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Spiritualité - Page 367

  • Séisme en Italie: le pape consacre l’audience générale à la prière pour les victimes

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Séisme en Italie: le pape consacre l’audience générale à la prière pour les victimes

    Vive douleur du pape qui prie les mystères douloureux du chapelet avec la foule

    Audience générale du 24 août 2016

    Audience Générale Du 24 Août 2016

    De façon exceptionnelle, le pape François a laissé de côté sa catéchèse hebdomadaire pour dédier l’audience générale du mercredi à la prière pour les victimes du violent séisme qui a frappé le centre de l’Italie, le 24 août 2016. Exprimant sa « vive douleur », il a assuré que Dieu était « toujours bouleversé devant la souffrance humaine ».

    A son arrivée place Saint-Pierre, le pape a, comme à son habitude, sillonné la foule en papamobile, bénissant de nombreux enfants. Puis, rejoignant le podium, visiblement très ému, il a expliqué aux pèlerins qu’il reportait sa catéchèse à la semaine suivante, pour prier les mystères douloureux du chapelet.

    Le séisme de magnitude 6,2 a touché le centre de l’Italie – notamment la région de l’Ombrie – dans la nuit du 23 au 24 août, détruisant de nombreuses zones et faisant au moins 73 morts et 150 disparus, selon un bilan provisoire. La ville d’Amatrice, notamment, est en ruines et de nombreuses répliques ont continué à se faire sentir dans la journée.

    « J’avais préparé la catéchèse d’aujourd’hui comme pour chaque mercredi de cette année de la miséricorde, sur le thème de la proximité de Jésus, a déclaré le pape François. Mais devant la nouvelle du tremblement de terre qui a touché le centre de l’Italie, détruisant des zones entières et faisant des morts et des blessés, je ne peux pas ne pas exprimer ma vive douleur et ma proximité, à toutes les personnes présentes sur les lieux touchés par les secousses, à toutes les personnes qui ont perdu un être cher et à celles qui sont encore bouleversées par la peur. »

    « Entendre le maire d’Amatrice dire : ‘le village n’existe plus’ et savoir que parmi les morts, il y a aussi des enfants, me bouleverse complètement, a ajouté le pape. C’est pourquoi je veux assurer toutes ces personnes – des environs d’Accumoli, d’Amatrice et d’ailleurs, dans le Diocèse de Rieti et d’Ascoli Piceno et dans tout le Latium, dans l’Ombrie, dans les Marches -, de la prière et leur dire qu’elles sont assurées de la tendresse de toute l’Église qui, en ce moment souhaite vous étreindre de son amour maternel, et aussi de notre affection, ici, sur la place. »

    Le pape a alors proposé à la foule de prier avec lui : « En remerciant tous les volontaires et les agents de la protection civile qui sont en train de secourir ces populations, je vous demande de vous unir à moi dans la prière afin que le Seigneur Jésus, qui est toujours bouleversé devant la souffrance humaine, console les cœurs affligés et leur donne la paix, par l’intercession de la Vierge Marie. Laissons-nous bouleverser avec Jésus. Nous renvoyons donc à la semaine prochaine la catéchèse de ce mercredi, et je vous invite à réciter avec moi les mystères douloureux du rosaire. »

    Après la traduction de cette déclaration en diverses langues par ses collaborateurs, le pape a lui-même égrené les mystères du chapelet, avec les dizaines de milliers de personnes présentes, dans un grand recueillement.

    En milieu de journée, le pape François a publié ce tweet en italien sur son compte @Pontifex : « J’exprime ma grande douleur et ma proximité à toutes les personnes présentes dans les lieux touchés par le tremblement de terre. »

    L’évêque de Rieti, Mgr Domenico Pompili, a confié à l’agence Sir de la Conférence épiscopale italienne que le pape l’avait appelé à 7h du matin : « Il m’a informé qu’il avait eu connaissance du séisme à 4h15 du matin et qu’il avait célébré la messe en priant pour les personnes touchées. Il m’a invité à ne pas avoir peur, et m’a adressé des paroles de proximité et d’encouragement ». L’épicentre du séisme était à quelque 150 kilomètres au nord-est de Rome.

  • Liturgie : comment mettre en oeuvre aujourd'hui les directives conciliaires dans la ligne de la Tradition ?

