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Spiritualité - Page 369

  • Journées Mondiales de la Jeunesse 2016 : le cardinal-archevêque de Cracovie a célébré la messe d’ouverture

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    JMJ : d’où venons-nous ? Puis, où en sommes-nous, en ce moment de notre vie ? Enfin, où allons-nous et qu’allons-nous emporter avec nous après ces JMJ ?  Extrait de l’homélie du Cardinal Dziwisz, lu sur le site « L’évangile de la vie » :

    -D’où venons-nous ? Nous venons de « toutes les nations sous le ciel » (Act. ap. 2, 5), comme ceux qui se sont rassemblés le jour de la Pentecôte à Jérusalem. Nous sommes cependant bien plus nombreux qu’il y a deux mille ans, car nous avons derrière nous deux millénaires de transmission de l’Évangile aux quatre coins du monde. Nous apportons avec nous la richesse de nos cultures, de nos traditions et de nos langues. Nous apportons avec nous les expériences de nos Églises locales. Nous apportons avec nous les témoignages de foi et de sainteté des générations passées et de la génération actuelle de nos frères et sœurs, des disciples du Seigneur ressuscité.

    Nous venons des régions du monde, où les hommes vivent en paix, où les familles sont des communautés d’amour et de vie et où les jeunes peuvent réaliser leurs rêves. Il y a parmi nous des jeunes, qui vivent dans des pays, où les gens souffrent des conflits et des guerres, où les enfants meurent de faim, où les chrétiens sont terriblement persécutés. Il y a des jeunes parmi nous, qui viennent de pays où règne la violence, le terrorisme aveugle, où le gouvernement abuse de son pouvoir sur l’homme et le peuple, animé par une folle idéologie.

         Nous venons avec nos propres expériences de l’Évangile vécue au quotidien dans ce monde difficile. Nous venons avec nos peurs et nos déceptions, mais aussi nos nostalgies et nos espoirs, nos désirs de vivre dans un monde plus humain, plus fraternel et solidaire. Nous nous rendons compte de nos faiblesses, mais nous croyons, que « l’on peut tout en celui qui nous donne la force » (Phil. 4, 13). Nous pouvons faire face aux défis du monde actuel, où l’homme doit choisir entre la foi et l’incroyance, entre le Bien et le Mal, entre l’amour et sa négation.

    - Où sommes-nous aujourd’hui, à quel endroit, à quel moment de notre vie ? Nous sommes venus de près et de loin. Bon nombre d’entre nous ont parcouru des milliers de kilomètres et ont investi beaucoup dans ce voyage pour pouvoir être ici aujourd’hui. Nous sommes à Cracovie, ancienne capitale de Pologne, où la lumière de la foi est arrivée il y a mille cinquante ans. L’histoire de la Pologne n’était pas facile, mais nous avons toujours essayé de rester fidèles à Dieu et à l’Évangile.

    Nous sommes ici, car Jésus nous y a réunis. Il est la lumière du monde. Celui qui Le suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. À qui d’autre irions-nous ?  Il n’y a que Jésus Christ qui est capable de satisfaire les désirs les plus profonds du cœur humain. C’est lui qui nous a guidés jusqu’ici. Il est présent parmi nous. Il nous accompagne comme ses disciples qui marchaient vers Emmaüs. Remettons-lui toutes nos affaires, nos peurs et nos espoirs. Il nous questionnera sur notre amour pour Lui, comme il a questionné Simon Pierre. Ne fuyons pas devant la réponse à cette question.

    En rencontrant Jésus, nous découvrons que nous formons une grande communauté, l’Église, qui dépasse les frontières humaines et qui divisent les hommes construites par l’homme divisant les hommes.  Nous sommes tous des enfants de Dieu rachetés par le sang de Son Fils Jésus Christ. Vivre l’universalité de l’Église est une expérience incroyable des Journées Mondiales de la Jeunesse. C’est de nous, de notre foi et de notre sainteté que dépend l’image de l’Église. C’est notre rôle d’apporter l’Évangile à ceux qui ne connaissent pas encore le Christ, ou ne le connaissent pas encore assez.

    Demain nous accueillerons le successeur de St Pierre, le pape François. Après demain nous lui souhaiterons la bienvenue sur ce même lieu. Les jours suivants nous pourrons l’écouter et prier avec lui. La présence du Pape aux Journées Mondiales de la Jeunesse est une très belle caractéristique de cette fête de la foi.

      -Enfin troisième et dernière question : où allons-nous et qu’allons-nous emporter avec nous ? Notre rencontre va durer seulement quelques jours, durant lesquels nous vivrons une expérience spirituelle très intense, qui ne va pas sans peine. Puis nous rentrerons dans nos foyers, auprès de nos proches, dans nos écoles, universités et lieux de travail. Peut-être prendrons-nous des décisions importantes ? Peut-être choisirons-nous un nouveau but dans nos vies ? Peut-être entendrons-nous la voix du Christ qui nous demandera de tout laisser et de le suivre ?

