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Politique - Page 146

  • Sur le rôle des papes face aux guerres des XXe et XXIe siècles

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    De Luca Marcolivio sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'approche des papes en temps de guerre

    9-7-2022

    L'appel à cesser les armes, mais avec une approche différente selon la situation. Du "suicide de l'Europe civilisée" (Benoît XV) qu'a été la Grande Guerre aux tentatives de Pie XII d'éviter la Seconde Guerre mondiale, en passant par l'attitude actuelle de François. La Bussola interroge le professeur Massimo de Leonardis sur le rôle des Papes face aux guerres des XXe et XXIe siècles.

    Le magistère pontifical en temps de guerre est un thème assez articulé et peu exploré. De Benoît XV à Pie XII, jusqu'à saint Jean-Paul II et François, l'approche des papes face aux grands conflits n'a jamais été univoque. Le fil conducteur de chaque expérience est probablement celui d'une déploration substantielle des armes, qui, décennie après décennie, s'est radicalisée. La Nuova Bussola Quotidiana s'est entretenue à ce sujet avec Massimo de Leonardis, professeur émérite d'histoire des relations internationales à l'Università Cattolica del Sacro Cuore de Milan.

    Professeur de Leonardis, commençons par analyser l'approche diplomatique de Benoît XV : ce pape est surtout connu pour avoir condamné le "massacre inutile" de la Grande Guerre. Peut-on dire, avec cela, qu'il était un partisan de la neutralité ou, plutôt, qu'il a pris parti et que sa stratégie était plus proche de la non-belligérance ?

    Le terme correct pour identifier la position du Saint-Siège dans la Grande Guerre est "impartialité", qui était également imposée par le fait que des catholiques militaient dans les deux camps et qui était aussi la condition nécessaire pour pouvoir exercer un rôle de médiateur. L'"impartialité" impose une extrême prudence dans la dénonciation explicite des violations du jus in bello par les belligérants. Je voudrais ajouter que, à mon avis, Benoît XV a prononcé une phrase encore plus lourde de sens que celle sur les "massacres inutiles". En effet, toujours dans sa note du 1er août 1917, il dit "cette guerre [...] nous apparaît comme le suicide de l'Europe civilisée", expression qu'il avait déjà utilisée deux fois. L'histoire a confirmé cette appréciation. Les vainqueurs ont pu se faire l'illusion que le massacre n'avait pas été vain : par exemple, la France a récupéré l'Alsace et la Lorraine et l'Italie a saisi Trente et Trieste. Il ne fait cependant aucun doute que, pour l'Europe dans son ensemble, les bases ont été posées pour son effacement en tant qu'acteur mondial majeur.

    Pendant la Première Guerre mondiale également, les épiscopats individuels ont fait preuve d'une attitude plus "patriotique" que le Pontife. Voyez-vous des parallèles dans ce domaine avec les différences d'approche entre le pape François et certains pasteurs des églises d'Ukraine orientale pendant le conflit actuel ?

    Les Églises orthodoxe et protestante ont toujours un caractère national et sont étroitement liées aux États individuels. L'Église catholique a une dimension universelle, mais cela n'exclut pas que les épiscopats et le clergé puissent adopter une attitude patriotique. Le cas le plus retentissant de dissidence par rapport à l'initiative papale s'est produit en France, où le célèbre prédicateur dominicain Antonin-Dalmace Sertillanges, de la chaire de la Madeleine, a déclaré : "Votre Sainteté, nous ne voulons pas connaître votre paix". Au Royaume-Uni, les catholiques ont dû prouver définitivement que l'accusation séculaire de trahison était infondée en raison de leur "double loyauté", envers le roi et le pape. Ce sont des situations structurelles qui se répètent encore aujourd'hui, en ce qui concerne les églises orthodoxes, qui, sans surprise, sont divisées entre celles qui sont fidèles au Patriarcat de Moscou et celles qui sont fidèles à leur propre nation.

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  • L'avortement dans la Charte des droits fondamentaux ?

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    Du site de l'ECLJ :

    Jeudi 7 juillet 2022, le Parlement européen a adopté une nouvelle résolution, « condamnant fermement » le jugement de la Cour suprême des États-Unis et appelant à créer un nouveau « droit à l’avortement » dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Cette résolution a été médiatisée, bien plus que de raison car elle n’a rien d’exceptionnel. Elle est inutile, sans lendemain, et hors-sol. Enfin et surtout, elle est très éloignée des réalités douloureuses correspondant à l’avortement.

    Décryptage de Nicolas Bauer, chercheur associé à l'ECLJ.

