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Spiritualité - Page 295

  • Saint Jean, théologien de l'Amour

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    webfile111084.jpgJean l’Évangéliste (source : http://christus-web.com/jean-l-evangeliste/)

    Jean, fils de Zébédée

    Benoît XVI, audience générale du Mercredi 5 juillet 2006, Libreria Editrice Vaticana :

    "Nous consacrons notre rencontre d’aujourd’hui au souvenir d’un autre membre très important du collège apostolique : Jean, fils de Zébédée et frère de Jacques. Son nom, typiquement juif, signifie « le Seigneur a fait grâce ». Il était en train de réparer les filets sur la rive du lac de Tibériade, quand Jésus l’appela avec son frère (cf. Mt 4, 21 ; Mc 1, 19). Jean appartient lui aussi au petit groupe que Jésus emmène avec lui en des occasions particulières. Il se trouve avec Pierre et Jacques quand Jésus, à Capharnaüm, entre dans la maison de Pierre pour guérir sa belle-mère (cf. Mc 1, 29) ; avec les deux autres, il suit le Maître dans la maison du chef de la synagogue Jaïre, dont la fille sera rendue à la vie (cf. Mc 5, 37) ; il le suit lorsqu’il gravit la montagne pour être transfiguré (cf. Mc 9, 2) ; il est à ses côtés sur le Mont des Oliviers lorsque, devant l’aspect imposant du Temple de Jérusalem, Jésus prononce le discours sur la fin de la ville et du monde (cf. Mc 13, 3) ; et, enfin, il est proche de lui quand, dans le jardin de Gethsémani, il s’isole pour prier le Père avant la Passion (cf. Mc 14, 33). Peu avant Pâques, lorsque Jésus choisit deux disciples pour les envoyer préparer la salle pour la Cène, c’est à lui et à Pierre qu’il confie cette tâche (cf. 22, 8).

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  • Quand le Dieu pudique s’offre à nos regards, sous les traits d’un Enfant nu

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    fa_nativite_forli_hd.jpgNoël ou la pudeur de Dieu

    Le Dieu pudique s’offre à nos regards, sous les traits d’un Enfant nu, livré aux soins des hommes. Une chronique d'Eric de Beukelaer publiée sur le site de la Libre.

    Au cours du pèlerinage diocésain à Lourdes cet été dernier, on me proposa de me mettre au service de l’hospitalité des malades. Pareille expérience fut pour moi une première. Et quelle expérience… Des frères malades ou handicapés m’étaient confiés, afin que je leur prodigue les soins les plus intimes. Paradoxalement, jamais de toute ma vie n’ai-je ressenti autant de pudeur. Tout passe par le regard et se noue dans l’échange d’un sourire. Ainsi, ce jeune paraplégique que je venais de nettoyer et de langer - tel un nouveau-né - me mettant à l’aise avec humour : "Allez, pour les soins d’aujourd’hui, je te donne 8 sur 10." Dans un monde si facilement impudique, où les réseaux sociaux sèment à tout vent, rumeurs suggestives et photos voyeuristes, cet apprentissage me ramena au mystère de la crèche. À Noël, le Dieu pudique s’offre à nos regards, sous les traits d’un Enfant nu, livré aux soins des hommes. Noël est une des clefs d’accès vers cette Vérité chrétienne, aussi connue qu’ignorée : c’est dans le dénuement que le Tout-Puissant se donne à connaître et à aimer. D’où le désarroi de ces baptisés qui rêvent d’un dieu "qui ne se laisse pas faire" - un dieu respecté et craint. Ceux-là se battent, avec un égal zèle, pour mettre des crèches sur les places publiques… et pour en chasser les réfugiés. Mais aiment-ils ce Dieu nouveau-né, nu dans une mangeoire ? Mais aiment-ils ce Dieu supplicié, nu sur une croix ? La pudeur de Dieu est folie aux yeux de ceux qui se laissent aveugler par leurs désirs narcissiques. Seul celui qui demande à l’Esprit un cœur de pauvre, y reçoit accès. "Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits." (Luc 10, 21)

    Propos abscons… ? Non, discours d’une simplicité biblique. Ce qui est vrai pour Dieu, est d’ailleurs tout aussi vrai pour l’homme. Tant que notre entourage ne connaît de nous qu’une façade mondaine, soit la personnalité que nous nous sommes socialement construite, ou celle dont le regard extérieur nous affuble, une rencontre en vérité n’est pas possible. Celle-ci advient lorsque je puis me montrer à mon prochain tel que je suis - dans ma nue vérité - et découvrir l’autre dans la sienne. Alors, se réalise quelque chose de la magie de Noël au cœur de nos vies et de nos familles : avec pudeur et dénuement, les âmes se dévoilent.

