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Société - Page 725

  • Les gynécologues invités à aller à contre-courant

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    De Pierre-Olivier Arduin, sur la Nef (janvier 2014)

    GYNÉCOLOGUES : ALLEZ À CONTRE-COURANT !

    Appareil législatif, volonté individuelle et potentialités technologiques font aujourd’hui cause commune pour conduire à la suppression systématique de l’enfant à naître lorsque ce dernier n’est pas investi d’un « projet parental ». Le consensus culturel autour de l’interruption volontaire de grossesse est tel dans les pays dits développés que l’on peut parler avec le bienheureux Jean-Paul II de « structure de péché » et de « conspiration contre la vie » (Evangelium vitae, n. 12). L’avortement, dont la première victime est l’enfant in utero, laisse non seulement des marques profondes sur la femme qui l’accomplit et les personnes qui l’entourent mais dénature profondément l’agir soignant en pervertissant la vocation des professionnels de la grossesse. C’est sur ce dernier point qu’a particulièrement insisté le Pape François dans un discours peu commenté qu’il a adressé aux gynécologues catholiques du monde entier réunis au Vatican le 20 septembre 2013[1].

    Dès son introduction, le Saint-Père a alerté ses auditeurs sur « le danger pour le médecin de perdre son identité de serviteur de la vie » en raison d’une « mentalité diffuse de l’utile, une culture du rebut qui aujourd’hui rend esclaves les cœurs et les intelligences de beaucoup » d’un « égarement culturel qui porte atteinte à ce qui semblait un domaine inattaquable, la médecine ». La mission du gynécologue (et avec lui de tous les professionnels de santé qui ont cette mission singulière d’aider à la naissance de nouvelles vies humaines) est en effet aujourd’hui corrompue à sa racine au point que la pratique gynécologique semble uniquement focalisée sur les problématiques de dissociation de la sexualité et de la procréation (contraception sous toutes ses formes, insémination artificielle et fécondation in vitro,…), de contragestion et d’avortement (pose de stérilet, pilule du lendemain, avortement chimique ou chirurgical) sans oublier l’obsession récurrente d’un eugénisme prénatal en passe d’instaurer un contrôle qualité de l’enfant à naître quasiment infaillible.

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  • Sur Euthanasie Stop (8/1/2014)

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    AUJOURD'HUI SUR EUTHANASIE STOP - 08/01/2014

    Ma fille devrait-elle être euthanasiée ?

    Publié par Sacewicz IWONA (Maman)

    La maman d'Isabella dont le témoignage figure à l'indice 1'49, habite Schaerbeek. Voici ce qu'elle écrit. "Je voudrais beaucoup qu'on ne pense pas en Belgique à l'euthanasie des enfants et des jeunes. Je sais que c'est la solution la plus facile. Cependant, au contraire, il faut faire face à ce grand enjeu et aider les enfants et leurs familles. Comme ça, on ne pensera plus à recourir à l'euthanasie. Chacun a le droit de vivre et mourir dignement." 1'49

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    Quelle réponse à la souffrance ?

    Publié par Rocco LIRADELFO (Employé)
    Nonobstant la prise en charge, en conscience, de la douleur de l'enfant et des familles concernées, il est important de promouvoir la vie plutôt que la mort dans notre société! La souffrance physique et morale font partie intégrante de la vie de l'Homme (un jour ou l'autre, nous y passerons tous), l'important est d'y apporter des réponses positives qui vont au-delà d'un acte comme l'euthanasie !

    Lire « Quelle réponse à la souffrance ? »

    Euthanasie et protection des plus fragiles

    Publié par Antoine MELLADO (Politologue)
    Dans le cadre de la loi actuelle, où les euthanasies ne seraient pratiquées que sur des personnes le demandant expressément et ayant toutes leurs facultés mentales, il y a toujours des doutes importants de la part des différents acteurs intervenant dans le processus, par rapport à la « véritable » liberté exercée lors de la prise de cette terrible décision. En effet, ces personnes fragiles souffrant de maladies graves, incurables et souvent longues, se trouvent dans des situations d'extrême dép...