    Lire également : L’avortement, “un dogme tabou qui repose sur le sable du mensonge”

    Pour plus d'information : www.eclj.org

     

    La COMECE a réagi à ce vote du Parlement européen :

    Déclaration du Secrétaire Général de la COMECE au sujet de la Résolution du Parlement Européen sur « la décision de la Cour suprême des États-Unis de remettre en cause le droit à l’avortement aux États-Unis et la nécessité de protéger ce droit ainsi que la santé des femmes dans l’Union européenne »

    Nous regrettons l'adoption hier de cette Résolution par le Parlement Européen, qui ouvre la voie à une déviation des droits de l'homme universellement reconnus et dénature la tragédie de l'avortement pour les mères en difficulté. Nous devons œuvrer à plus grande unité entre les Européens, et non créer davantage de barrières idéologiques et de polarisation. Nous devons soutenir les mères enceintes et les accompagner pour surmonter leurs difficultés dans des situations problématiques.

    Le Parlement européen ne doit pas s'engager dans un domaine, tel que l'avortement, qui ne relève pas de sa compétence, ni s'immiscer dans les affaires intérieures des pays démocratiques membres ou non de l'UE. La promotion d'agendas politiques radicaux met en danger les droits fondamentaux, notamment la liberté de pensée, de conscience et de religion, la liberté d'expression, la liberté de réunion et nuit à la cohésion sociale.

    La priorité donnée à l'inclusion de l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne, dans le contexte d'une éventuelle révision des traités de l'UE, peut sérieusement compromettre les chances d'un tel processus de réforme, tout en intensifiant les confrontations entre nos concitoyens et entre les États membres.

    P. Manuel Barrios Prieto
    Secrétaire Général 

  • Guerre en Ukraine : le jésuite Gaël Giraud en appelle à une solution négociée

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    D'Andrea Tornielli sur Vatican News :

    6 juillet 2022

    Gaël Giraud sur la guerre en Ukraine: solution négociée ou destruction totale

    Entretien avec l’économiste jésuite après les paroles du Pape François lors de l’Angélus du dimanche 3 juillet: «Précisément pour éviter cette issue désastreuse, qui pourrait nous conduire à un nouveau conflit mondial, il est absolument nécessaire de négocier, de parvenir à une trêve, puis à la paix».

    «Je lance un appel aux chefs des nations et des organisations internationales pour qu'ils réagissent à la tendance à accentuer les conflits et les oppositions. Le monde a besoin de paix. Pas une paix basée sur l'équilibre des armes, sur la peur réciproque». La crise ukrainienne «peut encore devenir un défi pour des hommes d'État sages, capables de construire dans le dialogue un monde meilleur pour les nouvelles générations». C'est ainsi que le Pape François, lors de l'angélus du dimanche 3 juillet, est revenu sur la paix en Ukraine, souhaitant que l'on passe «des stratégies de puissance politique, économique et militaire à un projet de paix globale: non à un monde divisé entre des puissances en conflit; oui à un monde uni entre des peuples et des civilisations qui se respectent». La voix de l'évêque de Rome, en ces derniers mois de combats et d'absence d'initiatives diplomatiques efficaces, a été l'une des rares à s'élever en faveur de la paix et de la négociation. Une négociation qui semble impossible. Nous en parlons avec le jésuite français Gaël Giraud, économiste, directeur de l’Environmental Justice Program à l'université de Georgetown et chercheur au CNRS à Paris.

    Père Gaël Giraud, pourquoi est-il si difficile de parvenir à une négociation?

    Nous voyons l'escalade militaire et verbale de cette guerre, les massacres qui ont eu lieu, la destruction des villes en Ukraine. Mais il faut aussi voir l'existence de lobbies belliqueux qui ne veulent pas la fin du conflit, qui ne veulent pas d'une négociation qui amènerait les gouvernements russe et ukrainien à la même table pour négocier sur un projet concret, parce que ce sont des lobbies intéressés par le réarmement et le changement de régime à Moscou, c'est-à-dire qu'ils veulent la fin de Vladimir Poutine. Mais Dieu merci, le nombre de personnes appelant à la paix et croyant en la nécessité absolue d'une solution négociée augmente. Aux États-Unis, un universitaire comme Jeffrey Sachs a publiquement soutenu une trêve négociée.

    Qui veut cette guerre?

    Disons que c'est avant tout la Russie qui la veut, elle qui a attaqué l'Ukraine et commis des crimes de guerre. Mais elle a été préparée depuis 2014 par ceux qui veulent utiliser cette guerre pour renverser Poutine et mettre la Russie à genoux, même au prix de transformer l'Ukraine en un nouveau Vietnam et de la conduire à la destruction totale. C'est précisément pour éviter cette issue désastreuse, qui pourrait nous conduire à un nouveau conflit mondial, qu'il est absolument nécessaire de négocier, de parvenir à une trêve, puis à la paix.

    Quelles sont les solutions de négociation possibles selon vous?

