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Politique - Page 142

  • R.D.C : l’anarchie à son comble dans la Région des Grands Lacs

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    Monusco Goma 80427e0_1658907174731-000-32fh962.jpg

    « Une violente manifestation contre la mission de l’O.N.U. au Congo s’est transformée en saccage et pillage dans ses installations à Goma, ce lundi : une colère que comprend le mouvement citoyen Lucha qui plaide pour un départ immédiat d’une Monusco inefficace qui déresponsabilise l’Etat congolais » : "mais de quoi sinon de sa propre inefficacité ? Qui fait quoi dans ce « boulou boulou » qui ne date pas d’hier (litote) JPSC.  Lu sur le site web Afrikarabia " :

    « Le sentiment de défiance contre la mission des casques bleus au Congo a connu un nouvel excès de violence ce lundi dans la ville de Goma, au Nord-Kivu. A l’appel d’organisations de la société civile et de l’UDPS, le parti du président Félix Tshisekedi, des centaines de personnes ont manifesté pour demander le départ de la Monusco, et dénoncé son inefficacité malgré sa présence en RDC depuis plus de 20 ans. Le siège de la Monusco, ainsi qu’une base logistique ont été pris d’assaut, alors qu’une partie des personnels de l’ONU a été évacuée par hélicoptère. Des bureaux et un entrepôt de nourriture ont également été vandalisés et pillés.

    « Des incidents contreproductifs »

    Le gouvernement congolais a dénoncé les violences et promis de poursuivre et de sanctionner les responsables des saccages et des vols. Pour la Monusco, « les incidents de Goma sont non seulement inacceptables, mais totalement contreproductifs. La mission est mandatée pour protéger les civils (…). Ce n’est pas dans le chaos et la confusion que nous ferons des avancées dans la stabilisation et la paix ». Le problème, c’est que la population congolaise reproche justement aux casques bleus de ne pas protéger les civils contre les nombreux groupes armés qui sévissent dans la région. 22 ans après l’arrivée de la mission onusienne au Congo, il y existe encore plus d’une centaine de milices en Ituri, au Nord et au Sud-Kivu.

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  • La conférence de presse du pape dans l'avion de retour du Canada (texte intégral)

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    De Catholic News Agency :

    Texte intégral : Conférence de presse du Pape François en vol depuis le Canada

    Le pape François s'adressant aux journalistes sur le vol entre le Canada et Rome, Italie, le 30 juillet 2022 | Vatican Media

    Salle de presse de Rome, 30 juillet 2022

    Le pape François est rentré à Rome samedi après un voyage d'une semaine au Canada. Du 24 au 30 juillet, le pape s'est rendu à Edmonton, au Québec et à Iqaluit dans le cadre de ce qu'il a appelé un "pèlerinage pénitentiel" pour présenter ses excuses aux communautés autochtones du pays.

    Vous trouverez ci-dessous la transcription complète de la conférence de presse du pape François sur le vol d'Iqaluit, au Canada, vers l'Italie.

    Pape François : Bonsoir et merci pour votre accompagnement, pour votre travail ici. Je sais que vous avez travaillé dur, et je vous remercie pour la compagnie. Merci.

    Matteo Bruni, directeur du bureau de presse du Saint-Siège : Bien, la première question ce soir est de Ka'nhehsíio Deer, un journaliste canadien d'origine inuit.

    Ka'nhehsíio Deer, CBC Radio [en anglais] : Mon nom est Ka'nhehsíio Deer. Je suis journaliste à CBC Indigenous. En tant que descendante d'un survivant des pensionnats, je sais que les survivants et les familles veulent voir des actions concrètes dans vos excuses, y compris l'annulation de la " doctrine de la découverte ". Étant donné que cette doctrine est toujours ancrée dans la Constitution et les systèmes juridiques du Canada et des États-Unis, où les peuples autochtones continuent d'être dépossédés et privés de leur pouvoir, n'avez-vous pas raté l'occasion de faire une déclaration lors de votre voyage au Canada ?

    Le pape François : Sur la dernière partie, je ne comprends pas le problème.

    Ka'nhehsíio Deer : C'est juste que les peuples autochtones sont encore aujourd'hui dépossédés et privés de leur pouvoir, vous savez, comme si leurs terres leur avaient été enlevées à cause de ces bulles papales et du concept de la doctrine de la découverte. 

