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Politique - Page 144

  • L'approche extrémiste et biaisée de l’OMS sur l'avortement

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    Du site d'Alliance Vita :

    Avortement : approche extrémiste et biaisée de l’OMS

    L’organisme entend par ce guide des soins d’avortement (abortion care guidelines) présenter les meilleures pratiques et propositions pour des « soins d’avortement de qualité ».

    Les premières publications ont démarré en 2003. Progressivement l’OMS s’est faite plus extrémiste dans ses propositions sans évoquer les enjeux d’une véritable politique de prévention.

    Abordant la question sous le vocable d’« avortement sécurisé », l’OMS plaide pour de moindres restrictions de cette pratique en supprimant « les obstacles » à l’avortement qui, d’après cette instance, ne seraient pas justifiés d’un point de vue médical. Outre le développement des téléconsultations, l’organisme recommande de lever les peines liées au non-respect de la loi nationale, de supprimer les délais de réflexion entre les consultations ainsi que l’autorisation parentale pour les mineures ou d’un tiers.

    L’OMS va jusqu’à recommander la suppression de tout délai pendant les 9 mois de la grossesse.

    Il est pour le moins inquiétant que l’OMS se détache de toute éthique quant à la vie humaine avant la naissance et plaide pour des avortements sans limite de temps. Une tentative de quelques députés en France d’étendre l’avortement sans délai pour des « raisons psychosociales » lors de l’examen de la loi bioéthique en 2020  avait provoqué un électrochoc chez des personnes de tous bords. Elles étaient choquées à l’idée de ces avortements tardifs de fœtus, proposés pour des femmes confrontées à une situation de vulnérabilité ou de précarité.

    Pour justifier ses recommandations, l’OMS présente des chiffres sujets à caution. Ils font l’objet d’une note d’analyse publiée par Alliance VITA.

    En effet l’organisme affirme que 39 000 décès de femmes consécutifs à un avortement « non sécurisé » ont lieu chaque année. Compte tenu de la difficulté de comptabilisation de la mortalité maternelle liée à l’avortement, ce chiffre est le résultat d’une estimation d’un modèle statistique (qui s’appuie sur une publication du Lancet de 2014) : il donne des plages de variation entre 14 000 et 39 000 décès par an. Le chiffre retenu par l’OMS est le haut de la plage de variation.  Pis, en regardant derrière chiffres, on découvre que la catégorie « décès de la mère par avortement » inclut non seulement les IVG (induced abortion) mais aussi les fausses couches (miscarriage) et grossesses extra-utérine (ectopic pregnancy).

    L’OMS entame sa crédibilité en publiant des recommandations radicales fondées sur des données qui ne s’avèrent pas fiables. D’autre part, si l’objectif de veiller à la santé des femmes est primordiale, qui plus est lorsque leurs vies sont en jeu, aucune donnée n’est fournie sur les causes et les conséquences psychologiques et sociales de l’avortement, éléments cruciaux de compréhension qui pourraient objectivement aider à éviter cette pratique.

  • Biden : encore plus d'argent pour financer l'avortement

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    De kath.net/news :

    2 avril 2022

    Le budget pour l'exercice 2023 a alloué des sommes importantes aux organisations qui pratiquent ou plaident pour des avortements légaux.

    Washington DC (kath.net/LifeNews/jg)

    Le président américain Joe Biden a présenté le deuxième budget de son administration. Comme dans le projet de budget pour l'exercice 2022, le projet de budget 2023 renonce également à l'« amendement Hyde ». Cet amendement, qui depuis les années 1970 a toujours été adopté avec les voix des démocrates et des républicains, interdit le financement des avortements par l'argent des impôts aux États-Unis. Le Congrès a voté pour inclure l'amendement Hyde dans le projet de loi de finances 2022 contre la volonté du gouvernement.

    La proposition de budget maintenant présentée pour 2023 permettrait aux avortements d'être pratiqués dans le cadre des services de santé publics Medicaid et Medicare. Le budget comprend également un financement accru pour le programme de planification familiale du Titre X. Depuis une décision du gouvernement Biden en 2021, les fonds de ce programme peuvent également être versés à des organisations qui orientent les femmes vers des centres d'avortement ou pratiquent elles-mêmes des avortements.

    Les versements au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) ont augmenté de 72 % pour atteindre 56 millions de dollars. L'UNFPA soutient l'avortement légal dans le monde entier.

    La proposition de budget contient une clause générale qui permet un soutien financier pour « promouvoir l'égalité des sexes ». Cela inclut également la « protection des droits des femmes et des filles dans le monde ». De cette façon, une possibilité peut être créée pour financer les avortements avec l'argent des impôts en dehors des États-Unis.

    572 millions de dollars sont réservés aux programmes internationaux de planification familiale et de santé reproductive. Ces fonds peuvent être versés à des organisations comme la Fédération internationale pour la planification familiale ou Marie Stopes International qui pratiquent des avortements ou à des organisations qui plaident pour des avortements légaux.