    La guerre est aujourd'hui à un tournant s'il est vrai que les troupes russes ont pris la ville de Lyssytchansk, un point stratégique pour une éventuelle reconquête du nord par la Russie. Je suis convaincu qu'une base de négociations sérieuses demeure les accords de Minsk II de 2015, qui n’ont jamais été respectés ni par la Russie ni par l'Ukraine. La solution - et c'est mon opinion personnelle - est la reconnaissance de l'indépendance du Donbass, y compris par un référendum populaire attestant de la volonté de ses habitants. Il en va de même pour la Crimée, qui a fait partie de la Russie jusqu'en 1954 et où la population s'est déjà exprimée par référendum. L'Ukraine doit également s'engager à ne pas demander l'adhésion à l'OTAN, ni maintenant ni à l'avenir.

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  • Le Saint-Siège adhère à la Convention sur le climat et à l'Accord de Paris : un déraillement ?

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    Communiqué sur l'adhésion du Saint-Siège à la Convention sur le climat et à l'Accord de Paris, 08.07.2022

    source

    Le 6 juillet 2022, Son Excellence l'Archevêque Gabriele Giordano Caccia, Observateur permanent auprès des Nations Unies, a déposé auprès du Secrétaire général des Nations Unies l'instrument par lequel le Saint-Siège, au nom et pour le compte de l'État de la Cité du Vatican, accède à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). À la date la plus proche possible, compte tenu des exigences juridiques de l'Accord de Paris, le Saint-Siège, au nom et pour le compte de l'État de la Cité du Vatican, déposera l'instrument d'adhésion à ce dernier.

    Avec le présent instrument, ainsi qu'avec le suivant, auxquels il a joint une déclaration, le Saint-Siège, au nom et pour le compte de l'État de la Cité du Vatican, entend contribuer et apporter son soutien moral aux efforts de tous les États pour coopérer, conformément à leurs responsabilités communes mais différenciées et à leurs capacités respectives, à une réponse efficace et appropriée aux défis que le changement climatique pose à l'humanité et à notre maison commune. Ces défis ont "une pertinence non seulement environnementale, mais aussi éthique, sociale, économique et politique, affectant avant tout la vie des plus pauvres et des plus fragiles. Ils font ainsi appel à notre responsabilité de promouvoir, à travers un engagement collectif et conjoint, une culture de la sollicitude, qui place au centre la dignité humaine et le bien commun" (Pape François, Vidéo-Message pour le Sommet Ambition Climat, 12 décembre 2020).

    Dans ce concours, le Saint-Siège rappelle l'appel urgent du pape François "pour un nouveau dialogue sur la façon dont nous façonnons l'avenir de notre planète. Nous avons besoin d'une conversation qui inclut tout le monde, car le défi environnemental que nous subissons, et ses racines humaines, nous concernent et nous affectent tous" (Lettre encyclique Laudato si' sur le soin de notre maison commune, § 14).

    En répondant à la question "Quel genre de monde voulons-nous laisser à ceux qui viennent après nous, aux enfants qui grandissent maintenant ?" (Laudato si', n. 160), le Saint-Siège souhaite que la Convention et l'Accord de Paris contribuent à promouvoir "une remarquable convergence sur l'urgente nécessité d'un changement de direction, une volonté décisive de passer de la "culture du jetable" qui prévaut dans nos sociétés à une "culture du soin" pour notre maison commune et ses habitants, maintenant et à l'avenir [...] L'humanité possède les moyens d'effectuer ce changement, qui demande une véritable conversion, tant individuelle que communautaire, et une volonté décisive de s'engager sur cette voie. Il s'agira de passer à un modèle de développement plus intégral et intégrateur, fondé sur la solidarité et la responsabilité" (Message du Pape François à la COP26 de la CCNUCC, 29 octobre 2021). Ce sont deux valeurs fondamentales qui doivent être à la base de la mise en œuvre de la Convention et de l'Accord de Paris, et qui continueront à guider les efforts du Saint-Siège dans ce processus.

    Life Site commente :

    ... Cependant, comme LifeSiteNews l'a déjà rapporté, les défenseurs de la vie ont remarqué depuis longtemps que l'Accord de 2015 comprend un programme sous-jacent visant à promouvoir l'avortement, la contraception et la stérilisation comme moyens nécessaires pour contrôler la population et minimiser la consommation humaine et l'utilisation des ressources de la terre. La façon dont ces choses sont imposées aux pays les plus pauvres en les liant aux fonds et aux ressources désirés le manifeste clairement.

  • Avortement : Biden persiste et signe

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    De Catholic News Agency (Katie Yoder) :

    8 juillet 2022

    Biden signe un décret sur l'avortement : Le droit de choisir est essentiel

    Le président Joe Biden a signé vendredi un décret visant à protéger l'accès à l'avortement en réponse à la décision de la Cour suprême d'annuler l'arrêt Roe v. Wade.

