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Persécutions antichrétiennes - Page 111

  • Le courage des chrétiens nigerians

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    De l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    NIGERIA : courage et foi au milieu des attaques

    Plus de 2.000 personnes dans le nord du Nigeria ont risqué leur vie en se rassemblant dimanche dernier, 16 mars, pour la messe, alors que leur ville était en train d’être bombardée.

    Décrivant la Cathédrale Saint-Patrick, à Maiduguri, comme « encerclée », le Père John Bakeni, qui célébrait la messe, a déclaré que les gens lui avaient ensuite dit que si les attaques empiraient, ils préféreraient mourir à l’église plutôt qu’ailleurs. La messe dominicale a eu lieu après que des extrémistes présumés de Boko Haram ont lancé l’une de leurs principales campagnes armées de ces derniers mois, en tirant des roquettes et en se lançant massivement à l’assaut des casernes militaires. Des centaines de personnes sont mortes et l’inquiétude ne cesse d’augmenter en ce qui concerne la capacité du gouvernement à retenir les extrémistes.

    Au cours d’un entretien accordé lundi 17 mars à l’AED, le Père John Bakeni témoigne : « Hier matin, beaucoup de bombes ont explosé, mais cela ne semble pas avoir dissuadé les gens de venir à l’église. C’est une leçon d’humilité et une expérience édifiante que de voir tant de gens à la messe. L’endroit était bondé. Pendant l’homélie, je leur ai dit qu’il était inutile de prêcher. Je leur ai affirmé : Votre présence en si grand nombre est en soi une homélie. »

    Le prêtre a demandé à l’AED d’inviter instamment le monde à prier pour le peuple du Nigéria : « S’il vous plaît, priez pour que cette violence cesse. »

    L’Eglise parmi les ennemis de Boko Haram 

    Déjà dans un précédent message, le P. Bakeni avait décrit les attaques du vendredi 14 mars par ces mots : « Nous avons été accueillis au son assourdissant des explosions de bombes, des roquettes et des tirs. Il y avait de la confusion et un vacarme infernal partout. » Des centaines d’insurgés, vêtus de treillis militaires, ont attaqué les casernes militaires de Giwa, à Maiduguri, et ont réussi à libérer leurs compagnons de lutte qui étaient retenus dans des cellules. D’autres attaques ont eu lieu contre des zones résidentielles et même un campus universitaire ; une attaque typique de Boko Haram, pour qui « l’éducation occidentale est interdite ».

    Boko Haram l’a affirmé : ses ennemis sont le gouvernement nigérian, les établissements éducatifs et l’Église, ainsi que les musulmans modérés.

    Lors des affrontements militaires qui se sont poursuivis pendant plus de quatre heures, on a dénombré plus de 200 morts parmi les insurgés. Le Père Bakeni et d’autres personnes ont prévenu ces jours-ci que les forces ennemies s’étaient « regroupées » et étaient en train d’organiser de nouvelles attaques, faisant de plus en plus craindre que Maiduguri ne soit sur le point de tomber aux mains des extrémistes.

    De la « connivence » a été signalée entre les extrémistes et certains éléments de l’armée nigériane, ce qui expliquerait son récent échec à déjouer l’ennemi.

    Les attaques sur Maiduguri ont coïncidé avec les violences qui auraient été commises par des éleveurs musulmans fulanis contre des villages chrétiens non loin de Kaduna, dans la ceinture centrale du Nord du Nigeria. 

  • Persécutions : les chrétiens ne lâchent rien

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    Persécutions : Les chrétiens ne lâchent rien ! (sur le site de l'Homme Nouveau)

    Rédigé par Marc Fromager, directeur de l'AED-France

    À travers le monde ils sont plus de 200 millions à être persécutés parce qu’ils sont chrétiens. À temps plein, sans répit, ni repos. Leur fidélité au Christ nous encourage à ne rien lâcher dans notre combat pour des valeurs civilisationnelles non négociables comme dans notre combat spirituel. Témoins et modèles pour aujourd'hui, les chrétiens qui ont ainsi résisté sont nombreux, comme en témoigne notre dernier hors-série. Un article de Marc Fromager, directeur de l'AED-France, paru dans le dernier numéro de L'Homme Nouveau.

