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Spiritualité - Page 6

  • Pape François : le baptême est un « nouvel anniversaire », la foi est le « plus beau cadeau » pour les enfants

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    De Kristina Millare sur CNA :

    Pape François : le baptême est un « nouvel anniversaire », la foi est le « plus beau cadeau » pour les enfantsbouton de partage sharethis

    Baptême du Seigneur Chapelle SixtineLe pape François baptise un bébé lors de la fête du Baptême du Seigneur à la chapelle Sixtine, dimanche 12 janvier 2025. | Crédit : Vatican Media

    Avant de baptiser les bébés du personnel du Vatican et des gardes suisses dimanche matin, le Saint-Père a déclaré que les parents doivent servir les enfants avec des sacrements et des prières.

    « Aujourd’hui, chacun de vous, parents, et l’Église elle-même, offrent le plus grand, le plus grand des dons : le don de la foi aux enfants », a-t-il déclaré aux familles réunies dans la chapelle Sixtine.

    « Demandons au Seigneur qu’ils grandissent dans la foi, dans une véritable humanité, dans la joie de la famille », a-t-il prié.

    Dans son discours à l'Angélus du 12 janvier, le Saint-Père a déclaré que les chrétiens devraient connaître et célébrer la date de leur baptême comme un « nouvel anniversaire » qui commémore leur « naissance dans l'Esprit de Dieu ». 

    « C'est très important ! Pensez : quel jour ai-je été baptisé ? Si nous ne nous en souvenons pas, quand nous rentrerons à la maison, demandons à nos parents et à nos parrains la date de notre baptême », a-t-il déclaré aux centaines de pèlerins réunis sur la place Saint-Pierre.

    « N'oubliez pas ! C'est un travail à faire à la maison : la date de mon baptême », a-t-il insisté.

    Rappelant la liturgie de dimanche de la fête du Baptême du Seigneur, le Saint-Père a déclaré lors de son discours à l'Angélus : « En se révélant Père à travers le Fils, Dieu établit un lieu privilégié pour entrer en dialogue et en communion avec l'humanité. C'est le visage du Fils bien-aimé. »

    Le pape a déclaré que les chrétiens devraient pouvoir reconnaître Dieu en contemplant « le visage et la voix de Dieu » à travers l’humanité de Jésus-Christ et à travers d’autres personnes baptisées.

    « Demandons-nous alors : est-ce que nous nous sentons aimés ? Est-ce que je me sens aimé et accompagné par Dieu ou est-ce que je pense que Dieu est loin de moi ? », a-t-il demandé aux pèlerins. « Sommes-nous capables de reconnaître son visage en Jésus et dans nos frères ? »

    Après avoir prié l'Angélus avec les pèlerins depuis la fenêtre du Palais apostolique, le pape a demandé aux fidèles de continuer à prier pour ceux qui sont dans le besoin dans le monde.

    « Je suis proche des habitants du comté de Los Angeles, en Californie, où des incendies dévastateurs ont éclaté ces derniers jours. Je prie pour vous tous », a-t-il déclaré.

    « Invoquons également son intercession alors que nous prions pour la paix en Ukraine, au Moyen-Orient et dans le monde entier », a-t-il ajouté.

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    Kristina Millare est une journaliste indépendante avec une expérience professionnelle en communication dans le secteur de l'aide humanitaire et du développement, du journalisme d'information, du marketing du divertissement, de la politique et du gouvernement, des affaires et de l'entrepreneuriat.
  • Saint Hilaire, défenseur de la foi et premier docteur de l'Eglise latine

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    saint_hilaire_poitiers_m.jpgBenoît XVI a consacré son enseignement à cette grande figure du 4e siècle lors de l'audience générale du 10 octobre 2007 :

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd'hui, je voudrais parler d'un grand Père de l'Eglise d'Occident, saint Hilaire de Poitiers, l'une des grandes figures d'Evêques qui ont marqué le IV siècle. Au cours de la confrontation avec les ariens, qui considéraient le Fils de Dieu Jésus comme une créature, certes éminente, mais toutefois uniquement comme une créature, Hilaire a consacré toute sa vie à la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu comme le Père, qui l'a engendré de toute éternité.

    Nous ne disposons pas d'informations certaines sur la plus grande partie de la vie d'Hilaire. Les sources antiques disent qu'il naquit à Poitiers, probablement vers l'année 310. Issu d'une famille aisée, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits. Il ne semble pas qu'il ait grandi dans un milieu chrétien. Lui-même nous parle d'un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle. Baptisé vers 345, il fut élu Evêque de sa ville natale autour de 353-354. Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l'Evangile de Matthieu. Il s'agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Evangile. En 356, Hilaire assiste comme Evêque au Synode de Béziers, dans le sud de la France, le "synode des faux Apôtres", comme il l'appelle lui-même, car la réunion fut dominée par des Evêques philo-ariens, qui niaient la divinité de Jésus Christ. Ces "faux apôtres" demandèrent à l'empereur Constance la condamnation à l'exil de l'Evêque de Poitiers. Hilaire fut ainsi obligé de quitter la Gaule au cours de l'été 356.

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  • "Dilexisti iustitiam"; introit grégorien de la messe du dimanche du Baptême du Seigneur

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    Introitus Introït
    Ps. 44, 8 Ps. 44,8
    DILEXÍSTI iustítiam, et odísti iniquitátem: proptérea unxit te Deus, Deus tuus, óleo lætítiæ præ consórtibus tuis. (T. P. Allelúia, allelúia.) Ps. ibid., 2 Eructávit cor meum verbum bonum: dico ego ópera mea Regi. ℣. Glória Patri. Tu as aimé la justice et haï l’iniquité : c’est pourquoi, Dieu, ton Dieu, t' oint d’une huile d’allégresse d’une manière plus excellente que tous tes compagnons. (T.P. Alléluia, alléluia.). Ps. De mon cœur a jailli une bonne parole : c’est au roi que je raconte mes œuvres. ℣. Gloire au Père.
  • Le baptême du Christ au Jourdain : Epiphanie de la Miséricorde

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    Annexe-2.-Détail-des-fonts-baptismaux-Le-baptême-du-Christ.jpg

    Baptême du Christ - Fonts baptismaux de Saint-Barthélemy - XIIe s. - Liège

    LE BAPTÊME DE JÉSUS, ÉPIPHANIE D'UN AMOUR SPÉCIAL : LA MISÉRICORDE

    Lecture de l'Evangile du dimanche après l'Epiphanie, 13 janvier 2013 par Mgr Francesco Follo - ROME, Friday 11 January 2013 (Zenit.org).

    Lectures du rite romain:

    Is 40,1-5.9-11; Ps 103; Tit 2,11-14; 3,4-7; Lc 3,15-16.21-22.

             1) Encore une épiphanie.

             Le jour de Noël et le 6 janvier, nous avons accueilli la manifestation (= épiphanie) de Jésus aux  bergers et aux sages, les Roi Mages qui étaient allés chez Lui. Ils L’avaient reconnu et adoré, en se mettant à genou et en Lui offrant des cadeaux.

