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  • Viviane Lambert aimerait que le Pape François donne un nouveau message pour son fils

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    Du site "Benoît et moi" :

    Vincent: une voix française venue d'Italie

    Alors que la mise à mort de Vincent Lambert se poursuit (désormais dans le silence gêné des médias - ou leur indifférence, puisqu'ils ont obtenu ce qu'ils voulaient) La Bussola a interviewé une religieuse, amie de Viviane Lambert, qui vit à Rome, et dont la mère a elle-même été victime de la loi Leonetti. Que fait le Pape??? (6/7/2019)

    Bien qu'il se soit déjà exprimé en faveur de Vincent (voir dans ces pages Alfie, Vincent: le silence de l'Eglise , 15/4/2018) aujourd'hui, le silence du Pape (re)devient assourdissant, surtout si on le compare à son empressement à défendre la cause des migrants.

    VINCENT, APPEL AU PAPE : "NE LE LAISSEZ PAS FINIR COMME MA MÈRE"

    Valerio Pece
    www.lanuovabq.it 
    6 juillet 2019
    Ma traduction

    * * *

    «Je pense que la mère de Vincent aimerait que le Pape François donne un nouveau message à son fils. Il l'a déjà fait dans le passé, mais cette fois le temps presse», dit Marie-Christine Jeannenot, missionnaire française et amie de Viviane Lambert, à la Bussola. «Une voix faisant autant autorité que celle du Saint-Père aiderait à faire la lumière sur une règle selon laquelle l'hydratation et la nutrition sont des traitements qui peuvent être retirés au patient. Alors qu'au contraire, ils sont un droit fondamental pour chacun d'entre nous», explique la soeur, qui parle de la grande foi de Viviane. Et qui confie qu'avec la loi Claeys-Leonetti «ils ont aussi ôté la vie à ma mère», sans qu'elle puisse rien faire pour l'empêcher.

    «Viviane m'a dit que Vincent venait de recevoir de Vannes les reliques d'un thaumaturge très puissant, Saint Vincent Ferreri, un Dominicain né en Espagne au milieu du 14ème siècle. Tout cela s'est passé avec la permission pleine et convaincue de l'évêque [Mgr Centène]», raconte Marie-Christine Jeannenot, française résidant à Rome, Missionnaire de la Mère Pèlerine de Schoenstatt. Amie de Viviane Lambert, la mère de Vincent, Marie-Christine est depuis longtemps en communion d'esprit et en contact téléphonique constant avec elle. «Je me suis battue pour Charlie Gard et Alfie Evans, et puis ils ont aussi pris la vie de ma mère. Je me battrai toujours et je témoignerai pour la vie». 
    La Bussola l'a rencontrée.

    - Comment votre amitié avec Viviane Lambert est-elle née?

    Je l'ai rencontrée le 19 mai 2018 lors de la journée de la Marche pour la Vie, à Rome, et depuis, nous sommes restées en contact étroit. Du podium, Viviane a parlé de la situation de son fils Vincent, séquestré dans sa chambre. Elle a dit qu'il n'était absolument past dans un état végétatif, que ce terme n'était utilisé que pour discréditer la famille. Elle a dit que son fils interagissait - et le fait encore! - avec elle, son mari, son frère David et sa sœur Anna. Viviane m'a beaucoup touchée quand elle a crié que son fils Vincent ne deviendrait pas la bannière de l'euthanasie, mais celle de la vie.

    - Quelles sont les dernières confidences de la mère de Vincent ?

    Je l'ai entendue hier et elle m'a dit que le Dr Sanchez, le médecin qui soigne Vincent, ne veut écouter personne et qu'il continue imperturbablement le protocole de fin de vie. Viviane m'a également dit qu'ils porteraient cette affaire très douloureuse devant les tribunaux.

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  • Le pape François a inscrit Barthélemy des Martyrs au catalogue des saints de l'Eglise universelle

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    Le Pape François a approuvé l’extension, à toute l’Église universelle, du culte liturgique de Barthélémy des Martyrs (Bartolomeu Fernandes, 1514-1590), dominicain portugais, archevêque de Braga, l’inscrivant au catalogue des saints (canonisation équipollente). (source)

    Barthélemy des Martyrs, père des pauvres et des malades (source)

    Barthélemy des Martyrs, le père des pauvres et des malades

    Barthélemy des Martyrs, ancien archevêque de Braga et figure de référence du Concile de Trente (1545-1563).

    Barthélemy des Martyrs est né à Lisbonne en mai 1514 sous le nom Vale, baptisé à Sainte-Marie des Martyrs, à laquelle il doit son nom, et il est entré dans l'Ordre dominicain le 11 novembre 1528, en faisant son noviciat dans le monastère de Lisbonne, où il conclue ses études philosophiques et théologiques en 1538, puis il enseigna dans les couvents de Lisbonne, "Batalha" et Évora (1538-1557), en passant par le prieuré de Benfica, à Lisbonne (1557-1558).