  • Le Kentucky pose de nouvelles limites à la pratique de l'avortement

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement : le Kentucky pose de nouvelles limites

    31 mars 2022

    Mardi 29 mars, le Sénat du Kentucky a voté un projet de loi interdisant l’avortement après 15 semaines de grossesse. Même si le gouverneur démocrate du Kentucky, Andy Beshear, opposait son veto à la loi, « la supermajorité républicaine du Sénat » pourrait passer outre.

    Différents Etats ont adopté des textes similaires la semaine dernière (cf. Etats-Unis : Etats et entreprises s’engagent dans la bataille de l’avortement). Des législations qui pourraient être confirmées par la décision de la Cour suprême dans l’affaire Dobbs vs. Jackson, attendue en juin (cf. Des activistes pro-avortement / experts indépendants de l’ONU interviennent à la Cour suprême des États-Unis).

    Un amendement au projet de loi sur l’avortement médicamenteux

    Le projet de loi du Kentucky concernait initialement la dispensation des produits abortifs. Le Sénat y a ajouté un amendement afin d’interdire l’avortement au-delà de 15 semaines de grossesse [1]. Une disposition approuvée par la Chambre.

    En ce qui concerne l’avortement médicamenteux, le projet de loi exige que les prestataires soient certifiés. Les femmes souhaitant y recourir devront se rendre chez un médecin, les téléconsultations étant interdites dans ce cadre.

    Le texte impose également la délivrance d’un « certificat de naissance, de décès ou de mortinaissance » pour chaque avortement. Et les fœtus avortés devront être incinérés ou enterrés.

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    [1] Actuellement, dans le Kentucky, l’avortement est interdit au-delà de 20 semaines de grossesse

    Source : Aleteia, John Burger (30/03/2022)

  • 1/4/2022 : le grand retour de la lettre C

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    De RCF :

    Le grand retour de la lettre C

    ► Cliquer sur l'image pour regarder le reportage spécial.

    EDITION SPÉCIALE : Tous les autres partis récupèrent la lettre "C". Des milliers de militants se réjouissent de l'attachement de leur parti aux valeurs chrétiennes.

    Alors que le repositionnement des "engagé(e)s" rompt avec le personnalisme chrétien, les autres familles politiques en profitent et récupèrent la lettre "C".
    L'objectif ? Séduire l’électorat chrétien représentant 65% des électeurs, selon les derniers sondages, et d'endiguer une vague d'abstentions record aux prochaines élections. Une question se pose alors : devra-t'on bientôt montrer un certificat de baptême pour se présenter aux élections ?
    ► Reportage exclusif aux 4 coins du royaume.
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  • Ce que disent aujourd'hui les amis de la Russie en France

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    Enquête 

    En France, certains politiques, universitaires et religieux défendent depuis longtemps la Russie de Vladimir Poutine. La Croix a voulu savoir si leurs discours avaient changé depuis l’agression militaire de l’Ukraine le 24 février 2022. 

    Condamner la guerre en Ukraine, sans renier ses liens passés, c’est l’exercice d’équilibre auquel se livre l’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, sur Radio Présence le 21 mars 2022. « Je n’ai pas une perception autorisée de cette guerre, commence l’évêque, prudent. Je suis au courant par les médias qui relaient un certain nombre d’images, un certain nombre d’analyses, de tractations, et je n’ai pas assez de recul pour comprendre ce qui se passe… » Vraiment, près d’un mois après le début des opérations russes ? L’évêque de Bayonne, qui n’a pas souhaité répondre à La Croix, s’était rendu à Moscou en avril 2014 à la tête d’une petite délégation de catholiques soucieux de la « protection de la morale chrétienne ».

    → RELIRE. Mgr Aillet explique les raisons de son voyage d’études en Russie

    Vladimir Poutine, alors en mal de soutiens internationaux, venait d’envahir la Crimée et commençait à discrètement armer les milices indépendantistes du Donbass. Huit ans plus tard, la Russie – « l’un des rares pays du monde chrétien engagé sur la protection des lois naturelles du développement de la personne humaine », selon la délégation – est violemment sortie de l’ambiguïté. Mais sur Radio Présence, pas de condamnation explicite de l’agression russe. Mgr Aillet regrette seulement «l’impact (des combats) sur les sociétés civiles ».

    « La Russie reste sur une voie intéressante »

    À quelques exceptions près, les élites prorusses françaises contactées par La Croix n’ont pas changé de discours depuis le 24 février. Elles font simplement le gros dos en attendant une résolution du conflit, ou à défaut une accalmie. Oui, reconnaissent-elles, la guerre en Ukraine est tragique, mais les bombardements ne sauraient invalider leurs thèses. «On regrette que des gens meurent, affirme Alain Escada, président de l’association intégriste Civitas, mais avec ses efforts de redressement de la politique familiale et de la christianisation, la Russie reste sur une voie intéressante. »

    « La guerre a rendu très peu audibles nos idées de rapprochements, mais je me projette sur le temps long, anticipe l’avocat médiatique Pierre Gentillet, fondateur du cercle Pouchkine. On a intérêt à discuter avec la Russie et ça reste légitime. » « On jugera plus tard, Poutine a peut-être des infos qu’on n’a pas », imagine le parlementaire RN Thierry Mariani. « Tout le problème, ce sont les États-Unis », pense, comme avant le conflit, le juriste Philippe Arnon, rédacteur pour le site Boulevard Voltaire. L’extrême droite à l’unisson.

