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Société - Page 721

  • La France fragilise le principe fondamental du droit à la vie

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    De la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org :

    La France fragilise le principe fondamental du droit à la vie

    Cette nuit, après deux heures de débats, l'Assemblée nationale a voté deux dispositions discrètement insérées dans le projet de loi sur l'égalité entre les femmes et les hommes et qui contribuent à faire de l'avortement un droit. 

    Dans un premier temps, les députés ont débattu d'une disposition visant à modifier le titre de la deuxième partie du Code de la santé publique, l'intitulé "Santé de la famille, de la mère et de l'enfant" devenant "Santé reproductive, droits de la femme et protection de la santé de l'enfant". Pour le rapporteur Monsieur Sébastien Denaja, la notion de "santé de la famille" n'ayant aucun sens, elle mérite d'être modifiée. 

    A la suite de ce premier vote le débat s'est fait plus vif. Le projet de loi prévoyait la suppression de la condition de "détresse" de la femme comme condition à une interruption volontaire de grossesse ainsi qu'une extension du délit d'entrave de l'avortement à l'information. 

    Pour la majorité, supprimer la condition de détresse n'est qu'un "toilettage" de la loi Veil, justifiée par le fait que la "formulation [serait] devenue obsolète" et que les femmes doivent pouvoir librement disposer de leur corps. La droite a, non sans mal, tenté de mettre en avant le droit à la vie et dénoncé cette modification majeure. Ainsi, le député UMP Frédéric Reiss a souligné que l'interruption volontaire de grossesse devait "rester une dérogation au principe de respect de l'être humain", consacré à l'article 16 du Code civil. Monsieur Jean-Frédéric Poisson a dénoncé d'une part la volonté du gouvernement de faire passer dans la plus grande discrétion des sujets de société importants et d'autre part la volonté "d'inscrire dans la loi que l'avortement est un droit plein et entier, sans aucune forme de restriction". Enfin, le chef de file des députés UMP, Christian Jacob a affirmé que " 'jamais la notion de détresse n'a empêché une femme d'avoir accès à l'IVG' accusant ainsi la gauche de 'casser ce qui fait consensus' par 'seul intérêt politicien, politicard".  

    Après un peu plus d'une heure et demie de débat, l'article relatif au délit d'entrave à l'avortement, déjà voté au Sénat, n'a pas été amendé. Le délit d'entrave à l'avortement est donc étendu à l'information. Enfin, l'amendement qui avait été déposé par une quinzaine de député UMP et qui visait à dérembourser l'IVG (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 21 janvier 2014) a été massivement rejeté. 

  • Euthanasie des enfants : les veilleurs toujours mobilisés

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    2564535_orig.jpglls étaient hier soir devant le Parlement; ils y seront encore aujourd'hui :

    "C'est pas parce qu'ils ne font qu’accélérer le mouvement, qu'on va se taire, hein! Donc, rejoignons les Veilleurs ce soir et les soirs suivants pour montrer notre contestation!! Allez, on se lève! Plus aucune excuse n'est permise, même pas les examens, ... RIEN! Nous sommes en train de légiférer une loi qui va permettre de tuer les enfants dans l'indifférence générale et nous allons nous taire? NON!" (http://www.jeunespourlavie.org/)

  • François Hollande au Vatican : tentative de réchauffement climatique

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    De Samuel Pruvot dans « Famille Chrétienne » (extraits) :

    « Certains à Rome n’y croyaient plus. À Paris non plus. Sans être un miracle, la visite de François Hollande au Vatican est une bonne surprise. Elle atteste une tentative de réchauffement climatique entre la France et le Saint-Siège après le long hiver du « mariage pour tous ». Reste que le thermomètre affiche toujours des températures basses à en croire les responsables de l’épiscopat français en visite au Vatican les 16 et 17 janvier (…).

    La rumeur dit que le dégel est survenu d’un seul coup. La demande de Paris a été entendue à Rome : il a suffi de quelques jours pour obtenir une entrevue avec le pape contrairement aux usages diplomatiques. Et ce malgré les tempêtes sociétales en cours. Force est de constater que le climat a changé depuis mai 2012. Au lendemain de l’élection de François Hollande, l’axe Paris-Rome était gelé. La rencontre avec le pape n’est pas alors la priorité.