             Les bergers – je pense – Lui  apportèrent en hommage des dons blancs : du lait, du fromage, de la laine et, pourquoi pas, un agneau pour honorer la splendeur « blanche » de Dieu. De pauvres cadeaux ? Un cadeau est toujours de grande valeur s’il est donné avec joie et amour, L’amour n’est pas mesuré par « combien » nous donnons, mais par combien d’amour nous mettons dans le cadeau.

             Les Mages aussi suivirent cette « loi du don » (Mère Teresa de Calcutta) : ils montrèrent  leur amour respectueux en offrant de l’or à l’enfant Jésus en tant que vrai Roi des Rois. Il Lui donnèrent de l’encens en L’honorant comme vrai Dieu. Enfin, en reconnaissant en Lui le vrai Homme, ils Lui donnèrent de la myrrhe qui était utilisée pour les défunts : prophétie dramatique du destin du nouveau-né, qui était venu au monde pour donner sa vie, totalement. L’Homme-Dieu est né pour se donner à nous. L’Eternité, dont la porte est ouverte par la Croix, nous est donnée avec un enfant, avec cet Enfant.

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  • Le Baptême du Seigneur

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    Du blog du Père Simon Noël OSB :

    Le Baptême du Seigneur

    8 Jan 2022


    La scène du baptême de Jésus est une théophanie, c'est-à-dire une manifestation de la divinité. Le mystère de la Sainte Trinité nous est révélé. Dans le ciel, la voix du Père éternel. Dans le Jourdain, le Fils de Dieu fait homme. Dans la colombe, le Saint-Esprit. C'est au début de sa vie publique, la révélation du mystère de Jésus: il est vrai Dieu et vrai homme, il est le Fils du Père, Dieu qui a assumé notre chair, et sur lui repose le Saint-Esprit.

    Jean-Baptiste baptisait dans l'eau, pour que les hommes, en faisant pénitence pour leurs péchés, se préparent à la venue du Christ, qui lui les baptiserait dans le Saint-Esprit. Le baptême que Jésus instituerait, en effet, ne procure pas seulement le pardon des péchés, mais il fait de nous des hommes nouveaux, des enfants de Dieu, et des temples de la Sainte Trinité.

    Evidemment, Jésus n'avait pas besoin d'être purifié dans l'eau de quoi que ce soit, puisqu'il est l'innocence même, la sainteté infinie. Mais il s'est plongé dans l'eau, afin de sanctifier les eaux, et leur communiquer le pouvoir de nous régénérer et de nous sanctifier dans le sacrement du baptême. Cela est vrai de l'eau du baptême mais aussi de l'eau bénite. L'eau désormais nous purifie, nous guérit et nous protège contre toute forme de mal. Il est dès lors regrettable que, sous prétexte de pandémie, il n'y ait plus de bénitier dans les églises, puisque l'eau bénite est là justement pour nous protéger contre toute maladie. Heureusement, le rite de l'aspersion demeure possible. Enfin, n'importe qui peut toujours demander à un prêtre de lui bénir une bouteille d'eau pour l'emporter chez lui à la maison.

    Dans la Bible, l'eau symbolise aussi la mort, car on pensait que les démons se cachaient dans les eaux. La plongée du Christ dans les eaux du Jourdain préfigure sa plongée dans la mort. Le samedi-saint, Jésus va descendre dans le royaume de la mort, pour terrasser le diable et donner la vie éternelle aux défunts.

    Enfin, le baptême de Jésus représente aussi le mystère de notre baptême. Car au jour de notre baptême, le Père nous a dit à chacun et chacune toute la tendresse de son immense amour: Tu es mon fils, aujourd'hui je t'ai engendré. Nous sommes devenus enfants de Dieu, fils et filles dans le Fils, et le Saint-Esprit est venu reposer sur nous. Pensons-nous parfois à prier pour le prêtre qui nous a baptisé?

  • Ce baptême qui nous sauve (dimanche 12 janvier)

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    le baptême qui nous sauve

    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement pour la fête du baptême du Seigneur, (archive du 13 janvier 2019)

    Il y a quinze jour nous avons entendu les anges annoncer aux bergers qu’un enfant était né pour être le sauveur (Lc 2,11), comme ils avaient dit à Joseph qu’il sauverait son peuple de ses péchés (Mt 1,21). Devant l’enfant Jésus, personne ne pouvait se douter de la façon dont ce salut viendrait. L’évangile de cette fin du temps de Noël nous transporte 30 ans plus tard, au premier geste public de cette action de sauveur : le baptême par Jean sur les bords du Jourdain. C’est là que Dieu commence à sauver son peuple de ses péchés. Et qu’est-ce que cela veut dire ?

    La première lecture choisie pour cette fête donne un mot précieux pour comprendre l’initiative de Dieu : la consolation. « Consolez mon peuple, dit votre Dieu ! » (Is 40,1). La venue puissante de Dieu — « il vient avec puissance, son bras lui soumet tout » (v.10) — est racontée avec des mots qui disent sa tendresse et sa proximité : il porte les agneaux sur son cœur, il conduit les brebis qui allaitent. (v.11) Cela suggère que l’œuvre du sauveur s’accomplira en restaurant une intimité, en rapprochant notre cœur du sien.

    Dans la lettre à Tite, l’œuvre du Seigneur est décrite comme « nous racheter de toutes nos fautes » et nous purifier (Tt 2,14) ; en nous faisant renaître par le bain du baptême, en nous renouvelant dans l’Esprit Saint (3,5). Nous pouvons rapprocher cela de l’œuvre de tendresse décrite par Isaïe en comprenant mieux ce qu’est le péché. Dieu, qui est la source de la vie, du bonheur intérieur, nous nous sommes habitués à vivre loin de lui, à être indifférents à lui, à vivre indépendamment de lui. C’est cela, le péché, qui nous rend tristes, insatisfaits, et qui nous pousse à nous mordre les uns les autres de mille façons : disputes, jalousie, domination, mensonge, amour de l’argent, recherche du plaisir pour lui-même, etc. C’est la prise de distance par rapport à Dieu, source du bonheur, qui cause tout cela. Et c’est pourquoi Jésus est venu nous racheter, pour que le péché ne continue pas de nous attrister et de nous rendre blessants et blessés.

    Quel est l’outil du Seigneur ? L’Esprit Saint : le Christ baptise dans l’Esprit Saint. L’Esprit, c’est l’amour qu’il échange avec son Père. Un amour si fort, si rayonnant, si brûlant, qu’il est quelqu’un : le Saint-Esprit — ce que l’évangile suggère en lui donnant une apparence corporelle et en le faisant apparaître du ciel ouvert : des images bien claires d’une communication renouvelée avec le monde de Dieu, grâce à Jésus le Fils. Être baptisé dans l’Esprit Saint, c’est être plongé dans cet amour intense, c’est être habité par ce mouvent d’adhésion totale au Père et au Fils. Fini, le désir de faire nos petites affaires dans notre coin ! L’heure est venue de vivre en fille, en fils de Dieu. Pas une étiquette, un label mais une mission : accueillir l’Esprit qui nous est donné.

