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Politique - Page 153

  • Erdoğan : un chantage qui pourrait avoir de graves conséquences pour la présence chrétienne aux frontières turco-syriennes et turco-irakiennes

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    Une carte blanche de Benoit Lannoo, historien de l'Eglise et consultant en relations internationales et interreligieuses, sur le site de La Libre :

    Nous permettons à la Turquie de persécuter davantage les chrétiens

    Le chantage d’Erdoğan et l'intégration de la Finlande et la Suède dans l’Otan pourraient avoir de lourdes conséquences pour les chrétiens aux frontières turco-syriennes et turco-irakiennes.

    Le Président Erdoğan se sert donc de la discussion sur l’élargissement de l’Otan à la Finlande et la Suède pour légitimer davantage son invasion d’un pays voisin ainsi que ses bombardements de villages au nord de la Syrie et au nord de l’Irak. En effet, un rôle prépondérant dans les Forces démocratiques syriennes peut être attribué aux Unités de protection du peuple (‘Yekîneyên Parastina Gel’ ou YPG), une milice kurde qui est proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (‘Partiya Karkerên Kurdistan’ ou PKK). Mais parmi les 60.000 soldats de la coalition SDF, il y a aussi des sunnites d’origine arabe ou turkmène… et des soldats chrétiens.

    L’indifférence occidentale

    Le "Syriac Military Council", qui fait partie de la coalition SFD, regroupe des milices assyriennes, araméennes et arméniennes. En effet, il s’agit de différentes communautés de nord de la Syrie qui en général ne contestent pas – ou n’ont pas osé – contester le pouvoir de Bashar al-Assad à Damas. Ce week-end encore, des drones turcs ont attaqué plusieurs villages près de Tel Tamr, sur les rives du Khabour, à une quinzaine de kilomètres en amont d’Al-Hassakeh. Ces villages sont chrétiens, pas kurdes ! L’extrême nord-est de la Syrie est en effet peuplé depuis longtemps non seulement de tribus kurdes et arabes, mais aussi de chrétiens.

    Souvent, il s’agit de familles qui par ailleurs ont été chassés il y a cent ans du sud et de l’est de l’actuelle Turquie, pendant les génocides arménien et assyrien commis à l’époque par les nationalistes turcs. Les quelques chrétiens qui subsistent en Turquie et les survivants des génocides d’antan dans les pays limitrophes, se retrouvent sans cesse entre le marteau et l'enclume du nationalisme turc, de l’indépendantisme kurde et de la terreur islamiste. Ils craignent que l’indifférence occidentale pour leur sort permettra à la Turquie de continuer le génocide presque terminé de la chrétienté dans le nord de la Mésopotamie, région ou ils étaient bien avant l’islam, avant les Arabes et avant les Turcs.

    Et je comprends très bien leur amertume quand ils constatent que l’Occident s’en fout éperdument.

  • RDC : Réflexion en marge de la prochaine visite du Roi au Congo

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    george-Forrest-690x450.jpgCongo, Zaïre, RDC : le nom du pays change et rechange, les chefs d’État passent, George Forrest reste et pour lui “La Belgique ne protège pas ses entrepreneurs au Congo”.  Entretien avec Olivier Le Bussy à Lubumbashi, lu sur le site de la Libre Afrique :

    « Même s’il est d’origine néo-zélandaise et possède un passeport belge depuis le mitan des années 1990, le nom de Georges Forest est indissociable du Congo et plus encore de la province du Katanga, au sud-est du pays, où il a vu le jour en 1940. C’est à partir de là qu’il a fait prospérer le groupe familial – créé par son père, Malta, et aujourd’hui dirigé par son fils également prénommé Malta – actif dans le bâtiment et les travaux publics, la construction, l’énergie, les mines, l’agroalimentaire… Étant l’une des plus grosses fortunes du continent africain, George Forrest reste un acteur économique important et un homme d’influence. Jadis dans le collimateur de la presse et des ONG, sans jamais qu’au final il ait été jugé coupable des faits qui lui étaient reprochés, l’homme met volontiers en avant ses nombreuses activités philanthropiques. Il est notamment à l’origine de la visite à l’Université de Lubumbashi du Dr Mukwege, dont il a tôt soutenu l’action, début mars dernier. Il avait à cette occasion accordé un entretien à La Libre dans son vaste bureau, décoré d’objets d’art et de souvenirs dévoilant des bribes d’une vie longue de 82 ans, pour discuter de l’évolution du Congo et de ses divers projets.