    "C'est un choix", a-t-il déclaré avant de signer le décret le 8 juillet, "un moment pour restaurer les droits qui nous ont été retirés, et le moment de protéger notre nation contre un programme extrémiste qui est aux antipodes de tout ce que nous croyons en tant qu'Américains."

    Il a fait référence à plusieurs reprises à l'avortement en tant que "soins de santé" et a appelé les médicaments pour l'avortement "médicaments". 

    Biden, un catholique, a soutenu à plusieurs reprises l'avortement, contrairement à l'enseignement de l'Église catholique selon lequel la vie humaine doit être respectée et protégée dès le moment de la conception. 

    Le président a signé le "décret protégeant l'accès aux services de santé reproductive" à la Maison Blanche en présence de la vice-présidente Kamala Harris, du secrétaire à la santé et aux services sociaux (HHS) Xavier Becerra et de la procureure générale adjointe Lisa Monaco.

    Dans ce décret, M. Biden énonce la politique de son administration visant à soutenir "le droit des femmes de choisir", qu'il considère comme "essentiel à la justice, à l'égalité, à la santé, à la sécurité et au progrès de la nation".

    Selon une fiche d'information de la Maison Blanche, le décret se concentre sur quatre domaines généraux : l'accès aux "services de soins de santé génésique" ; la vie privée des patients et l'accès à l'information ; la sécurité des patients, des prestataires et des cliniques ; et la coordination des efforts fédéraux pour protéger "les droits génésiques et l'accès aux soins de santé".

    L'ordonnance ordonne au HHS, entre autres, de protéger et d'élargir l'accès à la contraception et à l'avortement, en particulier aux médicaments abortifs. Il appelle également à réunir des avocats pro bono dont les services pourraient inclure "la protection du droit de voyager hors de l'État pour obtenir des soins médicaux."

    L'administration promet également de protéger les patientes souhaitant avorter ainsi que les prestataires et les cliniques pratiquant l'avortement, y compris "les cliniques mobiles, qui ont été déployées aux frontières pour offrir des soins aux patientes hors de l'État", peut-on lire dans la fiche d'information.

    Dans ses remarques, M. Biden a ajouté qu'il demandait au ministère de la Justice "de faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger ces femmes qui cherchent à invoquer leurs droits".

    "Dans les États où les cliniques sont encore ouvertes, pour les protéger de toute intimidation", a-t-il dit. "Pour protéger le droit des femmes à se déplacer d'un État qui interdit de chercher les soins médicaux dont elles ont besoin vers un État qui fournit ces soins. Pour protéger le droit des femmes à des médicaments approuvés par la FDA qui sont disponibles depuis plus de 20 ans."

    M. Biden a commencé son intervention en critiquant la décision "terrible, extrême et, je pense, totalement erronée" de la Cour suprême d'annuler l'arrêt Roe, qui a légalisé l'avortement dans tout le pays en 1973. La décision Dobbs contre Jackson Women's Health Organization laisse la législation sur l'avortement à chaque État.

    "La pratique de la médecine ne devrait pas être figée au 19e siècle", a déclaré M. Biden, ajoutant que la Cour a exercé "un pouvoir politique brut".

    Il a déclaré que le vote était "le seul moyen de réaliser et de restaurer" le "droit constitutionnel de choisir" et de codifier Roe. Les républicains, a-t-il dit, mettent déjà en place des lois qui "coûteront des vies".

    Il a cité l'exemple d'une victime de viol âgée de 10 ans qui aurait voyagé de l'Ohio à l'Indiana pour se faire avorter.

    "Nous ne pouvons pas permettre qu'une Cour suprême hors de contrôle, travaillant de concert avec des éléments extrémistes du parti républicain, nous prive de nos libertés et de notre autonomie personnelle", a-t-il déclaré.

  • Quand le Parlement européen demande d’inscrire l’avortement parmi les « droits fondamentaux »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Le Parlement européen demande d’inscrire l’avortement parmi les « droits fondamentaux »

    7 juillet 2022

    Par 324 voix contre 155 et 38 abstentions, les députés européens ont voté une résolution demandant au Conseil que « le droit à l’avortement soit inscrit dans la charte des droits fondamentaux de l’UE après sa remise en cause aux Etats-Unis » (cf. Avortement : Le Parlement européen prétend faire la leçon à la Cour suprême des États-Unis). Une volonté qu’avait déjà affichée Emmanuel Macron au mois de janvier, au moment de prendre la présidence de l’Union européenne (cf. PFUE : l’avortement, une “;valeur” de l’Europe ?).

    La Charte, adoptée en 2000, est « juridiquement contraignante »[1]. Pour la modifier, les 27 pays membres doivent voter à l’unanimité.

