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Spiritualité - Page 363

  • "Ces pauvres gens sur la dure à minuit ont couché Dieu"; les voeux de Noël de belgicatho

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    15623714_1428858277158991_8186643098550403072_n.jpgCrèche du palais royal de Bruxelles

    Marie Noël : Au bout des faubourgs

    Au bout des faubourgs là-bas,
    Hors de ville est la chaumine
    A tout le monde. Un bœuf las
    Y dort - ou bien il rumine -
     
    Entre là qui veut. Les fous,
    Les rôdeurs, les rien qui vaille,
    Les faiseurs de mauvais coups
    Par terre ont usé la paille
    Et laissé dedans leurs poux.

    Le vent de la nuit déserte
    Y pénètre tout transi.
    La porte en est grande ouverte,
    Les murs et le toit aussi.
     
    Mais qui donc s'arrête ici,
    Ce soir ? ... Une femme lasse,
    Un vieux, un âne peureux...
    Il ne reste pas de place
    Sous les autres toits pour eux.

    Pour loger à la froidure
    Ils ne sont guère exigeants.
    Ils n'ont pas belle figure,
    Ils n'ont pas beaucoup d'argent ;
    Ils n'ont pas grand'couverture.
     
    Mais ô ciel, quelle aventure !
    Voici qu'en ce pauvre lieu,
    Ces pauvres gens sur la dure
    A minuit ont couché Dieu,

    Dieu, le Roi des Cieux, qui passe
    Sa nuit sur la terre basse.

    Marie Noël, extrait de "Noël et morale aux maisons sur la prudence", Le Rosaire des joies, Stock, 1930.

    L'équipe de belgicatho souhaite à tous ses amis, fidèles ou occasionnels, une très belle fête de Noël, toute d'intériorité et de recueillement. Qu'en ces temps troublés, la venue de l'Enfant-Dieu soit pour tous source de confiance et d'espérance.

  • Bon Noël d'espérance à tous !

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    De zenit.org (Anne Kurian, Constance Roques) :

    « L’unique sécurité qui nous sauve est celle de l’espérance en Dieu »

    « Nos sécurités ne nous sauveront pas », traduction intégrale de la catéchèse

    « Mettons-nous cela en tête : nos sécurités ne nous sauveront pas ; l’unique sécurité qui nous sauve est celle de l’espérance en Dieu ». C’est ce qu’a affirmé le pape François dans sa catéchèse hebdomadaire, le 21 décembre 2016.

    Lors de l’audience générale du mercredi, salle Paul VI du Vatican, le pape a poursuivi sa série de catéchèses sur l’espérance chrétienne en méditant sur « le moment où, pour ainsi dire, l’espérance est entrée dans le monde, avec l’incarnation du Fils de Dieu ».

    « Quand on parle d’espérance, on se réfère souvent à ce qui n’est pas dans le pouvoir de l’homme et qui n’est pas visible, a fait observer le pape (…). Mais le Noël du Christ, inaugurant la rédemption, nous parle d’une espérance différente, une espérance fiable, visible et compréhensible parce que fondée en Dieu ».

    « Espérer pour le chrétien signifie la certitude d’être en chemin avec le Christ vers le Père qui nous attend », a-t-il poursuivi : « L’espérance n’est jamais immobile, l’espérance est toujours en chemin et nous fait marcher. »

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous avons depuis peu commencé un parcours de catéchèse sur le thème de l’espérance, d’autant plus adapté au temps de l’Avent. C’est le prophète Isaïe qui nous a guidés jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, à quelques jours de Noël, je voudrais réfléchir plus spécifiquement sur le moment où, pour ainsi dire, l’espérance est entrée dans le monde, avec l’incarnation du Fils de Dieu. C’est ce même Isaïe qui avait annoncé à l’avance la naissance du Messie dans certains passages : « Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel » (7,14); et aussi « Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines » (11,1). Dans ces passages, transparaît le sens de Noël : Dieu réalise sa promesse en se faisant homme ; il n’abandonne pas son peuple, il s’approche au point de se dépouiller de sa divinité. Ainsi, Dieu montre sa fidélité et inaugure un Royaume nouveau, qui donne une nouvelle espérance à l’humanité. Et quelle est cette espérance ? La vie éternelle.