    Demeurer chrétien

    Nous avons tous, depuis l’année dernière, occupé l’un ou l’autre de nos dimanches, voire plusieurs, à arpenter les rues de Paris, tantôt dans la grisaille hivernale de janvier, tantôt sous le soleil printanier de fin mai, et tout cela pour résister contre ce qui nous paraissait un délitement certain de quelques valeurs civilisationnelles primordiales. Nous – et nos enfants – avons été gazés mais au pire, on ne risquait pas grand-chose.

    Pour les chrétiens persécutés aujourd’hui, il en va tout autrement. Pour eux, il s’agit de défendre la simple possibilité de demeurer des chrétiens. Cette fidélité au Christ leur vaut une discrimination rampante quand ce n’est pas une persécution violente. Pour certains d’entre eux, c’est même leur vie qui est en jeu. Pour tous, il serait tellement plus simple et, à court terme, tellement plus pertinent, d’abandonner le Christ et de devenir ou redevenir musulman, hindou, communiste… Certains craquent – qui sommes-nous pour les juger ? – mais la plupart ne lâchent rien ! Ce sont les résistants par excellence, « l’élite de l’Église » selon le père Werenfried, fondateur de l’Aide à l’Église en Détresse (AED).

    lire la suite sur le site de l'Homme Nouveau

  • Elle instruisait les petites filles. La Révolution française l'a exécutée.

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    Françoise, pionnière dans l'instruction des petites filles

    Et martyre de la Révolution française

    sur zenit.org (A. Bourdin)

    La Révolution française, admirée comme la révolution des droits des opprimés, a aussi opprimé et assassiné des innocents: leur histoire permet de lever le voile et de faire la vérité sur les points chauds de l'histoire de la jeune et trop souvent sanglante République.

    Ce qui est arrivé aux martyrs révèle cette face souvent cachée et honteuse de la Révolution, comme en témoigne le destin de la bienheureuse Françoise Tréhet (1756-1794), tuée parce qu'elle aimait le Christ plus que sa vie et qu'elle instruisait les petites filles - aujourd'hui encore, sous d'autres latitudes, cela peut coûter la vie - et qu'elle soignait les malades. Le martyrologe romain fait mémoire d'elle le 13 mars.

    Née le 8 avril 1756 dans une famille de propriétaires aisés, à Saint-Mars-sur-la-Futaie, en Vendée, Françoise Tréhet voulut suivre le Christ de plus près dans la pauvreté, la chasteté et l'obéissance évangéliques. Elle entra dans la communauté des Sœurs de la Charité, qui portera ensuite le nom de Notre-Dame d'Evron. 

    En 1783, elle partit à Saint-Pierre-des-Landes pour ouvrir une école paroissiale, avec une jeune consœur, Jeanne Véron. Elle dépensait ses forces entre les murs d'une école, dévouée à l'éducation des petites filles, ou au chevet des malades. Françoise avait un caractère trempé - elle allait le montrer devant ses soi-disant juges -, mais lorsque survint la Terreur, il fallut bien se cacher. Or, fin février 1794, les deux religieuses furent dénoncées et arrêtées.

    Le 13 mars, Françoise fut interrogée par la cruelle "Commission Clément": on l’accusa d’avoir caché des prêtres réfractaires - au serment imposé par les révolutionnaires - et d’avoir aidé des Vendéens. Ce qu'elle répondit ne laisse aucun doute sur les raisons de son engagement et sur son innocence: elle répondit que tout malade était "un frère en Jésus-Christ" et qu'il avait droit à être soigné. Comme son combat n'était pas politique, elle refusa de crier "longue vie à la République", et ce sursaut de liberté cella sa condamnation à mort par la guillotine. Elle avait 37 ans. Portée par uen force intérieure, elle monta à l’échafaud en chantant à la Vierge Marie le "Salve Regina". Jeanne Véron sera exécutée après une condamnation tout aussi sommaire, une semaine plus tard.