    Quand je parle aux autochtones, ils racontent souvent que lorsque les gens sont venus coloniser les Amériques, il y avait cette - la doctrine de la découverte était quelque chose qui donnait le concept que les peuples autochtones de ces terres étaient inférieurs aux catholiques, et c'est ainsi que le Canada et les États-Unis sont devenus des pays. 

    Pape François : Merci pour cette question. Je pense que c'est un problème de chaque colonialisme, chaque - même les colonisations idéologiques d'aujourd'hui ont le même schéma. Ceux qui n'entrent pas dans leur voie ont des manières qui sont inférieures. Mais je veux développer ce point. Ils n'étaient pas seulement considérés comme inférieurs. Un théologien un peu fou se demandait s'ils avaient une âme. 

    Lorsque Jean-Paul II s'est rendu en Afrique, dans le port où les esclaves ont été embarqués, il a fait un signe pour que nous arrivions à comprendre le drame, le drame criminel. Ces personnes ont été jetées dans le navire dans des conditions terribles, puis elles ont été esclaves en Amérique. Il est vrai qu'il y avait des voix qui s'exprimaient, comme Bartolomé de las Casas par exemple ou Pierre Claver, mais elles étaient la minorité.

    La conscience de l'égalité humaine est venue lentement. Et je dis conscience parce que dans l'inconscient, il y a encore quelque chose. Nous avons toujours - permettez-moi de le dire - une attitude colonialiste consistant à réduire leur culture à la nôtre. C'est quelque chose qui nous arrive dans notre mode de vie développé ; parfois nous perdons les valeurs qu'ils ont.

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  • Le remède à la "grande démission" : puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité

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    D'Edouard Tetreau sur le site du Figaro via Artofuss.blog :

    Grande Démission, comment réveiller l’Occident endormi?

    28 juillet 2022

    TRIBUNE – Fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l’essayiste. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.


    Dernier ouvrage paru d’Édouard Tétreau: «Les États Généraux en 2022» (L’Observatoire, 2020).


    Le phénomène n’épargne aucun pays du monde occidental. On l’appelle «The Big Quit» aux États-Unis ; plus élégamment «The Great Resignation» ; la «grande démission» en France: cette épidémie de bras baissés, d’aquoibonisme, de démissions de postes. Tous les secteurs de nos économies et sociétés occidentales sont touchés, du BTP à l’hôtellerie en passant par les banques, aux rémunérations élevées et conditions de travail peu éprouvantes. Idem pour les métiers essentiels: à l’exception notable des armées, dans l’Éducation nationale, les hôpitaux, la police, les difficultés de recrutement sont croissantes. Et inquiétantes pour la société qu’elles préparent demain.

    La «grande démission», cette forme d’abattement collectif que nous vivons aujourd’hui, touche jusqu’aux sommets de nos démocraties occidentales. Face aux événements et aux partis extrêmes qu’ils ont cru pouvoir contenir, Boris Johnson lâche prise ; Joe Biden lit son prompteur ad nauseam ; Mario Draghi démissionne ; Justin Trudeau fait semblant de gouverner avec une coalition minoritaire au pouvoir. Le chancelier allemand Olaf Scholz écoute beaucoup mais ne décide de rien, emberlificoté dans une grande coalition sans direction ni vision autre que la conservation du pouvoir. Détaché de la campagne présidentielle, absent de la campagne législative, Emmanuel Macron ne déroge pas à la règle. Son apparent coup de fatigue ou «powerblues» – le pouvoir, mais pour quoi faire au juste? – suggère que le président de la République, à l’image de tous ses pairs, et de l’ensemble des démocraties occidentales, vit un moment d’affaissement, de doute, de perte de sens.

    La tentation de Venise ou du métavers: fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance. À quoi bon travailler plus, l’État est là pour subvenir à nos besoins essentiels? À quoi bon économiser: nous ne rembourserons jamais nos dettes. Pourquoi avoir et élever des enfants dans un monde qui en compte déjà trop, disent les statistiques des taux de natalité dans les nouvelles générations? Et que peuvent faire nos petits bras verts face aux dérèglements du climat, dont les principaux sponsors sont la Chine, l’Inde, les États-Unis, et maintenant l’Allemagne avec ses centrales à charbon? Cultivons notre jardin, concluait le Candide de Voltaire. Deux mille ans d’histoire pour finir au rayon bricolage.

