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Persécutions antichrétiennes - Page 87
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La fin des chrétiens d'Orient?
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"Nous sommes fatigués des promesses de ceux qui disent que Daesh va être éradiqué rapidement"
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A ne pas manquer sur Arte, le mardi 17 mai : "La Fin des Chrétiens d'Orient ?"
Via Oeuvre d'Orient.fr :
Documentaire exceptionnel sur Arte « La fin des Chrétiens d’Orient ? » mardi 17 mai (20h55)
"Minée par les persécutions, l'exil et le recul de ses droits, la communauté chrétienne va-t-elle disparaître du Moyen-Orient ? Un saisissant panorama de sa fragile condition dans cinq pays : l'Irak, la Syrie, la Turquie, l'Égypte et le Liban."
Au début du XXe siècle, un habitant du Moyen-Orient sur quatre était chrétien. Aujourd’hui, ils sont largement minoritaires (11 millions parmi 320 millions de musulmans). Chaque année, des milliers d’entre eux sont massacrés, souvent parce qu’on les assimile à un Occident qui, pourtant, ne les soutient guère. Peu à peu, ils disparaissent de la région qui a vu naître leur religion. Ils descendent en effet des premiers chrétiens qui fondèrent des communautés religieuses au cours du Ier siècle, quand l’Europe était païenne. Au VIIe siècle, ils ont accompagné l’avènement de l’islam. Cet ample et passionnant documentaire explore leur fragile condition dans cinq pays : l’Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie et l’Égypte. D’une région à l’autre, leur position minoritaire les conduit souvent à s’allier au pouvoir en place en échange d’une protection incertaine.
« Pris en étau »
Les chrétiens d’Orient « ont toujours été pris en étau entre l’Occident d’un côté et l’islam de l’autre », résume l’historien des religions Jean-François Colosimo. En Irak et en Syrie, ils fuient en masse les persécutions de l’État islamique, qui cherche aussi à effacer les traces de leur culture. Le père Najeeb Michael raconte comment, de façon rocambolesque, il a sauvé des milliers de manuscrits et tableaux, en les embarquant dans des cartons lors de son exode. Décimée en Turquie par le génocide de 1915 puis par l’émigration, plus importante en Égypte mais endeuillée par de récents attentats, la communauté chrétienne n’obtient pas la reconnaissance officielle qu’elle attend des autorités des deux pays. Il n’y a qu’au Liban qu’elle est majoritaire et joue un rôle politique, même si elle a perdu une part de ses prérogatives après l’accord de Taëf de 1989. Au fil des interviews d’historiens, de politologues ou de dignitaire religieux, des séquences émouvantes auprès des réfugiés ou des communautés religieuses, se dessine un monde éprouvé mais aussi baroque, chaleureux et multiple, réparti en six rites différents : syriaque, byzantin, arménien, chaldéen, copte et maronite. Le film permet de revisiter des pans d’histoire édifiants, du partage désastreux du Moyen-Orient entre l’Angleterre et la France, qui continue de peser sur la région, à l’échec du panarabisme en passant par la façon dont le clan al-Assad a instrumentalisé les religions. Il rappelle aussi que la présence des chrétiens ou d’autres minorités religieuses, comme les Yézidis, garantit un reste de pluralité culturelle dans une région que les juifs ont dû quitter. Enfin, le documentaire met en exergue l’esprit de résistance des chrétiens d’Orient et leurs efforts pour préserver leur culture.
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Un grand nombre de réfugiés non-musulmans seraient victimes de violence dans les centres d’accueil allemands
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Les chrétiens, indésirables au Soudan
De Sylvain Dorient sur le site web « aleteia »
"Depuis le début de l’année 2016, des lieux de culte ou de réunion chrétiens ont été arbitrairement fermés par les autorités soudanaises. Deux pasteurs sont détenus depuis la fin de l’année 2015. Rien de neuf selon Tut Kony, pasteur du Presbytère de l’Église évangélique du Sud Soudan qui assure : « Pratiquement tous les pasteurs sont passés par les geôles du gouvernement soudanais ». Selon lui, les destructions d’églises à Khartoum, la capitale du pays, s’inscrivent dans la même logique : c’est leur façon d’appréhender la minorité chrétienne, conclut-il, fataliste.Discriminations entre « Arabes » et « Africains »
La République du Soudan du Sud s’est officiellement détachée de la République du Soudan le 9 juillet 2011. Elle abrite une majorité de chrétiens et d’animistes alors que le Nord du pays est surtout habité par des musulmans sunnites. Les deux groupes se sont souvent affrontés par le passé et le gouvernement du pays a progressivement laissé l’islam radical régenter la vie de toute sa population. Il a notamment donné autorité aux tribunaux islamiques soudanais, dont les méfaits ont été dénoncés internationalement avec le cas de Meriam Yahia Ibrahim Ishag. Cette jeune Soudanaise qui avait embrassé la foi de sa mère chrétienne orthodoxe plutôt que celle de son père, musulman, a épousé un chrétien. Elle a été condamnée pour « apostasie » : musulmane par son père, elle ne pouvait pas quitter cette religion, et devait être pendue. Cette peine était assortie de cent coups de fouets pour « adultère » : en tant que musulmane, elle n’avait pas le droit d’épouser un chrétien. Grâce à la mobilisation internationale, elle a finalement été libérée en 2014.
