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  • Quelle métaphysique pour les lois scientifiques ? Cinq cours de Michel Ghins à l'UDA

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    Quelle métaphysique pour les lois scientifiques ?

    Bruxelles Woluwe

    Michel Ghinsprof. émérite de la Faculté de philosophie, arts et lettres donnera cinq cours de 2h, accessibles à tous, sur la Métaphysique des lois scientifiques dans le cadre de l’UDA (Université des Aînés).

    Quelle métaphysique pour les lois scientifiques ?

    Qu’est-ce qu’une loi scientifique ? Dans quelle mesure sont-elles vraies ? Quelles sont les réalités susceptibles de les rendre vraies ? Les lois régissent-elles les changements dans la nature ou faut-il avoir recours à des réalités encore plus fondamentales ? Ces réalités sont-elles alors des entités métaphysiques, c’est-à-dire inaccessibles à l’observation, mais dont nous avons de bonnes raisons de croire qu’elles existent ?

    Pour répondre à ces questions, de nouvelles métaphysiques de la nature sont aujourd’hui proposées. Elles s’inspirent de traditions platonicienne ou aristotélicienne, tout en tenant compte des acquis récents de la philosophie et des sciences contemporaines. Ce cours a pour objectif d’évaluer les mérites et les difficultés de ces métaphysiques, et ce dans un langage accessible à tous.

    Quand ? Les mardis 20, 27 octobre et 10, 17, 24 novembre de 10h45 à 12h45

    Mardi 20 octobre : Qu’est-une théorie scientifique ?

    Mardi 27 octobre : Nos meilleures théories scientifiques sont-elles vraies ?

    Mardi 10 novembre : Comment argumenter en faveur de la vérité (partielle et approximative) des lois scientifiques ?

    Mardi 17 novembre : Les conceptions empiristes des lois sont-elles satisfaisantes ?

    Mardi 24 novembre : Comment le recours à des pouvoirs causaux, semblables aux puissances aristotéliciennes, permet-il de fonder la nécessité des lois de la nature ?

    Les cours auront lieu sur le campus de l’UCL à Bruxelles (Woluwé-Saint-Pierre). L’auditoire n'est pas encore fixé mais sera communiqué via la page Facebook de Michel Ghins.

    Rendez-vous le mardi 20 octobre à 10h15 aux bureaux de l'UDA Av. de l'Assomption 73 à Bruxelles. Le cours débute à 10h45.

    Plus d'info sur :

    https://bit.ly/2Zt2lt3

  • TV ou Internet : la messe virtuelle ne remplace pas la messe à l'église

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    De Vatican News :

    12 septembre 2020

    La messe “virtuelle” ne remplace pas la participation personnelle à l'église

    Dans une lettre adressée aux présidents des conférences épiscopales, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, affirme la nécessité de revenir à la normalité de la vie chrétienne, là où la situation sanitaire liée au coronavirus le permet: assister à la messe par le biais des médias n'est pas comparable à la participation physique à l'église, souligne-t-il.

    Il est urgent de revenir à la normalité de la vie chrétienne avec la présence physique à la messe, lorsque les circonstances le permettent: aucune retransmission n'est comparable à une participation personnelle ou ne peut la remplacer, explique en substance le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, dans une Lettre sur la célébration de la liturgie pendant et après la pandémie de Covid-19, intitulée “Revenons avec joie à l'Eucharistie !” Le texte, adressé aux présidents des conférences épiscopales de l'Église catholique, a été signé le 15 août dernier et approuvé par le Pape François le 3 septembre.

    La dimension communautaire de la vie chrétienne

    «La pandémie due au nouveau coronavirus, écrit le cardinal Sarah, a provoqué des bouleversements non seulement dans les dynamiques sociales, familiales (…) mais aussi dans la vie de la communauté chrétienne, y compris dans la dimension liturgique». Le prélat rappelle que «la dimension communautaire a une signification théologique: Dieu est la relation des Personnes dans la Très Sainte Trinité» et «il se met en relation avec l'homme et la femme et les appelle à son tour à une relation avec Lui». Ainsi, «tandis que les païens construisaient des temples dédiés à la seule divinité, auxquels les gens n'avaient pas accès, les chrétiens, dès qu'ils jouirent de la liberté de culte, construisirent immédiatement des lieux qui seraient domus Dei et domus ecclesiæ, où les fidèles pourraient se reconnaître comme communauté de Dieu». C'est pourquoi «la maison du Seigneur suppose la présence de la famille des enfants de Dieu».

    Collaboration de l'Église avec les autorités civiles

    «La communauté chrétienne, lit-on dans la lettre, n'a jamais recherché l'isolement et n'a jamais fait de l'église une ville à huis clos. Formés dans la valeur de la vie communautaire et dans la recherche du bien commun, les chrétiens ont toujours cherché l'insertion dans la société». «Et même dans l'urgence pandémique, un grand sens des responsabilités a émergé: à l'écoute et en collaboration avec les autorités civiles et avec les experts, les évêques et leurs conférences territoriales ont été prompts à prendre des décisions difficiles et douloureuses, jusqu'à la suspension prolongée de la participation des fidèles à la célébration de l’Eucharistie», tient à rappeler le préfet de la Congrégation pour le Culte divin.

    Une urgence: revenir à la normalité de la vie chrétienne

    «Cependant, dès que les circonstances le permettent, souligne le cardinal Sarah, il est nécessaire et urgent de revenir à la normalité de la vie chrétienne, qui a le bâtiment de l'église pour foyer et la célébration de la liturgie, en particulier l'Eucharistie, comme “le sommet vers lequel tend l'action de l'Église et en même temps la source d'où émane toute sa force” (Sacrosanctum Concilium, 10). Conscients du fait que Dieu n'abandonne jamais l'humanité qu'il a créée, et que même les épreuves les plus dures peuvent porter des fruits de grâce, nous avons accepté l’éloignement de l'autel du Seigneur comme un temps de jeûne eucharistique, utile pour nous en faire redécouvrir l’importance vitale, la beauté et la préciosité incommensurable. Le plus tôt possible» avec «avec un désir accru de rencontrer le Seigneur, de demeurer avec lui, de le recevoir pour l'amener à nos frères avec le témoignage d'une vie pleine de foi, d’amour et d’espoir», assure le prélat.

