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Patrimoine religieux - Page 2

  • Cardinal Müller : « Sans le Christ, il n’y aura pas de nouvelle Europe »

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    D'Infovaticana :

    Cardinal Müller : « Sans le Christ, il n’y aura pas de nouvelle Europe »

    Conférence de clôture du cours d'été de l'ISSEP (Institut Supérieur de Sociologie, Economie et Politique)

    Dans l'imposant monastère de San Lorenzo de El Escorial, et en guise de discours solennel de clôture de l'école d'été de l'ISSEP, Son Éminence le cardinal Gerhard Ludwig Müller a prononcé dimanche dernier, 20 juillet, un discours d'ouverture intitulé « Orientations chrétiennes pour une nouvelle Europe ». Dans ce discours, le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi a abordé avec fermeté théologique et clarté philosophique la crise spirituelle, morale et culturelle que traverse l'Europe, et a proposé le christianisme comme seule boussole fiable pour sa régénération.

    Devant un auditoire attentif, Müller a dénoncé le vide anthropologique des idéologies posthumanistes, la colonisation nihiliste de la pensée européenne et l'oubli de l'âme chrétienne du continent. Loin de se limiter à une complainte nostalgique, son intervention était un appel à retrouver le fondement transcendant de la dignité humaine : la personne créée à l'image de Dieu et rachetée par le Christ. Le cardinal a réaffirmé la mission prophétique de l'Église au cœur d'une civilisation fragmentée et a averti que l'Europe, si elle veut survivre en tant que civilisation libre et humaine, doit se réconcilier avec ses racines chrétiennes. Avec la lucidité de celui qui a contemplé le cœur de l'Évangile, Müller a rappelé que sans Jésus-Christ – le Chemin, la Vérité et la Vie – il n'y aura pas de véritable avenir pour l'Europe.

    Vous pouvez lire la conférence complète ci-dessous :

    Orientations chrétiennes pour une nouvelle Europe

    Par SER, Cardinal Gerhard Ludwig Müller

    1. L’Europe et le christianisme : inséparables, mais pas identiques

    L’Europe, en tant que continent, n’est qu’un territoire habité par 740 millions de citoyens.

    L'Europe, en tant qu'idée (y compris son expansion en Amérique et en Australie, ainsi que son influence décisive en Afrique et en Asie), est une civilisation mondiale avancée. Cette civilisation occidentale – également connue sous le nom de christianisme, dont l'Amérique hispanique est l'une des expressions les plus brillantes – est issue du christianisme et, en bref, avec le Logos grec et la pensée juridique et organisationnelle romaine, s'est consolidée comme un fait historique universel.

    L'Europe chrétienne est le projet historique de l'idée universelle de l'homme comme personne créée à l'image et à la ressemblance de Dieu. Emmanuel Kant (1724-1804) a traduit cette vérité révélée en une vérité de raison généralement accessible, une vérité d'anthropologie philosophique : « Agis de telle sorte que tu traites toujours l'humanité, que ce soit en toi ou en la personne d'autrui, jamais simplement comme un moyen, mais toujours en même temps comme une fin. » (Fondements de la métaphysique des mœurs, A 156 ; édition spéciale AAIV, 429).

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  • Qui sont les chrétiens de Palestine ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Qui sont les chrétiens de Palestine ?

    La petite communauté est en fait très diversifiée

    Messe à l'église de la Sainte Famille, la seule église catholique de Gaza, en 2014. © Mazur/catholicnews.org.uk.

    Lorsque les bulletins d’information télévisés ont annoncé le 17 juillet la mort de trois personnes dans l’église de la Sainte Famille à Gaza, certains téléspectateurs ont pu être déconcertés.

    C’est peut-être parce qu’une connaissance superficielle du conflit israélo-palestinien pourrait suggérer que seulement deux communautés sont prises entre deux feux : les Israéliens (uniformément juifs) et les Palestiniens (exclusivement musulmans).

    Mais ce n'est pas si simple. Les Juifs représentent environ 73 % de la population israélienne, tandis qu'environ 21 % sont Arabes. Les citoyens arabes d'Israël sont principalement musulmans, mais on y trouve également des chrétiens et des druzes.