    Plusieurs fois, le président passe à Rome sans s’arrêter au Vatican. Il esquive, temporise et freine. C’est qu’il n’a rien à gagner (politiquement) à voir Benoît XVI. Ce pape théologien, souffre-douleur international des médias, ne se gêne pas pour dénoncer le relativisme qui va de pair avec la social-démocratie. Le modèle revendiqué par François Hollande...

    Ses électeurs – plus sensibles que d’autres aux virus de l’anticléricalisme – attendent de lui une rupture avec la « laïcité positive » de son prédécesseur. La froideur est donc de mise. Sans compter que François Hollande n’est pas au clair avec son passé catholique… Ni avec ses racines familiales ni avec l’éducation reçue des Frères des écoles chrétiennes. Bref l’ère Hollande coïncide avec une ère glaciaire. Pic de froid : la mauvaise « blague » du président lors de la renonciation de Benoît XVI.(…)

    La rencontre du 24 janvier survient donc comme une hirondelle. Suffit-elle à faire le printemps ? « C’est le moins mauvais moment », glissait un conseiller avant les révélations du journal Closer sur la vie sentimentale du président. Il faut rappeler que le changement climatique est venu de Rome. L’élection d’un pape du bout du monde, ami des pauvres et pourfendeur des mondanités, a changé la donne. L’anticyclone François a réchauffé l’atmosphère polaire qui régnait en France avec le « mariage pour tous ». Aller à la rencontre du pape François – homme de l’année selon le Times – ne fera pas de mal à la popularité de l’autre François.

    Le réchauffement a touché Paris avec la libération du Père Georges Vandenbeusch. Le chef de l’État a fait l’éloge de son « énergie » sacerdotale et salué ses « convictions religieuses ». Un discours atypique chez un François Hollande d’habitude plus sourcilleux sur la laïcité. Lors de ses vœux à la presse, François Hollande a encore soufflé le chaud (plus que le froid). Il a pris ses distances avec les commandos antichrétiens des Femen (après avoir choisi le profil de l’une d’elle pour incarner Marianne). Il a reconnu « l’autorité morale du pape » et son poids diplomatique.

    Le climat a donc changé. Mais François Hollande ? On peut se demander qui est le plus jésuite des deux François. Il est probable que les deux hommes s’entendront sur la Syrie à la veille de la conférence de Genève. Probable aussi que la future conférence sur le climat organisée à Paris en 2015 fera l’unanimité. Nicolas Hulot a déjà plaidé le dossier au Vatican au nom du gouvernement. L’heure est plutôt au réchauffement.

    Mais le projet de légaliser l’euthanasie courant 2014 suscite de sérieux courants d’air tout comme la volonté de banaliser l’avortement. Le terrain hexagonal semble encore bien givré. Tout comme la mémoire religieuse du président. Heureusement, les frimas de la vieille Europe ne refroidissent pas le pape. »

    Réf. François Hollande au Vatican : tentative de réchauffement climatique

    Du méchant pape Benoît XVI au bon pape François ? On a déjà entendu cela quelque part. Et puis, Hollande a dit publiquement que le nouveau pape pouvait (lui ?) « être utile ». Ce n’est pas une très bonne entrée en matière pour un vrai retournement de situation au pays du petit père François . JPSC

  • Europe : un appel pour la défense du dimanche non travaillé

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    Communiqué de presse

    Élections européennes : l’Alliance européenne pour le dimanche lance un appel aux députés européens  pour défendre un dimanche non travaillé et un travail décent dans la législation européenne

    Aujourd’hui (21 janvier), à l’occasion d’une conférence au Parlement européen qui a rassemblé 120 participants, l’Alliance européenne pour le dimanche a officiellement lancé un texte d’engagement pour le dimanche non-travaillé et un travail décent en vue des prochaines élections européennes. L’engagement est destiné à solliciter les élus européens afin qu’ils s’engagent à défendre un jour de repos hebdomadaire commun ainsi qu’un cadre législatif garantissant des rythmes de travail fondés sur le principe du travail décent.