    Lire « Euthanasie et protection des plus fragiles »

  • 2013 : les cinq meilleurs moments pour le combat pro-vie et pro-famille

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    Friday-Fax-Header-French.jpgLes cinq meilleurs évènements C-FAM 2013

    Selon C-FAM, il y a eu tellement d’évènements positifs cette année que nous avons eu bien du mal à faire notre choix. Le voici. 

    1. Le Parlement européen nie l’existence d’un « droit » à l’avortement 

    On ne pourra pas vous reprocher d’avoir pensé que l’Europe est une cause perdue dans le domaine de la protection de la vie et de la famille. C’était le cas jusqu’à l’échec dramatique de la Résolution Estrela sur la santé sexuelle et reproductive. Ce rapport qualifiait l’IVG de « droit de l’homme », niait aux praticiens de santé leur droit à l’objection de conscience, et donnait aux enfants des droits sexuels. Peu nombreux étaient ceux qui se doutaient que cette résolution serait rejetée. Mais le Parlement européen l’a rejeté deux fois en un peu plus d’un mois suite à des objections de la population pro vie européenne. A la place, une résolution a été votée qui reconnaît le droit des Etats à légiférer dans le domaine comme ils l’entendent. A l’époque, nous vous avons montré que les lobbies de l’IVG étaient livides quand ils ont découvert que le Parlement européen n’était pas leur terrain de jeu exclusif.

    2. La renaissance européenne pro-vie et pro-famille

    L’affaire Estrela n’était pas un accident isolé. Nous sommes actuellement témoins d’une renaissance des forces pro vie et pro famille en Europe. Une initiative a été lancée pour mobiliser plus d’un million de personnes pour demander un débat public européen. C’est la deuxième à avoir réussi à mobiliser le nombre de signatures requise. La Commission européenne devra se saisir de la question cette année. La Croatie a récemment banni le mariage des homosexuels par référendum. Des Millions de citoyens français se sont mobilisés contre le mariage gay et l’adoption par les homosexuels dans toutes les plus grandes villes de France. Des millions de citoyens espagnols ont défilé dans les rues de Madrid pour la vie et la famille. Enfin, les députés européens de l’OSCE on rejeté une proposition dangereuse sur l’homosexualité et les droits de l’homme.

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  • Notre société nous oblige à la conversion pour ré-enchanter ce monde

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    Trouiller2-Copie-2-600x250.jpgNatalia Trouiller, "ancienne" journaliste à RCF et La Vie, est la dynamique chargée de communication du diocèse de Lyon; elle dialogue avec Joël Sprung dans "Confessions des nouveaux enfants du siècle" sur leur identité de chrétiens. Tous deux (trentenaires) appartiennent à cette nouvelle génération de catholiques qui a succédé à celle des "post-conciliaires" et qui affronte les défis d'un monde déchristianisé. Elle est interviewée dans le n° de janvier 2014 d'"Il est Vivant".

    Extraits :

    "L’identitarisme est tout le contraire de ce que l’Evangile nous demande de vivre. Il consisterait à afficher des valeurs, quitte à les transgresser allégrement. Nous devons à l’inverse nous réapproprier l’incarnation qui est le fondement de la foi chrétienne. Incarner véritablement cette identité chrétienne, cela passe par une visibilité de notre parole. Les chrétiens doivent être là pour que les Roms soient traités dignement autant que pour dire que la dignité humaine est intrinsèque à l’être humain. La croix est notre symbole : nous sommes à la croisée de l’horizontal et du vertical." (...)

    Conjuguer identification et évangélisation : "l’un de va pas sans l’autre. Je n’ai pas de plan pour réformer l’Eglise. En revanche, l’Eglise me donne un plan pour me réformer, moi. A partir du moment où nous aurons une génération de chrétiens cohérents qui veillent devant les ministères pour la vie naissante et pour les enfants Roms, le jour où des chrétiens décideront en conscience d’appliquer ce que nous demande le Christ – que cela corresponde ou pas à ce qu’ils votent – les gens nous reconnaîtront, et ils viendront." (...) "Cette identité, c’est Jésus qui nous la donne. Que nous dit-il de lui-même, de nous-mêmes et de nos frères ? Sans une relation personnelle avec Dieu, nous restons bloqués dans une idéologie. J’ai été frappée, en décembre dernier, par le débat sur la pénalisation des clients de prostituées. Voir certains catholiques défendre le système prostutionnel alors qu’ils se sont battus comme des lions pour défendre un modèle traditionnel du mariage, cela m’a franchement posé question." (...)