    Elles ont été béatifiées ensemble par le pape Pie XII le 19 juin 1955, parmi les martyrs de Laval. Plus de 350 martyrs de la Révolution française ont été béatifiés. Jean-Paul II s'en est expliqué un jour en disant: "On les a, dans les attendus des sentences, accusés de compromission avec les "forces contre-révolutionnaires", il en est d'ailleurs ainsi dans presque toutes les persécutions d'hier et d'aujourd'hui. Mais pour les hommes et les femmes dont les noms ont été retenus - parmi beaucoup d'autres sans doute également méritants -, ce qu'ils ont réellement vécu, ce qu'ils ont répondu aux interrogations des tribunaux ne laisse aucun doute sur leur détermination à rester fidèles, au péril de leur vie, à ce que leur foi exigeait, ni sur le motif profond de leur condamnation: la haine de cette foi que leurs juges méprisaient comme "dévotion insoutenable" et "fanatisme"."

  • Le pape évoque les persécutions

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    Une salade assaisonnée avec l'huile de la persécution...
    C'est cela la vie chrétienne, homélie du 4 mars - (Zenit.org)

    Salvatore Cernuzio (trad. H. Ginabat)

    « Une salade assaisonnée avec l’huile de la persécution » : voilà la vie chrétienne, a expliqué le pape François dans son homélie du 4 mars, lors de la messe à Sainte-Marthe.

    Le pape a prié pour les nombreux martyrs d’aujourd’hui, punis et persécutés pour le seul fait qu’ils possèdent une Bible ou qu’il font le signe de la Croix.

    C’est une certitude pour le pape François : « Aujourd’hui, il y a plus de martyrs que dans les premiers temps de l’Église ». À diverses reprises, dans ses homélies ou ses discours, le pape a dénoncé cette situation et ce mardi encore, dans son homélie à Sainte-Marthe, il a regretté cette constante dans la vie des chrétiens. De la prison de Pierre au martyre d’Étienne et à tous les frères enfermés dans les prisons nazies et communistes, jusqu’au martyrs des temps modernes, « punis » pour le seul fait qu’ils possèdent une Bible ou qu’ils célèbrent une messe, comme cela arrive chaque jour en Afrique et au Moyen-Orient, il n’y a jamais eu un moment dans l’histoire où les disciples du Christ n’ont pas subi de persécutions. Et le pape a expliqué que si tout cela arrive, c’est parce que « la Croix est toujours la voie chrétienne » : elle est le signe distinctif que le Christ a laissé à ses disciples, et la conséquence de l’annonce et du témoignage rendu à l’Évangile.

    C’est ce qu’explique Jésus à Pierre qui, comme le raconte l’évangile du jour, lui demande ce que recevront en échange ceux qui auront tout lâché pour le suivre. « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple », répond le maître. Une réponse qui montre son être « généreux », a commenté le pape, mais qui, aux oreilles de Pierre, résonne comme une constatation ambiguë : en fin de compte, « aller derrière Jésus » serait « une belle activité commerciale » qui permet de gagner le centuple.

    C’est pourquoi le Christ ajoute aussitôt que, à côté de ce ‘dédommagement’, il y aura les persécutions. « Comme s’il disait : ‘Oui, vous avez tout lâché et vous recevrez ici, sur terre, beaucoup de choses, mais avec la persécution !’ Comme une salade avec l’huile de la persécution : toujours ! » a précisé le pape. En ajoutant : « C’est le gain du chrétien et c’est la route de celui qui veut marcher derrière Jésus, parce que c’est la route qu’il a empruntée lui-même : lui-même a été persécuté ! C’est la route de l’abaissement. Ce que Paul dit aux Philippiens : ‘Il s’est abaissé. Il s’est fait homme et s’est abaissé jusqu’à la mort, et la mort sur la croix’. C’est précisément cela, la tonalité de la vie chrétienne. »

    D’ailleurs, dans son Discours sur la montagne, a souligné le pape, Jésus définit les persécutions comme une béatitude, en affirmant : « Heureux êtes-vous quand on vous insulte et qu’on vous persécute à cause de mon nom ». Les apôtres, a-t-il rappelé « aussitôt après la venue de l’Esprit-Saint, ont commencé à prêcher et les persécutions ont commencé », et elles se poursuivent encore aujourd’hui, en 2014.