    Il est ensuite élu archevêque de Braga en 1559 et il confirmé par le pape Paul IV avec la bulle «Gratiae divinae Praemium», en date du 27 janvier 1559. Il est alors ordonné évêque le 3 septembre à Saint Dominique de Lisbonne. Commence ensuite son activité dans le vaste archidiocèse puis de Braga (qui comprenait les territoires des diocèses actuels de Viana do Castelo, Vila Real, et la moitié du diocèse de Bragança-Miranda) le 4 Octobre 1559. Il se distingue en effectuant des visites d'églises.

    Il participe exceptionnellement au concile de Trentelors des réunions de 1562-1563, où il présente 268 pétitions. Il a défendu la primauté de Braga par opposition à l'archevêque de Tolède (qui revendiquent tous les deux la primauté des Espagnes, au point qu'il fallait ouvrir une porte supplémentaire afin qu'ils puissent entrer en même temps). Il applique appliqué immédiatement les décisions du Concile, et fut le premier de tous les prélats à les exécuter dès que le concile s'est tenu à Braga en 1564.

    À Viana do Castelo, il était connu pour avoir avait construit le couvent de Santa Cruz, alors appelé saint Dominique comme l'église contiguë, et fonde un séminaire pour former les prêtres à des questions sociales et diverses, mais il est surtout pour son dévouement envers les pauvres. Au cours de la peste de 1570 et la crise économique de 1574, ses organismes de bienfaisance ont été exemplaires. Il a démissionné de son archevêché le 23 février 1582 et s'est retiré au couvent qu'il a construit à Viana do Castelo, où il est mort en odeur de sainteté le 16 juillet 1590.

    Il a toujours été surnommé par le peuple comme le «saint archevêque, père des pauvres et des malades» et a insisté, durant sa vie, au dépôt de ses restes au couvent, à un moment où le diocèse de Braga n'existait pas encore. Barthélemy des Martyrs a été déclaré vénérable le 23 mars 1845 par le pape Grégoire XVI et bienheureux le 4 novembre 2001 par le pape Jean-Paul II. Le pape Françoisa accordé le 20 janvier 2016 à Barthélemy des Martyrs, dans une audience de la Congrégation pour les Causes des Saints, la dispense d'autorisation nécessaire au miracle formellement montré pour être déclaré saint.

  • L'incroyable fécondité de Fulton Sheen qui sera bientôt béatifié

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    De Vatican News :

    Un nouveau bienheureux et plusieurs vénérables pour l'Église

    Après avoir reçu en audience, vendredi 5 juillet, le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a autorisé la promulgation de plusieurs décrets établissant, notamment, de futurs vénérables. Un autre ouvre la voie à la béatification de Mgr Fulton Sheen, évêque américain, connu pour ses émissions télévisées et radiophoniques d'évangélisation.

    Un décret reconnait le miracle attribué à l’intercession du vénérable Fulton Sheen (1895-1979), ancien évêque de Rochester et ancien évêque auxiliaire de New-York. Le prélat américain, écrivain prolifique et brillant orateur, anima plusieurs émissions télévisées et radiophoniques très populaires aux États-Unis.

    Notice biographique (source)

    Né à El Paso (Illinois) le 8 mai 1895, aîné des quatre garçons d’une famille d’agriculteurs, il fut baptisé John, mais fit plus tard précéder son prénom de baptême de Fulton, en hommage à sa mère dont c’était là le nom de jeune fille. Ordonné prêtre pour le diocèse de Peoria (Illinois) le 20 septembre 1919, puis nommé évêque auxiliaire de New York (New York) en 1951 par Pie XII, évêque titulaire de Rochester (New York) en 1966 par Paul VI, il prit sa retraite le 6 octobre 1969 et fut élevé le même jour à la dignité archiépiscopale (titulaire de Neoportus). Deux mois avant sa mort, en octobre 1979, Jean-Paul II, en voyage apostolique aux États-Unis, tint à le rencontrer pour le féliciter de l’œuvre immense qu’il avait accomplie pour l’Église.