    Dans les territoires palestiniens, environ 99 % de la population est musulmane. Le 1 % restant est majoritairement chrétien, mais comprend également des Druzes et même des descendants de la communauté samaritaine biblique.

    Il existe également des distinctions importantes au sein de chaque groupe religieux. Bien que l'église de la Sainte-Famille soit catholique, parmi les morts et les blessés de l'attentat du 17 juillet figuraient, semble-t-il, des chrétiens grecs orthodoxes. Ce constat permet de comprendre pourquoi l'incident a également eu des répercussions dans le monde orthodoxe , ainsi que parmi les catholiques.

    Alors, qui sont les chrétiens palestiniens ? Quelle est leur origine ? Et à quelles confessions appartiennent-ils ?

    Le Pillar jette un œil.

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  • Fêtée aujourd'hui : sainte Marie-Madeleine

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    van_der_weyden_marie_madeleine_lisant.jpgMais qui était cette sainte au sujet de laquelle on a écrit tout et n'importe quoi ?

    (ci-contre : détail de Roger van der Weyden (XVe s.) représentant Marie-Madeleine lisant)

    "... Ce que dit la Bible : Marie Madeleine est une des femmes qui accompagnent Jésus, et dont certains noms sont donnés dans l’évangile (Marthe et Marie : Lc 10, 38-42 ; Jeanne, Marie de Magdala, Suzanne : Lc 8, 1-3). Marie Madeleine se montre profondément attachée au Christ, auquel elle donne le titre solennel de « Rabbouni », lorsqu’elle le rencontre après la résurrection (cf. Jn 20, 16). Jamais les évangiles ne laissent supposer qu’il existe une relation amoureuse entre Jésus et Marie Madeleine. Dans le Nouveau Testament, il est dit clairement, en revanche, que le Christ est l’époux de l’Église, exactement dans le même sens que, dans l’Ancien Testament, Yahvé se présentait comme l’époux de son peuple Israël.

    Quant à Marie Madeleine, les évangiles disent d’elle que Jésus en avait chassé « sept démons » (cf. Mc 16, 9 ; Lc 8, 1-3). Une longue tradition l’a associée à la pécheresse qui oignit de parfum les pieds de Jésus (cf. Lc 7, 36-50), et à Marie, sœur de Marthe et Lazare (cf. Lc 10, 39 ; Jn 11, 1-45 et 12, 1-8). De nos jours, l’identité entre ces trois personnes (Marie de Magdala, Marie, sœur de Marte et Lazare, et la pécheresse pardonnée et aimante) n’est plus considérée comme probable par de nombreux spécialistes.

    Ce que dit l’Église : l’Église n’a d’autre raison d’être que de transmettre fidèlement la foi des Apôtres et la gràce de Jésus-Christ. Elle ne veut rien ajouter ou retrancher du témoignage des Apôtres sur le Christ. C’est sur cette base qu’elle affirme que Jésus n’a jamais pris femme. À partir de ce fait, et de ce qu’en dit l’Ecriture, l’Église approfondit sa compréhension du mystère de Dieu et de son dessein de salut. Dans cette perspective, le fait que le Christ n’ait pas été marié permet à l’Église, Peuple de Dieu, de se reconnaître comme l’épouse du Christ.

    En Marie Madeleine, la tradition chrétienne a toujours reconnu une figure insigne du repentir, un modèle de l’amour confiant du pécheur pardonné par le Christ, un exemple de vie contemplative. Loin de dévaluer Marie Madeleine, l’Église l’honore comme sainte Marie Madeleine, et de nombreux sanctuaires lui sont dédiés (comme la basilique de Vézelay). Il n’existe aucune trace de la prétendue lignée royale de Marie Madeleine. Pour les chrétiens, la noblesse des origines n’est rien : c’est l’accueil de la grâce et du pardon de Dieu qui fait la grandeur du chrétien. Le Royaume des Cieux, a dit Jésus, est pour les pauvres, les enfants, et ceux qui leurs ressemblent. «  Les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers » (Mt 20, 16)." (source)

  • Aujourd'hui, on fête sainte Marie-Madeleine

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    images.jpgA la suite de la sortie d'un mauvais fillm (déjà oublié), transposé d'un roman (médiocre) qui a constitué un succès de librairie (inconcevable), le personnage de Marie-Madeleine est devenu l'objet de toutes les affabulations possibles et imaginables, totalement dénuées de fondements historiques mais d'autant plus appréciées par les faiseurs d'opinion qu'elles semblaient mettre à mal l'approche catholique de cette grande sainte.

