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Santé - Page 109

  • Le ministre Marcourt veut pousser les étudiants en médecine à pratiquer des avortements

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    Lu sur lavenir.net :

    Marcourt invite les doyens à sensibiliser les étudiants à l’IVG

    Le ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt a indiqué jeudi avoir consulté les doyens de Facultés de médecine, leur demandant de «définir des actions concrètes […] afin de sensibiliser les étudiants à la pratique de l’IVG».

    Nous manquons de praticiens, nous devons «répondre à ces avancées éthiques», a-t-il fait observer alors que la Belgique se souvient de la loi dépénalisant l’avortement votée il y a 25 ans.

    Le ministre souhaite approfondir le champ d’action au sein des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles et des facultés de médecine afin de «renforcer l’information, la sensibilisation et la formation des jeunes candidats médecins concernant les gestes médicaux posés lors d’une IVG». Et Jean-Claude Marcourt d’espérer que cet appel soit «salutaire et fasse naître des vocations».

    Un des problèmes soulevés à l’heure de faire le bilan de la dépénalisation de l’avortement réside dans le risque de pénurie du personnel médical habilité à pratiquer l’IVG.

    25 ans après, les ministres souhaitent informer

    La ministre des droits des femmes en fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle Simonis, tient également à s’inscrire dans une politique «volontariste» en matière d’avortement. Elle souhaite ainsi développer un «outil d’information généraliste» accessible à toutes les jeunes filles et femmes et ce, dans les meilleurs délais. «Une des plus grandes lacunes est l’absence d’information objective quant aux solutions face à une grossesse non-désirée. Nous devons y remédier», a-t-elle soulevé jeudi.

    Il y a quelques semaines, l’Université Libre de Bruxelles menait différentes actions en rappelant le combat du professeur Willy Peers. L’institution soulignait à cette occasion les avancées éthiques et sociales en matière de droit à l’avortement et de la liberté de la femme de pouvoir disposer de son corps.

    C’est ce vendredi 3 avril 2015 que la Belgique célèbre les 25 ans de la loi Lallemand-Michelsens qui dépénalise l’avortement.

  • Non, l'IVG ne constitue pas un acquis positif pour les femmes !

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    Dans un entretien avec Christian Laporte paru dans la Libre (p. 53), Carine Brochier (administratrice de l'Institut Européen de Bioéthique) estime que la libéralisation de l'IVG ne constitue aucunement un acquis positif pour les femmes :

    Quel est votre bilan de la dépénalisation de l’IVG?

    Plus de 320000 femmes se sont fait avorter en Belgique. Ce sont là les cas déclarés… Cela fait 320000 drames, car comme l’a dit Simone Veil elle-même en novembre 1974, “l’avortement est toujours un drame et cela restera toujours un drame”… On en porte les traces toute sa vie… Certains ont vu dans la libéralisation de l’avortement un trophée pour la libération de la femme. C’est l’inverse! Qui a vraiment pensé à soutenir ces femmes en détresse et l’enfant qu’elles avaient en elles? Car éliminer le fœtus qu’on porte en soi est toujours un acte éprouvant qui marque le corps et l’esprit. Je puis en attester car j’ai été à la rencontre de ces femmes et jeunes filles.

    Dans un centre de planning familial pratiquant l’IVG?

    J’ai aussi voulu rencontrer les psychologues. La détresse est bien là tout comme – même avec beaucoup de dévouement – l’incapacité à gérer ces situations de crise. Pour respecter la liberté de la femme, ils évitent d’employer des mots comme bébé, enfant, papa, naissance, termes qui risqueraient de projeter la femme dans le futur et la réalité de la venue au monde d’un enfant. Mais est-­ce la rendre libre en occultant la réalité?

    Leur vie après l’IVG vous a aussi fort interpellée?