    Le pouvoir actuel a signé des accords pour récupérer des avoirs qui étaient entre les mains du businessman Dan Gertler, proche de l’ancien président. Que pensez-vous de ces accords ? Dan Gertler est-il toujours quelqu’un de très puissant en RDC ?

    ll a perdu beaucoup avec le départ de Kabila, mais je ne peux pas commenter des accords que je ne connais pas. Je pense que s’ils les ont faits, c’est qu’ils sont bons.

    Il y a actuellement de fortes tensions entre les Kasaïens et les Katangais. A quoi est-ce dû ? Comment éviter que cela dérape ?

    Ces tensions existent depuis toujours parce qu’il y a toujours eu beaucoup de Kasaïens aux positions clés, même au temps de la colonisation. Maintenant, ils débarquent au Katanga en raison des problèmes actuels au Kasaï. Cela irrite la population qui juge qu’ils viennent prendre la place des Katangais. Le gouvernement essaie de faire quelque chose pour développer le Kasaï et faire en sorte que les Kasaïens y restent mais il a peu de moyens et sa tâche n’est pas facilitée par tous les conflits et par les Chinois…

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  • La guerre de l'avortement aux Etats-Unis : un combat sur quatre fronts

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    De Luca Volontè sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Avortement, les quatre fronts de la guerre aux USA

    28-05-2022

    En attendant que la Cour suprême se prononce sur l'affaire Dobbs, la guerre contre l'avortement s'intensifie. L'industrie de l'avortement reçoit des flots de dollars (3,4 milliards pour la seule année 2020) de la part de milliardaires tels que Buffett, Bloomberg, la famille Hewlett, l'ex de Bezos, etc. Des groupes de chrétiens autoproclamés, financés par Soros, attaquent Cordileone pour avoir interdit la communion au Speaker Pelosi, mais l'archevêque de San Francisco est soutenu par le Vote Catholique et plusieurs frères dans l'épiscopat. Les attaques contre les églises et les initiatives d'opposition des États républicains (avec des lois pro-vie) et démocrates (contre les enfants à naître) se poursuivent.

    Les controverses et le vandalisme contre les églises se poursuivent, tandis que les démocrates apparaissent de plus en plus comme des dépendants obséquieux des sociétés d'avortement. Ces derniers jours sont emblématiques des intérêts que, dans l'attente de la décision finale de la Cour suprême sur l'avortement (affaire Dobbs vs Jackson Women's Health Organisation), le parti démocrate, les sociétés d'avortement et certains riches philanthropes promeuvent contre la vie des enfants conçus et contre quiconque la défend.

    Il y a au moins quatre fronts sur lesquels on se bat. Tout d'abord, les milliardaires américains sont parmi les plus grands financiers de l'industrie de l'avortement, à laquelle 3,4 milliards de dollars ont été donnés en 2020. Les chiffres encore partiels pour 2021, rapportés par Forbes, voient Warren Buffett en tête avec deux milliards de dons ; suivi de Mackenzie Scott (ex-femme de Jeff Bezos) avec 300 millions de dollars ; puis la famille Hewlett (118 millions), Michael Bloomberg (82 millions) et George Soros avec "seulement" 8,6 millions de dons. Tout indique que la "collection" d'avorteurs sera encore plus importante si la Cour suprême abolit, comme nous l'espérons, l'arrêt Roe vs Wade de 1973.

