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Persécutions antichrétiennes - Page 113

  • BXL, 5 décembre : l'Europe face au défi des minorités chrétiennes et des autres minorités du Proche-Orient

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    Communiqué : 

    Trois ans après le formidable espoir de démocratisation au Sud de la Méditerranée, la situation des minorités, notamment chrétiennes, est aujourd’hui un motif de grande inquiétude dans de nombreux pays bousculés par le « printemps arabe ». Cela mérite une analyse détaillée et des initiatives politiques dans les pays concernés et en Europe. Pour faire le point, le cdH a voulu donner un nouveau coup de projecteur sur ce grave enjeu et contribuer à apporter des réponses pour préserver la diversité et le respect de toutes les croyances dans des pays où la diversité religieuse, pourtant millénaire, est menacée.

    Georges Dallemagne, député, Vanessa Matz, sénatrice et l’ensemble des parlementaires cdH au Parlement fédéral ont le plaisir de vous inviter à un colloque international.

    « L’Europe face au défi des minorités

    chrétiennes et des autres minorités

    du Proche-Orient »

    Le jeudi 5 décembre, 9h-12h30, salle des Congrès

    Parlement fédéral

    Consulter le programme

  • Un livre à découvrir : le Pie XI d'Yves Chiron

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    PieXI-3.jpgYves Chiron, historien et analyste de la vie de l'Église, publie une nouvelle édition de sa biographie sur le pape Pie XI, aux éditions Via Romana (664 pages, 25 €). Avec l'autorisation de l'éditeur, le blog de l’excellent bimensuel « L’Homme Nouveau » publie quelques bonnes feuille de cet ouvrage consacré au pape qui proclama le règne du Christ-Roi, face à la montée en puissance de l’athéisme totalitaire :

    « Pie XI reste un pape mal aimé, peu vénéré. Sur les neuf papes qu’aura connus le XXe siècle, il est un des seuls dont la cause de béatification n’a pas été ouverte et ne le sera vraisemblablement jamais. Les aspérités de son caractère et la solitude qui aurait caractérisé les dernières années de son pontificat expliquent que nul n’a songé, au lendemain de sa mort, à demander sa béatification.

    Le Pape des historiens ?

    Paradoxalement, avec Pie XII – et pour d’autres raisons –, c’est le pape du XXe siècle qui retient le plus l’attention des historiens. Chaque année paraissent de nombreuses études historiques, consacrées à tel ou tel aspect du pontificat, et des témoignages restés jusque-là inédits. La longueur du pontificat (de 1922 à 1939), son contexte historique particulier (face aux totalitarismes communiste et nazi) et l’importance de l’oeuvre accomplie par Pie XI (entre autres, le fort développement des missions et le choix de l’Action catholique comme méthode d’apostolat) expliquent l’attention renouvelée dont il fait l’objet. Depuis la première édition de ce livre, en août 2004, plusieurs ouvrages sont venus enrichir la vision qu’on peut avoir de Pie XI et de son pontificat. Ils n’invalident pas la présentation générale que j’avais publiée alors et ne nécessitent donc pas une refonte du livre (Ont néanmoins été corrigées fautes typographiques et erreurs de détail.). En revanche, ils ont apporté des lumières particulières qu’il faut relever.

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  • Le calvaire des chrétiens du Moyen-Orient

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    Sur JOL Press : Moyen-Orient: le calvaire des chrétiens face à l'islamisme

    Le pape François rencontre, jeudi 21 novembre au Vatican, les patriarches et archevêques majeurs des Églises orientales, afin de réfléchir à l’aide qui pourrait être apportée aux communautés chrétiennes vivant dans des zones de tension telles que la Syrie, l’Irak ou l’Égypte, et qui craignent la montée de l’islamisme radical. Entretien avec Mgr Pascal Gollnisch, prêtre catholique français, directeur général de l’Œuvre d’Orient, association consacrée à l’aide aux chrétiens d’Orient.

    JOL Press : Le pape rencontre aujourd'hui, au Vatican, les patriarches et archevêques des Églises orientales. Que doit-on attendre de cette rencontre ?

    Mgr Pascal Gollnisch : Cette rencontre prend place dans ce que l’on appelle la plenaria de la Congrégation pour les Églises orientales, c’est-à-dire une réunion de tous les conseils de cette Congrégation, qui est composée de cardinaux et d’évêques du monde entier. 