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    De "La Lettre de Paix liturgique" 557 du 19 Août 2016 :

    CARDINAL SARAH (4) : COMMENT AVANCER VERS UNE MISE EN ŒUVRE AUTHENTIQUE DE SACROSANCTUM CONCILIUM DANS LE CONTEXTE ACTUEL ?

    Voici l'avant-dernière partie de l'allocution prononcée le 5 juillet 2016 par le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, lors des journées Sacra Liturgia 2016. Cette lettre et la suivante rapportent les propositions concrètes faites par le ministre de la liturgie du pape François pour « une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium ». 

    Le cardinal continue en fait d’interpréter la constitution conciliaire selon une « herméneutique de continuité », en allant vraiment très loin en ce sens. Par exemple :

    - en expliquant que l’apprentissage de la forme extraordinaire devrait être une partie importante de la formation liturgique du clergé, puisque cette forme donne accès à la tradition liturgique latine ;

    - en infléchissant la participation active des fidèles vers la piété intérieure plutôt que dans « le bruyant et dangereux activisme liturgique », dans la droite ligne de Benoît XVI ;

    - en revenant très clairement sur le thème de la révision de certaines réformes trop conformes à l’esprit du temps : « Je ne pense pas qu’on puisse disqualifier la possibilité ou l’opportunité d’une réforme officielle de la réforme liturgique » ;

    - en posant la question du caractère convenable des immenses concélébrations (il pense aux concélébrations présidées par le Pape, où l’on voit, dit-il des concélébrants sortir leurs téléphones portables ou leurs appareils photographiques).

    Ces propositions ont suscité à la fois l'enthousiasme des participants à la conférence (nous y étions !) comme de nombreux prêtres sur les réseaux sociaux, mais aussi une réaction virulente de la part des derniers dinosaures modernistes.

    Le cardinal Sarah en compagnie du Pape François lors de la présentation de la Bible africaine.

    "À la lumière des souhaits fondamentaux des Pères du Concile et des différentes situations que nous avons vu apparaître après le Concile, j’aimerais présenter quelques considérations pratiques quant à la façon de mettre en œuvre Sacrosanctum Concilium plus fidèlement dans le contexte actuel. Quand bien même je suis à la tête de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, je le fais en toute humilité, comme prêtre et comme évêque, dans l’espoir qu’elles susciteront des études et des réflexions mûres ainsi que de bonnes pratiques liturgiques partout dans l'Église.

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  • A propos de la Liturgie : s’agenouiller a-t-il encore un sens ?

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    procession Benoit XVI.jpgDans les liturgies réformées, ce geste a pratiquement disparu. A la consécration,  même le fait de se lever se raréfie, et ceux qui prennent au moins la peine de s’incliner à la communion, reçue debout, ne sont sûrement pas les plus nombreux. Mais pourquoi? Prostration, agenouillement, inclination : ces trois attitudes liturgiques apparentées ont cependant des racines profondes dans toute l’histoire de nos rites religieux. Lu sur le site de la revue « Item » :

    Benoît XVI , dans son livre  « l’esprit de la liturgie »,  parue aux éditions « ad solem »,  parle dans le chapitre 2 du livre 4 de la « gestuelle » liturgique. Il parle de la « participation active » ; du « signe de la croix » ; de « l’agenouillement et de l’inclination » ; puis de la station debout et assise » ; puis il revient sur « l’inclination » dans son § 5 consacré à certains « gestes » liturgiques ; enfin il parle des paroles et du silence liturgique. Son exposé théologique et liturgique est fort intéressant. J’extrais, pour votre lecture de vacances, ce qu’il écrit sur « l’agenouillement et l’inclination ». Je crois que l’on peut difficilement faire une meilleure présentation de ces gestes liturgiques :

