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Santé - Page 24

  • Nous sommes entrés dans l'ère de "l'hygiénisme sécuritaire"

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Pierre Dulau : « Nous entrons dans une société de l’hygiénisme sécuritaire »

    9/7/21

    Port du masque, entrée en vigueur du pass sanitaire, politique de vaccination… Alors que les mesures visant à lutter contre la pandémie de Covid-19 font de plus en plus débat, le philosophe Pierre Dulau, auteur de "Faire face, le visage de la crise sanitaire" avec Martin Steffens, revient pour Aleteia sur ces mesures et leurs conséquences pour la société.

    Alors que le déconfinement amorcé depuis plusieurs mois se trouve confronté à une recrudescence de cas liés au variant Delta, les Français se retrouvent, une nouvelle fois, dans l’incertitude. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé ce vendredi 9 juillet qu’il s’exprimerait lundi à 20h. Le même jour, Malte a annoncé la fermeture de ses frontières aux voyageurs non vaccinés. La veille, la Cnil autorisait la diffusion de la liste des patients non vaccinés auprès des médecins traitants. Depuis plusieurs jours, différentes mesures dont l’extension du champ d’application du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour les soignants sont à l’étude. Autant de mesures qui déroutent et interpellent nombre de personnes. « La virtualisation de l’expérience a largement préparé le terrain à ce qui nous arrive », analyse auprès d’Aleteia le philosophe Pierre Dulau, auteur avec Martin Steffen de Faire face, le visage et la crise sanitaire. « La dématérialisation des rapports humains a rendu possible l’institution d’un nouveau régime : l’hygiénisme sécuritaire. » Entretien.

    A lire sur Aleteia.org

  • L'adoption de la Résolution Matic : un dévoiement du droit à la santé

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    De l'European Center for Law & Justice :

    Adoption de la Résolution Matic
     

    Madame, Monsieur,
     
    Vous le savez probablement : le Parlement européen a finalement adopté la Résolution Matić sur l’avortement, par 378 voix pour, 255 voix contre et 42 abstentions. C’est une défaite, marquée toutefois par une forte mobilisation de tous les partis de droite, y compris du principal, le Parti populaire européen (PPE), dont l’engagement en faveur des enfants à naître n’était pas assuré d’avance.
     
    Toutefois, cette mobilisation n’a pas suffi pour contrer l’alliance des libéraux, des écologistes et des socialistes qui disposent actuellement au Parlement européen d’une large majorité.
     
    Cette défaite est donc en premier lieu le résultat de la perte de la majorité de la droite au Parlement européen depuis les dernières élections européennes. Même si les trois groupes de droite -Identité et démocratie (I&D), Conservateurs et réformistes européens (CRE) et le PPE- avaient voté comme un seul homme contre ce projet pro-avortement, ils n’auraient pu l’emporter. C’est presque ce qui s’est passé ; les groupes I&D et CRE ont voté contre la Résolution Matić quasi-unanimement et le PPE au deux tiers contre.
     
    Face à eux, le centre et la gauche forment un bloc presque sans faille sur ce sujet de l’avortement. Seule une tout petite minorité qui se compte sur les doigts de la main s’est abstenue de voter pour la résolution Matić.
     
    En considérant ces votes et en voyant les propositions alternatives portées par les groupes de droite, force est de constater la libéralisation de ces partis sur le sujet de l’avortement. Seule une minorité de députés du Parlement européen est activement opposée à « un droit à l’avortement ». Les résolutions alternatives des groupes CRE et PPE ne proposaient pas d’interdire l’avortement eugénique ou l’avortement à la demande.
     
    La proposition du groupe CRE était courte et consensuelle de par son rappel objectif du droit : incompétence de l’Union européenne sur le sujet de la santé, l’avortement n’est pas un droit fondamental mais l’objection de conscience l’est.
     
    La proposition du groupe PPE était un peu plus longue. Tout en faisant des concessions, notamment sur la promotion « d’une éducation sexuelle complète », cette résolution alternative faisait davantage de propositions allant dans le bon sens. Elle promouvait d’abord une distinction claire entre « avortement » et « santé sexuelle et génésique », car les « pro-avortement » cherchent à intégrer et assimiler l’avortement à un droit relevant de la santé sexuelle et génésique. Le groupe PPE voulait aussi rappeler que l’avortement n’est pas une méthode de contraception et qu’il faut « tout faire pour réduire le nombre d’avortements », en soutenant les familles et en les aidant également lorsqu’elles ont des problèmes d’infertilité.
     
    Cependant, malgré quelques concessions et une rédaction consensuelle, la proposition PPE n’a eu qu’une seule voix de la gauche, celle d’un député Verts/ALE (voir les résultats des votes).
     