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  • La Croix est toujours sur le chemin chrétien

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    Sur Radio Vatican :

    "Les persécutions sont le chemin de ceux qui veulent suivre Jésus"

    (RV) “La Croix est toujours sur le chemin chrétien”. Telle est l’une des phrases fortes de l’homélie du Pape François ce mardi matin à la Maison Sainte Marthe. Une homélie centrée sur les persécutions des chrétiens dans le monde, à la lumière de l'Evangile de ce mardi, tiré de Saint Marc. Le Pape a rappelé que les martyrs au nom de leur foi sont plus nombreux qu’aux premiers temps de l’Eglise. 

    L’Évangile du jour revient sur la réponse de Jésus à Pierre, quand celui-ci lui affirme : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre.» Jésus répond : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive le centuple ». 

    La persécution est le chemin emprunté par le Christ

    Pierre pense peut-être que suivre le Christ est une « belle activité commerciale » a souligné le Pape, quand il parle de « centuple », mais Jésus ajoute que ceux qui ont tout laissé ont reçu beaucoup, y compris les persécutions. « Cette persécution est le gain du chrétien, le chemin de celui qui veut marcher à la suite de Jésus. Ce chemin, c’est Lui qui l’a parcouru, c’est lui qui a été persécuté ! C’est le chemin de l’abaissement.» 

    Le Saint-Père a poursuivi en citant les Béatitudes : « Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on vous calomnie de toutes manières à cause de moi. » Ces persécutions sont au cœur de la vie des disciples, elles ont commencé très vite après leur prédication, une fois l’Esprit Saint reçu a t-il rappelé. Et nous même dans nos vies de chrétiens nous aurons la persécution.

    Les martyrs d'aujourd'hui 

    Cette persécution, le Pape en a ensuite rappelé la réalité: les diffamations, les arrestations, la mise en prison, la mort. « Nous oublions facilement, mais pensons à tous les chrétiens il y a 60 ans, dans les camps nazis et communistes : ils étaient si nombreux ! Enfermés car ils étaient chrétiens ! » Et le souverain pontife de mettre en garde contre l’oubli : « Cela existe encore et je peux vous dire qu’ il y a plus de martyrs aujourd’hui que dans les premiers temps de l’Eglise ! »

    Le Pape a ainsi fait référence à tous ces chrétiens qui sont condamnés pour le simple fait de posséder une bible, ou qui ne peuvent pas faire un signe de croix. Ce chemin de persécution est ce qui arrive quand nous suivons Jésus a t-il répété. « Pensons à tant de frères et sœurs qui ne peuvent pas prier ensemble, parce qu’ils sont persécutés, parce qu’ils ne peuvent avoir le livre de l’Evangile ou bien une bible a conclu François, pensons aussi à ceux pour qui il est interdit d’aller à la messe. Demandons-nous enfin si nous sommes disposés à porter la Croix comme Jésus, à porter les persécutions pour témoigner de Jésus, comme le font tous ces frères et sœurs humiliés. Penser à cela nous fera du bien à tous ».

  • Les chrétiens du nord de la Syrie réduits à la dhimmitude

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    De Matthieu Bruynseels sur info.catho.be :

    Les chrétiens du nord de la Syrie devront vivre sous la charia

    « L’Etat Islamique en Irak et au Levant » a imposé le statut de Dhimmi aux chrétiens de la ville de Raqqa, au nord de la Syrie. Ils devront désormais payer un impôt spécial et ne pourront pas manifester leur religion.

    Le mouvement islamiste impose aux chrétiens le statut de « dhimmi » .  Issu de la charia, le statut de « dhimmi » confine les non-musulmans dans un ensemble de droits et d’obligations ; celles-ci furent diversement appliquées selon les pays et les époques. Parmi ces règles, on retrouve généralement un impôt spécial touchant uniquement les non-musulmans, l’interdiction d’avoir une arme ou de servir dans l’administration, l’imposition de vêtements réservés aux non-musulmans, etc. Conformément au droit coranique, les hommes musulmans peuvent épouser une chrétienne, mais l’inverse n’est pas possible. Le communiqué de « l’Etat islamique » – le nom de cette branche extrémiste se situant dans la mouvance d’Al Quaïda – reprend ces différents points, en précisant que les églises détruites ne pourront pas être reconstruites ou rénovées.