    « L’invasion de Kiev, c’est un mythe »

    La perception de la Russie, globalement méconnue en France, a toujours été pétrie de préjugés, explique l’historien Yves Hamant, spécialiste en études russes et soviétiques : «Pour beaucoup de Français, la Russie est une espèce de page blanche sur laquelle on peut écrire ce que l’on veut. À l’époque de la guerre froide, c’est “le paradis du prolétariat”. Aujourd’hui, certains catholiques la voient comme “la citadelle de la chrétienté”. Plus largement, à droite, on y projette des valeurs romantiques un peu kitsch : c’est “la Sainte Russie”, “l’âme russe”, “l’âme slave”… »

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  • Yémen : sept ans d'une guerre désastreuse qui ne mobilise pas l'opinion

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Sept ans de guerre au Yémen, un désastre qui ne mobilise pas l’opinion

    Selon l'ONU, la famine provoquée par la guerre au Yémen comptera parmi les pires que l'humanité aura connues depuis un siècle. Née d’un conflit tribal et religieux (sunnites contre chiites), la guerre s’est très tôt internationalisée avec l’intervention d’une coalition dirigée par l'Arabie Saoudite pour contrer la rébellion soutenue par l’Iran. Les bombardements de la capitale Sanaa, tombée aux mains des rebelles houthistes en 2014, ont débuté le 26 mars 2015. Sept ans plus tard, malgré un bilan exorbitant de 380 000 morts, en majorité victimes de la faim, de maladies et du manque d’eau potable aggravés par le blocus naval et aérien qu’exerce la coalition, l’opinion internationale est peu mobilisée. La guerre en Ukraine et la crise sanitaire du Covid-19 occupent le champ médiatique.

    « Nous voyons déjà des enfants tellement déshydratés qu’ils ne peuvent même plus pleurer », témoigne depuis Sanaa pour La Croix (en lien ci-dessous) Sukaina Sharafuddin, humanitaire de l’ONG Save the Children. Elle est sans illusion : pour elle, la situation ne peut qu’empirer. La guerre éclair que croyait lancer l’Arabie saoudite avec l’appui d’une coalition de neuf pays soutenue et armée par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, s’est enlisée face à la détermination des rebelles houthistes soutenus par l’Iran. Aujourd’hui, la coalition s’est étiolée. L’Arabie saoudite n’est directement épaulée que par les Émirats arabes unis (EAU), surnommés la « petite Sparte », particulièrement aidée par la France (un accord de défense lie les deux pays depuis 1995 ; les EAU sont le cinquième client le plus important de l’industrie d’armement française). Mais l’ardeur militaire des EAU leur a valu trois attaques en janvier contre des installations pétrolières et l’aéroport de la capitale, Abu Dhabi, malgré la présence protectrice de bases française et américaine sur leur sol.

    Non seulement les combattants houthistes tiennent toujours la capitale du Yémen et le nord du pays, mais ils lancent d’humiliantes attaques en territoires saoudien et émirien, touchant avec des drones et des missiles fournis par l’Iran des cibles stratégiques (la dernière attaque en date, le 25 mars, a frappé une raffinerie du pétrolier Aramco à Jeddah). Riyad et les EAU répliquent en intensifiant les bombardements et en armant des milices loyalistes. Sous la pression de l’Arabie saoudite, le groupe d’experts chargés en 2017 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU d’enquêter sur les atrocités commises de part et d’autre, n’a pas été renouvelé en octobre dernier. Depuis, les « dégâts collatéraux » dans la population ont redoublé, notamment à Sanaa où se concentrent 60% de la population, et à Saada, fief des houthistes dans le nord du pays.

    Les organisations humanitaires relancent leurs cris d’alarme au vu des conséquences de la guerre en Ukraine. Non seulement celle-ci détourne le peu d’attention que l’opinion internationale portait au Yémen, mais elle capte l’essentiel des dons alors que la crise du blé, qui va frapper particulièrement l’Afrique, ne peut qu’aggraver la famine dont souffrent déjà 23 millions de Yéménites.

    Pour aller plus loin :

    Au Yémen, sept ans d’une « guerre ignorée »

    >>> Lire l'article sur : La Croix

  • Quand l'Organisation mondiale de la santé (OMS) veut imposer l'avortement illimité à tous les pays du monde

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Avortement jusqu'à la naissance, la folle demande de l'OMS

    30-03-2022

    Dans ses nouvelles directives, l'Organisation mondiale de la santé demande aux pays membres d'abroger les lois anti-avortement qui fixent des "limites gestationnelles" et qui violeraient les droits des "femmes, des jeunes filles ou d'autres personnes enceintes" (sic !). L'OMS s'attaque également à l'objection de conscience. Les groupes d'avortement se réjouissent. Mais la compétence en la matière revient toujours aux États.