    Un sujet clivant

    Mais le sujet de l’avortement ne fait pas consensus (cf. Ukraine : la Pologne et la Hongrie sur la sellette pour leur politique en matière d’IVGAvortement : la Pologne à contre-courantAvortement : Malte dit non à l’Europe). Les députés ont d’ailleurs demandé au Conseil « qu’il se réunisse pour discuter d’une convention permettant de réviser les traités », afin que l’unanimité ne soit plus requise.

    Evoquant la récente décision de la Cour suprême, Stéphane Séjourné, chef des députés libéraux et centristes du groupe Renew a déclaré : « Donnons aux femmes en Europe la garantie qu’aucun juge ne pourra détricoter ces droits et rappelons aux réactionnaires ce qu’ils sont vraiment : un reliquat du passé qui n’a aucun avenir dans l’Union européenne ». Ce à quoi le député polonais Patryk Jaki a répondu : « Vous voulez condamner les Etats-Unis parce qu’ils ont utilisé l’indépendance des juges ? (…) Vous ne faites pas preuve de cohérence. »

    -----------

    [1] Elle a la même « valeur » que les traités.

    Source : AFP (07/07/2022)

    or, le droit à l'avortement est un mensonge comme le développe cette tribune parue dans Valeurs Actuelles :

    [Tribune] Le mensonge du droit à l’avortement

    Le jugement de la Cour suprême des États-Unis sur l’avortement a provoqué une forme de panique dans le camp progressiste qui, en réaction, veut sanctuariser l’avortement en en faisant un droit fondamental garanti par la Constitution française et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Or l’avortement ne saurait être un véritable droit fondamental, sauf à vider de son sens la notion même de droit.

    Par Grégor Puppinck

     

    L’affirmation selon laquelle l’avortement est un droit repose sur le mensonge. Il y a d’abord le mensonge suivant lequel l’avortement serait un « soin de santé », qu’il serait « sans risque », que sa légalisation réduirait la mortalité maternelle, ou encore que les femmes seraient victimes de « grossesses forcées », comme si la grossesse était une fatalité. Il y a aussi le mensonge suivant lequel il serait impossible de prévenir ni de réduire le recours à l’avortement, ou que l’avortement serait une condition de l’égalité entre les hommes et les femmes. Tous ces mensonges peuvent être aisément dénoncés.

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  • Les défenseurs des droits de l'homme réagissent aux propos du pape selon lequel "l'accord entre le Vatican et la Chine avance bien"

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Les défenseurs des droits de l'homme réagissent après que le pape François a déclaré que l'accord entre le Vatican et la Chine "avance bien".

    6 juil. 2022

    Les défenseurs des droits de l'homme s'inquiètent du renforcement des restrictions imposées aux chrétiens en Chine après que le pape François a exprimé l'espoir que l'accord du Saint-Siège avec Pékin soit renouvelé à l'automne.

    Près de quatre ans après que le Saint-Siège a conclu un accord avec les autorités chinoises en septembre 2018, le pape François a déclaré à Reuters dans une interview publiée cette semaine qu'il estime que "l'accord évolue bien." 

    Les défenseurs des droits de l'homme ne sont pas d'accord.

    Nina Shea, directrice du Centre pour la liberté religieuse à l'Institut Hudson, a déclaré à CNA le 6 juillet que depuis la signature de l'accord en 2018, "le PCC a pratiquement détruit l'église catholique clandestine et a resserré la conformité avec ses enseignements sur l'église patriotique." 

    "Les six nouvelles nominations épiscopales utilisées pour justifier l'accord de Pékin sont compensées par la détention, l'arrestation ou la disparition de six évêques catholiques reconnus par le Vatican", a déclaré Shea.

    "Les enfants sont désormais interdits d'accès aux églises et d'exposition à la religion, les bibles font l'objet de restrictions strictes et sont censurées sur Internet et les églises font l'objet d'une surveillance étatique de haute technologie, les prêtres et les dirigeants chrétiens sont contraints à un endoctrinement à vie sur le christianisme selon la pensée communiste, et sont tenus de soutenir activement les pratiques, la direction et les valeurs fondamentales du PCC, même dans leurs sermons", a-t-elle ajouté.

    L'évêque Paul Lei Shiyin de Leshan, l'un des évêques chinois illégitimement ordonnés dont l'excommunication a été levée après la signature de l'accord entre le Vatican et la Chine, a récemment célébré la naissance du Parti communiste chinois dans sa cathédrale locale le 29 juin, en la solennité des Saints Pierre et Paul.

    Les catholiques qui ont assisté à la cérémonie dans la cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus à Leshan ont été invités à "écouter la parole du Parti, à ressentir la grâce du Parti et à suivre le Parti", selon Asia News.