    La gauche est en effet toujours plus unie et déterminée pour promouvoir un droit à l’avortement, tant et si bien qu’elle n’est objectivement plus « pro-choix », mais uniquement « pro-avortement ». En effet, toute tentative d’amender la résolution Matić en rappelant le devoir et l’intérêt des États de prévenir l’avortement et d’aider les femmes à garder leur enfant furent rejetées en commission parlementaire. Le combat de la gauche contre les délais de réflexion des femmes avant un avortement illustre également cette détermination à véritablement pousser les femmes à avorter, comme si l’alternative à l’avortement ne devait pas exister. L’objection de conscience est devenue pour la gauche une scorie légale, un vestige d’un ordre moral qu’il faut achever. La résolution lui consacre trois paragraphes (36 à 38) pour pousser les États à la vider de sa substance et de son efficacité. En matière d’avortement, les femmes ne doivent pas trop réfléchir et le personnel médical non plus.
     
    Cet aveuglement idéologique est aussi parfaitement illustré par le député français Raphaël Glucksmann, qui fut un fervent défenseur de cette résolution Matić tout au long des débats. Quelques jours avant le vote, des associations pro-vie ont envoyé à tous les députés européens une petite boîte dont le contenu a été partagé par certains, dont M. Glucksman :

    Foetus
    Face à cela M. Gluksmann s’exclame sur son compte Linkedin contre les associations ayant envoyé le fœtus en plastique : « vous ne nous impressionnez pas. Vous nous encouragez au contraire à défendre la liberté de choix et d’autodétermination ! »
     
    Comment ne pas voir que ces associations veulent lui faire comprendre de la manière la plus concrète possible à quoi un avortement pratiqué à 12 semaines met fin ? Quel aveuglement !
     
    D’ailleurs l’unique mention du mot « bébé » qui existait dans la proposition de résolution Matić a été supprimée lors du vote final du paragraphe 38, qui concerne l’objection de conscience. La proposition disposait que « cette clause de conscience entrave également l’accès au dépistage prénatal, […] empêche également le bébé de recevoir un traitement efficace pendant la grossesse ou juste après la naissance; ». La version finale accuse toujours l’objection de conscience d’empêcher « un traitement efficace pendant la grossesse ou juste après la naissance; », mais l’on ne parle plus de « bébé ». C’est la seule et unique modification du document entre la proposition et la résolution finale.
     
    L’adoption de la Résolution Matić est donc une nouvelle étape. Ce n’est pas une victoire finale pour la gauche, car les États ne sont pas obligés de transposer dans leur droit national son contenu, mais c’est un texte supplémentaire qu’elle va utiliser pour faire pression sur les gouvernements conservateurs européens.
     
    Le combat contre cette dérive doit continuer car ce n’est, encore une fois, qu’une étape pour faire de l’avortement partout en Europe non seulement « une liberté », mais « un droit » au titre de la santé et peut-être bientôt « un devoir » au nom de l’écologie. En effet, légalement, dès lors que le législateur consacre en droit une pratique, celle-ci devient un bien. Logiquement, le législateur peut aussi inciter et parfois même, sous certaines conditions, forcer les tenants de ce droit à l’exercer. C’est ce qu’ont commencé à promouvoir certaines personnalités politiques écologistes, qui assument pleinement d’être néo-malthusiennes, comme Yves Cochet, ancien ministre de l’environnement. Il faudrait selon lui réduire les allocations familiales : « Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance » ; et il faudrait le faire au nom de l’écologie : « Ne pas faire d’enfant supplémentaire, c’est le premier geste écologique. »
     
    Des articles de presse se font de plus en plus l’écho de l’impact environnemental d’un enfant supplémentaire en évaluant sa production de CO2. Des groupes de citoyens, ainsi que des personnalités médiatiques, affirment souhaiter avoir moins d’enfants ou aucun, par respect pour la planète.
     
    Une sorte de politique de l’enfant unique matinée d’écologisme guette l’Europe. Bien que cette perspective semble lointaine ou irréaliste, la gauche européenne va continuer sa lutte contre l’objection de conscience et promouvoir l’avortement dans le cadre du droit à la santé.
     
    Ces résultats de vote et ces perspectives nous confirment la nécessité d’adopter, à l’égard de l’avortement, une approche à la fois sociale et intellectuelle.
     
    Intellectuelle : car il faut défendre les véritables droits de l’homme et combattre la culture de mort jusqu’à sa racine.
    Sociale : car il faut aider les couples et les femmes à ne pas recourir à l’avortement, en promouvant une politique sociale de prévention de l’avortement.
     
    Il n’est pas possible de combattre la culture de mort sans effort pour la comprendre, et sans proposer une politique d’accueil et de respect de la vie.
    À l’ECLJ, nous sommes résolus à poursuivre cet effort, convaincus de la valeur de toute vie humaine.
     
    Pour tous ceux qui sont désireux de poursuivre cet effort, nous mettons à disposition des documents et analyses de la meilleure qualité possible. Sachant que l’été est un temps favorable aux lectures, nous vous proposons deux textes de synthèse :
     
     
     
    Vous pouvez trouver d’autres textes de fond sur cette page.
     
    Merci à tous ceux qui ont soutenu nos actions contre cette Résolution Matić.