    Nous qui sommes baptisés, voulons-nous vivre dans l’Esprit ? Vivre dans l’Esprit, c’est accueillir l’amour de Dieu sur nous et choisir de régler notre vie sur la présence de cet amour. Pour terminer je voudrais en donner quelques exemples :

    • Quand je me sens abandonné, me rappeler que mon Père du ciel a inventer le monde pour qu’il soit ma maison et que j’y sois avec lui ;
    • quand je me sens seul, dire à Dieu : tu es là, et tu m’aimes, et je pense à toi pendant que tu penses à moi ;
    • quand je réussis quelque chose de difficile, rendre gloire à Dieu pour son aide et pour comment il m’a fait ;
    • quand je suis inquiet, exposer à Dieu mon souci et compter sur lui pour ce qui dépasse mon pouvoir ;
    • en toute circonstance, demander à Dieu : veille sur ma foi, aide-moi à te faire confiance et à te rester fidèle, même quand c’est difficile.

    Que notre être d’enfant de Dieu grandisse ainsi cette année !

  • Le Baptême du Seigneur, fête de la Théophanie

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    Le baptême du Christ - Fonts baptismaux de Saint-Barthélemy à Liège

    À ton baptême dans le Jourdain, Seigneur,

    s'est révélée l'adoration due à la Trinité :

    car la voix du Père Te rendait témoignage

    en Te nommant Fils bien-aimé ;

    et l'Esprit, sous forme de colombe,

    confirmait la certitude de cette parole.

    Christ Dieu, Tu es apparu et Tu as illuminé le monde,

    gloire à Toi!

    (Tropaire, liturgie byzantine)

     

    Saint Cyrille de Jérusalem (313-350) (Evangile au Quotidien)
    évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
    Catéchèse baptismale n°3, 11-12 (Les catéchèses, coll. Les pères dans la foi n° 53-54 ; trad. J. Bouvet ; Éd. Migne 1993 ; p. 59-60 ; rev.)

    Jésus a sanctifié le baptême en se faisant baptiser lui-même. Si le Fils de Dieu a été baptisé, quel homme pieux mépriserait le baptême ? Or il a été baptisé non pas pour recevoir le pardon de péchés quelconques – car il était sans péché – mais il a été baptisé sans péché pour conférer une grâce et une dignité divines aux baptisés. Voici comment : « puisque les enfants avaient en partage une nature de chair et de sang » (He 2,14) pour que, participants désormais de sa présence corporelle, nous devenions aussi participants de sa grâce divine : de la même façon, Jésus fut baptisé afin qu’une participation de plus nous conférât à la fois l’honneur et le salut. (…)Tu descends dans l’eau chargé de tes péchés, mais l’invocation de la grâce appose son sceau sur ton âme et ne permet pas que tu sois avalé par le terrible dragon. Descendu mort dans le péché, tu remontes vivifié dans la justice. Si en effet tu as été greffé sur la ressemblance de la mort du Sauveur, tu sera aussi jugé digne de la résurrection. Comme Jésus, en effet, a souffert pour avoir pris sur lui les fautes de la terre entière, pour qu’ayant mis le péché à mort, il te ressuscitât dans la justice, de même, descendu toi aussi dans l’eau, et, d’une certaine manière, enseveli dans les eaux comme lui dans le rocher, tu ressuscites « marchant dans une vie renouvelée » (Rm 6,2).

  • "L’Église de notre époque ne se comporte pas comme une épouse amoureuse de Jésus-Christ."

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    De Mgr Eleganti, docteur en théologie, sur Katholisches Info traduit sur "Benoît et moi" :

    10 Jan 2025

    Je commencerai par une remarque préliminaire : la synodalité au sens de la consultation et de l’écoute mutuelle et de la considération, au sens de la reconnaissance mutuelle de la position propre donnée par Dieu (ministère et charisme), est pour moi une évidence. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit dans ce qui suit, car cela ne souffre pas de discussion. Ce qui m’importe, c’est ce qui suit:

    L’Église de notre époque ne se comporte pas comme une épouse amoureuse de Jésus-Christ.

    Par « Église », je n’entends pas les croyants individuels, auxquels le reproche ne s’applique pas, mais ce qui est absent dans la proclamation officielle de l’Église d’aujourd’hui à tous les niveaux.

    L’Église veut être une Église ouverte au dialogue, inclusive, apprenante et, dans toutes ses positions, flexible et fluide, qui ne condamne personne ni rien, et encore moins une Église qui sait mieux ou qui connaît la vérité. La « fluidité » dans tous les domaines et positions est sa caractéristique. C’est pourquoi toutes les décisions prises en son sein doivent faire l’objet d’un processus permanent et être fondamentalement révisables. Rien n’est éternel. Le « processus » est un autre mot pour l’ « Esprit Saint ». La « nouvelle ouverture » promue en conséquence s’appelle « synodalité ».

    Encore une fois, il est frappant de constater que l’Église synodale parle très peu de Jésus-Christ, mais beaucoup de tout (autre chose) : Notamment de ses propres formes d’organisation et de communication, de ses outils spirituels et de ses structures, des questions sur son propre pouvoir de définition dans le fonctionnement de l’Eglise.

    Ici aussi, le mot magique est « synodalité », synonyme dans ce contexte d’une hiérarchie aplatie entre laïcs et ordonnés. L’accent est mis sur le sacerdoce universel des baptisés, comme cela a déjà été le cas pour les mêmes raisons à l’époque de la Réforme.

    Cette Église parle à tous, ce qui est à saluer, et veut inclure tout le monde sans condition. Elle considère de manière générale et sans distinction tous les hommes comme des enfants de Dieu, indépendamment de leur religion et de leur confession. Elle se montre inconditionnelle à leur égard en leur promettant le salut, quels que soient leur mode de vie et leurs croyances.

    Mais concrètement, selon l’Évangile et la tradition apostolique, il n’y a pas d’autre chemin vers le salut que celui de Jésus-Christ. Et nous devrions le proclamer, et non pas simplement nous reposer sur lui. JÉSUS-CHRIST lui-même connaît en tout cas des conditions d’admission au royaume de Dieu, à commencer par la foi en LUI, le FILS DE DIEU.

    L’Église ne parle plus aujourd’hui d’un danger pour le salut éternel, même lors des enterrements et dans le contexte interreligieux. Pourtant, en 2000 ans d’histoire de l’Église qui viennent de s’écouler, c’était la question de toutes les questions et l’axe principal de la prédication : « Mais le salut vient par JÉSUS-CHRIST ! ».

    [Aujourd’hui], on espère en toute confiance que le défunt ou tous les hommes entreront dans la paix de Dieu, peu importe comment ils ont vécu ou ce qu’ils ont cru ou non, aimé ou combattu, éventuellement par la violence. Le rejet explicite de JÉSUS-CHRIST n’apparaît pas comme un problème ou comme un problème qui sera tranché positivement post-mortem, même pour les personnes qui adhèrent à d’autres religions. Seuls les missionnaires comme Saint François Xavier voulaient encore sauver des âmes et baptiser ou sauver ainsi le plus de personnes possible.

    Cette église offre beaucoup de choses. Elle est ouverte sur le plan pastoral. Mais elle ne parle plus de JÉSUS-CHRIST comme réponse à tout, comme « DIEU de DIEU, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré et non créé, de même nature que le PÈRE » (Credo).
    .
    C’est là que l’esprit des membres de l’Église du présent et de l’avenir est violemment ébranlé. On n’entend pas cette profession de foi dans leur bouche (à mon humble avis). Au mieux, on y croit encore vaguement, plutôt pas, ou alors avec d’énormes réductions ou domestications de ce scandale. Ad extra, par exemple dans le dialogue interreligieux, on n’en entend pas parler. En revanche, on y apprend des choses faciles à digérer sur le plan social, psychologique, pastoral et interreligieux.