    Il n'y a plus de doute : l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se consacre désormais massivement à tenter d'imposer l'avortement illimité à tous les pays du monde.

    Les nouvelles lignes directrices publiées par l'organisation des Nations unies basée à Genève, qui est largement contrôlée et conditionnée par le financement des multinationales pharmaceutiques et des fondations "philanthropiques" des célébrités habituelles, appellent les pays membres à légaliser l'avortement sans aucune limite de durée de gestation. Le titre lui-même fait frémir : "Abortion care guideline", l'avortement camouflé linguistiquement comme un remède pour les femmes, où le meurtre de l'enfant serait le seul moyen de "soins" pour les femmes enceintes. Ces derniers jours, le Daily Mail anglais a fait une analyse objective des directives publiées par l'OMS le 9 mars. Mais de l'autre côté de l'Atlantique, des voix se sont élevées pour exprimer un profond désaccord, tant sur la méthode utilisée pour rédiger le texte que sur son contenu inacceptable et indéfendable.

    Les nouvelles lignes directrices indiquent que les lois empêchant l'avortement à n'importe quel stade de la grossesse risquent de violer les droits des "femmes, des jeunes filles ou des autres personnes enceintes". Notez le langage de déférence à l'idéologie transgenre et l'interdiction du mot "mère". Le texte recommande : la "dépénalisation totale de l'avortement" et la suppression des lois et règlements qui "interdisent l'avortement sur la base des limites gestationnelles" et "restreignent l'avortement" pour quelque raison que ce soit ; il indique qu'une série de 21 études différentes aurait évalué les limites législatives aux interruptions de grossesse tardives (du 3ème au 9ème mois) comme "incompatibles avec le respect des droits de l'homme internationalement reconnus".

    Ce n'est pas tout. L'OMS veut également limiter au minimum les droits à l'objection de conscience médicale ("s'il s'avère impossible de réglementer l'objection de conscience d'une manière qui respecte, protège et réalise les droits de ceux qui demandent un avortement, l'objection de conscience dans la fourniture d'avortements pourrait devenir indéfendable") et même autoriser l'avortement sélectif en fonction du sexe. En particulier, les États devraient : autoriser l'avortement en toutes circonstances ; permettre aux femmes de se passer de l'approbation d'un médecin ou d'une infirmière pour avorter ; autoriser les "pilules abortives par courrier", même si ce n'est qu'après un appel téléphonique ; limiter le droit des professionnels de la santé de refuser de participer à des avortements pour des raisons de conscience.

    Nulle part dans ce document de 210 pages (y compris les recommandations), il n'est fait mention des droits de l'enfant à naître, ni du fait que même de nombreux avorteurs considèrent qu'il est immoral d'avorter après 22-24 semaines, alors que le fœtus a de bonnes chances de survivre s'il est né prématurément. "Pouvoir obtenir un avortement sûr est un élément crucial des soins de santé", a déclaré Craig Lissner, directeur par intérim pour la santé sexuelle et génésique et la recherche à l'OMS, lors de la présentation du document. "Presque tous les décès et blessures résultant d'un avortement à risque sont entièrement évitables. C'est pourquoi nous recommandons que les femmes et les filles aient accès à l'avortement et aux services de planification familiale lorsqu'elles en ont besoin." Le concept de l'OMS est aussi clair que faux : les jeunes filles enceintes meurent des difficultés qu'elles rencontrent pour se faire avorter, alors sauvons-les en libéralisant le meurtre de leurs bébés. Ces directives montrent clairement que la préoccupation ici n'est pas celle des femmes, mais plutôt celle de l'expansion des politiques antinatalistes, eugéniques et malthusiennes, engraissant les comptes des multinationales de l'avortement.

    Parmi les voix critiques, Elyssa Koren, directrice d'Adf International à l'ONU, a dénoncé la façon dont "l'Organisation mondiale de la santé tente de tirer parti de son énorme influence et de son pouvoir budgétaire pour saper les dispositions internationales et établir un nouveau régime juridique qui entérine le 'droit' à l'avortement sans limites et sans droit à l'objection de conscience".

    Un bref coup d'œil sur les experts externes qui ont contribué à la rédaction du document montre clairement de quoi ils sont faits : sur les 12 experts responsables de la rédaction finale, énumérés à la page 158, huit font partie des multinationales de l'avortement International Planned Parenthood Federation, Marie Stopes International ou de leurs affiliés, d'autres viennent de gouvernements ou d'universités ultra-avortement. La soi-disant experte en droits de l'homme, Christina Zampas, est responsable de l'ONU de la multinationale avorteuse Center for Reproductive Rights à Genève. Aucun des experts n'a déclaré avoir un "conflit d'intérêts". Un pur scandale.