    Théologien exceptionnel, son apostolat à la radio – le premier aux États-Unis : il recevait entre 3 et 6 000 lettres d’auditeurs par semaine ! –, de 1930 à 1950, puis à la télévision – on a pu dire à raison qu’il fut le premier « télé-évangéliste » des États-Unis : ses émissions étaient regardées par plus de 30 millions de téléspectateurs… –, de 1951 à 1957 puis de 1961 à 1968, le rendit immensément célèbre. On lui doit 73 livres (!), un nombre incalculable d’articles et de nombreuses conversions de personnes inconnues et de célébrités américaines, mais pas seulement américaine : je vais y venir incessamment…

    Sa cause en canonisation a été officiellement lancée par Mgr Daniel R. Jenky, évêque de Peoria, le diocèse de naissance de Fulton J. Sheen, puis officiellement ouverte le 15 avril de l’an dernier à Rome à la Congrégation pour la cause des saints. Il est donc désormais le vénérable Fulton Sheen. Je vais, bien sûr, suivre tout cela sur americatho, mais je vous invite, d’ores et déjà, à aller visiter le site officiel de sa cause : c’est ici.

    Lors de son séjour en Europe, de 1923 à 1926, il séjourna notamment à Louvain (en Belgique) où il obtint de la célèbre université catholique son doctorat en philosophie, et fut le premier Américain à y recevoir le Prix Cardinal Mercier récompensant le meilleur essai philosophique. Il passa ensuite en Angleterre pour enseigner la théologie au St. Edmund’s College de Ware dans le Hertfordshire, le plus vieil établissement d’enseignement catholique du royaume – parmi ses anciens élèves : 20 saints et 133 martyrs ! Outre ses fonctions d’enseignant, Fulton Sheen donnait régulièrement un “coup de main” au curé de la paroisse St. Patrick qui se trouve à Londres dans le quartier de Soho.

  • Pas de théologiens d'envergure derrière le document préparatoire au synode sur l'Amazonie

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    D'E Pentin sur le National Catholic Register en traduction française sur le Forum catholique :

    Le cardinal Müller s'exprime sur l'Instrumentum Laboris

    C'est une interview donné à E. Pentin au National Catholic Register. Pour lui, on a affaire à une crise de la Foi (répété deux fois dans l'interview) : la vraie réforme de l'Eglise se fera dans le renouveau dans le Christ et le zéle apostolique

    Votre Eminence, comment voyez-vous l'instrumentum laboris pour le synode pan-amazonien?

    Ce n’est qu’un document de travail, ce n’est pas un document du magistère de l’Eglise, et chacun est libre de donner son avis sur la qualité de la préparation de ce document. Je pense qu’il n’y a pas de grand horizon théologique derrière cela. Il a été écrit principalement par un groupe de descendants allemands et non par des personnes qui y vivent. Son point de vue est très européen et je pense que c'est davantage une projection de la pensée théologique européenne sur les habitants de la région amazonienne, car nous avons entendu toutes ces idées il y a 30 ans.

    Toutes les idées ne correspondent pas aux éléments de base de la théologie catholique, en particulier la conception de la religion. Nous avons la conception d'une foi révélée, historiquement réalisée dans l'Incarnation de la Parole du Père en Jésus-Christ, infusée par le Saint-Esprit. Mais l'Église catholique n'est pas une religion en tant que relation naturelle à la transcendance. Nous ne pouvons pas comprendre l'Église catholique uniquement dans le cadre d'un concept de religion. Les religions sont faites par l'homme, ce sont des impressions, des moyens, des rites de désirs anthropologiques et de réflexion sur le monde, mais notre foi est basée sur la révélation de Dieu dans l'Ancien et le Nouveau Testament, en Jésus-Christ. Nous devons donc corriger cette pensée dans ce document d’une manière plus catholique.

    Les critiques ont déclaré que ce document s'inspire des épreuves et des souffrances du peuple amazonien et non de l'Apocalypse et du Christ lui-même.

    Cela peut commencer par la souffrance du peuple, mais ce n'est pas le point de départ de la foi catholique. Nous commençons par le baptême et nous confessons notre foi à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Le Christ lui-même est venu au monde et sa croix assume toutes les souffrances du monde. Mais c’est une autre chose de commencer par les gens, puis de relativiser la révélation en tant qu’expression de la culture européenne. C'est absolument faux.

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  • Irak : un village chrétien reconstruit grâce aux catholiques hongrois

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    Irak : L’église hongroise reconstruit un village chrétien détruit pendant la guerre contre l’État Islamique

    « Ô vous les esclaves de la croix. Vous n’avez pas de place dans un Etat islamique. Partez, ou nous vous tuerons. »

    Batnaya, village chrétien en Irak dans la pleine de Ninive, a été au coeur de la guerre en Irak contre l’État Islamique. Batnaya avait été complètement détruit par la coalition pour en déloger les djihadistes. Mais en 2017, la Conférence épiscopale catholique hongroise avait lancé une campagne de levée de fonds. Deux ans plus tard, la rénovation a commencé.

    Au lendemain de la guerre, les murs de ce village fantôme continuaient de proférer les menaces des islamistes. Les mines et les tunnels creusés par les djihadistes n’invitaient pas au retour.