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  • Un musée pour les victimes du communisme à Washington

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    De Marco Respinti sur Bitter Winter :

    Un musée pour les victimes du communisme à Washington, D.C.

    28/07/2022

    Le musée inauguré le mois dernier par la Fondation pour le mémorial des victimes du communisme reconstitue la catastrophe la plus meurtrière de l'histoire de l'humanité.

    The wall of remembrance at the Victims of Communism Museum (all photographs by Marco Respinti).
    Le mur du souvenir au Musée des Victimes du Communisme (toutes les photos sont de Marco Respinti).

    Il est important que les spécialistes débattent des statistiques et des critères, mais une chose ne fait aucun doute : Le communisme est la catastrophe humaine la plus meurtrière de toute l'histoire, et le parti communiste chinois a tué à lui seul plus d'êtres humains que quiconque. Environ 1,5 milliard de personnes souffrent encore sous le régime communiste. De dures persécutions communistes se poursuivent dans plusieurs pays, dont un qui siège parmi les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine. Il est courant, et pas illégal, de voir des partis communistes dans des parlements démocratiques et des symboles communistes affichés sans aucune honte, alors que, bien entendu, une promotion similaire de l'idéologie nazie est interdite et impensable, à juste titre.

    Un rappel fondamental de cette tragédie est le Musée des Victimes du Communisme à Washington, D.C. Une initiative de la Fondation du Mémorial des Victimes du Communisme (VCMF), il a été inauguré le 13 juin 2022.

    Le compteur de victimes de la vidéo d'introduction de la première salle affiche des chiffres stupéfiants. " Révolution ", " guerre ", " persécution ", " génocide " : ces mots clés guident les pas des visiteurs au sol. Le rouge, comme le sang, prédomine sur toutes les autres couleurs dans les panneaux, les légendes et les photos. Enfin, dans la dernière salle, une supplique se substitue aux accusations. "Souvenez-vous de nous", disent les photographies accrochées aux murs. La plupart sont des héros et des victimes décédés, certaines sont des témoignages vivants. Parmi eux, je reconnais des amis de l'hiver amer comme Rushan Abbas, président de la Campagne pour les Ouïghours à Washington, D.C., et Dolkun Isa, président du Congrès mondial ouïghour à Munich, en Allemagne.

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  • Le pape François à Justin Trudeau, partisan de l'avortement : la société a négligé ses "devoirs" envers les "non-nés"

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    De Michael Haynes sur LifeSite :

    Le pape François à Justin Trudeau, partisan de l'avortement : la société a négligé ses "devoirs" envers les "non-nés".

    Le pape François a défendu la vie de la "conception à la mort naturelle" lors d'un discours au Québec, mais son bilan en matière de soutien aux promoteurs de l'avortement est en contradiction avec sa déclaration.

    28 juillet 2022

    QUÉBEC (LifeSiteNews) - S'exprimant en présence du premier ministre canadien pro-avortement Justin Trudeau, le pape François a critiqué les "colonisations idéologiques" qui visent "les enfants à naître" et a défendu le rôle de l'Église dans la protection de la vie "de la conception à la mort naturelle". 

    Le souverain pontife a fait ses commentaires à la Citadelle de Québec, où il a rencontré plusieurs dignitaires, dont Justin Trudeau et la gouverneure générale du Canada, Mary Simon.

    Après un rituel païen de "smudging", qui fait appel au "cercle sacré des esprits", François a prononcé un discours dans lequel il a déploré une "mentalité colonisatrice" et évoqué la nécessité pour l'Église catholique de "promouvoir les cultures autochtones."

    Les "non-nés" sont les "oubliés".

    Alors qu'une grande partie de la première partie de son discours était axée sur la relation de l'Église catholique avec les peuples indigènes, François a abordé ce qu'il a décrit comme des "colonisations idéologiques" qui imprègnent la société moderne. 

    "Aujourd'hui encore, il ne manque pas de colonisations idéologiques qui contrastent avec la réalité de l'existence, étouffent l'attachement naturel aux valeurs des peuples et tentent d'éradiquer leurs traditions, leur histoire et leurs liens religieux", a-t-il déclaré. 

    La société moderne, remplie d'un sentiment de suffisance, "fait place à cette culture de l'annulation qui évalue le passé uniquement en fonction de certaines catégories actuelles", a-t-il déclaré. 

