Du P. Jean-Luc Fabre, sur son blog "Jardinier de Dieu" :
Aller à contre courant, continuer à vouloir être enterrés !
En ces jours de préparation de la Toussaint et de la commémoration des défunts, nous vous proposons de lire cette brève interview du philosophe Damien LeGuay. Il aide à voir peut-être l’envers du décor de la crémation : la peur d’importuner ses proches. J’ai bien des témoignages en ce sens moi-même. Ce chemin coupe notre solidarité ou manifeste que cette solidarité est comme morte, alors qu’en ces jours, nous fêtons la fête de tous les saints, le fait que nous accédons à la sainteté pas qu’au simple niveau individuel mais pris dans la solidarité de notre humanité. Continuons à vouloir être enterrés en pleine terre, à manifester ainsi cette solidarité qui court entre tous les hommes du premier Adam au dernier Adam, des premiers hommes au retour du Christ. Notre passage sur terre n’aura pas été sans sens. Nous aurons été acteurs du devenir de l’humanité, modestement mais réellement. Attestons-le en étant couchés en terre pour attendre le retour de Notre Seigneur, lui qui a demeuré en terre lui aussi.
P. Jean-Luc Fabre
LE PLUS. Les crémations prennent de plus en plus le pas sur les enterrements, plus traditionnels. Pourquoi l'état de cendres séduit de plus en plus d'individus ? Éléments de réponse avec Damien Le Guay, philosophe, auteur de "La Mort en cendres. La crémation aujourd’hui, que faut-il en penser ?" aux éditions du Cerf.
Édité par Henri Rouillier Auteur parrainé par Guillaume Malaurie
Edgar Morin indique qu’un geste fut à l’origine de l’humanité : le premier ensevelissement d’un homme, il y a 100.000 ans. Une dignité lui était reconnue. L’art, la religion et la culture se sont développés pour accompagner ce dialogue entre les hommes et la mort, cette familiarité entre les survivants et les morts.