          Qu’emporterons-nous ? Mieux vaut ne pas répondre trop vite, mais relevons néanmoins le défi. Partageons ce que nous avons de plus précieux. Partageons notre foi, nos expériences, nos espoirs. Chers jeunes amis, formez vos esprits et vos cœurs. Ecoutez les catéchèses prêchées par les évêques, écoutez attentivement le pape François. Participez de tout votre cœur à la sainte liturgie. Expérimentez l’amour miséricordieux du Seigneur dans le sacrement de la réconciliation. Découvrez aussi les sanctuaires de Cracovie, les richesses de la culture de cette ville, ainsi que l’hospitalité de ses habitants et des villages environnants, où vous trouverez le repos après une rude journée.

    Cracovie vit des mystères de la Miséricorde Divine, entres autres grâce à Ste Faustine et à St Jean-Paul II, qui ont sensibilisé l’Église et le monde à cette face de l’amour de Dieu. En rentrant dans vos pays, vos maisons et vos communautés, emportez avec vous l’étincelle de la miséricorde en rappelant à tous, qu’« heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7). Apportez aux autres la flamme de votre foi et allumez de nouvelles flammes, afin que les cœurs des hommes battent en rythme avec le cœur du Christ, qui est un « foyer ardent de l’amour ». Que la flamme de l’amour embrase notre monde, afin qu’il n’y ait plus d’égoïsme, de violence et d’injustice, que notre monde soit affermi par la civilisation de la bonté, de la réconciliation, de l’amour et de la paix.

          Le prophète Isaïe nous parle aujourd’hui « qu’ils sont beaux les pas du messager qui porte la bonne nouvelle » (Isaïe 52, 7). Apportez au monde la Bonne Nouvelle. Donnez le témoignage que ça vaut la peine de lui remettre notre destin. Ouvrez grand au Christ les portes de vos cœurs. Annoncez avec conviction, comme l’Apôtre  Paul, que « ni la mort ni la vie, […] ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rom. 8, 38-39).

    Amen. »

    Ref JMJ : homélie du Cad Dziwisz, lors de la Messe d'ouverture

    « C’est de nous, de notre foi et de notre sainteté que dépend l’image de l’Église. C’est notre rôle d’apporter l’Évangile à ceux qui ne connaissent pas encore le Christ, ou ne le connaissent pas encore assez. » (Cardinal Dziwisz)

    JPSC

  • Rodrigue, musulman converti grâce à Charles de Foucauld

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    Interview par Samuel Pruvot, dans le magazine « Famille chrétienne » :

    touareg-desert-algerie-charles-de-foucauld-conversion-musulmans_homepage_petit.jpg« EXCLUSIF MAG – Rodrigue (*), 31 ans, s’est converti en l’église Saint-Augustin à l’endroit même où le bienheureux a été jadis terrassé par la grâce. Devenu catholique, ce Parisien d’origine kabyle a trouvé en Charles de Foucauld un grand frère. Interview à l'occasion des cent ans de la mort du bienheureux. 

    Pourquoi l’épisode de la conversion de Charles de Foucauld dans l’église Saint-Augustin à Paris vous touche-t-il à ce point ? 

    J’ai connu le même chemin de conversion. Et parfois au même endroit ! Mes parents ne m’ont jamais éduqué dans la religion musulmane. Ils ne m’obligeaient pas à faire le Ramadan à la maison par exemple. Cela dit, c’est toujours difficile de sortir de l’islam… Il y a une empreinte familiale énorme. 

    Pour revenir à Saint-Augustin, ce lieu a été témoin de ma toute première prière dans une église. Je travaillais à l’époque boulevard Haussmann et j’étais assez mal dans ma peau. J’avais déjà connu un premier frisson chrétien grâce à Jean-Paul II. Le début de ma conversion a coïncidé avec l’agonie du pape. Je ne comprenais pas pourquoi les chrétiens attachaient tant d’importance à la Croix, un instrument de torture. La souffrance offerte de Jean-Paul II m’a révélé la Croix comme la source d’un amour magnifique. 

    Un jour donc, je suis entré dans l’église Saint-Augustin à l’heure du déjeuner, après avoir faussé compagnie à mes collègues. J’ai senti la main de Dieu posée sur moi. Dieu m’appelait. Je me suis mis à prier devant la croix. J’ai senti à quel point j’étais aimé de Dieu. Ensuite, j’ai pris l’habitude d’aller dans cette église à midi pour prier. Et revoir la croix. 