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  • Le latin, langue de l'Eglise latine

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    Dans son numéro de décembre 2016 qui sort de presse ces jours-ci, le magazine  trimestriel Vérité et Espérance/Pâque nouvelle publié par l'association de fidèles "Sursum Corda" (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) fait paraître ces "Libres propos" que le professeur Paul-Augustin Deproost (U.C.L.) consacre à l'usage liturgique du  latin et du chant grégorien:

    "Une lapalissade qui n’en est plus une (*)

    Le titre de cet article ressemble à une lapalissade. Pourtant, on peut lui opposer une autre évidence : le latin a déserté l’immense majorité des assemblées liturgiques de l’Église latine, qui, en l’occurrence, porte bien mal son nom ; et il n’est pratiquement plus enseigné dans les séminaires, là où sont formés ceux dont la vocation première est précisément l’œuvre de la liturgie. Par ailleurs, sans qu’il soit utile d’entrer ici dans le débat qui distingue les formes ordinaire et extraordinaire du rite romain, on se rappellera cette disposition forte et bien connue de la constitution Sacrosanctum Concilium sur la liturgie : « L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine. » C’était la première fois dans l’histoire de la liturgie que l’Église identifiait ainsi, au plus haut niveau, le « chant propre » qui doit accompagner la célébration de ses mystères et, accessoirement, la langue dans laquelle ils doivent être célébrés s’ils sont chantés. On sait ce qu’il en est advenu. Dans la plupart des cas, la recommandation conciliaire a tout simplement été ignorée au profit d’innovations musicales et liturgiques risquées sinon erratiques et parfois carrément hérétiques ; mais tout aussi préoccupante est l’attitude qui a consisté à vampiriser le « chant propre » de l’Église pour donner quelque lustre à une célébration par ailleurs fadement vernaculaire où le célébrant et le chœur ne parlent pas la même langue pour s’adresser à Dieu. Car il s’agit bien de cela. Le chant grégorien a été composé sur des textes latins pour être chanté dans des liturgies latines. Toute autre utilisation du « chant propre » de l’Église, aussi louable soit-elle, induit une mutilation de ce chant, car il est étroitement et ontologiquement lié à la proclamation de la parole de Dieu et à la célébration du mystère eucharistique, l’une et l’autre exprimées en latin au moins depuis le IVe siècle. Le chant grégorien est né en même temps que l’usage du latin dans la liturgie de l’Église d’occident ; on ne rompt pas impunément ce lien.

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  • Dimanche 25 décembre 2016, 10h00 et 11h15 : messes de noël en l’église du Saint-Sacrement à Liège

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    Eglise du Saint-Sacrement

    Bd d’Avroy, 132 à Liège 

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    MESSES DU JOUR DE NOËL

    DIMANCHE 25 DECEMBRE 2016

     

    10h00, messe en latin (missel de 1962)

    Chants grégoriens

    Kyriale de la Missa « Cum Jubilo »

    Propre de la messe du jour de Noël

    Motets polyphoniques anciens:

    In dulci jubilo (Noël d’origine allemande, XIV s. attribué au mystique dominicain Henri Suso, dans la ligne de la devotio moderna et popularisé dans tout l’Occident chrétien)

    Adeste fideles (hymne du XVIIe s.)

    A l’orgue, Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers

     

     

    11h15, messe en français (missel de 1970)

    Chants grégoriens (Messe des anges)

    Noëls populaires : « les anges dans nos campagnes », « il est né le divin enfant », Hymne « adeste fideles »

    A l’orgue, Mutien-Omer Houziaux, (titulaire ém. des orgues de la cathédrale de Liège) et au violoncelle, Octavian Morea (orchestre philharmonique de Liège) 

     

    JPSC

  • Le pape François critique la formation de séminaristes "rigides" et incapables de "discernement"

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    De Sandro Magister sur son blog « Chiesa » (extrait) :

     «   […] Il faut avant tout prendre en compte les propos qui ont été tenus par François le 24 octobre dernier lors de sa rencontre avec les jésuites réunis pour l’élection de leur nouveau préposé général, d’après la transcription qui en a été publiée dans "La Civiltà Cattolica" le 10 décembre :

    "Le discernement, la capacité de discerner, est l’élément-clé. Et je constate justement qu’il y a un manque de discernement dans la formation des prêtres. Nous courons en effet le risque de prendre l’habitude du 'tout blanc ou tout noir' et de ce qui est légal. D’une manière générale, nous sommes passablement fermés au discernement. Une chose est claire : actuellement, on constate de nouveau, dans un certain nombre de séminaires, l’existence d’une rigidité qui n’est pas proche d’un discernement des situations. Il s’agit là de quelque chose de dangereux, parce que cela peut nous conduire à une conception de la morale qui a un sens casuistique. […]