    Nécessité d'une participation personnelle à la messe

    Comme l’explique ensuite le cardinal Sarah, «bien que les médias rendent un service apprécié aux malades et à ceux qui ne peuvent pas aller à l'église, et ont fourni un grand service dans la transmission de la Sainte Messe au moment où il n'y avait aucune possibilité de célébrer d’une manière communautaire, aucune transmission équivaut à une participation personnelle ou peut la remplacer. En effet, ces transmissions, à elles seules, risquent de nous éloigner d'une rencontre personnelle et intime avec le Dieu incarné qui s'est donné à nous non pas de manière virtuelle, mais réellement, en disant: "Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui" (Jn 6, 56). Ce contact physique avec le Seigneur est vital, indispensable, irremplaçable. Une fois que les mesures concrètement réalisables ont été identifiées et adoptées pour minimiser la contagion du virus, il faut que tous reprennent leur place dans l'assemblée des frères», en encourageant ceux qui sont «découragés, effrayés, et depuis trop longtemps absents ou distraits».

    Suggestions pour un retour à la célébration de l'Eucharistie

    La lettre suggère également «suggérer quelques lignes d'action pour promouvoir un retour rapide et sûr à la célébration de l'Eucharistie. Une attention particulière aux normes d'hygiène et de sécurité ne peut pas conduire à la stérilisation des gestes et des rites», met-on en garde. Par ailleurs, la Congrégation compte sur «l'action prudente mais ferme des évêques pour que la participation des fidèles à la célébration de l'Eucharistie ne soit pas déclassifiée par les autorités civiles comme un “rassemblement”, et ne soit pas considérée comme comparable ou même subordonnée à formes d'agrégation récréative. Les normes liturgiques ne sont pas une matière sur laquelle les autorités civiles peuvent légiférer, seules peuvent le faire les autorités ecclésiastiques compétentes (cf. Sacrosanctum Concilium, 22)».   

    Respect des normes liturgiques

    Le cardinal Sarah exhorte à «faciliter la participation des fidèles aux célébrations», «mais sans expériences rituelles improvisées et dans le plein respect des normes contenues dans les livres liturgiques qui régissent leur déroulement», et en reconnaissant «aux fidèles le droit de recevoir le Corps du Christ et d'adorer le Seigneur présent dans l'Eucharistie de la manière prévue, sans limitations allant même au-delà de ce qui est prévu par les règles d'hygiène édictées par les autorités publiques ou par les évêques».

    Un principe sûr: l'obéissance aux évêques

    Sur ce point, le cardinal donne une indication précise: «L'obéissance est un principe sûr pour ne pas commettre d'erreur. Obéissance aux normes de l'Église, obéissance aux évêques. En période de difficulté (par exemple on pense aux guerres, aux pandémies), les évêques et les conférences épiscopales peuvent donner des règlements provisoires auxquels il faut se conformer. L'obéissance sauvegarde le trésor confié à l'Église. Ces mesures dictées par les évêques et les conférences épiscopales expirent lorsque la situation revient à la normalité».

    Santé publique et salut éternel

    L'Église, conclut le préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, protège la personne humaine «dans sa totalité», et «à la préoccupation nécessaire pour la santé publique », elle «unit l'annonce et l'accompagnement des âmes vers le salut éternel des âmes».

  • Dieu t'a fait son ami (Jean Chrysostome; 13 septembre)

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    Pourquoi renvoyez-vous votre conversion à la dernière heure de votre vie, tels des fugitifs, tels des hommes voués au mal, comme si vous ne deviez pas vivre pour Dieu ? Pourquoi vous conduisez-vous et pensez-vous comme si vous avez un maître inhumain et sans pitié ? Quoi de plus insipide, de plus misérable que ceux qui reçoivent le baptême à l'extrémité de leur vie ?

    Dieu t'a fait son ami. Il t'a comblé de biens pour que tu lui donnes en retour les témoignages de l'amitié véritable. Dis-moi, si quelqu'un que tu aurais outragé de mille manières, te tenant un jour sous sa main, ne te punissant de tes injustices qu'en te traitant avec honneur, en te faisant part de sa fortune, en te mettant au rang de ses amis, en se plaisant à te nommer son enfant, ne verserais-tu pas d'abondantes larmes dans le cas où il viendrait à mourir ? Ne ressentirais-tu pas cette perte ? Ne dirais-tu pas : « je voudrais qu'il eût vécu, ne serait-ce que pour avoir la possibilité de lui témoigner ma reconnaissance, de la payer en retour de n'être pas accusé d'ingratitude envers un tel bienfaiteur ? »

    Voilà ce que vous êtes pour l'homme, mais lorsqu'il s'agit de Dieu, vous prenez vos dispositions pour quitter la terre sans avoir prouvé votre reconnaissance à l'auteur de tant de dons. Allez donc à lui, tandis que vous pouvez espérer faire quelque chose pour reconnaître ses bienfaits. Pourquoi fuyez-vous de la sorte ? « Je comprends, me direz-vous, mais je n'ai pas le courage de renoncer à mes passions. » Accuserez-vous Dieu de vous commander l'impossible ? Si tout est bouleversé dans le monde, si nous y voyons régner la corruption, c'est que personne ne s'applique à vivre selon Dieu.