    Documents sur Marie Madeleine

    Les métamorphoses de Marie-Madeleine (évangiles synoptiques, évangile de St Jean, évangiles gnostiques) par le Père JEAN-MARIE SEVRIN, Franciscain
      http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&subid=118&art_id=187885    
     

    Régis Burnet, Marie-Madeleine, De la pécheresse repentie à l'épouse de Jésus ( Histoire de la réception d'une figure biblique) Cerf. 2004    http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=6715   

    Jésus a-t-il épousé Marie-Madeleine ?    http://www.opusdei.fr/art.php?p=15400    

    Jésus et Marie-Madeleine   http://dominique-le-tourneau.hautetfort.com/archive/2006/02/16/jesus-et-marie-madeleine.html  

    Benoît XVI nous rappelle l'histoire de Marie de Magdala

  • Pièces grégoriennes du 6e dimanche après la Pentecôte (V.O.)

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    Du site d'Una Voce :

    Sixième dimanche après la Pentecôte – Triors (nov. 2000)

    « Intr. Dóminus fortitúdo »Sixième dimanche après la Pentecôte - Triors (nov. 2000)

  • Une abbaye bénédictine de Belgique temporairement dissoute suite à des allégations d'abus

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    De Thomas Philipp Reiter sur CNA :

    Une abbaye bénédictine de Belgique temporairement dissoute suite à des allégations d'abussharethis sharing button

    16 juillet 2025

    La communauté bénédictine de l'abbaye de Keizersberg (Mont César) à Louvain, en Belgique, a été temporairement dissoute suite à des allégations de comportement abusif entre adultes, selon une déclaration officielle publiée par le chef de la Congrégation bénédictine sublacense-cassinienne.

    L'abbé président Ignasi M. Fossas, OSB, a annoncé des mesures disciplinaires radicales affectant plusieurs monastères de la province flamande-néerlandaise, notamment la suspension de la vie communautaire à l'abbaye de Keizersberg et l'interdiction temporaire du ministère public pour plusieurs moines.

    « L'archidiocèse ne publie aucune déclaration sur Keizersberg », a déclaré le bureau de presse en réponse à une demande de CNA, se référant à la déclaration complète de l'abbaye.

    Dans sa déclaration, Fossas a annoncé une visite canonique extraordinaire de tous les monastères de la province flamande-néerlandaise, notamment ceux de Termonde, d'Affligem, de Steenbrugge et de Doetinchem/Slangenburg. Cet examen approfondi vise à vérifier la situation de chaque communauté et à garantir l'efficacité des structures de gouvernance.

    « Les travaux de la visite pourraient se poursuivre pendant plusieurs mois », a déclaré Fossas dans le document officiel diffusé depuis Rome.

    Ces mesures extraordinaires font suite à une visite canonique qui a débuté en 2022 et s'est achevée en janvier, ainsi qu'à une commission d'enquête sur les allégations d'abus établie en novembre 2024.

    La vie communautaire est suspendue, de multiples mesures disciplinaires sont prises

    Les quatre moines restants de l'abbaye de Keizersberg ont dû déménager dans d'autres abbayes depuis novembre 2024, date à laquelle Fossas a suspendu la vie commune de la communauté. Chaque moine dispose d'une résidence imposée par l'abbé président, et la situation sera réexaminée lors de la visite extraordinaire en cours.

    Selon les médias belges, des plaintes ont été déposées auprès du centre de signalement des abus sexuels de l'Église, qui a transmis le dossier au parquet fédéral. Le parquet de Louvain a confirmé avoir reçu le dossier pour un examen approfondi.

    L’enquête a donné lieu à plusieurs mesures disciplinaires à travers la province.

    À l'abbaye de Keizersberg :

    — Un moine a été temporairement suspendu du ministère diaconal en raison de « défauts de forme dans son ordination au diaconat ».

    — Le même individu est interdit de toute activité publique en tant que moine bénédictin par mesure de précaution.

    — Son cas sera présenté au Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique pour une décision finale.