     

     

     

     

    © 2021 ECLJ
  • "Il n’est pas dans la mission du médecin de donner la mort"

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    De Gènéthique magazine :

    (France) « Il n’est pas dans la mission du médecin de donner la mort » : l’Académie nationale de médecine prend position sur la fin de vie

    8 Juil, 2021

    « L’Académie Nationale de Médecine (ANM), de longue date très impliquée dans la réflexion sur la fin de vie, a toujours affirmé qu’il n’est pas dans la mission du médecin de donner la mort. » Alors que le Comité consultatif national d’éthique a annoncé il y a 15 jours la création d’un groupe de travail sur la fin de vie (cf. Le CCNE annonce la création d’un groupe de travail sur la fin de vie), l’ANM prend position dans un communiqué.

    Le retour du serment d’Hippocrate ?

    « On ne peut occulter la réelle souffrance des soignants de passer du soin à l’aide active à mourir », souligne l’Académie qui rappelle que deux propositions de loi relatives à « l’aide active à mourir » ont été récemment discutées par les parlementaires (cf. La PPL Falorni tombe en désuétude – le spectacle exagéré des promoteurs de l’euthanasie ; Le Sénat rejette l’euthanasie, le gouvernement fait des annonces). Des propositions qui prétextaient un soutien populaire. Pourtant l’institution estime que les citoyens méconnaissent les mesures en place, « ce qui, selon l’orientation des questions posées, biaise les sondages sur un sujet aussi sensible que le suicide assisté ou l’euthanasie ». Par ailleurs, il existe « une grande inégalité dans l’accès aux soins palliatifs de fin de vie », estime la société savante.

    En conséquence, avant d’envisager l’adoption de nouvelles dispositions législatives, l’Académie nationale de médecine recommande « une application enfin effective du dispositif existant » qui passe, selon elle, par « une formation approfondie sur la fin de vie » pour les professionnels de santé, « une information objective et détaillée du public sur la législation en vigueur », et « une évaluation rigoureuse de l’application des dispositions en place ». Un travail auquel l’ANM se dit prête à contribuer.

    Appliquer le « dispositif existant ». Avec quelles conséquences ?

    Mais que signifie l’application du « dispositif existant » ? Selon la loi Claeys-Leonetti rappelle l’ANM, « toute personne a le droit d’avoir une fin de vie digne et accompagnée du meilleur apaisement possible de la souffrance ». Une « fin de vie digne et apaisée » qui « est assurée par la qualité de la prise en charge, par des soins palliatifs adaptés, et si besoin par une sédation proportionnée, voire dans certains cas profonde et continue “provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, associée à une analgésie et à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie », explicite l’Académie.

    « Cette sédation est possible pour le patient atteint d’une affection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé à court terme », précise l’institution. Mais l’application « effective » du « dispositif existant » a pourtant rendu possible qu’un homme, Vincent Lambert, soit « condamné, légalement, à mort, bien que non malade, ni en fin de vie, et alors que sa nutrition, certes artificielle, mais peu contraignante, ne posait aucun problème », rappelait le professeur Xavier Ducrocq, chef du Service de Neurologie du CHR de Metz-Thionville à l’occasion de son audition dans le cadre de l’examen de la proposition de loi d’Olivier Falorni le 24 mars (cf. Fin de vie : Olivier Falorni auditionne des experts avant l’examen de son texte [2/3]). Un homme qui « était sévèrement handicapé, d’un handicap stable », et qui, « bien que professionnel de santé », « n’avait pas exprimé de directives anticipées ».

    Alors que les patients atteints « de maladies neurovégétatives à évolution lente » sont clairement visés par le CCNE, les membres de l’Académie nationale de médecine ont aujourd’hui gardé le silence à leur sujet.

  • Le pape se remet d'une opération du colon

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    Lu sur le site du Parisien :

    Opéré d’une inflammation du colon, le pape François va «bien», assure le Vatican

    Le pape « a bien réagi à l’opération menée sous anesthésie générale », a indiqué le Vatican, peu avant minuit. Le souverain pontife subissait dans l’après-midi une intervention chirurgicale pour une inflammation du colon.

    4 juillet 2021

    Le pape François, 84 ans, a subi dimanche à Rome une intervention chirurgicale pour une inflammation du colon. Il est arrivé vers 15 heures à la polyclinique A. Gemelli de la capitale italienne où il a subi « une intervention chirurgicale programmée pour une sténose diverticulaire symptomatique du colon », selon un communiqué du Vatican.

    « L’intervention est terminée. Le Saint-Père a bien réagi à l’opération menée sous anesthésie générale et réalisée par le professeur Sergio Alfieri », a indiqué juste avant minuit, le directeur du Bureau de presse du Vatican, Matteo Bruni, rapporte La Repubblica.

    L’opération concernait une inflammation potentiellement douloureuse des diverticules, hernies ou poches qui se forment sur les parois de l’appareil digestif et dont la fréquence augmente avec l’âge. Une des complications possibles de cette affection est la sténose, c’est-à-dire un rétrécissement de l’intestin. Le pape, qui devrait passer la nuit dans une chambre du 10e étage de l’hôpital, était au bloc opératoire en début de soirée.