    Le texte de l’engagement stipule « Le dimanche chômé et un temps de travail décent sont de la plus haute importance pour les citoyens et les travailleurs de toute l’Europe, sans être nécessairement en conflit avec la compétitivité économique. En ce temps particulier de crise socio-économique, l’adoption d’une loi prolongeant les heures de travail le soir tard, la nuit, les jours fériés et le dimanche aurait des conséquences directes sur les conditions de travail des salariés, notamment dans les petites et moyennes entreprises. La compétitivité a besoin d’innovation, l’innovation de créativité, la créativité de repos ! » Le texte peut être téléchargé ici.

    En signant cet texte, les membres actuels du Parlement européen et les candidats aux prochaines élections européennes s’engagent  :

    1- à s’assurer que la législation communautaire respecte et préserve un jour de repos hebdomadaire commun à tous les citoyens de l’UE, en principe le dimanche, en vue de protéger la santé des travailleurs et de promouvoir un meilleur équilibre entre vie familiale et vie professionnelle ;

    2- à promouvoir une législation européenne garantissant des modèles de temps de travail durable, fondés sur le principe du travail décent, tant au bénéfice de la société qu’à l’économie dans son ensemble.

    La deuxième Conférence européenne pour la protection du Dimanche non-travaillé et le travail décent s’est tenue ce 21 janvier 2014 au Parlement européen (Bruxelles) afin de faire connaître le texte d’engagement et les revendications centrales de l’Alliance européenne pour le Dimanche. La conférence était organisée par les députés européens Evelyn Regner (S&D) et Thomas Mann (PPE), avec l’Alliance européenne pour le Dimanche.

    Afin de surmonter la crise actuelle en Europe, la création d’emploi et la compétitivité économique  sont des conditions incontournables. L’Alliance européenne pour le Dimanche est convaincue que la compétitivité et le travail décent peuvent aller de pair avec un jour de repos hebdomadaire commun. Il faut des temps de récréation pour être créatif, innovant, et donc compétitif. Les différents orateurs de la conférence étaient d’avis que, à l’heure actuelle, la législation et les pratiques dans les Etats membres comme au niveau de l’UE devraient davantage protéger la santé, la sécurité et la dignité de chacun et devraient davantage veiller à l’équilibre en travail et vie privée. Tous les européens devraient pouvoir bénéficier de dimanches fériés et de temps de travail décents. La protection du dimanche renforce la cohésion sociale dans nos sociétés. Il s’agit d’un acquis précieux, qui devrait être reconnu comme un pilier de notre modèle économique et social européen.

    Plus d’information, photos et vidéos de la conférence bientôt disponibles ici 


    L’Alliance européenne pour le Dimanche est un réseau d’alliances nationales pour le dimanche, de syndicats, d’organisations de la société civile comme les organisations sportives, d’Eglises et de communautés religieuses qui s’engagent ensemble à défendre la valeur unique de temps de repos synchronisés pour la société européenne : http://www.europeansundayalliance.eu/site/home

  • Non, nous ne signerons pas la pétition d'Amnesty

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    Amnesty voudrait que l'on signe une pétition en faveur des droits sexuels et reproductifs des femmes dans le monde, au nombre desquels l'avortement est clairement mentionné. Espérons que ces prises de position très explicites dissuaderont nos clercs et leurs équipes de pastorale d'ouvrir les églises aux initiatives d'Amnesty, notamment celles qui contribuent au financement de cet organisme par la vente de bougies par exemple...

    Isavelives.be

    lorem

    Signez pour le respect des droits sexuels et reproductifs dans le monde.

    Il y a quelques mois, nous vous proposions de signer une pétition pour le respect des droits sexuels et reproductifs dans le monde. Merci de vous être mobilisés avec Amnesty, votre signature a du pouvoir !

    Malheureusement, depuis, la situation s’aggrave et il y a urgence : le 10 décembre dernier, le Parlement européen a rejeté le rapport sur la "Santé et les droits sexuels et génésiques", porté par l’eurodéputée Edith Estrela. 

    Ce texte proposait des avancées pour les droits des femmes, notamment concernant l’éducation sexuelle, l’avortement et la lutte contre la mortalité maternelle. Il recommandait un accès généralisé à la contraception ainsi qu’à des services d'avortement sûrs, et prônait la lutte contre les inégalités liées au genre.

