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BELGICATHO - Page 1292

  • Les intentions de prière du pape François pour janvier 2017

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    Intentions de prière du pape François pour janvier 2017 (source)

    En ce mois de janvier 2017, l’intention de prière du Pape est pour le dialogue interreligieux et la paix.

    Intention de prière – Chrétiens ensemble, relevons les défis de l’humanité

    Prions
    pour tous les chrétiens afin que, fidèles à l’enseignement du Seigneur,
    ils s’engagent par la prière et la charité,
    à rétablir la pleine communion ecclésiale et collaborent pour relever les défis actuels de l’humanité.

    Prier au coeur du monde consacre son numéro à cette intention

  • Le pape François plaide pour les enfants du monde

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    Du site de zenit.org (Anita Bourdin) :

    Le pape François demande aux évêques du monde de prendre fait et cause pour les enfants

    Le pape François plaide pour les enfants du monde, spécialement ceux qui sont tués, exploités, réduits en esclavage, dont des membres du clergé ont abusé, dans une lettre aux évêques du monde en date de la fête des Saints-Innocents, le 28 décembre 2016 et publiée par le Saint-Siège ce 2 janvier 2017.

    Il rappelle aux évêques sa consigne de « tolérance zéro », adoptée dans le sillage de Benoît XVI: « Ecoutons les pleurs et les lamentations de ces enfants; écoutons aussi les pleurs et les lamentations de notre mère l’Eglise, qui pleure non seulement devant la souffrance causée à ses enfants les plus petits, mais aussi parce qu’elle connaît le péchéde certains de ses membres: la souffrance, l’histoire et la douleur des mineurs qui ont été abusés sexuellement par des prêtres. Péché qui nous fait honte. Des personnes qui avaient la responsabilité de prendre soin de ces enfants ont détruit leur dignité. Nous déplorons cela profondément, et nous demandons pardon. Nous nous unissons à la souffrance des victimes et, à notre tour, nous pleurons le péché. Le péché de tout ce qui est arrivé, le péché d’avoir omis de porter assistance, le péché de taire et de nier, le péché d’abus de pouvoir. L’Eglise aussi pleure avec amertume ce péché de ses fils, et elle demande pardon. Aujourd’hui, faisant mémoire des Saints Innocents, je veux que nous renouvelions tout notre engagement pour que ces atrocités ne se produisent plus parmi nous. Trouvons le courage indispensable pour promouvoir tous les moyens nécessaires et protéger, en toute chose, la vie de nos enfants pour que de tels crimes ne se répètent plus. Faisons nôtre, clairement et loyalement, la consigne «tolérance zéro» dans ce domaine. »

    « Contempler la crèche c’est aussi contempler ces pleurs, c’est aussi apprendre à écouter ce qui arrive autour de nous et avoir un cœur sensible et ouvert à la souffrance du prochain, spécialement quand il s’agit d’enfants; et c’est aussi être capables de reconnaître que ce triste chapitre de l’histoire est encore en train de s’écrire aujourd’hui. Contempler la crèche en l’isolant de la vie qui l’environne, ce serait faire de la Nativité une belle fable qui susciterait en nous de bons sentiments mais qui nous priverait de la force créatrice de la Bonne Nouvelle que le Verbe Incarné veut nous donner. Et la tentation existe », avertit le pape.

    Le pape cite la réalité des chiffres: « Aujourd’hui, 75 millions d’enfants – en raison des situations d’urgence et des crises prolongées – ont dû interrompre leur instruction. En 2015, 68% des personnes faisant l’objet de trafic sexuel dans le monde étaient des enfants. Par ailleurs, un tiers des enfants qui ont dû vivre en dehors de leurs pays l’on fait par déplacement forcé. Nous vivons dans un monde où presque la moitié des enfants qui meurent en dessous de 5 ans, meurent de malnutrition. En 2016, on calcule que 150 millions d’enfants mineurs ont travaillé, pour beaucoup dans des conditions d’esclavage. Selon le dernier rapport de l’UNICEF, si la situation mondiale ne change pas, en 2030, 167 millions d’enfants vivront dans une extrême pauvreté, 69 millions d’enfants en dessous de 5 ans mourront entre 2016 et 2030, et 60 millions d’enfants n’iront pas à l’école primaire. »

    Voici le texte intégral de cette lettre :

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  • L'avortement : un choix au fondement de la postmodernité

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    De Gregor Puppinck sur le site de La Nef (janvier 2017) :

    Avortement : un dogme gnostique

    Promouvoir l’avortement comme une liberté exprime un choix philosophique fondamental qui dépasse la question de la régulation des naissances : c’est le choix de la domination de la volonté individuelle sur l’être, du volontarisme sur la métaphysique ; un choix au fondement de la postmodernité.

