LE PÈRE MICHEL-MARIE N’A PAS PERDU LA FOI
2.VI.2015 - Causeur (source)
Après avoir été chanteur et pianiste en de nombreux piano-bars et cabarets pendant dix ans, Michel-Marie Zanotti-Sorkine est devenu le curé de la paroisse catholique Saint-Vincent-de-Paul, dite « Les Réformés », à Marseille sur la célèbre artère de La Canebière. Son ministère dans la cité phocéenne a été marqué par le retour en masse des fidèles, grâce en partie à son charisme, mais aussi à ses talents de prédicateur, de chanteur et d’écrivain. Le père Michel-Marie a baptisé plus de mille personnes en dix ans à Marseille, dont un grand nombre de musulmans. Aujourd’hui, il partage son temps entre le sanctuaire de Notre-Dame du Laus (Hautes-Alpes) où la Vierge serait apparue au XVIIe siècle, et Paris où il enregistre en ce moment un album de chansons qu’il a composées lui-même. Il a écrit pas moins de dix livres, et considère avec bienveillance le monde des médias, car il les estime indispensable pour annoncer l’Evangile.
Cependant, sa popularité lui a déjà joué des tours : le père Michel-Marie s’est vu refuser le poste de confesseur à la Chapelle de la Médaille Miraculeuse, rue du Bac, à Paris, pour engouement populaire. Serait-ce là le signe que l’Église catholique ne vise pas son développement ? Le père Michel-Marie livre en exclusivité à Vice sa vision d’une Église aux portes grandes-ouvertes, en harmonie avec notre époque, sans pour autant dénaturer la force de la doctrine chrétienne.
En prenant vos fonctions à l’église Saint-Vincent-de-Paul, « les Réformés », aviez-vous en tête un plan pour provoquer cet afflux de fréquentation sans précédent ?
Aucun plan. J’ai probablement agi par inspiration divine… Je veux le croire puisque rien de grand ne se fait sans que Dieu ne mette sa main. Cependant, j’étais convaincu qu’il fallait tout réorganiser en ce lieu qui ne réunissait plus qu’une petite communauté d’une cinquantaine de fidèles.
Avant de prendre mes fonctions, j’avais pris pour seule décision de me consacrer entièrement à ma mission sans m’accorder un seul jour de repos, car sans investissement passionné, sans concentration sur la mission confiée, il eût été impossible de redonner un nouvel élan à ce lieu agonisant. Les trois premières années, assisté de nombreux bénévoles aux cœurs généreux, j’ai travaillé, avec l’aide de Jésus et de Marie, bien sûr, à la renaissance du lieu : présence continue du prêtre, ouverture de cœur maximale pour comprendre les situations et les êtres, liturgies magnifiques, Messes du Dimanche somptueuses, pleines de foi et de beauté, prédications de feu, confessions tous les jours et prières inlassables adressées à la Vierge Marie. Cet agencement a suffi pour que la foule se presse et que les conversions abondent. J’allais oublier un point essentiel : très rapidement, j’ai consacré l’église à Marie, c’est dire je la lui ai donnée pour qu’elle en soit l’âme. Quand Marie est là, Jésus débarque ! Au Ciel, ils sont ensemble et depuis 2000 ans sur la terre et ils aiment à travailler l’un avec l’autre, cœur contre cœur.
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