    Face à ce rejet, mobilisez votre entourage : signez et partagez cette pétition avec le plus grand nombre afin que les droits sexuels et reproductifs de chacun soient respectés dans le monde. ...

  • Avortement : pas touche ?

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    Avortement : le questionnement interdit ?
    Réflexion du diocèse de Paris (Zenit.org) : 
    Alors que l’Assemblée nationale commence aujourd’hui l’étude d’un projet de loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes qui prévoit une transformation profonde de la législation sur l'avortement, le diocèse de Paris contribue au débat.

    Avortement : le questionnement interdit ?

    Les statistiques publiées par l’Institut national d’études démographiques montrent qu’actuellement en France, il y a 26 à 27 avortements pour 100 naissances. Une situation dans laquelle notre pays est installé depuis au moins dix ans. Il s’agit là d’une violence intergénérationnelle qui ne peut laisser personne indifférent : un enfant conçu sur quatre est volontairement éliminé.

    C’est dans ce contexte qu’est présentée ce lundi 20 janvier en première lecture à l’Assemblée Nationale un projet de loi incluant la suppression de la condition de "situation de détresse" de la femme qui encadre le recours à l'IVG et l’élargissement du délit d’entrave à l’avortement aux « pressions morales et psychologiques » à l’encontre des femmes qui vont « s’informer » sur l’avortement. La proposition de supprimer la clause de détresse de la femme pour une demande d’IVG revient à faire entrer dans le droit ce qui est déjà un fait : les avortements d’aujourd’hui, de l’aveu même du ministère de la santé, sont souvent « de convenance ». Inscrire ce fait dans la loi revient à légitimer la violence d’une génération d’adultes sur la génération qui la suit.

    D’autre part, l’élargissement du délit d’entrave revient à diminuer fortement les possibilités d’échange ouvrant à l’alternative de garder l’enfant. C’est en fait voler à la femme concernée la liberté de s’adresser à quelqu’un dans la situation d’ambivalence où elle se trouve si souvent face à sa grossesse. Finalement, d’une tolérance, puis d’un droit, l’avortement tend à devenir la seule réponse supportable aux questionnements des femmes enceintes, presque un devoir. Banaliser l’avortement dans le droit et vouloir  réduire au silence tout questionnement sur cette pratique revient à combiner pour le pire les excès du libéralisme et du socialisme : d’une part l’individu impose ses désirs à la collectivité qu’elles qu’en soient les conséquences, de l’autre on use de la puissance étatique pour  forcer  les consciences à se lier à l’idéologie dominante. Nous ne pouvons nous permettre de traiter avec légèreté une telle source de violence sociale, par exemple en se laissant aller au slogan simpliste de qualifier ceux qui questionnent où expriment leur opposition à l’avortement de "lobbies très conservateurs". Ces mots ont malheureusement été entendus dans la bouche d’une ministre de la République. Va-t-on traiter le pape François de lobbyiste « très conservateur » parce qu’il a exprimé son horreur de l’avortement – sans vouloir pour autant juger les femmes acceptant de le pratiquer –, comme d’autres l’ont traité de « marxiste » parce qu’il dénonçait l’abandon des laissés pour compte du marché ?

    Plutôt que d’accentuer la fuite en avant caractérisant sur cette question les gouvernements de droite comme de gauche depuis de trop nombreuses années il conviendrait de mobiliser les efforts de tous pour réfléchir aux moyens de sortir d’un phénomène minant sourdement la paix sociale. Certes, ce dialogue sera difficile tant les positions sur le sujet peuvent être éloignées. Mais la mission d’un gouvernement n’est-elle pas d’aider à surmonter les conflits par le dialogue et non d’accentuer les divisions en discréditant une partie de la population ? Quel bel exemple la France pourrait donner à l’Europe en sortant de l’obstination idéologique et de la facilité des anathèmes pour oser un vrai dialogue national sur la manière de remédier à cette blessure béante de l’élimination de plus de 200 000 enfants par an !