    ΩΩ

    On voudrait aujourd’hui nous détourner de l’agenouillement. Ce geste ne serait plus adapté, paraît-il, à notre culture, il ne conviendrait plus au chrétien adulte qui doit faire face à Dieu, debout ; ou encore il ne s’accorderait pas avec le statut de l’homme sauvé, car l’homme libéré par le Christ n’aurait plus à s’agenouiller. Les historiens nous rapportent que les Grecs et Romains considéraient l’agenouillement comme indigne de l’homme libre. Envers les dieux partiaux et querelleurs que nous décrivent les mythes, cette attitude se justifiait sans doute : à l’évidence ces dieux n’était pas « Dieu » même si l’on dépendait de leur pouvoir capricieux et qu’il importait de s’assurer leur faveur. Pour Plutarque et Théophraste l’agenouillement était le fait du superstitieux ; quant à Aristote, il qualifiait les prosternements de pratiques barbares (Rhétorique 1361, a, 36). Dans une certaine mesure, saint Augustin leur donne raison : ces faux dieux n’étaient que les masques des démons enfermant l’homme dans l’amour de l’argent, la servilité intéressée, l’égoïsme et la superstition. Seule l’humilité du Christ, nous dit-il, son amour jusqu’à la Croix, ont pu nous libérer de ces puissances. C’est précisément devant cette humilité que nous nous agenouillons. En effet l’agenouillement des chrétiens n’est pas une forme d’assimilations des mœurs ambiantes, c’est au contraire l’expression de la culture chrétienne qui à son tour transforme la culture existante à partir d’une connaissance et d’une expérience de Dieu nouvelles et plus profondes.

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  • Dans les pays slaves, la foi chrétienne est vivante

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    Pour « Famille chrétienne », Jean-Marie Dumont a interviewé Dom Samuel fondateur de la trappe de Novy Dvur en Tchéquie :

    Novy Dvur.jpg

    comme-un-feu-devorant_full_guide.jpgEXCLUSIF MAG - Dom Samuel, entré au monastère de Sept-Fons en 1983, a été l’un des fondateurs de l’abbaye de Novy Dvur, en République tchèque. Il vient de publier Comme un feu dévorant.  Nous l’avons interrogé lors de son récent passage en France.

    Comment se porte la trappe que vous avez contribué à fonder il y a quinze ans en République tchèque ?

    La fondation est devenue prieuré, puis abbaye. Des jeunes nous ont rejoints. Certains d’entre eux sont des convertis. Ils viennent de République tchèque, Slovaquie, Croatie, Slovénie, Pologne, Hongrie… Des pays qui sont parfois considérés avec une pointe de condescendance par l’Europe de l’Ouest, mais qui ont conservé certaines valeurs, fondements d’une société équilibrée, contestées pourtant dans la partie occidentale de l’Europe.

    La République tchèque est très déchristianisée…

    Deux personnes m’ont dit ce matin : « Vous venez du pays le plus déchristianisé d’Europe. » J’ai répondu : « Oui, mais après la France ! » C’était une sorte de provocation… Les catholiques, en République tchèque, sont une minorité, mais une minorité vivante.

    Dans le diocèse de Plzen, où nous sommes installés, il y a soixante-dix prêtres, dont la moyenne d’âge n’atteint pas 50 ans. Dans les pays slaves, la vie chrétienne est vivante et la société bienveillante à son égard, sans cette impression de découragement qu’on perçoit quelquefois dans l’Hexagone. Il ne faut pas idéaliser. Dans l’Église en France, il y a aussi de la vitalité. Mais vu de loin, on a l’impression d’un pays qui s’essouffle. Je n’ai pas cette impression en Europe centrale.

    Ce relatif « succès » de votre monastère a-t-il un lien avec les persécutions de l’époque communiste ?

    Le succès n’est pas une notion chrétienne. La vie du Seigneur fut-elle un succès ? Ce qui est vrai, ce que je crois profondément, c’est que Dieu continue à appeler des garçons et des filles à Le servir, dans l’Église. Si nous avons réussi à enraciner la communauté de Novy Dvur en République tchèque, si certains des jeunes que Dieu appelait ont accepté leur vocation et persévèrent, c’est d’abord parce que nous avions derrière nous l’expérience vivante de Sept-Fons. Et parce que nous avons essayé – très pauvrement et avec des échecs – de mettre en œuvre une pédagogie qui permette à des jeunes, inscrits dans la culture contemporaine, de prendre le temps de comprendre le sens de leur vocation, afin de l’accepter et d’y répondre.

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  • Ce qu'il est advenu du projet liturgique de Vatican II

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    De "La Lettre de Paix liturgique" 556 du 16 Août 2016 :

    CARDINAL ROBERT SARAH (3) : QU’'EST-IL ADVENU DU PROJET LITURGIQUE CONCILIAIRE ?