    C’est une réunion habituelle – la dernière a eu lieu en 2009 avec Benoît XVI – qui permet de discuter des orientations à prendre pour les trois années à venir. À cette occasion, le pape rencontre les patriarches des Églises historiques – Antioche, Alexandrie, Jérusalem, Damas, Bagdad – et les archevêques majeurs – sortes de patriarches dans des pays comme l’Ethiopie, l’Ukraine, la Roumanie, et l’Inde.

    Ils vont pouvoir s’exprimer devant le pape et dire quelles sont leur préoccupations. Plusieurs points devraient être évoqués : la vie de ces Églises dans les pays qui sont actuellement en conflit – la Syrie, l’Égypte et l’Irak en particulier –, les négociations diplomatiques entre le Saint-Siège et l’État d’Israël pour fixer le statut administratif des communautés chrétiennes en Terre sainte, la manière dont fonctionnent ces Églises, la question du dialogue interreligieux et des relations avec l’Islam.

    Une autre question qui sera sûrement abordée concerne la diaspora des chrétiens orientaux qui ont quitté leur pays d’origine. Cette diaspora est importante, notamment en Europe – par exemple en Suède – mais aussi au Canada, aux États-Unis, en Amérique latine et en Australie. Cette diaspora appauvrit d’un côté les territoires historiques, mais peut en même temps être une force car les chrétiens de la diaspora apportent un soutien à leur Église d’origine.

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  • Cent mille chrétiens sont éliminés chaque année à travers le monde

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    Nous traduisons un article de M. Introvigne publié dans la Nuova Bussola Quotidiana relatif aux statistiques concernant le nombre de chrétiens éliminés chaque année :

    Cent mille chrétiens éliminés chaque année

    Massimo Introvigne

    Le Professeur Todd Johnson est le successeur de son collègue David Barrett (1927-2011), "Monsieur Statistiques" pour les chercheurs de sciences religieuses à travers le monde entier, à la tête du Center for the Study of Global Christianity de South Hamilton (Massachusetts), un centre qui est à l'origine des statistiques sur le nombre des fidèles des diverses religions utilisés par un grand nombre d'universités - et aussi d'Eglises et de communautés religieuses - à l'échelle internationale. Johnson sera en Italie en décembre pour un certain nombre d'engagements, et débutera un séminaire par un rapport sur la méthodologie de la statistique religieuse organisé par l'Université Roma Tre, en collaboration avec le CESNUR et avec l'Académie des Sciences humaines et sociales, le 16 Décembre.

    Barrett et Johnson sont également à l'origine de ce qu'ils appellent la «martyrologie» , c'est-à-dire la compilation de statistiques sur le nombre de chrétiens tués « dans des situations de témoignage» ce qui signifie tués parce que chrétiens. Ces chrétiens qui ont été tués, selon Barrett et Johnson, sont au nombre de soixante-dix millions de la mort de Jésus-Christ à l'an 2000, dont 45.000.000 se concentrent durant le XXe siècle. Dans la première décennie du XXIe, de 2000 à 2010, selon Barrett il y en a encore eu un million, soit 100.000 par an. Cette estimation d'une moyenne calculée sur dix ans était de 105.000 en 2011 - l'année où, en commentant ces chiffres lors d'une réunion de l'Union européenne, il la traduisait dans la formule, arithmétiquement logique par rapport au chiffre de 105.000, "d'un chrétien tué toutes les cinq minutes" - alors que l'estimation de Johnson pour 2013, publié dans le numéro 37/1 de sa publication "Bulletin international de recherche missionnaire" était de 100.000.

    Périodiquement, ces chiffres sont attaqués; et récemment une information parue sur le site de la BBC donnait l'impression que Johnson lui-même les avait en quelque sorte redimensionnés ou retirés. Afin de clarifier la façon dont les choses se présentent, j'ai interviewé le  professeur Johnson lui-même.

    Professeur, est-il vrai que vous avez démenti la fameuse statistique des 100.000 chrétiens tués chaque année?

    Mais pas du tout. Il se peut que le journaliste de la BBC ne m'ait pas bien compris, mais j'ai simplement expliqué que la statistique se réfère à une moyenne des dix dernières années, non à une année donnée. Par conséquent, la statistique que nous avons publiée en 2013 correspond à la somme des morts des années 2003 à 2012 divisée par dix. Et la somme divisée par dix donne précisément 100.000. Si nous nous livrons au même exercice l'an prochain, nous ferons le total des morts de 2004 à 2013 et nous le diviserons par dix. Ce chiffre est significatif d'une tendance bien plus que s'il se concentrait sur une seule année où les données peuvent être modifiées par des variables éphémères, et où l'on risque d'annoncer des retournements décisifs causés par des événements positifs ou négatifs qui ne se répéteront pas les années suivantes.