    Brice de Malherbe, théologien
    Matthieu Villemot, philosophe
    Faculté Notre Dame, Collège des Bernardins

  • Un monde sous le signe des inégalités les plus extrêmes

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    Un communiqué d'OXFAM, à l'occasion de la tenue du Forum de Davos, met en lumière l'absence de partage des biens entre une toute petite élite et la grande masse de la population mondiale qui crée ces biens :

    DAVOS, en finir avec les inégalités extrêmes

    Aujourd’hui, les 85 plus grandes fortunes au monde possèdent autant que la moitié de la population mondiale. Dans son nouveau rapport « En finir avec les inégalités extrêmes », Oxfam dénonce l’augmentation, depuis le début de la crise économique, des inégalités au profit des personnes les plus riches.

    Publié à la veille du Forum économique mondial qui se tient cette semaine à Davos, ce rapport analyse les conséquences qu’a le creusement des inégalités sur les pays développés et en développement en permettant aux plus riches d’accaparer les processus démocratiques et de mettre en place des politiques qui favorisent leurs intérêts au détriment du reste de la population.

    Quelques chiffres :

    - Près de la moitié des richesses mondiales est entre les mains des 1 % les plus riches, tandis que 99 % de la population mondiale se partagent l'autre moitié. 

    - La richesse des 1 % les plus riches s'élève à 110 trillions de dollars, ce qui représente 65 fois la richesse totale de la moitié la moins riche.

    - L'an dernier, 210 personnes sont devenues milliardaires, rejoignant ainsi un groupe de 1 426 personnes détenant une richesse nette de 5,4 trillions de dollars.

    - La fortune combinée des 10 personnes les plus riches d'Europe dépasse le coût total des mesures de relance mises en œuvre dans l’Union européenne entre 2008 et 2010 (217 milliards d'euros contre 200 milliards d'euros).

    - L'Inde a vu le nombre de ses milliardaires passer de seulement 6 à 61 ces dix dernières années, concentrant environ 250 milliards de dollars entre les mains de quelques dizaines de personnes dans un pays qui compte 1,2 milliard d'habitants.

    Dans son rapport, Oxfam souligne que les inégalités économiques extrêmes et la confiscation du pouvoir politique sont trop souvent interdépendantes. Lorsque les plus riches accaparent les politiques gouvernementales, cela conduit notamment à l'érosion de la gouvernance démocratique, à l'ébranlement de la cohésion sociale et à la disparition des opportunités égales pour tous.

    Si rien n'est fait, cette mise à mal des institutions politiques se poursuivra et les États serviront principalement les intérêts des élites économiques, aux dépens des autres citoyens.

    « Les inégalités économiques extrêmes aggravent d'autres inégalités et ont des conséquences négatives sur l’économie et la réduction de la pauvreté tout en exacerbant les problèmes sociaux. D’un côté, les profits des entreprises, les salaires des dirigeants et les transactions boursières battent chaque jour de nouveaux records, et ne montrent aucun signe de ralentissement, tandis que de l’autre, le chômage et la précarité augmentent », souligne Sébastien Fourmy d’Oxfam France.

    « Sans une véritable action pour réduire ces inégalités, les privilèges et les désavantages se transmettront de génération en génération, comme sous l’Ancien régime. Nous vivrons alors dans un monde où l’égalité des chances ne sera plus qu’un mirage».

    Le rapport d’Oxfam pointe en particulier la déréglementation financière, les systèmes fiscaux biaisés et les règles facilitant l'évasion fiscale, en grande partie responsable des inégalités économiques, ainsi que les mesures d'austérité, les politiques largement défavorables aux femmes et la confiscation des recettes issues du pétrole et de l'extraction minière en général.

    Oxfam insiste sur la nécessité de prendre des décisions plus ambitieuses et plus rapides sur plusieurs points, notamment sur les paradis fiscaux ; sur la mise en place de fiscalité progressive sur les richesses et les revenus ; en encourageant les États à utiliser leurs recettes fiscales pour financer une couverture universelle en matière de soins de santé, d'éducation et de protection sociale ; ou en défendant un salaire minimum vital.

    Oxfam demande également la mise en place d'un objectif global pour mettre fin aux inégalités économiques extrêmes dans tous les pays. Ce point devrait être un élément clé du cadre post-2015, y compris la surveillance constante de la part des richesses allant aux 1 % les plus riches dans chaque pays.