    "J’ai été formé, ainsi que les prêtres de ma génération – ce n’est peut-être pas le cas des prêtres les plus jeunes, mais c’est celui de ma génération et de certaines de celles qui l’ont suivie – à une scolastique décadente. Nous étudiions la théologie ainsi que la philosophie dans un manuel.  […] C’est cette scolastique décadente qui a provoqué le comportement casuistique. Un fait curieux : à la faculté de théologie, la matière 'Sacrement de la pénitence' était enseignée, habituellement – mais pas partout – par des professeurs de morale sacramentelle. Tout le domaine de la morale était restreint à 'il est permis', 'il n’est pas permis', 'jusqu’ici oui et jusque là non'. […] C’était une morale très étrangère au discernement. […] Je crois que Bernard Häring a été le premier qui ait cherché une voie nouvelle pour faire refleurir la théologie morale. Bien évidemment, de nos jours, la théologie morale a beaucoup progressé dans ses réflexions et dans sa maturité ; désormais, ce n’est plus une casuistique".

    Comme on peut facilement le constater, les attaques de Bergoglio contre la "rigidité" qui est, selon lui, enseignée encore aujourd’hui dans les séminaires sont étroitement liées à la controverse beaucoup plus importante et plus grave qui divise actuellement l’Église à propos de l'interprétation et de l’application d’"Amoris laetitia" en ce qui concerne la question-clé de l’accès des divorcés remariés à la communion.

    Il suffit, pour s’en convaincre, de remarquer la coïncidence - y compris terminologique - entre les propos tenus par le pape lors de cette conversation avec les jésuites et sa non-réponse télégraphique aux cinq "dubia" rendus publics par quatre cardinaux précisément à propos de l'exhortation post-synodale, dans l’interview qu’il a accordée à la revue "Avvenire", publiée le 18 novembre :

    "Certains continuent à ne pas comprendre, pour eux c’est ou tout noir ou tout blanc, alors que c’est dans le flux de la vie qu’il faut discerner".

    En second lieu, "discernement" est également le mot-clé des instructions destinées aux séminaires qui ont été publiées le 8 décembre.

    Le cardinal Stella a souligné ce point dans une interview de présentation de la "Ratio", publiée dans "L'Osservatore Romano" du même jour :

    "Le discernement est un don que les pasteurs doivent exercer sur eux-mêmes et, encore davantage, dans le domaine de la pastorale, afin d’accompagner et de comprendre en profondeur surtout les situations de vie les plus compliquées, qui font que, bien souvent, les personnes qui se confient à nous sont marquées, alourdies et blessées".

    Et pour que personne ne doute qu’il s’agit là de la principale préoccupation du pape, Stella a poursuivi en reprenant une phrase que François avait prononcée lorsqu’il s’était exprimé devant les jésuites :

    "Une chose est claire : actuellement, on constate de nouveau, dans un certain nombre de séminaires, l’existence d’une rigidité qui n’est pas proche d’un discernement des situations".

    *

    Toutefois le pape a été encore plus explicite et plus rude quand il s’est adressé aux séminaristes et aux supérieurs du grand séminaire de Rome, lors de l'homélie de la messe célébrée le 9 décembre à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe :

    Il faut en premier lieu signaler que les relations entre François, qui est l’évêque de Rome, et son séminaire n’ont jamais été harmonieuses.

    Sous les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI une tradition s’était établie : le pape se rendait au moins une fois par an au séminaire afin d’y prononcer une méditation devant les séminaristes, le jour de la fête de Notre-Dame de la Confiance.

    En revanche Bergoglio, à peine élu pape, a interrompu cette tradition et supprimé ces visites. Une seule fois, le 9 novembre 2015, il est venu saluer rapidement les séminaristes romains, à la fin de l'ordination épiscopale d’Angelo De Donatis, le nouvel évêque auxiliaire du diocèse, célébrée à Saint-Jean-de-Latran. Et il a tenu à entrer tout seul dans le séminaire pour les saluer, en laissant brusquement à la porte aussi bien le cardinal vicaire Agostino Vallini, qui l’accompagnait, que le recteur et les autres supérieurs, qui s’apprêtaient à lui faire les honneurs de la maison.