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  • Vietnam : la prison ferme pour deux chrétiens

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    Vietnam : prison ferme pour deux chrétiens (source)

    Malgré la mobilisation de centaines de chrétiens descendus dans la rue, Nguyen Van Hai et Ngo Van Khoi ont été condamnés à 6 et 7 mois de prison ferme.

    Nguyen Van Hai et Ngo Van Khoi sont enfin fixés sur leur sort. Le 23 octobre, au cours d’un procès auquel leur famille n’a pas eu le droit d’assister, ils ont été condamnés respectivement à six et sept mois de prison pour "trouble de l’ordre public".

    Les deux hommes avaient été arrêtés en juin 2013 suite à un contrôle de leurs papiers alors qu’ils assistaient à la messe dans la ville de Ngi Phuong, au sud d’Hanoi.

    Au moment de leur arrestation, les autorités avaient promis de les relâcher au plus tard le 4 septembre. Ne voyant rien venir, des centaines de personnes étaient descendues pacifiquement dans les rues ce même jour, afin de réclamer justice, mais cette manifestation avait été très durement réprimée par la police. 40 personnes avaient été blessées et 15 autres arrêtées.

    Une législation qui se durcit

    Ces condamnations s’inscrivent dans un contexte de durcissement de la loi à l‘égard des religions et particulièrement du christianisme. Un nouveau décret, le ND-92, entré en vigueur le 1er janvier 2013 sous prétexte de clarifier les choses vise en fait à contrôler encore plus étroitement l’expansion des religions et notamment du christianisme. (Portes Ouvertes)

  • Syrie : le calvaire des chrétiens de Sadad

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    SYRIE : Mort et destruction dans la ville chrétienne de Sadad (Aide à l'Eglise en Détresse)

    D’horribles détails ressortent des rapports envoyés par les responsables religieux à l’AED sur les atrocités commises dans une ville chrétienne de Sadad, où 1.500 familles ont été prises en otage et 45 personnes ont été tuées.

    Les habitants de Sadad, près de Homs, qui ont fui la ville à majorité syro-orthodoxe quand les rebelles sont passés à l’attaque le mois dernier, sont maintenant rentrés chez eux pour découvrir l’ampleur des atrocités commises au cours de ce qui est considéré comme le pire acte de persécution anti-chrétienne depuis le début de la guerre en Syrie.

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  • Chine : la mort d'un vieux lutteur

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    Mgr Liu Guandong est décédé : une grande figure de l’épiscopat « clandestin » disparaît (EDA)

    La nouvelle remonte à une semaine mais n’a été connue qu’aujourd’hui (5 novembre) par la diffusion d’une dépêche de l’agence Ucanews : le 28 octobre dernier, Mgr Pierre Liu Guandong, évêque émérite et « clandestin » du diocèse de Yixian, dans la province du Hebei, est mort. Décédé à l’âge de 94 ans, celui qui fut le président de la Conférence des évêques catholiques « clandestins » de Chine vivait caché depuis 1997. Dans la plus stricte clandestinité, il a été inhumé le 29 octobre en un lieu tenu secret.

    La vie et le parcours de Mgr Liu Guandong appartiennent à cette partie de l’Eglise catholique en Chine, particulièrement forte dans un certain nombre de diocèses du Hebei - notamment celui de Yixian- qui, avec constance et détermination, a refusé de se soumettre à la politique religieuse du gouvernement communiste et qui le plus souvent, a payé cher ce refus. Selon un prêtre « clandestin » interrogé par Ucanews, Mgr Liu avait joué « un rôle central » lors de l’établissement en 1989, de la Conférence des évêques « clandestins », un acte qui avait « contribué à affirmer la continuité de l’existence en Chine d’une Eglise fidèle au Saint-Siège ».

    Né en 1919 au sein d’une famille catholique de Yixian, le jeune Liu entre au séminaire en 1935. Il ne sera ordonné que dix ans plus tard, le cours de sa formation ayant été perturbé par la guerre qui sévit alors en Chine. Rapidement après la prise du pouvoir des communistes, le P. Liu est confronté aux manœuvres auxquelles se livre le nouveau régime pour mettre en place une « Association patriotique des catholiques chinois ». La résistance des catholiques est vive et le P. Liu est arrêté une première fois en 1955 ; il est emprisonné durant deux ans pour s’être opposé à la mise en place de l’Eglise indépendante de Rome que veut le nouveau pouvoir. Lorsqu’il sort de prison, l’Association patriotique vient d’être mise en place.