    On dit que Charles de Foucauld n’a pas su convertir les Berbères…

    J’ai souvent entendu dire qu’il n’avait jamais converti personne de son vivant… Il faut croire que ce n’est pas vrai après sa mort ! Il a vécu l’évangélisation au milieu des Berbères. Cela me parle énormément. Je prie tous les jours pour que mes frères d’Afrique du Nord découvrent à quel point nous sommes aimés de Dieu. Je ne suis pas un spécialiste. Mais je n’imagine pas que Charles de Foucauld soit parti au Sahara avec un carnet de comptable afin de convertir chaque Touareg rencontré. Il a voulu être silencieux, témoin par ses actes. 

    Pour revenir à ma conversion, je crois que toutes les vraies joies de ce monde sont payées mystiquement par quelqu’un d’autre. Par son sacrifice et sa prière, Charles de Foucauld a payé ma conversion ! Je lui dois cette joie de rencontrer le Christ. À lui, et aussi à tous les martyrs d’Afrique.

    Quelle est l’attitude spirituelle qui vous inspire le plus chez lui ?

    Il y a chez Charles de Foucauld une manière extraordinaire de s’abandonner à Dieu. En s’abandonnant, il est présent à Dieu. 

    J’ai beau être un converti, j’ai toujours du mal à me laisser saisir par le Christ. Vivre ma foi chrétienne est quelque chose de difficile. Il ne faut pas regretter le chemin parcouru malgré les épreuves quotidiennes.

    Charles de Foucauld est un modèle de l’âme abandonnée au Christ. Il est un exemple pour aller de l’avant avec le sens de la Providence.

    L’amour que Charles de Foucauld avait pour l’Afrique du Nord est-il important pour vous ?

    Son amour de l’Afrique du Nord me fait chaud au cœur. Là-bas, il y a une profonde unité, même si l’Histoire a fait ensuite trois nations. Je veux parler d’un fond berbère commun auquel j’appartiens. Le Maroc, l’Algérie, la Tunisie… il est évident que ces pays ont plutôt mauvaise presse chez les Français aujourd’hui. Il y a le poids de l’islamisme, de l’immigration, etc. Charles de Foucauld, lui, a aimé en vérité ces peuples. Dans Reconnaissance au Maroc, son objectif n’est pas uniquement de faire des relevés topographiques comme un officier militaire. Il veut aller à la rencontre des tribus locales. Il fera de même ensuite au Sahara au milieu des Touaregs. Il a osé la rencontre au sens le plus fort du terme. Il a passé sa vie au milieu des Berbères. 

    Charles de Foucauld est antérieur à notre mauvaise conscience vis-à-vis de la colonisation ?

    Plutôt que ressasser ce qui s’est mal passé entre nous, il faudrait revenir à cet élan initial de Charles de Foucauld. Nous avons oublié à quel point il s’est mis au service des peuples. Il a appris les traditions et la langue des Touaregs, et il a publié la première grammaire des hommes du désert. En retour, il apprenait aux Touaregs les coutumes françaises. C’était un vrai échange ! Si la colonisation n’avait pas eu lieu, cette rencontre n’aurait jamais pu exister. Nous avons complètement perdu cette intuition.

    Le blocage contemporain du Maghreb vient selon moi du fait que ces pays n’ont pas su faire la paix avec leur Histoire. L’Algérie avait quasiment le niveau de vie du Portugal avant la décolonisation. Que s’est-il passé ensuite ? Par opportunisme politique, les dirigeants ont maintenu les populations dans une certaine rancœur. Cela a été leur stratégie pour prospérer. Aujourd’hui, il faut de part et d’autre de la Méditerranée dépasser cet antagonisme et s’inspirer de la démarche généreuse du Frère Charles.                  

    (*)Le prénom a été changé pour préserver l’anonymat]

    Ref. Rodrigue, musulman converti grâce à Charles de Foucauld

    JPSC

  • JMJ : un entretien exceptionnel avec le cardinal Stanislas Dziwisz, archevêque de Cracovie

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    Alors que débutent les Journées Mondiales de la Jeunesse 2016, le cardinal Stanislas Dziwisz a accordé à KTO un entretien exceptionnel à l'archevêché de Cracovie, cadre si évocateur du lien entre Jean-Paul II et la Pologne. Le cardinal Dziwisz est archevêque de Cracovie depuis 2005. Il a vécu pendant près de 40 ans auprès de saint Jean-Paul II à Rome et a été son plus proche collaborateur. Il raconte comment est née chez le pape polonais l'idée de créer les JMJ et comment s'est établit une relation intense avec les jeunes du monde entier. Il évoque aussi l'évolution des JMJ, vers une expérience spirituelle plus intense, et la manière dont ces rencontres ont façonné l'évangélisation des jeunes. Depuis Cracovie, capitale de la miséricorde, le cardinal Dziwisz confie aussi ce qu'il attend des JMJ 2016, avec l'aide des puissants intercesseurs que sont les apôtres de la miséricorde sainte Faustine et saint Jean-Paul II. "N'ayez pas peur ! Venez à Cracovie afin de prier, méditer et réfléchir ensemble, avec le pape François !" lance encore le cardinal Dsiwisz.