    Il y a aussi le front interne au sein de l'Eglise catholique. Ces derniers jours, suite à la décision prudente et opportune de l'archevêque de San Francisco, Salvatore Cordileone, d'interdire à Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants et abortiste, de communier, certains groupes pseudo-chrétiens qui promeuvent l'avortement (Faith in Public Life, un groupe presbytérien, et Faithful America, qui rassemble des catholiques et des protestants), et qui sont financés par Soros, ont promu une lettre-pétition adressée à l'archevêque Cordileone. Le texte reprend les paroles prononcées en 2004 par le cardinal Theodore McCarrick de l'époque : "Un saint sacrement ne devrait jamais être utilisé comme une arme à des fins politiques ou pour mener des guerres culturelles. Votre action irréfléchie défie le leadership pastoral du Pape François". Les porte-étendards de Soros utilisent les mots d'un ancien cardinal, qui a démissionné pour abus sexuels, et tentent ainsi d'influencer la doctrine catholique ? Nous sommes consternés. Soros veut clairement étendre son influence dans l'Église catholique et changer sa doctrine, par le biais de ses organisations ; avec des menaces similaires, il avait déjà tenté d'intimider le président de la Conférence épiscopale américaine, Monseigneur José Gomez, l'hiver dernier, pour ses propos sur le danger des "pseudo-religions promues par les mouvements de justice sociale".

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  • Massacres dans les écoles américaines : et si le vrai problème n'était pas les armes à feu

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    De Riccardo Cascioli sur le Daily Compass :

    Massacres dans les écoles américaines : le vrai problème n'est pas les armes à feu

    26-05-2022

    La réponse courante à une nouvelle fusillade de masse causée par un jeune tireur est l'habituelle polémique sur le droit de garder et de porter des armes aux États-Unis. Mais il s'agit d'une vision réductrice qui ne tient pas compte de tous les facteurs en jeu. Ce qui ressort, c'est le profond désespoir des auteurs de ces massacres, un manque de sens qui les pousse à la mort. Ceci devrait être le point de départ de la réflexion.

    Le nouveau massacre d'enfants au Texas, perpétré par un jeune homme de 18 ans lourdement armé qui a fait irruption dans l'école primaire Robb à Uvalde, ne peut laisser indifférent et amène à se demander quelle est la cause de la répétition de ces fusillades de masse. Malheureusement, cela ressemble à un rituel inutile qui se répète à chaque massacre, après les jours de deuil et les polémiques politiques, rien ne change en attendant la prochaine fusillade.

    Une des raisons de cette inutilité réside dans le fait que l'on réagit toujours en considérant la réponse comme acquise : c'est la faute du droit de garder et de porter des armes aux Etats-Unis, et donc c'est le lobby des armes qui empêche le Congrès d'intervenir pour limiter ou interdire leur achat. Depuis hier, tous les journaux sont remplis de ces analyses qui disent en chœur la même chose. Mais est-ce vraiment le cas ? Ou bien y a-t-il d'autres facteurs à prendre en compte et qui, à long terme, sont beaucoup plus déterminants que les armes ?

    En fait, la thèse "tout est de la faute des armes" est très réductrice, et ce pour plusieurs raisons, notamment le fait que "c'est l'homme qui tue, pas son épée", comme le rappelait Jean-Paul II dans son message pour la Journée de la Paix de 1984. Il est donc nécessaire de regarder de façon plus réaliste l'être humain, son cœur et ses motivations plutôt que son épée ou son fusil automatique.

    Peu importe le fait que la possession d'armes personnelles aux États-Unis soit enracinée dans ses origines, qui placent la liberté et la propriété privée comme fondement de l'identité américaine. Il existe d'autres faits concernant la diffusion et l'utilisation des armes à feu qui font douter qu'il s'agisse de la véritable cause du problème. Tout d'abord, les États-Unis ne sont pas le seul pays où il est largement possible de garder les armes à feu chez soi. Il y a seulement deux ans, le Canada a fixé des limites en interdisant l'achat de fusils d'assaut, mais même avant cela, les fusillades de masse ont été des événements très rares. Dans de nombreux autres pays, en outre, il est très facile de se procurer des armes de manière plus ou moins légale - pensez, pour ne pas trop vous éloigner, au Mexique et au Venezuela - mais il n'y a pas de phénomène de ce type, même si la violence y est très répandue. De plus - comme le dit un rapport du FBI, publié il y a quelques jours et cité par la BBC - les attaques armées par des citoyens privés ont doublé depuis le début de la pandémie de Covid-19. Cela réfute une relation directe entre la disponibilité des armes et les fusillades de masse (les armes n'ont pas doublé au cours de la même période). Elle devrait plutôt susciter des interrogations sur les conséquences de certaines politiques de gestion des pandémies.