    Les catéchumènes n'ont pas d'autre désir que de retarder leur baptême et ne s'occupent nullement de la bonne direction de leur vie. Les baptisés ne montrent pas plus de zèle, soit qu'ils ont reçu le baptême quand ils étaient encore enfants, soit qu'ils ont été baptisés après bien des retards dans une grave maladie. Ceux-là même qui l'ont été, se portant bien, ne témoignent que de peu de zèle ; ils ont vite fait d'éteindre ce beau feu dont ils étaient d'abord enflammés. Mais enfin, est-ce que je vous interdis la gestion de vos affaires ? est-ce que je brise les liens du mariage ? Je vous défends la fornication. Ai-je blâmé l'usage de vos biens ? Je n'ai blâmé que l'injustice et la rapine. Est-ce que je vous oblige à tout donner ? Je ne vous ai demandé pour les pauvres qu'une légère partie de vos revenus.

    Homélie XXIII, sur les Actes des Apôtres

  • Canoniser des enfants ?

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    Dix ans après la mort d’Anne-Gabrielle Caron, le moment sera solennel. L’évêque de Fréjus-Toulon présidera ce samedi 12 septembre la session d’ouverture de l’enquête diocésaine pour la cause de béatification de la petite fille, dans l’église Saint-François-de-Paule de Toulon.

    Par cette cérémonie, Mgr Dominique Rey lancera ainsi le processus, qui devra déterminer si la petite Anne-Gabrielle, emportée en 2010 à l’âge de 8 ans par un cancer, a démontré pendant sa courte vie, « des vertus héroïques ».

    « Une maturité spirituelle impressionnante »

    À l’issue de cette première étape, la fillette pourrait être reconnue vénérable, première marche indispensable sur le chemin de reconnaissance de la sainteté. « Sa maturité spirituelle était impressionnante, témoigne Mgr Dominique Rey, qui l’a rencontrée à deux reprises. Sa volonté de prendre encore plus de souffrance sur elle, d’offrir la sienne au Christ, son abandon total à Dieu dans l’épreuve… On la voyait déjà gagnée par Dieu », s’émeut l’évêque pour qui Anne-Gabrielle pourrait un jour constituer « une figure de sainteté pour les enfants malades et leur famille ».

    Quelle que soit l’issue de la procédure, le lancement de la cause d’Anne-Gabrielle reste encore un événement atypique, tant la question de la sainteté des enfants reste récente à l’échelle de l’histoire de l’Église. Hormis les jeunes martyrs, déjà nombreux à être reconnus comme modèles de foi, les premiers enfants déclarés saints par l’Église par reconnaissance de leurs vertus sont Jacinthe et Francisco Marto (9 et 10 ans), deux des trois voyants de Fatima, canonisés en 2017 par le pape François.

    À la même époque que les voyants de Fatima, le cas de la petite Anne de Guigné, morte d’une méningite à 11 ans et déclarée « vénérable » en 1990, fut l’occasion d’une discussion dans l’Église autour de la reconnaissance des vertus héroïques (foi, espérance, charité…) des enfants. Les travaux théologiques conduits au Vatican sur cette question se sont achevés en 1981 sur des conclusions positives.

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  • Ethiopie : 500 chrétiens massacrés depuis le mois de juin

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    Du BarnabasFund.org :

    Au moins 500 chrétiens éthiopiens auraient été massacrés lors d'attaques incessantes dans leurs lieux de résidence depuis le mois de juin

    Un dirigeant chrétien éthiopien a demandé une enquête internationale sur le meurtre de centaines de chrétiens, dont des femmes enceintes, des enfants et des familles entières, lors des attaques extrémistes oromo-musulmanes en cours dans les régions de l'État régional d'Oromia, qui s'étend au sud, au sud-est et à l'est d'Addis-Abeba, depuis la fin juin. Selon les rapports, plus de 500 personnes ont été tuées.

    Ces assassinats coordonnés, qui visent des chrétiens de diverses ethnies, y compris des chrétiens oromos, ont commencé peu après l'assassinat présumé d'un chanteur oromo populaire, Hachallu Hundessa, qui a été abattu le 29 juin, alors qu'il conduisait dans la périphérie de la capitale.

    Ethiopia map

    Les agresseurs sont issus du groupe ethnique oromo, traditionnellement musulman, et sont membres de Qeerroo (signifiant "célibataires"), un mouvement de jeunesse masculin oromo.

    Lors d'attaques de porte-à-porte contre des foyers chrétiens, les extrémistes Qeerroo sont arrivés en voiture et, armés de fusils, de machettes, d'épées et de lances, ont recherché et massacré des chrétiens. Les enfants ont été forcés de voir leurs parents être sauvagement assassinés à coups de machette.

    Les contacts régionaux de Barnabas ont confirmé des attaques dans de nombreuses villes, dont Arsi Negele, Ziway, Shashemane, Gedeb Asasa, Kofele, Dodola, Adaba, Robe, Goba, Bale Agarfa, Chiro, Harar, Dire Dawa, Adama, Dera, Asela et Kembolcha, s'étendant à l'extrême sud-est et à l'est du pays.

    Certains des militants de Qeerroo détenaient des listes de chrétiens et ont été aidés par les autorités locales, souvent dirigées par des musulmans dans la région d'Oromia, à trouver des personnes, en particulier celles qui s'impliquent activement dans le soutien à l'Église.

    Les chrétiens de l'ethnie oromo ont également été ciblés. Un chrétien oromo a été décapité pour avoir refusé de renier sa foi en arrachant le fil autour de son cou (porté par de nombreux chrétiens éthiopiens en signe de baptême). Sa veuve a déclaré à Barnabas : "Les agresseurs ont dit que seul celui qui se prosterne avec nous devant Allah pour la prière est considéré comme un Oromo".