    Voici la troisième partie de l'allocution prononcée le 5 juillet 2016 par le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du Culte divin et de la Discipline des sacrements, lors des journées Sacra Liturgia 2016, et portant sur « une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium ».

    Après avoir rappelé ce qu'était la sainte liturgie au regard de la constitution conciliaire, et s'être penché sur les intentions réelles des pères conciliaires, le cardinal dresse ici un bref bilan de ce qu'est devenue la liturgie après la réforme de Mgr Annibale Bugnini. Ce passage du discours est fondamental. On remarquera que le cardinal Sarah exprime au sujet de la réforme postconciliaire de franches critiques : « le travail de cette commission pour mettre en œuvre la Constitution sur la Sainte Liturgie fut sans aucun doute soumis à des influences, des idéologies » ; « certains rites furent construits ou révisés à partir de l’esprit du temps, en particulier à partir des sensibilités œcuméniques », etc. Il va même jusqu’à évoquer le Bref Examen critique des Cardinaux Ottaviani et Bacci, qui exprimait « des inquiétudes sérieuses ». Puis il fait un tableau très réaliste de son interprétation désastreuse, évoquant en particulier la question des traductions hâtives qui l'ont accompagnée, se demandant si cette liturgie nouvelle a été établi sur de solides fondations... Enfin, après avoir concédé que certains puisaient des grâces dans cette liturgie nouvelle, il conclut très raisonnablement : « Je pense que vous vous accorderez avec moi pour reconnaître que nous pouvons mieux faire ».

    En outre, Son Éminence s'arrête un instant sur le Motu proprio Summorum Pontificum pour le présenter comme une réponse au fait que la liturgie soit devenue « l’expression de la division au sein de l'Église, au lieu d’être le lieu de l’unité de l'Église catholique ».

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  • Beauraing : la simplicité du coeur

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    JPSC

  • Affluence aux messes de l'Assomption

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    Aux journaux télévisés de la mi-journée ce quinze août 2016, la RTBF et RTL signalaient l’affluence aux célébrations de l’assomption de Marie en Belgique francophone.  Et il semble qu’Outre-Quiévrain on ne soit pas en reste : extrait de l'homélie de Dom Coureau, père abbé de l’abbaye bénédictine de Triors, dans la Drôme, publié sur le blog « Salon beige » :

    "La piété populaire est plus tenace qu’il n’y paraît, toute fragile qu’elle soit et parfois même bien ambiguë. Elle devance souvent la réflexion de la sagesse théologique qui sort enfin de sa léthargie. Malgré les apparences, la fête de ce jour reste bien ancrée au cœur des masses, plus chrétiennes qu’il n’y paraît. Le journal « La Croix » le reconnaissait récemment (12 août) : près d’un Français sur deux déclare prier la Vierge Marie, indice d’une réelle popularité mariale du pays. Cette popularité n’a jamais cessé, soutient un prêtre, spécialiste en la matière. Elle n’a pratiquement pas suivi les fluctuations de la pratique religieuse qui, elle, s’est affaissée. Les pratiques de piété mariale restent vivaces, chapelet des groupes du Rosaire, pèlerinages et processions de la Vierge vers les hauts-lieux mariaux qui sont considérables et extraordinaires. On pense bien sûr à Lourdes ou à Fourvière, mais aussi à tant de sanctuaires et d’églises, où la Vierge Marie rassemble enfants, adolescents, hommes, femmes, grands-parents, personnes d’origine populaire ou bourgeoise. Marie rebat les cartes des inégalités sociales, souligne encore cet article, avec le fait significatif que Marie apparaît le plus souvent à des gens qui ne sont généralement pas admirés par la société civile : des enfants, des malades, des personnes d’origine sociale plutôt populaire. Avec elle, les petits deviennent grands, conclut-il avec bonheur. 