    À Doetinchem/Slangenburg :

    — L’abbé a été suspendu de ses fonctions par mesure de précaution.

    — Il lui est interdit d’exercer publiquement le ministère sacerdotal.

    — Son dossier sera également transmis au Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique pour décision.

    Mgr Fossas a souligné que les allégations ne concernent pas des abus sexuels sur mineurs, mais plutôt des « comportements transgressifs entre adultes ». Il a décrit la situation comme révélatrice d'une « fragilité personnelle et structurelle » qui affecte les monastères de diverses manières.

    « Les mesures canoniques décidées sont conservatoires et non punitives », a expliqué Fossas. « Il s'agit de mesures temporaires qui suspendent l'exercice d'un ministère, mais ne le suppriment pas, jusqu'à ce que l'organe législatif compétent se prononce. »

    L'abbaye de Keizersberg, située au-dessus du Vaartkom à Louvain, fonctionnait jusqu'à présent avec seulement quatre moines dans une aile séparée. Le reste du vaste complexe continue d'abriter des entrepreneurs, des professionnels de la création, des artistes et des logements étudiants.

    L'abbaye d'Affligem, également visée par l'enquête, n'a « aucune preuve concrète de comportement abusif constituant des infractions pénales », bien que le petit nombre de moines pose des « difficultés canoniques et structurelles » que la congrégation va aborder.

    Excuses et engagement en faveur de la justice

    Dans sa déclaration, Fossas a exprimé « sa tristesse, sa honte et sa douleur pour le préjudice causé aux victimes » et a présenté ses sincères excuses tout en se rendant disponible pour aider dans la mesure de ses possibilités.

    Il a souligné sa détermination à poursuivre le processus de réforme entamé dès le début de son service et a exprimé « la pleine disponibilité des bénédictins à collaborer avec l’autorité judiciaire ».

    L'abbé président a également reconnu la complexité de la situation, notant que si le processus met en évidence les défaillances de certains individus et de certaines structures de gouvernance, « nous devons prendre note de la fidélité, de la bonté et de l'abnégation de nombreux autres moines dans la vie de leur vocation au service de l'Église et de la société. »

    La visite canonique extraordinaire devrait se poursuivre pendant plusieurs mois, le temps que les autorités de l'Église s'efforcent de résoudre les problèmes structurels et personnels identifiés dans l'enquête.

    « La visite canonique se poursuit, mais elle prendra beaucoup de temps car elle concerne plusieurs monastères », a déclaré lundi à CNA un porte-parole de l'abbé dans un communiqué.

    Fossas a conclu sa déclaration en reconnaissant la gravité de ses décisions et la douleur qu’elles peuvent causer, mais a maintenu qu’elles sont « nécessaires pour pouvoir offrir lumière, vérité, justice, réparation et espoir à toutes les personnes impliquées ».

    Cette affaire représente l’une des mesures disciplinaires les plus importantes prises contre une province bénédictine ces dernières années, alors que l’Église catholique continue de répondre aux allégations d’abus et de mettre en œuvre des réformes pour prévenir de futurs incidents.

    Thomas Philipp Reiter est un journaliste belgo-allemand basé à Bruxelles, spécialisé dans les reportages en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg. Il a étudié le journalisme, l'économie et les sciences politiques à Hambourg, en Allemagne. Depuis 1986, il couvre les affaires européennes et a écrit des ouvrages sur de nombreux sujets allemands et belges. Il est également connu comme animateur radio et podcast.

  • Les traditionalistes auraient-ils gagné la partie ?

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    D'Eric Descheemaeker sur La Nef :

    Les traditionalistes auraient-ils gagné la partie ?

    En 2021, juste en amont de Traditionis Custodes, la Congrégation pour la Doctrine de la foi rédigeait un rapport destiné au Saint-Père, synthétisant les réponses d’évêques du monde entier au sujet des traditionalistes dans leurs diocèses. Le contenu de ce rapport a partiellement fuité, créant la surprise : contrairement à ce qu’avançait le motu proprio du pape François, les évêques auraient pris des positions assez favorables aux « tradis ». Cette tribune libre se propose d’analyser ce que révèlent les réponses des évêques, et la position de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Et si les « tradis » sortaient gagnants de toute cette séquence ?