    De ce choix, il résulte que l’être conçu et porté n’acquiert de valeur qu’en proportion de la volonté dont il est d’abord l’objet puis le sujet. Son existence vaut ainsi à la mesure du projet que l’adulte est capable de former à son égard, puis à mesure de son niveau de conscience, c’est-à-dire d’autonomie. Ce n’est pas la vie, qui est partagée avec les animaux les moins évolués, mais le niveau de conscience individuelle émergeant de la vie et identifiée à l’esprit, qui aurait une valeur en soi.

    La pratique légale et massive de l’avortement transforme le rapport de notre société à la vie humaine : elle la désacralise et dénature la procréation ; elle libérerait ainsi l’homme de son respect superstitieux envers la nature, ouvrant la voie à la maîtrise rationnelle de la vie humaine considérée comme un matériau. Pierre Simon, l’apôtre de la contraception et de l’avortement en France, déclarait en 1979 : « La vie comme matériau, tel est le principe de notre lutte », « il nous appartient de le gérer » et de la façonner « comme un patrimoine ».

    En brisant, par l’avortement, l’icône du respect de la vie, la société accède à une liberté nouvelle : à la liberté scientifique qui conduit à la maîtrise de la procréation et de la vie, mais aussi à la liberté sexuelle qui est facilitée par la contraception, mais garantie par l’avortement.

    L’avortement libère la sexualité de la procréation et la femme de la « servitude de la maternité » (Margaret Sanger). Cette transgression émanciperait l’humanité de l’instinct sexuel et reproductif qui est un archaïsme de son animalité primaire. Ainsi, l’humanité progresserait dans le processus d’évolution qui mène de la matière à l’esprit. Plus encore, la volonté étant l’expression la plus parfaite de l’esprit, les slogans « Mon corps m’appartient » ou « IVG, mon corps, mon choix, mon droit » (c’est-à-dire Moi, Moi, Moi !) exprimeraient le triomphe de l’esprit humain sur le corps, sur la matière. En même temps, le recours massif à l’avortement condamne la société au matérialisme en nous interdisant d’envisager que l’être humain ait une individualité et une âme, dès avant la naissance, indépendamment de son état de conscience. Nous devons ainsi croire que l’humanité d’un être résulte de son état de conscience qui est conditionné principalement par son état physique, matériel.

    L’avortement serait aussi bon en ce qu’il réduit plus fortement la descendance des populations les moins évoluées : il jugule la misère à la source. Bien avant le féminisme, le matérialisme, le malthusianisme puis l’eugénisme ont été les premiers promoteurs de l’avortement.
    Ainsi, le véritable objet du birth control n’est pas tant la planification des naissances que la prise de contrôle rationnel de l’instinct sexuel, de la procréation et de la vie, comme vecteur de progrès de l’humanité.
    Par contraste, les opposants à l’avortement ne seraient que des idolâtres de la vie et des ennemis du progrès ; ils n’auraient pas compris ou admis que la vie n’est que matière, tandis que la conscience est esprit, le propre de l’homme et son seul bien véritable.

    Lire la suite sur le site de la Nef

  • "Identitaire" ou quand Koz dénonce le mauvais génie du christianisme

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    De "Koz" (Erwan Le Morhedec), sur son blog :

    Identitaire, le mauvais génie du christianisme

    Pourquoi ? Puisque aussi bien, ils ne s'en prennent pas à moi, à nous. Pourquoi, alors qu'ils vont jusqu'à affirmer défendre la foi catholique, défendre nos crèches, nos villages, nos églises ? Pourquoi, alors que, moi aussi, l'immigration et l'islam m'interpellent, et très brutalement quand s'y mêlent les derniers massacres ? Pourquoi, alors que je ne sais pas si l’Église que je connais et la France dont je suis issu, de mes quatre lignées occidentales, existeront encore demain ? Pourquoi donc, alors que certains clament qu'ils défendent mon identité ethnique jusque dans leurs choix du quotidien ? Je suis chrétien, blanc et Français de longue génération. Pourquoi alors ne pas me laisser représenter et défendre par les Identitaires ? Pourquoi ne pas, moi aussi, ce serait plus simple, assurer cette défense des miens ?