    « Ô vous les esclaves de la croix. Vous n’avez pas de place dans un État islamique. Partez, ou nous vous tuerons. »

    En mai 2018, un chrétien, Deacon Marcus, se faisait le témoin de la ruine et la désolation.

    « J’ai visité le village chrétien de Batnaya, un village au nord de l’Irak, à proximité de Mosul. Le village a été pris par l’État Islamique quelques années auparavant et a été pratiquement détruit par les frappes aériennes. Par conséquent, de nombreux villageois n’ont pas pu y retourner et restes déplacés. »

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    Mais les chrétiens hongrois ont décidé de se mobiliser pour leurs frères et soeurs d’Irak. À ce jour, 500 000 $ ont été récoltés. C’est dans des « circonstances difficiles » que la reconstruction a pu recommencer.

    Le communiqué du secrétariat de la conférence des évêques catholiques hongrois indique qu’il est question de « solidarité fraternelle de la communauté chrétienne » :

    « Le soutien financier n’est pas seulement une aide concrète pour les familles déplacées, mais aussi une expression de la solidarité fraternelle de la communauté chrétienne. Il est basé sur l’espoir que Dieu préparera l’avenir et la paix pour ceux qui se trouvent dans la situation la plus difficile. »

    M.C.

    Crédit Image : answer5 / Shutterstock.com

    Faire un don pour les chrétiens persécutés

    © Info Chrétienne

  • Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup y ramène...

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    Du site de La Nef :

    La science, un chemin vers Dieu

    L’objet de ce livre (1) est de mettre en lumière une idée formulée au XIXe siècle par Louis Pasteur, à savoir que si « un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup y ramène ». La même idée a été reprise récemment par le physicien américain Stephen Bar, selon qui les « révolutions » scientifiques du XXe siècle « nous ont ramenés à une conception de l’univers, des êtres humains et de notre place dans l’univers qui est beaucoup plus en conformité avec les idées juives et chrétiennes traditionnelles qu’avec le matérialisme et l’athéisme ».

    Depuis les Lumières, on s’est acharné à nous convaincre qu’il n’y a pas d’autre raison que scientifique. On va jusqu’à nier la possibilité même d’une raison métaphysique et à affirmer qu’il y a incompatibilité entre science et foi chrétienne. Selon Bertrand Russell (1872-1970), il faut nous résigner à « bâtir nos vies sur le solide fondement du désespoir », toute croyance religieuse n’étant que superstition.
    Pour défendre la foi aujourd’hui, il faut, d’une part, expliquer comment on en est venu à prétendre que science et foi sont incompatibles, d’autre part, montrer comment le christianisme, loin d’avoir nui au développement de la science, l’a soutenue et encouragée.

    Première étape : mettre en lumière le fait que le vieux contentieux entre science et religion ne repose nullement sur des considérations scientifiques ou théologiques, mais bien sur un conflit opposant les tenants d’un rejet a priori, et donc dogmatique, du surnaturel et les tenants d’une pensée rationnelle ouverte au surnaturel. On pourrait donc parler d’un conflit entre naturalistes dogmatiques et surnaturalistes rationnels.

    Une telle distinction n’est pas le reflet d’un parti pris idéologique : elle repose sur les témoignages des personnes concernées. Ainsi le biologiste américain Richard C. Lewontin explique que, pour les naturalistes, « la question n’est pas que les méthodes et institutions de la science nous obligent en quelque sorte à accepter une explication matérielle du monde phénoménal, mais, au contraire, que nous sommes forcés par notre adhésion a priori aux causes matérielles de créer un système d’analyse et un ensemble de concepts qui produisent des explications matérielles ». Le philosophe américain Thomas Nagel n’en pense pas moins, pour qui « la crainte de la religion » pèse lourdement sur la pensée de ses collègues naturalistes, à tel point que cette crainte « a des conséquences importantes et souvent pernicieuses sur la vie intellectuelle moderne ». On pourrait multiplier à l’infini de telles citations.

    Mais il n’y a pas que les aveux des naturalistes qui nous autorisent à dénoncer la prétendue incompatibilité entre science et religion. Il y a aussi les données sociologiques. Selon une étude du Pew Research Center effectuée en 1996, par exemple, 40 % des scientifiques américains disent croire en un Dieu personnel et 45 % disent ne pas y croire. Fait plus étonnant encore, plus un scientifique est jeune, plus il est susceptible de croire en un Dieu personnel.