  • Euthanasie des mineurs : les Veilleurs restent mobilisés

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    Les discussions concernant l'élargissement de la loi sur l'euthanasie en Belgique sont en cours à la Chambre et on annonce un vote précipité sans avoir pris le temps d'écouter des experts.
    En signe de protestation face aux projets de loi visant à élargir cette pratique aux mineurs et aux personnes démentes, les Veilleurs debout se posteront devant le Palais de la Nation (Place de la Nation 1, 1000 Bruxelles - en face du Parc royal, rue de la Loi) ce 21 janvier dans la soirée.
    ATTENTION
    Ce n'est pas une manifestation! Les manifestations doivent obtenir un accord préalable de la police.
    Nous respecterons la norme légale d'une distance minimale de 3 mètres entre chaque veilleur debout. Ainsi, nous agirons en toute légalité en évitant l'effet de rassemblement.
    Merci de respecter la distance et le silence pendant toute la durée de la protestation (sauf pour parler individuellement avec les passants qui souhaitent être informés sur les projets de loi et sur la pratique de l'euthanasie dans notre pays). Si vous souhaitez discuter par après avec d'autres veilleurs debout, veuillez quitter les lieux le plus rapidement possible. Tout attroupement devant le Sénat est à proscrire absolument.

  • L'homosexualité, une déficience ?

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    De Sandro Magister sur son blog "Settimo Cielo" :

    La réponse du nouveau Cardinal dont Bergoglio se dit l'élève.

    "Depuis le moment où le Pape François l'a appelé pour se faire conseiller sur la manière de réformer l'Eglise d'Espagne, la surprise était dans l'air. Et elle est arrivée ".

    C'est ainsi qu'il y a quelques jours, le quotidien progressiste espagnol « El País » a donné, exultant, la nouvelle de la nomination au cardinalat de l'archevêque émérite de Pampelune, Fernando Sebastian Aguilar, 84 ans, de la Mission des fils du Cœur Immaculé de Marie.

    Sebastián Aguilar -ajoute "El País"- "a été le théologien favori du mythique Cardinal Tarancón, c'est-à-dire l'icône du catholicisme concilaire en Espagne. Et s'il est vrai que « la restauration vigoureuse imposée par le Pape Jean-Paul II l'a relégué à des rôles de deuxième plan, il les a toujours exercés avec brio, écrivant certains des meilleurs documents épiscopaux de ces années-là ».

    Mais comment se fait-il que le pape Jorge Mario Bergoglio a voulu précisément le faire cardinal, lui seul parmi les Espagnols ?

    Simplement pour avoir dévoré et admiré ses livres, à l'insu de leur auteur. En 2006, lorsqu'il était alors archevêque de Buenos Aires, il s'est rendu en Espagne pour prêcher des exercices à des évêques et, pour la première fois, il a rencontré en personne Sebastián Aguilar, lui révélant qu'il se considérait à distance comme « son élève ».

    Et le pape, lui donnant une audience, de lui dire qu'il n'aurait pas manqué de lire son dernier livre, « La foi qui nous sauve », malgré le peu de temps dont il dispose.

    Mais maintenant que Sebastián Aguilar s'apprête à recevoir la pourpre des mains de son pontifical élève, les surprises ne sont pas terminées.

    Dans une interview au Journal « Sur » de Malaga, la ville où il habite, le nouveau Cardinal a dit beaucoup de choses qui vont à contre-courant.

    Invité à commenter le célèbre « qui suis-je pour juger? » du pape François, Sebastián Aguilar a dit :

    "Le pape met l'accent sur les gestes de respect et d'estime à toutes les personnes, mais ne trahit ni ne modifie le Magistère traditionnel de l'église. Une chose est d'exprimer de la chaleur et de l'affection à une personne homosexuelle, une autre est de justifier moralement l'exercice de l'homosexualité. Je peux dire à une personne qu'elle a une déficience, mais cela ne justifie pas que je renonce à l'estimer et à l'aider. Je crois que c'est la position du pape ".