    Les islamistes syriens ont déja prévenu que les chrétiens ne respectant pas ces règles seront traités en ennemis.

    Une inégalité imposée par les islamistes

    Cette situation enferme les chrétiens dans un statut de sous-citoyen par rapport aux habitants musulmans de Raqqa. A présent, les derniers chrétiens vivant sous la coupe de l’opposition syrienne n’auront plus beaucoup de choix : soit accepter leur statut de sous-citoyen devant payer et se cacher pour rester en vie, soit partir pour un long et dangereux voyage d’exil en espérant un avenir moins sombre. Il y a une autre possibilité : que les chrétiens se convertissent à l’Islam pour gagner un peu de dignité. Et c’est probablement le but des islamistes.

    Les évêques appellent à la prière

    Réunis en assemblée, les évêques catholiques irakiens ont demandé aux fidèles de prier durant le Carême pour implorer le don de la paix et de la sécurité pour tout le pays. Aux forces politiques et sociales est demandé de dialoguer et de trouver des solutions politiques urgentes à la crise de la nation, pour freiner la recrudescence de la violence. Les évêques s’adressent aussi à tous ceux qui ont fui le pays depuis des années à cause de l’instabilité et des conflits, en demandant aux émigrés de revenir au pays.

    Une espérance qui restera un vœux pieux tant que des islamistes extrêmes menacent le vivre-ensemble des toutes les communautés.

  • Des chrétiens coptes massacrés par des djihadistes en Libye

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    Du blog copte :

    La petite communauté copte de Benghazi vit dans la peur 

    Sept jeunes coptes égyptiens exécutés par des fondamentalistes islamiques

    La peur s’est installée au sein de la petite communauté chrétienne de Benghazi, à l’est de la Libye, après l’exécution de sept travailleurs coptes égyptiens. Les jeunes Egyptiens enlevés dimanche soir 23 février à leur domicile par des hommes armés ont été assassinés sur une plage, dans la banlieue de Garhoutha. La région de Benghazi est le repaire de nombreuses bandes islamistes armées.

    L’Eglise copte orthodoxe au Caire a vivement condamné ces assassinats de jeunes travailleurs âgés de 17 à 25 ans, attribués à des terroristes islamistes. «Nous prions pour que Dieu protège le peuple égyptien contre ce terrorisme brutal», écrit l’Eglise copte orthodoxe dans un communiqué publié par le journal Watani (»Ma Patrie»), la voix de la communauté copte d’Egypte.

    L’Eglise copte d’Egypte dénonce un «crime odieux»

    L’Eglise copte exige l’arrestation des terroristes qui se cachent derrière «ce crime odieux». Des hommes armés sont entrés dimanche soir dans l’immeuble où habitaient les travailleurs égyptiens et ont demandé dans tous les appartements si les gens étaient chrétiens ou musulmans. Ils se sont ensuite emparés des coptes et les ont emmenés vers une destination inconnue. Les cadavres aux mains entravées et portant des traces de balles à la tête ont été découverts sur une plage de Garhoutha lundi 24 février.

    La Libye connaît, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, une dangereuse montée en puissance des fondamentalistes islamistes. Le 17 mai dernier, un attentat avait pris pour cible l’église catholique de l’Immaculée de Benghazi, une région où il est devenu très dangereux d’être repérés comme chrétiens. Ces derniers se font très discrets, car les actes de violence et d’intimidation à leur encontre se multiplient.

    Les chrétiens dans le collimateur des jihadistes

    L’Eglise copte en Libye a été particulièrement visée l’an dernier. Le 14 mars dernier, l’église copte orthodoxe de Benghazi a été incendiée par des hommes armés qui avaient auparavant fait sortir les fidèles qui s’y trouvaient.