    La notion de « rencontre personnelle » : "C’est la grâce qui nous est donnée à travers notre société sécularisée. Les chrétiens sont obligés de faire l’expérience de la grâce. Je lisais il y a quelques semaines Frédéric Ozanam, qui se plaignait du déclin de l’Eglise… alors qu’il vivait sous Charles X,  que la religion catholique était religion d’Etat, qu’il y avait le Curé d’Ars et des séminaires pleins à craquer ! Il pressentait que ce n’est pas parce que l’on vit dans un monde chrétien que nous le sommes davantage. Notre société nous oblige à la conversion, et une conversion de tous les instants." (...)

    "Nous avons un manque cruel d’une vraie élite intellectuelle dans l’Eglise. Qui prendra la suite de Rémi Brague ou de Jean-Luc Marion ? À une époque, être un laïc catholique c’était faire partie d’une élite intellectuelle. Aujourd’hui, dans l’esprit des gens, si vous êtes très intelligent, vous êtes agnostique ; si vous êtes un peu moins intelligent, vous êtes protestant ; si vous êtes complètement idiot, vous êtes catholique. Il faut montrer aux gens que si la foi peut passer par la révélation, l’un des canaux privilégié de l’entretien de cette foi est l’exercice de la raison."

    La génération qui arrive : "Ils vont avoir à faire face à des défis énormes, que nous commençons tout juste à relever. L’un d’eux est de parvenir à entrer en relation avec les autres, à l’heure où chacun est enfermé dans sa conception de la vérité, où la notion de bien commun n’existe plus. Le dialogue est impossible car il ne semble même plus utile. Or il nous faut repartir, chrétiens et non-chrétiens, à la recherche de cette Vérité. Mais j’ai confiance, car j’ai confiance en Dieu. Il faut leur dire que : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. » Cette phrase contient toute la tension du chrétien. Il nous faut annoncer le don du Fils à l’humanité, et ne jamais oublier que si ce Fils a été donné, c’est parce que Dieu aime cette humanité… même si elle nous paraît détestable, et que nous sommes tentés de nous enfermer dans nos paroisses. Dieu aime ce monde, et il ne cesse pas de l’aimer. Il nous faut le ré-enchanter, le regarder tel que Dieu le voit, et tel que Dieu le veut."

  • L'Eglise et le droit à l'immigration

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    La délicate question de l'accueil des personnes qui se présentent en masse aux frontières de l'Europe en taraude plus d'un. Quelle attitude prendre pour concilier à la fois l'accueil du plus pauvre venu d'ailleurs et le souci de ne pas se laisser submerger par des flux migratoires incontrôlés? Dans son message pour la journée du migrant et du réfugié (2011), le pape Benoît XVI, se faisant l'écho de ses prédécesseurs, évoquait cette délicate question (source) :

    Le vénérable Jean-Paul II, à l'occasion de cette même journée célébrée en 2001, souligna que «[le bien commun universel] englobe toute la famille des peuples, au-dessus de tout égoïsme nationaliste. C'est dans ce contexte qu'il faut considérer le droit à émigrer. L'Eglise reconnaît ce droit à tout homme, sous son double aspect: possibilité de sortir de son pays et possibilité d'entrer dans un autre pays à la recherche de meilleures conditions de vie» (Message pour la Journée mondiale des migrations 2001, n. 3; cf. Jean XXIII, Enc. Mater et Magistra, n. 30; Paul VI, Enc.Octogesima adveniens, n. 17). Dans le même temps, les Etats ont le droit de réglementer les flux migratoires et de défendre leurs frontières, en garantissant toujours le respect dû à la dignité de chaque personne humaine. En outre, les immigrés ont le devoir de s'intégrer dans le pays d'accueil, en respectant ses lois et l'identité nationale. «Il faudra alors concilier l'accueil qui est dû à tous les êtres humains, spécialement aux indigents, avec l'évaluation des conditions indispensables à une vie digne et pacifique pour les habitants originaires du pays et pour ceux qui viennent les rejoindre» (Jean-Paul II, Message pour la Journée mondiale de la paix 2001, n. 13).