    Pourquoi écrire ce livre ?

    Parce que je ne marche pas. Parce que ma foi, précisément, m'enseigne que si j'ai des proches, les miens ne sont pas d'une race ou d'une ethnie. Parce que le pape n'est pas le "défenseur de la chrétienté". Parce que les crèches ne sont pas des étendards que l'on plante pour marquer un territoire, mais le tableau de la Nativité. Parce que ma foi n'apprécie guère d'être soumise à la politique et qu'elle ne supporte pas d'être asservie par ceux qui n'en brandissent que des symboles, en abandonnant le sens. Parce qu'il est impensable que le christianisme soit un outil d'exclusion. Parce que je n'ai pas, quand l'occasion se présentait, entrepris de défendre comme je pouvais à la fois l’Église et le christianisme contre les attaques extérieures pour les laisser flétrir de l'intérieur, par effraction.

    Un jour prochain nous aurons peut-être à rappeler que le christianisme est une religion de paix, qu'il ne faut pas faire d'amalgame, que la violence n'a rien à voir avec le christianisme. C'est à nous de le dire, maintenant et de l'intérieur, avant que cela ne nous saute au visage.

    Sont à l’œuvre aujourd'hui en France des groupes politiques divers qui imaginent concilier le christianisme avec la violence, le Christ avec les dieux païens, la foi catholique avec le racisme le plus évident. La question n'est pas seulement politique, elle est culturelle et spirituelle. Les groupes politiques revendiqués comme identitaires ((que ce soit Les Identitaires (ex Bloc Identitaire), Génération Identitaire ou la myriade de groupuscules régionaux, régionalistes ou "localistes")) sont finalement peu nombreux, mais ils sont bruyants. L'impact culturel est en revanche profond, recherché avec d'autant plus de zèle sur les divers réseaux d'influence - spécialement numériques - que l'on sait que la bataille idéologique se gagne d'abord par la culture et le vocabulaire. Il n'y a pas jusqu'au vocable d'«identité" qui ne soit piégé, conduisant chacun à se justifier de ce qui serait chez lui tout à la fois différent, unique, essentiel et intangible.

    J'ai voulu examiner aussi à ce titre les raisons de notre sensibilité particulière - nous, catholiques français - à cette question de l'identité. Car il ne s'agit pas de la rejeter : ce serait me renier moi-même. Ceux qui me connaissent et ceux qui me lisent savent mon attachement à ma foi, à mon pays, à sa culture, à ses paysages, à ses clochers.

    Mais si notre inquiétude est vraiment celle de trouver notre place dans une société qui semble se dérober sous nos pieds, si notre angoisse est véritablement celle de l'avenir du catholicisme en France, alors je crois qu'il nous faut dépasser le réflexe simpliste de défense et d'affirmation identitaires pour chercher le sens et l'apport que peut avoir la présence catholique dans la société française.

    C'est une nécessité pragmatique et stratégique, mais c'est également une démarche spirituelle. En écrivant ce livre, je me suis aperçu que, du livre de Jérémie à la Passion du Christ, c'est comme si Dieu nous demandait avec insistance de savoir nous détacher de la pierre pour nous attacher à la parole vivante. Peut-être pouvons-nous trouver dans cette démarche le viatique qui nous donnera la force de traverser avec confiance une période troublée et troublante.

    Voilà succinctement exposé le propos - difficile parfois à écrire, difficile peut-être à entendre - que j'ai voulu aborder dans ce livre. Il paraîtra en librairie le 13 janvier prochain.