    Des témoins locaux ont déclaré que la police est restée sur place et a assisté au déroulement des meurtres. Cependant, des contacts ont rapporté qu'à Bale Agarfa, certains chrétiens ont été sauvés grâce à l'intervention de courageux musulmans locaux qui ont risqué leur propre vie pour les protéger.

    Les locaux commerciaux et les maisons des chrétiens ont été brûlés, vandalisés ou détruits par les extrémistes. Des milliards de dollars de dommages ont été causés aux biens, notamment aux entreprises appartenant à Haile Gebreselassie, athlète chrétien de renommée internationale, dans les villes de Ziway et Shashamahe.

    La gravité des atrocités a choqué les témoins locaux qui ont relaté des scènes poignantes. À Dera, un témoin a décrit comment les tueurs ont profané des cadavres en "dansant et chantant, en transportant les parties de corps coupées ou coupées en morceaux de ceux qu'ils ont massacrés". Un autre témoin a raconté comment les corps découpés d'un couple de chrétiens âgés, qui ont été battus à mort chez eux, ont été traînés dans les rues de Gedeb Asasa.

    Des milliers de survivants traumatisés ont fui pour sauver leur vie, y compris des enfants orphelins, et beaucoup sont hébergés dans des églises et des centres communautaires. Un contact régional a déclaré à Barnabas : "Beaucoup vivent encore dans la peur. Des responsables chrétiens de toutes les confessions se sont rendus dans ces régions. J'ai regardé les nouvelles où des prêtres et des pasteurs pleuraient physiquement en écoutant les horreurs des familles des victimes".

    Le gouvernement éthiopien a suspendu l'accès à Internet dans la région pendant plusieurs semaines afin de réduire l'incitation à la violence par le biais des médias sociaux. Les forces de sécurité du gouvernement ont été lentes à intervenir pour mettre fin à cette atrocité, qui est comparée à la vague de meurtres qui a conduit au génocide rwandais. Cependant, des milliers d'arrestations ont été effectuées depuis, selon des rapports régionaux, y compris des fonctionnaires locaux impliqués dans les attaques.

    En date du 27 août, les contacts de Barnabas affirment que le "génocide ciblé" des chrétiens par les extrémistes se poursuit dans le sud, le sud-est et l'est d'Addis-Abeba. Les chrétiens éthiopiens en contact avec Barnabas demandent instamment aux lecteurs et aux sympathisants concernés de contacter leur ambassade éthiopienne, pour demander une action immédiate afin de mettre un terme aux atrocités qui se poursuivent dans l'État régional d'Oromia en ce moment.

    Le magnat des médias Oromo, Jawar Mohammed, a provoqué des troubles en Ethiopie en octobre 2019 lorsqu'il a critiqué le gouvernement dans des tweets adressés à ses partisans. De violentes protestations ont suivi, faisant 67 morts. Au même moment, deux pasteurs ont été décapités à Sebeta, dans la région d'Oromia, au sud-est d'Addis-Abeba. Un contact de Barnabas a ajouté que de nombreuses églises ont été brûlées cette année-là.

    Depuis septembre 2018, de violents affrontements ethniques ont entraîné le déplacement de quelque deux millions d'Éthiopiens à l'intérieur du pays.

  • En vue de quoi vivons-nous?

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    Des Editions Téqui :

    la-lumiere-de-la-finalite
    La lumière de la finalité

    entre intelligence et foi

    Jean d’Alançon
     
    25.00

    Le livre de Jean d'Alançon propose une réflexion appuyée sur la grande tradition philosophique, surtout celle d'Aristote et de saint Thomas, mais aussi de Platon, de Plotin et de saint Augustin, afin de répondre à la question : « En vue de quoi vivons-nous ? »

    La pertinence de cette question est mise en relief par le fait que la fin y apparaît comme la cause de toutes les autres causes. C'est en effet dans le but accompli que réside la perfection. L'auteur en déploie la vertu explicative depuis l'existence originelle jusqu'à sa perfection la plus excellente. Il éclaire ainsi de la lumière de la fin les divers niveaux de la réalité, du mouvement jusqu'au plus haut exercice de l'intelligence humaine contemplative et de son objet ultime : la connaissance de Dieu, là encore selon les diverses modalités impliquées par les différentes sources de cette connaissance.

    Ce livre, qui va à l'essentiel sans détours trop érudits, contribuera sans aucun doute à redonner une boussole sérieuse à nos contemporains souvent désemparés.

    L'auteur Officier de Cavalerie, DRH, puis dirigeant d'organisations professionnelles, Jean d'Alançon, docteur en philosophie, master en théologie, a fondé en 2010 l'« École de la vie réelle » où il se propose de transmettre sa recherche centrée sur la personne humaine, entre intelligence et foi, dans l'esprit du Compagnonnage dont il est l'ami.

  • Euthanasie : pourquoi Alain Cocq n'intéresse plus les médias

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    De Benedetto Frigerio sur La NBQ, traduction de "Benoît et moi" :

    Cocq, sponsor de l’euthanasie, ne veut plus mourir.

    11 septembre 2020

    « Le chemin de la libération commence et, croyez-moi, je suis heureux », avait dit le Français Alain Cocq, 57 ans. C’est ainsi que l’homme avait fait savoir au monde qu’à cause de sa maladie, il se laisserait mourir de faim et de soif. Mais maintenant, il a changé d’avis. Une histoire qui montre beaucoup de vérités cachées par les promoteurs de la mort.

    « Le chemin de la libération commence et, croyez-moi, je suis heureux », avait dit le Français Alain Cocq, 57 ans. Ainsi, comme nous l’avons déjà dit, l’homme avait fait savoir au monde qu’en raison de sa maladie, il se laisserait mourir de faim et de soif. Mais maintenant, il a changé d’avis.