    Deuxième étape : rappeler l’apport du christianisme au développement de la science. Contrairement aux idées reçues, les racines lointaines de la science moderne ont été plantées, non pas au XVIIe siècle, mais dans le terreau fertile du vieux monde gréco-romain et de l’Occident médiéval chrétien. Comme l’a bien expliqué l’historien américain des sciences Edward Grant, quatre facteurs ont permis à l’Europe médiévale de préparer la voie à la révolution scientifique du XVIIe siècle :
    a) la traduction vers le latin des textes scientifiques grecs et arabes aux XIIe et XIIIe siècles ;
    b) la création à la même époque par l’Église catholique des universités, lesquelles se sont empressées d’utiliser les traductions latines comme point de départ d’une étude des sciences naturelles ;
    c) l’adaptation de la tradition chrétienne à l’enseignement de ces sciences ;
    d) la transformation de la philosophie aristotélicienne. Loin d’avoir retardé ou bloqué le développement de la pensée scientifique, l’Église catholique en a été un puissant vecteur.

    La science ne comporte aucune vérité qui puisse en principe être contraire à la foi en Dieu. Seule une fausse philosophie des sciences peut lui être contraire. Dans la mesure où elle met en lumière la beauté et l’intégrité de sa création, la science ne peut qu’affermir notre relation à Dieu.

    Richard Bastien

    (1) Richard Bastien, Le crépuscule du matérialisme, Salvator, 2019, 192 pages, 20 €.
    Journaliste et économiste canadien, Richard Bastien est membre fondateur de la revue Égards et directeur de la Ligue catholique des droits de l’homme (Ottawa) ; il a précédemment publié Cinq défenseurs de la foi et de la raison. Newman, Chesterton, Lewis, Kreeft, MacIntyre, Salvator, 2018, 200 pages, 20 €.

    © LA NEF n°316 Juillet-Août 2019

  • Vincent Lambert : de quel côté est l'acharnement ?

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    Du site de Ouest France :

    « De quel côté est l’acharnement ? »

    Par Marie de Hennezel, psychologue

    Le docteur Claire Fourcade, vice-présidente de la société française des soins palliatifs, s’est exprimée sur ce qui lui paraissait « la moins mauvaise solution » dans l’affaire Vincent Lambert. À savoir l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielle dont bénéficie ce patient, désormais condamné à mourir. Psychologue, ayant travaillé dix ans en soins palliatifs et enquêté sur les services qui accueillent des personnes en état végétatif chronique, j’aimerais exprimer ici mon désaccord. Selon moi, Vincent Lambert n’est pas en fin de vie et ne relève pas de la loi Léonetti. Une autre solution aurait pu être trouvée, puisque plusieurs services adaptés à son état acceptaient de le recevoir.

    À lire aussi. Affaire Vincent Lambert : cinq questions sur le nouvel arrêt des traitements

    La décision qui vient d’être prise fera jurisprudence. Elle aura des conséquences sur les 1 700 personnes cérébrolésées, leurs familles et les soignants qui prennent soin d’elles. Pourquoi y aurait-il du « cas par cas » ou du « sur-mesure » dans une société qui juge que la vie de certains ne mérite plus d’être vécue, qu’ils n’ont plus leur place dans la communauté des vivants, à partir du moment où leur cortex est détruit ? Le jour où peut-être notre société jugera que les soigner coûte trop cher ?

    Ce qui se joue autour du sort de Vincent Lambert est d’abord un enjeu éthique. On essaie de nous faire croire que le débat oppose croyants et athées, mais les questions éthiques concernant l’évaluation de l’obstination déraisonnable sont les mêmes pour tous. Au nom de quoi affirme-t-on - sans l’ombre d’un doute - qu’une personne est en obstination déraisonnable ? L’être humain se réduit-il aux connexions électriques du cerveau ? Comment les expertises scientifiques ont-elles pu passer sous silence le rôle du système limbique, parfois appelé cerveau émotionnel ?

    Même si dans l’état actuel de la science, on sait encore peu de chose sur ce néocortex, n’est-ce pas un peu péremptoire de qualifier de « réflexes » les réactions émotionnelles de Vincent Lambert, et de tenir pour négligeable la résistance qu’il oppose à la volonté des autres de mettre fin à sa vie ? (1) Lors d’une visite de l’hôpital maritime de Berck, j’avais rencontré les soignants qui prenaient soin de ces personnes cérébrolésées. J’en avais rendu compte dans mon livre Le souci de l’autre. Une infirmière m’avait rapporté que la vie des personnes qu’elle soignait avait un sens parce qu’elles comptaient pour quelqu’un. Cela pouvait être un conjoint, un parent, souvent la mère. « Savez-vous, m’avait-elle dit, que la personne cérébrolésée meure dans les 48 heures qui suivent le décès de la personne qui vient régulièrement la voir, sans que l’on ait à intervenir médicalement. Elle s’arrête simplement de respirer ». J’avais été particulièrement intéressée par cette observation, qui montre qu’un lien affectif profond, malgré la détérioration des fonctions cérébrales, donne du sens à la vie. Je savais, comme tous les psy, que des liens inconscients tissent les profondeurs de notre psyché, et peuvent être si puissants que la vie et le sens sont maintenus.