    Et à l'intervieweur qui lui a demandé si « déficience » visait l'homosexualité d'un point de vue moral, il a répondu :

    "Oui. Beaucoup s'en plaignent et ne le tolèrent pas, mais, en toute déférence, je dis que l'homosexualité est une manière déficiente de manifester la sexualité, parce que celle-ci a une structure et une finalité, qui est celle de la procréation. Une homosexualité qui ne peut pas atteindre cette fin s'égare. Ceci n'est aucunement une insulte. Dans notre corps, nous avons beaucoup de lacunes. J'ai de l'hypertension. Dois-je me fâcher parce qu'on me le dit ? C'est une lacune que j'essaie de corriger comme je peux. Signaler une déficience à un homosexuel n'est pas une offense, c'est une aide, parce que beaucoup de cas d'homosexualité peuvent être récupérés et normalisés avec un traitement approprié. Ce n'est pas une offense, c'est de l'estime. Quand une personne a un défaut, le véritable ami est celui qui le lui dit ".

    Voici le nouveau cours « révolutionnaire » du pape François. Il est aussi fait de la nomination au cardinalat de celui qu'il reconnaît comme son « maître ».

  • Les enjeux du prochain rectorat de l’UCL

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    Quelles « dimensions » culturelles, économiques, éducatives, philosophiques pour l’ UCL de demain ? Le tissu social d’une université est une réalité complexe, faite de partenariats et d’échanges, de reconnaissance et d’utilités, qu’il faut créer ou renforcer et nourrir.

    Les cinq candidats au prochain rectorat de l’UCL sont aujourd’hui connus et, dans les semaines qui viennent, ils auront l’occasion de présenter leur vision de l’université et le programme qu’ils entendent réaliser. Le mandat de recteur de l’UCL, actuellement exercé par Bruno Delvaux, se terminera le 31 août prochain. Son successeur sera choisi par le personnel et les étudiants, et la liste des candidats a été publiée officiellement mercredi dernier. Sous réserve de recours, cinq personnes dont l’ancien recteur Bernard Coulie, qui exerçait cette fonction avant Bruno Delvaux, sont candidats pour le poste. Les quatre autres sont Vincent Blondel (doyen de l’école polytechnique de Louvain : il souhaite «  une internationalisation accrue et des campus multilingues axés sur le développement durable » ), Michel Devillers (vice-recteur de secteur : il entend concilier excellence et pragmatisme »), Benoit Macq (prorecteur "service à la société et à l’international » : il veut « trouver un chemin au milieu des paradoxes du monde contemporain et agir dans le respect des valeurs" portées par l’alma mater louvaniste) ,Vincent Yzerbyt (prorecteur à la recherche : il désire « sortir l’UCL de l’univers étriqué qu’on a parfois voulu lui imposer »)

    L’élection est prévue en deux tours : le premier aura lieu du 24 au 26 février, et le second du 19 au 21 mars. L’annonce du résultat du vote sera faite le 22 mars. Durant cette procédure, 5.600 membres du personnel de l’Université et 29.000 étudiants auront la possibilité de voter. Le nouveau recteur prendra officiellement ses fonctions le 1er septembre 2014.

    Voici l’opinion (prudente) de Michel Molitor sur les enjeux de cette élection, parue dans « La Libre » du 17 janvier :

    « L’UCL sort d’années difficiles. Elle a connu une restructuration importante, décidée dans un contexte tendu sous le rectorat précédent de Bernard Coulie et mise en œuvre ces cinq dernières années. Faute de recul suffisant, il est trop tôt pour évaluer les acquis dès cette réforme. Beaucoup espèrent que cet investissement appartient désormais au passé et que l’université prendra le temps nécessaire pour stabiliser la nouvelle organisation avant de proposer les révisions qui pourraient s’imposer. L’organisation interne de l’UCL ne devrait donc pas constituer un enjeu particulier du prochain rectorat.

    L’UCL sort également d’une autre expérience qui l’a sensiblement marquée : l’échec fin 2010 de la création d’une nouvelle institution - l’UCLouvain - par l’intégration des quatre institutions composant l’Académie Louvain, issue de la réforme de Bologne en 2004 en une entité nouvelle. Ce n’est pas le lieu d’épiloguer ici sur l’échec de ce projet; il faut considérer qu’il ne constitue pas non plus un enjeu du prochain rectorat. Ces péripéties n’ont pas interrompu le projet de restructuration du paysage de l’enseignement supérieur entrepris par le Ministre Marcourt et abouti en 2013. En ces matières, les décisions sont prises; il s’agit maintenant d’opérationnaliser ce programme exigeant qui absorbera beaucoup d’énergies, mais qui ne constitue pas un enjeu politique lors d’une élection rectorale.