    Les associations qui accueillent les femmes en post­IVG disent que beaucoup portent une nouvelle détresse psychologique, un poids dont elles n’osent pas parler puisque c’est irréparable et que souvent leur entourage n’était pas au courant ou les poussait à l’IVG. Au moment de l’avortement, elles sont soulagées face à la panique et à une situation d’urgence. Mais tôt ou tard, la réalité ressurgit comme un tsunami et de façon inattendue. Or, que nous dit­on aujourd’hui? Que l’avortement est une libération pour les femmes et qu’au nom de la libération de la femme – “Mon corps, mon choix” –, l’IVG devrait être plus accessible. Remettre en question l’avortement est perçu comme réactionnaire et stigmatisant pour les femmes qui y auraient eu recours. Parler des conséquences psychologiques et de la violence de cet acte est perçu comme inadapté, à la limite de l’intolérance. Car on priverait les femmes du droit de disposer de leur corps. Ecartons ici toute revendication idéologique: que voyons et qu’entendons-­nous lorsque ces femmes blessées sont rattrapées par la réalité? Est-­ce une victoire de voir combien l’avortement, quelles que soient l’éducation et la culture de la femme, laisse des traces en elle? La réalité est là, dans ces larmes…

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  • Pour que le 21 mars soit reconnu comme journée de la trisomie 21 en Belgique

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    Lu sur l'avenir.net :

    Le 21 mars, journée de la trisomie

    Ce samedi 21 mars est considérée comme journée mondiale de la Trisomie 21. Il s’agit d’une date symbolique faisant référence aux 3 chromosomes 21 à l’origine du syndrome.

    Le député David Clarinval dépose, à côté de sa proposition de modification de loi, une proposition de résolution pour que cette date soit désormais reconnue au niveau national. L’objectif est d’améliorer la perception de la population et de favoriser l’insertion des personnes porteuses d’une trisomie 21. David Clarinval, qui appelle les députés de tous les partis à le rejoindre dans cette démarche, demande une promotion des consultations multidisciplinaires pour les enfants atteints de trisomie. Il s’agit aussi de soutenir la recherche sur les traitements, notamment au niveau européen.

    Lu sur le site du député :

    Après 2 ans de travail, David Clarinval dépose une proposition de loi et une résolution pour une meilleure intégration des personnes déficientes

    Ce 21 mars est considéré comme journée mondiale de la Trisomie 21. Il s'agit d'une date symbolique faisant référence aux trois chromosomes 21 à l'origine du syndrome. Le Député David CLARINVAL dépose, à côté de sa proposition de modification de loi quant au remboursement des frais de logopédie pour les personnes ayant un QI sous 86, une proposition de résolution pour que cette date soit désormais reconnue au niveau national.

  • Belgique : 50 personnes euthanasiées pour des raisons psychiâtriques en 2013 et en 2014

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    Lu sur 7sur7.be :

    50 euthanasies par an pour raisons psychiatriques

    Tant en 2013 qu'en 2014, une cinquantaine de personnes ont été euthanasiées en Belgique pour des raisons psychiatriques, indique vendredi le professeur Wim Distelmans, président la commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, dans la magazine Humo. "Ce n'est pas une quantité négligeable", estime-t-il.

    "Les patients maniaco-dépressifs sont, dans leur phase maniaque, capables des choses les plus improbables", selon M. Distelmans. "Ils peuvent vider leur compte en banque, partir en week-end dans un hôtel cinq étoiles ou encore acheter plusieurs voitures en une seule journée. A ce moment-là, ils ne sont pas conscients de leurs actes. Lorsqu'arrive la phase dépressive, ils sont pris d'un grand épuisement physique et moral qui peut conduire à demander l'euthanasie." 

    Entre 50 et 60 patients ont été euthanasiés tant en 2013 qu'en 2014. "Cela représente 2 à 3% des 1.924 personnes qui ont été euthanasiées l'année dernière. En général, ce ne sont pas des personnes très âgées. Mais elles ne se sentent pas bien dans ce monde", indique le professeur.

    L'ULteam, un projet des universités VUB (Bruxelles) - UGent (Gand) basé à Wemmel, et qui se charge de conseiller des personnes en fin de vie, confirme avoir reçu des demandes de ce type. "Depuis que nous existons, nous avons reçu 400 demandes d'euthanasie", signale M. Distelmans, partie prenante au projet. "Mais seulement une petite fraction de ces personnes y accèdent." Selon M. Distelmans, il existe également la question des patients étrangers. "De plus en plus de personnes savent que l'euthanasie est autorisée en Belgique. Pour moi, le tourisme de l'euthanasie ne doit pas exister", estime le professeur.

  • Etre différent, c'est normal

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    A l’approche de la journée mondiale de la trisomie 21 (21 mars), la Fondation Jérôme Lejeune lance sur les réseaux sociaux une vidéo à partager : « Etre différent, c’est normal ».

    En interpellant sur la norme et la différence, cette vidéo rappelle que la diversité est la seule « norme » acceptable pour l’humanité. L’appréhension de l’anormalité et de la normalité dépend du regard de chacun. Dans la réalité, chacun peut se sentir « normal » ou « anormal » selon le contexte dans lequel il se trouve.

