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Santé - Page 21

  • "Hors du vaccin, point de salut !" : 5000 médecins et chercheurs du monde entier revendiquent la liberté de soigner

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    19 octobre 2021

    L’appel de 5000 médecins et chercheurs du monde entier pour retrouver la liberté de soigner

    Les politiques sanitaires imposées par de nombreux États, dont la France, sont vigoureusement contestées dans un appel signé par plus de 5000 médecins et chercheurs. Membres de l’« Alliance Internationale des Médecins et des Scientifiques Médicaux », ils s’opposent à la stratégie de traitement « taille unique » (hors du vaccin, point de salut !) imposée par des gouvernements. À l'occasion du Sommet Mondial du Covid (Global Covid Summit) qui s'est tenu du 12 au 14 septembre à Rome, ces contestataires ont lancé un appel aux gouvernements : « Il est de notre plus grande responsabilité et de notre plus grand devoir de maintenir et de restaurer la dignité, l’intégrité, l’art et la science de la médecine. » Au premier rang de leurs réclamations : retrouver le droit de soigner et de prescrire dans un rapport direct au patient, sans interférences, censures ou autres de la part des décideurs et organismes publics tels que nos « ARS » (agences régionales de santé)…

    Parmi les signataires, des noms prestigieux : l’américain Robert Malone, un des pionniers de la technologie ARN messager employée dans certains vaccins anti-Covid-19, qui met à présent en garde sur leurs risques ; Peter McCullough, cardiologue américain qui, lui aussi, avertit des dangers potentiels de vaccins sur lesquels on manque encore de recul ; ou encore le belge Geert Vanden Bossche, spécialiste mondialement reconnu de la recherche sur les vaccins, qui estime que la vaccination de masse pourrait constituer un danger collectif, et qu’il faut garder non vaccinée la large part de la population qui n’est pas « à risque ». Ces scientifiques – et nombre de leurs confrères lanceurs d’alerte – ont tous un point en commun : ils sont systématiquement présentés défavorablement et critiqués par des médias français (en tête : Le Monde et Libération), ce qui ne leur donne pas forcément raison, mais pas forcément tort non plus…

    Il est au moins un point sur lequel il semble difficile de récuser « l’appel de Rome » lancé par ces médecins et chercheurs médicaux : c’est leur rappel de la règle n°1 du médecin, « primum, non nocere », inspirée du serment d’Hippocrate (« Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice », traduction Littré). C’est au nom du serment d'Hippocrate qu’ils demandent aux gouvernements de laisser les médecins prescrire librement des traitements sans s’immiscer dans le lien de confiance qu’ils entretiennent avec leurs patients. Or, déplorent-ils dans leur appel (en lien, ci-dessous), « notre capacité à prendre soin de nos patients fait l’objet d’une attaque sans précédent. » Celle-ci consiste à interdire à des médecins de fournir à leurs patients les traitements qui leur semblent les plus appropriés, et à les priver de liberté d’expression, au point qu’ils sont « de plus en plus découragés de s’engager dans un discours professionnel ouvert et d’échanger des idées sur les maladies nouvelles et émergentes. » Les chercheurs eux-mêmes peinent « à mener et à publier des recherches objectives et empiriques sans craindre de représailles sur leur carrière, leur réputation et leurs moyens de subsistance. »

    Perpétrée au nom de la lutte contre la pandémie, concluent les signataires, « l’intrusion politique dans la pratique de la médecine et la relation médecin/patient doit cesser. Les médecins, et tous les prestataires de soins de santé, doivent être libres de pratiquer l’art et la science de la médecine sans crainte de représailles, de censure, de calomnie ou de mesures disciplinaires, y compris la perte éventuelle de l’autorisation d’exercer… » L’appel se termine par une invitation aux médecins, scientifiques, prestataires de soins de santé du monde entier, dont beaucoup sont exposés en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, à se joindre « à cette noble cause ».

    Pour aller plus loin :

    Déclaration des médecins, Sommet Mondial du Covid

    >>> Lire l'appel traduit par Le Courrier des stratèges

  • Un témoin raconte le miracle dû à l'intercession de Jean-Paul Ier

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Moi, un témoin, je vous raconte le miracle de Jean-Paul Ier".

    18-10-2021

    22 juillet 2011 : Candela Giarda, alors âgée de 11 ans, était intubée en soins intensifs, ne pesant que 19 kilos, souffrant depuis des mois d'une encéphalopathie épileptique aiguë, entre-temps aggravée par un état septique dû à une broncho-pneumonie. "Les médecins ont prévenu la mère que Candela ne passerait pas la nuit, prédisant la mort imminente de sa fille. La Nuova Bussola a interviewé le père José Dabusti, le prêtre qui, le soir du 22 juillet, à Buenos Aires, a invité la mère de Candela, au chevet de sa fille, désormais étudiante universitaire, à demander l'intercession du pape Albino Luciani. Au grand étonnement des médecins, elle a apporté une amélioration soudaine et durable qui a conduit l'Église à reconnaître le miracle.

    Candela Giarda_padre José Dabusti_Giovanni Paolo I

    Candela Giarda_Père José Dabusti_Jean Paul Ier

    La nouvelle de la reconnaissance du premier miracle attribué à l'intercession du vénérable Jean-Paul Ier (17 octobre 1912 - 28 septembre 1978), le pape décédé 33 jours seulement après son élection au trône de Pierre et dont on a célébré hier l'anniversaire de la naissance, a déjà fait le tour du monde. L'événement, qui remonte à 2011, concerne une jeune fille argentine, Candela Giarda, alors âgée de 11 ans et aujourd'hui étudiante universitaire, qui fait du sport, fréquente la paroisse et appartient à un groupe de scouts. Une vie normale, comme on dit dans ces cas-là.