« Ce ne sera plus le moment de parler de diversité »
Peu avant la partition du Soudan, le président soudanais Omar el-Béchir l’envisageait dans un discours demeuré célèbre : « Ce ne sera plus le moment de parler de diversité ». Il promettait alors d’inspirer la Constitution du Soudan de l’islam et de faire de l’arabe la langue officielle. Il prenait aussi publiquement la défense de policiers filmés sur YouTube fouettant une femme : « Si elle est fouettée conformément à la Charia, il n’y aura aucune investigation. Pourquoi y a-t-il des gens qui ont honte [de cette vidéo ndlr] ? C’est la Charia ».
Divisions entretenue par le gouvernement
Contrairement aux discriminations savamment entretenues par le gouvernement soudanais, plusieurs ethnies dans le pays comprennent des pratiquants des deux religions. Comme les Noubas, majoritairement chrétiens mais dont une partie est musulmane. Il arrive même que dans une même famille les deux religions soient représentées, un symbole de coexistence que le gouvernement soudanais s’évertue à écraser. Les chrétiens ne sont pourtant pas en mesure de constituer une menace pour la stabilité du pays si l’on en croit les statistiques officielles : ils représenteraient 3% de la population de la République du Soudan.
Ref. Les chrétiens, indésirables au Soudan
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Le martyrologe des chrétiens de Syrie s'écrit jour après jour
Lu sur le site de l'Eglise Orthodoxe Russe :
LA LISTE DES CHRÉTIENS TUÉS À L’OUEST DE LA SYRIE A ÉTÉ PUBLIÉE
Après la libération de la ville de Karyatein, à l’ouest de la Syrie, les noms de 21 chrétiens tués par les extrémistes ont été publiés. Les victimes avaient entre 25 et 73 ans.
Ils faisaient partie d’un groupe de 250 chrétiens, habitants de Karyatein, enlevés par les radicaux en août 2015. Une partie d’entre eux avait été libérés dans le courant de l’année, mais le sort de plus de 150 chrétiens reste inconnu jusqu’à ce jour. Selon les témoins, les rebelles n’ont pas permis aux chrétiens de quitter la ville, se servant d’eux comme de boucliers vivants.
Ce cas tragique est loin d’être le premier. Après la libération des villes chrétiennes par les forces armées de l’état, on découvre souvent des fosses communes contenant les corps de chrétiens. Fin 2013, par exemple, à Sadad, en Syrie, les corps de 45 chrétiens assassinés, parmi lesquels des femmes et des enfants, avaient été mis au jour. Dans les villes qu’ils abandonnent, les extrémistes laissent derrière eux des églises et des sanctuaires chrétiens profanés ou détruits.
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Bruxelles (Auderghem) : conférence "Les Chrétiens d'Orient : le crépuscule" par Christian Cannuyer
Le 18 mai 2016 à 20 heures (accueil à partir de 19h30)
Conférence à la librairie UOPC.
Avenue Gustave Demey n°14 à 1160 Auderghem
« LES CHRÉTIENS D’ORIENT : LE CRÉPUSCULE ? »
par Christian Cannuyer,
Professeur à la Faculté de théologie de le Lille, Président de la Société belges d’études orientales et
Directeur de Solidarité-Orient/Werk voor het Oosten (Bruxelles).Cette conférence est organisée sous l’égide de l’ADIC dont les membres sont sensibles aux évènements qui secouent un des berceaux de notre civilisation.
En ces temps sombres pour leur liberté religieuse notamment, il est important de manifester de l’intérêt et de la solidarité pour les chrétiens d’Orient.La conférence sera suivie d’un temps pour les questions/réponses et d’un verre de l’amitié.