    Mystère de Dieu, mystère de l’homme… Voilà qui conduit au mystère de l’Église. Aux yeux du monde, celle-ci n’est qu’une vénérable institution, ballottée tel un vieux paquebot à l’équipage grisonnant, entre les tempêtes de la sécularisation et des scandales. Beaucoup parient dès lors sur son proche naufrage. Aux yeux de l’Esprit, cependant, l’Église se révèle comme un peuple de boiteux - comme vous, comme moi - qui s’agenouille devant un Nouveau-Né, afin qu’advienne la crèche en ce monde. L’Église n’est pas d’abord forte de ses cathédrales, de ses ornements, de ses foules, ou de son clergé. Elle est forte de ses saints - connus ou anonymes - qui osent l’Évangile dans toute sa nudité. Elle est forte d’avancer avec pour étendard un Enfant, qui scelle la Vérité sur Dieu et sur l’homme. Cela, l’esprit mondain ne peut le comprendre. Lors de Son procès, le Christ déclara à Pilate : "Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix" (Jean 18, 37). Mais le gouverneur romain appartenait à une autre vérité, celle des légions romaines. Il rétorqua donc au Condamné, avec une pointe de sourire condescendant : "Qu’est-ce que la vérité ?" La Vérité se tenait là, enchaînée devant lui, mais Elle ne lui répondit point. Parfois, il ne reste que la pudeur pour que Dieu se révèle. Sainte Nativité à vous et à vos proches. Surtout si vous vivez Noël dans le dénuement… Tel l’Enfant de la crèche.

    (1) : http://minisite.catho.be/ericdebeukelaer/

  • La naissance de Jésus nous invite à adopter un nouveau style de vie : la suggestion d'un jeune couple croyant

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    Invitation à adopter un nouveau style de vie

    CONTRIBUTION EXTERNE publiée sur la Libre le 

    N’est-ce pas surprenant qu’un Dieu naisse dans une mangeoire, dans le dépouillement le plus complet ? Noël serait-elle la promesse qu’un monde nouveau est possible où les puissants se font proches des personnes pauvres ? Une opinion de Hugues et Calixte Bocquet, jeunes mariés.

    Depuis quelques semaines, au cœur du sombre hiver, la Belgique s’illumine de mille feux, les marchés de Noël envahissent les grands places, les sapins sont présents dans nos maisons. À Bruxelles, dans le quartier de Pétillon, des voisins se réunissent chaque semaine pendant l’Avent, pour préparer Noël lors d’une prière de quartier. Ils découvrent les histoires de chacun : l’un vit dans la rue, l’autre est une personne isolée, une jeune fille se prépare à un voyage humanitaire. Ensemble, ils essayent de comprendre ce que signifie la fête de Noël au-delà des traditionnels échanges de cadeaux. Ils se rappellent la joie qui est à l’origine de cette fête : la naissance d’une personne, il y a plus de 2000 ans, un certain Jésus de Nazareth. Alors que, comme tous les Belges, ils sont préoccupés par une actualité difficile et instable, Noël devient pour eux une invitation à chasser les peurs pour s’approcher des plus faibles de notre société. Ils vous révèlent leurs découvertes.

    Aux côtés des pauvres

    "Aujourd’hui, un Sauveur nous est né". C’est cette phrase que nous entendons raisonner dans l’ensemble des églises le soir de Noël. Cette annonce de l’incarnation de Dieu résonne avec force à l’heure où nous ne savons comment apaiser les violences, réduire les inégalités, prendre soin d’une planète malade. Mais qui est donc ce sauveur ? Pour les chrétiens, la fête de Noël offre un signe saisissant, une véritable espérance : pendant cette nuit du 24 au 25 décembre, Dieu se fait petit enfant. Il choisit de naître dans l’amour et l’abnégation d’un couple modeste. Marie et Joseph nous montrent alors que Noël n’est pas la fête de ceux qui mettent leur joie dans "la splendeur apparente" et de "ceux qui ne font confiance qu’à leurs propres forces" mais celle de ceux qui sont capables de recevoir cet enfant.