    Récemment les évêques de France ont prescrit de jeûner, avant d’instaurer une neuvaine de prière pour la paix, clôturée ce matin par la sonnerie des cloches de nos églises. Cet humble acte de foi et de confiance entend arracher les fidèles à la peur panique que cherche à instaurer le terrorisme actuel : Prière et pénitence, prescrivait déjà Notre Dame à Lourdes. L’archevêque de Rennes voit là une nécessaire réponse à cette « guerre mondiale par morceaux » dont parle souvent le pape François. Prier pour la France, poursuit Mgr d’Ornellas, c’est prier pour que se lèvent des prophètes qui maintiennent en éveil la conscience de la dignité de l’être humain et de sa dimension religieuse. Prier pour la France signifie s’inscrire dans une tradition chrétienne multiséculaire de charité, pour que celle-ci continue d’irriguer les manières de relever de nouveaux défis. La charité n’est pas naïve : elle appelle à un surcroît d’intelligence créatrice et d’engagement social et politique. Charité et justice sont la trace concrète de l’œuvre de l’Esprit en notre histoire chaotique. 

    Prier Marie dans sa gloire est donc le réflexe de beaucoup en ce temps de menace. Il faut l’entretenir. De même il faut adorer le Saint-Sacrement, surtout là où il est exposé à la piété des fidèles. N’ayez pas peur, continue de nous y dire Jésus. Prions pour nos persécuteurs potentiels, prions pour leur conversion, afin que notre doux Père des cieux leur fasse connaître son Fils tel qu’il est et non tel qu’ils l’imaginent. Il se peut d’ailleurs que les musulmans de bonne foi soient légion, aptes à être intégrés dès lors dans la communion des saints, spécialement ceux d’entre eux qui seraient au Purgatoire ; aptes à être intégrés alors dans l’unique plan du salut, car il n’y a pas d’autre nom que Jésus pour nous sauver (Act. 4,10). Avec eux alors, nous supplions le Bon Dieu par sa Mère glorieuse que le monde ne devienne pas un enfer, car tel n’est pas du tout le plan de Dieu. Par sa miséricorde, il veut au contraire que nous désirions aller au ciel avec Marie qui voit et adore Jésus, amen."

    Ref. La popularité de la Sainte Vierge en France n'a jamais cessé

    JPSC

  • Quand Marie défait les noeuds

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    Du chanoine Eric de Beukelaer sur le site de lalibre.be :

    Mary Untier of Knots.jpgMarie qui défait les nœuds

    Etudiant en Allemagne, un jésuite argentin découvre un tableau représentant la Vierge qui dénoue les nœuds du genre humain. Il fera connaître cette image, avant d’être élu pape.  Un texte de Eric de Beukelaer. 

    Bavière, fin du XVIIe siècle. L’abbé Jérôme Langenmantel est effondré, parce que son grand-père veut se séparer de son épouse. Le prêtre demande alors à un confrère jésuite de l’aider à l’en dissuader. Ce dernier - le père Jakob Rem - se souvient d’un écrit de saint Irénée de Lyon (130-202) : " Par sa désobéissance, Eve a créé le nœud qui a étranglé le genre humain. Par son obéissance, Marie l’a dénoué. Ce que la vierge Eve a noué par son incrédulité, la Vierge Marie l’a dénoué par sa foi." (Contre les hérésies. III, 22 - 4). Le jésuite prie donc la Vierge Marie de dénouer les nœuds qui étouffent l’amour au sein de ce couple. Sa prière est exaucée. En remerciement, l’abbé Langemantel fera réaliser vers 1700 par Johann Schmidtner, une peinture baroque pour l’église Saint-Pierre à Augsbourg. Celle-ci représente la Vierge en train de dénouer les nœuds du genre humain.

    Bavière, années 80 du siècle dernier. Un jésuite argentin étudie en Allemagne et tombe sur ce tableau. L’image le touche au plus profond de son âme. Ce quadragénaire porte-t-il en son cœur des nœuds, qu’il demande à Marie de dénouer ? Nul ne sait, mais rentré au pays, il n’aura de cesse de faire connaître cette image. Il envoyait une reproduction de celle-ci dans chacune de ses correspondances. Nommé évêque, la peinture sera l’image-souvenir de son ordination. Comme cardinal-archevêque de Buenos Aires, il répandra toujours plus la dévotion à "Marie qui dénoue les nœuds". Aujourd’hui, elle est largement diffusée en Amérique latine. A un point tel, que le journal britannique "The Guardian" consacra au phénomène un article, le 24 décembre 2001 : " Vous êtes dans la confusion ? Stressé ? Malheureux ? Dites une prière à Marie qui défait les nœuds", écrit le journaliste Alex Bellos. " En Argentine et au Brésil, la dernière mode religieuse est de vénérer une peinture allemande du XVIIIe siècle […] quasiment inconnue dans son pays d’origine. Mais en Amérique latine, cette image est devenue une icône catholique omniprésente. Au moins deux églises lui furent consacrées l’année dernière, des images en sont distribuées sur les rues et il est même possible d’acheter un "kit" de "Marie qui défait les nœuds", contenant la neuvaine, une feuille de prière, un collier et bracelet."