Veuillez confirmer votre présence par email à l’UOPC event@uopc.be en précisant la date de la conférence et le nombre de personnes.
Il est prévu une PAF de 10 Euro/personne qui sera demandée à l’entrée.Vous pouvez également confirmer votre présence en payant la somme de 10Euro/personne par virement au compte n°BE48 3100 2359 4227 de l’ADIC en y mentionnant votre nom, prénom, le nombre de personnes ainsi que la date de la conférence. Organisé avec le soutien de « l’UOPC », de « La Libre » et de « RCF ».
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La situation des chrétiens soudanais extrêmement préoccupante
Lu sur le site de "Portes Ouvertes" :
Soudan: les droits des chrétiens bafoués
Alors que la situation des Droits de l’Homme au Soudan est évaluée aujourd’hui par l’ONU, la situation des chrétiens sur le terrain ne fait qu’empirer.
Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies fait le point aujourd’hui sur la situation des Droits de l’Homme au Soudan lors d’une session spéciale de 3h30 à Genève. Il s’agit de la 1ère session du genre depuis que le pays a été divisé en deux États distincts, entre le Soudan et le Sud-Soudan. Sur le papier, le pays s’est engagé à respecter les droits de ses citoyens (*). Mais sur le terrain, les chrétiens souffrent de l’extrémisme islamique et leurs droits sont systématiquement bafoués. Selon l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2016, le Soudan est le 8e pays où les chrétiens sont le plus persécutés.
Pasteurs arrêtés, églises détruites
Les chrétiens sont harcelés quotidiennement, notamment par les services de renseignement et de sécurité de l’État qui ont des pouvoirs très étendus. Les responsables d’églises sont arrêtés, les églises fermées ou détruites, les chrétiens sont soumis de force à la charia ou bien on leur déclare la guerre comme c’est le cas dans le Sud.
Le 14 décembre 2015, Telahoon Nogosi Kassa Rata, responsable de l’église évangélique Bahri au Nord de Khartoum a été arrêté après avoir répondu à une convocation des services de sécurité. Sa famille n’a pu le voir qu’une seule fois depuis son arrestation.
Le même mois, Hassan Abduraheem Kodi Taour, Secrétaire général de l’Église Soudanaise du Christ a été arrêté chez lui. Sa famille n’a aucune nouvelle depuis.
Depuis 2011, au moins 5 églises ont été fermées ou démolies. C’est par exemple le cas de l’église d’Ombada (300 personnes) et de l’église SCOC du Nord de Khartoum (600 personnes), qui ont été détruites sur ordre du gouvernement.
Éradiquer le christianisme
Pour les chrétiens locaux, les destructions d’églises et le refus d’enregistrer toute nouvelle église montrent que les autorités veulent effacer toute trace visible de témoignage chrétien dans la société.
L’examen périodique universel est un mécanisme des Nations Unies permettant aux États membres de l’ONU de passer en revue tous les 4,5 ans, la situation des Droits de l’Homme dans chacun des États membres de l’ONU.
(*) Le Soudan est signataire du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques qui garantit notamment le Droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, ainsi que le droit à manifester sa religion. La Constitution Intérimaire du Soudan, quant à elle, en plus de réitérer ce droit, dispose que tous les citoyens sont égaux devant la loi et sont tous sous la protection de cette même loi.
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Chine : la mort du dissident catholique Harry WU et le renforcement de la persécution religieuse
D'Anne Dolhein sur reinformationtv :
Le dissident catholique Harry Wu est mort ; la persécution religieuse se renforce en Chine
Le dissident catholique Harry Wu est mort le 27 avril dernier, au terme d’une vie marquée par son propre internement en camp de concentration pendant 19 ans, son exil, puis son travail incessant pour faire connaître l’horreur du Laogaï, version chinoise du Goulag et des camps nazis. En 1960, encore étudiant, il avait été convaincu d’activité contre-révolutionnaire en raison de son appartenance à un groupe d’étudiants catholiques : c’est ce qui avait « justifié » son internement qui ne devait prendre fin qu’après la mort de Mao. Le décès de Harry Wu est l’occasion de constater que, si les choses ont en un certain sens changé en Chine sur le plan économique, le Parti conservant néanmoins le contrôle des grands groupes et de la finance, l’idéologie communiste, elle, reste intacte et la persécution religieuse se renforce.