    "Depuis que l'accord a été conclu, les choses sont allées de mal en pis pour les catholiques en Chine", a déclaré Reggie Littlejohn à CNA. Mme Littlejohn est la présidente de Women's Rights Without Frontiers, une organisation d'aide et de défense des droits qui travaille avec les femmes sur le terrain en Chine. L'organisation a été fondée en réponse à l'avortement et à la stérilisation forcés dans le cadre de la politique de l'enfant unique en Chine. Elle a déclaré que "le secret de l'accord Chine-Vatican a été utilisé pour matraquer les catholiques chinois fidèles". Mme Littlejohn a appelé le Vatican à publier le texte de l'accord provisoire du Saint-Siège avec le gouvernement du Parti communiste chinois, qui a été tenu secret depuis la première signature de l'accord en 2018. "Les catholiques fidèles ne peuvent pas se défendre ou défendre leur Église parce qu'ils n'ont pas accès à cet accord secret", a-t-elle déclaré.

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  • Le pape et la Chine : une grave erreur de perspective

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    LA NOUVELLE OSTPOLITIK
    Le pape et la Chine : une grave erreur de perspective

    07-07-2022

    Dans une interview accordée à Reuters, le pape François bénit l'accord avec la Chine pour la nomination des évêques et fait l'éloge de l'Ostpolitik du cardinal Casaroli dans les années 1960 et 1970, le prenant comme modèle. Mais cette expérience diplomatique a été un échec pour l'Église et il en va de même avec la Chine. 

    La publication "par morceaux" de l'interview que le pape François a accordée à Reuters, répondant aux questions du correspondant Philippe Pullella, se poursuit. L'"épisode" du 5 juillet concernait la Chine. François a exprimé son espoir que l'accord secret entre le Vatican et le gouvernement communiste chinois, signé en 2018 et devant expirer en octobre prochain, soit renouvelé, car jusqu'à présent, selon lui, il s'est bien déroulé (une évaluation similaire a été faite par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian).

    François s'est ensuite livré à une évaluation historique de la politique diplomatique d'ouverture à l'égard des gouvernements communistes que le Saint-Siège a menée depuis les années 1960, la fameuse Ostpolitik, en la louant et en appréciant ses résultats. Voici ses mots de satisfaction : "Beaucoup ont dit beaucoup de choses contre Jean XXIII, contre Paul VI, contre Casaroli... mais la diplomatie est ainsi faite. Face à une situation fermée, il faut chercher le possible, pas l'idéal. La diplomatie est l'art du possible et de rendre le possible réel. Le Saint-Siège a toujours eu ces grands hommes. Mais Parolin fait cela avec la "Chine".

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  • Comment l’OMS est manipulé pour promouvoir l’avortement et le contrôle démographique

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    Du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) :

    6 juillet 2022

    L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Human Reproduction Programme (HRP), ont publié de nouvelles lignes directrices consolidées sur l’avortement au mois de mars 2022. Loin de s’en tenir à leur mission d’assistance et de conseil aux professionnels de la santé, le document promeut une libéralisation complète de l’avortement sans précédent dans le monde : il recommande, entre autres, la légalisation de l’avortement à la demande et sans condition jusqu’au terme de la grossesse (pp. 24 et 28), la réduction de la liberté de conscience des professions médicales (p. 41 et suivantes) et de ne pas informer les parents en cas d’avortement pratiqué sur leur fille mineure (p. 43).

    En réponse à de telles recommandations, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) souhaite vous alerter contre cette instrumentalisation de l’OMS par des acteurs extérieurs militant pour la libéralisation de l’avortement. L’ECLJ est convaincu de l’importance de la mission de l’OMS et de la nécessité d’assurer son indépendance. Pour cela, nous voudrions vous faire part de trois points fondamentaux pour comprendre et interpréter la publication de ce document :

    1. Ce document n’a pas de valeur juridique contraignante en droit international, il s’agit de conseils. Il n’a pas été adopté par les États, ni par le Secrétariat de l’OMS, mais par un groupe de travail ad hoc de l’OMS composé majoritairement de militants de l’avortement.

    2. La valeur scientifique de ce document est relative et critiquable. Le groupe rédacteur reconnaît ne pas avoir d’études scientifiques probantes et définitives pour soutenir 20 de ses 54 recommandations.

    3. Ce document a été financé et rédigé par des individus connus pour leur militantisme et par de grandes organisations privées et internationales dévouées à la promotion de l’avortement dans le monde. En effet, en 2020, 55 % des ressources du HRP étaient privées avec 20 millions de dollars de la Susan Thompson Buffett Foundation (et 65 % des recettes différées étaient privées avec près de 55 millions de dollars de la Susan Thompson Buffett Foundation)[1]

    Comme nous nous proposons de vous l’expliquer de manière synthétique ci-après, ces lignes directrices consolidées sur l’avortement sont en réalité un document de promotion de l’avortement, qui instrumentalise l’Organisation des Nations unies à cette fin.

