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  • "Nous n'avons pas ici-bas de cité permanente"

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     ...et cette idée change tout :arton120[1].jpg

    Aujourd'hui et demain, l'Eglise catholique propose à ses membres la lecture de deux extraits de la lettre aux Hébreux, un des textes fondamentaux de la première communauté chrétienne. Ce sont deux passages du chapitre 13. Lisons aussi les cinq lignes qui séparent ces deux extraits. Elles parlent du Christ sacrifié comme un bouc émissaire (Lévitique 16, 21-28), « hors du camp » : c'est-à-dire hors des murs de Jérusalem, sur la butte du Golgotha. La lettre aux Hébreux en tire cette analogie : comme le Christ s'est offert à l'humiliation, « sortons donc à sa rencontre hors du camp, en portant son humiliation. Car nous n'avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous sommes à la recherche de la cité à venir... » lire la suite

     

  • Sur le blog de P. de Plunkett, ce qui pourrait être notre manifeste :

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    Société et religion (etc) : la défensive ou l'offensive ?
     

    L'offensive ! Mais pas pour faire n'importe quoi :

    Faut-il « défendre l'Eglise » ? Evidemment oui : mais pas n'importe comment, pour faire n'importe quoi avec n'importe qui ! Certaines « défenses » font le jeu des attaquants. Comme dit un évêque, l'athéisme est « alimenté par le contre-témoignage de chrétiens exprimant mal la vérité qu'ils défendent (un risque sur lequel Vatican II nous a aussi alertés) » : et cette responsabilité impose aux catholiques un devoir de réflexion.

    D'autre part, les situations historiques ne se modifient pas par des « défensives », mais par des offensives.

    1.  Dans le domaine chrétien, l'offensive est l'évangélisation. Ce n'est jamais une offensive belliqueuse. Laissons le bellicisme aux mal-comprenants ! Lorsque Paul parle du « bouclier de la foi » et de « l'épée de l'Esprit » (Ephésiens 6, 17), ce sont des métaphores paradoxales : l'Esprit n'a pas pour but de tuer mais de faire vivre. La foi, l'espérance et la charité ont pour effet d'aimer, non de repousser. Partout où l'on entend un langage de haine, le christianisme est absent, et ça depuis deux mille ans (d'où la repentance de l'Eglise en l'an 2000). Il faut sans doute « résister à l'islam » là où c'est socialement nécessaire, mais les conversions personnelles de musulmans au christianisme – il y en a plus qu'on ne croit – ne s'opèrent pas par l'intimidation : elles s'opèrent par la grâce divine, secondée par le témoignage de fraternité qu'un chrétien rend au musulman. J'en connais des exemples : ces hommes et ces femmes n'ont pas été convertis par les cris de guerre de certains « défenseurs », mais malgré ces cris de guerre ; ils ne fréquentent pas les réunions xénophobes, parce qu'ils tiennent à aider à la conversion d'autres musulmans – et qu'ils savent ce qui peut l'entraver.  

    2.  Une autre sorte d'offensive est indispensable : c'est l'analyse critique de notre société. D'où vient la tyrannie du « politiquement correct » qui prétend nous faire marcher sur les mains ? De l'engrenage de destruction des repères, à l'oeuvre depuis le basculement de 1990. Pourquoi cette destruction ? Pour livrer les individus au seul empire du marketing, qui a besoin de détruire tous les repères parce que ce sont des freins à la libido consommatrice. Le marketing détruit le repère religieux comme il détruit par exemple le repère éducatif [1].  Je croirais que la religion est la seule cible de ces destructions si je ne voyais pas leur cause, qui est le système économique ultralibéral : cette économie financière illégitime, envahissante, totalitaire, qui s'empare de tous les domaines de l'existence humaine.

    On s'aveugle  sur la cause lorsqu'on refuse, pour diverses raisons, de comprendre ce qu'est le système économique. En déplorer seulement tel ou tel effet et attribuer cet effet à une conspiracy, selon le réflexe américain, n'est pas une analyse : c'est une irritation subjective qui ne mène à rien, sinon à réactiver des fantasmes.

    Lorsqu'on comprend le système, alors on désire passer à l'offensive contre lui. Elle commence par la prise de conscience : cesser de croire qu'un tel système puisse être « moralisé ». Ensuite elle débouche sur la contestation active, jusque sur le terrain politique et sous des formes à inventer (les partis actuels n'étant que des succursales du système économique). Ces formes neuves feront naître une Internationale, non pas « occidentale » mais nord-sud.