  • Congo : l’Eglise arrache un accord politique le soir du 31 décembre 2016

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    cencoKabila.jpgEn RDC, sous la pression de l’Eglise, fin du grand "likambo" entre le président Joseph Kabila et l’opposition? Le point d’interrogation n’est pas de trop. 
    Comme l’observe justement Colette Braekman dans "Le Soir", malgré la signature de l’accord, le chronogramme reste flou et les pièges  nombreux… « Il va falloir encore travailler, ce n’est donc pas une fin, seulement un début » souligne le Nonce apostolique, Mgr Montemayor, qui a sérieusement épaulé les évêques congolais. Enfin « Bonana » tout de même…

    Lu sur le site de « Jeune Afrique » :

    « Sous l'égide des évêques catholiques, les pourparlers directs entre les signataires de l'accord du 18 octobre et le Rassemblement, principale plateforme de l'opposition congolaise, ont débouché samedi soir à la signature d'un "accord politique global et inclusif". Mais le document renvoie à plus tard l'examen de certaines divergences dont le sort de l'opposant Moïse Katumbi.

    « Pour l’intérêt de la nation, j’ai demandé au Rassemblement de faire en sorte que mon cas ne bloque pas l’issue du dialogue », a confié, samedi 31 décembre à Jeune Afrique, Moïse Katumbi. Le sort de l’ex-gouverneur du Katanga était l’un des derniers blocages des pourparlers directs entre la principale plateforme de l’opposition et les signataires de l’accord du 18 octobre (Majorité présidentielle et une frange de l’opposition congolaise).

    Après d’âpres et interminables tractations, l’« accord politique global et inclusif » a été en effet adopté au centre interdiocésain de Kinshasa. Le texte a ensuite été signé, au cours d’une cérémonie solennelle, par les représentants de différentes parties. Mais c’est sur Twitter que l’annonce de la fumée blanche longtemps attendue a été faite, quelques heures plus tôt, par Delly Sesanga, président de l’Alternance pour la République et cadre du Rassemblement. »

    Ref. RD Congo : l’accord politique global et inclusif enfin adopté et signé à Kinshasa

    Comme le rappelle un commentaire de Bob Kabamba, professeur de science politique à l’Université de Liège et coordonnateur de la « cellule d’appui politologique en Afrique centrale »,  avec l’administration et l’économie,  « l’Église a toujours été, depuis l’époque coloniale, l’un des trois piliers du système congolais. Ce n’est donc pas une première dans l’histoire politique de la RDC ». Ce pilier est aussi le seul à avoir résisté à la déglingue du système. Dans un pays où presque plus rien ne fonctionne correctement, l’Église tient  sa force de son organisation. « En RDC, elle est aujourd’hui la seule structure qui existe avec un commandement capable de faire passer et suivre ses décisions du sommet de sa hiérarchie jusqu’à la base », souligne le professeur Bob Kabamba.

    Toujours au cœur du jeu politique, l’Église est de nouveau à la manœuvre. Par l’intermédiaire de ses évêques, elle tente, en dernier recours, de trouver une voie de sortie de crise dans le pays. Une crise créée par la non-organisation de l’élection présidentielle et l’arrivée à son terme du mandat de Joseph Kabila depuis le 19 décembre. « C’est la concrétisation de ce que l’Église a toujours été depuis l’époque coloniale », conclut le professeur Bob Kabamba.

    JPSC

  • Un site catholique indépendant et remarquablement informé « suspend » ses publications

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    « Chiesa » n’était pas ce qu’on pourrait appeler un site « bien-pensant » au sein de l’Eglise catholique d'aujourd'hui. Il disparaît. Est-ce bon signe ? Voici le communiqué qu’il publie sous la signature de son « webmaster », Sandro Magister :  

    « Chers lecteurs,

    À partir de minuit aujourd’hui, 31 décembre 2016, la flotte de "www.chiesa" rentre au port et jette l'ancre. Concrètement, elle suspend ses publications.

    Mais n’ayez pas peur. Le blog "Settimo Cielo" – qui escortait déjà la flotte de "www.chiesa" comme un brigantin agile – en a repris le pavillon et c’est lui qui continuera à offrir aux lecteurs une riche moisson d’informations, d’analyses, de documents, concernant la vie de l’Église catholique.