    François n’a jamais expliqué publiquement quelles étaient les raisons de cette aversion. Il n’a pas non plus souhaité attirer l’attention sur le fait qu’il avait invité les séminaristes et les supérieurs du grand séminaire de Rome – mais hors de la présence du cardinal vicaire et des évêques auxiliaires – à assister à la messe qu’il a célébrée à la Maison Sainte-Marthe le 9 décembre dernier.

    Toutefois, au cours de l’homélie qu’il a prononcée ce jour-là, il a fait état de toutes ses préoccupations à propos de la formation qui est donnée actuellement au clergé, sans se soucier du fait qu’il les reversait sur ceux qui avaient la malchance de se trouver là, comme si c’était eux qui en étaient coupables.

    Voici quelques passages de cette homélie, tirés du compte-rendu officiel publié dans "L'Osservatore Romano" :

    "Pour se donner de l’importance, les prêtres prennent une attitude de rigidité : très souvent, ils sont coupés des gens et ne savent pas ce qu’est la souffrance humaine ; ils oublient ce qu’ils avaient appris chez eux, qui leur avait été enseigné par leur père, par leur mère, par leur grand-père, par leur grand’mère, par leurs frères et sœurs". En oubliant "ces choses, ils deviennent rigides et ils font porter aux fidèles beaucoup de choses qu’eux-mêmes ne portent pas ".

    "La rigidité" signifie "avoir le fouet en main vis-à-vis du peuple de Dieu : ceci est permis, cela n’est pas permis". Et "beaucoup de gens qui viennent les trouver en cherchant un peu de consolation, un peu de compréhension, sont éloignés par cette rigidité". Toutefois "la rigidité ne peut pas durer très longtemps, complètement". Et surtout, "fondamentalement elle est schizophrénique : en fin de compte, le prêtre paraît rigide mais, intérieurement, il est dans un état désastreux".

    Et "en plus de la rigidité" il y a aussi "la mondanité". C’est ainsi qu’"un prêtre mondain, rigide, est quelqu’un qui est insatisfait parce qu’il a pris le mauvais chemin". Précisément "à propos de rigidité et de mondanité" François a voulu raconter une histoire, "qui a eu lieu il y a longtemps : un vieux monsignor de la curie, qui travaille, un homme normal, un homme bon, plein d’amour pour Jésus, était venu me voir et m’avait raconté qu’il s’était rendu à l’Euroclero [magasin de vêtements ecclésiastiques, à Rome] pour s’acheter deux chemises. Là il avait vu, devant un miroir, un jeune homme – il pensait que celui-ci n’avait pas plus de 25 ans, que c’était soit un jeune prêtre soit quelqu’un qui allait devenir prêtre – qui avait enfilé une cape, grande, large, avec du velours et une chaîne d’argent, et qui se regardait. Ensuite le jeune homme avait pris un 'saturno' [chapeau ecclésiastique romain], s’en était coiffé et s’était regardé dans le miroir : c’était un rigide mondain". Et "le vieux prêtre – un sage, ce monsignor, un homme très sage – a réussi à surmonter sa tristesse par une phrase pleine d’humour sain, puisqu’il a dit : 'Et après cela on dit que l’Église ne permet pas aux femmes de devenir prêtres !'". C’est ainsi "que le métier qu’exerce le prêtre quand il devient un fonctionnaire finit dans le ridicule, toujours".

    Un détail curieux : dans la courte vidéo diffusée par le Centre de Télévision du Vatican, on constate qu’aucun des séminaristes romains qui étaient présents à la messe ne portait la soutane, un vêtement "de femme" qui ne plaît pas à Bergoglio :  > Casa Santa Marta, Santa Messa del 9 dicembre 2016

     Lire  tout l’article ici 

    JPSC

  • Opus Dei : Messe à Bruxelles pour Mgr Echevarría

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    Ce samedi 17 décembre, à 11h00, une messe solennelle sera célébrée en l’église Saint-Jacques sur Coudenberg, Place Royale, pour le repos de l’âme du prélat de l’Opus Dei, décédé ce lundi.

    Ref. Messe à Bruxelles pour Mgr Echevarría

     JPSC

  • L'importance de la louange

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    Bertille Perrin, sur le site de Famille Chrétienne, interroge un moine bénédictin de l’abbaye de Solesmes (Sarthe) qui témoigne de l’importance de la louange, dans sa vie contemplative comme pour chacun de nous dans le monde.