    Alvaro Bermejo, le directeur général de l'Ippf, exulte : il s'est engagé à "travailler en étroite collaboration" avec l'OMS pour mettre en œuvre les nouvelles directives, "tant au sein de l'Ippf qu'avec les gouvernements et les partenaires". Le réseau des avorteurs est déjà à l'œuvre et, quelques jours seulement après la publication de l'OMS, un tribunal kényan a statué que l'avortement est un droit humain et que - bien qu'il soit interdit par la Constitution - le gouvernement et le parlement doivent le libéraliser. L'OMS n'a aucune autorité juridique pour imposer l'avortement, qui relève de la compétence des États, et l'enfant à naître est reconnu par les conventions internationales comme une personne ayant des droits.

  • La tromperie d'une guerre qui serait motivée par des idéaux

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    De Ricardo Cascioli, en éditorial, sur la Nuova Bussola Quotidiana (traduction de Benoît et moi) :

    La tromperie d’une guerre motivée par des idéaux

    30 mars 2022

    Même les catholiques sont fascinés par les motivations idéalistes opposées de la guerre en Ukraine : les valeurs occidentales de liberté contre le totalitarisme russe, ou la lutte d’un leader chrétien russe contre le Nouvel Ordre Mondial. Mais ce n’est ni l’un ni l’autre, la réalité est beaucoup plus terre à terre…..

    Il y a certainement eu des guerres menées pour des idéaux dans l’histoire, mais le plus souvent les idéaux sont utilisés comme propagande pour cimenter le consensus public autour de guerres dont le but réel est beaucoup plus terre-à-terre. Des questions de pouvoir, d’intérêts géopolitiques et économiques. Ce qui se passe en Ukraine ne fait pas exception, même s’il existe une tendance marquée, y compris parmi les catholiques des deux camps, à envelopper cette guerre dans des motivations idéalistes hautement improbables. Dégonfler ces « idéalismes » sera alors utile pour se réveiller à une vision plus réaliste de ce qui se passe et recommencer à applaudir à la réalisation rapide d’un accord qui fasse taire les armes, avant que la situation ne devienne incontrôlable (avec certains chefs de gouvernement [Biden?] que nous y retrouvons, c’est un risque très élevé).

    Je me limiterai à deux narrations opposées. La première est celle qui voit dans cette guerre l’Ukraine comme un symbole de la défense des valeurs européennes de liberté et de démocratie contre le totalitarisme russe, de l’aspiration à la paix contre la violence prévaricatrice d’un pays qui est resté impérialiste malgré les changements de régimes. Il s’agit d’une répétition du schéma de la guerre froide, sur lequel le président ukrainien Zelensky et les gouvernements européens insistent afin d’unir l’opinion publique occidentale contre Poutine et de justifier l’envoi d’armements en Ukraine.

    Que la Russie ne soit pas un modèle de démocratie et de liberté est une évidence ; que Poutine ait commis une violation grave et injustifiable du droit international en attaquant l’Ukraine devrait être tout aussi évident, mais prétendre que Poutine est confronté à ce que l’on appelait pendant la guerre froide le « monde libre » est parfaitement risible. S’il existe aujourd’hui une institution internationale qui ressemble de près à l’Union soviétique, c’est bien l’Union européenne, comme nous l’ont rappelé à plusieurs reprises ces dernières années les gouvernements des pays qui ont rejoint l’UE après des décennies au sein du Pacte de Varsovie.

    Et si aujourd’hui ces pays craignent à juste titre le réveil de la Russie, cela n’enlève rien au fait que la dérive socialiste occidentale est plus forte que jamais. Deux années de gestion de la pandémie, ajoutées au terrorisme climatique, à la dictature gender et à la Cancel Culture auraient dû faire comprendre que l’Occident est devenu le foyer d’un nouveau totalitarisme. Exactement comme l’avait averti Jean-Paul II : « Une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme ouvert ou sournois, comme le montre l’histoire » (Centesimus Annus, n. 46).

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  • Quand la biologie devient une guerre contre la vie

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    Lu sur le Forum Catholique ("Ecclesiola"):

    29 mars 2022

    Un article de France Info et un reportage de France 3 Régions Occitanie du 12-09-2018, mis à jour le 12-06-2020, présentaient « Montpellier : 9 étudiants travaillent sur une bactérie révolutionnaire pour la contraception féminine ».

    Ces étudiants en master de biologie synthétique, encadrés par des enseignants-chercheurs, cherchent à élaborer un probiotique spermicide. Ils sont endoctrinés par le malthusianisme : « L’idée est venue quand nous avons parlé entre nous des problèmes de natalité et de surpopulation dans les pays [en voie] de développement », ils évoquent aussi les problèmes environnementaux et voient dans ce projet « une contraception naturelle simple » préférable à la consommation d’hormones contraceptives.