    Sonnant aux portes pour demander l’hospitalité, ce jeune couple attendant famille est laissé dehors par les habitants de Bethléem. Marie donnera donc naissance dans une grotte, laissant son fils dans une mangeoire. N’est-ce pas surprenant qu’un Dieu naisse dans une mangeoire, dans le dépouillement le plus complet ? Noël serait-elle la promesse qu’un monde nouveau est possible où les puissants se font proches des personnes pauvres ? Ce mystère, seuls ceux qui avaient le cœur ouvert et disponible ont pu le contempler : les bergers les premiers ont reçu l’annonce de la naissance de l’Enfant, et non les notables de la ville. Bien au chaud dans leurs auberges, ils ne pouvaient reconnaître les signes de la venue de Jésus : leur porte était fermée à double tour, comme leurs cœurs à la venue du Sauveur. Jésus passera ensuite toute sa vie à visiter les plus faibles, se faisant proche des veuves, des prostituées, des aveugles et des lépreux.

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  • Aller à Bethléem sans glisser dans les ravins de la mondanité et du consumérisme...

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    Messe de la nuit de Noël 2018 @ Vatican News

    Messe De La Nuit De Noël 2018 @ Vatican News

    De zenit.org (Anita Bourdin)

    Noël: « Cette nuit, nous aussi, nous montons jusqu’à Bethléem » (texte complet)

    Homélie du pape François pour la messe de la nuit de Noël

    « Cette nuit, nous aussi, nous montons jusqu’à Bethléem »: c’est l’invitation du pape François à l’occasion de la messe de la nuit de Noël (messe « Cum Jubilo » en grégorien) qu’il a présidée en la basilique Saint-Pierre, ce lundi 24 décembre 2018, à 21h30.

    La basilique a été pour la première fois illuminée grâce à 100 000 LED (780 appareils), faisant économiser 90% d’énergie par rapport à l’éclairage précédent. L’inauguration officielle aura lieu le 25 janvier.

    Le pape a proposé une première question pour un examen de conscience de Noël: « À Bethléem, à côté de Jésus, nous voyons des gens qui ont marché, comme Marie, Joseph et les pasteurs. Jésus est le Pain de la route. Il n’aime pas des digestions paresseuses, longues et sédentaires, mais il demande qu’on se lève en hâte de table pour servir, comme des pains rompus pour les autres. Demandons-nous: à Noël, est-ce je partage mon pain avec celui qui n’en a pas? »

    Continuant sa méditation sur Bethléem, le pape a souligné cette réalité rassurante: « Bethléem est le remède à la peur, parce que malgré les ‘‘non’’ de l’homme, là Dieu dit pour toujours ‘‘oui’’: pour toujours il sera Dieu-avec-nous. »

    Le pape a invité à l’attitude nécessaire pour goûter Noël: « Attendre éveillé, aller, risquer, raconter la beauté: ce sont des gestes d’amour. Le bon Pasteur, qui à Noël vient donner la vie aux brebis, à Pâques adressera à Pierre et, à travers lui à nous tous, la question finale: «M’aimes-tu» (Jn 21, 15). C’est de la réponse que dépendra l’avenir du troupeau. Cette nuit, nous sommes appelés à répondre, à lui dire nous aussi: ‘‘Je t’aime’’. La réponse de chacun est essentielle pour le troupeau tout entier. »

    « Je veux arriver à Bethléem, Seigneur, parce que c’est là que tu m’attends. (…) Prends-moi sur tes épaules, bon Pasteur: aimé par toi, je pourrai moi aussi aimer et prendre mes frères par la main. Alors, ce sera Noël quand je pourrai te dire: ‘‘Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime’’ (cf. Jn 21, 17) », a conclu le pape François.

    Après la lecture de la Kalenda, qui résume l’histoire du salut jusqu’à la naissance du Christ à Bethléem, le pape a dévoilé la statuette de l’Enfant Jésus.

    La Kalenda est un texte ancien qui annonce la naissance historique du Sauveur dans une récapitulation de l’attente universelle de l’Avènement du Sauveur.