    Un moine bénédictin qui parle de la louange, n’est-ce pas étrange ?

    Bien au contraire. D’ailleurs, je suis entré à Solesmes pour la louange. Je ne connaissais personne là-bas, mais j’avais constaté que ces moines vivaient une vie de louange, que toute l’organisation du monastère était tournée vers la louange. L’un des axes de notre Règle, c’est de « ne rien préférer à l’œuvre de Dieu ». Or, pour un moine, l’œuvre de Dieu, c’est la liturgie : la messe et les offices. Même notre formation intellectuelle est en vue de la liturgie, et notre liturgie est louange. Parmi les Psaumes que nous chantons, certains sont plus directement des Psaumes de louange, comme les trois derniers du psautier que nous prions en particulier le matin aux laudes.

    Quelle est la spécificité de la louange monastique ?

    Le métier de moine est l’inverse du métier de journaliste : le journaliste s’attache aux événements marquants, qui sortent de l’ordinaire ; alors que le moine regarde ce qui est présent chaque jour, et que l’on ne voit finalement plus : le soleil, la lune, les étoiles… Et il loue Dieu pour cela. De manière générale, la louange nous recentre sur l’essentiel : Dieu, cause de tout bien, cause du salut. Dans une société qui ne sait plus se tourner vers son Créateur, la louange rétablit cet équilibre perdu. Se tourner vers Dieu dans la louange, c’est remettre les choses en ordre : le monde ne parle de la terre que lorsqu’elle tremble, tandis que le moine loue le Seigneur chaque jour pour cette terre, sur laquelle peuvent vivre des milliards d’êtres humains ! Les personnes qui passent dans notre monastère ont souvent une appréhension à retourner « dans le monde », parce qu’ils ont goûté ici la paix propre à l’ordre juste des choses. Le monde leur apparaît alors comme une bousculade. Pourtant, Dieu est toujours le même, la Création est toujours la même, il n’y a donc pas de raison de ne pas continuer la louange le lendemain chez soi !

    Comment vivre de la louange « dans le monde » ?

    Il faut faire en sorte que la louange imprègne vraiment nos vies. C’est pourquoi il est souhaitable qu’il y ait des pôles paroissiaux pour louer le Seigneur de façon régulière. Dans mon enfance, il y avait les vêpres tous les dimanches à la paroisse. Aujourd’hui encore, un certain nombre de paroisses et de communautés proposent de chanter régulièrement les offices pour et avec les fidèles. C’est une très bonne chose. On peut aussi, bien sûr, louer seul, en disant les Psaumes ou de libres louanges, mais l’aspect communautaire est capital dans la vie d’un chrétien.

    Quelle est la juste place du chant dans la louange ?

    La louange souhaite être belle, pour s’approcher de Celui qui en est le centre. Il y a alors tout un environnement sensible nécessaire : l’église, l’architecture, mais aussi les chants, l’orgue, l’encens, les vêtements. La louange, ce n’est pas seulement les paroles des lèvres, c’est aussi tout ce qui les entoure. L’implication du corps est très importante : il peut nous alourdir parfois, mais puisqu’on ne peut faire sans lui, autant le mettre à profit. La présence du chant pour porter la louange me semble alors fondamentale. « Celui qui aime chante », dit saint Augustin. En Angleterre ou en Allemagne, toutes les paroisses ont des chorales. Nous, les Français, avons plus de mal à chanter, et c’est dommage. À ce titre, le chant grégorien est aussi un trésor à redécouvrir.

    Quels sont les fruits de la louange ?

    L’expérience de la louange unifie notre vie, car elle est très proche de notre fin dernière. Au Ciel, nous ne ferons que louer et adorer Dieu : lorsque nous chantons à la messe le Sanctus, nous « joignons nos voix à celles des anges » qui sont au Ciel ! Or, plus notre vie est en adéquation avec la fin dernière, plus nous sommes dans la paix, et plus la société se réordonne. Je suis persuadé que la louange porte non seulement des fruits de paix et de joie au niveau personnel, mais aussi au niveau social. 