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  • L'enfer nigerian

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    D'Anna Bono sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Nigeria, l'Eglise en proie à une violence incontrôlable

    27-05-2022

    Le Nigeria, l'un des plus grands producteurs de pétrole au monde, sombre dans le chaos. La corruption et la mauvaise gouvernance permettent aux bandes criminelles de se développer et de s'enrichir. L'islamisme sévit, mais il n'y a pas de cause unique à la dérive : les raisons du chaos sont multiples, dans les différentes régions du grand et populeux pays africain. Et les prêtres sont victimes de cette escalade. Le 24 mai, deux prêtres catholiques ont été enlevés : le père Stephen Ojapa et le père Oliver Okpara. Deux autres sont toujours enlevés. Le père Joseph Aketeh Bako est mort entre les mains des kidnappeurs. Les évêques demandent au gouvernement de rétablir l'ordre dans le pays. 

    Le Nigeria est en proie à la violence. La situation semble proche d'un point de non-retour. La corruption et la mauvaise gouvernance ont transformé ses immenses ressources pétrolières, qui étaient une extraordinaire opportunité de développement, en une malédiction, comme cela s'est produit en Zambie avec le cuivre, en Sierra Leone, au Liberia et en République centrafricaine avec les diamants.

    Depuis plus d'un an, aux problèmes de sécurité déjà nombreux s'ajoute le problème totalement incontrôlable des enlèvements à des fins d'extorsion. Dans certains États du nord-ouest, notamment à Kaduna, un nombre effarant de bandes armées sème la terreur parmi la population car, phénomène nouveau, elles ne s'en prennent plus aux riches pour exiger des rançons de plusieurs millions de dollars, mais plutôt aux gens ordinaires, issus des classes moyennes et inférieures, qui sont capables de payer quelques dizaines de milliers de dollars, voire quelques milliers ou centaines. Plus d'un millier d'étudiants, même des élèves de l'école primaire, ont été enlevés lors d'attaques nocturnes contre des internats, mais aussi en plein jour, pendant les cours. Des milliers d'autres ont été enlevés dans les rues, le long des grandes artères reliant les grandes villes, sur les parkings des stations-service, alors qu'ils étaient au travail dans les champs. Fin mars, un gang a attaqué le train reliant la capitale fédérale, Abuja, à Kaduna, la capitale de l'État du même nom. Ils ont kidnappé des dizaines de personnes, peut-être plus de 160. Au moins huit personnes ont été tuées pendant le raid. Les 18 policiers qui gardaient le convoi ont tenté d'intervenir, mais vu le nombre d'attaquants, ils ont pris la fuite. Fin mars, il y a même eu une tentative d'attentat à l'aéroport de Kaduna. Les hommes armés se sont approchés de la clôture de l'aéroport et ont tiré, mais n'ont pas réussi à pénétrer à l'intérieur. Dans la fusillade, un agent de sécurité a été tué.

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  • Rappel pour le prochain voyage du Pape : « au Soudan du Sud, la tribu des Dinka est la plus touchée par l’esclavage »

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduite en français par Diakonos.be :

    « Au Soudan du Sud, la tribu des Dinka est la plus touchée par l’esclavage ». Rappel pour le prochain voyage du Pape

    À cause de ses soucis de santé, le Pape François a dû annuler son voyage au Liban. Mais il a maintenu celui du 2 au 7 juillet en RDC, avec étapes à Kinshasa et Goma, et ensuite au Soudan du Sud, avec un arrêt à Djouba.

    Il a d’ailleurs confirmé à quel point il tenait à cette dernière destination en recevant, le 13 mai dernier, la Commission internationale anglicano-catholique dont le responsable, l’archevêque de Canterbury Justin Welby, et le modérateur de l’Église d’Écosse, voyageront avec le Pape. « Prions – a-t-il dit – afin que ce pèlerinage œcuménique de paix inspire les chrétiens du Soudan du Sud et du monde à être des promoteurs de réconciliation, des artisans de concorde, capables de dire non à la spirale perverse et inutile de la violence et des armes. Je rappelle que ce chemin a débuté il y a des années par une retraite spirituelle effectuée ici, au Vatican, avec les dirigeants du Soudan du Sud. »

    Tous se rappellent cette retraite spirituelle insolite, en avril 2018, des chefs des deux factions en guerre, conclue par le Pape par le baisement de leurs pieds (voir photo). Un geste malheureusement suivi par une recrudescence du conflit entre les tribus respectives des Dinka et des Nuer, toutes deux de religion catholique.