    Covid-19 : peu inquiet pour lui-même

    Né le 17 décembre 1936 en Argentine, François s’est fait enlever le lobe supérieur du poumon droit à l’âge de 21 ans. Il souffre de problèmes à une hanche et d’une «douloureuse sciatique». Ces dernières années, il a dû annuler quelques apparitions et marche parfois avec difficulté.

    Depuis le début de la pandémie, qui a durement frappé l’Italie en février 2020, il était paru peu inquiet pour sa propre santé, se déplaçant souvent sans masque, même s’il a dû renoncer à ses habituels bains de foule pendant l’audience du mercredi. A part un rhume qui l’avait obligé à annuler des rendez-vous au tout début de l’épidémie, sa santé n’a pas suscité de préoccupation particulière.

    Le pape François a annoncé ce dimanche qu’il se rendrait en Slovaquie du 12 au 15 septembre, après un passage rapide dans la Hongrie de Viktor Orban où il devrait se contenter de célébrer une messe.

  • La Hongrie : un modèle pour régénérer l’Europe ?

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    Katalin Novác.jpgLu sur le site web Kath.net aujourd’hui : Le nombre de mariages et de naissances augmente, les divorces et les avortements se font plus rares. Le gouvernement hongrois offre un vaste système d'aide aux familles.

    « Budapest (kath.net/LifeSiteNews/jg)

    La politique familiale hongroise des dix dernières années est l'une des plus réussies d'Europe. La clé du succès est que le mariage, fonder une famille et avoir des enfants n'ont pas de désavantages financiers ou sociaux, a déclaré Balázs Molnár, vice-président de l'Institut Maria Kopp pour la démographie et la famille lors du « Dialogue transatlantique », un événement du Réseau politique pour la Valeurs Valeurs).

    Le nombre de mariages a augmenté, il y a moins de divorces, plus de naissances, moins d'avortements, plus de familles vivant dans leur propre maison. Le rôle des mères et des grands-parents est mieux reconnu par la société.

    Les chiffres parlent d'eux-mêmes. La fécondité est passée de 1,25 enfant par femme à 1,55 entre 2010 et 2020. Le nombre de naissances vivantes a augmenté de 2,1%, le nombre d'avortements a presque diminué de moitié. Le nombre de mariages est supérieur de 89,5% et le nombre de divorces a diminué de 57%. 90 pour cent des jeunes veulent des enfants, 43 pour cent veulent au moins deux, 18 pour cent trois enfants ou plus. Dans le même temps, la proportion de femmes qui ont un emploi est passée de 54,6 à 67 %. Tous les chiffres se réfèrent à la période de 2010 à 2020.

    Molnár a souligné dans sa présentation que la politique familiale hongroise n'est pas seulement axée sur les enfants, mais fournit également un vaste système de soutien familial. La Hongrie fournit un soutien financier aux couples de jeunes mariés et aide les familles à obtenir des prêts hypothécaires. L'impôt sur le revenu diminue avec le nombre d'enfants, de sorte que de nombreuses familles avec trois enfants ou plus ne paient plus d'impôt sur le revenu.

    Il existe également une aide gouvernementale pour l'achat de voitures plus grandes pour les familles nombreuses et un soutien financier pour les mères qui s'occupent de leurs jeunes enfants. Il existe des garderies, mais aussi un système dans lequel les grands-parents s'occupent des petits-enfants lorsque la mère travaille à l'extérieur du foyer.

    Le Réseau Politique pour les Valeurs est un réseau international d'hommes politiques et de décideurs qui s'engagent à protéger la vie, la famille classique et les libertés fondamentales. Les dialogues transatlantiques ont lieu mensuellement. Le dernier événement en juin a réuni des représentants de 22 pays d'Europe, d'Amérique du Nord et du Sud. »

    Ref.La politique familiale de la Hongrie au cours des dix dernières années a été couronnée de succès

    Trop beau pour être vrai ?

    JPSC

  • Célébrations : 100 personnes autorisées dans les églises

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    De Manu Van Lier sur cathobel.be :

    Célébrations en Belgique: de nouvelles jauges dès le 9 juin

    (...) Voici déjà un avant goût des points essentiels pour le culte catholique.

    Plan intérieur

    Le nombre de personnes admises est déterminé par chaque communauté locale. Il est de maximum 100 personnes (ministres du culte et enfants de moins de 13 ans non compris). Ce nombre de personnes peut être réparti entre les différentes pièces du bâtiment. Une distance de 1,50 m est à respecter entre chaque groupe de maximum 4 personnes (ou plus s’il s’agit de personnes habitant sous le même toit).