    Dix enfants – 6 filles, 4 garçons – de quatre continents –  d’Italie (1), du Panama (2), du Japon (1), de Chine (2), de RDC (2) et de Roumanie (2) – ont fleuri la statuette. Le livre des évangiles a été porté sur un trône auprès de l’Enfant après la lecture de l’Evangile. Et au terme de la célébration, le pape a porté la statuette jusqu’à la crèche, qu’il a ensuite encensée et que les enfants ont fleurie. Puis le pape a béni un à un les enfants avant de quitter la basilique en se dirigeant vers la sacristie.

    Les intentions de prière de la prière universelle ont été pour le pape François (en chinois), pour les gouvernants (en anglais), pour les vocations sacerdotales (en français), pour les pauvres et les malades (en russe).

    La célébration s’est achevée par le chant de l’antienne mariale du temps de Noël: « Alma Redemptoris Mater ».

    Au terme de la célébration, le pape a publié un tweet invitant à « contempler l’enfant Dieu »: « En contemplant l’enfant Dieu, qui épand la lumière dans l’humilité du berceau, nous pouvons nous aussi devenir témoins d’humilité, de tendresse et de bonté. 

    Avant la célébration, le pape avait publié un tweet rappelant le sens chrétien de l’arbre de Noël: « L’arbre de Noël avec ses lumières nous rappelle que Jésus est la lumière du monde, c’est la lumière de l’âme qui chasse les ténèbres des inimités et fait place au pardon. 

    A midi, demain, mardi 25 décembre, le pape François délivrera son message de Noël à midi: il accordera ensuite la bénédiction Urbi et Orbi qui confère l’indulgence plénière aux conditions habituelles prévue par l’Eglise, même en la recevant – pour soi-même ou pour un défunt – par la médiation de la télévision, de la radio ou d’un support électronique.

    Voici la traduction officielle du Saint-Siège de cette homélie prononcée en italien.

    AB

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  • Messe du Jour de Noël : Plain-chant parisien (XVIIe-XVIIIe siècle)

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    Ensemble Organum. Les pages de la Chapelle. Notre Dame de Paris. Marcel Pérès, orgue et direction. Kyrie eleïson with organ improvisation by Marcel Pérès :


    Au temps du Roi-Soleil, le plain-chant connut une efflorescence  dont les messes du Liégeois Henry Du Mont, maître de chapelle de Louis XIV, ont laissé des traces populaires, jusqu’au concile Vatican II. Voici peu, un africain qui fréquentait l’église du Saint-Sacrement à Liège pouvait encore chanter par cœur la messe royale qu’il avait apprise dans les années 1950 au collège Notre-Dame de la Victoire à Bukavu. Ce collège jésuite de plus de deux mille élèves, rebaptisé « Alfajiri » à l’époque de Mobutu, comporte, encore aujourd’hui, une section latine et a conservé sa belle devise « stella duce » en hommage à Notre-Dame dont la statue surplombe toujours l’entrée principale de l’établissement construit pendant et après la guerre 1940-1945 sur la presqu’île de Nya Lukemba  surplombant le lac Kivu.

    Culture sans frontières…

    JPSC

  • Nous vous souhaitons une joyeuse fête de Noël

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    Assisi Nativity.JPG

    Voici qu'Il vient pour que sa joie habite nos coeurs

    et que nous en soyons comblés.

    Que rien ne nous trouble, que rien ne nous effraie !

    Il se donne à nous et, si nous le recevons,

    rien ne pourra nous manquer.

  • Noël nouvelet

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    Du Frère Philippe Verdin sur retraitedanslaville.org :

    Noël nouvelet

    Les petits chanteurs de Saint Ferdinand des Ternes interprètent un cantique de Noël qui date sans doute du XVIe siècle : « Noël nouvelet ».

    Nouvelet signifie en français de la Renaissance : né depuis peu. Autrement dit : Noël qui vient, naissance de Dieu maintenant, ou Noël chaque année nouveau.

    C’est le compositeur Jehan Alain qui a harmonisé ce chant traditionnel en 1938. Deux ans après, le 20 juin 1940, avec les Cadets de Saumur dans la défense de la Loire, il est mort à l’âge de 29 ans.

    Les petits chanteurs prêtent leur voix aux bergers et aux anges : « Chantons ici, disons à Dieu, merci ! Chantons Noël pour le Roi nouvelet. De vers Bethléem, vit Joseph et Marie, l’âne et le bœuf, l’Enfant couché par lit, la crèche était au lieu d’un bercelet. »

    C’est l’émerveillement devant un miracle si simple : un enfant nait et c’est l’espoir du monde qui renait, parce que Dieu s’est fait tout petit, enfant.