    Cela conduit à une "mode culturelle" qui néglige les "devoirs envers les plus faibles et les plus fragiles de nos frères et sœurs", a déclaré François, y compris "les enfants à naître."

    "Ainsi s'implante une mode culturelle qui uniformise, rend tout identique, ne tolère pas les différences et se concentre uniquement sur le moment présent, sur les besoins et les droits des individus, négligeant souvent les devoirs envers les plus faibles et les plus fragiles : les pauvres, les migrants, les personnes âgées, les malades, les enfants à naître", a déclaré François. 

    Ils deviennent les "oubliés des sociétés d'abondance", a-t-il poursuivi, et sont alors "jetés comme des feuilles sèches à brûler."

    Quelques instants plus tôt, Justin Trudeau avait lancé une nouvelle attaque enflammée contre l'Église catholique pour "son rôle" dans "l'abus spirituel, l'abus culturel, l'abus émotionnel, l'abus physique et l'abus sexuel des enfants autochtones dans les pensionnats gérés par l'Église."

    Cependant, François a semblé réfuter quelque peu la critique de M. Trudeau - qu'il a déjà formulée à plusieurs reprises - en soulignant le "service" de l'Église envers la vie à "chaque étape, de la conception à la mort naturelle".

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  • Des excuses insuffisantes ?

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    De CBS.NEWS.com :

    Le gouvernement canadien estime que les excuses du pape ne sont pas suffisantes pour les abus commis à l'encontre des enfants autochtones.

    Le gouvernement canadien a clairement indiqué mercredi que les excuses présentées par le pape François aux peuples autochtones pour les abus commis dans les pensionnats administrés par l'église du pays n'allaient pas assez loin, suggérant que la réconciliation sur cette histoire difficile est toujours en cours.

    La réaction officielle du gouvernement est intervenue alors que François est arrivé à Québec pour rencontrer le Premier ministre Justin Trudeau et la gouverneure générale Mary Simon à sa résidence de Québec, la Citadelle, deuxième étape de la visite d'une semaine de François au Canada.

    Les critiques du gouvernement font écho à celles de certains survivants et concernent l'omission par François de toute référence aux abus sexuels subis par les enfants autochtones dans les écoles, ainsi que sa réticence initiale à désigner l'Église catholique comme institution responsable.

    François a déclaré qu'il effectuait un "pèlerinage de pénitence" pour expier le rôle de l'Église dans le système des pensionnats, dans lequel des générations d'enfants indigènes ont été arrachés de force à leur foyer et contraints de fréquenter des pensionnats gérés par l'Église et financés par le gouvernement pour les assimiler à la société chrétienne canadienne. Le gouvernement canadien a déclaré que les abus physiques et sexuels étaient monnaie courante dans ces écoles et que les élèves étaient battus pour avoir parlé leur langue maternelle.

    Lundi, François a présenté ses excuses pour le "mal" du personnel ecclésiastique qui travaillait dans ces écoles et pour l'effet "catastrophique" du système scolaire sur les familles indigènes. Dans un discours prononcé mercredi devant les autorités gouvernementales, François a présenté de nouvelles excuses et a qualifié le système scolaire de "déplorable".

    Francis a noté que le système scolaire était "promu par les autorités gouvernementales de l'époque" dans le cadre d'une politique d'assimilation et d'émancipation. Mais répondant aux critiques, il a ajouté que "les institutions catholiques locales ont joué un rôle" dans la mise en œuvre de cette politique.

    Les peuples autochtones demandent depuis longtemps que le pape assume la responsabilité non seulement des abus commis par des prêtres et des ordres religieux catholiques individuels, mais aussi du soutien institutionnel de l'Église catholique à la politique d'assimilation et de la justification religieuse du XVe siècle par la papauté de l'expansion coloniale européenne visant à répandre le christianisme.

    Plus de 150 000 enfants autochtones du Canada ont été arrachés à leur foyer entre le 19e siècle et les années 1970 et placés dans des écoles dans le but de les isoler de l'influence de leur famille et de leur culture.

    M. Trudeau, un catholique dont le père, Pierre Trudeau, était premier ministre à l'époque où les derniers pensionnats étaient en activité, a insisté sur le fait que l'Église catholique en tant qu'institution était à blâmer et devait faire davantage pour se racheter.