    La révélation, le 1er juillet, du résumé du rapport de 2021 de la Congrégation pour la Doctrine de la foi concernant l’application du motu proprio Summorum pontificum est un événement considérable. On se souvient en effet que le pape François avait dit s’être appuyé sur lui pour promulguer son propre motu proprio sur l’usage de la liturgie traditionnelle dans l’Eglise, le très restrictif Traditionis Custodes. La journaliste Diane Montagna, à l’origine de cette révélation, avait déjà publié, en 2021, des fragments anonymisés des réponses des évêques, mais ces nouvelles informations vont beaucoup plus loin (même si le rapport entier reste pour l’instant confidentiel).

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  • Une méditation du XIIIe siècle sur le Coeur de Jésus

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    De saint Bonaventure, fêté aujourd'hui :

    saint bonaventure  3.jpg« Voyant que Jésus était déjà mort..., un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; il en sortit du sang et de l'eau » (Jn 19,33-34)

          Ils ont creusé non seulement ses mains et ses pieds (Ps 21,17), mais ont percé son côté et ont ouvert l'intérieur de son cœur très saint qui avait été déjà blessé par la lance de l'amour... Approchons-nous, et nous tressaillirons, nous nous réjouirons en toi, au souvenir de ton cœur. Oh qu'il est bon, qu'il est agréable d'habiter en ce cœur ! (cf Ps 132,2) Ton cœur, ô bon Jésus, est un vrai trésor, une perle précieuse, que nous avons trouvée en fouillant dans le champ de ton corps (Mt 13,44-45). Qui la rejetterait ? Bien plutôt, je donnerai tout ; en échange, je livrerai toutes mes pensées et tous mes désirs pour me la procurer, jetant toutes mes préoccupations dans le cœur du Seigneur Jésus, et sans nul doute ce cœur me nourrira.

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  • Google a bloqué "Messa in latino", un site traditionaliste promouvant la messe en latin

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    De kath.net/news :

    Peut être une image de 3 personnes et texte

    Google bloque un site Web de traditionalistes catholiques

    14 juillet 2024

    Le site "blog.messainlatino.it" est indisponible depuis samedi matin - le site promouvait la messe en latin depuis 2007 et critiquait l'ouverture de l'enseignement moral catholique sur les relations entre personnes de même sexe.

    La plateforme internet Google a bloqué une page sur laquelle des partisans italiens de la messe en latin ancien promouvaient leur cause et attaquaient des représentants d'une église modernisée. Le blog, intitulé blog.messainlatino.it, est inaccessible depuis samedi matin. Un message de l'opérateur de la plateforme, Google, est apparu sur la page, indiquant sans autre explication : « Le blog a été supprimé. » Le blocage s'applique notamment à l'Italie et à l'Allemagne.

    La page contient également des liens vers les « Règles relatives au contenu » de Google, qui précisent les contenus interdits sur la plateforme. Sous la rubrique « Discours de haine », il est indiqué : « Les discours de haine sont interdits. Il s'agit de contenus qui encouragent ou cautionnent la violence contre des individus ou des groupes en raison de leur race, de leur couleur de peau, de leur origine ethnique, de leur religion, de leur handicap, de leur âge, de leur nationalité, de leur statut d'ancien combattant, de leur orientation sexuelle, de leur genre, de leur identité de genre ou d'autres caractéristiques associées à une discrimination ou une exclusion systématique, ou de contenus dont le but principal est d'inciter à la haine liée à ces caractéristiques. »

    Sur le site désormais bloqué, les partisans de la messe en latin ancien militaient depuis 2007 pour que cette forme de culte soit à nouveau autorisée sans restriction dans l'Église catholique. Parallèlement, ils avaient vivement critiqué les défenseurs de la nouvelle forme de messe, pratique courante dans l'Église catholique depuis 1970. Ils avaient également vivement critiqué la libéralisation de l'enseignement moral catholique concernant les relations entre personnes de même sexe et rappelé aux lecteurs l'enseignement actuel de l'Église catholique qui qualifie les actes homosexuels de péché.