  • La procédure de béatification de Romano Guardini est amorcée

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    Romano Guardini est une des grandes figures de la théologie contemporaine appréciée de Benoît XVI et à laquelle le pape actuel a consacré des recherches durant ses études :

    Lu sur kerknet.be (notre traduction) :

    L'archidiocèse de Munich et Freising désire la béatification du philosophe germano-italien et théologien Romano Guardini (1885-1968).

    L'archidiocèse allemand de Munich et Freising, a lancé ce mois-ci la préparation du processus de béatification du philosophe germano-italien et théologien Romano Guardini (1885-1968). Il est considéré comme l'un des penseurs catholiques les plus importants du siècle dernier et un pionnier du Concile Vatican II (1962-1965).

    Un important penseur catholique

    Guardini est né à Vérone en Italie en 1885, mais a vécu et travaillé la majeure partie de sa vie en Allemagne. En 1910, il a été ordonné prêtre. En 1915, il est diplômé en tant que théologien à l'Université de Fribourg. Entre 1923 et 1939, il a enseigné à Berlin la philosophie de la religion et la vision catholique du monde. En 1939, il a a été obligé par les nazis de démissionner de son enseignement. Après la guerre, il fut à nouveau professeur à l'université de Tübingen.

    Aptitude à l'interdisciplinarité

    Selon le professeur Ugo Perone, qui a la chaise Guardini à l'Université Humboldt de Berlin, sa pensée a été caractérisée par sa propension à l'interdisciplinarité: en tant que chercheur, il était non seulement intéressé par la théologie, mais aussi par la philosophie et la poésie. Dans le même temps, il a donné forme à des projets pastoraux pratiques - tels que le développement de la liturgie - et il a exprimé une forte empreinte sur le catholicisme en Allemagne.

    Il est exceptionnel que tant de compétences soient combinées en une seule personne.
    Source: Katholisch.de

  • Fraternité des Saints Apôtres et crise de l'Eglise : quelle attitude prendre ?

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    Sur son blog, le Père Simon Noël, moine du monastère de Chèvetogne, met en ligne ces réflexions qui invitent à la prudence et à l'obéissance mais aussi au discernement en profondeur. Elles méritent d'être lues avec la plus grande attention : 

    La fraternité des saints apôtres et la crise de l'Eglise

    Le Père Zanotti-Sorkine à Marseille

    La dissolution de la Fraternité des saints apôtres et l'obéissance à l'Eglise

    Le décret de dissolution de la Fraternité des saints apôtres vient donc d'être officiellement promulgué par l'archevêché de Malines-Bruxelles. Lors de ses adieux, Mgr Léonard avait dit que l'un des cadeaux qu'il laissait en quittant sa charge était l'existence d'un certain nombre de séminaristes, gage de futures ordinations de prêtres dans l'archidiocèse, et espoir d'une relève. Il léguait cela à son successeur avec une joie non dissimulée. Pour certains d'entre eux l'expérience va s'arrêter.

    Que faut-il en penser? Certains ne cachent pas leur tristesse et leur déception, ni leur crainte pour l'avenir immédiat de l'Eglise en Belgique. Leur douleur doit être entendue. Car celle-ci montre qu'ils ne sont pas insensibles à ce problème grave qu'est la vocation sacerdotale et la formation des séminaristes.

    Le primat de Belgique dit avoir pris sa décision devant Dieu et en conscience. Il a aussi consulté les autres évêques du royaume ainsi que les instances romaines compétentes. Comme toute décision de la hiérarchie, celle-ci doit être reçue avec un a priori favorable. En effet personnellement je ne vois pas comment on pourrait mettre en doute sa parole. Tout au plus pourrait-on, en cas de désaccord profond, pratiquer ce qu'on appelait au XVIIe siècle, lors du conflit janséniste, le "silence respectueux".

    Mais vous m'objecterez saint Thomas d'Aquin et ce qu'il dit sur l'obligation de pratiquer la correction fraternelle à l'égard des prélats qui nuisent au bien commun de l'Eglise. Oui mais dans ce cas, il vous faudrait une certitude morale suffisante, basée sur une entière connaissance du dossier. Tant que vous ne l'avez pas, vos critiques sont stériles et vous vous exposez peut-être à devoir plus tard vous déjuger.