    Le décret sur son miracle, promulgué par la Congrégation pour les causes des saints après autorisation du pape François, est daté du 13 octobre. C'était le dernier jour, comme on le sait, du cycle des apparitions de Notre-Dame de Fatima, auquel Albino Luciani était très attaché. En juillet 1977, un peu plus d'un an avant de devenir pape, celui qui était alors patriarche de Venise avait rencontré, au carmel de Coimbra, sœur Lucia dos Santos qui, au cours d'une conversation intense, lui avait dit, entre autres, quelle était la seule façon de sortir des problèmes de l'Église, à savoir la nécessité d'avoir - comme Luciani lui-même l'a rapporté - "des religieuses, des prêtres et des chrétiens à la tête ferme". Radical comme les saints : ou tudo ou nada, tout ou rien, si tu veux être de Dieu sérieusement".

    Et un saint, reconnu par l'Église, pourrait un jour être Jean-Paul Ier lui-même. En attendant, le décret du 13 octobre signifie qu'il sera bientôt proclamé bienheureux ; il ne reste plus qu'à décider de la date de la cérémonie. Mais dans quelles circonstances le miracle a-t-il eu lieu ? Le père José Dabusti, le curé basé à Buenos Aires qui a invité Roxana, la mère de Candela, au plus fort d'une maladie qui s'était manifestée quatre mois auparavant (le 20 mars 2011 les premiers symptômes douloureux, le 26 mai le transfert dans la capitale argentine), à demander l'intercession de Jean-Paul Ier au moment le plus critique de la vie de sa fille, a déclaré par téléphone à la Nuova Bussola.

    Père José Dabusti, voudriez-vous expliquer d'où vient votre dévotion pour le pape Luciani et ce qui vous frappe le plus chez lui ?
    Deux choses, en particulier. Quand Albino Luciani a été élu au trône pontifical, en 1978, j'avais 13 ans ; j'ai été frappé par sa joie et l'expression de son visage et, en outre, par son humilité. Dès mon adolescence, j'ai développé une affection intime pour Jean-Paul Ier, et je le priais intérieurement. Et lorsque je me rendais à Rome, ou que je connaissais des gens qui s'y rendaient, je leur disais toujours de prier sur la tombe du pape Luciani.

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  • Le pape rappelle aux pharmaciens qu’il n’est pas licite de se rendre complice d’un avortement

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    "Le pape François a rappelé devant des pharmaciens hospitaliers reçus en audience le 14 octobre 2021 qu’ils devaient « toujours » être au « service de la vie ». Déplorant que le principe de l’objection de conscience soit aujourd’hui remis en question, il a rappelé que l’avortement était un « homicide » et qu’il « n’est pas licite de s’en rendre complice ». Le pape François recevait en audience privée des participants d’un congrès organisé par la Société italienne de pharmacie hospitalière." (IMedia)

    De Vatican News (Adélaïde Patrignani) :

    Le Pape dit son opposition à la suppression de l'objection de conscience

    Le Pape François a reçu jeudi matin 14 octobre les participants à un congrès promu par la Société italienne de pharmacie hospitalière. Il leur a indiqué trois pistes sur lesquelles poursuivre leurs efforts en faveur du système national de santé publique dans le contexte actuel.

    La pandémie de Covid-19 «a changé et changera la façon dont nous planifions, organisons et gérons la santé et les soins de santé», a d’emblée reconnu le Saint-Père. D’où une triple invitation adressée à ces professionnels de la santé italiens.

    Y mettre du cœur

    D’abord le fait d’exercer son métier avec «la prière» et «l’amour», sinon la «routine devient aride». Le Pape a vivement encouragé ses hôtes à poursuivre leur «service caché» comme l’aubergiste de la parabole du bon Samaritain, avec «patience, constance et précision»... ce qui porte à la sainteté «de la porte d'à côté».

    François est ensuite revenu sur la spécificité du pharmacien hospitalier, qui est «toujours en contact immédiat avec le patient». Il s’agit donc de «prendre en compte les effets globaux» et la personne, et pas seulement «la somme des médicaments individuels».

    L’objection de conscience, un point non négociable

    La troisième voie indiquée par le Pape concerne la dimension éthique de la profession, sous deux aspects: personnel et social.

    Au niveau de l’éthique individuelle, le pharmacien «utilise des substances médicinales qui peuvent se transformer en poisons», a rappelé le Souverain Pontife, ce qui appelle à une «vigilance constante». Et d’insister: «vous êtes toujours au service de la vie humaine». Cela peut parfois impliquer «l'objection de conscience, qui n'est pas une déloyauté, mais au contraire une fidélité à votre profession, si elle est valablement motivée», a assuré le Pape.

    Puis cet avertissement: «Aujourd'hui, c'est un peu la mode de penser cela : mais ne serait-ce pas une bonne voie de supprimer l'objection de conscience? Mais regardez, c'est l'intimité éthique de chaque professionnel de la santé et cela ne devrait jamais être négocié, c'est la responsabilité ultime des professionnels de la santé».

    «C'est aussi une dénonciation des injustices faites à la vie innocente et sans défense.  C'est un sujet très délicat, qui requiert à la fois une grande compétence et une grande rectitude», a-t-il ajouté, avant de dénoncer à nouveau l’avortement, un «meurtre». Mais l’opposition à l’avortement n’empêche pas la proximité: «être proche des situations, surtout des femmes, pour ne pas en venir à penser à la solution de l'avortement, car en réalité ce n'est pas la solution», a redit François.

    Faire des choix durables

    La justice sociale exige quant à elle de mettre en œuvre des stratégies de santé «économiquement et éthiquement durables».  Le pharmacien hospitalier doit prendre part à la réflexion, car il «n'est pas un simple exécutant». Le Pape a mis en garde contre la «culture du rejet» - notamment vis-à-vis des personnes âgées - tout comme les «critères de gestion et les critères financiers» ne doivent pas être «les seuls éléments à prendre en considération». François a également plaidé pour une meilleure gestion des ressources, afin d’éviter le gaspillage.