    Cocq avait annoncé qu’il cesserait de se nourrir le 4 septembre dernier: cela faisait 30 ans que le Français, souffrant d’une pathologie qui avait paralysé ses membres inférieurs, luttait pour l’élargissement de la réglementation au sens euthanasique. Lui, qui se présentait toujours seul et sans famille à son chevet, avait fait de ce combat sa raison de vivre en s’associant aux militants radicaux de l’Association pour le Droit à mourir dans la Dignité, qui lui étaient proches comme on l’est d’un sponsor très efficace. Pourtant, à la toute fin de son combat, Cocq a abandonné et a demandé à être à nouveau nourri et hydraté.

    Ainsi, tandis que Marco Cappato (homme politique italien d’exrême-gauche, membre du Parti Radical) l’invitait à mourir en direct sur Facebbok, dernière chance qui lui restait de changer la loi française (évidemment et cyniquement Cappato le fait toujours sur le dos des autres), il a décidé de ne pas mourir. Préférant littéralement sa vie de malade à une telle mort : « Je n’étais plus capable de mener cette bataille ».

    C’est pourquoi, lundi dernier, l’homme a été admis à l’hôpital de Dijon, où il réside. Et si Sophie Medjeberg, vice-présidente de l’association Handi-Mais-Pas-Que, qui a soutenu Cocq dans son combat mortifère, avait déclaré à la presse qu’elle craignait qu’il ait été « emmené à l’hôpital contre sa volonté » (montrant ainsi qu’elle n’avait pas été à ses côtés alors qu’il souffrait de l’absence de soutien vital), il l’a ensuite démenti lui-même, soulignant que tout s’était passé « avec son consentement » et que « dans 7 jours, dans 10 jours au plus, je serai chez moi ». Car, poursuit-il, « il est temps de se remettre un peu et de créer une équipe d’hospitalisation à domicile ».

    Bien entendu, les projecteurs des médias se sont brusquement éteints et certainement pas grâce à Facebook, qui avait interdit à Cocq de montrer la mort par faim et soif, non pas parce qu’il était contre, mais plutôt parce que le fait de la montrer pourrait bouleverser beaucoup de gens sur ce que cela signifie vraiment de mourir ainsi.

    L’affaire montre en effet qu’en plus du mensonge de la « compassion » alimenté par les promoteurs de l’euthanasie, qui utilisent les personnes désespérées comme des chevaux de bataille politiques et les abandonnent ensuite à eux-mêmes dans les heures les plus difficiles, l’idéologie s’écrase souvent contre la réalité. Que la mort par la faim et la soif, méthode par laquelle Eluana Englaro, Vincent Lambert ou Terry Schiavo ont été tués, est une fin terrible. Exactement comme la mère de Lambert, Viviane, l’a déclaré : « Nous avons été obligés d’assister au crime commis sur Vincent. C’était terrible pour nous. Nous sommes bouleversés et en colère ». Et que face à la maladie et à la souffrance, l’homme peut décider qu’il vaut mieux vivre, même s’il pensait autrement auparavant. Enfin, on comprend que les hommes, surtout ceux qui veulent une euthanasie légale, ne craignent pas la souffrance (comme on le dit souvent) mais la mort, c’est pourquoi ils veulent la vivre inconsciemment et sans y penser. Pas étonnant que Cocq, qui l’a vue en face, ait changé d’avis.

    Mais ce qui ressort surtout de cette histoire, c’est combien il est difficile de vivre avec la maladie et d’affronter la mort tant qu’on pense en termes d' »autodétermination », car la seule façon de le faire est une compagnie qui vous aide à les accepter et qui veut vous accompagner jusqu’au bout, comme le disent ces quelques mots d’un homme qui, après une bataille qui a duré des décennies, a décidé en quatre jours seulement que maintenant « il est temps de se remettre un peu et de créer une équipe d’hospitalisation à domicile ».

  • Derrière le masque : le triomphe de l'individualisme le plus sournois

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Notre quinzaine : Le masque et le prochain

    Désormais, nous sommes donc appelés à être masqués en permanence. C’est le cas dans beaucoup de grandes villes de France et, sans nul doute, cette obligation va s’étendre à l’ensemble du pays. Masqués au travail ; masqués dans la rue ; masqués dans les transports en commun ; masqués dans les églises ; masqués lors des réunions amicales ou les rencontres sportives, les sorties scoutes et les concours de pétanque. Masqués encore et toujours ! C’est la nouvelle litanie de notre époque, la « prière » publique du laïcisme hygiéniste qui, chaque jour, s’élève pour conjurer le mal.

    Qu’il faille lutter contre la Covid-19, personne n’en disconvient. Que le port du masque fasse partie de l’attirail de protection, nous sommes tout prêts à le croire. Depuis longtemps, l’ensemble du personnel hospitalier travaille ainsi. Mais, désormais, la maladie n’est plus le seul adversaire. Notre prochain devient un suspect en permanence, un ennemi en puissance, un danger perpétuel. Nous ne sommes pas seulement devant l’extension du domaine de l’hygiène à l’ensemble de la vie sociale, la transformation du pays en un vaste hôpital permanent. Plus profondément, nous sommes confrontés à une mise en cause particulièrement pernicieuse de la nature sociale de l’homme. Derrière le masque, dont l’utilité n’est pas remise en question tant qu’il s’agit de protéger les personnes âgées ou celles particulièrement fragiles, se profile en fait le triomphe de l’individualisme le plus sournois. L’ennemi, c’est l’autre. À défaut de pouvoir l’éliminer, il s’agit de s’en prémunir.

    Un horizon qui se rétrécit

    Faut-il s’en étonner ? Pas vraiment ! Une société fondée sur le primat de l’individu (au sens strict, donc, une non-société) ne peut avoir pour horizon que la recherche effrénée du plaisir et des biens matériels qui le procurent. Le philosophe Claude Polin le remarquait déjà naguère : « Quand on n’a d’autre maître que soi, on n’a d’autres maîtres que ses passions1. » Celles-ci constituent la règle ultime, la seule loi qui s’impose vraiment. Et elles ne s’épanouissent vraiment que dans la recherche des biens matériels dont la possession révèle le plus l’individu à lui-même. J’accumule, je profite, je jouis, donc je suis !