    Il est surtout question d’« être humain ».

    Pour cette sorte de chrétiens, JESUS-CHRIST est une solution parmi d’autres, au mieux l’option préférée, mais pas la seule valable, irréfutable, exclusive et indispensable pour aller vers Dieu, vers la vérité et dans (cette) vérité vers soi-même (Romano Guardini) ou mieux encore : pour être sauvé ! 

    Je doute souvent que ces baptisés et très souvent ceux qui sont au service de l’Église soient vraiment profondément convaincus de la divinité de JESUS-CHRIST et de son caractère absolu ou universel (je ne parle pas ici d’amour du prochain, mais de dures exigences de vérité). On ne le sent pas et on ne le lit pas.

    En réalité, l’Église ne devrait parler au monde que de JÉSUS-CHRIST. Elle n’a en effet rien d’autre, de meilleur, à proposer. On en lit peu dans ses derniers documents. Au lieu de Le présenter à chaque cœur humain comme la vie par excellence ; comme la lumière qui éclaire et met en lumière tout ce qui se trouve dans sa vie ; comme l’onguent qui soulage et guérit toute douleur ; comme la vérité qui concerne tout le monde ; comme le Dieu concret à côté duquel il n’y en a pas d’autre ; comme Dieu visible qui s’adresse à tout homme et lui demande d’entrer dans sa vie et dans son cœur ; comme accomplissement par excellence ; comme unique voie de salut ; comme rédempteur et pardon de nos péchés – la liste est longue – elle proclame la « synodalité », définitivement hors sujet pour ceux dont il s’agit en premier lieu dans leur mission auprès des peuples.

    L’Église contemporaine ne joue plus l’atout qui empoche toutes les cartes [Die Kirche der Gegenwart spielt die Karte, die alle auf dem Tisch liegenden sticht und einstreicht, nicht mehr aus – traduction peu sûre, ndt] qui sont sur la table. Elle jette dans le jeu toutes sortes de cartes nouvellement créées pour inclure des coéquipiers ou des personnes qui souhaitent en faire partie ou qui ont quitté le jeu parce qu’elles estiment avoir de mauvaises cartes. Mais elle ne gagne pas un seul tour. D’autres raflent la mise. Le christianisme – et c’est JÉSUS-CHRIST (Romano Guardini) – se dilue et n’est majoritairement plus transmis, du moins chez nous.

    Pourquoi ? Parce que les joueurs ne sont ni amoureux de Jésus-Christ, ni convaincus de lui au sens exclusif du terme. Parce qu’ils ne considèrent plus JESUS-CHRIST comme la carte maîtresse qui bat toutes les autres. De toute façon, elle n’est plus jouée aujourd’hui sur le plan interreligieux.

    Les joueurs discutent d’autres choses. L’essentiel est d’être ensemble, fraternellement, et d’essayer de rester dans le jeu ou le dialogue. Chacun peut participer. Les règles sont en train d’être renégociées au sein de l’Église, afin de ne pas faire preuve d’un esprit de vainqueur ou de rejet vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas la même foi et qui pensent différemment ou qui sont « autrement catholiques » (un néologisme créé par Mgr Bätzing [pour mémoire, président de la conférence des évêques allemands, principal promoteur de la « Voie synodale », ndt]).

    Mais la partie est perdue pour les raisons décrites. C’est la carte maîtresse qui n’est pas jouée, quelle qu’en soit la raison. L’essentiel est de rester dans le jeu, mais au détriment des participants. Des règles (ou des vérités) exclusives qui signifieraient l’exclusion des joueurs et des co-joueurs ne sont pas respectées par toutes les parties et sont considérées comme dépassées. Cela ne s’est jamais produit jusqu’à présent ; mais cela se passe sous nos yeux.

    « Apocalypse now ! » Un coup d’œil au Catéchisme de l’Église catholique (11 oct. 1992) aiderait tout le monde.

    « Nul ne vient au PÈRE que par MOI ! » est toujours valable.

    *Mgr Marian Eleganti OSB, docteur en théologie, a été de 1999 à 2009 abbé de l’abbaye bénédictine de St. Otmarsberg dans le canton de Saint-Gall, puis évêque auxiliaire du diocèse de Coire de 2009 à 2021. Mgr Eleganti tient un blog personnel.

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    Les contributions de Mgr Eleganti jusqu’à présent :

  • Notre-Dame et l'avenir de l'Église aux Pays-Bas

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    De Mgr Rob Mutsaerts évêque auxiliaire de 's-Hertogenbosch :

    Notre-Dame et l'avenir de l'Église aux Pays-Bas

    Notre-Dame a été ressuscitée dans toute sa splendeur et sa gloire. Dieu merci, car au départ, il y avait des plans très différents. Bon, il y a quelques ratés : un autel minimaliste en bronze au design étrange qui détonne avec la grandeur de la cathédrale, des sièges en métal, des fonts baptismaux qui ne ressemblent pas à des fonts baptismaux, une chape qui semble empruntée à un clown et des calices bizarres. - mais l'ensemble montre une grande beauté. Les cérémonies liturgiques entourant la réouverture de Notre-Dame ont également été dignes. Cela amène les croyants à s’élever au-dessus du banal et à entrer dans le surnaturel. C’est cette dernière qui fait cruellement défaut à notre époque, à l’époque où tout doit être compréhensible. Le latin serait incompréhensible et ennuyeux. Le sacré a laissé la place au relationnel.

    Comment est-il arrivé que nous voyons aujourd'hui dans les cercles religieux : des drapeaux arc-en-ciel, des militants LGTB dansant autour de l'autel, des groupes de second ordre jouant des airs pop, des sermons qui sont plutôt des expressions du politiquement correct. Pourquoi le beau et le vrai ont-ils laissé la place à la laideur et aux opinions ? Bâtiments laids, murs blanchis à la chaux, iconoclasme et spectacles mal joués qui passent pour de la liturgie. Les bancs à genoux et les rampes de communion ont été supprimés. Le mystère, le sacré, le surnaturel ont dû céder la place à la planéité horizontale.

    À Notre-Dame, j'ai vu le respect de la Tradition, j'ai entendu les chants célestes des enfants, j'ai senti une faim de transcendant. Le Christ était une fois de plus central. Je vois un tel désir parmi les soi-disant nouveaux catholiques, dont nous parlerons plus loin. Mais cela n’a pas encore pénétré Rome. Là, ils s'intéressent au nouveau mot à la mode, Synodalité. Si seulement nous devenons synodaux, l'Église redeviendra attractive et l'Église aura à nouveau un avenir, telle est l'opinion ferme. Si nous écoutons simplement, tout sera différent. Les gens donnent l’impression que les pasteurs n’ont jamais écouté depuis 2 000 ans. Je ne pense pas qu'ils fassent quelque chose de différent chaque jour. On donne l’impression que le Saint-Esprit est endormi depuis 2 000 ans. Je vois quelque chose de différent. C’est précisément l’esprit de l’ère laïque moderne qui a séduit les gens. La direction de l’Église ressemble à Démas, que Paul a abandonné par amour pour le monde laïc. Et à Judas qui croyait que l’argent dépensé pour Jésus aurait été mieux dépensé pour les pauvres. Ceci est bien accueilli par les plus libéraux. Ils sont comme ceux qui réclament Barabbas, le militant qui recherchait une utopie mondaine. Ils disent : nous prendrons les choses en main. Jésus, quant à lui, a fait la volonté du Père et a choisi la croix. Cela semblait être un échec, mais c’est la croix qui a apporté le salut.