    «... Que vous puissiez aller de l'avant dans votre métier, qui est si humain, si digne, si grand et si souvent si silencieux que personne ne le remarque», a conclu le Pape en bénissant ces pharmaciens italiens. 

  • Alarmant : le suicide constitue aujourd’hui la deuxième cause de mortalité chez les jeunes en Europe

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    Dans une opinion publiée sur le site de La Libre, Geert Cappelaere se fait l'écho d'un rapport publié par l'UNICEF sur la situation des enfants dans le monde

    "Le suicide constitue aujourd’hui la deuxième cause de mortalité chez les jeunes en Europe. Les garçons âgés de 10 à 19 ans se suicident deux fois plus que les filles. Seuls les accidents de la route sont plus meurtriers dans cette tranche d’âge.

    Bien qu’il soit difficile de comprendre ce qui se passe dans l’esprit d’un enfant qui prend la décision tragique de mettre fin à sa vie, les statistiques du rapport mettent en évidence un fait indiscutable : notre impuissance actuelle à venir à bout des problèmes de santé mentale des jeunes, avec les conséquences terribles que nous connaissons.

    Chaque jour, trois adolescents perdent la vie en Europe. Cette statistique préoccupante provient d’un rapport historique de l’Unicef, intitulé “La situation des enfants dans le monde 2021". Alors que les conséquences sociales et économiques de la Covid-19 se font encore sentir dans le monde entier, les données du rapport révèlent toute l’ampleur des défis qui se posent à nous au niveau de la santé mentale des adolescents en Europe.

    Le rapport révèle ainsi qu’en Europe, près de 20 % des garçons âgés entre 15 et 19 ans souffrent de troubles mentaux, contre plus de 16 % chez les filles du même âge. Neuf millions d’adolescents européens (âgés de 10 à 19 ans) vivent avec des troubles mentaux. Dans plus de la moitié des cas, il s’agit d’anxiété et de dépression. (...)

  • Avortements forcés : la CEDH reconnaitra-t-elle une violation du droit à la vie ?

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    Du site de l'European Centre for Law & Justice (ECLJ) :

    Avortement forcé : la CEDH reconnaitra-t-elle une violation du droit à la vie ?

    11 octobre 2021

    Une affaire dramatique a été communiquée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Il s’agit de femmes handicapées devenues stériles par suite d’avortements forcés en Moldavie. L’ECLJ a été autorisé par la Cour à remettre des observations écrites venant au soutien de ces femmes.

    Six ans après avoir été saisie par trois femmes avortées de force, la CEDH a enfin communiqué une terrible requête au Gouvernement moldave pour qu’il se justifie devant la Cour. La demande de la Cour est clairement formulée : l’avortement forcé subi par ces trois requérantes et la stérilisation qui en a découlée ont-ils porté atteinte à la vie privée et constitué des traitements inhumains et dégradants ?

    Ce qu’ont subi ces femmes est particulièrement terrible. D’abord, les trois femmes requérantes étaient placées en institution psychiatrique pour cause de retard mental, sans que ce handicap ne soit suffisamment grave pour les priver de leur capacité juridique. Deux d’entre elles furent violées par le médecin en chef de l’institut psychiatrique dans lequel elles étaient placées. La troisième tomba également enceinte et toutes, violées ou non, souhaitèrent garder leur enfant à naître.

    Mais le scandale ne s’arrête pas là. Une commission médicale de l’institution se réunit pour décider à leur place des suites de leurs grossesses. Une commission dans laquelle le médecin violeur de deux de ces femmes siégea et qui décida de les avorter de force, malgré leur refus explicite. Les médecins passèrent outre les refus de ces femmes, aucun tiers ne fut consulté et ils avortèrent de force ces femmes.

    Ce n’est pas tout. Après l’avortement forcé, un stérilet fut placé dans le corps d’une des femmes afin de prévenir toute grossesse future, là encore contre sa volonté. Il s’avéra que cette contraception forcée fut inutile : à la suite des procédures médicales d’avortement forcé, les trois femmes devinrent stériles.

    La violation des droits de ces femmes est si manifeste qu’on voit mal comment la Cour pourrait conclure qu’aucun de leurs droits n’a été enfreint. Cependant, toute la question est de savoir quels droits exactement ont été violés. Pour y répondre, plusieurs commentaires peuvent être faits.

    Le premier est que, oui, même si l’avortement est réalisé dans un espace médicalisé par des professionnels, c’est une opération médicale qui comporte des risques ; et parmi ces risques, il y a celui de la stérilité. C’est une réalité occultée par les promoteurs de l’avortement, mais la stérilité découlant de complications lors d’un avortement peut survenir, certes rarement, mais cette affaire est une preuve de son occurrence ponctuelle.

    Le deuxième fait saillant de cette affaire est que des femmes violées ont malgré cela souhaité garder leur enfant à naître et accoucher de celui-ci, bien qu’il fût le fruit d’un viol. Là aussi, les promoteurs de l’avortement affirment sans conteste que l’avortement en cas de viol est un droit évident et que toute femme violée voudrait toujours ipso facto y recourir. Ces requérantes montrent qu’ajouter du mal au mal n’est pas le souhait de toutes. Bien que conçus dans un acte terrible et pénalement réprimé, les deux femmes violées voulaient porter à terme ces deux enfants à naître.

    Quand bien même on supposerait qu’il existe un « droit à l’avortement » en droit international, ce qui n’est pas le cas, un avortement contre la volonté de la femme enceinte, ainsi qu’une contraception forcée et une stérilisation forcée sont évidemment des atteintes à l’intégrité corporelle et des traitements dégradants.