    Mais, confronté aux conséquences d’un virus qui lui échappe, l’individu voit son horizon se rétrécir. Tout d’un coup, la mort se rappelle à lui. Gommée de ses préoccupations quotidiennes, renvoyée dans ses foyers au nom des victoires du progrès, elle s’est pourtant à nouveau présentée sans carton d’invitation. Détachée de toute portée eschatologique, il s’agit d’une mort creuse, vide, sans raison ni espérance.

    Elle avait pourtant déjà frappé et marqué les esprits lors des attentats terroristes islamistes de 2015. Le 2 septembre s’est justement ouvert le procès des attaques contre Charlie Hebdo, une policière à Montrouge et l’Hyper Cacher de Vincennes. Il devrait se tenir jusqu’au 10 novembre prochain. Là aussi, l’effroyable ravage de la mort avait sidéré nos contemporains, les laissant sans autre recours que de manifester en se réclamant du nom d’un journal satirique, au point que le sociologue Emmanuel Todd avait parlé de « fièvre Charlie ». Nous avions alors analysé cette situation en faisant appel à des voix hors du politiquement correct, de France et de l’étranger, dans un petit livre collectif qui n’a finalement rien perdu de sa pertinence2.

    Du travail pour plusieurs générations

    Sidération face aux attentats terroristes ou réactions à la Covid-19, ces situations révèlent finalement la faillite de la civilisation matérialiste issue de la modernité ! À force d’aller contre la Création et donc le Créateur, de nier les exigences de la nature humaine, elle semble n’avoir d’autres recours que de se prémunir de l’autre sous prescription étatique. On semble arriver au bout de la logique individualiste : de son exaltation à la réduction de l’autre au rang d’ennemi. La modernité dans sa phase tardive agonise. Nous ne nous en plaindrons pas. Le matérialisme ne suffit plus à calmer les angoisses du monde. À vrai dire, ce n’est pas nouveau. Et, nous, que faisons-nous ? Les chrétiens peuvent-ils se contenter de rester masqués dans l’attente de la fin de cette civilisation ? Il est plus que temps de prêcher à nouveau l’espérance chrétienne, de redire la vérité sur les fins dernières, de redonner le Christ aux hommes. Il est plus que temps de recréer aussi les exigences d’un ordre juste offrant cette tranquillité permettant à l’homme de parvenir à sa vraie fin. Il y a là du travail pour plusieurs générations. Raison de plus pour commencer dès maintenant.

     

    1. Le Totalitarisme, 1982, p. 111.
    2. Face à la fièvre Charlie, Éd. de L’Homme Nouveau, 124 p., 9 €.

  • Avortement : l'intervention de l'Institut Européen de Bioéthique sur le plateau de la RTBF

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Réforme de l'avortement en Belgique : l'IEB intervient sur la RTBF

    10/09/2020

    A l'occasion d'un débat télévisé à la RTBF ce lundi 7 septembre, Constance du Bus, juriste à l'Institut Européen de Bioéthique, pointe les défis actuels autour de l'avortement en Belgique. Les situations de détresse des femmes enceintes en difficultés, évoquées dans les rapports de la Commission d'évaluation de l'avortement, posent la question des pressions sociales, économiques et relationnelles à l'origine de la plupart des avortements. 

    Constance du Bus revient également sur l'extension du délai légal pour avorter, telle que prévue par la proposition de loi débattue. L'extension du délai de 3 à 4 mois et demi de grossesse a des implications par rapport à la méthode d'avortement et à la charge psychologique de ce geste pour les professionnels de la santé.

    Un débat avec le Dr Dominique Roynet, médecin au planning familial de Rochefort, et  le Dr Jean-François Legrève, gynécologue-obstétricien à la maternité de Braine-l'Alleud, animé par Julie Morelle.

    Lien vers l'émission : ICI

  • L'accord intérimaire entre la Chine et le Vatican : un succès d'après le ministère chinois des affaires étrangères

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Le ministère chinois des affaires étrangères : L'accord avec le Vatican a été mis en œuvre avec succès

    Cité du Vatican, 10 sept. 2020 - Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré jeudi que l'accord intérimaire de la Chine avec le Vatican a été "mis en œuvre avec succès".

    Il a fait cette remarque quelques jours avant l'expiration de l'accord provisoire signé par le Vatican et la Chine le 22 septembre 2018.

    "Grâce aux efforts concertés des deux parties, l'accord intérimaire sur la nomination des évêques entre la Chine et le Vatican a été mis en œuvre avec succès depuis sa signature il y a environ deux ans", a déclaré Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, lors d'une conférence de presse le 10 septembre.

    Bloomberg a rapporté le 9 septembre que deux sources anonymes avaient déclaré que l'accord serait renouvelé dans les semaines à venir.

    Suite à l'accord, et en accord avec le programme de "sinisation" du Parti communiste chinois, les fonctionnaires de l'Etat dans différentes régions de Chine ont continué à enlever des croix et à démolir des bâtiments d'église, et les catholiques et le clergé clandestins continuent de faire état de harcèlement et de détention.

    Le porte-parole du gouvernement chinois a poursuivi en disant que le Vatican et la Chine avaient "accumulé plus de confiance mutuelle et de consensus grâce à une série d'interactions positives" depuis le début de 2020, citant le soutien mutuel pendant la pandémie COVID-19.

    Pendant la pandémie de coronavirus, l'Association patriotique catholique chinoise affiliée à l'État et le Comité d'administration de l'éducation catholique chinoise de la province du Zhejiang ont publié de nouvelles réglementations sur la réouverture des églises exigeant que le "patriotisme" chinois soit ajouté à la célébration de la liturgie.