    Vincent Lambert aurait mérité une « solution » plus apaisante, digne de nos valeurs démocratiques d’humanité et de solidarité aux côtés des plus vulnérables, loin des enjeux politico-juridico-médiatiques. Pourquoi s’être acharné à refuser son transfert dans un service adapté à son état ? 

    (1) E.Hirsch, Le Figaro du 3 juillet.

  • Notre-Dame de Paris : le Saint-Siège insiste sur la prise en compte des besoins du culte

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    De zenit.org :

    Notre-Dame de Paris : le Saint-Siège plaide pour la prise en compte des besoins du culte

    Intervention de Mgr Follo à l’Unesco

    « C’est une priorité de prendre en compte les besoins du culte et les pratiques qui y sont liées et qui doivent continuer à s’y exercer. Il est crucial de sauvegarder cette signifiance », souligne Mgr Francesco Follo en évoquant la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris après son incendie (15 avril 2019).

    L’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Unesco intervenait ainsi le 4 juillet 2019 à la 43e session du Comité du patrimoine mondial, à Bakou, en Azerbaïdjan.

    Intervention de Mgr Follo

    Excellences,
    Mesdames et Messieurs,
    Je me permets de faire une intervention sur le document WHC/19/43.COM/7B.Add.3, concernant le site de Paris, Rives de la Seine, et d’offrir la contribution du Saint-Siège au sujet de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée par l’incendie du 15 avril dernier.

    À cet égard, le Saint-Père François a adressé des paroles claires à S.E. Monseigneur Michel Aupetit, Archevêque de Paris (16 avril 2019) : que la cathédrale Notre-Dame puisse redevenir, grâce aux travaux de reconstruction et à la mobilisation de tous, ce bel écrin au cœur de la cité, signe de la foi de ceux qui l’ont édifié, église-mère de votre diocèse, patrimoine architectural et spirituel de Paris, de la France et de l’humanité.1

    Son état actuel et les travaux de restauration et de reconstruction prévus nous poussent à mettre en évidence le caractère central de sa dimension cultuelle, comme il ressort aussi des mots et des images utilisés par S.E. Mgr Aupetit, archevêque de Paris, quelques jours après l’incendie: “ L’autre chose qui unit la cathédrale et la personne humaine, c’est l’onction qu’elles peuvent recevoir pour manifester une transcendance, une présence divine qui leur confère un caractère sacré”.2

    La restauration et la reconstruction de la cathédrale – mais aussi de tous les Biens d’Intérêt Religieux protégés par l’UNESCO – implique  » de reconstituer l’origine d’une œuvre », retrouvant « le fait générateur qui en a créé la signifiance » (Romano Guardini). C’est une priorité de prendre en compte les besoins du culte et les pratiques qui y sont liées et qui doivent continuer à s’y exercer.

    Il est crucial de sauvegarder cette signifiance. À la Cathédrale sont connexes et interdépendants, d’une part, la vie religieuse et les formes dans lesquelles elle s’exprime, et d’autre part, le culte et les structures qui le gardent: les éléments qui seront reconstruits doivent répondre à la finalité pour laquelle le bâtiment fut érigé. En effet, la forme conserve et transmet sa Beauté seulement si elle adhère à sa finalité, de manière à conserver la lisibilité de son identité.3

    L’homme ne se limite pas à vivre sur la terre, il l’habite poétiquement (Hölderlin) : non pas tant parce qu’il est un rêveur, mais parce qu’à travers la poiesis, c’est-à-dire la construction créative, il transforme un espace en un Lieu. Pour la communauté des chrétiens qui veulent revenir vivre à la cathédrale, il est nécessaire de redonner non seulement un bien culturel, mais aussi un Lieu où il soit possible de faire une expérience de sa signifiance et de la même foi que celle de ceux qui l’ont édifié.4

    C. Brandi, théoricien de la restauration, dit qu’un restaurateur doit mettre en œuvre toutes les procédures qui assurent et conservent l’œuvre, sans altération et sans ajout, pour la culture de l’avenir.5

    Le souhait du Saint-Siège est que la cathédrale Notre-Dame de Paris soit rendue aux croyants, aux non-croyants et aux générations futures, conformément au principe selon lequel la sauvegarde du patrimoine culturel, y compris sa fondamentale dimension religieuse, est une condition incontournable de sa valorisation.6