    Pourquoi les gens ont-ils quitté l’Église au cours des soixante dernières années ? Parce que l’Église les a laissés tomber. L’Église a égaré les gens de l’Église. Oui, dit l’Église, nous défendons l’environnement, le changement climatique, la diversité, les pauvres et des choses de ce genre. Et cela est plus important que la liturgie digne, la sacralité, l’appel à la conversion et la priorité au salut des âmes. Les gens oublient que c’est précisément cela qui nourrit les gens pour qu’ils accomplissent réellement les œuvres de miséricorde. Mère Teresa, Peerke Donders, Saint François, le Père Damien n'auraient jamais fait ce qu'ils ont fait s'ils ne s'étaient pas nourris des sacrements, de la prière, de l'adoration eucharistique et du chapelet. Non, ils ne s’en sont pas remis à la politique ou aux institutions. Mère Teresa a été très claire à ce sujet : « Si les gens ne changent pas, les structures ne changeront pas non plus. » Depuis les années 1960, l’Église a simplifié la religion, n’en a plus identifié l’essence et n’a corrigé aucun déraillement. Regardez les abus liturgiques qui sont monnaie courante. À Vormselmissen, je suis régulièrement terrorisé par des chœurs qui ne chantent que les 2000 meilleures chansons. J'ai déjà fait l'expérience que la chorale, accompagnée d'un groupe assourdissant, ne chantait que des chansons de Bruce Springsteen. « Parce que la nuit appartient aux amoureux » était la chanson d'offrande. A la fin de la messe, j'en étais sûr : nous ne reverrons plus jamais ces confirmations à l'église. Lors d'une autre messe de confirmation (Nimègue), le curé refuse la communion à une confirmation qui voulait communier sur la langue. C'est en réalité très clérical : ce prêtre fait ses propres règles et les impose aux fidèles.

    C'est le problème de l'Église depuis Vatican II : l'Église n'enseigne pas ce qu'enseigne l'Évangile. Nous avons peur d’exprimer des opinions catholiques. Quel pasteur parle encore du salut des âmes, des quatre extrêmes, du pardon des péchés ? Nous avons tendance à nous en éloigner. Nous nous excusons pour le collègue occasionnel qui regarde et prie dans une clinique d'avortement. Nous soutenons la décision du conseil d'administration d'une école catholique romaine (Limbourg) qui refuse l'accès à l'école aux sœurs parce que ces sœurs n'ont mentionné qu'une seule variante lorsqu'elles discutent du sacrement de mariage : homme/femme. Pas étonnant que l’Église soit en train de mourir. Que défendons-nous réellement ? Le Pape qui interdit la messe traditionnelle latine à Chartres et à Notre-Dame et met un pèlerinage LGTB au programme de l'Année Sainte la même semaine. Nous aspirons tant à la « Liberté et au Bonheur », mais dans la pratique, cela tend à aboutir à la débauche et à l'insatisfaction. Ce qu’il faut, ce sont des normes et des valeurs que nous avons en commun. D'où est-ce qu'on tient ça ? Des normes et des valeurs qui s'appliquent à tous et à tout moment. Oui, il existe une vérité qui s’applique à tout le monde. Et oui, nous pouvons les connaître. Socrate, Platon et Aristote le savaient déjà. Cette loi naturelle a une origine surnaturelle que le monde profane ignore.

    Que s'est-il passé après Vatican II ? Les gens sont entrés en dialogue avec le monde. Ce n'est pas déraisonnable. Mais qu’ont-ils fait ? Ils ont temporairement mis entre parenthèses la vérité de la foi catholique pour entrer en conversation avec la modernité. Cela a finalement conduit à une adhésion totale au monde laïc. L’Église était si désireuse de démontrer sa pertinence pour le monde qu’elle a complètement perdu son identité. Il a été conclu que le Saint-Esprit était autant, voire plus, à l’œuvre dans le monde séculier que dans l’Église elle-même. On est même allé jusqu’à relativiser, voire nier, les vérités intemporelles de l’Église. Ils ne seraient que le produit de l’imagination des thomistes et autres théologiens dépassés. Cela s’est traduit par une traduction complètement horizontale de l’Évangile. La métaphysique a été jetée par-dessus bord, l’accent a été mis sur la communauté. La conséquence est une liturgie plate, dans laquelle il n’y a plus de place pour le péché et le pardon. La faute est tombée sur les autres. Ce sont les structures qui devaient simplement changer. Le mea culpa est devenu tua culpa, parce que je vais bien, ce n'est pas ma faute. Le caractère sacré était devenu méconnaissable. On ne croyait plus à la réalité présente. C'était devenu un symbole, rien de plus. La présence de Jésus est en nous, pas dans le pain et le vin. L'Eucharistie était reléguée à un repas. C'est pourquoi Jan et Alleman sont invités à recevoir l'hôte, présenté par Flip et Loulou en jeans assortis. Évidemment pas à genoux et sur la langue. C'est juste un symbole. Jésus ne s'est-il pas également assis à table avec les pécheurs ? (Eh bien, non. Lors de la Dernière Cène, seuls les apôtres étaient présents. Jésus a explicitement lié cette Dernière Cène au sacrifice sur la croix le lendemain). Pourquoi célébrer uniquement les messes alors que nous pouvons également proposer des services de toilettes ? Flip et Loulou savent très bien faire ça.

    Il doit s’agir de justice sociale, de soupes populaires et d’action. Oui, surtout de l'action. Nous nous dressons contre la discrimination et le racisme, nous participons au débat social sur le changement climatique. Nous sommes bien sûr inclusifs et diversifiés et arborons le drapeau arc-en-ciel. On ne parle évidemment pas d’avortement, d’euthanasie et de mutilation des personnes transgenres. La distinction entre le sacré et le profane a complètement disparu.