    Le 1er juillet, une loi sur la sécurité nationale est entrée en vigueur à Hong Kong, qui criminalise de nouvelles catégories de "sécession", "subversion", "terrorisme" et "collusion avec des forces étrangères". Toute personne condamnée en vertu de cette loi recevra un minimum de 10 ans de prison, avec la possibilité d'une condamnation à vie.

    Le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, a déclaré qu'il n'avait "aucune confiance" dans le fait que la nouvelle loi sur la sécurité nationale respectera la liberté religieuse des catholiques.

    Le président chinois Xi Jinping a ordonné la "sinisation" de toutes les religions en Chine, une mesure que la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale a qualifiée de "stratégie de grande envergure pour contrôler, gouverner et manipuler tous les aspects de la foi dans un moule socialiste imprégné de "caractéristiques chinoises"".

    Le gouvernement chinois est en train de mettre en œuvre un "plan de sinisation" de cinq ans pour les religions du pays. L'Islam est confronté à une persécution accrue dans le pays, avec au moins 900 000 musulmans ouïghours détenus dans des camps d'internement. Les survivants de ces camps et leurs familles ont déclaré avoir subi des tortures, de l'endoctrinement, des stérilisations et des travaux forcés, ainsi que d'autres abus.

    Depuis la signature de l'accord Vatican-Chine, le pape François n'a pas parlé publiquement du sort des Ouïghours ou du mouvement de protestation de Hong Kong.

    Les termes de l'accord provisoire de 2018 entre le Saint-Siège et la Chine n'ont pas été rendus publics. On sait cependant que l'accord visait à régulariser les évêques nommés par le gouvernement du pays qui étaient hors de communion avec Rome.

    Suite à une réunion du 14 février entre l'archevêque Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États du Saint-Siège, et Wang Yi, le ministre chinois des affaires étrangères, le service de presse du Saint-Siège a déclaré que la réunion avait "souligné l'importance de l'accord provisoire" et renouvelé la "volonté de poursuivre le dialogue institutionnel au niveau bilatéral pour promouvoir la vie de l'Église catholique et le bien du peuple chinois".

    La société de cybersécurité Recorded Future a rapporté le 28 juillet que des pirates informatiques parrainés par l'État chinois auraient ciblé les réseaux informatiques du Vatican pour tenter de donner à la Chine un avantage dans les négociations visant à renouveler un accord provisoire avec le Saint-Siège.

    Le porte-parole du gouvernement chinois a déclaré le 10 septembre : "Les deux parties continueront à maintenir une communication et une consultation étroites et à améliorer les relations bilatérales".

  • Terra Futura : quand François dialogue avec le pape de l'écogastronomie et de l'alterconsommation

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    ഭാവിയിലെ ഭൂമി” പാപ്പായുടെ സംയോജിത പരിസ്ഥിതി സങ്കല്പം - വത്തിക്കാന്‍ ന്യൂസ്

    De Catholic News Agency :

    Le pape François fait l'éloge du dialogue dans ses conversations avec le fondateur agnostique de Slow Food

    Par Hannah Brockhaus

    Cité du Vatican, 8 sept. 2020

    Un livre publiant des conversations entre le pape François et Carlo Petrini, le fondateur de l'organisation Slow Food, souligne l'importance que le pape accorde au dialogue avec les autres.

    Petrini, 71 ans, est un gastronomiste italien bien connu, agnostique et ex-communiste. C'est dans ce contexte que l'auteur présente les trois "dialogues" sur l'écologie intégrale qu'il a eus avec le pape François entre mai 2018 et juillet 2020.

    Petrini, également connu sous le nom de "Carlin", note dans l'introduction du livre que lui et le pape François sont "deux personnes avec des histoires et des vies extrêmement différentes".

    "TerraFutura" ("Terre future"), qui sort le 9 septembre en italien, raconte ces trois conversations, dont l'impulsion a été donnée par l'encyclique de François "Laudato si".

    Les dialogues constituent les 67 premières pages du livre. La deuxième partie est une réflexion personnelle de Petrini sur les thèmes de la biodiversité, de l'économie, de la communauté, des migrations et de l'éducation.

    Le livre comprend également une sélection de discours papaux et des extraits des exhortations apostoliques Querida Amazonia et Evangelii Gaudium.

    Lors de la présentation du livre le 8 septembre, les intervenants ont souligné son format et l'importance du dialogue pour le pape François.

    "Ce livre est important non seulement pour le contenu, mais aussi pour la méthode", a déclaré le père Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite La Civiltà Cattolica.

    Il a noté qu'il s'agit des "paroles privées" du pape rendues publiques. "Je n'ai pas lu ce livre comme trois interviews", a-t-il ajouté, "mais comme trois conversations, trois échanges".

    M. Spadaro a également souligné la réponse du pape à l'agnosticisme de Petrini lors du premier dialogue. Francis a qualifié Petrini d'"agnostique pieux". Il a ajouté : "Vous avez de la piété pour la nature et c'est une attitude noble".

    A la question du 8 septembre de savoir si sa mentalité avait changé ou s'il était toujours agnostique après les trois dialogues avec le pape François, Petrini a répondu qu'il était toujours agnostique, mais "espérons". Je ne sais pas".

    Il a dit qu'il répéterait une phrase d'un saint de sa région d'Italie, Saint Giuseppe Benedetto Cottolengo : "Je ne mets jamais de limites à la Providence."

    Dans la première conversation avec le pape, Petrini suggère que certains messages, comme celui de "Laudato si", restent complètement dans la "main du monde catholique, et nous, les non-croyants, ne comprenons pas le potentiel culturel et politique de ce message".