    Et on apprend, dans un article de France Info du 16-11-2018, mis à jour le 12-06-2020, et dans un article du Midi Libre du 31-10-2018, que ces 9 étudiants ont obtenu en octobre 2018 la médaille d’or, mention « Best education and public engagement », au concours international du MIT (Massachussets Institute of Technology) de Boston pour leur projet de contraception bactérienne « vagineering ». Il s’agit du concours international de biologie synthétique : International Genetically Engineered Machine (iGEM). Comme l’indique l’intitulé du concours en anglais, la transgénèse y est à l’honneur. Actuellement, le projet « vagineering » est toujours à l’étude.

    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » quand la biologie, littéralement le discours sur la vie, devient une guerre contre la vie. Quelle horreur de faire travailler les meilleurs étudiants à cette entreprise malthusienne ! Quelle horreur de croire qu’il y aurait des êtres humains de trop sur terre ! Ce projet montre que, désormais, il y a des masters impossibles pour des étudiants catholiques respectant la vie.

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  • Guerre en Ukraine : tous les torts sont-ils d'un seul côté ?

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    De Pascal Boniface sur IRIS-France.org :

    Guerre en Ukraine : éviter les simplifications

    28 mars 2022

    La guerre continue de faire rage entre la Russie et l’Ukraine. Se pose alors le débat sur les responsabilités dans le déclenchement de la guerre. L’OTAN s’est-elle mal conduite avec la Russie, ce qui viendrait expliquer la décision russe de se lancer dans la guerre ? Ou les Occidentaux ont-ils fait tout leur possible pour entretenir de bonnes relations avec la Russie, qui était de son côté décidée, quoiqu’il advienne, à lancer cette guerre ?

    Ces deux discours se répondent mutuellement, notamment sur les réseaux sociaux. Pour certains, majoritaires, Vladimir Poutine voulait dès le départ se lancer dans la guerre, et les Occidentaux ont tout fait, en vain, pour empêcher celle-ci. D’autres considèrent que l’OTAN est entièrement responsable de la guerre et que Vladimir Poutine est tombé dans un piège tendu par l’OTAN. Ces deux thèses contradictoires sont inexactes. Il est évident qu’on ne peut pas renvoyer dos à dos les différents protagonistes. Vladimir Poutine est bien le principal responsable du déclenchement de la guerre. C’est bien lui qui a pris la décision funeste et malheureuse de recourir à la guerre pour résoudre un différend. Maintenant, il est peut-être inexact de dire que tous les torts sont d’un côté. En relations internationales, tout n’est jamais blanc ou noir. Il y a effectivement une diversité de responsabilités et de causalités. Il convient de préciser à nouveau qu’en affirmant cela, il ne s’agit pas de renvoyer dos à dos les protagonistes : Vladimir Poutine est bien le principal responsable de la guerre, mais il n’est pas tout à fait inexact de dire que l’Occident a commis des erreurs à l’égard de la Russie, sans pour autant chercher à excuser la guerreLes habitants de Marioupol ne sont en rien responsables des erreurs que les Occidentaux ont pu commettre à l’égard de Moscou au sortir de la guerre froide. Et c’est bien sur ce moment crucial qu’il convient de revenir. L’Occident n’a pas complètement tourné le dos à la Russie dans les années 1990 : cette dernière a été admise au Conseil de l’Europe en 1996 puis au sein du G7, devenu G8, en 1997 – alors même qu’elle avait à l’époque le PIB des Pays-Bas. Les Occidentaux avaient par ailleurs renfloué la Russie après la grande crise économique de la décennie 1990. Pour autant, l’Occident n’a pas été que bienveillant à l’égard de Moscou. Tout d’abord, l’implosion de l’Union soviétique a, entre autres, eu lieu parce que George Bush avait refusé l’aide que Mikhaïl Gorbatchev avait demandée en juillet 1991, aide qu’Helmut Kohl et François Mitterrand étaient au contraire prêts à lui accorder. Déjà apparaissent des différends diplomatiques entre la Russie et l’Occident. En premier lieu, l’élargissement de l’OTAN. George Kennan, l’inventeur du concept de Containment et que l’on peut donc difficilement considérer comme complaisant à l’égard de Moscou, avait déclaré cet élargissement était la plus funeste erreur que l’organisation pouvait commettre. François Mitterrand avait également mis en garde sur ce point, tout comme Kissinger. Par ailleurs, la guerre contre la Yougoslavie a aussi envenimé les relations entre Moscou et l’Occident. Elle a été mal perçue par la Russie, étant pour elle la preuve que l’OTAN n’était pas qu’une alliance défensive. Enfin, la mise en place d’un système de défense antimissile a été vécue par les Russes comme la remise en cause de la parité nucléaire entre Moscou et Washington avec en 2001 l’abrogation du traité ABM (Salt I) – du fait du retrait des États-Unis – qui avait été signé en 1972 et qui avait survécu à tous les aléas des relations entre Washington et Moscou.