    Comme le montre l’ECLJ dans ses observations écrites soumises à la Cour, il y a un véritable consensus en droit international, à la fois dans les traités et à travers les interprétations d’experts, pour considérer que les opérations médicales préjudiciables à une personne sans son consentement constituent des traitements inhumains et dégradants. Il est presque certain que, dans sa décision, la Cour s’alignera sur ces textes et opinions et affirmera que l’avortement et la stérilisation forcés constituent une violation de l’article 3 de la Convention interdisant la torture et les traitements inhumains ou dégradants.

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  • Comment un professeur d'éthique néerlandais a révisé son point de vue sur l'euthanasie

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    De Federico Cenci sur International Family News :

    Euthanasie au Pays-Bas : Pourquoi un médecin défenseur de l’euthanasie a finalement révisé sa position

    Le professeur Boer, ancien partisan de la loi, déclare : "Beaucoup de gens se demandent où nous allons finir".

    Il y a 20 ans, les Pays-Bas ont brisé un tabou mondial. Avec l’adoption de la loi sur le “contrôle de l’interruption de la vie sur demande”, ils sont devenus le premier pays à légaliser l’euthanasie. Le vote du Parlement a été l’aboutissement d’un débat qui a duré des décennies. De nombreuses personnes ont accueilli la nouvelle loi, la saluant comme une libération. Parmi les partisans de l’euthanasie figurait le professeur Theo Boer, professeur d’éthique des soins de santé. Après son approbation, il a été membre de la Commission de contrôle néerlandaise pendant neuf ans, chargé de veiller à ce que la loi soit appliquée dans les délais. C’est à cette époque que le professeur Boer a commencé à réviser son point de vue sur l’euthanasie. Maintenant, il en parle à iFamNews.

    Professeur Boer, comment la loi sur l’euthanasie a-t-elle été adoptée aux Pays-Bas ?
    Ce fut un long processus, qui a commencé par des discussions et des procès dans les années 1970 et 1980. Une loi provisoire a été adoptée en 1994, puis la loi définitive en 2002.

    Quels ont été les effets de cette loi au fil des ans ?
    Avant l’adoption de la loi, l’euthanasie était déjà pratiquée dans des milliers de cas chaque année. La loi a rendu cette pratique plus transparente et a offert aux médecins une plus grande protection juridique. Mais elle a également introduit une nouvelle dynamique, dans trois sens. Tout d’abord, le nombre de cas est passé de 2 000 en 2002 à 7 000 en 2020 et continue de croître. Deuxièmement, il s’agissait de nouvelles pathologies. À l’origine, l’euthanasie était surtout possible si l’on souffrait de maladies incurables (cancer, maladies neurologiques), mais aujourd’hui, elle concerne aussi la polypathologie, la démence, les maladies psychiatriques, un certain nombre de handicaps et autres. Et troisièmement, les gens considèrent de plus en plus qu’il s’agit d’un droit, même si légalement ce n’est pas le cas. Cela met la pression sur de nombreux médecins.

    Y a-t-il eu un “moment clé” où vous avez changé d’avis ?
    Il n’y a pas eu un moment précis, mais pendant les années où j’ai travaillé à la Commission de contrôle, de 2005 à 2014, j’ai été témoin de ces évolutions et j’ai réalisé que, dans de nombreux cas, l’euthanasie n’était plus le dernier recours, mais une option par défaut. Je me suis rendu compte que la loi apportait une certaine stabilité mais introduisait aussi de nouvelles instabilités.

    Le nombre de citoyens néerlandais opposés à l’euthanasie a-t-il augmenté au fil des ans ?
    Oui et non. Je pense que de nombreuses personnes en sont venues à considérer l’euthanasie comme une partie normale des fonctions d’un médecin, au même titre que l’accouchement ou la chirurgie. Mais j’ai l’impression qu’une minorité considérable et croissante se pose une question teinte d’une certaine inquiétude : “Où cela va-t-il finir ?”.

    La “souffrance psychologique” est-elle aujourd’hui une raison suffisante pour demander l’euthanasie aux Pays-Bas ?
    Oui, et cela concerne environ 80 patients par an. Dans la plupart de ces cas, les procédures sont beaucoup plus longues que dans le cas d’une maladie physique. Le problème est double. Tout d’abord, il est rare que l’on sache avec certitude qu’un patient est sans espoir : après de nombreuses années de souffrance psychiatrique, certains patients se remettent sur pied et trouve l’équilibre et le bonheur. Deuxièmement, comment savoir si les souhaits du patient sont libres et bien informés ? De nombreuses maladies psychiatriques incluent, presque par définition, un patient qui souhaite mourir.

    Qu’est-il advenu du projet de loi sur l’euthanasie par “vie achevée” ?
    Il s’agit d’un projet de loi qui accorderait à tout patient de plus de 74 ans une aide au suicide, quelles qu’en soient les raisons. Il a d’abord été discuté en 2011, puis annoncé en 2016 et enfin présenté au parlement en 2020. Entre-temps, toutefois, deux projets de recherche gouvernementaux ont fortement déconseillé cette loi.

    Que revendiquent ces deux projets de recherche ?
    Le premier datant de 2016, soutenait que si la loi était adoptée, elle affecterait les personnes vulnérables, affirmant que la plupart de ces cas seraient couverts par la loi existante sur l’euthanasie. Le second datant de 2020, a fait valoir que le nombre de personnes souhaitant mourir est faible, et que le nombre de personnes dans la tranche d’âge de 50 à 70 ans est au moins aussi important. Des négociations très compliquées ont actuellement lieu entre deux partis libéraux et deux partis chrétiens-démocrates pour former un gouvernement de coalition. J’espère que la coalition qui émergera laissera au parlement le soin de décider, car je suis convaincu que le soutien parlementaire à cette loi est tombé bien en dessous de 50%.