    Quelques règles complémentaires:

    • Désinfection des mains et port du masque buccal obligatoires.
    • Les contacts physiques entre les personnes sont interdits, sauf entre les membres d’un même ménage.
    • Les personnes faisant partie d’un groupe à risque sont invitées à rester chez elles. Les personnes présentant des symptômes d’une infection au COVID-19 (toux, fièvre, fatigue, difficultés respiratoires, perte de l’odorat ou du goût…) et leur famille ne sont pas autorisées à venir.
    • Les stewards veillent à ce que les visiteurs entrent famille par famille, dans l’ordre de la file d’attente. Une fois la capacité maximale autorisée atteinte, l’accès est interdit.
    • Respect des distances (1,50 m) et du sens de circulation à l’entrée et à la sortie. Pas de rassemblement autour de la porte. Les lieux sont quittés le plus rapidement possible à la fin des célébrations, sous la coordination des stewards.

    Les chorales sont autorisées. Les chanteurs doivent porter le masque et être distants d’1,5 m entre eux (3 m entres eux pour retirer le masque). La chorale doit se trouver à minimum 5 mètres de l’assemblée.

    Pour les orateurs (prédication, direction du service, lecteur, responsable de l’homélie), le masque peut également être remplacé par une distance de 5 m du public et de 3 m entre eux.

    Plan extérieur

    Sur un espace privé (cour, jardin parking), avec maximum 200 personnes (ministres du culte et enfants de moins de 13 ans non compris).

    Les règles en vigueur pour le plan intérieur valent également pour l’extérieur: distances, port du masque, sens de circulation ou chants. Les mesures de précautions sanitaires sont identiques: présence interdite en cas de symptômes et déconseillée pour les groupes à risque; contacts physiques interdits sauf au sein d’un ménage; désinfection des objets liés au culte; célébration encadrée par des stewards.

    Mariage, funérailles et autres célébrations

    Pour les mariages, les communions, les funérailles ou pour toute autre célébration (y compris dans les crématoriums), la jauge intérieure à été portée à 100 personnes au maximum. Les règles de distance et sanitaires sont déterminées par le Plan intérieur ou le Plan extérieur. Des aménagements précis et quelques règles spécifiques sont détaillés dans les protocoles.

  • La Covid-19 bénéficie d’un traitement médiatique totalement inédit dans l’histoire de la presse

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Le taux de pression médiatique de la Covid-19 en mars 2020 a dépassé le pic de 13 autres événements historiques depuis 1945

    Cision, spécialiste en relations presse, a épluché plus de 8 millions d’articles de la Presse quotidienne nationale française pour connaître les évènements de l’histoire moderne qui ont le plus marqué les médias depuis 1945. 

    Quatorze évènements majeurs ont été analysés. Par ordre chronologique : guerre de Corée, guerre d’Indochine, guerre d’Algérie, Guerre des missiles de Cuba, Mai 68, guerre du Kippour, élections présidentielles 1981 et 1988 de François Mitterrand, attentats de New York en 2001 et de Paris en 2015, élections présidentielles d’Emmanuel Macron, les gilets Jaunes et enfin la pandémie de Covid-19. Dans chaque cas, le pic hebdomadaire de l’événement a été comparé. C’est ainsi que Cision a analysé la pression médiatique en France pendant le pic d’une semaine lié au début du confinement en 2020 et les 7 jours qui ont suivi la signature des accords d’Évian qui ont marqué la fin de la guerre d’Algérie.

    (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

    Le taux de pression médiatique de la Covid-19 atteint son maximum lors de la troisième semaine du confinement de mars 2020 avec 68 % de médiatisation (soit près de 7 articles sur 10 de presse quotidienne nationale évoquent le sujet). Ce pic dépasse de peu le record absolu des événements de mai 68 qui occupaient 67 % de la médiatisation lors de la 2e semaine de grève générale.

    En second plan, deux catégories d’événements se distinguent par leur médiatisation intense : les attentats et les élections présidentielles. Les attentats de Paris de novembre 2015 ont occupé 41 % de l’espace médiatique, soit 10 points de plus que les attentats du 11 septembre. Quant aux élections présidentielles, l’élection de François Mitterrand de 1988 détient le record devant Emmanuel Macron avec un taux d’occupation médiatique de 40 %.

    Enfin, les guerres et conflits enregistrent une forte médiatisation. En tête, la guerre d’Algérie se soldant par la signature des accords d’Évian mobilise 30 % de la médiatisation. Notons que la chute du mur de Berlin occupera « seulement » 20 % des débats médiatiques la semaine suivant les événements.

    Ces chiffres révèlent que la médiatisation de la Covid-19 — à l’exception notable de mai 68 — surpasse largement tous les événements étudiés.

    Au-delà du Pic de médiatisation, il est également important d’étudier la médiatisation des évènements dans la durée. Le graphique ci-dessous illustre la courbe de médiatisation des différents évènements.

    traitement-presse1968-2021-duree.png

    Par l’intensité de son pic et la persistance de sa forte médiatisation dans le temps, la Covid-19 bénéficie d’un traitement médiatique totalement inédit dans l’histoire de la presse.