    Le lancement de cette vidéo poursuit la mobilisation de la Fondation Jérôme Lejeune pour la journée mondiale de la trisomie 21. Elle amplifie la journée intense consacrée à cette pathologie au Parlement européen le 10 mars. Cette journée a été marquée par l’intervention du commissaire européen à la recherche, M. Carlos Moedas qui a redit son engagement personnel pour la recherche au bénéfice des personnes atteintes de déficience intellectuelle, après avoir exprimé une émotion forte à Eléonore et Robin, deux jeunes Français atteints de trisomie 21 : « Vous êtes extraordinaires » « La seule déficience dans la vie, c’est la mauvaise vision de l’autre ».

    La vidéo est mise en ligne ce vendredi 13 mars sur le site de la Fondation Jérôme Lejeune  et sur Youtube

  • Euthanasie : toujours plus et encore plus loin

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : étude sur la pratique de l’euthanasie en Flandre 

    Ce 15 mars, le New England Journal of Medicine a rendu publics les résultats d’une étude menée par deux universités belges sur les pratiques médicales en fin de vie, basée sur un questionnaire transmis à quelques 6188 médecins exerçant dans la partie néerlandophone de la Belgique et auquel plus de 3700 ont répondu.

    Il en ressort une très nette augmentation des euthanasies pratiquées en Flandre entre 2007 et 2013, puisque lepourcentage des morts par euthanasie sur le total des décès en Flandre est passé de 2% à 4,6 %.

    Les résultats montrent également une différence flagrante entre le nombre d’euthanasies rapportées à la commission de contrôle (1454 cas rapportés en Flandre en 2013) et le nombre d’euthanasies réellement pratiquées, qui tourne autour de 2800Ce qui signifie que, dans la pratique, près d’une euthanasie sur deux échappe à tout contrôle.

    Quant au pourcentage des décès ayant été volontairement hâtés sans consultation du patient, il reste stable à 1,7% en 2013.

    Les responsables de l’étude identifient deux raisons à la hausse de la pratique de l’euthanasie. D’une part, de plus en plus de personnes demandent à être euthanasiéesD’autre part, il y a de plus en plus de médecins qui acceptent d’accéder à ces demandes, puisqu’en 2007, ils y accédaient dans 56% des cas, et qu’en 2013, c’est près de 77% des demandes d’euthanasies qui sont acceptées par les médecins, qui se sentiraient plus « aptes » à la pratiquer, révèle une étude parallèle.

    Dans près de 74% des cas, les soignants d’un service de soins palliatifs ont été partie prenante, ce qui, selon les responsables de l’étude, prouve qu’« après 11 ans, l’euthanasie est de plus en plus considérée comme une réelle option de choix de mort ». L’euthanasie fait donc désormais partie des soins palliatifs, selon ce que certains appellent le modèle belge des soins palliatifs intégraux. 

    Si l’on compare l’évolution des chiffres avec ceux des Pays-Bas, certaines différences sont frappantes. Le professeur Deliens affirme que la Flandre est sans doute plus permissive, et que le fait d’intégrer l’euthanasie dans les services de soins palliatifs comme cela se passe en Belgique, a certainement un impact non négligeable sur l’évolution du nombre d’euthanasies, car aux Pays-Bas, euthanasie et soins palliatifs sont deux circuits complètement séparés.

    Source : The New England Journal of Medicine

    Belgique : euthanasie toujours plus loin

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A peine un an après la promulgation de la loi dépénalisant l’euthanasie des mineurs, s’exprime maintenant la volonté d’aller plus loin. Conférences, symposiums et articles de presse traduisent la volonté de certains médecins d’étendre le champ d’application de l’euthanasie aux personnes démentes (lien vers VUB-Gent) mais aussi aux nouveau-nés prématurés et/ou porteurs d’un handicap, et pour lesquels l’équipe médicale jugerait que la « qualité de vie » pose question. (Symposium International d'éthique clinique chez le nouveau-né et l'enfant)

    Parallèlement à cela, le docteur Wim Distelmans souhaite voir encadrer la pratique de la sédation terminale, qui est selon lui, utilisée à des fins euthanasiques. « Le nombre de morts provoquées (intentionnellement) par sédation, est sept fois plus élevé que le nombre d’euthanasies », estime le docteur Distelmans. Il suggère dès lors, "par souci de transparence", que les sédations terminales bénéficient d’un cadre légal équivalent à celui de l’euthanasie : demande expresse du patient, déclaration écrite, commission d’évaluation…