    Y a-t-il eu une diminution des cas d’euthanasie pendant la pandémie ?
    Seulement au début. Cela est en partie dû au fait qu’un acteur majeur dans ce domaine, le ” Centre Expert en Euthanasie “ (anciennement connu sous le nom de ” Clinique de Fin de Vie “), a cessé de pratiquer l’euthanasie à la mi-mars 2020, affirmant que l’euthanasie n’était pas un ” traitement prioritaire “. Cependant, le centre a repris ses activités en mai 2020 et, à la fin de l’année dernière, on a découvert que le nombre d’euthanasies était plus élevé que jamais. Je n’en connais pas les raisons, mais la solitude pendant le confinement peut avoir contribué à ce désir de mort.

    Est-il vrai qu’aux Pays-Bas, l’euthanasie a été étendue aux enfants de moins de 12 ans ?
    Formellement non. Toutefois, le gouvernement a publié des directives qui rendront l’euthanasie des enfants pratiquement possible, en ordonnant au procureur général de ne pas poursuivre les médecins qui euthanasient des enfants de moins de 12 ans, à condition qu’ils répondent à certains critères. Mais je ne suis pas sûr que le procureur général ” obéira ” à ces instructions du gouvernement.

    En Italie, certains font la promotion d’un référendum visant à légaliser l’euthanasie. Voulez-vous envoyer un message aux parlementaires italiens ?
    Ne vous attendez pas à ce que l’euthanasie contribue à réduire le nombre de suicides. Aux Pays-Bas, les cas ont considérablement augmenté au cours de la dernière décennie. Impliquer l’aspect médical le moins possible. Ne suivez pas l’exemple néerlandais. Cependant, le fait que le suicide assisté soit déjà possible en Italie, laisse à mon avis 1suffisamment de place à ceux qui insistent tragiquement pour avoir le droit de mourir.

  • Wallonie : le port du masque reste obligatoire dans les lieux de culte jusqu'à nouvel ordre

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    Du site de la RTBF :

    30 septembre 2021

    Coronavirus : le port du masque ne sera pas assoupli en Wallonie

    Les discussions sur l'extension du covid safe ticket l'avaient quelque peu éclipsé mais la Wallonie ne s'était pas encore prononcée sur un éventuel assouplissement concernant le port du masque à partir du 1er octobre. C'est désormais chose faite et sans surprise, d'assouplissements, il n'y aura point.

    Comme à Bruxelles, et contrairement à la Flandre, le port du masque restera obligatoire dans les secteurs où il est actuellement d'application. "Les assouplissements décidés par le comité de concertation le 17 septembre dernier ne s'appliqueront pas, pour le moment, en Wallonie", a annoncé jeudi le gouvernement régional.

    Concrètement

    Le masque devra toujours être porté dans les transports en commun et les gares, dans les magasins et les centres commerciaux, lors des déplacements dans les établissements Horeca, dans les salles de conférence, les foires commerciales, les auditoriums, les lieux de culte, les palais de justice, les bibliothèques et lors de manifestations. Il reste également obligatoire dans les lieux très fréquentés tels que les rues commerçantes, les marchés annuels et les foires.

    Par contre, dans les lieux ou évènements durant lesquels le covid safe ticket sera d'application dès le 1er octobre (discothèques et évènements de masse), le port du masque ne sera pas obligatoire pour les visiteurs.

    Et lorsque le pass sanitaire sera étendu au sud du pays - ce qui devrait prendre plusieurs semaines à tout le moins -,  "les modalités relatives au port du masque seront revues dans certains secteurs", indique enfin le gouvernement.

  • Ceux qui s'obstinent à refuser les vaccins sont-ils tous des ignares ?

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    Ce texte de Jean-Michel Longneaux, philosophe, chargé de cours à l’université de Namur, nous a été communiqué :

    Mais pourquoi donc refusent-ils de se faire vacciner ?

    La vaccination généralisée garantit l’immunité collective ; elle ne présente aucun danger et elle est la seule solution envisageable. Ce n’est pas très compliqué à comprendre. Alors pourquoi certains s’obstinent-ils à refuser les vaccins ? La seule explication plausible, c’est que ce sont tous des ignares (1) – ils n’entendent rien aux évidences de la vraie science – et des égoïstes (2) – ils préfèrent leur petite liberté à la solidarité. Puisque discuter avec de tels individus se révèle inutile, que faire d’autre sinon les culpabiliser par tous les moyens (3), leur rendre la vie impossible (4) en les pourchassant jusque dans les écoles, sur les campus, dans les grandes surfaces et sur leur lieu de travail, et en étendant l’usage du Covid safe Ticket afin de les priver de vie sociale ? Et s’ils résistent encore, certains songent à suspendre leurs droits fondamentaux au nom du bien commun, afin de disposer de leurs corps et de les vacciner de force.

    Pourtant, en discutant avec certains d’entre eux, je constate tout d’abord qu’ils sont une majorité à n’être ni « antivax » ni complotistes. Ils ne sont pas non plus mal informés, mais au contraire plus informés que la moyenne sur les publications scientifiques. Et tout comme d’ailleurs de nombreux vaccinés, ils font le constat que sur certaines questions essentielles, les virologues, les épidémiologistes ou les médecins – c’est-à-dire ceux qui sont qualifiés pour prendre la parole – ne sont en réalité pas d’accord entre eux. Parmi les plus éminents, il s’en trouve de plus en plus qui soutiennent qu’étant donné ce qu’est un virus, et vu la baisse d’efficacité des vaccins actuels en termes de propagation face au variant Delta, l’immunité collective est un horizon qui recule au fur et à mesure que le nombre de vaccinés avance (5). En commandant 23 millions de doses pour 2022 et 2023, il semble que même le gouvernement et les experts qui le conseillent se résignent à voir le virus circuler encore longtemps (6). Beaucoup se montrent aussi très réservés par rapport aux risques encourus à moyen et long terme par une vaccination massive. Selon eux, ceux qui les nient catégoriquement et ceux qui prophétisent des hécatombes parlent sans savoir (7). De cette ignorance, ils en déduisent un minimum de prudence. Enfin, parmi ces experts, ils sont de plus en plus nombreux à promouvoir l’existence de traitements préventifs et précoces scientifiquement documentés (8), à partir de molécules déjà connues, et dont certaines, manifestement, limitent la propagation du virus (9).