Le système des laogaï n’a pas non plus été abandonné. Il faut dire qu’il a joué un rôle clé dans le développement économique de la Chine, puisqu’il permet de profiter d’une main-d’œuvre par définition captive, non rémunérée. Il a certainement contribué avec force à « l’émergence » de l’économie chinoise qui aujourd’hui, se situe au tout premier plan mondial. Selon la Fondation de recherche sur le Laogaï, dans laquelle Harry Wu a été actif pendant de longues années, il y avait en 2013 au moins 1.045 camps de « rééducation par le travail » en Chine, avec quelque 4 millions de prisonniers. Ressource capitale pour l’agriculture et l’industrie…
Harry Wu, dissident catholique : 19 ans de Laogaï
Ces camps ont toujours été largement ouverts aux chrétiens, persécutés dès l’instant où la République a été proclamée en Chine – et comme ils l’ont été dans tous les pays où le communisme a sévi ou sévit encore. A l’athéisme d’État, toujours d’actualité en Chine, s’est ajouté dès l’origine, en 1950, le « manifeste du mouvement des trois autonomies » : le pouvoir interdisait les missions étrangères, imposait aux religions d’avoir des chefs originaires de la Chine, et rejetait toute aide économique en provenance de l’étranger. A l’époque, la quasi-totalité des catholiques de Chine refusa d’accepter ces normes qui impliquaient la séparation d’avec Rome. Aussitôt, les arrestations d’évêques, de prêtres et de laïcs fidèles allaient commencer.
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38 martyrs catholiques albanais victimes du régime communiste bientôt béatifiés
Lu sur bfmtv.com :
Albanie: 38 martyrs catholiques du régime communiste vont être béatifiés
L'Eglise catholique a officiellement reconnu le martyre de Mgr Vincenz Prennushi, ancien évêque de Durrës, et de 37 fidèles sous le régime communiste en Albanie, a annoncé mercredi le Vatican. Cette reconnaissance, validée par un décret signé mardi par le pape François, permet désormais la béatification de ces martyrs, morts entre 1945 et 1974.
Selon le quotidien Avvenire, journal des évêques d'Italie, un autre évêque, Mgr Fran Gjini, des prêtres diocésains, des religieux franciscains et jésuites, un séminariste, une aspirante de 22 ans et trois laïcs figurent parmi les martyrs reconnus. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, un régime communiste fermé au monde s'est implanté en Albanie, proclamée en 1967 par Enver Hoxha "premier Etat athée du monde". Primat d'Albanie, Mgr Prennushi avait refusé à Hoxha de créer une Eglise albanaise distincte de Rome. Torturé, il est mort en prison en 1949. Au total, 7 évêques, 111 prêtres, 10 séminaristes et 8 religieuses sont morts en détention ou ont été exécutés entre 1945 et 1985. Dans le même temps, 1.820 lieux de culte catholiques, orthodoxes et musulmans ont été détruits. Les lieux de culte qui restaient ont été affectés à d'autres usages.
Lors de sa visite en Albanie en septembre 2014, le pape François avait rendu hommage à la résistance catholique, visiblement ému par le témoignage d'une religieuse et d'un prêtre octogénaires ayant survécu à des décennies de persécutions. Pour l'occasion, il avait délaissé le texte préparé à l'avance pour confier sa consternation devant l'ampleur des persécutions antireligieuses sous le régime de Enver Hoxha. "Comment ont-ils pu résister?", s'était-il interrogé à propos des martyrs.
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La Fontaine de Trevi rouge du sang des martyrs
Du site de l'AED (France) :
ITALIE : la fontaine de Trévi, rouge du sang des martyrs chrétiens
Le 29 avril 2016, à 20 heures, la Fontaine de Trevi à Rome se teintera de rouge pour rappeler le sang versé par tant de martyrs chrétiens qui, aujourd’hui, sont encore plus nombreux qu’aux premiers siècles de l’Église. (Pape François, 4 mars 2014)

Par cette initiative sans précédent, l’AED entend attirer l’attention sur la tragédie de la persécution des chrétiens comme elle l’avait déjà fait en octobre 2015 alors qu’elle avait illuminé en rouge la statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro. Comme l’expliquent le président, Alfredo Mantovano, et le directeur de la section italienne de l’AED, Alessandro Monteduro, « la violation systématique du droit à la liberté religieuse, en particulier à l’encontre des chrétiens, doit devenir un sujet central du débat public pour éviter le risque d’indifférence et par conséquent de persistance d’une agonie insupportable ».Depuis sa création en 1947, la Fondation pontificale AED dénonce la persécution religieuse. Pour se faire, elle propose depuis 1999 son Rapport sur la liberté religieuse dans le monde, dont la prochaine édition sera publiée le 15 novembre prochain. « Le contenu du rapport », poursuivent les responsables du bureau italien de l’AED, « sera de peu d’utilité s’il ne devient pas un patrimoine commun, s’il n’éveille pas nos consciences, s’il n’entraîne pas de réaction publique et généralisée de soutien à tant de personnes persécutées qui ne peuvent pas se faire entendre ».De nombreuses organisations telles la Communauté Sant’Egidio, l’organisation Communion et Libération, les Focolari et le Renouveau dans l’Esprit Saint ont souhaité se joindre à cette initiative. L’événement sera également retransmis en direct sur TV2000, la chaîne de télévision de la Conférence épiscopale italienne.Le cardinal Mauro Piacenza, président international de l’AED prononcera un discours puis, quatre invités raconteront l’histoire de chrétiens assassinés en raison de leur foi.