    En effet, que ce soit dans la région orientale du Congo ou au Soudan du Sud, des guerres tribales féroces font rage depuis des années, faisant des milliers de victimes. L’ambassadeur italien au Congo, Luca Attanasio, a d’ailleurs été assassiné le 22 février 2021 à quelques kilomètres à peine de l’endroit où le Pape François se rendra, à Goma. Et le 25 avril suivant, le nouvel évêque de la ville à peine nommé, le missionnaire italien Christian Carlassare, tombait dans une embuscade à Rumbek, au Soudan du Sud, victime d’une agression par balles perpétrée par le prêtre et coordinateur diocésain John Mathiang – qui sera arrêté et condamné – et par un groupe de laïcs en responsabilité du le diocèse, tous furieux que le nouvel évêque n’appartiennent pas à leur tribu.

    Mgr Carlassare, malgré qu’il ne se soit pas encore remis de ses graves blessures, a annoncé qu’il se rendra à pied de Rumbek à Djouba pour rencontrer le Pape, après des jours et des jours de marche en compagnie d’une centaine de jeunes du diocèse, dans la boue de la saison des pluies et par des routes peu sûres à cause des bandes armées.

    C’est donc sans aucun doute la paix qui est la destination idéale du voyage de François dans ces deux pays africains.

    Mais il n’est pas exclu que le Pape porte la même attention à un autre fléau, l’esclavage, qui est largement répandu sous ses formes modernes au Congo comme au Soudan du Sud.

    Ces derniers jours, la revue « Vita e Pensiero » de l’Université catholique de Milan a publié l’article d’une spécialiste, Beatrice Nicolini, professeur d’histoire de l’Afrique et de relations internationales qui, après avoir résumé l’histoire de l’esclavage dans le continent noir, avec ses heures les plus cruelles dans le Congo sous domination coloniale belge, montre combien ce fléau sévit encore aujourd’hui, surtout parmi les femmes et les enfants.

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  • Cathobel a invité Léopold Vanbellingen (IEB) à s'exprimer sur l'euthanasie

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    Du site de cathobel :

    Pleins Feux sur … l’euthanasie, avec Léopold Vanbellingen

    Léopold Vanbellingen

    C’est le 28 mai 2002 que la loi dépénalisant l’euthanasie a été votée en Belgique. Vingt ans plus tard, comment a-t-elle évolué? Comment se traduit-elle dans la pratique? Léopold Vanbellingen, docteur en droit et chargé de recherche à l’Institut européen de bioéthique, est l’invité de Vincent Delcorps. Il analyse les raisons et le contexte qui accompagnaient le vote de la loi sur l’euthanasie. Et en tire un petit bilan.

    Dans cette émission il sera également question de la neutralité entre Eglise et société.

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    C'est à lire également sur Dimanche (numéro 21 du 29 mai 2022), pp. 2 et 3. 
  • En marche à Davos, un monde orwellien, foncièrement communiste

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    De Francesca de Villasmundo sur medias-presse.info :

    Davos 2022 : le monde orwellien, foncièrement communiste, en marche

    « Recalibrer » la liberté de pensée, mettre en place un passe carbone, ce ne sont là que deux des idées dérangeantes de Davos.

    Dans cette ville hyper-sécurisée de Suisse, se réunit du 22 au 26 mai 2022, le Forum économique mondial qui est devenu l’événement le plus célèbre, qui réunit les hommes politiques, les financiers apatrides, les technocrates mondialistes et les entrepreneurs les plus influents pour discuter de questions économiques et sociétales.

    Si d’une part l’événement de Davos est reconnu pour avoir acquis au fil des dernières années, une immense puissance lobbyiste sur les gouvernements, les institutions internationales et les organismes supra-nationaux, on ne peut certainement pas dire que cette édition ait commencé avec les meilleurs espoirs : la commissaire australienne à la sécurité électronique, Julie Inman Grant, est devenue une porte-parole d’un véritable hymne à la censure.