    Le pape François a déclaré que "le dialogue est très important. Laudato si' est un point commun aux deux parties, car il a été écrit pour tout le monde".

    "Même les croyants, ceux qui sont ouverts à la transcendance, doivent comprendre l'humanisme agnostique, qui est une réalité. C'est à ce niveau de compréhension que nous pouvons dialoguer", a-t-il observé.

    Petrini a également participé au synode d'octobre 2019 en Amazonie, qu'il a qualifié de "l'un des plus beaux moments de ma vie".

    L'organisation Slow Food de Petrini, fondée en 1989 pour sauvegarder les cultures et traditions alimentaires locales, et le diocèse catholique de Rieti en Italie ont lancé le projet "International Laudato si' Communities".

    L'évêque Domenico Pompili de Rieti est un ami proche de Petrini, et tous deux ont présenté le projet au pape François. C'est de cette rencontre qu'est née l'idée du livre, a déclaré M. Petrini.

    Et qu'en retiennent nos médias ? C'est à découvrir ICI

  • L'écologie : une nouvelle religion selon l'évangile du bon Père Charles Delhez, jésuite

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    Les religions divisent, les religions enferment, les religions sont dogmatiques et, bien sûr, la religion catholique - surtout elle ! - n'échappe pas à ces reproches. Mais pour réconcilier tout le monde et dépasser ces vieux clivages, il n'y a qu'à emboiter le pas au pontife régnant qui s'est converti à l'écologie et à se réjouir de l'avènement d'une (presque) religion écologique. Tel est l'évangile selon saint Charles Delhez...

    Du Père Charles Delhez s.J. dans la Libre du 10 septembre :

    CHRONIQUE

    Une nouvelle religion ?

    Le combat écologique a bel et bien quelque chose de religieux qui peut réunir au-delà de toutes les frontières. Jeudi dernier, 3 septembre, le pape François a reçu la visite de quinze personnalités françaises. Parmi elles, l’actrice Juliette Binoche, le chercheur Pablo Servigne, l’économiste jésuite Gaël Giraud. Ils sont arrivés dans la Ville éternelle après vingt heures de voyage en train et en car, développement durable oblige. Tous ne se réclament pas de l’Église. Ce qui les unissait, c’était une même foi écologique.

    Trop souvent les croyances religieuses ont divisé les humains. L’écologie pourrait-elle les réconcilier ? Il y a sans doute des climato-sceptiques, des matérialistes invétérés, des gens qui ne jurent que par les technosciences. Il n’empêche, l’écologie mobilise de nombreuses personnes par-delà les frontières nationales, politiques et même religieuses. L’encyclique Laudato Si', voici cinq ans déjà, a voulu rassembler "tous les hommes de bonne volonté", non dans le giron de l’Église, mais dans un même combat pour la sauvegarde de "notre maison commune". Elle a séduit des gens d’autres convictions. Pour Juliette Binoche, par exemple, ce document fut, selon ses dires, une "bouffée d’oxygène".

    Le dialogue des convictions

    La crise écologique rend urgent le dialogue des convictions, et notamment des religions. Ces dernières ont en commun ce sens du "sacré", de ce sentiment que "quelque chose nous dépasse". Elles partagent cette idée que nous ne sommes pas les propriétaires de la nature, mais bien Dieu, quel que soit le nom qu’on lui donne et la manière dont on l’honore. Nous sommes seulement des intendants.

    Notre Occident a instrumentalisé la nature, se justifiant parfois par une lecture partielle du livre de la Genèse, avec des lunettes de "maître et de Seigneur de la nature", selon la formule de Descartes. Il s’en est coupé et certaines idéologies voudraient lui dire adieu. Il est tellement précieux d’entendre un autre langage, d’être à l’écoute d’autres cultures. Lors de l’audience, le pape François fit confidence à ses hôtes de sa propre conversion écologique grâce à la rencontre des peuples premiers d’Amazonie.

    La religion nous aide à chercher Dieu, et non à croire qu’on l’a trouvé. Le mystique, dit le Pape dans Laudato si’"sent que Dieu est en toute chose". Peut-être avons-nous trop cherché le sacré dans les dogmes, les rites et les hiérarchies, alors que Dieu se manifeste dans cette nature offerte à tous, riches et pauvres. Une religion n’est pas qu’un ensemble de croyances. Par ses récits, elle donne un sens à l’existence, une tâche à accomplir et se reconnaît dans un art de vivre. Chacune peut donc se retrouver dans le projet écologique et dans ces nouvelles façons de vivre que sont la sobriété heureuse, la modération joyeuse, la croissance respectueuse… Le combat pour la sauvegarde de la nature a bel et bien quelque chose de religieux.
     
    Un regard contemplatif

    On ne pourra protéger la nature et la restaurer que si on prend le temps de l’admirer, si on l’accueille dans la gratitude et que notre regard se fait contemplatif. Encore une attitude religieuse et spirituelle. Certes, la spiritualité n’est pas le monopole des religions mais, pour parler comme le Pape, celles-ci apportent de nouvelles motivations et de nouvelles exigences. Elles sont chacune une invitation à un "don de soi", et l’engagement écologique en est un. On ne peut négliger leurs contributions.

    L’écologie, une nouvelle religion ? L’expression est trop forte, bien sûr. Mais c’est une opportunité pour chacune des religions. Il ne s’agit pas pour celles-ci de renier leurs racines propres, mais d’y trouver de quoi nourrir l’engagement de leurs fidèles. Elles doivent de toute urgence entrer dans un véritable dialogue, sans concurrence. Alors, chacune pour sa part pourra réaliser un de ses objectifs : rassembler. Une des étymologies possibles du mot "religion" est en effet religare, relier. Or, la cause écologique relie des hommes et des femmes de plus en plus nombreux dans une fraternité universelle et donne aux jeunes, parfois en panne d’engagement, une vocation nouvelle.