  • L'euthanasie d'un vieil athlète

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    Jeanne Smits commente l'évènement

    Ni trop malade pour être opéré, ni en fin de vie : euthanasie d'un athlète de 95 ans

    Une nouvelle fois, un pays a vécu au rythme de la chronique d'une mort annoncée. Cette fois c'est en Belgique que la presse a révélé, la semaine dernière, la prochaine euthanasie d'un des athlètes belges les mieux connus, et en tout cas le plus âgé : Emiel Pauwels, 95 ans, champion d'Europe du 60 mètres en annonçant que tous ses papiers étaient en règle pour l'euthanasie…

    Au lendemain d'une fête à tout casser, où il a offert le champagne à tous ses proches et amis, dans la bonne humeur et les bulles, il a « quitté la vie » comme le dit la presse belge ce mardi 7 janvier. Ça y est, il est mort. Piqué. Entouré de sa famille.

    Souffrait-il ? Sans doute, mais pas assez pour ne pas pouvoir avaler une coupe de champagne en bonne compagnie. Etait-il en phase terminale ? Absolument pas. N'y avait-il pour lui aucune perspective d'amélioration ? Mais si, puisque les médecins lui proposaient une intervention chirurgicale qui, vu son excellente forme physique, par ailleurs, aurait pu lui donner quelques bonnes années de plus. Répondait-il donc aux critères de l'euthanasie de la loi belge ? Il faut croire que non. Mais une fois qu'il y a une loi d'euthanasie, les critères se font de plus en plus relatifs…

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • Cycle de formation bioéthique d'Alliance VITA

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    Pourquoi les Belges n'iraient-ils pas participer au cycle de formation d'Alliance Vita à Lille (par exemple) ?

     
    Cycle de formation bioéthique 

    d'Alliance VITA


     Venez vous former sur les sujets bioéthiques

    5 soirées du 13 janvier au 10 février 2014

    J-8 pour vous inscrire et inviter vos amis ! 

    Partagez ce message à vos contacts 


    Le thème 2014 : QUI EST L'HOMME ?

    Quelle vision de l’homme se dessine, quelle culture est en train de s’élaborer : une culture de la toute-puissance, ou de la vulnérabilité ?


    Au programme :
    • A l’origine de la vie humaine : anthropologie, procréation, maternité, paternité,
    • Homme ou femme : interchangeables ?
    • Fragilité, dépendance et interdépendance
    • Un temps pour vivre, un temps pour mourir
    • Le transhumanisme : vers une “intégration homme – machine” ?
    OU ?
    Dans 50 villes en France en simultanée par visioconférence. 
    > consulter la liste des villes

     QUAND ?
    5 lundis soir du 13 janvier au 10 février 2014 de 20h15 à 22h30
    > Voir le détail du programme

    COMMENT ?
    Une formation inédite en visioconférence, interactive et participative
    AVEC QUI ?
    Tugdual Derville, le Dr Xavier Mirabel, des philosophes, experts et témoins 


    Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site www.universitedelavi.fr
    N'hésitez pas à en parler largement autour de vous  !
  • Ecole : quatre libertés à reconquérir

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    Elles sont énoncées par Lionel Devic, président de la Fondation pour l'école. Bien que formulées dans le contexte français, elles sont tout aussi bien adaptées aux réalités scolaires de notre pays où le fonctionnarisme asservi à l'idéologie étouffe l'enseignement :

    Les libertés sont en recul dans notre société, et en particulier à l’école. Chacun le ressent, mais pas question de s’y résoudre ! La première liberté de l’école est… d’être une école, c’est-à-dire un lieu consacré avant tout à l’instruction des enfants.