  • Les grandes antiennes de l'Avent

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    De Pierre Julien sur le site de l'Homme Nouveau :

    Les Grandes antiennes de l’Avent (du 17 au 23 décembre)

    Pendant les quelques jours qui précèdent Noël, l’Église implore dans sa liturgie la venue de Celui qui vient la sauver de ses péchés. À la messe de ce quatrième dimanche de l’Avent, d’abord. Une prière d’Isaïe (45, 8) ouvre la célébration : « Cieux, répandez d’en haut votre rosée et que les nuages fassent pleuvoir le Juste ; que s’ouvre la terre et qu’elle enfante le Sauveur ». Venant à la fois du Ciel et de la terre, ce Sauveur attendu est « proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité » (Ps 144,18 ; graduel [f. extr.]). Aussi, avant de lire l’évangile, l’implore-t-on : « Venez, Seigneur, et ne tardez pas : pardonnez les crimes de votre peuple »(alléluia [f. extr.]). Une semaine après la joie (Gaudete), c’est le besoin urgent du salut qui anime la prière de l’Église.

    Acclamation du Roi de gloire

    Et c’est le « Roi de gloire », proclamé par le psaume 23, qui le lui apportera (f. ord.), mais en prenant humblement notre chair. De fait, l’ange qui se manifeste en songe à Joseph lui annonce que l’Enfant attendu par son épouse est Celui « qui sauvera son peuple de ses péchés », « Emmanuel », « Dieu avec nous » (cf. Mt 1,18-24 ; évangile [f. ord.]). Le grand écart de l’Incarnation, que l’on retrouvera dans la liturgie de Noël, se manifeste déjà. Cependant, ce salut demande d’être accueilli. C’est ce que proclame Jean-Baptiste, le dernier des prophètes :« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers » (Lc 3, 4 ; év. [f. extr.]). Quel meilleur exemple, pour cela, que la Vierge Marie, magnifiquement chantée dans l’Offertoire (f. extr.), qui reprend le salut de l’ange et celui d’Élisabeth, lors de l’Annonciation et de la Visitation.

    L’Office divin de cette dernière semaine appelle lui aussi le Sauveur, en particulier dans les sept grandes antiennes « Ô », qui encadrent le Magnificat, à vêpres. D’origine romaine, elles pourraient remonter à l’époque de saint Grégoire (= 604) et ont chacune la même structure : 1. Adresse au Sauveur sous un titre symbolique pris dans les livres sapientiaux ou les prophètes ; 2. Rappel d’un fait de la loi ancienne considéré comme figure du Messie ; 3. Prière commençant par « Venez ». Voyons ici les demandes qui achèvent ces antiennes. Au Messie-Sagesse (17 décembre) on demande de nous enseigner « la voie de la prudence », cette vertu cardinale qui« dispose la raison à discerner en toutes circonstances notre véritable bien et à choisir les moyens appropriés pour l’atteindre » (Compendium, n° 380). Le 18 décembre, l’antienne supplie le « chef de la Maison d’Israël » de nous racheter en étendant son bras, prière réitérée ensuite au « rejeton de Jessé » : « Venez nous délivrer, ne tardez plus » (19). Cette délivrance consiste à tirer « de sa prison le vaincu qui est assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort » (20). Les ténèbres évoquent si bien la situation héritée du péché originel qu’elles sont encore évoquées le lendemain, et suivies d’un appel à la lumière divine (21). Les deux dernières antiennes semblent teintées d’une douce confiance, car leur prière se fait plus sobre : « Venez et sauvez l’homme, que vous avez tiré du limon » (22) et « venez nous sauver, ô Seigneur notre Dieu », est-il demandé à l’Emmanuel (23).

    Par sa venue, le Messie viendra rétablir la vraie paix. Puissions-nous alors faire ce que chantent les vêpres de ce dimanche : « Le Seigneur va venir, allez à sa rencontre en disant : Grande est sa puissance, et son règne n’aura pas de fin ; Il est Dieu, Il est le Fort, le Dominateur, le Prince de la Paix, alléluia, alléluia » (Is 9, 6 ; 4e ant.).

    Voici le texte des Antiennes, extrait du Bréviaire Romain (1568-1961) ; références bibliques et traductions de dom Emmanuel Flicoteaux dans Fêtes de gloire – Avent, Noël, Épiphanie, Cerf, Paris, 1951, p. 64-69.

    Le 17 décembre

    O Sapiéntia, * quæ ex ore Altíssimi prodiísti (cf. Ecclésiastique 24, 3), attíngens a fine usque ad finem, fórtiter suavitérque dispónens ómnia (cf. Sagesse 8, 1) : veni ad docéndum nos viam prudéntiæ (cf. Isaïe 40, 14).