    Méthodologie : cette étude a été réalisée sur la base des archives de la Presse Quotidienne Nationale de 1945 à nos jours présente dans la bibliothèque média Europresse. L’équipe Intelligence Médias de Cision, Cision Insights, a analysé 8 695 565 articles issus des titres de presse, Le Monde, Le Figaro, Les Échos, Aujourd’hui en France, L’Humanité, La Croix, La Tribune et Libération. Après avoir identifié les grands événements qui ont marqué l’histoire des médias depuis 1945, les experts Cision Insights ont comptabilisé le nombre total de parutions de l’événement afin de déterminer leur taux d’occupation médiatique. Aussi appelé taux de pression, le taux d’occupation médiatique est le rapport entre le nombre de parution d’un sujet relativement au nombre total de parutions sur une période donnée.
  • L'euthanasie de Godelieve De Troyer : un choix libre ? Vraiment ?

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    Il vaut vraiment la peine de lire ce long article de Rachel Aviv, rédactrice en chef au New Yorker, dans une "Lettre de Belgique" parue le 22 juin 2015 sur le site de ce journal. Merci à Erwan Le Morhedec, sur twitter, d'avoir attiré notre attention sur cette publication à laquelle il ne semble pas que le moindre écho ait été donné dans la presse belge (traduction : https://www.deepl.com/translator) :

    Who Has the Right to Die?

    Le traitement de la mort

    Quand faut-il aider les personnes atteintes d'une maladie non terminale à mourir ?

    Dans son journal intime, Godelieve De Troyer classait ses humeurs par couleur. Elle se sentait "gris foncé" lorsqu'elle faisait une erreur en cousant ou en cuisinant. Quand son petit ami parlait trop, elle oscillait entre "très noir" et "noir !". Elle était affligée de la pire des "taches noires" lorsqu'elle rendait visite à ses parents dans leur ferme du nord de la Belgique. En leur présence, elle se sentait agressive et dangereuse. Elle craignait d'avoir deux moi, l'un "empathique, charmant, sensible" et l'autre cruel.

    La loi belge autorise l'euthanasie pour les patients qui souffrent d'une détresse grave et incurable, y compris de troubles psychologiques.

    Elle se sentait "gris clair" lorsqu'elle allait chez le coiffeur ou faisait du vélo dans les bois de Hasselt, une petite ville de la région flamande de Belgique, où elle vivait. Dans ces moments-là, écrit-elle, elle essayait de se rappeler toutes les choses qu'elle pouvait faire pour se sentir heureuse : "exiger le respect des autres", "être physiquement attirante", "adopter une attitude réservée", "vivre en harmonie avec la nature". Elle a imaginé une vie dans laquelle elle était intellectuellement appréciée, socialement engagée, parlant couramment l'anglais (elle suivait un cours), et avait une "femme de ménage avec qui je m'entends très bien."

    Godelieve, qui enseignait l'anatomie aux infirmières, suivait une thérapie depuis l'âge de dix-neuf ans. Avec chaque nouveau médecin, elle s'engageait à nouveau dans le processus thérapeutique, adoptant la philosophie de son médecin et réécrivant l'histoire de sa vie pour qu'elle corresponde à sa théorie de l'esprit. Elle dissèque continuellement la source de sa détresse. "Je suis confrontée presque quotidiennement aux conséquences de mon enfance", écrit-elle à sa mère. Elle avait voulu être historienne, mais son père, dominateur et froid, l'avait poussée à devenir médecin. Sa mère, malheureuse dans son mariage, lui faisait penser à une "esclave". "Nouvelle vision", écrit-elle dans son journal. "Je ne veux pas toujours acquiescer comme elle et être effacée."

    Godelieve était préoccupée par l'idée qu'elle reproduirait les erreurs de ses parents avec ses propres enfants. Elle s'est mariée à l'âge de vingt-trois ans et a eu deux enfants. Mais le mariage a été tumultueux et s'est terminé par un divorce, en 1979, alors que son fils avait trois ans et sa fille sept. Deux ans plus tard, leur père, Hendrik Mortier, un radiologue, se suicide. En tant que parent isolé, Godelieve est dépassée. Dans un journal intime datant de 1990, alors que ses enfants sont adolescents, elle se dit qu'il faut "laisser mes enfants être eux-mêmes, les respecter dans leur individualité". Mais elle s'est retrouvée à se battre avec sa fille, qui était indépendante et distante sur le plan émotionnel, et à dépendre de son fils, Tom, "victime de mon instabilité", écrit-elle. Elle s'inquiétait, disait-elle à son psychologue, que ses enfants "paient maintenant pour tout ce qui s'est passé des générations plus tôt."

    La période la plus heureuse de la vie de Godelieve a commencé lorsqu'elle avait une cinquantaine d'années et un nouveau petit ami. Elle avait l'impression d'avoir enfin dépassé les drames de son enfance, un accomplissement pour lequel elle a crédité son nouveau psychiatre. "Il ouvre complètement la plaie, la nettoie à fond et la referme pour qu'elle puisse guérir", écrit-elle à un ami. Godelieve, qui avait des cheveux blonds et un sourire mélancolique, s'est fait de nombreux amis pendant ces années. "C'était la plus belle des femmes", m'a dit Tom. "Les gens me disaient : "Oh, je pourrais tomber amoureux de ta mère". "Christiane Geuens, une amie proche, a déclaré : "Les gens voulaient toujours la connaître. Quand elle entrait dans une pièce, tout le monde le savait."