    1. Absence d’autorité juridique contraignante

    Ce document n’a pas de valeur juridique contraignante. Réalisé par un groupe d’élaboration des lignes directrices et de nombreux contributeurs extérieurs, il n’a pas été formellement adopté par l’OMS, ni par les États membres de l’OMS lors d’une réunion spécifique. Il a été adopté par consensus fin avril 2021 au cours de réunions du Groupe d’élaboration des lignes directrices (p. 136). Le document ne contient pas de date précise d’adoption ni de signature du directeur de l’OMS ou d’un chef de département compétent, comme c’est le cas pour un document ayant une valeur juridique.

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  • L'arrêt Dobbs de la Cour Suprême des États-Unis : quelles lectures belge et européenne ?

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Avortement : quelles lectures belge et européenne de l'arrêt de la Cour Suprême des États-Unis ?

    06/07/2022

    L'arrêt rendu le 24 juin dernier par la Cour suprême des États-Unis au sujet de l'avortement a relancé le débat sur le rôle du droit face à la question de l'avortement.

    Bien que l'arrêt ne concerne formellement que la réglementation de l'avortement dans les cinquante États américains, nombreux sont ceux qui soulignent l'impact d'une telle décision sur le reste du monde, en ce compris l'Europe et la Belgique.

    A découvrir sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique

  • Burkina Faso : plus de 30 fidèles assassinés devant leur église

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Burkina Faso : Assassinés devant leur église

    05/07/2022

    L’AED dénonce une énième attaque terroriste au Burkina Faso. Dans la nuit du 3 au 4 juillet, plus de trente burkinabè ont été tués lors d’une attaque à Bourasso dans le diocèse de Nouna (Nord-Ouest).

    Réfugiés ayant fui les attaques terroristes

    « Les terroristes sont venus en motos dans le village de Bourasso le dimanche 3 juillet vers 17h, puis ils sont repartis sans rien faire….Mais ils sont revenus pendant la nuit, menaçant les villageois dans la cour devant l’église » explique l’un des survivants.  Alors que les villageois les suppliaient de les épargner, d’autres habitants sont venus se joindre à cette supplication car les terroristes étaient déjà venus plusieurs fois dans ce village et menaçaient toute la région depuis déjà deux ans. C’est alors que les hommes armés se sont mis à tirer sur la population. « Ils ont tué 14 personnes devant l’église » déplore un prêtre de la paroisse cathédrale de Nouna, située à 20 km de Bourasso. Puis ils sont rentrés plus à l’intérieur du village et en ont tué 20 autres* …Parmi eux, beaucoup de chrétiens et des personnes de la religion traditionnelle africaine. Le procédé est toujours le même, ces hommes arrivent en moto, deux par motos, ils sont encagoulés et armés. Dans la nuit, difficile de savoir combien ils sont mais sans doute quelques dizaines.

    « Ils sont venus chez moi et ont fait sortir deux membres de ma famille » témoigne un autre survivant. « Ils les ont égorgés avant de partir. La psychose était énorme. Je n’arrêtais pas de penser qu’ils allaient revenir chercher le reste de ma famille »

    « On est terrifié…continue le père.  » Toutes ces personnes victimes n’ont rien à voir avec la politique ou ces groupes terroristes, elles sont attaquées alors qu’elles n’ont rien pour se défendre. C’est vraiment le désarroi…» Lui-même avait échappé de justesse à une embuscade terroriste dans cette région le 9 mai dernier. « Je suis vraiment triste ….Je connaissais quasiment toutes les personnes. »

    Le courage de vivre

    La matin de l’attaque, le diocèse de Nouna célébrait dans la joie une messe d’action de grâce pour l’ordination de deux de ses prêtres qui avait eu lieu la veille.  Le diocèse remerciait aussi les sept années de service de son catéchiste qui habite à Bourasso. Sans savoir que la nuit même, une partie de ses paroissiens, dont les deux frères du catéchiste, allaient mourir, assassinés par des terroristes.

    « Mais malgré tout, nous gardons espoir. Nous gardons le courage de vivre les jours que Dieu nous donne. » affirme le prêtre. Et de conclure : «  Ici, quand on se lève, on sait qu’on est vivant, mas on ne sait pas si on sera encore vivant le soir. » 

    L’AED au chevet des victimes du terrorisme

    Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à une multiplication d’attaques terroristes que le précédent président Kaboré n’avait pas réussi à endiguer. Il s’est fait renversé par un coup d’Etat le 24 janvier dernier par le lieutenant-colonel Samdaogo Damiba, promettant une lutte acharnée contre le terrorisme. Mais force est de constater que pour l’heure, les attaques continuent de proliférer dans tout le Burkina Faso.