    S’agissant de ce débat sur les erreurs occidentales commises à l’égard de la Russie, il faut certainement écouter Gorbatchev qui n’est pas proche de Poutine, qui condamne sa politique intérieure et son autoritarisme. Gorbatchev soutient lui aussi que les Occidentaux ont préféré gagner la guerre froide et n’ont pas voulu traiter la Russie comme véritable partenaire à l’issue de celle-ci. Aux faits préalablement évoqués, on pourrait ajouter l’intervention militaire en Libye en 2011, rendue possible grâce à l’abstention de Medvedev, qui était alors président de la Russie, sur la résolution 1973. Poutine, alors Premier ministre, l’avait mis en garde sur le fait que les Occidentaux allaient leur jouer un tour et dépasser le cadre du mandat onusien. L’avenir lui a donné raison : de la protection de la population, l’intervention s’est transformée en opération de changement de régime. Un argument de plus pour Poutine dans sa méfiance à l’égard de l’Occident.

    La Russie porte évidemment une part importante de responsabilités dans la dégradation de sa position sur la scène internationale au cours de la décennie 1990. Boris Eltsine a joué un rôle essentiel dans l’implosion de l’Union soviétique en voulant devenir président de la Russie. C’est bien Eltsine qui va diriger son pays de manière totalement erratique et en organiser le pillage pour répartir les biens et la fortune du pays entre ses amis oligarques, ce qui explique en grande partie la réduction de moitié du PIB du pays entre 1991 et 2000. À cette époque d’ailleurs, comme le rappelle Alexandre Orlov qui fut très longtemps Ambassadeur de Russie en France, singulièrement en 1993-1994, le ministère des Affaires étrangères russe recevait des instructions du département d’État, un comble quelques années seulement après l’implosion de l’URSS. Mais aux responsabilités russes s’ajoutent, comme nous l’avons vu, des responsabilités occidentales. Ainsi, lorsque Vladimir Poutine arrive au pouvoir en 1999, son objectif est de restaurer la grandeur de la Russie ainsi que l’autorité de l’État. Il va s’y atteler avec autoritarisme.

    Poutine a déjà fait pression sur l’Ukraine et sur la Géorgie. En Géorgie, il a soutenu le développement de républiques sécessionnistes, mais le 8 août 2008, ce n’est pas la Russie qui a déclaré la guerre, mais bien la Géorgie, qui comptait sur l’appui américain qui n’est jamais venu et qui a donc subi une défaite.

    Le débat sur les responsabilités occidentales dans le raidissement russe ne doit pas avoir pour objectif d’exonérer Poutine de ses responsabilités dans la guerre : elles sont réelles, incontournables. Ce débat doit permettre de réfléchir à l’attitude du monde occidental qui s’est parfois laissé emporter par hubris, par excès de confiance et par volonté d’imposer aux autres sa vision et ses valeurs. L’Occident peut être fier de ses valeurs, mais il fait une erreur chaque fois qu’il cherche à les imposer à l’extérieur. Contrairement à ce que disent certains, le fait que l’Occident ait pu commettre des erreurs à l’égard de la Russie n’est pas uniquement une thèse des pro-Poutine : c’est une thèse que soutiennent Gorbatchev et de nombreux responsables ou intellectuels occidentaux, dont nombre ne peuvent être accusés d’être des complices objectifs de Poutine, mais qui souhaitent au contraire travailler sur un monde plus multilatéral et plus partenarial. Quoi qu’il en soit, il sera difficile de revenir à des relations normales entre les Occidentaux et la Russie tant que Poutine sera au pouvoir. Mais ensuite, il faudra se souvenir et peut-être ne pas renouveler les mêmes erreurs à l’égard de la Russie et ne pas la traiter comme un pays vaincu, même s’il faut espérer qu’elle perde la guerre.

     
  • Ukraine : le revers du marché de la GPA

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    De Jeanne Emmanuelle HUTIN en éditorial sur le site de Ouest France :

    Éditorial. La sinistre mascarade du marché de la GPA

    La photo des nouveau-nés de GPA dans un abri anti-bombes en pleine guerre d’Ukraine a fait le tour du monde. Elle montre le revers du marché de la GPA. Présenté ici pour pallier le manque d’enfants, il repose sur l’exploitation des femmes et traite l’enfant en objet. En temps de guerre, leur vie est en danger.

    Le marché de la vente d’enfants s’offre une vitrine publicitaire tragique en Ukraine. Les officines de ce marché, 6 milliards de dollars dans le monde en 2019, se drapent dans la douleur des foyers sans enfant dont elles tirent leurs bénéfices, prétendant ôter la souffrance.

    Mais la souffrance de qui ? De l’enfant séparé de sa mère à la naissance ? De la mère laissée sous les bombes, signant en urgence l’acte d’abandon ? De ceux qui ne peuvent « récupérer » le nouveau-né ?

    La mise en scène de ces entreprises de l’esclavage est sans faille. Qui n’a été bouleversé par ces rangées de berceaux alignés dans un abri contre les bombes ? Qui n’a été ému par le dévouement des femmes au chevet de ces enfants sans nom, privés de la sécurité et de la tendresse maternelle ? Qui ne peut souhaiter qu’ils ne trouvent au plus vite un foyer aimant ? Ils n’ont pas à faire les frais de ce drame !