    Il le fera en premier lieu en italien. Toutefois ses principaux articles continueront à être proposés également en anglais et en espagnol, à destination de ses innombrables lecteurs répartis sur les cinq continents. »

    Ref. Avis aux internautes. À partir du 1er janvier 2017, tout le monde à bord d’un nouveau navire

    Licencié en théologie, marié et père de deux filles, Sandro Magister a travaillé depuis quarante ans sur les sujets de l'Église catholique romaine et la papauté. Enseignant l'histoire religieuse contemporaine à l'université d'Urbino, il est considéré comme un des vaticanistes les plus anciens et les plus fiables.

    A partir de 2002, il anime un site internet (Chiesa, « Église ») consacré à l'actualité ecclésiale qui, depuis 2006, a été traduit en quatre langues, dont le français.

    Affichant régulièrement des opinions fort tranchées, il était parfois qualifié de « ratzinguérien » - en référence à sa proximité avec la vision ecclésiale du pape Benoît XVI - voire de « bergogliophobe » de par son opposition affichée aux pratiques réformistes du pape François.

    JPSC

  • La dernière homélie du pape en 2016

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    Pour la nouvelle année, abandonner la logique des « exceptions » et des « exclusions »

    Vêpres au dernier jour de l’année 2016 (Texte intégral) (Source)

    Homélie du pape François

    « Lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils » (Ga 4, 4-5).

    Ces paroles de saint Paul résonnent avec force. De manière brève et concise, elles nous introduisent dans le projet que Dieu a pour nous: que nous vivions comme fils. Toute l’histoire du salut trouve ici un écho: celui qui n’était pas sujet de la loi décida, par amour, de perdre tout type de privilège (privus legis) et d’entrer par le lieu le moins attendu pour nous libérer nous qui, oui, étions sous la loi. Et la nouveauté est qu’il décida de le faire dans la petitesse et dans la fragilité d’un nouveau-né ; il décida de s’approcher personnellement et, dans sa chair d’embrasser notre chair, dans sa faiblesse d’embrasser notre faiblesse, dans sa petitesse de couvrir la nôtre. Dans le Christ, Dieu ne s’est pas déguisé en homme, il s’est fait homme et a partagé en tout notre condition. Loin d’être enfermé dans un état d’idée ou d’essence abstraite, il a voulu être proche de tous ceux qui se sentent perdus, mortifiés, blessés, découragés, affligés et intimidés. Proche de tous ceux qui dans leur chair portent le poids de l’éloignement et de la solitude, afin que le péché, la honte, les blessures, le découragement, l’exclusion n’aient pas le dernier mot dans la vie de ses enfants.

    La crèche nous invite à faire nôtre cette logique divine. Une logique qui n’est pas centrée sur le privilège, sur les concessions, sur les favoritismes ; il s’agit de la logique de la rencontre, du voisinage et de la proximité. La crèche nous invite à abandonner la logique des exceptions pour les uns et des exclusions pour les autres. Dieu vient lui-même rompre la chaîne du privilège qui produit toujours l’exclusion, pour inaugurer la caresse de la compassion qui produit l’inclusion, qui fait resplendir en toute personne la dignité pour laquelle elle a été créée. Un enfant dans les langes nous montre la puissance de Dieu qui interpelle comme don, comme offrande, comme ferment et opportunité pour créer une culture de la rencontre.

    Nous ne pouvons pas nous permettre d’être naïfs. Nous savons que de différentes parts nous sommes tentés de vivre dans cette logique du privilège qui nous sépare-en séparant, qui nous exclue-en excluant, qui nous enferme-en enfermant les rêves et la vie de tant de nos frères.

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  • Dimanche 1er janvier : Octave de la Nativité du Seigneur

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    Dans la liturgie traditionnelle (missel de 1962), on fête ce dimanche 1er janvier 2017 l’octave de la Nativité du Seigneur qui comporte notamment le bel alleluia multifarie :  « Multifarie olim Deus loquens in prophetis, novissime diebus istis locutus est nobis  in Filio suo. A maintes reprises autrefois, Dieu a parlé par les prophètes, à la fin en ces jours-ci il s’est adressé à nous par son propre Fils ».