    A la même période, un certain nombre d’attaques contre des églises et des prêtres ont été perpétrées ailleurs en Libye. Des dizaines de coptes ont été arrêtés et torturés sur accusation de ‘prosélytisme’. Des congrégations catholiques ont dû fuir le pays devant les menaces. En Cyrénaïque, l’an dernier, divers instituts religieux catholiques féminins ont été contraints à fermer leurs portes à Tobrouk, Derna, Beida, Barce, ainsi qu’à Benghazi. Le Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou rappelait l’an dernier que près de 100’000 chrétiens vivaient en Libye avant le début de l’insurrection contre le régime de Kadhafi en 2011. Aujourd’hui, ils ne seraient plus que quelques milliers. (via kipa-apic)

  • Le double jeu du diable, pour et contre le pape François

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    Un rapport de l'ONU humilie l’Église en glorifiant l'actuel souverain pontife. Qui ne réagit pas et garde le silence même après la légalisation par la Belgique de l'euthanasie des enfants. Les risques de la stratégie du silence adoptée par le pape Bergoglio : une réflexion de Sandro Magister sur son blog  « Chiesa ». Extraits :

    Dans les premières homélies matinales qu’il a prononcées en tant que pape, Jorge Mario Bergoglio mentionnait souvent le diable. Et ce genre de propos plaisait, on trouvait cela touchant.

    Mais un matin, celui du 19 novembre, au lieu de parler du diable, il s’en est pris à la "pensée unique, fruit de la mondanité", qui veut tout soumettre à une "uniformité hégémonique". Une pensée unique, a-t-il poursuivi, qui domine déjà le monde et légalise même "les condamnations à mort", même les " sacrifices humains" à grand renfort de "lois qui les protègent". Et il a cité l’un de ses romans préférés, l'apocalyptique "Le maître de la terre" de Robert H. Benson (…).

    Il n’est pas facile de pénétrer dans la pensée du pape Bergoglio. Ses propos sont comme les tesselles d’une mosaïque dont on ne perçoit pas immédiatement le dessin. Il dit des choses parfois fortes, parfois rudes, mais il ne les dit jamais à un moment où elles pourraient générer un conflit.


    (…) Il n’a pas pris la parole lorsque, tout récemment, en Belgique, l’euthanasie des enfants a été autorisée par la loi. Il est resté à l’écart des millions de citoyens de toutes croyances qui, en France et dans d’autres pays, s’opposent à la dissolution du concept de la famille composée d’un père, d’une mère et d’enfants. Il est resté silencieux après l'affront inouï qu’a constitué le rapport de l'ONU. En se comportant ainsi, il se propose d’émousser les armes de l’ennemi. De le vaincre grâce à l’immense popularité que lui donne sa figure de pasteur de la miséricorde de Dieu.

    Il y a contre l’Église, et pas uniquement en France, une attaque de type jacobin qui vise simplement à la chasser de la société civile. Mais il y a également une attaque plus subtile, qui se donne les apparences d’un accord avec une Église refaite à neuf, mise à jour, en harmonie avec son temps. On trouve aussi cela dans la popularité de François, un pape "comme il n’y en avait jamais eu auparavant", enfin "l’un de nous", fabriqué en réalisant un copier-coller de ses phrases ouvertes, polyvalentes.

    Cette ruse mondaine ne pouvait pas être mise en œuvre contre son prédécesseur, le doux Benoît XVI, qui préférait le combat en terrain découvert, avec le courage du oui qui est un oui et du non qui est un non, "opportune et importune", comme lorsque, à Ratisbonne, il avait dévoilé les racines théologiques du lien entre la foi et la violence dans l'islam, ou encore à propos des questions "non négociables". Voilà pourquoi le monde a été tellement féroce avec lui. Avec François, c’est différent….

     Réf. Le double jeu du diable, pour et contre le pape François

    JPSC 

  • Si je t’oublie, chrétienté d’Orient…

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    article_000_Nic524337.jpgLu sur le blog de « La Nef » cet article rédigé par Annie Laurent le 01 février 2014 dans Religion :

    « L’exemple du conflit syrien montre la méconnaissance profonde du monde occidental de la dimension religieuse qui imprègne la vie dans les pays du Moyen-Orient. D’où les mauvaises réactions et les décisions partisanes dont souffrent les chrétiens. Tour d'horizon et enquête.