  • Ne nous laissons pas voler la joie de Noël !

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    De Jean-Michel Castaing sur le site Aleteia.org :

    Ne nous laissons pas voler la joie de Noël !

    La joie de Noël, au folklore attendrissant, est avant tout surnaturelle. Dans l’étable de Bethléem mais aussi dans le cœur de tous les hommes, la naissance du Sauveur est une joie prophétique que Dieu nous donne pour le Salut de tous.

    Chaque année, la même appréhension resurgit : et si les événements négatifs que l’actualité déverse sur nos écrans allaient nous gâcher la fête de Noël ? Comment retrouver et goûter la « magie » de la naissance de Jésus tandis que la marche du monde n’est pas tout à fait à l’unisson de son glorieux mais humble avènement, du mystère joyeux de la Nativité ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de replacer la fête dans sa perspective théologale, c’est-à-dire dans sa dimension divine.

    Noël n’est ni un mythe, ni du folklore

    Car Noël n’est ni du folklore, ni de l’optimisme attendrissant à bon marché. Bien sûr, les crèchesles santonsles guirlandes, les bougies, tous les signes et le décorum d’usage que nous prenons plaisir à ressortir et reconstituer à l’approche du 25 décembre, ont toute leur place dans nos préparatifs. Cependant, ils ne doivent pas nous faire oublier que la naissance du Prince de la Paix n’est pas née de l’imagination de conteurs qui désiraient égayer les hommes confrontés aux premiers assauts des frimas de l’hiver. Noël n’est pas non plus un mythe réconfortant, à l’usage de populations qui se résignaient à vivre calfeutrées pour de longs mois à l’intérieur de leurs habitacles.

    Noël est un don de Dieu. Et si le Messie a été engendré par une femme de notre humanité, qu’il a été prophétisé par des hommes qui se faisaient l’écho de l’attente des pauvres, il n’en reste pas moins que la Parole de Dieu qui l’annonçait était inspirée elle-même par Dieu. Et au final, c’est cette même Parole qui vient habiter parmi nous ! Ce qui signifie que l’action de Dieu est première et centrale dans l’événement de la Nativité.

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  • Petite méditation sur l'Espérance de Noël

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    Petite méditation sur l’Espérance de Noël 

    Une ode célèbre de Charles Péguy (1873-1914) débute par ces mots : « La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance ».  C’est une toute petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière. Et cette petite fille de rien ne va pas de soi. Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera. Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé, au milieu de ses deux grandes sœurs, la Foi et la Charité, elle a l’air de se laisser traîner malgré elle mais « en réalité c’est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traîne. Et qui fait marcher le monde ».

    A priori, Dieu fait homme cela ne va pas de soi : ce que nous disons dans le Credo est-il vrai : « Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie » ? Dans son livre sur les récits de l’Enfance de Jésus, Benoît XVI répond oui sans réserve : « Il y a deux moments où l’action de Dieu intervient directement dans le monde matériel : la naissance par la Vierge et la Résurrection du tombeau, où Jésus n’est pas resté et n’a pas subi la corruption. Ces deux points sont un scandale pour l’esprit moderne. Dieu peut agir sur les idées et sur les pensées, dans la sphère spirituelle –mais pas dans la matière. Cela dérange. Sa place n’est pas là. C’est pourtant bien de cela qu’il s’agit : du fait que Dieu est Dieu et qu’il n’agit pas seulement au niveau des idées […]. Si Dieu n’a pas aussi le pouvoir sur la matière, alors il n’est pas Dieu. Mais, il possède bien ce pouvoir et avec la conception et la résurrection de Jésus-Christ  il a inauguré une nouvelle création. Ainsi, en tant que Créateur, il est également notre Rédempteur. La conception et la naissance de Jésus de la Vierge Marie sont alors un élément fondamental de notre Foi et un signe lumineux d’Espérance » .

    JPSC

    crèche Bradi Barth image-bradi-barth-nativite-lot-de-25.jpg  

    Graduel de la Messe du Jour de Noël:

    Viderunt omnes fines terrae salutare Dei nostri : jubilate Deo omnis terra

    Toutes les extrémités de la terre ont vu le Salut de notre Dieu : chante à Dieu ta joie, terre entière.