    Ne parlons donc plus de « défendre » quoi que ce soit. Dans tous les domaines et selon des modalités très variables, c'est l'offensive qui est urgente.

    _________

    [1]  D'où l'ineptie d'opposer "le prêtre" à "l'instituteur", comme dans ce pavé de l'ours que fut le discours du Latran de Nicolas Sarkozy.

  • Cathopedia, l'Encyclopédie catholique

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    images.jpgCathopedia est une encyclopédie qui se développe de façon très dynamique sur le web grâce à l'engagement volontariste d'une équipe de rédacteurs, suite à un projet mis en place en 2006.

    Basée sur le software MediaWiki, identique à celui qui est à la base de wikipedia, et en particulier de sa version italienne. Ce type de software permet à qui en reçoit l'accès d'introduire des articles, de réaliser des changements, de petites ou grandes corrections,... de faire croître de manière dynamique et continue le contenu de Cathopedia.

    A la différence de Wikipedia, qui est basée sur un point de vue neutraliste, Cathopedia est caractérisée par son appartenance catholique : les articles ,reflètant fidèlement le point de vue catholique, se proposeront d'être une base de référence pour ceux qui veulent connaître la doctrine et la pensée de l'Eglise, dans la fidélité à son enseignement.

    Cathopedia peut se concevoir comme un approfondissement du Catechisme de l'Eglise catholique d'un point de vue doctrinal, et son complément pour tout ce qui a un rapport avec l'Eglise.

    Cathopedia a déjà son histoire, encore brève, mais très prometteuse.

    Malheureusement, Cathopedia n'est actuellement accessible qu'en italien et en allemand.

  • Mauvaises nouvelles d'Asie

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    Pakistan : Retrait d’un projet de loi modifiant la loi anti-blasphème

     L'Eglise catholique au Pakistan a vivement déploré l'abandon d'un projet de loi visant à amender les lois anti-blasphème, a rapporté Eglises d'Asie le 4 février. « C'est un acte de capitulation », a lancé Mgr Lawrence Saldanha, archevêque de Lahore et président de la Conférence des évêques catholiques du Pakistan.

    Le 2 février dernier, « le premier ministre Yousaf Raza Gilani a informé l'Assemblée nationale que son gouvernement n'avait jamais eu l'intention d'apporter un quelconque changement aux lois anti-blasphème et que le comité qui avait été formé pour étudier une refonte de ces lois était dissous ».

    Zenit; pour plus d'informations, cf. eglasie.mepasie.org.

    Bhoutan : Pas de reconnaissance officielle du christianisme

    La minorité chrétienne présente au Bhoutan, pays d'Asie situé entre l'Inde et la Chine, devra attendre sa reconnaissance officielle : elle n'a pas obtenu le statut lui permettant d'être enregistrée comme organisation religieuse, rapporte Eglises d'Asie, le 4 février.

    Le gouvernement du Bhoutan, dont la religion d'Etat est le bouddhisme Vajrayana, avait pourtant annoncé cette reconnaissance en décembre dernier, « dans le cadre de la finalisation de la Constitution - promulguée en 2008 - comprenant, entre autres, la mise en place d'une politique de contrôle des religions et l'enregistrement des organismes les représentant ».

    Zenit; pour plus d'informations, cf. eglasie.mepasie.org.

  • Gender : "féminisme de la subversion"

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    Elizabeth Montfort, ancien député européen et présidente de l’Alliance pour un nouveau féminisme européen, explique les conséquences dangereuses de la théorie du "Gender".

    "Cette "véritable révolution anthropologique" risque de créer "de nouveaux droits arbitraires et déconnectés du bien commun et de la stabilité de notre communauté humaine". 

    Né aux Etats unis, et développé dans les années 1990, ce concept s’est imposé dans le vocabulaire international après la 4ème conférence mondiale sur les femmes organisée par l’ONU en 1995. Ce mouvement, théorisé par Judith Butler, devient aujourd’hui un "nouveau courant idéologique", portée par les féministes radicales, notamment lesbiennes.           

    Il succède à deux mouvements féministes, l’égalitarisme et le différentialisme qui avaient pour but d’obtenir l’égalité des droits par la loi. Le premier, voulant copier le modèle de l’homme pour contrer sa domination, tandis que le second, au contraire, exaltait la différence des sexes en revendiquant fièrement ce qui constitue la féminité. 

    A l’inverse, la théorie du "Gender" affirme que la distinction entre les deux sexes est culturelle et que cette construction sociale est irrémédiablement mise au service de la domination masculine et de l’aliénation de la femme.           