    « Je pense que nous devrons réfléchir à un recalibrage de toute une gamme de droits humains qui se manifestent en ligne, de la liberté d’expression à la liberté de violence en ligne. »

    Limiter le droit à la parole : c’est l’idée et la direction qui, selon la politicienne australienne, devrait être promue par les élites mondiales, espérant plus de sécurité. La logique semblerait en effet celle, typique d’une mentalité marxisante, de priver les gens d’exprimer leurs opinions, ou plutôt celles qui ne correspondent pas à celles « dictées », fût-ce en sous-main, par la respectabilité politiquement correcte.

    Des phrases à ne pas sous-estimer, compte tenu également de l’importance de celle qui les a exprimées : Grant travaille en fait actuellement avec le Conseil pour la politique de genre de la Maison Blanche et avec le gouvernement danois.

    Immédiatement, sa sortie a suscité des réponses à ce qui peut apparaître comme une manifestation d’autoritarisme justifiée par la volonté de protéger les peuples : le journaliste canadien Andrew Lawton a aussitôt rapporté sur twitter la vidéo du discours de Davos, expliquant – sans si ni mais – que tout était vrai sur la demande d’endiguer le droit d’expression. D’autres se sont contentés de commenter d’un dur « Non ».

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  • Les gynécologues inquiets face à l'allongement du delai d'IVG

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Allongement du délai d’IVG : l’inquiétude des gynécologues

    24 mai 2022

    Alors que le délai pour avorter est passé de 12 à 14 semaines de grossesse en France[1], le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a fait à nouveau part de ses inquiétudes lors du congrès Pari(s) Santé Femme. Des « difficultés techniques et/ou organisationnelles » et des « risques médicaux ».

    « La technique chirurgicale des IVG entre 12 et 14 semaines de grossesse est différente », explique le Dr Geoffroy Robin, secrétaire général du CNGOF. « Ce qui suscite pour certains beaucoup de crainte et d’angoisse et pourrait même en amener à démissionner. » Quant aux avortements médicamenteux, à ces termes plus tardifs ils sont synonymes de « mini-accouchement » pour la femme.

    Si l’avortement est chirurgical, « il faut dilater beaucoup plus le col », pointe le Dr Cyril Huissoud, avec de potentielles conséquences pour les futures grossesses. Les potentielles faiblesses ou béances cervicales occasionnées par l’avortement pourraient conduire ultérieurement « à des fausses couches tardives ou à des menaces d’accouchement prématuré ».

    « Toutes les études le montrent, affirme le Pr Joëlle Belaisch Allart, présidente du CNGOF, [les risques] vont en augmentant avec le terme de la grossesse. »

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    [1] La loi a été publiée au Journal officiel le 3 mars 2022 (cf. Avortement : Les députés adoptent définitivement la PPL Gaillot)

    Source : Le Généraliste, Bénédicte Gatin (23/05/2022)

  • Nigeria : la paix religieuse menacée par la violence musulmane

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    De kath.net/news :

    Nigeria : la paix religieuse menacée par la violence musulmane

    24 mai 2022

    L'arrestation des meurtriers présumés d'un étudiant pour un message "blasphématoire" a déclenché de nouvelles violences de la part des musulmans contre les églises. L'incorporation de la charia dans la loi de l'État réchauffe la situation tendue pour les chrétiens.

    Sokoto/Nigeria (kath.net/mk) Une foule musulmane violente à Sokoto, une ville du nord-ouest du Nigeria, a mené une vendetta contre les églises catholiques en réponse à l'arrestation de deux meurtriers présumés. Plus tôt, Deborah Samuel, une étudiante de 19 ans, a été traînée hors de l'université, battue puis brûlée à mort par des étudiants musulmans qui n'étaient pas d'accord sur un message WhatsApp "blasphématoire" à propos du prophète Mahomet. Des séquences vidéo ont permis à la police d'identifier rapidement les coupables, dont l'arrestation a entraîné de nouvelles violences. Entre autres, les vitraux d'une église ont été détruits, une autre église a été partiellement incendiée.