    Je prends cependant l'objecteur au sérieux et j'admets comme supposition que l'archevêque a commis une faute ou du moins une erreur. Dans ce cas, l'obéissance demeure la voie chrétienne traditionnelle. Obéir promptement, surtout avec son intelligence, est le seul moyen pour que la volonté de Dieu se réalise, par les voies qui sont les siennes. L'exemple de tant de saints nous le prouve à travers l'histoire de l'Eglise. Si on croit vraiment en la Divine providence, on a cette assurance qu'il faut s'abandonner avec confiance, malgré toutes les apparences contraires, car Dieu permet le mal, pour qu'en sorte un bien plus grand.

    Dom Lambert Beauduin, le fondateur du monastère bénédictin de Chevetogne, avait une vision sur le renouveau monastique et sur l'unité des chrétiens, qui dérangeait un certain de nombre d'autorités de l'époque. Il avait eu l'appui du cardinal Mercier, mais celui-ci n'était plus. Dom Lambert fut finalement frappé d'une sanction administrative, car on n'avait rien trouvé contre lui du point de vue doctrinal ou du point de vue moral. Il dut s'exiler en France. Il se soumit et jamais ne se révolta. Sa patience et sa persévérance à la longue furent payantes. Sur sa tombe on peut lire cet éloge: Vir Dei et ecclesiae, Homme de Dieu et de l'Eglise. Il aimait dire en effet qu'on ne critique pas sa mère.

    J'espère que le Père Zanotti-Sorkine saura trouver les mots justes pour guider ses enfants spirituels sur la bonne voie. Je prie beaucoup pour eux tous.

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  • Lettre de Mgr Jeanbart, archevêque catholique d'Alep, sur la fin de la guerre en Syrie

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    Mgr Jeanbart vient d'adresser une nouvelle lettre aux chrétiens de Syrie où il écrit, fort de son Espérance : " Oui la paix est proche, il n’y a aucun doute à cela, et avec elle, notre patrie bien-aimée sera le terrain d’une reprise étonnante et admirable. "

    Message aux chrétiens de Syrie (traduit de l’arabe).

    AU COEUR DE LA TEMPETE ET FACE A LA PAIX QUI ARRIVE, RESTEZ ! 

    Au cours des tous derniers jours, une tempête folle a secoué notre existence, une des plus violentes que nous avons dû subir au cours de cette guerre injuste et détestable, dont souffre notre pays depuis plus de cinq ans. Nous avons assisté avec  beaucoup de peine et de regret à‏ la destruction et à la démolition de nombre de maisons appartenant à nos fidèles, et à quelques unes de nos institutions, mais grâce à Dieu, les dégâts se réduisaient en général aux biens matériels. Bref, et malgré tout, l’escalade des bombardements sans discernement et sans précédent, a terrorisé les habitants dans les quartiers résidentiels de la ville, et a occasionné aux maisons et aux commerces de nos fidèles des pertes considérables ; tout cela a semé la peur et le désarroi dans leurs cœurs, et a épouvanté les femmes et les enfants.

    Face à ces événements cruels dont souffrent les citoyens, nous ne trouvons plus de paroles qui puissent justifier ce qui se passe, ni de mots pour consoler les sinistrés, les blessures sont tellement profondes, il ne nous reste plus que les invocations et la prière. Une prière qui les aide à patienter et à accepter leurs malheurs, et qui en même temps, stimule d’autres à se lever et se mettre à travailler pour offrir bénévolement leur aide et leur soutien à ceux qui en ont besoin.  La prière qui fait naître l’espoir dans les esprits et la charité dans les coeurs, est peut-être la seule réponse significative et le baume le meilleur pour calmer les douleurs des victimes innocentes dans ces circonstances de grand désastre et de désolation.

    Notre prière doit être fervente envers le Seigneur, présent parmi nous, mais invisible, afin qu’il intervienne comme Il l’a fait avec ses apôtres pour calmer cette tempête de violence et de guerre, et pour apaiser l’anxiété des sinistrés et des terrorisés, et raffermir les personnes de bonne volonté dans leur action d’aide humanitaire d’urgence dans les différents domaines : alimentaire, médical, social, habitat.  Chacun d’entre nous doit prendre garde et ne point oublier, même pour une seconde, que nous sommes en proie à une guerre féroce et que nous faisons face à une agression criminelle et injuste qui subtilise nos terres et nos propriétés, les droits de notre peuple et toutes nos ressources humaines, commerciales et civiles autant que notre héritage religieux et culturel.