    O Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, toi qui, d’un bout du monde à l’autre, agis avec force et disposes suavement toutes choses : Viens nous enseigner la voie de la prudence.

    Le 18 décembre

    O Adonái, * et Dux domus Israël, qui Móysi in igne flammæ rubi apparuísti (cf. Exode 6, 2.3), et ei in Sina legem dedísti (cf. Exode 34) : veni ad rediméndum nos in bráchio exténto (cf. Exode 6, 6).

    O Adonaï (Seigneur) et Chef de la maison d’Israël, toi qui apparus à Moïse dans la flamme du buisson ardent et lui donnas la Loi sur le Sinaï : Viens nous racheter en étendant ton bras.

    Le 19 décembre

    O Radix Jesse, * qui stas in signum populórum, super quem continébunt reges os suum, quem Gentes deprecabúntur (cf. Isaïe 11, 10 & Romains 15, 12) : veni ad liberándum nos, jam noli tardáre (cf. Habacuc 2, 3 & Hébreux 10, 37).

    O Rejeton de Jessé, toi qui te dresses comme un signe pour les peuples ; toi devant qui les rois garderont le silence et que les nations invoqueront : Viens nous délivrer, ne tarde plus.

    Le 20 décembre

    O clavis David, * et sceptrum domus Israël, qui áperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo áperit (cf. Isaïe 22, 22 & Apocalypse 3, 7) : veni, et educ vinctum de domo cárceris, sedéntem in ténebris, et umbra mortis (cf. Isaïe 42, 7 & Psaume 106, 14).

    O Clef de David, sceptre de la maison d’Israël, toi qui ouvres ce que nul autre ne fermera et qui clos ce que nul autre n’ouvrira : Viens et tire de sa prison le captif assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort.

    Le 21 décembre

    O Oriens (cf. Zacharie 6, 12), * splendor lucis ætérnæ (cf. Sagesse 7, 6), et sol justítiæ (cf. Malachie 4, 2) : veni, et illúmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis (cf. Luc 1, 78-79).

    O Aurore, splendeur de la lumière éternelle, soleil de justice : Viens et illumine ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort.

    Le 22 décembre

    O Rex Géntium, * et desiderátus eárum (cf. Aggée 2, 8), lapísque anguláris (cf. Isaïe 28, 16 & 1 Pierre 2, 6), qui facis utráque unum (cf. Éphésiens 2, 14) : veni, et salva hóminem, quem de limo formásti (cf. Genèse 2, 7).

    O Roi des nations, objet de leurs désirs, pierre angulaire, toi qui de deux peuples n’en fis qu’un seul : Viens et sauve l’homme que tu as pétri du limon de la terre.

    Le 23 décembre

    O Emmánuel (cf. Isaïe 7, 14 & 8, 8), * Rex et légifer noster (cf. Isaïe 33, 22), exspectátio Géntium (cf. Genèse 49, 10), et Salvátor eárum : veni ad salvándum nos, Dómine, Deus noster.

    O Emmanuel, notre Roi et législateur, l’attente des nations et leur Sauveur : Viens nous sauver, ô Seigneur notre Dieu.

  • 12 décembre : Notre Dame de Guadalupe

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    images.jpgSur sancta.org :

    Mesoamerica, le "Nouveau Monde", 1521: La capitale de la civilisation Aztèque tombe sous les forces armées de Cortez. Moins de 20 ans plus tard, neuf millions d’habitants qui avaient professé pendant des siècles une religion polythéiste et prônant des sacrifices humains les plus cruels, sont convertis au christianisme. Qu’est-ce qui s’est passé en ces temps-là pour qu’il y ait une conversion aussi incroyable et sans précédent historique?

    En 1531, une "Dame du Ciel" apparut à un pauvre Indien à Tepeyac, une colline au Nord-Ouest de la Cité de Mexico; Elle se présenta comme la mère du Vrai Dieu, lui donna des instructions pour que l’évêque fit construire une église sur le lieu et laissa une image d’elle même imprimée miraculeusement sur son tilma. Le tilma est un vêtement de pauvre qualité fait à base de cactus qui aurait dû se déteriorer en 20 ans. Aujourd'hui, après 474 ans, il ne montre aucun signe de détérioration et défie toutes les explications scientifiques de son origine.
    Apparemment, l’image reflète même dans ses yeux ce qui était en face d’elle en 1531.
    Chaque année, une foule, estimée à dix millions de personnes, la visite, faisant de l’église de la Cité de Mexico, le sanctuaire catholique le plus populaire dans le monde après le Vatican.
    Sa Sainteté le Pape Jean Paul II visita par deux fois le sanctuaire, se prosterna devant l’image, implora son assistance maternelle et l’invoqua comme la Mère des Amèriques.