    Mais de quel droit leur fait-on courir de tels risques ? Comment ces entreprises de mères porteuses osent-elles exploiter tant de souffrance et de misère ? Car, l’Ukraine ne serait pas devenue le sinistre eldorado de la GPA (gestation pour autrui), s’il ne s’y trouvait tant de femmes en détresse.

    Fuyant l’occupation du Donbass et ses crimes, « de nombreuses femmes […] sont devenues mères porteuses pour nourrir leurs enfants. Les cliniques qui les utilisent prospèrent » , expliquait Ana-Luana Stoicea-Deram du Collectif pour le Respect des personnes (1). Cette tragédie appelle un sursaut d’humanité et non une exploitation mercantile et inhumaine, relayée par les géants du numérique. Sur des sites, on peut « choisir » une mère porteuse selon l’âge, la taille, le poids, la couleur des yeux, le visage… Mais elles n’ont plus de nom, elles portent un numéro !

    « Cette crise met en lumière la misère des mères porteuses, victimes de la marchandisation des corps, » explique la Députée LREM, Anne Genetet. Une marchandisation « totalement édulcorée » par les agences de la GPA qui « font passer ces demandes pour vertueuses alors qu’elles ne sont là que pour l’argent » (1).

    Beaucoup se laissent prendre à leurs boniments. Et pour cause, la promotion de la GPA auprès du grand public va bon train : du prix cassé d’un « black friday de la GPA » aux salons, livres, émissions, films, séries… Même des médias publics relayent cette propagande oubliant la loi : ceux qui passent des contrats avec des agences pour une GPA sont dans l’illégalité (1). Le capitalisme sauvage qui vend l’humain et une puissance publique qui veut transformer les mentalités trouvent ici un terrain commun.

    Ni l’appât du gain, ni une idéologie d’État ni même la souffrance de ne pas avoir d’enfants ne justifient qu’un enfant s’achète comme une chose, que le corps d’une femme soit loué comme un objet. Il ne peut donc exister de GPA éthique.

    Nous sommes tous les gardiens des plus fragiles et des principes qui les protègent. Au lieu de fabriquer de nouvelles misères, secourons les femmes en détresse et les enfants, orphelins ou perdus, menacés par la guerre en Ukraine mais aussi dans le monde.

  • Des milliers de personnes manifestent à Madrid contre l'avortement et l'euthanasie

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    Du site de La Voz de Galicia (Miguel Oses) :

    Des milliers de personnes manifestent à Madrid contre l'avortement et l'euthanasie

    La Marche pour la Vie 2022 a été convoquée par la Plateforme Oui à la Vie, qui regroupe plus de 500 associations.

    27 Mar 2022

    Des milliers de personnes, dont de nombreux jeunes, ont traversé le centre de Madrid ce dimanche en scandant "oui à la vie" et en la défendant "de la conception à la mort naturelle", avec des proclamations et des banderoles contre l'avortement et l'euthanasie.

    Comme le rapporte Efe, la Marche pour la vie 2022, organisée par la plateforme Oui à la vie, qui regroupe plus de 500 associations, a une nouvelle fois célébré la Journée internationale de la vie, qui est commémorée le 25 mars. Elle a été soutenue par plusieurs députés nationaux et régionaux de Vox.

    La marche est partie de Colón et a emprunté la Calle Serrano jusqu'à Cibeles, où un manifeste a été lu et plusieurs personnes ont pris la parole en faveur de la vie, dont le président du Collège des médecins de Madrid, Manuel Martínez-Sellés.

    Des milliers de personnes, environ 9 000 selon la délégation gouvernementale et jusqu'à 20 000 selon les organisateurs, ont participé au rassemblement, dont de nombreux enfants et jeunes, ainsi que des familles entières. La plupart portaient des ballons avec le slogan "oui à la vie" et d'autres des banderoles contre l'avortement ou l'euthanasie.

    Le Dr Martínez-Sellés, qui a participé aux réunions des années précédentes à titre personnel, a été invité à prendre la parole à cette occasion et a expliqué que "la médecine défend la vie" et que tant le code de déontologie des médecins espagnols que l'Association médicale mondiale "interdisent clairement l'euthanasie, même à la demande expresse du patient".

    L'une des participantes à la manifestation, María San Gil, actuelle vice-présidente de la Fondation Villacisneros et ancienne présidente du PP basque, a expliqué à Efe que le soutien à cette marche "est fondamental, et encore plus cette année, alors que la tristement célèbre loi sur l'euthanasie est en train d'être approuvée et que l'on parle d'une réforme bien pire de la loi sur l'avortement".

    Elle a exprimé l'espoir qu'il y aurait des centaines de jeunes à la manifestation "qui pourraient peut-être renverser cette situation".

    Vox était représenté par les députés nationaux Georgina Trías, Roció de Meer, Cristina Esteban et José María Sánchez, ainsi que par les députés régionaux Gádor Joya, José Luis Ruiz Bartolomé, Ignacio Arias et Mariano Calabuig, comme l'a confirmé le parti.