    Le docteur Distelmans ne mentionne pas la différence fondamentale entre une sédation qui donne intentionnellement la mort, et la sédation contrôlée, qui vise à placer pour un temps déterminé le patient dont les symptômes sont réfractaires à tout analgésique dans un état de conscience minimale. L’intention de la sédation qualifie la portée de l’acte. Une notion subtile et essentielle à comprendre pour apprécier la portée de la sédation en phase terminale mais non pas terminale, cette dernière pouvant à juste titre être considérée comme une euthanasie masquée.

  • Action pour la Famille appelle à rejoindre la Marche pour la Vie du 29 mars

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    DIMANCHE 29 MARS 14H MONT DES ARTS 
    MARCHE POUR LA VIE

    Action pour la famille asbl-Actie gezin vzw appelle à participer à la Marche pour la vie du dimanche 29 mars à Bruxelles.

    Pourquoi ?

    Parce que nous soutenons toutes les femmes qui, dans des circonstances parfois très difficiles, ont le courage de garder leur enfant alors qu’elles subissent toutes sortes de pressions pour avoir recours à l’avortement. Ces femmes ont le droit d’être accompagnées, entourées et aidées.

    Parce que nous demandons que l’adoption soit toujours proposée comme une alternative à l’avortement si la mère se trouve dans l’incapacité d’élever son enfant.

    Parce que nous voulons que les femmes que leur situation oblige à abandonner leur enfant se voient offrir un soutien psychologique approprié. N’est-il pas paradoxal que les partisans de l’abandon programmé d’un enfant par sa mère dans le cadre de la gestation pour autrui soient souvent  aussi  ceux qui invoquent le traumatisme de l’abandon pour justifier une interruption de grossesse ?

    Parce que nous nous opposons au discours ambiant qui, contrairement à la loi, fait de l’avortement un droit et aussi un acte anodin, sans importance et sans conséquence, alors qu’il s’agit toujours de mettre fin à la vie d’un enfant à naître.

    Parce que nous voulons que les femmes qui ont subi un avortement ne soient pas abandonnées mais puissent bénéficier d’un accompagnement psychologique adéquat si elles le souhaitent.

    Parce que nous sommes en faveur d’un discours positif qui promeuve dans les écoles, les médias, la société toute entière, l’accueil de la vie et de l’enfant.

    Parce que nous demandons que toutes les écoles mettent en place une véritable éducation affective fondée sur l’amour compris comme don de soi et respect de l’autre, et non pas une simple information centrée sur les pratiques sexuelles et la maîtrise de techniques de protection et de contraception.

    Parce que nous prônons le développement des soins palliatifs et que nous nous opposons à l’euthanasie.

    Parce que, enfin, nous défendons une société solidaire et fraternelle, qui protège et aide les plus vulnérables et les plus fragiles d’entre nous : les femmes en détresse suite à une grossesse, les enfants à naître et les personnes souffrantes en fin de vie.

    Action pour la famille asbl-Actie gezin vzw
    http://www.actiegezin-actionfamille.be

    Nous sommes sur Facebook : inscrivez-vous !
    https://www.facebook.com/agafasbl
     

    Plus d’infos sur la Marche sur http://march4lifebrussels.weebly.com/

  • "Mon corps, mes droits" : la campagne pro IVG d'Amnesty International

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    Du bulletin (mars) de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Amnesty International : campagne « mon corps, mes droits »

     

    La campagne « Mon corps, mes droits » d’Amnesty International, actuellement en cours, a pour objectif de « lutter pour que chaque individu puisse prendre des décisions sur son corps et sur sa santé sexuelle et reproductive ».

    En Belgique, « l’accent, dans un premier temps, [est mis] sur deux catégories de droits sexuels et reproductifs en particulier : le droit à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) et le droit de vivre à l’abri des violences sexuelles ».