    Selon ses propres informations, le site a enregistré plus d'un million de visites le mois dernier seulement. En raison, entre autres, des spéculations sur une approbation plus large de la messe en latin ancien par le pape Léon XIV (élu le 8 mai 2025), les fournisseurs de contenu traditionalistes et ultra-conservateurs connaissent actuellement un regain d'intérêt sur Internet. En Italie, on compte parmi eux « messainlatino » ainsi que des sites comme « RorateCaeli » et « La Nuova Bussola Quotidiana ».

    Le rédacteur en chef du blog bloqué, le journaliste Luigi Casalini, a annoncé une action en justice contre Google sur la plateforme X. Il a invoqué, entre autres, l'article 21 de la Constitution italienne, qui interdit la suppression de la liberté de pensée et d'expression.

  • Ce serait la Congrégation pour le Culte Divin, et non les évêques consultés, qui a porté atteinte à l'ancien rite

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    Ancien rite : les communicateurs du Vatican ne peuvent pas répondre

    La Bussola a écrit à Bruni, directeur du Bureau de presse. Mais les réponses ne précisent pas si, outre la consultation officielle et favorable, d'autres consultations ont été menées pour justifier la guerre contre la messe latine lancée avec le motu proprio Traditionis custodes. En réalité, il semble que ce soit la Congrégation pour le Culte Divin, et non les évêques consultés, qui ait porté atteinte à l'ancien rite. 

    14_07_2025

    La semaine dernière, le débat sur ce que nous avons surnommé le Watergate du Vatican n'a pas cessé. Diane Montagna, auteure du scoop révélant en quoi le résultat de la consultation de 2020 auprès des évêques diocésains sur l'application de Summorum Pontificum différait de ce qui était sous-entendu dans l'introduction de Traditionis custodes, a publié le numéro de protocole du Vatican de l'avis initial de la Congrégation pour la doctrine de la foi. 

    C'est la preuve irréfutable qui met fin à la question de l'authenticité des textes précédemment publiés. Une authenticité que le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, dans une réponse cinglante à une question d'Hannah Brockhaus initialement adressée à Mgr Vittorio Francesco Viola, avait déclaré ne pas « confirmer ». Le porte-parole du Vatican avait également affirmé que les éléments divulgués par Montagna « concernaient vraisemblablement une partie de l'un des documents sur lesquels la décision était fondée, et alimentaient ainsi une reconstitution très partielle et incomplète du processus décisionnel ».

    Bruni, cependant, n'a pas eu de chance car, lors de la conférence de presse du 3 juillet, il ignorait probablement que, simultanément, la maison d'édition  Fede & Cultura lancerait les préventes du livre « La liturgie n'est pas un spectacle – Le questionnaire aux évêques sur le rite ancien : une arme de destruction de la messe ? ». L'ouvrage, écrit par le père Nicola Bux et Saverio Gaeta, annonce la publication du jugement global de la congrégation, ainsi qu'un recueil complet de citations d'évêques opposés à toute modification de Summorum Pontificum. Montagna lui-même en a eu un avant-goût. Il y a quelques jours, en réponse à Bruni, il a pu mettre en ligne le numéro du protocole et d'autres parties inédites de ces documents qui, selon Bruni, avaient alimenté une reconstruction « très partielle ».

    Maintenant que de nouveaux documents ont émergé et que nous savons que l'intégralité de la documentation se trouve dans le livre de Bux et Gaeta, la réponse donnée à Brockhaus le 3 juillet dernier apparaît encore plus problématique. À cette occasion, Bruni avait également déclaré que « la consultation citée a été ultérieurement complétée par d'autres documents, d'autres rapports confidentiels, y compris le fruit de consultations ultérieures parvenues au Dicastère pour la Doctrine de la Foi ». Or, nous savons que François, dans Traditionis Custodes, ne mentionne aucun autre élément que les « désirs formulés par l'épiscopat » et l'« avis de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ». Alors, quels seraient ces « autres documents » que Bruni a d'abord évoqués dans sa réponse à la question sur les premières révélations de Montagna ?

    La Nuova Bussola Quotidiana l'a interrogé directement. Nous remercions Bruni d'avoir répondu à notre courriel cette fois-ci. Malheureusement, il n'a apporté aucune précision sur un élément qui n'a été publié que le 3 juillet et qu'il a révélé lors de la conférence susmentionnée. Concernant le processus décisionnel concernant Traditionis custodes, le directeur a répondu que « comme indiqué dans le même motu proprio, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a formulé un avis sur la question et a également pris en compte les souhaits exprimés par l'épiscopat, élargissant encore les éléments sur lesquels se fondait la décision ».