Une religieuse parlera de ses quatre consœurs de la congrégation des Missionnaires de la Charité tuées au Yémen le 4 mars 2016.
Le professeur Shahid Mobeen, fondateur de l’Association des chrétiens pakistanais en Italie, se souviendra de son ami Shahbaz Bhatti, le ministre des Minorités religieuses au Pakistan assassiné en 2011.
Maddalena Santoro parlera de son frère, Don Andrea Santoro, tué en Turquie en 2006.
Enfin, un étudiant kényan, Luka Loteng, rendra hommage aux étudiants chrétiens tués à Garissa en avril 2015.Au terme de ces quatre témoignages, la façade de la Fontaine de Trevi se teintera de rouge. Ce sera alors le moment d’entendre le témoignage de Mgr Antoine Audo, archevêque chaldéen d’Alep.L’évènement se clôturera par la Prière du Pape Pie XII pour l’Église persécutée. Puis, tout au long de la nuit, des images de persécutions antichrétiennes seront projetées sur la façade de la Fontaine de Trevi illuminée en rouge, sang des martyrs chrétiens.
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Rolando Rivi, un martyr de 14 ans (13 avril)
De la Lettre Mensuelle de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval :
Le visiteur qui entre dans l'église de San Valentino di Castellarano, en Italie centrale, y remarque la tombe d'un adolescent mort à quatorze ans, sur laquelle il peut lire l'inscription: Io sono di Gesù. «J'appartiens à Jésus»: c'est une phrase que Rolando Rivi répétait à temps et à contretemps. Cette appartenance inconditionnelle à Jésus-Christ, confirmée par la mort sanglante, constitue une réponse forte aux idéologies du xxe siècle, qui prétendaient que l'homme appartient à la race ou à l'État; c'est aussi une réponse chrétienne à la mentalité selon laquelle l'homme n'a pas d'autre maître que lui-même et ses désirs.
Rolando est né le 7 janvier 1931 à San Valentino, au diocèse de Reggio-Emilia, dans une famille nombreuse d'agriculteurs, unie et soutenue par une vive foi chrétienne. Son père, Roberto, consacre l'enfant dès le jour de son baptême à Notre-Dame du Mont-Carmel. De sa grand-mère, Rolando apprendra la dévotion du Rosaire. À l'école élémentaire, il est confié à l'institutrice Clotilde Selmi, chrétienne fervente qui puise sa force dans la Communion quotidienne. Une année, au temps de Noël, l'enfant apporte à la crèche un petit sac, et dit à haute voix: « Ô bon Jésus, voilà mes péchés; il y en a cent, je les ai comptés. Mais je Te promets qu'une autre année, je T'apporterai un sac de vertus!» Rolando fait sa première Communion le 16 juin 1938. Il sera décrit par ses camarades comme un garçon plein de vitalité, d'un caractère enthousiaste, déchaîné pendant les jeux, le plus rapide à la course, mais également le plus assidu à la prière. Intelligent, doué d'un ascendant naturel, c'est un «meneur», qui sait organiser les distractions, mais aussi, l'heure du jeu passée, amener ses camarades à l'église. Il leur apprend à réciter le chapelet, les incite à servir la Messe avec lui et leur enseigne la charité fraternelle: «Si tu aimes le Seigneur, alors aime tout le monde». Pour Rolando, la charité à l'égard des pauvres est inséparable de l'amour de Dieu; quand un pauvre vient à frapper au foyer paternel, il est le premier à l'accueillir, à lui apporter du pain et des couvertures.