    1 Message du Saint-Père à l’Archevêque de Paris (France) pour l’incendie de la cathédrale Notre-Dame, 16 avril 2019: https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2019/04/16/0322/00650.html
    2 De l’homélie de la messe chrismale célébrée à Saint Sulpice le 17 avril 2019 (voir https://www.famillechretienne.fr/eglise/vie-de-l-eglise/homelie-de-mgr-aupetit-notre-cathedrale-elle- alsoressuscitera-253 528).
    3 A cet égard, selon Jacques Maritain, le Beau est une fulguration d’intelligence sur une matière intelligemment disposée, une entité matérielle disposée de telle sorte que la « beauté immatérielle » soit intelligible par sa forme. Marco Renna, dans l’Introduction au Code du patrimoine culturel et de l’intérêt religieux (Italie), définit le patrimoine culturel d’intérêt religieux comme « non – matière ».
    4 Message du Saint-Père à l’Archevêque de Paris, 16 avril 2019, op. cit.
    5 C. Brandi, Carmine o della pittura, Rome 1945, p. 164.
    6 Cf. M. Renna, Les Biens culturels d’Intérêt Religieux dans le nouvel ordre autonomiste, in Aedon, 2/2003, disponible à l’adresse: http://www.aedon.mulino.it/archivio/2003/2/renna.html.

  • Réponses à dix affirmations courantes favorables à l’euthanasie de Vincent Lambert

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    De Michel Janva sur le site "Le Salon Beige" :

    Réponses à 10 affirmations courantes favorables à l’euthanasie de Vincent Lambert

    Réponses à 10 affirmations courantes favorables à l’euthanasie de Vincent Lambert
  • Chine-Vatican : la Chine viole l’accord; un évêque se rebelle

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    De Sandro Magister en traduction française sur Diakonos.be :

    La Chine viole l’accord.  Un évêque se rebelle

    Il y a une information importante dans les « Orientations » que le Saint-Siège a données le 28 juin aux évêques et aux prêtres chinois concernant l’obligation qui leur est faite de signer un acte d’enregistrement civil, « sous peine d’impossibilité d’agir pastoralement ».

    Cette information lève un coin du voile sur l’un des points clés de l’ « Accord provisoire », toujours secret à l’heure actuelle, sur la nomination des évêques qui a été signé entre le Saint-Siège et la Chine le 22 septembre dernier.

    Grâce à ces « Orientations », nous savons à présent que dans cet accord, la Chine communiste a pour la première fois « reconnu le rôle particulier du successeur de Pierre ».  Dont il découle que l’ « indépendance » de l’Église catholique chinoise de toute puissance étrangère, un élément auquel Pékin n’est toujours pas prêt à renoncer, ne doit plus être comprise « au sens absolu, c’est-à-dire comme une séparation d’avec pape et de l’Église universelle » mais dans un sens « relatif à la seule sphère politique ».

    Pourtant, ces « Orientations » nous apprennent également que les faits ne correspondent pas à cet accord parce que « presque toujours », des prêtres et des évêques continuent à être forcés de signer des documents dans lesquels « le principe d’indépendance, d’autonomie et d’auto-administration de l’Église en Chine » est affirmé en termes absolus, « malgré l’engagement pris par les autorités chinoises de respecter également la doctrine catholique ».

    Voilà la raison pour laquelle, dans la lettre aux catholiques chinoise de 2007 – qui constitue toujours la « magna carta » de l’Église catholique en Chine – Benoît XVI qualifiait d’ « inconciliables avec la doctrine catholique » les principes de base de l’Association patriotique des catholiques chinois, l’organe de contrôle du régime, auquel étaient obligés de s’inscrire tous ceux qui voulaient sortir de la clandestinité.

    Aujourd’hui, en revanche, pour le Saint-Siège, l’inscription à l’Association patriotique – où à une autre association équivalente – ne doit plus être exclue de façon absolue, pour autant qu’elle s’accompagne dans le même temps d’une attestation d’observance de la doctrine catholique, faite par écrit ou « même simplement oralement, si possible en présence d’un témoin » et dans tous les cas en informant son propre évêque de l’ « intention » avec laquelle l’acte a été signé.

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  • Les surprises de la prédication au Moyen Âge

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    Du site "Canal Académie" (Les Académies et l'Institut de France sur Internet) :

    De Xavier Darcos (Chancelier de l'Institut de France) :

    “Une leçon écoutée donne plus de profit que quatre étudiées par soi-même écrivait vers 1300 Raoul Le Breton, maître en théologie de la Sorbonne. Cette citation, qui illustre bien la grande estime dans laquelle le monde médiéval tenait l’art oratoire, figure dans l’ouvrage que Nicole Bériou, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, a récemment consacré à la prédication au Moyen Âge (1).

    Au fil de cette vaste étude, comme dans l’entretien qu’elle nous a accordé, l’auteur souligne la haute idée que les prédicateurs médiévaux se faisaient de leur mission et à quel point, dans un contexte marqué par un foisonnement de paroles concurrentes et potentiellement hérétiques, ils envisageaient leurs prises de parole comme un véritable art.