    Le journaliste poursuit en expliquant que la dévotion fut récemment introduite en Amérique latine, où elle connut un immense succès. Ce qu’il omet de préciser, c’est le nom du jésuite qui en fut le promoteur. Il ne pouvait deviner que Jorge Bergoglio serait élu pape douze années plus tard, sous le nom de "François".

    Aujourd’hui, le sanctuaire brésilien de Campinas - consacré à "Marie qui défait les nœuds" - rassemble chaque jour 2 000 personnes. Et des églises qui lui sont dédiées s’ouvrent de par le monde (France Ukraine, Autriche, Suisse…).

    Cette dévotion est théologiquement solide : L’Esprit est la Liberté. Et Marie se fit accueil du Souffle d’En-Haut, au cœur même de son humanité. Il est donc juste que la Mère de Dieu soit celle qui aide à dénouer les conditionnements du corps et du cœur, qui nous empêchent d’être pleinement nous-même. En cette fête de l’Assomption, prions donc Marie et confions-lui les nœuds qui encombrent notre vie et étouffent notre liberté spirituelle. Prions aussi pour notre Pape et sa mission. Peut-être est-ce justement là que se niche le secret de son pontificat : le pape François ne cherche pas à gouverner à gauche ou à droite. Il veut par-dessus tout contribuer à dénouer les nœuds qui empêchent l’Eglise de témoigner avec authenticité du Christ et de son Evangile. Ô Marie qui défait les nœuds, nous te confions notre Pape et l’Eglise de ton Fils. Puissent les nœuds qui enserrent la barque de Pierre se défaire, afin que l’humanité découvre davantage encore qu’elle est aimée d’un Dieu qui veut - non pas lier - mais délier.

  • L'Assomption; prédication par le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine

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    Prédication (archive du 15 août 2014) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 1, 39-56)
  • Ce qu'était, d'après le cardinal Sarah, l'intention liturgique des pères conciliaires de Vatican II

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    De La Lettre de Paix liturgique n°555 du 12 août :

    CARDINAL SARAH (2) : QUELLE ÉTAIT L’INTENTION LITURGIQUE DES PÈRES DU CONCILE VATICAN II ?

    Voici la deuxième partie de l'allocution prononcée le 5 juillet 2016 par le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, lors des journées Sacra Liturgia 2016. Rappelons que le propos du cardinal est de proposer des pistes concrètes pour « une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium ». Pour ce faire, comme il s'y attache ici, il convient de préciser l'intention avec laquelle les Pères conciliaires ont envisagé la réforme liturgique. En gras figurent des paragraphes non prononcés à Londres mais rajoutés par Son Éminence sur le thème très disputé de « l'inculturation » : les paroles d'un Africain parviendront-elles aux oreilles et, mieux encore, au cœur, des liturgistes européens ?

    Nous devons examiner les intentions des Pères du Concile dans le détail, surtout si notre volonté aujourd’hui est de leur être plus fidèles. Qu’ont-ils voulu apporter à travers la Constitution sur la Sainte Liturgie ?

    Commençons par le tout premier article de Sacrosanctum Concilium : « Puisque le saint Concile se propose de faire progresser la vie chrétienne de jour en jour chez les fidèles ; de mieux adapter aux nécessités de notre époque celles des institutions qui sont sujettes à des changements ; de favoriser tout ce qui peut contribuer à l’union de tous ceux qui croient au Christ, et de fortifier tout ce qui concourt à appeler tous les hommes dans le sein de l’Église. »

    Souvenons-nous que lorsque le Concile s’ouvrit, la réforme liturgique avait imprégné la réflexion de la décennie qui l’avait précédé, et les Pères en étaient très familiers. Sur cette question, ils n’avaient pas des vues purement théoriques, détachées de tout contexte. Ils espéraient poursuivre le travail déjà commencé et étudier les altiora principia, les principes fondamentaux les plus importants de la réforme liturgique qu’avait évoqués saint Jean XXIII dans le Motu proprio Rubricarum Instructum du 25 juillet 1960.