    Cette réponse nous ramène toutefois à la case départ : nous savons bien que François a attribué un rôle dans sa décision à l’avis rendu par l’ancien Saint-Office, fondé sur les résultats de la consultation menée auprès des évêques. Mais c’est Bruni lui-même qui a affirmé que ces deux facteurs ne seraient pas exclusifs dans le processus décisionnel, car ils étaient étayés par l’existence du fruit de « consultations ultérieures ». C’est pourquoi nous avons demandé au directeur du Bureau de presse de nous fournir plus de détails sur la nature de ces consultations : ont-elles été menées auprès des évêques diocésains, comme la précédente qui avait abouti à un résultat non défavorable à Summorum Pontificum ?

    Nous lui avons également demandé quelle nécessité avait pu conduire à ces prétendues « consultations supplémentaires », alors qu'une consultation complète avait déjà eu lieu et avait même donné lieu à un avis de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Enfin, nous souhaitions savoir s'il y avait une explication à l'absence de mention de cette « documentation supplémentaire » dans le texte de Traditionis custodes et la lettre qui l'accompagnait, qui ne citait au contraire que la consultation de 2020 et l'avis de l'ancien Saint-Office, ce qui – nous le savons maintenant – ne présentait pas de situation préoccupante.

    Malheureusement, ces questions sont restées sans réponse. Cependant, puisque Bruni attribuait à la publication de Montagna le potentiel d'alimenter « une reconstruction même très partielle et incomplète », il aurait peut-être été judicieux qu'il en fournisse une complète et exhaustive. Cependant, la nouveauté du « fruit de nouvelles consultations » présenté sans plus de détails ne pouvait que susciter de nouvelles questions. Quoi qu'il en soit, nous avons interrogé des évêques diocésains ayant reçu le questionnaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi et qui nous ont répondu n'avoir pas été consultés à ce sujet depuis celui de 2020. On peut donc en déduire que, si ces nouvelles consultations ont bien eu lieu, elles concernaient un échantillon partiel et plus incomplet – oui, en effet ! – que le précédent. Alors pourquoi auraient-elles dû peser davantage dans le processus décisionnel ? On attend plus de clarté de la part de ceux qui s'expriment au nom du Saint-Siège.

    Des sources internes confirment en effet que l'indication de l'ancien Saint-Office de l'époque, en accord avec la majorité de l'épiscopat consulté, était sans équivoque et en faveur du maintien de Summorum Pontificum, mais ce qui a conditionné la décision de François était surtout la volonté des dirigeants d'un autre dicastère, celui du culte divin et de la discipline des sacrements.

    Le tollé suscité par ce Watergate du Vatican ne doit en aucun cas être perçu comme une pression exercée sur Léon XIV pour qu'il abroge Traditionis custodes, car la possibilité d'abroger, ou du moins de révoquer, le motu proprio de 2021 dépend de la révélation de ces faits (graves). Il semble peu probable que le pape régnant, promoteur d'unité et prêcheur de paix, ne veuille pas dénouer ce nœud, dont il connaît l'ampleur et les conséquences. Peut-être le fera-t-il en assouplissant l'application des mesures restrictives centralisées à Rome par le Dicastère pour le Culte divin, avec des intentions opposées à celles qui pourraient motiver Prévost. Cela exige patience et intelligence, qualités que le nouveau pape possède en abondance.

  • Custodi me (graduel grégorien pour le 15ème dimanche du temps ordinaire)

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    Graduale Graduel
    Ps. 16, 8 et 2 Ps. 16,8 et 2
    ℟. Custódi me, Dómine, ut pupíllam óculi: sub umbra alárum tuárum prótege me. ℣. De vultu tuo iudícium meum pródeat: óculi tui vídeant aequitátem. ℟. Défends-moi, Seigneur, comme la prunelle de l'oeil, protège-moi à l'ombre de Tes ailes. ℣. Que mon jugement procède de Ta face ; que Tes yeux voient l'équité.
  • 11 juillet : fête de saint Benoît

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    250px-HeisterbachDialogusDetail.jpgLa fête de saint Benoît, célébrée le 11 juillet, est celle de la translation de ses reliques. Le corps de saint Benoît reposa d’abord au Mont Cassin qui, après le passage des Lombards, resta vide de moines. En 672, l’abbé de Fleury, Mummolus, envoya au Mont Cassin une troupe de moines, sous la conduite d’Aigulphe, pour récupérer les reliques de saint Benoît. Petronax ayant restauré le Mont Cassin, le pape Zacharie, en 750, demanda la restitution du corps de saint Benoît dont l’abbé de Fleury ne rendit qu’une part, entre 755 et 757.