    Par ailleurs, la campagne entend également obtenir, partout dans le monde, un accès « à des services d’avortement légaux et sûrs au minimum en cas d’inceste, de viol ou si la santé de la mère est en danger ». Pour Amnesty, « les États se doivent de remplir leurs obligations en matière de respect des droits et de ne pas opérer de retours en arrière en la matière. »

    En Irlande, par exemple, un des seuls pays où l’avortement est encore partiellement illégal, Amnesty demande à ce « qu’un cadre législatif fixant les conditions de l’avortement légal soit établi et accepté par la majorité des politiciens et du grand public. A court terme, la campagne vise à ce qu’un cadre d’accès à l’avortement respectueux des droits humains soit défini ; ainsi qu’à obtenir et à renforcer le soutien du public, des ONG, et des politiques, en faveur de la dépénalisation de l’avortement. »

  • France : le vote d'une euthanasie qui ne dit pas son nom ?

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    Lu sur le site de RTL :

    L'Assemblée approuve "la sédation profonde et continue"

    Les députés ont approuvé l'article central de la proposition de loi UMP-PS sur la fin de vie.

    L'Assemblée nationale a approuvé mercredi soir l'article central de la proposition de loi UMP-PS sur la fin de vie, autorisant dans certains cas le recours à "une sédation profonde et continue" jusqu'au décès.

    Cette possibilité de "dormir avant de mourir pour ne pas souffrir", selon l'expression d'un des deux auteurs du texte, Jean Leonetti (UMP), sera réservée à des malades atteints "d'une affection grave et incurable", et dans des situations précisément décrites par la proposition de loi.

    Une sédation possible sur décision du patient

    La sédation pourra être décidée par l'équipe médicale lorsque la souffrance du malade, "dont le pronostic vital est engagé à court terme", ne peut être apaisée par des traitements analgésiques. Elle pourra aussi être mise en oeuvre lorsque le patient décide, comme la législation actuelle lui en donne déjà le droit, d'arrêter tout traitement, et que cette décision "engage son pronostic vital à court terme".

    Elle sera également possible "lorsque le patient ne peut pas exprimer sa volonté", et que le médecin a arrêté les traitements, comme il en a déjà actuellement le droit, car il refuse une "obstination déraisonnable" à le maintenir artificiellement en vie.

    Les établissements devront tenir un registre

    Une poignée de députés UMP, membres de la conservatrice Entente parlementaire pour la famille ont combattu cet article qui, selon Marc Le Fur (UMP), peut "provoquer une sorte de mort volontaire". Ils ont déposé en vain une série d'amendements.

    Jean Leonetti, comme le co-auteur du texte Alain Claeys (PS), de même que la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, se sont opposés à ces amendements, comme ils s'étaient opposés dans l'après-midi à des amendements, venant d'une partie de la gauche, autorisant "une assistance médicalisée à mourir".

    Un des rares amendements UMP adoptés prévoit que "les étudiants en médecine, les médecins, les infirmiers, les aides-soignants et les aides à domicile ont droit à une formation aux soins palliatifs". Un autre amendement voté, sur proposition des socialistes, fait obligation aux hôpitaux et autres établissements de tenir un registre, en respectant l'anonymat des intéressés, des cas de sédations jusqu'au décès.

  • Canada : les médecins ne veulent pas participer au suicide assisté

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    De la synthèse de presse bioéthique de gènéthique.org :

    Une étude de la CSPCP (Society of Palliative Care Physicians) révèle que la majorité des spécialistes canadiens des soins palliatifs refusent de participer aux suicides assistés. Seulement 25% des membres du CSPCP seraient disposés à aider un patient à mettre fin à ses jours.

    La Cour suprême du Canada a donné son feu vert au suicide assisté en février dernier (Cf. Synthèse Gènéthique du 9 février 2015). Le débat n’est pas clos pour autant et s’annonce de plus en plus houleux à mesure que s’approchent les élections fédérales du 19 octobre. Le Dr Doris Barwich, parlant au nom des experts canadiens, déclare que « le suicide assisté ne fait pas partie de leurs pratiques et qu’ils ne prévoient pas de l’y intégrer ». C’est « La douleur qu’il faut tuer, pas le malade » déclare un porte-parole de l’association Campagne Québec-vie.

    Source: La Croix 10/03/2015 - BioEdge (Xavier Simon) 7/03/2015 

  • France : 5 représentants des 3 monothéismes s'opposent à la loi sur la fin de vie

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    (source) Cinq représentants des trois grandes religions monothéistes unissent leurs voix pour dire leur opposition à l’emploi de la sédation pour donner la mort. Le contexte actuel manque de lisibilité, et la période que nous traversons est difficile [...]. Un nouveau débat sur la fin de vie risque d’y ajouter de la confusion», écrivent Philippe Barbarin (cardinal, archevêque de Lyon), François Clavairoly (président de la Fédération protestante de France), monseigneur Emmanuel (métropolite de France, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France), Haïm Korsia (grand rabbin de France) et Mohammed Moussaoui (président de l’Union des mosquées de France et président d’honneur du Conseil français du culte musulman).