    Lire la suite

  • "L’interdiction du culte à cause de la pandémie était illégale"

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    Lu sur "Riposte catholique" :

    Genève : l’interdiction du culte à cause de la pandémie était illégale

    19 MAI 2021

    Le 1er novembre dernier, le Conseil d’Etat de Genève – l’exécutif du canton de Genève en Suisse – avait interdit « les services religieux et autres manifestations religieuses accessibles au public » au motif de la pandémie. Le prieur de l’Oratoire Saint-Joseph de Carouge, de la Fraternité Saint-Pie X, M. l’abbé Jean de Loÿe avait alors déposé un recours de droit administratif, le 6 novembre, demandant un effet suspensif.

    Le 3 décembre dernier, la chambre constitutionnelle de la cour de Justice avait accordé l’effet suspensif, les cultes avaient pu reprendre. A l’époque, un groupe de fidèles avait émis un recours et réclamé l’application de la jauge fédérale suisse – 50 personnes par célébration. Plusieurs communautés de croyants, dont les catholiques, les réformés et la communauté juive, s’étaient émues dans des courriers communs de l’interdiction des cultes, et avaient entamé des démarches en commun pour obtenir leur rétablissement.

    Le 6 mai 2021 la chambre constitutionnelle de la cour de justice de Genève a statué sur le fond et donné raison à la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X . La décision d’origine, est qualifiée “d’ingérence non justifiée” dans l’exercice des libertés publiques de culte. Les juges genevois constatent aussi que si les mesures sanitaires sont strictement appliquées et que leur respect est contrôlé par un service d’ordre, rien ne permet de justifier que la pratique du culte constituerait un danger en soi.

    Le prieuré Saint-François de Sales de la FSSPX a commenté la décision dans un communiqué : “Cette décision rend justice à la messe contre une décision politique arbitraire et irrespectueuse des droits fondamentaux des catholiques à leur pratique dominicale“.

  • Les mesures sanitaires ont montré la place que tiennent désormais les cultes au sein de la société civile belge

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    De Bosco d'Otreppe dans la Libre de ce 12 mai (p. 11) :

    La fête de l’Ascension se vivra encore en petit comité

    (...) Comme depuis plus d’un an, les croyants se retrouveront en petit comité pour ces célébrations. À l’intérieur des lieux de cultes, le nombre maximum de fidèles sera encore fixé à 15 ce jeudi. Depuis ce 8 mai cependant, les célébrations peuvent être célébrées en extérieur, sous de strictes conditions, jusqu’à 50 personnes. Beaucoup de paroisses, ainsi que des mosquées, ont dès lors acheté ou loué des tentes. Ces dispositifs ne devraient servir que quelques jours. Dès le 9 juin en effet, si 80 % du public avec des comorbidités est vacciné, et si le seuil de 500 hospitalisations en soins intensifs n’est pas dépassé, les cultes pourront accueillir 100 personnes en intérieur (également pour les mariages et les enterrements), et 200 en extérieur. Dès le 1er juillet, ces jauges pourront être doublées. Et si tout va bien, plus aucune restriction ne sera d’application en septembre.

    Un confinement qui laissera des traces

    Bien que cet élargissement sera plus lent pour les cultes que pour la culture (qui pourra accueillir 200 personnes en intérieur dès le 9 juin), il constitue un premier soulagement, note Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique. Ces longs mois de confinement laisseront cependant des traces. Non seulement parce qu’ils ont obligé les cultes à se réorganiser pour poursuivre leurs activités, mais aussi parce que beaucoup de croyants ne se sont pas sentis respectés et ont considéré que les mesures les touchant étaient disproportionnées. Ces mesures leur ont, en outre, montré la place que tiennent désormais les cultes au sein de la société civile belge. "Au premier confinement, les chrétiens ont accepté les mesures, mais après six mois nous sommes las, stressés et fatigués, jugeait encore cette semaine Mgr Kockerols, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, dans le magazine français "Famille Chrétienne". Il faut calmer les gens. Mais je comprends le sentiment d’injustice qui les habite, alors qu’ils peuvent se rendre dans les grands magasins. J’ai moi-même failli placarder une affiche sur la façade de la cathédrale avec une marque de grand magasin… Nous devons bien constater une disparition du religieux dans le champ de vision des pouvoirs publics, ajoutait-il. Le ministre de la Justice reçoit les représentants des cultes au même titre que les coiffeurs, les cafetiers ou… les salons de toilettage pour chien." (...)