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  • Pèlerinage jubilaire de la Miséricorde divine à Rome (4 - 7 octobre 2016)

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  • Saint Jean Berchmans (13 août)

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    Saint JEAN BERCHMANS

    (source) Jean naquit dans le Brabant, à Diest, en 1599. Il s'adonna aux études classiques à partir de 1612 à Malines ; c'est là qu'il entra dans la Compagnie en 1616.

    Envoyé à Rome en 1618 pour y poursuivre ses études, au terme d'une courte maladie, il rendit le dernier soupir dans la joie le 13 août 1621. Sa piété sincère, sa charité sans détours, sa constante bonne humeur l'avait rendu cher à tous. Il a été canonisé par Léon XIII en 1888.

    Lettre de saint Jean Berchmans, religieux :

    Je m'offre de tout cœur à Jésus-Christ

    À l'âge de 17 ans, saint Jean Berchmans, désirant se consacrer à Dieu le plus tôt possible et éviter que ses parents ne fassent obstacle à ses désirs, décida de révéler à ces derniers la résolution qu'il avait prise au fond de son cœur ; aussi leur écrivit-il de Malines la lettre suivante :

    « Vénéré père et très chère mère,
    Il y a déjà trois ou quatre mois que Dieu frappe à la porte de mon cœur, et, jusqu'à un certain point, je la lui ai tenue fermée jusqu'ici. Mais ayant ensuite réfléchi que, soit pendant que j'étudiais, soit que je prenais quelque délassement, que j'allais à la promenade ou que je faisais n'importe quoi, aucune chose ne me venait plus souvent à l'esprit que la pensée de me fixer fermement un état de vie, je me décidai à la fin, et même après beaucoup de communions et de bonnes œuvres préparatoires, je fis vœu de servir, avec sa grâce, Dieu notre Maître, en religion.

    Il est vrai que les amis et les parents éprouvent certaine répugnance à se détacher de leurs enfants. Mais, en moi-même, je considère autre chose : si je voyais devant moi, d'un côté mon père, ma mère, ma sœur, etc. et de l'autre côté Dieu notre Maître avec sa Mère, qui est aussi, je l'espère, ma Mère bénie, et que les premiers me diraient : "Ne nous abandonne pas, cher enfant, nous t'en prions par les peines et les fatigues que nous avons endurées pour toi" tandis que, d'autre part, Jésus me dirait : "Suis-moi plutôt, je naquis pour toi, pour toi, je fus flagellé, couronné d'épines et enfin crucifié. Vois-tu ces cinq plaies sacrées, n'est-ce pas pour toi que je les aie reçues ? Et ne sais-tu pas que jusqu'à présent j'ai nourri ton âme de ma chair sainte et je l'ai vivifiée par mon sang sacré ? Et maintenant tu te montrerais si ingrat ?" Ah ! mes très chers parents, quand je considère tout cela, je m'enflamme de telle manière que, s'il m'était possible, je volerais tout de suite en religion, et mon âme et mon cœur ne se donneraient de repos avant qu'ils n'eussent trouvé mon Bien-Aimé.

    Ainsi donc, je m'offre de tout cœur à Jésus-Christ et je désire combattre ses combats dans la Compagnie. J'espère que vous ne serez pas à ce point ingrats pour vous opposer à Jésus-Christ.

    Je me recommande à vos saintes prières et supplie Dieu, notre Maître, qu'il veuille me donner persévérance jusqu'à la fin de ma vie et qu'il nous accorde, à vous et à moi, la vie éternelle. Le fils obéissant de Jésus-Christ et le vôtre. Jean Berchmans. »

    (Lettre du mois d'août 1616 à ses parents. Texte original en flamand dans T. Séverin, s.j., Saint Jean Berchmans, ses écrits . Louvain, 1931, pp. 35-38 ; trad. fr. dans K. Schoeters, s.j., Saint Jean Berchmans, adaptation française par A. Sonet, s.j., Bruxelles, 1949, pp. 67-68.).