    (source) Nous, représentants des trois grandes traditions religieuses monothéistes, conscients des évolutions qui traversent notre société, des nouvelles situations qu’elles génèrent et de la nécessité de rechercher des adaptations, voire des améliorations, des dispositifs législatifs et réglementaires pour accompagner ces évolutions, considérons qu’une telle recherche doit être le fruit d’un débat serein, démocratique et respectueux de la personne humaine et de sa dignité.

    Le contexte actuel manque de lisibilité, et la période que nous traversons est difficile, secouée par des crises à répétition, politique, économique, financière et morale. Un nouveau débat sur la fin de vie risque d’y ajouter de la confusion.

    Il y a moins de dix ans, la République française avait tranché la question par la voix unanime de ses parlementaires, quand fut votée la loi Leonetti, le 22 avril 2005. « Rien ne pourra jamais justifier le droit de donner la mort à un homme » : ni sa santé, ni son inconscience, ni son extrême vulnérabilité, ni même son désir de mourir. Le caractère inviolable de la vie humaine avait franchi une nouvelle étape. Et c’est sur ce socle commun que s’est consolidé l’acte médical face à l’euthanasie.

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  • Quand Gabriel Ringlet et Corinne Van Oost, invités par le cdH, justifient le recours à l'euthanasie

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    Ce 9 mars, le cdH liégeois recevait Corinne VAN OOST et Gabriel RINGLET pour traiter des soins palliatifs et de l’euthanasie. En présence d’une centaine de personnes, et comme il fallait s’y attendre en l’absence d’un intervenant ayant un autre point de vue, les conférenciers, malgré une certaine prudence dans les propos, défendirent finalement l’euthanasie comme une bonne solution de fin de vie dans un certain nombre de cas. Madame VAN OOST exprima même l’idée que certains enfants devaient être respectés jusque dans cette extrémité : la loi belge d’extension de l’euthanasie aux mineurs est donc une bonne chose. Pour les personnes démentes, la question est un peu plus complexe et il faut encore approfondir la question. Monsieur l’abbé RINGLET est assez d’accord avec tout cela. Qui l’eut cru ?

    L’abbé RINGLET commença par exposer la position des évêques de France (qui serait quasi identique à celle des évêques belges) qui tient en quatre points : renforcer les solidarités, développer les soins palliatifs, éviter l’acharnement thérapeutique et refuser de donner la mort. L’abbé est d’accord avec tout cela « à 95´% ». L’ennui, c’est que dans les 5% qui font la différence, il y a l’essentiel : lui accepte que la mort soit donnée. Sur le ton de la confidence, il dira qu’en privé certains évêques admettent que l’on puisse se trouver « devant un mur » qui justifie l’euthanasie. Tout se laisse dire et comme il n’y avait pas d’évêque dans l’assemblée…

    Ne doutant de rien, l’abbé ira jusqu’à dire qu’en face d’impasses absolues, « en concordance avec l’Evangile (d’un libre penseur ?) et surtout avec les béatitudes », il doit accepter l’euthanasie.  Rien de moins !

    C’est l’abbé qui, avec son onctuosité coutumière, réserva pour l’assemblée le meilleur de lui-même. Il la gratifia d’un aphorisme sorti tout droit de sa morale romantique : « Une transgression fondamentale peut-être commise et ne pas la commettre serait une transgression plus grave encore ». Il accorda beaucoup d’attention aux rites de fin de vie : mettre une goutte de vin sur les lèvres du mourant, le caresser avec un parfum, lui murmurer une poésie à l’oreille. Mais d’une prière, de la dernière confession ou de la réception du saint viatique, pas un mot, bien entendu. Enfin, pour terminer en beauté, il exposa qu’il n’était pas possible de comprendre l’euthanasie si on n’avait pas compris la signification des dernières paroles du Christ à Gethsémani (sic) : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » On pouvait s’attendre à ce que ce cri soit celui de la personne euthanasiée, mais il n’en est rien. Par un renversement de la perspective, ces paroles sont celles de «  l’euthanasieur » se sentant abandonné de Dieu quand il commet ce crime ! Cela, c’est vrai…