    L'évêque local Matthew Hassan Kukah a souligné que les chrétiens de Sokoto avaient coexisté pacifiquement avec les musulmans pendant des années. L'affaire doit être traitée comme une infraction pénale et punie. L'organisation d'aide Aid Church in Need a souligné les niveaux croissants de violence et d'extrémisme au Nigeria au cours des dernières années ; Il ne se passe guère de semaine sans enlèvements et meurtres. Un autre problème est l'adoption généralisée de la charia, le système juridique islamique, dans la législation des États du nord du Nigéria. Beaucoup de ces lois prévoient des peines sévères pour le blasphème, y compris la peine de mort.

  • "Oui à la vie, non à la culture du déchet" : à Rome, les pro-vie descendent dans la rue contre l'avortement

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    De romatoday.it :

    "Oui à la vie, non à la culture du déchet" : les pro-vie descendent dans la rue contre l'avortement

    Le cortège est parti de la Piazza della Repubblica et a atteint la Piazza San Giovanni in Laterano.


    Photo Facebook Pro Vita & Famiglia Onlus

    Une centaine d'associations, des étudiants, des familles avec des poussettes. Les militants du mouvement "Pro-life" ont défilé dans les rues de la ville pour réaffirmer "Oui à la vie, non à la culture du déchet" et encore "Oui à la vie, non à l'avortement". Le cortège est parti samedi en début d'après-midi, à 14 heures, de la Piazza della Repubblica pour arriver sur la Piazza San Giovanni, où un écran géant a été installé pour accueillir les manifestants, montrant des témoignages et des votes appelant à " choisir la vie ".

    Parmi les militants figurait également la sénatrice Isabella Rauti, responsable nationale du département "Égalité des chances, famille et valeurs non négociables" de Fratelli d'Italia. Pour nous, la marche pour la vie est un rendez-vous fixe auquel nous avons toujours participé en adhérant, comme le voulaient les organisateurs, sans symboles de parti. Une présence pour réaffirmer nos positions et un choix fondamental, celui de "Du côté de la vie, toujours", comme le dit la bannière sous laquelle nous avons défilé. La vie est sacrée et, en tant que telle, doit être défendue et protégée, depuis le moment de la conception jusqu'à sa fin naturelle", a commenté le sénateur.

    Massimo Gandolfini (Family Day) a commenté l'événement national "Let's Choose Life" : "Il y a une Italie qui grandit dans les relations et les liens, composée de mères, de pères, de grands-parents et d'enfants qui défendent et promeuvent la vie de la conception à la mort naturelle. Voilà un pays qui répond à l'euthanasie des personnes fragiles, à l'hiver démographique et à l'avortement - qui élimine encore 100 000 enfants chaque année - par des soins, un soutien et une ouverture à la vie. Ce sont les sentiments de la majorité silencieuse des Italiens, que nous espérons voir en grand nombre défiler aux côtés des plus de 100 associations qui animeront l'événement".

    Simone Pillon, membre de la Lega, Danilo Oscar Lancini, député européen de la Lega Nord, et Paola Binetti, sénatrice de l'Udc, ont également participé à l'événement : "Notre initiative témoigne de la force de la famille et de la nécessité de mettre en œuvre des politiques concrètes. La famille est nécessaire, surtout lorsque vous avez l'impression que votre autonomie, si laborieusement recherchée, ne suffit plus. Aucun de nous n'est affectivement autosuffisant. Pourtant, nous avons trop souvent du mal à prendre position en faveur de la famille, même au niveau politique".

  • L’euthanasie, vingt ans après - Pour une véritable évaluation de la loi belge

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    L’euthanasie, 20 ans après - Pour une véritable évaluation de la loi belge

    20/05/2022

    L. Vanbellingen

    Le 28 mai 2002, la Belgique devenait le deuxième pays à dépénaliser l'euthanasie, à savoir le fait de « mettre intentionnellement fin à la vie d'une personne à la demande de celle-ci », en raison de son état de santé.

    Après vingt ans d'application de la loi belge sur l'euthanasie, et au vu des débats actuels toujours aussi importants sur le sujet, ce dossier dresse un bilan de la pratique de l'euthanasie en Belgique, et trace quelques perspectives quant à ses évolutions récentes et à venir.