    Verset :

    Notum fecit  Dominus  salutare suum : ante conspectum gentium  revelavit iustitiam suam

    Le Seigneur a fait connaître son salut, aux yeux des nations il a révélé sa justice

     

  • O Emmanuel (23 décembre)

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    Les antiennes O de l'Avent (voir ICI)

    23 décembre

    O Emmanuel, Rex et legifer noster, expectatio gentium, et Salvator earum : veni ad salvandum nos, Domine, Deus noster.

    O Emmanuel, notre Législateur et notre Roi, espérance et salut des nations : Viens nous sauver, Seigneur, notre Dieu.

  • La crise des abus sexuels au coeur du message du Pape à la Curie romaine

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    La lumière plus forte que les ténèbres: le pape redit l’engagement de l’Eglise contre les abus de conscience, de pouvoir, ou sexuels

    Discours à la curie romaine (traduction officielle)

    « L’Eglise ne se ménagera pas pour faire tout ce qui est nécessaire afin de livrer à la justice quiconque aura commis de tels délits. L’Eglise ne cherchera jamais à étouffer ou à sous-estimer aucun cas. Il est indéniable que certains responsables, par le passé, par légèreté, par incrédulité, par impréparation, par inexpérience ou par superficialité spirituelle et humaine, ont traité de nombreux cas sans le sérieux et la rapidité requis. Cela ne doit plus jamais se produire. C’est le choix et la décision de toute l’Eglise »: dans son discours annuel à la curie romaine, à l’occasion des voeux de Noël, le pape François analyse le mécanisme des abus de conscience, des abus de pouvoir et des abus sexuels et redit la ligne de conduite qu’il demande à tous dans l’Eglise.

    Le pape a tenu ce discours à 10h30, ce vendredi 21 décembre 2018, devant ses plus proches collaborateurs, mais aussi devant la presse internationale, en direct sur Vatican News, et en streaming, depuis la Salle Clémentine du palais apostolique du Vatican. Le pape a été accueilli par le doyen du collège cardinalice, le cardinal Angelo Sodano.

    Le pape a remercié les professionnel des media qui ont « donné la parole aux victimes » et démasqué « des loups ».

    Il a appelé à aider l’Eglise à « reconnaître les cas vrais, en les distinguant des faux, les accusations des calomnies, les rancœurs des insinuations, les rumeurs des diffamations ».

    Il a appelé les agresseurs à s’en remettre à la justice et à se convertir.

    Le pape est parti de l’exemple du roi David et de l’analyse de « son irrésistible régression morale et de conscience » et continue à agir « comme si de rien n’était ».

    Il décrit cet enchaînement, dénonçant le péché de qui a seulement peur d’être « découvert »: « A partir des étincelles de la paresse et de la luxure, et du fait de “baisser la garde”, l’enchaînement diabolique des péchés graves commence: adultère, mensonge et homicide. Prétendant, étant roi, pouvoir tout faire et tout obtenir, David cherche à tromper aussi le mari de Bethsabée, les gens, lui-même et même Dieu. Le roi néglige sa relation avec Dieu, il transgresse les commandements divins, il porte atteinte à sa propre intégrité morale sans même se sentir en faute. »

    Le pape a médité sur la lumière de Noël et l’attente de la venue du Christ: « Prenant donc appui sur la ferme conviction que la lumière est toujours plus forte que les ténèbres, je voudrais réfléchir avec vous sur la lumière qui relie Noël – la première venue dans l’humilité – à la Parousie – la seconde venue dans la gloire – et nous confirme dans l’espérance qui ne déçoit jamais. Cette espérance dont dépend la vie de chacun de nous et toute l’histoire de l’Eglise et du monde. »

    Le pape a réaffirmé que la lumière l’emporte sur les ténèbres: « La logique divine qui ne s’arrête pas devant le mal, mais le transforme au contraire radicalement et progressivement en bien, et également la logique démoniaque qui transforme même le bien en mal, pour conduire l’humanité à rester dans le désespoir et dans les ténèbres. »

    Voici la traduction officielle en français de cet important discours, une étape dans la préparation du grand sommet mondial de février prochain sur la question de la protection des mineurs. Mais pas seulement, c’est un vademecum pour une conversion perpétuelle: « La force d’une institution, quelle qu’elle soit, ne réside pas dans le fait qu’elle est composée d’hommes parfaits (c’est impossible) mais dans sa volonté de se purifier continuellement », a aussi dit le pape François qui a achevé son discours sur la « tendresse » et la « lumière » de Noël.