  • La jauge des 15 personnes pour le culte devrait prendre fin le 9 juin

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    La réunion du Comité de Concertation qui vient de se tenir aujourd'hui (11 mai), a élargi les possibilités de réunion et d'organisation d'évènements publics. Ainsi, à partir du 9 juin : cultes, mariages et enterrements seront autorisés avec 100 personnes à l’intérieur durant l’office, et 200 personnes maximum à l’extérieur (avec le maintien des mesures de précaution). Les réceptions (mariages, enterrements) seront permises avec 50 personnes maximum. Encore faut-il que le seuil de 80 % de vaccination soit atteint dans le public en « comorbidité » et qu'on soit descendu sous un seuil maximal de 500 hospitalisations en soins intensifs. Moyennant quoi on rouvrira à peu près tous azimuts, avec protocoles. Il nous faudra donc patienter jusque-là et renoncer à l'organisation de célébrations au-delà de la jauge des 15 personnes lors des fêtes de l'Ascension, de la Pentecôte et de la Fête-Dieu.

    Au 1er juillet, à condition que 60 % de l’ensemble de la population ait reçu une première dose, et que le maximum de 500 patients en soins intensifs ne soit pas franchi, 200 personnes à l’intérieur et 400 personnes à l’extérieur seront autorisées pour les célébrations des offices, des mariages et enterrements.

    Enfin moyennant un taux de vaccination de 70 % en seconde dose des plus de 18 ans et moins de 500 personnes en soins intensifs, le 1er septembre marquera la fin de toutes les restrictions concernant les cultes, mariages et enterrements. Cette fois, il s’agira d’une obligation de réouverture et non plus d’une valeur indicative.

    Source : https://www.lesoir.be/371565/article/2021-05-11/voici-le-calendrier-du-deconfinement-partir-du-9-juin

  • Diagnostic prénatal en Europe : le nombre de bébés porteurs de trisomie 21 avortés n’a cessé d’augmenter

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    De gènéthique.org :

    Trisomie 21 : les conséquences du diagnostic prénatal en Europe

    10 Mai, 2021

    Dans une étude publiée par la revue European Journal of Human Genetics, trois chercheurs livrent des chiffres accablants sur les interruptions sélectives de grossesse après diagnostic in utero de trisomie 21 : en Europe, entre 2011 et 2015, un enfant sur deux porteur de trisomie 21 n’a pas vu le jour du fait de cette sélection.

    Les trois auteurs ont analysé les données de 1901 à 2015 et constaté l’ampleur des conséquences de la mise en place du diagnostic prénatal de la trisomie 21 en Europe.

    Un tournant avec le développement de l’amniocentèse

    Le nombre de naissances de personnes porteuses de trisomie 21 a atteint un pic dans les années 40. Puis, avec la diffusion de la contraception, la prévalence diminue : les femmes n’ont plus d’enfant au-delà d’un certain âge ; moins de bébés porteurs de trisomie 21 sont donc conçus. Mais à partir des années 80, les couples ont des enfants plus tardivement, la prévalence augmente alors continuellement, jusqu’à aujourd’hui. Parallèlement, dans les années 70 est mise au point l’amniocentèse, examen de diagnostic, répandu à partir des années 80. C’est là que le nombre d’interruptions médicales de grossesse explose. Depuis, le nombre de bébés porteurs de trisomie 21 avortés n’a cessé d’augmenter.

    Des taux d’avortements variables en Europe

    Entre 2011 et 2015, les chercheurs estiment qu’il y a eu chaque année 8031 naissances d’enfants porteurs de trisomie 21 en Europe. Sans interruptions médicales de grossesse, ce chiffre aurait atteint 17 331 naissances. Cela représente une diminution de 54% des naissances en moyenne, un taux qui est à 0% à Malte mais atteint 68% en France, 71% en Italie et 83% en Espagne.

    En 2015, l’étude estime à 417 000 le nombre de personnes porteuses de trisomie 21 vivant en Europe. Sans la sélection prénatale, ce chiffre aurait été de 572 000. Les auteurs font également remarquer que dans les pays d’Europe de l’Ouest, le nombre de personnes porteuses de trisomie 21 n’a augmenté que du fait de l’allongement de leur espérance de vie, passée en un demi-siècle de 30 à 65 ans.

    Et l’introduction du DPNI ?

    L’étude s’arrêtant en 2015, l’impact du dépistage prénatal non invasif (DPNI) n’a pas été évalué. Toutefois les auteurs font l’hypothèse qu’« avec le DPNI, on détecte mieux et on avorte plus ».

    Mais les auteurs font également l’hypothèse que la diffusion de vidéos de sensibilisation ou la parole d’associations rappelant que « l’avortement n’est pas quelque chose de normal à faire pour la trisomie 21 » peut avoir un impact positif sur le nombre de naissances.

    Le changement de regard initié ces dernières années sur la trisomie 21 doit s’intensifier, pour briser la systématicité qui fait passer du diagnostic prénatal à l’avortement.

    Cet article de la rédaction Gènéthique a été initialement publié sur Aleteia sous le titre : Trisomie 21 : les chiffres effarants du diagnostic prénatal