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  • Violences contre les chrétiens en Orissa (Inde) : la parole est aux témoins

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    Eglises d'Asie (EDA) donne la parole aux témoins :

    Violences antichrétiennes en Orissa : la parole aux témoins

    Une interview exclusive d’Eglises d’Asie

    Le 25 octobre dernier, lors d’un passage à Paris dans le cadre de la sortie d’un livre de témoignages sur les persécutions antichrétiennes en Orissa (1), Le P. Dibakar Parichha (*), porte-parole de l’archidiocèse catholique de Cuttack-Bubhaneswar et avocat, et le P. Mrutyunjaya Digal (**), trésorier de l’archidiocèse, ont répondu aux questions d’Eglises d’Asie.

    Eglises d’Asie : Vous avez été les témoins directs des violences de 2008 en Orissa. Quel a été le déclenchement des pogroms antichrétiens ?

    P. Dibakar Parichha : Cela faisait longtemps déjà qu’il y avait une campagne de haine contre les chrétiens de la part des hindouistes en Orissa et en particulier au Kandhamal. La grande majorité des chrétiens de la région sont des ‘tribals’ (aborigènes) ou des dalits (ex-intouchables), et les extrémistes hindous veulent pouvoir continuer à les soumettre à des pratiques inhumaines et des discriminations de toutes sortes pour pouvoir garder un pouvoir sur eux. C’est pourquoi ils accusent sans cesse les chrétiens de « conversions forcées », leur demandant de revenir à leurs anciennes croyances hindoues (ce qui pour les tribals est non seulement faux bien sûr, mais absurde parce qu’avant d’être chrétiens ils étaient animistes et non pas hindous).

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  • Inde (Orissa) : acquittement de fondamentalistes hindous impliqués dans des pogroms antichrétiens

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    Coup dur pour les chrétiens en Inde (Radio Vatican)

    54 fondamentalistes hindous jugés pour leur implication dans les pogroms antichrétiens de Noël 2007 dans l’Orissa ont été acquittés mercredi pour manque de preuves. Le juge qui a fait connaître son verdict est le même magistrat qui avait condamné sans preuve au début du mois sept chrétiens à l’emprisonnement à vie pour le meurtre d’un leader hindouiste, meurtre pourtant revendiqué par les maoïstes. 

    La vague de violences – rappelle l’agence Eglises d’Asie – se déroula du 24 au 28 décembre. Des centaines de maison de chrétiens furent incendiées et des dizaines d’églises détruites. Dans le village de Barkhama, une centaine d’extrémistes hindous lancèrent une attaque d’une grande violence alors que la célébration de la nuit de Noël venait de commencer. A chaque attaque, la police, appelée sur les lieux par les victimes, se contenta d’assister aux violences sans intervenir. Depuis, d’autres Etats de l’Inde ont été le théâtre de violences antichrétiennes qui n’ont été que très partiellement portées devant les tribunaux. La plupart des témoins se sont rétractés de peur de représailles. 

    Le président de la Commission Justice et paix de l’épiscopat catholique a exprimé son amertume et son indignation : l’acquittement des 54 hindouistes prouve une fois de plus – a-t-il dit - que « la justice n’a pas été rendue », alors que les preuves étaient évidentes. Pour sa part le secrétaire général du Conseil des chrétiens indiens craint que cette nouvelle injustice ne plonge à nouveau les chrétiens dans la terreur. Les coupables ont été relâchés et la protection de leurs victimes est loin d’être assurée. Des personnalités chrétiennes estiment que les hindouistes poursuivent avec la complicité des autorités, leur programme de destruction totale des communautés chrétiennes.(Eglises d'Asie)

  • Un évêque roumain mort dans le goulag roumain bientôt canonisé

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    Un évêque catholique roumain bientôt béatifié (Radio Vatican)

    Mgr Anton Durcovici (1888-1951), évêque catholique roumain qui mourut au goulag, sera bientôt proclamé bienheureux. Lors d’une audience accordée ce jeudi au cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation des causes des saints, le pape François a autorisé la publication de plusieurs décrets, dont celui concernant l’évêque roumain tué sous le régime communiste.