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  • Vient de paraître : Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle, 4e trimestre 2013

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    SOMMAIRE

    Editorial : Une Parole dans la nuit 

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    Liturgie : embrouilles sur la traduction du « Notre Père »

    « Evangelii gaudium » : le pape François persiste et signe

    Europe : le Parlement rejette le « rapport Estrela »

    Belgique : la culture de mort se porte bien

    Des bourgeons sous la neige ? 

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    Projet d’amour fou : le tout-puissant se fait tout-petit

    Esotérisme et mystère chrétien

    L’Eglise et les personnes divorcées remariées

     Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:  BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     JPSC

  • Manifestation pour la Vie : des Belges à Paris

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    Un ami est allé manifester à Paris hier; son témoignage :

    Il est 9h30 ce dimanche 19 janvier 2014. Notre autocar en partance pour Paris démarre de la basilique de Koekelberg. Un petit détour par Nivelles, puis Valenciennes, un court arrêt le long de l'autoroute, et nous voici dans la capitale française vers 14 h.

    L'après-midi est placé sous le thème de l'Espagne, qui a récemment légiféré dans le but de limiter le nombre d'avortements et en tout cas, de ne jamais le considérer comme un droit! On voit flotter ici et là des drapeaux espagnols, alors que bon nombre de manifestants sont habillés de jaune et de rouge!

    La foule commence à affluer, mais ce n'est que peu après 15h que le cortège démarre.

    Au cours de la marche, les organisateurs mettent le public en garde par rapport au projet de loi qui se prépare en France, et qui comporterait deux clauses inacceptables: l'une tend à exclure la clause de "détresse" que toute femme voulant avorter doit invoquer jusqu’à présent, héritage de la loi Veil de 1975; en faisant sauter ce dernier petit verrou, la porte à l'eugénisme est grande ouverte: qui pour choisir le sexe de l’enfant, qui pour éliminer un embryon malade ou choisir la couleur des ses yeux. L’horreur n’a pas de limite! La seconde clause qui se prépare consiste à étendre la notion d'entrave à l’avortement: elle pourrait se traduire par l'interdiction pure et simple des manifestations comme celle à laquelle nous participons. Incroyable dans un pays où, semble-t-il, règne encore la liberté d’expression...

    Après deux heures, la place Vauban constitue le point ultime de notre marche et quelques bonnes surprises nous y attendent: le discours d'un député espagnol, suivi par l'apparition des hommens, qui se manifestent d'abord par leurs torches lumineuses avant de se rassembler sur un podium inondé de fumée rouge. Ils font place à un autre discours, sur un autre podium: celui de Jean-Marie Le Méné de la fondation Jérôme Lejeune. Il souligne que la manifestation est soutenue par l’ex-féministe Jane Roe, qui après avoir fait légaliser l’avortement aux Etats-Unis en 1973, s’est convertie au christianisme et pèse de tout son poids pour aider les associations qui luttent pour la vie.

    Jean-Marie Le Méné est convaincant dans son discours: « Peu importe à quel point une personne ou toute une nation se perd dans l’obscurité de la culture de l’avortement, la rédemption est possible, les choses peuvent changer, nous ne devons jamais perdre cette conviction et nous devons sans cesse nous renforcer dans la lutte pour la vie! » Et de reprendre un extrait de la lettre de Jane Roe: « L’exemple du Professeur Jérôme Lejeune m’inspire comme je sais qu’il vous inspire aussi et je prie pour que nous recevions tous la force de la leçon de sa vie. Et rappelez-vous: nous ne travaillons pas seulement pour la victoire, nous travaillons à partir de la victoire, parce que la vie a déjà triomphé de la mort ».

    Cerise sur le gâteau: nous apprenons des organisateurs le nombre officiel de participants: 45.000 personnes, un record! Nous y aurons participé très modestement, avec notre groupe d’une trentaine de personnes. Mais c’est une nouvelle fois le coeur léger que nous quittons Paris vers 18h30 pour nous retrouver à Bruxelles vers 23h.

    Album photos

    Voir également :  http://www.hommenouveau.fr/898/societe/forte-mobilisation-ce-dimanche-lors-de-la-marche-pour-la-vie.htm