    L’AED apporte son soutien à l’Église catholique du Burkina Faso dans son action en faveur du « retour à la vie » de personnes victimes de la violence islamiste et de déplacés. L’AED finance en particulier des projets visant à guérir les traumatismes. Plusieurs projets de radio qui assurent la communication, l’information et la pastorale dans les zones où la majorité de la population est en fuite ont également été subventionnés. En 2021, l’AED a soutenu 75 projects au Burkina Faso.  

    *Nos interlocuteurs (qui souhaitent rester anonyme) parlent de plus de 30 morts. Le communiqué officiel du diocèse avait donné quant à lui un premier bilan provisoire de 22 morts.

  • L'Afrique est devenue un centre de gravité pour l'État islamique

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    Extrait de l'article (en anglais) intitulé "Une stratégie mondiale pour lutter contre l'État islamique en Afrique" de Tricia Bacon, Austin C. Doctor, Jason Warner, publié sur le site de l'International Centre for Counter-Terrorism (ICCT) :

    Aperçu de l'activité de l'État islamique en Afrique

    À quoi ressemble au juste la présence de l'État islamique ? Depuis 2014, les groupes militants en Afrique ont plaidé leur allégeance, ou bay'ah, à l'État islamique central. Ces promesses ont donné naissance à huit - ou six selon la classification - provinces officielles, ou wilayat, de l'État islamique : Libye, Algérie, Égypte (péninsule du Sinaï), Afrique de l'Ouest (lac Tchad), Sahel, Somalie, Mozambique et République démocratique du Congo. Si les objectifs, les capacités et les relations de ces organisations avec l'État islamique central varient, elles sont toutes largement unies par leur mécontentement à l'égard des statu quo sociopolitiques dans leurs pays et par leur incorporation dans l'État islamique comme moyen de changer ces réalités.

    Bien sûr, si aucune des provinces africaines de l'État islamique ne se rapproche de l'occupation par l'État islamique central de grandes parties de l'Irak et de la Syrie, l'existence de ces provinces n'est pas symbolique. En effet, l'essor de l'État islamique en Afrique a été l'un des principaux facteurs de l'augmentation générale de la violence djihadiste sur le continent au cours des dernières années. Les statistiques sont sombres : la prévalence de la violence liée au djihadisme en Afrique a été multipliée par 17 depuis 2009, un chiffre stupéfiant. En outre, au cours de l'été 2021, les Nations unies ont révélé une statistique tout aussi frappante : au cours des six mois précédents, "l'évolution la plus frappante de la période considérée" était que le continent africain - et non l'Asie du Sud ou le Moyen-Orient - était la région du monde la plus touchée par le terrorisme djihadiste, qui subit le plus grand nombre de pertes mondiales causées par les groupes djihadistes désignés par l'ONU. Depuis le début de l'année 2022, l'État islamique a mené la moitié de ses opérations mondiales revendiquées en Afrique. Au cours des quatre premiers mois de 2022, l'État islamique a revendiqué plus d'opérations au Nigeria qu'en Irak. En conséquence, l'Afrique est devenue un centre de gravité pour l'État islamique et, en fait, c'est précisément la montée en puissance et l'expansion significative de l'État islamique en Afrique qui a conduit l'Afrique à devenir le nouvel épicentre mondial de la terreur jihadiste.

    Par conséquent, le travail de la Coalition mondiale pour lutter contre l'État islamique n'a jamais été aussi urgent.

    Dans la Libre de ce 6 juillet, Hubert Leclercq alerte sur le danger de cette "Nouvelle poussée islamiste en Afrique de l’Est" où les djihadistes affiliés à l’État islamique progressent et sortent des frontières du Mozambique. (extraits)

    "Une liste de noms qui ne cesse de s’allonger. Des chiffres de cases incendiées, de civils contraints de fuir et de militaires tombés au combat qui suivent inexorablement la même courbe. Les djihadistes d’Ansar Al-Sunnah au Mozambique sont clairement repartis à l’offensive ces derniers mois, soutenus par une véritable campagne de communication orchestrée par les médias de l’État islamique auquel ils ont fait allégeance en 2019. Depuis la fin du mois de mai, les attaques sont pratiquement quotidiennes et ne se cantonnent plus uniquement à la province du Cabo Delgado dans le nord du pays. Les islamistes, qui font désormais face non seulement à l’armée nationale, mais aussi à des renforts venus du Rwanda et d’autres envoyés par les pays de la SADC (Communauté d’Afrique australe) ont adapté leur stratégie. Ils se sont constitués en petites cellules mobiles. Le 28 juin dernier, ces islamistes n’ont pas hésité à attaquer par surprise une garnison à Nangade (Cabo Delgado). Le commandant de la garnison a été abattu et les rebelles sont repartis avec un stock d’armes et de munitions. Une "action d’éclat" mise en avant sur les réseaux sociaux de l’État islamique qui ont revendiqué l’action, photo à l’appui.

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