    Les jeunes, en particulier, l'ont parfaitement compris et ont voté avec leurs pieds. Si la liturgie est un désordre incohérent, si vous n’êtes pas mis au défi d’organiser votre vie différemment, où le pardon et le péché sont des mots interdits, alors à quoi bon ? La bonne liturgie, la clarté et la cordialité font la différence. Les jeunes cherchent des réponses aux questions. Et nous avons ça. Des réponses raisonnables. Fides quaerens intellectum, on s'en souvient ? Ce que l’Église doit faire, c’est mettre à nouveau l’accent sur le sacré, comme étant d’un ordre différent et supérieur. C'est pourquoi nous avons des lieux saints, des liturgies sacrées, des édifices consacrés destinés uniquement au culte et à la dévotion. C’est pourquoi il faut distinguer le langage sacré de la liturgie du langage courant. D’ailleurs, si l’on ignore le surnaturel, cela se fait également au détriment du naturel, qui est réduit à un contenu plat et dénué de sens. La disparition de la religion de la société se fait également aux dépens du laïc. Qui s’intéresse à une religion dépouillée du sacré ? Personne. C'est juste ennuyeux. La liturgie plate n'est qu'une mauvaise pièce avec un scénario bizarre interprété par des acteurs de second ordre. Il n’est pas étonnant que les jeunes avides de sens, avides de pardon, avides de vérité ne s’intéressent pas du tout à Laudato Si, à Fiducia Supplicans et à la Synodalité. Les paroisses et les diocèses qui croient s'y engager n'attirent pas les jeunes. Où les trouve-t-on : dans des paroisses où les choses sont simplement traditionnelles, où la Sainte Messe reste la Sainte Messe, où le sacré est souligné, où la liturgie se distingue clairement du mondain. C'est là que vous découvrez quelque chose que vous ne saviez pas auparavant. C'est un mouvement vers la beauté, la vérité, la sacralité, vers la dévotion, vers les lieux où l'on offre le sacrement de la confession, où l'on prie le chapelet. Là je vois des familles, là je vois des jeunes, là je vois l'avenir de l'Église. Celui-là a l'air bien.

    +Rob Mutsaerts

  • Il y a tellement de choses que nous pouvons savoir – et que nous devons savoir – sur Jésus, Marie et les miracles

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    Il y a tellement de choses que nous pouvons savoir – et que nous devons savoir – sur Jésus, Marie et les miracles

    L' ouvrage Christ, Science, and Reason du Père Robert Spitzer offre une richesse d'arguments et de documentation tout en offrant un contraste utile entre le christianisme et le libéralisme moderne.

    Le Père Robert Spitzer, SJ, observe dans Christ, Science et Raison que la réfutation de ceux qui ont nié l'existence de Jésus en tant que personnage historique peut se résumer en un seul mot : Tacite. Cet historien romain du premier siècle est l'une des pierres de touche des études classiques et, depuis des générations, les étudiants en latin sont censés analyser des extraits de ses Annales , comme celui qui confirme les persécutions brutales des premiers chrétiens par l'empereur fou Néron.

    Selon Tacite, lorsque de terribles incendies éclatèrent à Rome, ils semèrent la mort et la désolation dans toute la ville. Inévitablement, les soupçons se tournèrent vers l'empereur fou, qui avait exprimé le désir de démolir puis de reconstruire plusieurs secteurs de la capitale. Personne n'osa porter d'accusations ouvertes, mais les critiques de l'empereur furent même assez audacieux pour faire circuler un prétendu témoignage oculaire selon lequel Néron aurait accueilli la vue de l'énorme incendie avec joie et chants :

    Aussi, pour faire taire la rumeur, Néron rendit-il la justice et infligea-t-il les tortures les plus exquises à une classe de gens haïs pour leurs abominations, que le peuple appelait chrétiens. Christus, de qui ce nom tire son origine, fut puni de la plus grande peine sous le règne de Tibère par un de nos procurateurs, Ponce Pilate, et une superstition des plus funestes, ainsi réprimée pour un moment, éclata de nouveau non seulement en Judée, première source du mal, mais même à Rome, où toutes les choses hideuses et honteuses de toutes les parties du monde trouvent leur centre et deviennent populaires.

    Ici, les préjugés évidents de Tacite contre le christianisme ne font que renforcer son témoignage selon lequel, oui, un personnage extraordinaire en Judée avait fondé une nouvelle forme de culte avant d'être exécuté sous l'autorité de Ponce Pilate. Du point de vue de l'apologiste chrétien, les Annales de Tacite peuvent être mises en parallèle avec le fait que certains des athées militants les plus éminents d'autrefois niaient avec enthousiasme l'existence même de Jésus de Nazareth en tant que personnage historique.

    Tout comme le Talmud babylonien et l'historien juif hellénisé Flavius ​​Josèphe, l'ouvrage de Tacite révèle que ce déni est une erreur flagrante de la part du mouvement athée, erreur qui a été commodément oubliée par ceux qui aiment se moquer du créationnisme. Les athées n'ont pas toujours été aussi rigoureux intellectuellement que certains d'entre eux voudraient le croire.

    Quant au nouveau livre du Père Spitzer, il peut être considéré comme une suite naturelle à La science aux portes de Dieu . Des « Cinq voies » de Thomas d’Aquin au Pari de Pascal, les arguments fondamentaux en faveur de la croyance en Dieu sont familiers à la plupart des catholiques catéchisés. Moins connus, peut-être, sont les arguments et les preuves qui pointent vers une compréhension spécifiquement chrétienne de Dieu. « Oui », pourrait répondre le païen moderne honnête et perspicace, « il existe une sorte de Premier Moteur, une force spirituelle, un Être suprême par lequel nous vivons, nous mouvons et avons notre être. Mais pourquoi supposer que cet Eternel s’intéresse personnellement à nous, et encore moins que nous devrions l’identifier – ou L’identifier – à un prédicateur messianique d’il y a quelques millénaires ? »

    C'est une bonne question. La réponse du Père Spitzer commence par le témoignage du comportement humain. D'une part, la doctrine selon laquelle le Christ diffère non seulement en degré mais en nature de tout autre être humain n'a pas été inventée au Moyen-Âge, mais remonte à ses premiers disciples. Quoi que nous puissions dire, croire en la deuxième personne de la Trinité n'était clairement pas la solution de facilité :

    L’Église primitive aurait pu proclamer Jésus « prophète martyr », ce qui aurait permis aux convertis de l’adorer sur sa tombe et de prier par son intercession. Cette affirmation plus modeste l’aurait rendu acceptable aux yeux du public juif qui l’aurait alors classé parmi les « saints ». Pourquoi alors les dirigeants de l’Église apostolique ont-ils proclamé sans complexe et dangereusement que « Jésus est Seigneur » ? Pourquoi ont-ils subi des pertes sociales et financières, une aliénation religieuse et même des persécutions et la mort, alors que tout cela aurait pu être évité en renonçant simplement à l’implication de sa divinité ? La réponse la plus probable est qu’ils croyaient vraiment qu’il était divin.

    Ce fil conducteur nous conduit à des apôtres comme saint Paul, qui est passé du mépris du christianisme comme blasphème à la volonté de mourir pour lui. Il semble peu plausible qu’il ait simplement inventé l’histoire de sa rencontre sur la route de Damas, étant donné la sévérité avec laquelle un Juif pieux comme Saul aurait considéré le sacrilège et l’impiété. L’autre possibilité – l’hallucination – ne peut être logiquement exclue, mais l’affirmer simplement comme un fait est une pirouette commode. En supposant que nous n’excluons pas simplement l’expérience directe de l’au-delà, nous devons au moins admettre la possibilité que Paul ait eu une véritable rencontre.