    S'exprimant devant François, il a noté que la Commission de vérité et de réconciliation du Canada avait demandé en 2015 que des excuses papales soient présentées sur le sol canadien, mais que la visite de François "n'aurait pas été possible sans le courage et la persévérance" des survivants des Premières nations, des Inuits et des Métis qui se sont rendus au Vatican au printemps dernier pour réclamer des excuses.

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  • A propos du mea culpa du pape François au Canada

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    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza Romana :

    A propos du mea culpa du pape François au Canada

    27 juillet 2022

    L'Église catholique, fidèle au mandat de son divin Maître : "Allez dans le monde entier, prêchez l'Évangile à toute créature" (Mc 16, 15), a accompli, depuis sa fondation, une grande œuvre missionnaire, par laquelle elle a apporté au monde non seulement la foi, mais aussi la civilisation, en sanctifiant les lieux, les peuples, les institutions et les coutumes. Grâce à cette œuvre, l'Église a également civilisé les peuples des deux Amériques, qui étaient plongés dans le paganisme et la barbarie.  

    Au Canada, la première mission jésuite parmi les peuples iroquois, dirigée par le père Charles Lallemant (1587-1674), débarque au Québec en 1625. Une nouvelle mission arrive en 1632, dirigée par le père Paul Le Jeune (1591-1664). Le père Jean de Brébeuf (1593-1649), est revenu en 1633 avec deux pères. De cabane en cabane, ils ont commencé à enseigner le catéchisme aux enfants et aux adultes. Mais certains sorciers ont convaincu les Indiens que la présence des pères provoquait des sécheresses, des épidémies et tout autre malheur. Les Jésuites décident alors de protéger les catéchumènes en les isolant dans des villages chrétiens. Le premier a été construit à quatre miles de Québec. Il avait son fort, sa chapelle, ses maisons, son hôpital et la résidence des Pères.

    Dans le même temps, certains volontaires se sont proposés pour convertir les Indiens : Sainte Marie de l'Incarnation Guyart Martin (1599-1672), une Ursuline de Tours, qui avait fondé avec deux autres religieuses un pensionnat à Québec pour l'éducation des enfants indiens ; Madame Marie-Madeleine de la Peltrie (1603-1671), une veuve française, qui avait créé avec quelques sœurs hospitalières de Dieppe un hôpital, également à Québec ; les membres de la Société de Notre-Dame qui, aidés par le prêtre sulpicien Jean-Jacques Olier (1608-1657) et la Compagnie du Saint-Sacrement, ont construit Ville Marie en 1642, d'où naîtra Montréal.  

    Les Indiens Iroquois, cependant, se sont avérés être catégoriquement hostiles. Ils avaient horriblement mutilé le père Isaac Jogues (1607-1646) et son coadjuteur René Goupil (1608-1642) en versant sur eux des charbons ardents. En mars 1649, les Iroquois martyrisent les Pères de Brébeuf et Gabriel Lallemant (1610-1649). Le père Brébeuf est transpercé de tiges chauffées au rouge et les Iroquois lui arrachent des lambeaux de chair qu'ils dévorent sous ses yeux. Alors que le martyr continuait à louer Dieu, ils lui ont arraché les lèvres et la langue et lui ont enfoncé des braises dans la gorge. Le père Lallemant a été torturé immédiatement après avec encore plus de férocité. Puis un sauvage lui fracassa la tête avec une hache et lui arracha le cœur, buvant son sang, pour assimiler sa force et son courage. Une autre vague de haine fait deux nouveaux martyrs en décembre, les pères Charles Garnier (1605-1649) et Noël Chabanel (1613-1649). Les huit missionnaires jésuites, connus sous le nom de "martyrs canadiens", ont été proclamés bienheureux par le pape Benoît XV en 1925 et canonisés par le pape Pie XI en 1930.

    Ces épisodes font partie de la mémoire historique du Canada et ne peuvent être oubliés. Le pape François, en tant que jésuite, devrait connaître cette épopée, racontée, entre autres, par son confrère le père Celestino Testore, dans son livre 'I santi martiri canadesi', paru en 1941 et réédité en Italie par l'éditeur Chirico en 2007.

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  • Aucun vestige n'a encore été déterré dans les cimetières des pensionnats canadiens

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    De Zelda Caldwell et Katie Yoder sur Catholic News Agency :

    Aucun vestige n'a encore été déterré dans les cimetières des pensionnats canadiens

    25 juillet 2022

    Le 27 mai 2021, on apprenait que des tombes non marquées contenant les restes d'enfants autochtones avaient été découvertes sur le terrain d'un ancien pensionnat de la Colombie-Britannique. 