    La déception des chrétiens d'Orient

    Dans un récent entretien à la revue trimestrielle Politique internationale, un jeune député libanais maronite, Samy Gemayel (34 ans), confie sa déception face à la politique de l’Occident envers les chrétiens du Liban et du monde arabe.

    « Les chrétiens du Liban ne figurent pas sur la carte politique des pays occidentaux. Je peux comprendre leur point de vue : après tout, les chrétiens n’ont pas de valeur stratégique ; ils n’ont pas de rôle à jouer dans le conflit russo-américain ou le conflit chiites-sunnites. Mais au-delà des intérêts matériels, il y a aussi l’intérêt moral. Les chrétiens défendent, au cœur du Moyen-Orient, un mode de vie et des valeurs qui sont celles du monde occidental. En les abandonnant, c’est à ces principes qu’on renonce. C’est regrettable. » (N° 141, automne 2013.)

    L’auteur de ces lignes n’est pas le seul à s’exprimer de la sorte. Ces derniers mois, d’autres voix orientales se sont plaintes de l’oubli ou de l’incompréhension d’un Occident auquel l’histoire et la civilisation les ont attachées. Voici un aperçu de ces regrets.

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  • Nouveau massacre de chrétiens au Nigeria

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    (source) Le 26 janvier 2014, dans la matinée, des hommes et armés de pistolets et d'explosifs gagnent le village de Waga Chakawa, dans l'État d'Adamawa, près de la frontière camerounaise. Ces hommes armés, vêtus d'uniformes militaires, sont pris pour des soldats de l'armée nigériane, et ne suscitent pas la méfiance des habitants et des policiers. Cependant les assaillants se portent ensuite à une église chrétienne alors qu'une messe est en train d'y être célébrée. Ils font exploser des bombes et ouvrent le feu sur la foule, puis ils mettent ensuite le feu à des maisons et détiennent des habitants en otages pendant quatre heures. 26 personnes sont tuées lors de l'attaque, dont deux policiers2,3,1.

  • Un nouveau bienheureux, assassiné en haine de la foi par des miliciens républicains espagnols en 1939

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    Un prochain bienheureux, et sept vénérables (Radio Vatican)

    Le Pape François a autorisé, le 27 janvier, la publication d'un décret reconnaissant le martyre d’un prêtre espagnol, Pedro Asua Mendia (1890-1936), pendant la Guerre civile (1936-1939). Le Pontife a également reconnu les vertus héroïques d’une Canadienne, la religieuse Marcelle Mallet (1805-1871), fondatrice des Sœurs de la charité de Québec.

    Le prêtre basque Pedro Asua Mendia sera donc prochainement béatifié. Cet homme fut assassiné « en haine de la foi » par des miliciens républicains pendant la Guerre civile espagnole. Plus de 500 religieux ont été béatifiés en octobre 2013 à Tarragone, au nord de l'Espagne, dont beaucoup furent tués à la même période que le Père Mendia. 

    Parmi les décrets validés également par le Pape, figurent aussi les vertus héroïques de six autres vénérables. (...)

  • Felicité Pricet et ses compagnes fusillées à Avrillé (18 janvier)

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    (source) Félicité Pricet (1745-1794) fait partie des martyrs d'Avrillé, massacrés pendant la guerre de Vendée, sous la Révolution Française.

    Laïque, originaire de Châtillon-sur-Sèvre, dans le Poitou, elle avait suivi les rebelles, et a été fusillée à Avrillé (Maine-et-Loire), près d'Angers le 18 janvier 1794 (30 pluviôse an 2) avec d'autres prêtres, religieuses et laïcs, dont Monique Pichery, Carole Lucas et Victoire Gusteau.

    Félicité Pricet a été béatifiée par Jean-Paul II le 19 février 1984, en même temps que 99 des 2 000 personnes fusillées à Avrillé en 1793 et 1794.

    Entre avril et janvier 1794, durant les guerres de Vendée, près de 2000 personnes seront fusillées par les colonnes infernales de Turreau. Le Champ des Martyrs, où se déroulèrent ces exécutions, est devenu un lieu de pèlerinage en Anjou. Une chapelle y a été édifiée au XIXe siècle.