    Parmi d’autres surprises, Nicole Bériou souligne ainsi que les prédicateurs n’hésitaient pas à innover en s’inspirant des techniques développées par leurs concurrents, jongleurs, poètes et musiciens, pour capter l’attention et mieux faire passer leur message, jusqu’à donner parfois à leurs prêches la forme de véritables saynètes de théâtre.

    De la sorte, elle nous invite à porter “un autre regard sur la prédication au Moyen Âge”, mais aussi sur le monde médiéval lui-même. La programmation que nous vous proposons cette semaine s’inscrit dans ce mouvement de redécouverte d’une période longtemps caricaturée et injustement dévalorisée. Vous y reconnaîtrez notamment les voix de Jean Favier, Michel Pastoureau, André Vauchez et Michel Zink, ainsi que des évocations des travaux de Georges Duby et Émile Mâle.

    (1) Religion et communication : un autre regard sur la prédication au Moyen Âge, par Nicole Bériou, Éditions Droz, juillet 2018, 563 p., 24€ 

     

     

     

    Un autre regard sur la prédication au Moyen Âge

    Entretien avec Nicole Bériou, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
    Comment être écouté et se faire entendre des simples gens ? Comment les entretenir efficacement de Dieu, des anges et des saints ? Comment les inciter à une authentique conversion ? Ces questions sont celles que se posaient les prédicateurs du Moyen Âge, dont la médiéviste Nicole Bériou souligne, dans un récent ouvrage (Religion et Communication, Éditions Droz, 2018), la volonté de parvenir à l’excellence dans l’art oratoire. En révélant notamment leur constant souci d’innovation, elle nous invite à porter “un autre regard sur la prédication au Moyen Âge”, mais aussi sur l’ensemble de cette période, décidément plus inventive qu’on a longtemps voulu le dire.
  • La vérité médicale sur le cas de Vincent Lambert

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    Le neurologue Xavier Ducrocq rétablit la vérité médicale sur le cas Vincent Lambert

    Xavier Ducrocq

    Mardi 2 juillet 2019

    Chef du service de neurologie du CHR de Metz-Thionville, le professeur Xavier Ducrocq rétablit la vérité médicale sur le cas Vincent Lambert : l'homme, dont l'euthanasie a débuté mardi matin, n'est pas en fin de vie ou en situation d'obstination déraisonnable. “Arrêter ses traitements”, c'est simplement le laisser mourir de faim.

    Vincent Lambert va mourir. Ainsi en ont décidé ses médecins - pour la quatrième fois en six ans, au CHU de Reims - et la “justice des hommes” rendue par la Cour de cassation, vendredi 28 juin. Au mépris des mesures provisoires de suspension de cette décision demandées par le Comité international des droits des personnes handicapées (CIDPH) de l'Onu, la seule instance spécialisée dans le domaine du handicap.

    Que lit-on et qu'entend-on à son sujet ? Citons quelques médias : « Vincent Lambert, symbole du débat sur la fin de vie », en « situation d'obstination déraisonnable »« arrêt des traitements »« en état végétatif irréversible » et même, de la bouche de la ministre des Solidarités et de la Santé : « Vincent Lambert n'est pas en situation de handicap » , expression reprise par le Dr Leonetti, auteur de la loi qui porte son nom. Vérités ? Non ! Pour nous qui avons pu approcher Vincent Lambert, mensonges.

    SUR LE MÊME SUJET : Affaire Vincent Lambert : ce que dit (vraiment) le rapport des experts

    Mais qui est Vincent Lambert ? Pourquoi nous annonce-t-on la date de sa mort, sinon parce qu'elle est programmée ? Ce que de rares pays voisins appellent “euthanasie” ?

    Qui peut croire à une fin de vie qui s'éternise depuis six ans ?

    Vincent Lambert n'est pas un « symbole » , mais une personne. Marié, père d'un enfant, sévèrement handicapé depuis un accident de voiture, en 2008. Il est lourdement paralysé et surtout en état de conscience altérée - c'est-à-dire que nous sommes incapables de préciser son niveau de conscience, parce qu'aucun code de communication fiable ne le permet. Pourtant, Vincent Lambert respire seul, il a des cycles de veille et de sommeil, tourne la tête, vocalise parfois, agite la jambe gauche. Il réagit à la présence de ses proches. Il est même capable de déglutir un peu de nourriture. En 2013, Vincent a résisté à trente et un jours de privation de toute nourriture, avec une hydratation minimale. Si bien que pour recommencer, dans quelques jours, on assortira cette privation d'alimentation d'une sédation profonde, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Au nom de la loi !

    SUR LE MÊME SUJET : [Tribune] L'appel de cent juristes pour sauver Vincent Lambert

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