    Alors, ces non-vaccinés s’interrogent (avec d’ailleurs de nombreux vaccinés) : les scientifiques et médecins qui développent pareilles études sont-ils tous des imposteurs ou des incompétents ? Pourquoi les experts officiels (spécialistes en vaccination mais sans aucune qualification pour juger des autres voies possibles) et nos autorités ne jurent-ils que par la vaccination de masse et évitent soigneusement tout débat scientifique ? Même nos universités, qui devraient être des lieux de réflexion et de recherche, se taisent.

    J’observe aussi que les non-vaccinés avec lesquels je discute ne sont pas les égoïstes que l’on dit. Au contraire, leurs prises de position leur attirent de plus en plus d’ennuis. S’ils ne pensaient qu’à préserver leur zone de confort, leurs habitudes et leur petite liberté, ils se feraient vacciner. Je constate que pour eux, la solidarité est une valeur qu’ils tiennent en haute estime. Mais ils l’envisagent de façon raisonnée : premièrement, puisqu’à défaut d’empêcher la transmission du virus, les vaccins protègent des formes graves de la maladie, continuer à proposer la vaccination à toutes les personnes pour qui la balance coût/bénéfice penche clairement en faveur des bénéfices. Deuxièmement, pour tous les autres, qui restent de toute façon libres de préférer la vaccination, mettre à leur disposition les traitements préventifs scientifiquement documentés. Cette stratégie utilisant des molécules connues, elle permettrait de surcroît de faire de sérieuses économies – ce qui est une autre façon de se soucier aussi du bien commun. Seraient notamment concernés les soignants des hôpitaux qui ne veulent pas se faire vacciner, ainsi que tous les métiers de contact, en y incluant les établissements scolaires. On peut faire l’hypothèse que les communautés (bruxelloises) réticentes aux vaccins seraient aussi plus enclines à accepter ces alternatives. Troisièmement, organiser une prise en charge précoce des symptômes en impliquant les médecins généralistes. Enfin, au nom d’un principe élémentaire de solidarité, une grande partie des 23 millions de doses de vaccins réservées par la Belgique pourrait être rendue disponible pour les populations à risques des pays pauvres. Tout l’inverse de l’égoïsme national dont font actuellement preuve les pays riches, malgré quelques gestes symboliques consentis dans le cadre du programme Covax, pour se donner bonne conscience.

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  • Plus de masques pendant les célébrations (sauf à Bruxelles)

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    Plus de masques pendant les célébrations (sauf à Bruxelles)

    29 septembre 2021

    A dater du 1er octobre, le port du masque buccal ne sera plus obligatoire lors des célébrations religieuses, sauf à Bruxelles.

    L’Arrêté Ministériel publié au Moniteur belge du 28 septembre confirme ce qui avait été annoncé par les médias : à dater du vendredi 1er octobre, l’obligation de porter le masque buccal pendant les célébrations religieuses ne sera plus d’application, sauf en Région bruxelloise. La distanciation sociale avait déjà été levée antérieurement. La désinfection des mains à l’entrée et l’interdiction de contact physique durant les célébrations restent d’application. La prudence et le bon sens restent de mise en toutes circonstances. Le virus n’est toujours pas entièrement vaincu. Les Evêques appellent à nouveau à se faire vacciner : dans l’intérêt de la santé de chacun et de celle de ses semblables .

    Service de presse de la Conférence des Evêques de Belgique

  • ONU : une intervention "musclée" du cardinal Parolin

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    Du site de Famille Chrétienne :

    L’intervention musclée du cardinal Parolin devant les Nations Unies

    Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a dénoncé les « nouvelles interprétations des droits de l’homme » qui ont cours au sein des instances des Nations Unies, lors de la 75ème session de leur Assemblée générale. Il fustige notamment le fait que la famille soit « dénaturée » et le sort réservé aux migrants ou aux enfants avortés.

    27/09/2021

    Le cardinal Pietro Parolin a fait état d’une « crise anthropologique » mondiale et a vivement dénoncé les « nouvelles interprétations des droits de l’homme » qui ont cours même au sein des instances des Nations unies, à l’occasion de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre 2021.

    Le secrétaire d’État du Saint-Siège a rappelé l’appel du pape François pour une réforme de l’ONU. Il a par ailleurs plaidé de nouveau pour un cessez-le-feu mondial, pour un accès au vaccin contre le Covid-19 y compris dans les zones de conflit et pour une action commune et rapide pour sauvegarder la planète.

    La dignité de la personne « piétinée »

    « Le pape François considère que l’un des motifs de préoccupation les plus graves dans le monde d’aujourd’hui est la “crise des relations humaines” », a souligné le cardinal Parolin. Celle-ci découle « d’un mode de vie dominé par l’égoïsme et par la culture du déchet, où les valeurs humaines et la dignité transcendante de la personne qui y est liée sont souvent piétinées », a-t-il poursuivi. Cette « crise anthropologique » n’est pas une dispute philosophique ou académique, « mais une crise qui a d’énormes conséquences pratiques sur les Droits de l’homme ». Le “numéro 2” du Saint-Siège a alors listé un certain nombre de situations où ces droits n’étaient plus aujourd’hui correctement appliqués.