    Le pensionnat indien de Kamloops, qui a fonctionné de la fin du XIXe siècle à la fin des années 1970, faisait partie des écoles parrainées par le gouvernement canadien et gérées par l'Église catholique pour assimiler de force les enfants autochtones.

    Plus d'un an plus tard, aucun corps n'a été découvert sur le site de Kamloops. Il n'est pas certain que les tombes qui y auraient été découvertes existent réellement. 

    Le sujet des pensionnats est revenu sur le devant de la scène à l'occasion du voyage pénitentiel du pape François au Canada. En présentant ses excuses pour le rôle joué par l'Église catholique dans la gestion du système de pensionnat canadien parrainé par le gouvernement, il a regretté la "destruction culturelle et l'assimilation forcée" infligées aux populations autochtones du pays. Les enfants indigènes étaient enlevés à leur famille et il leur était interdit de parler leur langue maternelle.

    Comme "point de départ", le pape a demandé "une enquête sérieuse sur les faits survenus dans le passé et d'aider les survivants des pensionnats à faire l'expérience de la guérison des traumatismes qu'ils ont subis."

    La frénésie médiatique déforme les conclusions initiales

    La façon dont les prétendus sites funéraires ont été découverts est à l'origine de la controverse. Un radar à pénétration de sol a capté des images, mais il reste à déterminer si ces images représentent des tombes.

    Rétrospectivement, l'annonce des résultats des tests radar a été faite avec une mise en garde. Il s'agissait d'une découverte "préliminaire", mais les médias et les politiciens ont fait circuler l'information selon laquelle des fosses communes avaient été découvertes sur le site d'un ancien pensionnat.

    "Le week-end dernier, avec l'aide d'un spécialiste du géoradar, la vérité crue des résultats préliminaires a été révélée - la confirmation de la présence des restes de 215 enfants qui étaient élèves du pensionnat indien de Kamloops", a déclaré la chef Rosanne Casimir de la communauté Tk'emlúps te Secwépemc après l'annonce initiale.

    "Les restes de 215 enfants découverts à l'ancien pensionnat indien de Kamloops : First Nation", titrait le Vancouver Sun. Le début de l'article disait : "Une Première Nation de la Colombie-Britannique a confirmé que les restes de 215 enfants qui étaient élèves du pensionnat indien de Kamloops ont été trouvés sur la réserve grâce à un radar à pénétration de sol."

    Cette semaine-là, l'article de l'Associated Press a fait apparaître les résultats du radar comme définitifs : "Les restes de 215 enfants, dont certains n'ont que 3 ans, ont été découverts enterrés sur le site de ce qui était autrefois le plus grand pensionnat autochtone du Canada - l'une des institutions qui ont accueilli des enfants enlevés à des familles de tout le pays."

    Le Premier ministre Justin Trudeau a adopté un langage similaire dans une déclaration qu'il a publiée le lendemain de l'annonce des résultats de la recherche : "La nouvelle que des restes ont été découverts à l'ancien pensionnat de Kamloops me brise le cœur - c'est un rappel douloureux de ce chapitre sombre et honteux de l'histoire de notre pays. Je pense à toutes les personnes touchées par cette pénible nouvelle. Nous sommes là pour vous."

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  • François-Xavier Bellamy soumis à la question

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  • Birmanie : intensification des attaques de la junte militaire contre des villages catholiques

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    De Vatican News (Anna Poce) :

    Birmanie: l’appel de l'archevêque de Mandalay à respecter la vie humaine

    Mgr Marco Tin Win, archevêque de Mandalay, s’est récemment exprimé face à l'intensification des attaques de la junte militaire contre les villages catholiques de la région centrale de Sagaing, qui ont forcé des milliers de personnes à prendre la fuite.

    21 juillet 2022

    «C'est vraiment une grande peine d'apprendre la souffrance de milliers de personnes, en particulier dans les villages catholiques, dont les maisons ont été incendiées, les biens pillés, et qui sont devenues sans abri, déplacées et ont un besoin urgent de nourriture et d’un toit». Tel est le cri de Mgr Tin Win dans un message vidéo paru le 17 juillet, et repris par l’agence UCA News. L’archevêque de Mandalay, seconde ville la plus peuplée de Birmanie située dans le nord du pays, décrit des villages devenus «une terre de cendres, sans maisons, sans arbres et sans oiseaux».