    Anton Durcovici est né le 17 mai 1888 en Autriche. Jeune orphelin de père, il part s’installer avec sa mère et son frère en Roumanie à l’âge de 7 ans. Après le petit séminaire et des études à Rome où il est ordonné prêtre en septembre 1910, il rentre en Roumanie l’année suivante. Il y sera notamment, pendant 21 ans, recteur du séminaire de Bucarest.

    Mort au bagne

    A 59 ans, le 30 octobre 1947, il est nommé par Pie XII (1939-1958) à la tête du diocèse de Iasi, en Moldavie, où il avait passé une partie de son enfance. Son opposition au régime communiste en place depuis 2 ans va conduire à son arrestation, en juin 1949. Après 2 années passées en prison, il est transféré en septembre 1951 au bagne de Sighet, où périrent des dizaines de milliers de Roumains, dont de nombreux religieux. C’est là que l’évêque meurt le 10 décembre de la même année. Son procès en béatification a été ouvert en janvier 1997, peu après la chute du communisme.

    Lors de l’audience accordée au cardinal Amato, le pape a également autorisé la publication des décrets concernant les “vertus héroïques“ de trois religieuses : L’Irlandaise Honora ‘Nano’ Nagle (1718-1784), l’Américaine Celestine Bottego (1895-1980), et l’Italienne Olga Gugelmo (1910-1943).

  • Le plus grand massacre de chrétiens en Syrie a eu lieu à Sadad

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    ASIE/SYRIE - Selon le métropolite syro-orthodoxe d’Homs et Hama, « à Sadad a eu lieu le plus grand massacre de chrétiens en Syrie »

    Sadad (Agence Fides) – « Ce qui a eu lieu à Sadad constitue le plus grave et le plus important massacre de chrétiens ayant eu lieu en Syrie depuis deux ans et demi ». Tels sont les termes péremptoires dans lesquels l’Archevêque Selwanos Boutros Alnemeh, métropolite syro-orthodoxe d’Homs et Hama, illustre à Fides le bilan tragique concernant la petite ville chrétienne de Sadad, envahie par les milices islamistes voici une semaine puis reprise par l’armée syrienne. « Les civils innocents, martyrisés sans aucun motif, sont au nombre de 45 et parmi eux se trouvent plusieurs femmes et enfants, nombre desquels ont été jetés dans des fosses communes. D’autres civils ont été menacés et terrorisés. Les blessés sont au nombre de 30 alors que les personnes portées disparues sont encore au nombre de 10. Pendant une semaine, 1.500 familles ont été tenues en otage et utilisées comme boucliers humains. Parmi eux se trouvaient des enfants, des personnes âgées, des jeunes, hommes et femmes. Certains d’entre eux se sont enfuis à pieds, parcourant les 8 Km qui séparent Sadad d’Al-Hafer pour y trouver refuge. Environ 2.500 familles se sont enfuies de Sadad suite à l’irruption des groupes armés, portant avec elles seulement les vêtements qu’elles portaient. Aujourd’hui, il s’agit d’évacués qui sont dispersés entre Damas, Homs, Fayrouza, Zaydal, Maskane, et Al-Fhayle ».

    L’archevêque continue, en manifestant toute son amertume : « En ville, l’énergie électrique, l’eau et le téléphone font complètement défaut. Toutes les maisons de Sadad ont été cambriolées et les propriétés saccagées. Les églises sont endommagées et profanées, privées de livres antiques et de mobilier précieux, recouvertes de graffitis hostiles au Christianisme. Les écoles, les édifices gouvernementaux et communaux ont été détruits tout comme le bureau de poste, l’hôpital et la clinique. Les enfants de Sadad se sont vus voler leur avenir. De nombreuses maisons ne pourront pas même être reconstruites ».

    « Ce qui est arrivé à Sadad – affirme-t-il – constitue le plus grand massacre de chrétiens en Syrie et le deuxième dans tout le Moyen-Orient après celui perpétré dans l’église Notre-Dame du Salut en Irak en 2010 ».

    L’archevêque Selwanos Boutros Alnemeh conclut : « Nous avons appelé au secours le monde mais personne ne nous a écoutés. Où est la conscience chrétienne ? Où est la conscience humaine ? Où sont mes frères ? Je pense à toutes les personnes souffrantes, qui se trouvent aujourd’hui dans le deuil et dans la gêne : j’ai la gorge nouée et mon cœur saigne pour ce qui est arrivé dans mon archidiocèse. Quel sera notre avenir ? Nous demandons à tous de prier pour nous ».