    La fête de saint Benoît ne devrait pas être pour nous un simple fait d'une histoire fort ancienne, tant l’esprit de saint Benoît est toujours présent et à l'œuvre dans l'Eglise. La Règle qu'il nous a laissée et dont on a pu dire qu'elle nous donnait un reflet particulièrement pur de l'Evangile, comme le témoignage de sa vie sont pleinement actuels non seulement pour ses fils et ses filles, les moines et les moniales, mais aussi pour tous les fidèles. C'est, pour chacun d'entre nous une invitation à la prière, à la médiation des textes saints et à la charité fraternelle.

    Prologue de la règle de St Benoît

    «… Avant tout, demande à Dieu par une très instante prière qu'il mène à bonne fin tout bien que tu entreprends. Ainsi, celui qui a déjà daigné nous admettre au nombre de ses enfants n'aura pas sujet, un jour, de s'affliger de notre mauvaise conduite. Car, en tout temps, il faut avoir un tel soin d'employer à son service les biens qu'il a mis en nous, que non seulement il n'ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de leur héritage, mais encore qu'il ne soit pas obligé, comme un maître redoutable et irrité de nos méfaits, de nous livrer à la punition éternelle, tels de très mauvais serviteurs qui n'auraient pas voulu le suivre pour entrer dans la gloire. Levons-nous donc enfin, l'Écriture nous y invite : l'heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil. Ouvrons les yeux à la lumière qui divinise. Ayons les oreilles attentives à l'avertissement que Dieu nous adresse chaque jour : Si vous entendez aujourd'hui sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs, et ailleurs : Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises. Et que dit-il ? Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Courez, pendant que vous avez la lumière de la vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent.

    Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la multitude du peuple à laquelle il fait entendre ces appels, dit encore : Quel est celui qui désire la vie et souhaite voir des jours heureux ? Que si, à cette demande, tu lui réponds : « C'est moi », Dieu te réplique: Si tu veux jouir de la vie véritable et éternelle, garde ta langue du mal et tes lèvres de toute parole trompeuse ; détourne-toi du mal et fais le bien; recherche la paix et poursuis-la. Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux veilleront sur vous et mes oreilles seront attentives à vos prières, et avant méme que vous ne m'invoquiez, je vous dirai : Me voici. Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ; Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté, nous montre le chemin de la vie. Ceignons donc nos reins par la foi et la pratique des bonnes œuvres; sous la conduite de l'Évangile, avançons dans ses chemins, afin de mériter de voir un jour Celui qui nous a appelés dans son royaume. Si nous voulons habiter dans le tabernacle de ce royaume, sachons qu'on n'y parvient que si l'on y court par les bonnes actions.

    Comme il y a un zèle amer, mauvais, qui sépare de Dieu et conduit en enfer, de même il y a un bon zèle qui éloigne des vices, et conduit à Dieu et à la vie éternelle. C'est ce zèle que les moines doivent pratiquer avec une ardente charité, c'est-à-dire : Ils s'honoreront mutuellement de leurs prévenances. Ils supporteront très patiemment les infirmités d'autrui, tant celles du corps que celles de l'esprit. Ils s'obéiront à l'envi les uns aux autres. Nul ne recherchera ce qu'il juge utile pour soi, mais bien plutôt ce qui l'est pour autrui. Ils se rendront chastement les devoirs de la charité fraternelle. Ils auront pour Dieu une crainte inspirée par l'amour : ils auront pour leur abbé un amour humble et sincère. Ils ne préféreront absolument rien au Christ, qui veut nous conduire tous ensemble à la vie éternelle.

     Réf : Saint Benoît

    JPSC