    Les remarques du Père Spitzer nous offrent également un contraste intéressant entre le christianisme et le libéralisme moderne. Alors que les premiers chrétiens acceptaient volontiers le martyre pour avoir proclamé des vérités indésirables aux Juifs comme aux Romains, le libéralisme s’est imposé en Occident en grande partie grâce à un mélange de dissimulation, de manipulation et de violence révolutionnaire. Voltaire, par exemple, prétendait respecter la foi ou s’en moquait, selon le moment. Avant les années 1990, aucun libéral n’aurait osé prêcher ouvertement le « mariage gay » ou l’ouverture des frontières, et encore moins le transgendérisme, car peu de libéraux, voire aucun, ont eu le courage de reconnaître les implications à long terme de leur propre enseignement – ​​et encore moins de subir l’équivalent politique du martyre pour cela. (Combien de libéraux éminents aujourd’hui sont assez francs pour reconnaître que leurs doctrines impliquent en fin de compte un système post-humain, un système qui pourrait bien se révéler tout à fait répugnant pour nous tous, libéraux inclus ?)

    Quoi qu’il en soit, si l’on revient au livre du Père Spitzer, on constate qu’il consacre une grande partie de son texte à des miracles modernes tels que celui de Fatima. Comme peu de lecteurs auront besoin d’un compte rendu détaillé du miracle du Soleil, où des dizaines de milliers d’observateurs ibériques ont vu le Soleil danser dans le ciel, il suffit de résumer brièvement le commentaire du Père Spitzer. Cet événement a été vu par un très grand nombre de personnes, observe-t-il, ce qui rend difficile le rejet pur et simple de l’événement de Fatima – ce qui a à son tour forcé les négateurs à adopter un récit d’hypnose de masse ou d’illusion de la part des religieux et des crédules.

    Pourtant, comme le répond le père Spitzer, parmi les témoins oculaires se trouvaient des sceptiques qui s’étaient rendus sur les lieux « spécialement pour réfuter le « miracle », mais qui [plus tard] ont rapporté les mêmes événements que ceux qui s’attendaient à un miracle ». De plus, certains phénomènes objectifs seraient particulièrement difficiles à expliquer par des hallucinations : le séchage soudain et inquiétant du sol et des vêtements des spectateurs après des pluies torrentielles, par exemple. En tout cas, prononcer allègrement « hallucination collective » ressemble une fois de plus à une gesticulation.

    Bien que la foi ne repose sur aucun événement particulier évoqué dans les chapitres trois à six – Lourdes, les miracles eucharistiques, le Suaire de Turin – il est certainement utile d’être ouvert d’esprit aux manifestations divines. En effet, à la lumière de l’effort évident des médias pour exciter le public au sujet des OVNI, il est ironique de constater que les autorités sont si satisfaites de leur hypothèse a priori selon laquelle il est impossible que les récits traditionnels d’intervention de puissances supérieures dans l’histoire humaine soient fondés sur des faits.

    La vérité existe-t-elle ou non ?

    Sur une note plus positive, il est intéressant de penser à la façon dont nous pourrions apprendre et grandir en contemplant le miraculeux. Dans certains cas, des sceptiques se sont convertis, ce qui nous donne plus de raisons d’espérer pour l’homme. Dans d’autres cas, des croyants ont acquis une appréciation plus profonde des doctrines de la Trinité, de Notre-Dame et de la Création. Comme l’histoire récente en témoigne, le monde est toujours plus surprenant que tout ce que les planificateurs, les experts et les prétendus contrôleurs auraient pu prédire.

    Christ, Science, and Reason: What We Can Know about Jesus, Mary, and Miracles
    By Fr. Robert Spitzer, S.J
    Ignatius Press, 2024
    Paperback, 370 pages

  • Saint Raymond de Peñafort (7 janvier)

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    Du site "Nouvelle Evangélisation" :

    Né près de Barcelone, dans le château familial de Villafranca de Penades, probablement vers 1175, Raymond de Penafort était apparenté aux comtes de Barcelone et aux rois d'Aragon. Il étudia à l'école cathédrale de Barcelone où, à peine âgé de vingt ans, il enseigna la rhétorique et la logique. En 1210, il partit étudier le droit civil et le droit canonique à Bologne. En compagnie de Pierre Ruber, il fit la route à pied, par Arles et Turin ; il s’arrêtèrent quelques jours à Briançon pour constater un miracle que venait d’opérer Notre-Dame de Delbeza qui rendit les yeux et les mains à un jeune homme mutilé par des brigands. Après avoir été reçu docteur (1216), il resta à Bologne où, pendant trois ans, il enseigna le droit canonique avec tant de succès que les Bolonais lui offrirent des appointements prélevés sur les ressources de la ville ; après avoir donné le dixième de son salaire au clergé de sa paroisse, il distribuait le reste aux pauvres, ne gardant pour lui que le strict nécessaire.

    L'évêque de Barcelone, Bérenguer de Palou[1], qui passait par Bologne, au retour d’un pèlerinage à Rome, entendit si fort chanter les louanges de Raymond de Penafort qu'il le recruta pour le séminaire qu'il voulait fonder dans son diocèse, et l'emmena avec lui (1219). A Viterbe où résidait le pape Honorius III, ils rencontrèrent saint Dominique qui leur donna quelques uns de ses frères. Raymond de Penafort fut nommé chanoine de la cathédrale de Barcelone, puis prévôt du chapitre, archidiacre, grand vicaire et official (1220) ; outre qu'il fit donner une grande solennité à l'Ascension, il travailla fort au soin des pauvres qu'il nommait ses créanciers.

    Le Vendredi Saint 1222, il quittait le clergé séculier pour les Dominicains, sans perdre pour autant son influence sur l'évêque et le diocèse de Barcelone. Voyant que ses supérieurs ne le traitaient pas comme les autres novices, le frère Raymond de Penafort demanda qu’on lui imposât une pénitence particulière pour les fautes commises pendant sa vie séculière ; c’est pour répondre à sa demande que le provincial lui ordonna d’écrire la « Summa de pænitentia », premier ouvrage du genre, qui rassemble les cas de conscience à l'usage des confesseurs.

    Lorsque Pierre Nolasque[2], ancien marchand, fonda l'Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie de la Merci pour la rédemption des captifs (1223)[3], pour le rachat des prisonniers faits par les Musulmans, c'est Raymond de Penafort qui, dans la cathédrale de Barcelone, en présence de l'évêque et du roi Jacques I° d'Aragon[4], donna l'habit et le scapulaire aux premiers mercédaires ; il rédigera aussi la règle de ce nouvel ordre pour laquelle il obtiendra l'approbation du pape Grégoire IX (1235).

    Quelques années plus tard (1229), le cardinal de Sainte-Sabine, Jean d'Abbeville[5], fut envoyé comme légat en Espagne pour prêcher la Croisade[6] contre les Maures, et mettre en application les décrets du quatrième concile du Latran ; [7] il devait aussi déclarer nul le mariage de Jacques I° d’Aragon avec Eléonore de Castille. Le légat s'adjoignit Raymond de Penafort qui le précéda dans toutes ses visites canoniques et prit part à tous les actes importants de la légation. Le cardinal de Sainte-Sabine en rendant compte de sa mission au Pape (Pérouse le 25 novembre 1229), mit en avant la coopération efficace de Raymond de Penafort qui, le 28 novembre, fut chargé par Grégoire IX[8] de prêcher dans les provinces d'Arles et de Narbonne la Croisade dirigée par Jacques I° d’Aragon pour chasser les Maures de Majorque.