    Ce qui nous semble une lapalissade ne va plus de soi pour ceux qui nous gouvernent : le ministre Peillon affirme ainsi vouloir se servir de l’école pour changer les mentalités, rééduquer les consciences en brisant les stéréotypes culturels, bref instrumentaliser l’école à des fins politiques. Cette dérive de l’institution scolaire n’est bien sûr pas neuve : la transformation en 1932 du ministère de l’«Instruction publique» en celui de l’«Éducation nationale» le prouve. Cette ingérence étatique dans l’éducation des consciences a eu pour conséquence malheureuse une perte d’efficacité de l’école dans sa mission constitutive qui est d’instruire. C’est en chargeant l’école de missions étrangères à sa nature qu’on a enclenché son déclin : depuis qu’elle est priée de casser les mécanismes de reproduction sociale, elle est devenue un accélérateur d’inégalités. Les tests PISA de l’OCDE montrent que la France est le pays où les origines sociales pèsent le plus dans les différences de résultats académiques des enfants, et où les disparités de niveau entre élèves sont les plus fortes. Bref, l’obsession égalitariste de l’école n’a su que conduire au creusement des inégalités sociales par l’école. C’est en instruisant sans faire de politique que l’école redeviendra un outil de justice sociale.

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  • Bulletin de l'I.E.B. : rétrospective 2013

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    header_fr.jpgSommaire

  • Euthanasie : rétrospective 2013 (Bulletin de l'I.E.B.)

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    Sommaire

  • Grave profanation d'une église à Paris

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    Lu sur le site de France 3 :

    Samedi 4 décembre 2014, en milieu de journée, "un homme a cassé des chandeliers, une statue, ouvert le baptistère et endommagé l'autel" de l'église Sainte-Odile, située dans le 17e arrondissement, dans le nord-ouest de la capitale, a déclaré à l'AFP le diocèse de Paris. Cet homme avait d'abord assisté à une messe et s'était fait remarquer en "s'esclaffant en pleine célébration", a précisé l'adjoint au maire de l'arrondissement chargé de la sécurité, Geoffroy Boulard, qui s'est rendu sur place.

    Des paroissiens l'ont surpris pendant la profanation et l'ont pris en chasse mais l'homme, qui n'a rien dit de ses motivations, a réussi à s'enfuir, selon ces sources. Le curé a porté plainte dimanche matin et une enquête a été ouverte. "La police a interpellé un suspect et doit le confronter aux témoins", a d'abord affirmé M. Boulard. Mais, selon une source judiciaire, il n'y a en fait eu que des vérifications sur une personne qui a finalement été mise hors de cause. L'auteur des faits n'a pas été interpellé selon l'AFP.

    Cet acte de vandalisme a suscité de nombreuses réactions.

    Dès les faits connus, samedi 4 janvier, Brigitte Kuster, maire UMP du 17e arrondissement, manifestait son indignation sur son site internet : "L’église Sainte Odile a subi, aujourd’hui en début d’après-midi, d’importantes dégradations commises par un individu isolé. L’Autel et plusieurs statues ont été sérieusement endommagés. Il s’agit d’une atteinte extrêmement grave perpétrée contre un lieu sacré que je tiens à dénoncer avec la plus grande fermeté. Je veux apporter mon soutien au père Malcor et à la communauté de Sainte Odile. Avec mon adjoint à la Sécurité Geoffroy Boulard, nous suivons au plus près l’enquête menée par la police."

    Anne Hidalgo a publié quant à elle un communiqué ce dimanche 5 janvier. "Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de profanation qui ont été commis samedi au sein de l’Eglise Sainte-Odile, dans le 17e arrondissement. Notre République repose sur le respect de la liberté de foi et de l’exercice du culte. Porter atteinte à cette liberté fondamentale est inacceptable. Je souhaite que la personne responsable de ces dégradations réponde au plus vite de ses actes. Je tiens à faire part de mon soutien au père Christian Malcor, ainsi qu'à toutes celles et tous ceux affectés par cet acte intolérable contraire aux valeurs de Paris" écrit la candidate PS à la Mairie de Paris. 