    Les Liégeois notamment peuvent l’entendre à la messe de 10h00 en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132 à Liège)

    Toutes les informations sur cette messe de l’octave ici :  Octave de la Nativité de Notre-Seigneur : Ier janvier

    JPSC

  • Les médias du Vatican proposent une video consacrée à 2016 avec le pape François

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    Sur Radio Vatican : Retour sur l'année 2016 du pape François

  • C'est le jour du Te Deum

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    Du Portail de la Liturgie catholique :

    Premiers mots de l’hymne latine d’action de grâces solennelle : « A toi, Dieu, notre louange ». Elle fut composée à la fin du IVe siè­cle ou au début du ve par Nicetas, évêque de Remesiana, ville située en Dacie méditerranéenne (actuellement : bord méditerranéen de la Roumanie). La tradition ancienne nomme cette pièce vénérable l’ « Hymne ambrosienne », car une légende en attribuait la compo­sition à saint Ambroise, inspiré par l’Esprit Saint au moment où saint Augustin sortait de la piscine baptismale.

    Cette doxologie solennelle développe la louange dans le style des Préfaces (elle inclut le Sanctus) : à côté des anges, les apôtres, les prophètes et les martyrs sont conviés à. chanter, avec l’Église de la terre, la Gloire des trois Personnes divines ; l’œuvre de salut opérée par le Christ Rédempteur est résumée, et l’hymne s’achève par une série d’appels empruntés aux Psaumes. Le Te Deum est chanté à la fin de l’office des lectures (Matines ou Vigiles) chaque dimanche et aux jours des Fêtes et des Solennités. Il constitue le chant privilégié des actions de grâces extraordinaires.

  • Entamer l'an neuf sous le signe de la bénédiction

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    Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu- Homélie du Frère Daniel BOURGEOIS, paroisse Saint-Jean-de-Malte (Aix-en-Provence) (source)

    SOUHAITS, VŒUX ET BENEDICTION

    Frères et sœurs,

    Pourquoi formulons-nous des souhaits ou des vœux au début de l’année ? C’est une coutume relativement récente, qui remonte à la fin du XIXème siècle environ. Mais pourquoi une telle démarche à la fois affective et/ou protocolaire ?

    À mon avis, elle vient d’un sentiment fondamental qui hante le fond de notre cœur : au moment où une nouvelle tranche de temps s’ouvre à nous, nous sentons bien que nous n’en sommes pas les maîtres. L’homme a conscience du temps, mais n’en a pas la maîtrise. Et c’est d’ailleurs parce qu’il est livré à cette incapacité radicale qu’il passe son temps à chercher à le reconquérir, à le maîtriser, à se le réapproprier et à l’orienter selon ses prévisions et qu’il n’y arrive heureusement jamais… Le pire des totalitarismes et sa pire forme, c’est précisément la planification, la gestion du temps à venir pour ne laisser aucune place à l’imprévisible. Nous avons vu ce que ça peut donner. Et même si le totalitarisme dans sa forme la plus radicale a pratiquement heureusement été extirpé de notre monde, (mais pas encore tout à fait), en réalité, il reste toujours un petit coin de totalitarisme au fond de notre être, qui à défaut de gérer la société, la vie culturelle et l’économie mondiale ou tout simplement le taux de son livret A, voudrait au moins maîtriser totalement notre temps.

    Or, nous ne le pouvons pas. Par conséquent, il ne nous reste qu’une chose à faire : c’est de nous dire les uns aux autres qu’on espère, qu’on voudrait, qu’on va tout faire pour que ça se passe le mieux possible. Voilà donc ça le sens de ces vœux que nous formulons. En fait, ils traduisent au moins autant nos limites, notre finitude, et notre incapacité que notre bonne volonté et notre bienveillance. Ou plus exactement, notre bonne volonté et nos bonnes intentions sont mises en œuvre pour rappeler mutuellement : « Courage, on espère que ça ira mieux en 2017 qu’en 2016 », vœux qui sont la plupart du temps hélas déçus, mais nous n’y pouvons rien puisque précisément nous ne pouvons pas maîtriser l’avenir et le temps.

    Vous devez penser que je commence l’année par des réflexions bien pessimistes et bien sombres. Non, je crois qu’elles sont simplement réalistes. Il est impossible de nous cacher que même si nous pensons profondément ce que nous disons, par exemple : « Je te souhaite vraiment une année où tout se passe le mieux possible pour toi, que tu sois éclatant de santé, de réussite, de sécurité et de bonheur », malgré tout, nous savons qu’il peut toujours nous arriver quelque chose qui bouleversera notre vie. C’est inévitable. Et on a beau, à un plan plus global se souhaiter que ce monde retrouve la paix, on sait bien que ce n’est pas tout à fait pour demain. On le souhaite quand même, mais sans illusion.