    Ainsi, les migrants se trouvent « de plus en plus souvent laissés dans l’incertitude, voire noyés, dans l’incapacité de trouver un nouveau foyer où élever leur famille dans la dignité, la paix et la sécurité ». Sont aussi concernés les croyants qui « endurent le harcèlement, la persécution, la mort et même le génocide en raison de leur foi » ; les personnes âgées et les personnes handicapées qui « sont mises à l’écart, surtout lorsqu’elles sont fragiles ou considérées comme un fardeau » ; les enfants innocents, « considérés comme problématiques, rejetés par la société avant même d’être nés » ; la famille, qui est aujourd’hui « dénaturée ».

    Pour le haut prélat, ces situations sont les conséquences de « nouvelles interprétations des Droits de l’homme existants, séparées de leurs valeurs universelles ». Ces « “nouveaux droits” non seulement contredisent les valeurs qu’ils sont censés soutenir, mais sont imposés en l’absence de tout fondement objectif ou de consensus international », s’indigne-t-il, dénonçant finalement « un “progrès” fallacieux ».

    Accès au vaccin pour tous et désarmement nucléaire

    Dans son discours, le chef de la secrétairerie d’État a évoqué la pandémie de Covid-19 en rappelant « qu’aucun État n’est capable de résoudre la crise à lui seul ». Invitant à toujours travailler ensemble, il a répété l’appel du Saint-Siège pour des vaccins « accessibles à tous, notamment dans les zones de conflit ».

    Sur la question du climat, le cardinal a fait mention de la prochaine Cop 26 de Glasgow et a dénoncé les « décennies d’inaction » face au changement climatique. « Il est plus que temps d’agir », a-t-il affirmé.

    Enfin, le cardinal Parolin a rappelé la position du Saint-Siège quant aux armes nucléaires. Celles-ci créent une « éthique de la peur » et empoisonnent les relations entre les peuples. « Les questions humanitaires et de sécurité nous obligent à mettre fin à la course aux armements nucléaires et à prendre des mesures efficaces en faveur du désarmement », a souligné le haut prélat qui a aussi rappelé l’appel du Secrétaire général de l’ONU et du pape François « pour un cessez-le-feu mondial ».

  • Nouvelle charge du Pape contre l’avortement et l’ « euthanasie cachée »

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    D'Antoine Mekary sur Aleteia.org :

    La charge du Pape contre l’avortement et l’ « euthanasie cachée »

    27/09/21

    Le pape François a dénoncé le "gaspillage de chaque jour" que représente la "culture du déchet" dans son discours aux membres de l’Académie pontificale pour la vie, lundi 27 septembre. Il s’est alarmé de l’élimination, dans nos sociétés, de l’espoir porté par les enfants et les personnes âgées.

    « Nous sommes victimes de la culture du déchet » qui déconsidère les plus faibles, a déploré le pape François dans son discours aux membres de l’Académie pontificale pour la vie, lundi 27 septembre. Évoquant les « enfants que nous ne voulons pas recevoir », et qu’en conséquence, on « tue directement », il a regretté que l’avortement soit « devenu très normal aujourd’hui, une habitude très laide ». Le pape François a précisé qu’il s’agissait vraiment d’un « meurtre ». 

    « D’autre part », a affirmé le Pape, « il y a les personnes âgées, qui sont du matériel jeté, et ne servent à rien ». Il a dénoncé une forme d’ « euthanasie cachée » qui consiste à abréger volontairement la vie des personnes âgées en ne les médicalisant pas correctement pour des raisons économiques.

    La santé mondiale au révélateur de la pandémie

    Le 266e pape a souligné combien la pandémie avait révélé les inégalités en matière de santé dans le monde. S’il a une nouvelle fois salué l’engagement en faveur d’une distribution équitable et universelle des vaccins, il a regretté que les « millions de décès évitables » qui adviennent chaque année suscitent moins d’inquiétude et mobilisent moins de ressources et d’énergie.

    Le pontife a notamment cité les cas de la malaria et la tuberculose. Il a plaidé pour que l’épreuve traversée pendant la crise du Covid-19 par tous les pays fasse « prendre conscience de ce que signifie être vulnérable ».

    Pour des soins gratuits

    S’il a reconnu que « l’inflation de discours » engendrée par la crise pandémique peut donner envie de « passer à d’autres sujets », le pape François a appelé à « réfléchir calmement afin d’examiner en profondeur ce qui s’est passé ». Il a encouragé ses académiciens, pour une meilleur compréhension des faits, à privilégier une approche multidisciplinaire.

    L’évêque de Rome a enfin loué les initiatives internationales telle que celle portée par le G20 pour une gouvernance mondiale de la santé. Sortant du texte de son discours, il a aussi déclaré qu’il « devrait toujours y avoir un système d’accès aux soins gratuit » et a encouragé les pays qui dispose d’une telle solidarité à la maintenir.

  • Cette mère italienne a sacrifié sa vie pour son bébé à naître

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    De Katie Yoder sur Catholic News Agency :

    Une nouvelle sainte pro-vie ? Cette mère italienne a sacrifié sa vie pour son bébé à naître
     
     Maria Cristina Cella Mocellin, who sacrificed her life for the sake of her baby.
    Maria Cristina Cella Mocellin, qui a sacrifié sa vie pour son bébé.
    Capture d'écran Facebook de la photo de Maria Cristina Cella Mocellin, une mère italienne qui a sacrifié sa vie pour son bébé./ Facebook

    Salle de presse de Washington, D.C., 18 sept. 2021

    "Riccardo, tu es un cadeau pour nous". Ce sont les mots qu'une mère italienne de 26 ans a écrits à son nouveau-né il y a 26 ans. Ce sont des mots pour lesquels elle était prête à vivre - et à mourir.

    Le 30 août, le pape François a avancé la cause de sainteté de Maria Cristina Cella Mocellin, qui a sacrifié sa vie pour son bébé. Selon EWTN Pro-Life Weekly, les catholiques la comparent déjà à une autre sainte, Sainte Gianna Beretta Molla, car les deux femmes ont refusé un traitement médical qui aurait mis en danger leur bébé à naître. Après un examen approfondi, l'Église reconnaît désormais Maria Cristina comme une "vénérable" pour avoir mené une vie héroïquement vertueuse.  