    Notre position face à cette agression serait : soit la reddition et la fuite, soit la résistance  et le courage de l’affrontement.  Faire front et réagir nous donne la chance de continuer à vivre chez nous ; se laisser abattre par le désespoir et s’enfuir serait une perte de tout ce qui constitue notre patrimoine du passé, notre présent plein de ressources et de tout notre avenir sur la terre de notre pays bien-aimé qui nous a vu naître et nous a beaucoup donné dans le passé ; cette terre généreuse ne manquera pas de nous assurer un avenir brillant si nous savons résister et patienter.  Le choix est évidemment clair : nous persévérons et restons, ou nous nous rendons pour nous enfuir, dispersés dans les quatre coins du monde et aller nous réfugier dans des pays qui ne sont pas les nôtres, pour accepter de vivre de l’aide sociale et de la compassion des bienfaiteurs.

    Certains de ceux qui désirent émigrer, prétendent qu’ils le font pour l’avenir de leurs enfants ; nous ne leur reprochons point cet objectif légitime et louable, mais nous leur demandons de nous répondre franchement et clairement : qui vous a dit que l’éducation de vos enfants sera nécessairement meilleure à l’étranger ? Savez-vous que les sociétés occidentales se débattent dans des problèmes de réforme de leur système pédagogique, et que les valeurs sur lesquelles vous avez été éduqués et que vous espérez transmettre à vos enfants, vous ne les retrouverez pas facilement là-bas ? Savez-vous que l’âge de la majorité permet aux adolescents dans ces pays, de se soustraire très tôt à l’autorité parentale ? Les enfants peuvent contredire leurs parents, et dans certains pays, on leur donne le droit de les poursuivre en justice si, un jour, pour leur propre bien, ils essayaient de les contraindre.  Sans parler du relâchement qui fait que beaucoup de jeunes tombent dans l’insouciance, l’oisiveté, et même parfois la drogue et la violence. Honnêtement, à bien y réfléchir, nous pensons qu’une formation sérieuse pour nos nouvelles générations peut trouver une bonne base chez nous, et peut-être même, meilleure que dans certaines sociétés occidentales vers lesquelles se pressent les uns et les autres. Reconnaissons quand-même honnêtement que les jeunes qui ont pu être éduqués dans nos écoles et nos universités, et qui ont ensuite voyagé en Europe en vue d’une spécialisation académique ou à la recherche d’un emploi, ont récolté le succès. L’application et la discipline qui étaient à la base de leur éducation leur ont été d’un grand secours et ont été à l’origine de leur succès et du respect qui les a entouré partout oú ils ont été.

    Nous ne voulons pas nous étendre sur ce sujet, bien que nous ayons beaucoup à dire à ce propos, mais nous demandons à ceux de nos fidèles qui se ruent vers l’émigration de se calmer un peu et de ne pas se précipiter pour prendre une décision aussi importante,  dont les résultats peuvent être regrettables et sans voie de retour.

    Demandons au Seigneur d’épargner à nos chers fidèles cette dure épreuve, qui ne leur  causera que davantage de désarroi, de désillusion et de stress.  Oui, bien sûr que nous savons que les terroristes qui nous menacent, effrayent les femmes et les enfants ; et nous comprenons très bien que certains cherchent à partir pour trouver tranquillité, paix et sécurité, mais nous réalisons en même temps que le danger qui nous menace décroît et diminue de jour en jour, et tend à disparaître maintenant que la guerre semble approcher de sa fin.

    Nous avons résisté héroïquement durant cinq ans et lutté avec tenacité face à la tentation de l’émigration et nous avons su tenir bon aux pires des moments de la guerre.  Nous n’avons pas voulu écouter ceux qui voulaient nous éloigner de notre terre et de notre patrie, si chère à nos coeurs.  Nous avons supporté les méfaits des destructions, de la pauvreté et de la faim sans nous défaire ; pourquoi donc aujourd’hui et alors que la paix est à nos portes, allons-nous  nous rendre ? Oui la paix est proche, il n’y a aucun doute à cela, et avec elle, notre patrie bien-aimée sera le terrain d’une reprise étonnante et admirable :

    - Nous allons bientôt voir un nouveau pays : démocrate, honorable, pluraliste et respectueux envers ses citoyens dans la diversité de leur appartenance et sans discrimination aucune.

    - Nous allons voir ses portes grandes ouvertes pour accueillir ceux qui désirent investir pour travailler avec sérieux et loyauté.

    - Nous allons voir un  développement sans précédent, des projets nombreux et diversifiés, un marché de l’emploi sans précédent.

    - Nous allons voir nos écoles se rénover, nos universités s’illustrer, nos hôpitaux se qualifier.

    - Nous allons voir les gens se précipiter vers la Syrie, des quatre coins du monde, en quête de travail, de gain et de bénéfices.  Ne soyons pas surpris si nous voyons un jour ceux qui ont accueillis nos compatriotes comme réfugiés, venir chez nous pour trouver du travail.