    Sadad est une petite ville de 15.000 habitants, en majorité chrétiens syro-orthodoxe, située à 160 Km au nord de Damas. Elle compte 14 églises et un monastère comprenant quatre prêtres. La ville était restée jusqu’à présent en dehors du conflit. (PA) (Agence Fides 31/10/2013)

  • La mort de Tadeusz Mazowiecki

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    Tadeusz_Mazowiecki.jpgLu sur RadinRue :

    TADEUSZ MAZOWIECKI s’en est allé auprès de Dieu

    par enka

    La Pologne vient de perdre un des piliers de son passage entre la dictature communiste et la libre Pologne d’aujourd’hui. Tadeusz Mazowiecki est décédé à l’âge de 86 ans ce lundi. Il fut le créateur des « Intellectuels Catholiques » et Premier Ministre dans l’époque charnière de la Pologne sous le joug des rouges (PRL) et la République Polonaise qui a aboli le communisme en Europe.

    Juriste, journaliste et Premier Ministre, Tadeusz Mazowiecki a été un des piliers de la Pologne qui a lutté contre le communisme. Il fut le Premier Ministre polonais à la charnière du passage vers la liberté.

    Avec lui, la Pologne perd « l’un des pères de la liberté et de l’indépendance », a souligné aujourd’hui le ministre des affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski.

    Mazowiecki avait obtenu ses diplômes de Droit à la fin de la seconde guerre mondiale. Il rejoint rapidement "Pax" mouvement intellectuel catholique très influent dans une Pologne à la botte des communistes. Mais "Pax" reste assez effacé politiquement dans le combat contre le communisme, et Mazowiecki préfère un engagement plus solide pour son pays.

    Il quitte PAX en 1955, et en 1957 crée KIK (Klub intelektualistow Katolickich) – Club des intellectuels catholiques – et, l’année suivante, le dote d’une revue mensuelle, „Więź” (Le lien). Il fait alors la connaissance de Karol Wojtyla, que l’on consacre évêque à Cracovie. Il restera rédacteur en chef de Więź” , jusqu’à son arrestation par le pouvoir communiste dirigé alors par le Général Jaruzelski le 13 décembre 1981, alors que l’Etat de guerre est promulgué en Pologne. De décembre 1981 à mars 192, le mensuel est interdit.

    En 1961, il entre au Parlement : la déstalinisation ouvre la Diète polonaise a des députés catholiques vraiment indépendants, ceux du groupe Znak (Signe), du nom de la maison d’édition qui publie, à Cracovie, Tygodnyk Powzechny. Cet hebdomadaire est la seule publication d’opposition et Wojtyla y écrit régulièrement.

    En 1968 Mazowiecki s’élève contre les purges mises en place par les communistes à l’encontre des juifs de Pologne. Il s’insurge aussi contre les intimidations violentes que l’état met en place contre les étudiants, ainsi que le mouvement des hippies, qui avait alors à sa tête le sculpteur polonais Joseph Pyrz, et qui luttaient eux-aussi contre le communisme et le manque de liberté d’expression. A cette époque les leaders que seront dans Solidarnosc ( qui n’existait pas encore ) Kuron et Michnik écrivent sous un pseudonyme dans « Więź », qui ouvre ses colonnes à la gauche non communiste.

    1970, c’est la tragédie de Gdansk : l’armée écrase dans le sang la révolte des ouvriers à laquelle participe un certain Walesa. Mazowiecki fera partie de la commission d’enquête. Cette année-là, il est veuf pour la seconde fois, avec trois fils. En 1976, il soutiendra Kuron, Michnik et quelques autres intellectuels qui créent le KOR – Comité de défense des ouvriers. Avec l’historien Geremek, il fonde les « universités volantes », pour diffuser une culture indépendante.

    En 1989 au mois d’août il a été le premier Premier Ministre de la Pologne post-communiste. C’est son gouvernement qui a changé la Pologne.

    Actuellement Mazowiecki était conseillé du président polonais en exercice Bronisław Komorowski. Il a été hospitalisé il y a quelques semaines après une journée de travail à la Chancellerie Présidentielle.

    Toujours vaillant dans la Foi, Mazowiecki est mort le jour de sa fête, son Saint Patron étant Tadé Jude.

    radinrue.com