    Les habitants sont aujourd'hui dans une situation très précaire. Or «la nourriture, les vêtements, le logement et les soins de santé sont des droits fondamentaux de tous les êtres humains, ils doivent donc être prioritaires», souligne l'archevêque, appelant les parties impliquées «à ne pas brûler et détruire les maisons des civils et à respecter leurs biens».

    La guerre en Birmanie a été au menu des discussions entre les évêques du pays lors de leur assemblée plénière qui s’est achevée le 10 juin dernier. Dans leur déclaration finale, ...

    Le message du prélat intervient alors que les frappes aériennes de l'armée et le bombardement de plusieurs villages se sont intensifiées dans le but d'affaiblir la résistance des forces de défense du peuple. Le nombre de victimes et les dommages causés aux maisons et aux civils restent inconnus. Mgr Tin Win exprime aussi son inquiétude concernant les personnes disparues dans plusieurs régions du pays. Selon les enseignements de l'Église, conclut-il dans cette vidéo, l'existence humaine et la dignité humaine doivent être respectées.

    Les villages catholiques particulièrement visés - Monhla, Chaung Yoe et Chan Thar - font partie de l'archidiocèse de Mandalay, et sont connus sous le nom de villages bayingyi, c’est-à-dire dont la population revendique une ascendance portugaise. De nombreux religieux sont nés dans ces villages. Le cardinal Charles Maung Bo lui-même, archevêque de Yangon, est originaire de Monhla, un lieu historique où bouddhistes et catholiques cohabitent pacifiquement depuis des décennies.

    Une guerre sans fin

    Ces derniers temps, les prélats catholiques ont appelé à plusieurs reprises au respect de la vie humaine et des lieux de culte, des hôpitaux et des écoles dans cette nation d'Asie du Sud-Est déchirée par le conflit. Mais bien que le cardinal Bo ait également rencontré le chef de la junte militaire, Min Aung Hlaing, en décembre dernier, le régime a continué à attaquer les civils, et des dizaines d'églises dans les États de Kayah et de Chin ont été détruites ; des prêtres et des pasteurs sont arrêtés et tués.

    Depuis le coup d'État des forces armées birmanes en février 2021, qui a renversé le gouvernement d'Aung San Suu Kyi, près de 2 100 personnes sont mortes, dont plus de 100 enfants, et plus de 1 400 ont été arrêtées.

  • Quand le massacre des chrétiens nigérians risque de dégénérer en génocide : que faire ?

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    De Marco Respinti sur Bitter Winter :

    Soutenir les chrétiens persécutés au Nigeria : Un entretien avec la députée croate Marijana Petir

    25/07/2022

    Le massacre des chrétiens nigérians risque de dégénérer en génocide. Une politicienne croate explique comment nous pouvons aider.

    Alors que le meurtre du père John Mark Cheitnum, du presbytère de l'église catholique Christ the King dans la ville de Lere, dans l'État de Kaduna, au nord du Nigéria, est toujours d'actualité, certains médias l'imputent à des conflits territoriaux et à des inégalités sociales. La vérité est différente. "La violence islamiste ou ultra-fondamentaliste (à ne pas confondre avec l'islam en tant que tel, ce qui permet d'éviter les accusations mal fondées d'"islamophobie") fait payer un tribut sanglant aux chrétiens du Nigeria. Boko Haram, la province d'Afrique de l'Ouest de l'État islamique (branche locale d'ISIS) et les bergers nomades Fulani tentent ouvertement d'éliminer les chrétiens d'une grande partie du pays. Les observateurs recueillent des documents et des témoignages pour comprendre si derrière ce massacre systématique se cache un plan stratégique. Dans ce cas, le terme "génocide" serait le plus juste culturellement, politiquement et juridiquement.

    Lors d'une conférence au Parlement européen à Bruxelles, organisée par l'Intergroupe sur la liberté de religion ou de conviction et la tolérance religieuse le 12 juillet, des experts, se référant également aux données fournies par Open Doors, ont rappelé qu'au Nigeria, les chrétiens sont un peu plus de 98 millions, soit près de la moitié des 211,5 millions d'habitants du pays. De juillet 2009 à août 2021, 43 000 chrétiens ont été tués par les djihadistes et leurs partisans. On estime que 17 500 églises et plus de 2 000 écoles chrétiennes ont été attaquées. Dans le nord du pays, 10 millions de chrétiens ont dû fuir leurs maisons et 6 millions d'autres ont dû s'échapper pour éviter d'être tués, tandis que plus de 500 communautés ont été pillées.