  • Homosexualité : l'art de faire dire au pape ce qu'il n'a pas dit

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    A propos d'un nouveau buzz : de zenit.org (italien), traduit par nos soins :

    Les paroles du Pape François lors de la conversation avec les supérieurs religieux du 29 novembre dernier, retranscrites ces derniers jours dans la revue des jésuites « Civiltà Cattolica » ont fait le tour du monde. Au point de susciter un large débat dans les médias nationaux et internationaux, portant, en particulier, sur les déclarations du Pontife à propos des unions gay: «au niveau éducatf, les unions gay posent aujourd'hui de nouveaux défis que nous avons parfois des difficultés à comprendre» a déclaré Bergoglio, en ajoutant qu'il ne faut pas administrer aux enfants « un vaccin contre la foi ».

    Le pape, durant une conversation d'environ trois heures avec les supérieurs des ordres religieux, s'était longuement étendu sur le thème de l'éducation, soulignant "qu'elle doit être à la hauteur des personnes éduquées et que l'on doit s'interroger sur la façon d'annoncer Jésus Christ à une génération qui change ". Il a ensuite évoqué certaines de ses expériences personnelles lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires, relatives à la préparation requise pour accueillir dans des contextes éducatifs des petits enfants, des adolescents et des jeunes vivant des situations complexes, en particulier dans la famille. Par exemple, le cas d'une petite fille « très triste » parce que - comme elle en a fait la confidence à son institutrice - "la compagne de ma mère me n'aime pas".

    « Le pourcentage des enfants qui étudient dans les écoles et dont les parents sont séparés est très élevé, a observé le pape. Les situations que nous connaissons aujourd'hui posent de nouveaux défis que nous avons parfois du mal à comprendre ».

    Selon le directeur de la Salle de presse du Vatican, le père Federico Lombardi, les paroles du Saint-Père font toutefois l'objet d'une forte instrumentalisation et d'une interprétation abusive de la part des médias (VOIR ICI ndb). Dans une note publiée aujourd'hui, le porte-parole du Vatican a déclaré: « dans une conversation avec les supérieurs religieux, le pape a observé que la situation dans laquelle se fait aujourd'hui l'éducation des enfants et des jeunes est très différente de celle du passé, parce qu'ils vivent souvent dans des situations familiales difficiles, avec des parents séparés, de nouvelles unions hors norme - parfois même homosexuelles - et ainsi de suite ».

    « L'éducation et l'annonce de la foi ne peuvent bien sûr ignorer cette réalité, a-t-il poursuivi, et doivent être attentives au bien des nouvelles générations en les accompagnant avec une affection particulière en partant de leur situation spécifique, pour ne pas provoquer chez elles des réactions négatives contraires à l'accueil de la foi elle-même. »

    Ce discours "évident dans un certain sens" sur les tâches éducatives de l'Eglise, exprimé "en termes très généraux" selon le père Lombardi, "a été mis en rapport, dans plusieurs médias italiens, avec la question, soulevée ces derniers jours, par la reconnaissance des unions civiles de couples homosexuels". Pour le directeur de la Salle de presse du Vatican, « l'interprétation abusive est tout à fait évidente, au point d'apparaître dans certains cas comme une instrumentalisation ». Parler d' "ouverture aux couples homosexuels" est "paradoxal", a-t-il affirmé, parce que le discours du pape a une portée tout à fait générale et parce que « même le petit exemple concret, évoqué par le pape (une petite fille triste parce que la compagne de sa maman ne l'aime pas) ne fait allusion qu'à la souffrance des enfants... ».

    Le pape, a conclu le père Lombardi "ne s'était absolument pas exprimé sur un débat qui s'est rouvert en Italie un mois plus tard, et ceux qui se souviennent des positions qu'il a exprimées précédemment en Argentine à l'occasion de débats analogues savent qu'elles étaient complètement différentes de celles que certains cherchent subrepticement à lui faire endosser".

    On se trouve dans une situation assez paradoxale. Sous le pontificat précédent, il fallait constamment défendre le pape taxé de conservatisme et de "déphasage" par rapport au monde actuel, et qui voyait ses propos systématiquement déformés, lui valant ainsi l'hostilité et la réprobation générale. Aujourd'hui, il faut à tout propos remettre les montres à l'heure et dénoncer une appropriation abusive des propos d'un pape devenu la coqueluche des médias, lesquels s'efforcent de le récupérer pour en donner une image totalement inadéquate à la réalité mais qui correspond bien aux orientations de l'idéologie dominante.