    La Syrie, ce beau pays oú nous avons pu mener une vie douce et paisible dans le passé, nous allons, avec la grâce de Dieu, pouvoir y retrouver bientôt, dignité et prospérité.  Allons donc de l’avant et faisons confiance au Seigneur car Il est le Tout-Puissant.

    17/7/2016 Métropolite Jean-Clément JEANBART

    Archevêque d’Alep

  • Le Notre Père ; une chance magnifique de parler à notre Créateur / prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 17e dimanche du temps ordinaire

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    Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 11, 1-13) (archive du 28 juillet 2013) pour le 17e dimanche du temps ordinaire.

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Enseignements de Jésus sur la prière (Luc 11, 1-13)

    Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : 'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous soumets pas à la tentation.' » Jésus leur dit encore : « Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : 'Mon ami, prête-moi trois pains : un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir.' Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond : 'Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain', moi, je vous l'affirme : même s'il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut. Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre. Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? ou un scorpion, quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

  • Pour suivre les jeunes Belges aux JMJ en Pologne, un site avec de nombreux échos et des videos

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    C'est ici :

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  • Stage d’été de l’Académie de Chant grégorien : du dimanche 21 au dimanche 28 août 2016

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    Du dimanche 21 (17h00) au dimanche 28 août (14h00) 2016, stage d'été de l'Académie de Chant grégorien ouvert à tous (voir ici : http://www.gregorien.be/) au Monastère Notre-Dame à Ermeton-sur-Biert (province de Namur, Belgique)

    ermeton.jpg

    avec Paul Breisch, titulaire des orgues à la Cathédrale de Luxembourg
    et Sarah Pirrotte.

    Concert et messe à la Collégiale de Dinant
    le samedi 27 août et messe à Ermeton le dimanche 28 août

    Dépliant          Inscription en ligne 

     

    JPSC

  • Une "méthode simple pour commencer à croire"

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    Du site critiquesdepresse.com :

    La méthode simple pour commencer à croire de Pierre Durieux, Artège. Lyon Capitale

  • A quelques jours de son voyage en Pologne, le pape s'adresse aux jeunes qu'il va rencontrer à Cracovie

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    De zenit.org :

    Cracovie 2016: « J’ai un grand désir de vous rencontrer », dit le pape aux jeunes

    Une semaine avant son voyage en Pologne, il souhaite que cet événement soit « signe d’harmonie »

    Message Aux Jeunes De Cracovie 2016

    « J’ai un grand désir de vous rencontrer », assure le pape François dans un message vidéo destiné aux jeunes qui vivront les Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, du 26 au 31 juillet 2016. Une semaine avant son voyage apostolique en Pologne, le pape souligne que ces journées se dérouleront « sous le signe de la miséricorde » et qu’elles offriront au monde « un nouveau signe d’harmonie, une mosaïque de visages divers, de tant de races, langues, peuples et cultures ».

    Message du pape François aux jeunes

    Chers frères et soeurs,

    Elle est désormais proche la trente-et-unième Journée mondiale de la Jeunesse, qui m’appelle à rencontrer les jeunes du monde, convoqués à Cracovie, et m’offre aussi l’heureuse occasion de rencontrer la chère nation polonaise. Tout sera sous le signe de la Miséricorde, en cette Année jubilaire, et dans la mémoire reconnaissante et fidèle de saint Jean-Paul II, qui a été l’artisan des Journées mondiales de la Jeunesse et a été le guide du peuple polonais sur son récent chemin historique vers la liberté.

    Chers jeunes polonais, je sais que depuis longtemps vous avez préparé, surtout par la prière, la grande rencontre de Cracovie. Je vous remercie de grand coeur pour tout ce que vous faites, et pour l’amour avec lequel vous le faites ; d’avance, je vous embrasse et je vous bénis.

    Chers jeunes de toutes les parties de l’Europe, d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie ! Je bénis aussi vos pays, vos désirs et vos pas vers Cracovie, afin qu’ils soient un pèlerinage de foi et de fraternité. Que le Seigneur Jésus vous accorde la grâce de faire en vous-mêmes l’expérience de sa parole : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7).

    J’ai un grand désir de vous rencontrer, pour offrir au monde un nouveau signe d’harmonie, une mosaïque de visages divers, de tant de races, langues, peuples et cultures, mais tous unis dans le nom de Jésus, qui est le Visage de la Miséricorde.