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  • «Comme les Mages, n'éteignons pas le désir de chercher Dieu pour l'adorer»

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    Du + Cardinal Caffarra via la NBQ :

    Épiphanie du Seigneur

    «Comme les Mages, n'éteignons pas le désir de chercher Dieu pour l'adorer»

    « Les trois mages se mirent en route, ils n'éteignirent pas en eux-mêmes leur désir. L'homme est appelé par son désir de devenir chercheur de Dieu. Mais il peut rencontrer Hérode, les faux enseignants qui tentent d'empêcher l'homme d'accéder à la Présence de Dieu et de réduire Jésus-Christ au grand maître de la solidarité où il est expulsé de l'histoire. la présence de Dieu". Extrait d'une homélie du cardinal Caffarra.

    06_01_2025

    A l'occasion de la Solennité de l'Epiphanie de Notre Seigneur Jésus Christ, nous publions une homélie prononcée par le Cardinal Carlo Caffarra en 1996.

    ***

    1. « Quand Jésus est né... des mages sont venus de l'est à Jérusalem» . Ainsi commence aujourd'hui la Parole qui nous révèle le mystère que nous célébrons. En effet, le Pape saint Léon le Grand nous dit: «Nous reconnaissons... dans les sages qui ont adoré le Christ, les prémices de notre vocation et de notre foi, et avec des âmes exultantes nous célébrons les débuts d'une bienheureuse espérance». Oui : aujourd'hui nous célébrons le début, la naissance de notre espérance.

    Écoutons encore ce que nous dit l'apôtre en deuxième lecture : « Les païens... sont appelés, en Jésus-Christ, à partager le même héritage, à former un même corps, à participer à la promesse par l'Évangile. " . Et tout cela n’arrive pas par hasard. Il s'agit d'un "mystère", c'est-à-dire d'une décision, d'un projet conçu par Dieu lui-même, "non révélé aux hommes des générations précédentes comme il l'est aujourd'hui". Plan et décision divins qui trouvent leur première manifestation-réalisation dans le fait que "Jésus est né à Bethléem...". Il s'agit du fait que Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité ». Il ne ferme son cœur à personne puisque « sa miséricorde s'étend de génération en génération ».

    Il s'est allié au peuple d'Israël et Israël a droit à l'héritage comme à son fils premier-né, puisque la promesse a été faite à Abraham et à ses descendants. Mais (et c'est précisément le Mystère de Miséricorde que nous célébrons aujourd'hui) nous aussi, chacun de nous aujourd'hui est appelé à posséder le même héritage que nos enfants, nous qui étions morts pour nos fautes et nos péchés. Chacun de nous aujourd’hui est également appelé à participer à la même promesse. De quel droit avions-nous ? De quel droit pourriez-vous vous vanter devant Dieu, de quel titre être appelé « à former un même corps » ? Personne : c'était juste sa miséricorde.

    Écoutez la voix de l'Apôtre : «Je dis... que le Christ s'est fait serviteur des circoncis en faveur de la véracité de Dieu, pour accomplir les promesses des pères; mais les nations païennes glorifient Dieu pour sa miséricorde" (Rm 15,8,9a). Autrement dit : Dieu sauve les enfants d'Israël à cause de sa fidélité à une promesse par laquelle il s'est lié à eux ; Dieu nous sauve à cause de sa seule miséricorde, car il n'a contracté aucune obligation de fidélité envers nous. C'est le Mystère qui a commencé aujourd'hui : le Mystère de la miséricorde de Dieu qui offre son salut à chacun, sans aucune discrimination. Il offre son pardon à tous ceux qui le recherchent d'un cœur sincère.

    2. «Là où est le roi des Juifs... nous sommes venus l'adorer». Ces paroles des Mages indiquent précisément le désir et la recherche de l'homme. Et en effet, la page de l'Évangile est une merveilleuse description de l'homme qui cherche et trouve le salut de Dieu. Si Dieu nous offre son salut par pure miséricorde, l'homme est appelé à s'ouvrir à ce don, à correspondre à cet Amour. Comme? L'Évangile d'aujourd'hui décrit précisément le chemin de l'homme vers la rencontre avec Dieu lui-même.

    Comment commence ce voyage ou cet appel de Dieu au salut ? Dieu appelle par des « signes », la lumière d'une « étoile ». Dans la personne humaine, en chaque personne humaine, il y a une lumière intérieure, une « étoile » qui signifie et indique une Présence, une Réalité qui transcende l'homme : « Seigneur, tu nous as faits pour toi, et notre cœur est inquiet jusqu'à ce que cela ne le fasse pas. repose en Toi." Il y a chez la personne un désir profond et inextinguible de vérité, de bonté, de beauté, en un mot, de béatitude, qu'aucune vérité créée, aucun bien limité, aucune beauté finie ne pourra satisfaire. Tout le bien qu’est l’univers créé est incapable de satisfaire le désir humain. C'est « l'étoile » qui signifie-indique le chemin : « Cherchez au-dessus de nous », nous dit chaque créature.

    Les trois mages se mirent en route : ils n'éteignirent pas en eux-mêmes leur désir. L'homme est appelé par son désir de devenir un chercheur de Dieu. Les Mages ont pris la décision de satisfaire leur recherche ; l'homme ne doit pas décapiter, limiter l'extension de son désir selon la mesure des créatures. Et c'est à ce moment-là que l'homme peut croiser Hérode « qui tente de tuer l'Enfant ». Il peut rencontrer de faux enseignants qui tentent d'empêcher l'homme d'atteindre la Présence de Dieu. Qui sont les faux enseignants aujourd'hui ? Ce sont eux qui réduisent Jésus-Christ au grand maître de la solidarité en niant qu’il soit Dieu venu dans la chair à la rencontre de l’homme. Ce sont eux qui réduisent la personne humaine à un ensemble impersonnel de besoins psycho-physiques à satisfaire. Dans cette situation, l'homme ne sait plus où chercher Dieu : il s'est limité à sa mesure infinie ; la présence de Dieu a été expulsée de l'histoire. Les mages peuvent encore continuer leur recherche ; l'homme qui cherche sincèrement la vérité, qui est fidèle à sa conscience ne pourra jamais être tué par notre culture de mort. Dieu lui-même protège toujours ceux qui le cherchent avec humilité.

    Où ont-ils trouvé Dieu ?   «Ils virent l'enfant avec Marie sa Mère». La présence de Dieu, c'est Jésus-Christ : Il est précisément Dieu fait chair pour pouvoir être trouvé par l'homme. En dehors de Lui, l’homme ne peut chercher Dieu que comme s’il tâtonnait dans l’obscurité. « La grâce de la vérité – écrit saint Jean – se produit par Jésus-Christ » (Jn 1, 17b). La grâce de la vérité, la rencontre avec Dieu est un événement qui se produit dans la vie de l'homme : elle n'est pas d'abord l'apprentissage d'une doctrine ou le résultat d'une ascétisme. C'est la rencontre avec Dieu fait homme.

    CONCLUSION
    Frères et sœurs, tout ce que j'ai dit, ou plutôt : ce que l'Esprit vous a fait comprendre, n'est que la description de ce qui va se passer maintenant et ici maintenant. La célébration des mystères divins est l'événement de la grâce de la vérité, qui se produit dans notre vie, puisque l'Eucharistie est la rencontre réelle avec le Christ et en Lui avec le Père qui aujourd'hui nous a appelés « dans le Christ Jésus à participer à sa promesse ». ".