    L'impression de beaucoup est que le gouvernement, dirigé par le président Muhammadu Buhari, est bien trop faible face à cette violence. Certains soulignent même que Buhari est issu d'une famille peul.

    Comme l'a déclaré à cet auteur Ján Figeľ, ancien envoyé spécial de la Commission européenne pour la promotion de la liberté de religion en dehors de l'UE, "le Nigeria, en tant que plus grand pays africain, ne doit pas être sous-estimé ou abandonné par la communauté internationale à ses problèmes douloureux et multiples. Les attaques sanglantes répétées contre les communautés chrétiennes par des islamistes militants doivent cesser, et ceux qui ont commis des crimes doivent être poursuivis par les autorités de l'État. Le président Buhari et le gouvernement du Nigeria doivent faire preuve d'efforts réels en faveur de la justice pour tous. La justice est cruciale pour la dignité des personnes, pour la paix, la stabilité et le développement durable de cet important pays."

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  • L'accord Vatican-Chine et le Pape François : Renouveler ou ne pas renouveler ?

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    L'accord Vatican-Chine et le Pape François : Renouveler ou ne pas renouveler ?

    25/07/2022

    Le Pape est largement critiqué pour sa déclaration selon laquelle "l'accord est bon et j'espère qu'il pourra être renouvelé". Ne pas le renouveler peut aussi être un problème.

    Au début du mois, le pape François a été interviewé par Reuters au sujet de l'accord Vatican-Chine de 2018, qui doit être renouvelé pour la deuxième fois pour deux ans en octobre 2022. Le portail d'information du Vatican a reproduit la partie de l'interview concernant la Chine, la rendant ainsi un peu plus officielle. 

    François a déclaré que "l'accord est bon, et j'espère qu'il pourra être renouvelé en octobre." Il a ajouté : "Les choses avancent lentement, mais [certains évêques] ont été nommés. Cela va lentement, comme je le dis, 'à la chinoise', parce que les Chinois ont ce sens du temps, que personne ne peut les presser." Il estime également que les autorités chinoises "ont aussi des problèmes parce que la situation n'est pas la même dans toutes les régions du pays", et que la façon dont l'accord est mis en œuvre "dépend des dirigeants locaux, il y en a différents."

    Répondant implicitement aux critiques formulées par le cardinal à la retraite de Hong Kong, Joseph Zen, et d'autres personnes, selon lesquelles il serait trompé par son secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, le pape a ajouté que "celui qui s'occupe de cet accord est le cardinal Parolin, qui est le meilleur diplomate du Saint-Siège, un homme de haut rang diplomatique. Et il sait comment bouger, c'est un homme de dialogue, et il dialogue avec les autorités chinoises. Je crois que la commission qu'il préside a tout fait pour aller de l'avant et chercher une issue. Et ils l'ont trouvée".

    Le raisonnement de François pour cette défense est que les diplomates du Vatican ont toujours été critiqués pour leurs relations avec les régimes totalitaires, pour ensuite être réhabilités après plusieurs décennies. "Beaucoup de gens ont dit tant de choses contre Jean XXIII, contre Paul VI, contre [le cardinal Agostino] Casaroli", a déclaré François. "Mais la diplomatie est ainsi faite. Face à une situation fermée, il faut chercher la voie possible, pas la voie idéale. La diplomatie est l'art du possible et de faire en sorte que ce qui est possible devienne une réalité. Le Saint-Siège a toujours eu ces grands hommes. Mais cette [diplomatie] avec la Chine est menée par Parolin, qui est grand dans ce domaine."

    Le pape se réfère ici à une interprétation historique, selon laquelle la soi-disant Ostpolitik promue par le cardinal Casaroli, que de nombreux chrétiens d'Europe de l'Est ont perçue comme "douce avec le communisme", a en fait échangé une certaine légitimation de l'Union soviétique par le Saint-Siège contre des espaces de liberté pour l'Église catholique dans les pays satellites, limités comme ils l'étaient, préparant la chute des régimes communistes. Il s'agit d'une interprétation controversée de l'histoire, mais elle a ses partisans universitaires.

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