    Et maintenant je m’adresse à vous, chers fils et filles de la nation polonaise ! Je sens que c’est un grand don du Seigneur que celui de venir parmi vous, parce que vous êtes un peuple qui dans son histoire, a traversé tant d’épreuves, certaines très dures, et qui est allé de l’avant avec la force de la foi, soutenu par la main maternelle de la Vierge Marie. Je suis certain que le pèlerinage au sanctuaire de Częstochowa sera pour moi une immersion dans cette foi éprouvée, qui me fera beaucoup de bien. Je vous remercie de vos prières avec lesquelles vous préparez ma visite. Je remercie les Évêques et les prêtres, les religieux et les religieuses, les fidèles laïcs, spécialement les familles, auxquelles j’apporte en pensée l’Exhortation apostolique post synodale Amoris laetitia. La “santé” morale et spirituelle d’une nation se voit dans ses familles : pour cela, saint Jean-Paul II avait tant à coeur les fiancés, les jeunes époux et les familles. Continuez sur cette route !

    Chers frères et soeurs, je vous envoie ce message comme gage de mon affection. Restons unis dans la prière. Et à bientôt en Pologne !

  • Comment Jean-Paul II allait aux périphéries

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    Histoire vraie racontée par Scott Hahn, théologien catholique américain, dans le cadre d’une émission de Mother Angelica, sur la chaîne de télévision américaine EWTN. Extrait du numéro Hors-Série de Famille Chrétienne numéro 15, Comment se confesser sans traîner les pieds ? actuellement disponible. C’est sur le site « aleteia » : 

    Jean-Paul II.jpg« Comment un religieux, devenu SDF, errant dans les rues de Rome fut sauvé en entendant la confession du saint Pape polonais. Nous vous en avions déjà parlé il y a quelques mois, à l’occasion des 24 heures avec le Seigneur nous vous proposons de vous replonger dans cette histoire bouleversante.

    Un prêtre ami de Scott Hahn se trouve à Rome pour une visite au Vatican où il doit notamment rencontrer Jean Paul II. En route vers la basilique Saint-Pierre, il passe devant une église et décide de s’arrêter pour y prier. Or, sur le seuil de l’église, il aperçoit un mendiant qui lui semble familier. Il entre dans l’église, prie quelques instants, puis ressort. C’est alors qu’il se souvient qui le mendiant lui rappelle : un confrère du séminaire, ordonné prêtre en même temps que lui ! Décontenancé, il s’approche pour lui parler. Le mendiant lui avoue, non sans réticence, qu’il a fichu en l’air son sacerdoce. Le cœur brisé, le prêtre ne peut parler avec lui que quelques minutes afin de ne pas être en retard pour la rencontre prévue avec le Saint-Père. Il se rend au Vatican et se retrouve bientôt dans la file d’attente avec beaucoup d’autres pour être reçu en audience. 

    Arrivé devant le Saint-Père, il oublie les recommandations qui lui ont été faites et, abandonnant tout protocole, tombe aux pieds de Jean Paul II, lui parlant de son ami prêtre devenu mendiant, et lui demande son conseil. Le Pape l’invite à aller le chercher sur-le-champ.

    En sortant de l’audience, le prêtre se précipite de nouveau à l’église où son ami, le prêtre mendiant, se trouve toujours. Il lui annonce l’incroyable nouvelle : « Vite, nous sommes attendus pour un dîner privé avec le Saint-Père ! ». Le mendiant objecte qu’il est dans un état épouvantable, sale, en guenilles, et qu’il n’a rien à porter. Son ami lui répond : « Écoute, je n’y vais pas sans toi. Allons à mon hôtel, j’ai un rasoir et quelques vêtements de rechange qui devraient faire l’affaire ! ».

    Arrivés juste à temps au Vatican, les deux prêtres sont conduits dans les appartements privés de Jean-Paul II et dînent avec le Souverain Pontife. À la fin du repas, le Pape demande à l’ami de Scott de le laisser seul avec le mendiant et d’attendre dans le hall. Le Saint-Père se tourne alors vers le prêtre mendiant, et lui dit : »Père, voulez-vous bien entendre ma confession ? ». Le prêtre mendiant bégaye qu’il n’est plus prêtre. Le Pape réplique : « Un prêtre l’est pour l’éternité ». Le mendiant objecte alors qu’il est défroqué et qu’il n’a plus le droit d’exercer son ministère. Le Saint-Père répond qu’il est Pape et qu’il peut le rétablir immédiatement dans ses fonctions. 

    À bout d’arguments, le prêtre défroqué ne peut faire autrement que de s’exécuter et entend la confession de Jean-Paul II. Tout de suite après, il tombe aux pieds du Pape, et en sanglotant, lui demande d’entendre à son tour sa propre confession. En le renvoyant, le Saint-Père lui signifie qu’il le désigne dès à présent au service d’une paroisse, lui confiant un ministère spécial auprès des mendiants !

    Ref. Le jour où Jean Paul II s’est confessé à un prêtre défroqué

    JPSC