    « Noël prouve que les graves maux commis par certains ne pourront jamais ternir tout le bien que l’Église accompli gratuitement dans le monde », a conclu le pape en reconnaissant – ce n’est pas la première fois, et à la suite de Benoît XVI – que des « saints » travaillent à la curie romaine.

    Le pape a offert à chaque collaborateur le « Précis de Théologie Ascétique et Mystique » d’Adolphe Tanquerey (1924), sur la vie intérieure.

    Après avoir donné sa bénédiction, le pape François a salué individuellement chacun de ses collaborateurs.

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  • L'urgence de prier pour l'Eglise comme on ne l'a jamais fait pour elle

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    De Samuel Pruvot et Marie-Catherine d'Hausen sur le site de l'excellent hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Michael D. O'Brien : « Nous devons prier comme nous n'avons jamais prié pour l'Église »

    Michael D. O'Brien, peintre et écrivain canadien, est l'auteur de nombreux romans, dont beaucoup sont publiés en français aux éditions Salvator

    MAGAZINE – Dans son dernier ouvrage, « Le Journal de la peste », l’écrivain Michael D. O’Brien dénonce la montée d’un nouveau totalitarisme en Occident. Une parole percutante.

    Canadien anglophone, né en 1948, il est marié, père de six enfants et grand-père. Élevé dans le catholicisme, il a perdu la foi à l’adolescence. Mais à 21 ans, il a reçu la grâce d’une conversion totale. Autodidacte, il est artiste peintre et romancier « pour le Christ ».

    En France, on aimerait bien pouvoir profiter de la trêve de Noël, où la justice et la paix seraient à l’honneur. Mais cela semble en contradiction avec notre monde occidental – la vieille Europe et l’Amérique du Nord – qui semble arrivé à la fin d’un cycle...

    C’est très vrai pour l’Europe et l’Amérique du Nord et du Sud. Les signes de décadence sont légion. On peut en voir les symptômes dans tous les arts, et particulièrement dans la glorification de l’art dégénéré, l’industrie du divertissement, et le pouvoir des nouveaux médias de contrôler et reformater la conscience. Nous vivons une révolution culturelle et, en fait, une révolution qui affecte toutes les sphères.

    Quel est le rôle des catholiques en Occident dans ce contexte difficile ?

    On assiste à une révolution sociale et politique imposée à toutes les nations. D’abord, la redéfinition de la morale sexuelle, dont la révolution des genres est un exemple évident. De même que la montée de la culture de mort, le fait d’appeler le bien mal, et le mal bien, d’appeler le meurtre de l’enfant dans le sein de sa mère un geste de compassion. On est dans un univers totalement inversé. C’est pourquoi il est si vital, pour les catholiques, de défendre la vérité. Nous devons accepter, comme Jésus, d’être des signes de contradiction. Mais une contradiction d’amour et de vérité en même temps.

    Votre roman qui vient de paraître en France,  Le Journal de la peste, porte un titre terrible ! Qu’est-ce que la peste, pour vous ?

    Pas simplement des conditions intellectuelles, mais principalement un état spirituel. Pas simplement une question d’analyse politique ou sociologique, mais une partie de la guerre dans les cieux qui atteint notre terre et dans laquelle nous sommes tous plongés.

    C’est l’Apocalypse ? !

    Je ne fais pas de prédictions. Mais, dans mes romans apocalyptiques, je fais émerger des questions. Si ce sont les temps prophétisés par Jésus, les Apôtres et les prophètes, alors il faut se poser la question : « Suis-je éveillé ? » Car Jésus nous dit : « Restez éveillés ! »

    On a quand même l’impression que les politiques de nos dirigeants occidentaux – Emmanuel Macron, ou encore Justin Trudeau au Canada – sont parfois des signes des derniers temps à voir certaines décisions, comme la probable libéralisation de la PMA.

    Je crois qu’à chaque fois qu’une idée va contre la vie et les Évangiles, elle relève d’un esprit d’Antéchrist. Mais il faut être prudent. On ne peut pas rejeter tel ou tel dirigeant en disant : « C’est l’Antéchrist. » Nous vivons au milieu de cet esprit qui envahit tout le monde occidental. Dans sa première épître, l’apôtre Jean dit, qu’un jour, l’homme du péché, le vrai Antéchrist, viendra. Et que de nombreux petits antéchrists le préfigurent.

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