    Voir l'étude très approfondie du Frère Bruno Bonnet-Eymard

  • Sébastien et Teddy ont inventé « Godblessyoo », une application qui permet de bénir ses proches via les réseaux sociaux

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    Mont-Saint-Aignan / Deux cathos branchés lancent l'application Godblessyoo, près de Rouen : une première en France

    Deux entrepreneurs, près de Rouen (Seine-Maritime), lancent Godblessyoo. Cette application permet de bénir ses amis grâce à une photo sanctifiée. L'Eglise est ravie. 

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    Sébastien et Teddy ont inventé « Godblessyoo », une application qui permet de bénir ses proches via les réseaux sociaux. Une première en France. (©Godblessyoo)

    « Je ne me retrouve pas dans l’image has been du chrétien en calèche avec un chapeau de paille. Le chrétien d’aujourd’hui est hipster et connecté. » Sébastien Poncelet se définit lui-même comme un « catho tatoué », buvant de « la bière » et jouant de « la gratte avec les potes ». Ce père de famille, croyant, s’est associé avec Teddy Leclerc pour lancer, lundi 12 décembre 2016, l’application Godblessyoo, une première en France. Leur entreprise est basée à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen (Seine-Maritime).

    Une rencontre avec le pape

    Le concept : bénir des proches, animaux ou autres via cette application. Le sujet est très sérieux : après tout, « des prêtres bénissent bien des animaux ou des voitures » fait remarquer Sébastien. Les deux acolytes travaillent sur ce projet depuis deux ans. Leur réflexion de départ : « Que se passerait-il si on bénissait des serveurs où transiteraient des photos ? ».

    L’Église les soutient pleinement. Le curé de la paroisse de Dieppe (Seine-Maritime) a été séduit par cette application. « Sébastien et Teddy ne sont pas dans les clous de ce qu’est l’Église. Ils ouvrent un imaginaire chrétien. Ils nous entraînent dans des périphéries existentielles », confie Geoffroy Delatousche à Normandie-actu. C’est lui qui aura la charge de bénir les serveurs des jeunes entrepreneurs. C’est aussi lui qui appuie auprès des instances du Vatican pour qu’une rencontre entre ces deux développeurs et le pape François devienne réalité. « J’ai habité Rome pendant plusieurs années et je connais beaucoup de monde », poursuit le père Delatousche.

    Évangélisation grâce aux réseaux sociaux

    Concrètement, le « godblessR » (comprenez l’utilisateur de Goodblessyoo) pourra prendre une photo depuis cette application. En surimpression apparaîtra une croix, un cœur ou un ichtus (symbole en forme de poisson). Ce montage pourra être diffusé ensuite sur Twitter ou Facebook. « Ce n’est pas une application destinée uniquement aux cathos, mais bien à tout ceux qui veulent faire du bien », insiste auprès de Normandie-actu le chef d’entreprise, qui dit s’inscrire dans une démarche « d’évangélisation à travers les réseaux sociaux ».

    Et si l’Église est si attentive à ce nouveau « jouet », c’est bien qu’elle pense exactement la même chose. Le 3 décembre 2016, le pape François s’était exprimé pour inviter les missionnaires à « sortir et porter le message d’amour de Dieu [...] en tout lieu ».

    Nous sommes tous invités à sortir comme missionnaires et porter le message de l’amour de Dieu à toute personne et en tout lieu.

    Son prédécesseur, Benoît XVI, ne disait pas autre chose en mai 2013, lors de la 47ejournée mondiale des communications sociales, qui avait pour thème : « Réseaux sociaux : portes de vérité et de foi ; nouveaux espaces pour l’évangélisation. »

    26 millions d’utilisateurs

    Sébastien et Teddy pensent pouvoir conquérir le monde et tablent sur 26 millions d’utilisateurs d’ici 2020. Ils espèrent réaliser des bénéfices grâce à la vente de produits dérivés comme la bible virtuelle ou encore les cierges virtuels géolocalisés en réalité augmentée, « le Pokémon GO du cierge », résume Sébastien.

  • Réjouissez-vous dans le Seigneur ! Gaudete

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    Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est.

    Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche