés par l’État pour les formater  [4]  !

    Lire la suite