    Voici l'histoire de cette vie.

    Maria Cristina est née en 1969 dans une ville appelée Cinisello Balsamo, située à Milan. Selon La Stampa, elle a grandi à côté des Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne Antida Thouret, et a été catéchiste et animatrice de jeunesse. Elle a fortement envisagé la vie religieuse alors qu'elle était encore une jeune adolescente. 

    "Seigneur, montre-moi le chemin : peu importe que tu me veuilles comme mère ou comme religieuse, ce qui compte vraiment, c'est que je fasse toujours ta volonté", écrit-elle dans son journal spirituel en 1985.

    Sa vocation est devenue claire lorsque, à 16 ans, elle a rencontré Carlo Moccellin. Elle était appelée au mariage - un mariage avec lui. Elle ne s'est jamais départie de cette conviction, même lorsque les médecins ont découvert un sarcome dans sa jambe gauche, rapporte Vatican News. 

    "J'ai réalisé que tout est un cadeau, même une maladie, car si elle est vécue de la meilleure façon possible, elle peut vraiment aider à grandir", a-t-elle écrit à Carlo en 1988.

    Soignée avec succès, elle a terminé ses études secondaires avant d'épouser Carlo en 1991. Ils ont rapidement accueilli deux enfants dans leur foyer, Francesco et Lucia. Ils en attendent un troisième, Riccardo, lorsqu'ils apprennent que son cancer est revenu. 

    Sa première pensée a été pour son petit garçon à naître. 

    "Ma réaction a été de dire encore et encore : 'Je suis enceinte ! Je suis enceinte ! Mais docteur, je suis enceinte", écrit-elle dans une lettre adressée en 1995 à son petit Riccardo. "Je me suis battue de toutes mes forces et je n'ai pas abandonné l'idée de te mettre au monde, à tel point que le médecin a tout compris et n'a plus rien dit."

    Maria Cristina a refusé les traitements de chimiothérapie qui auraient menacé la vie de son futur bébé. Au lieu de cela, elle a attendu la naissance de Riccardo, en 1994. Mais à ce moment-là, le cancer s'était déjà propagé à ses poumons et lui causait d'immenses souffrances. 

    "Je crois que Dieu ne permettrait pas la douleur s'il ne voulait pas obtenir un bien secret et mystérieux mais réel", écrit-elle. "Je crois qu'un jour je comprendrai le sens de ma souffrance et j'en remercierai Dieu."

    Le 22 octobre 1995, elle est morte à l'âge de 26 ans. 

    Mais son histoire - et son bébé - perdurent. Dans sa lettre à Riccardo, qu'elle a écrite un mois avant sa mort, elle a souligné la beauté de sa vie.

    "Cher Riccardo, tu dois savoir que tu n'es pas au monde par hasard", commence-t-elle. "Le Seigneur a voulu ta naissance malgré tous les problèmes qu'il y avait... quand nous avons appris ton existence, nous t'avons aimé et désiré de tout notre cœur."

    "C'est ce soir-là, dans la voiture sur le chemin du retour de l'hôpital, que tu as bougé pour la première fois. C'était comme si tu disais : 'Merci maman de m'aimer'. Et comment ne pas t'aimer ?" a-t-elle ajouté. "Tu es précieux, et quand je te regarde et que je te vois si beau, si vif, si amical, je me dis qu'il n'y a aucune souffrance au monde qui ne vaille la peine d'être supportée pour un enfant."

    Maria Cristina écrivait régulièrement, et tenait un journal spirituel, selon l'Associazione Amici di Cristina (Association des amis de Cristina), qui promeut la dignité de la vie humaine en l'honneur de son homonyme. Le site Web de l'association présente des extraits de son journal et de ses lettres.

    "Seigneur, je ne veux que Toi ! Je n'aime que Toi ! Je ne cherche que Toi !", l'organisation cite ses propos. "Qu'importe de souffrir dans la vie si tu es au coin de la rue à m'attendre pour me donner une joie immense ?".

    La joie apparaît à plusieurs reprises dans ses écrits.

    "C'est ma devise : "Fais tout avec joie !"" souligne-t-elle dans une lettre adressée à Carlo en 1985. "Même si parfois cela me coûte beaucoup, surtout quand mon moral est bas ou quand... 'il te semble que tout est contre toi...' comme tu le dis, dans ta belle lettre. Mais, comme la lumière vient après l'obscurité, ainsi, après le désespoir, retrouve la joie".

    Cette joie a façonné son amour de Dieu et son amour pour Carlo.

    "Tu ne trouves pas ça extraordinaire ?" Maria Cristina a demandé à Carlo en 1987. "S'il n'y avait pas toi et moi qui nous aimons, le monde manquerait de ce quelque chose que personne d'autre à notre place ne pourrait donner".

    Elle a également écrit sur l'amour de Dieu - et l'appel à la perfection.

    "Je deviens sainte dans la mesure où je me vide de tout, j'enlève tout obstacle de mon esprit, de mon cœur et de ma vie pour me laisser pénétrer complètement par l'amour de Dieu", soulignait-elle à Carlo en 1990. "Plus concrètement, cela signifie vivre la vie quotidienne avec une grande simplicité, dans la famille, dans l'étude, dans la relation avec toi, Carlo. Ma place est dans la simplicité et la "routine"".

    Dans le simple, elle a trouvé le miraculeux. Dans l'ordinaire, elle a découvert l'extraordinaire.

    L'année de sa mort, elle écrit dans une autre lettre : "Bien que ma santé soit précaire... JE SUIS HEUREUSE !" Elle conclut : "J'ai honte de demander autre chose au Seigneur, pour nous le miracle est déjà là : s'Il nous aime et que nous nous aimons, rien d'autre ne compte."