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  • Poutine aura été l'homme de l'année 2016

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    Cet éditorial est paru sur le site du Monde :

    Poutine, homme de l’année

    Editorial. Loin de se limiter au Moyen-Orient, où il est en train de redéfinir l’équilibre des pouvoirs, le président russe aura été sur tous les fronts en 2016.

    Editorial du « Monde ». Si Donald Trump a monopolisé la « une » de l’actualité en 2016, le véritable homme de l’année qui s’achève est Vladimir Poutine. La course de fond que le président russe a engagée depuis maintenant seize ans pour remettre son pays au centre du jeu est en train de porter ses fruits de manière spectaculaire.

    Au Moyen-Orient, le chef du Kremlin a rebattu les cartes. Mettant à profit un inexorable retrait de la puissance américaine sous l’égide de Barack Obama, puis la période, toujours délicate pour Washington, de la transition entre une administration sortante qui n’a plus l’initiative et une future équipe qui n’a pas encore les commandes de la Maison Blanche, il veut redéfinir l’équilibre des pouvoirs dans la région. L’annonce, jeudi 29 décembre, d’un cessez-le-feu en Syrie, une semaine après la reprise officielle d’Alep aux rebelles par l’armée du régime syrien, grâce au pilonnage des bombardements russes, s’inscrit exactement dans cette logique : alors que les précédentes trêves avaient été négociées avec les Etats-Unis, M. Poutine a choisi, cette fois, la Turquie pour partenaire et a écarté Washington.

    Rapprochement avec la Chine et le Japon

    L’organisation de pourparlers de paix sur la Syrie en janvier est une autre illustration de ce dessein : ils se tiendront à Astana, au Kazakhstan, dans ce que Moscou considère comme sa zone d’influence, et réuniront la Russie, la Turquie et l’Iran. Et, bien sûr, le président syrien Bachar Al-Assad, sauvé par la Russie et l’Iran, alors que les Occidentaux posaient son éviction comme condition sine qua non de l’avenir de la Syrie. Les Etats-Unis, les Européens et l’ONU semblent condamnés, dans ce schéma, à un rôle de spectateurs passifs.

    EN EUROPE, IL CONTOURNE L’HOSTILITÉ DES GOUVERNEMENTS DE L’UE

    Loin de se limiter au Moyen-Orient, M. Poutine aura été cette année sur tous les fronts. En Asie, il s’est rapproché de la Chine et du Japon. En Europe, il contourne l’hostilité des gouvernements de l’UE – suscitée par l’intervention de la Russie en Ukraine en 2014 – en cultivant méthodiquement les liens avec les partis politiques et les personnalités qui lui sont favorables ; l’influence russe dans les milieux politiques et intellectuels européens s’est considérablement renforcée cette année.

    Réécriture des règles de l’espionnage

    Enfin – et ce n’est pas le moindre de ses exploits –, le dirigeant russe a entrepris de réécrire les règles de l’espionnage, une activité dont il a été lui-même, à l’époque de l’Union soviétique, un opérateur plus classique. Les responsables américains ont maintenant acquis la certitude de la responsabilité de Moscou dans le piratage massif de comptes e-mail du Parti démocrate et de collaborateurs de la candidate Hillary Clinton, ainsi que dans la diffusion de ces données pendant la campagne électorale. Cette intervention, sans précédent, d’une puissance étrangère dans le processus électoral américain ne doit pas être prise à la légère : c’est bien le fonctionnement de la démocratie qui est visé. Plusieurs services de renseignement européens ont récemment lancé des mises en garde sur une menace similaire pesant sur les campagnes électorales prévues cette année dans l’UE, en particulier en France et en Allemagne.

    La décision du président Obama d’expulser trente-cinq diplomates russes des Etats-Unis est à la mesure de cette offensive. Donald Trump, qui sera investi à la présidence le 20 janvier, reste ostensiblement bienveillant à l’égard de M. Poutine. La réalité du pouvoir et du défi russes pourrait bien lui ouvrir les yeux, plus rapidement qu’il ne le pense.