    Ainsi, pour Judith Butler, il faut déconstruire totalement le stéréotype des genres "homme–femme" imposé par la culture, en déconstruisant l’identité sexuelle même de l’individu. C’est à l’individu de se définir et de créer lui-même sa propre identité au delà même de sa nature biologique liberticide car non choisie.   

    Elle écrit, dans son livre Trouble dans le genre, pour un féminisme de la subversion, vouloir déstabiliser "l’hétérosexualité obligatoire" et supprimer le concept de "femme" : "les femmes ne seraient pas opprimées s’il n’existait pas". Il faut repenser, selon elle, l’organisation sociale en se basant sur l’orientation sexuelle et non sur son identité.          

    Elizabeth Montfort explique que cette déconstruction de la différence sexuelle a pour but final, de déconstruire la vie sociale familiale basée sur le mariage monogamique. Cette nouvelle conception du couple polymorphe aura pour conséquence l’évolution des techniques de reproduction asexuée (mère porteuse, utérus artificiel, AMP...)        

    "Il est urgent de réagir" explique-t-elle, soulignant que la révision proche des lois de bioéthiques est "une opportunité" pour les partisans du Gender."

    Valeurs actuelles 03/02/11 sur genethique.org

  • R.D.C. : les évêques dénoncent l'exploitation illégale des ressources naturelles du pays

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    images.jpg"Les évêques catholiques de la République démocratique du Congo dénoncent l'exploitation illégale des ressources naturelles du pays. Ils ont organisé un Forum de trois jours, au Centre CEPAS à Kinshasa, afin de mieux lutter contre ce phénomène dévastateur. Une quarantaine de représentants de la société civile congolaise, de délégués de l'Eglise catholique venus des diocèses de toutes les provinces épiscopales de la RDC, ainsi que des experts des ministères congolais des Hydrocarbures et des Mines y ont participé."

    Lire la suite sur catho.be

  • Il était une foi... les chrétiens d'Irak

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    Logo radio Il était une foi

    Dimanche 6 février, à 19h05, sur la Première: Il était une foi... les chrétiens d'Irak.

    Entretien avec Amir Jaje, supérieur des dominicains à Bagdad, sur la situation des chrétiens en Irak. Craignant pour leur vie, plus de la moitié des chrétiens d'Irak auraient déjà quitté le pays ces dernières années. Comment inverser cette tendance et protéger les minorités religieuses ? C'est l'une des questions que Manu Van Lier aborde lors de cette rencontre avec Amir Jaje.

    Réalisation et présentation : Manu Van Lier  (catho.be)

  • Des évêques français ont participé à la Marche pour la Vie...

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    Mgr-Aillet-Rome.jpgDéclarations de l'évêque de Bayonne, Mgr Aillet, à Famille Chrétienne

    Vous soutenez la Marche pour la vie, pourquoi ?

    J’ai apporté cette année encore mon soutien à cette marche, car il me semble important que les évêques encouragent les laïcs à chaque fois qu’ils témoignent de l’Évangile de la vie. Jean-Paul II, dans l’encyclique Evangelium vitae, parlait de l’urgence de promouvoir une nouvelle culture de la vie. Pour lui, cela faisait partie intégrante de la mission d’évangélisation qui incombe aux chrétiens qui sont dans le monde.

    Quand on voit la véritable « éclipse de la vie » qui frappe aujourd’hui le monde occidental, il me semble que cet appel est à prendre en compte.

    […]

    Ne craignez-vous pas d’être récupéré politiquement ?

    Je comprends cette crainte, partagée par de nombreux fidèles, et qui les dissuade de se joindre à la Marche pour la vie. J’ai donc demandé aux organisateurs d’être vigilants quant à toute tentative de récupération politique.

    Cela dit – et cela fait, je l’espère –, je pense qu’il est important que les laïcs, particulièrement les jeunes familles, osent témoigner courageusement de la beauté et de la valeur de la vie.

    Il ne reste plus qu'à espérer que nos évêques en feront autant, le 27 mars prochain...

  • Publication du nouveau Rapport sur le régime belge des Cultes

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    LLC.jpgNous l’avons déjà signalé : mardi dernier, 1er févier 2011, un nouveau rapport sur la réforme de la législation sur les cultes et les organisations philosophiques non confessionnelle a été présenté par le Ministre de la Justice Stefaan De Clerck à la Commission de la Justice de la Chambre des Représentants.

    Précisons que le texte complet de ce rapport, assuré par un Groupe de travail interuniversitaire co-présidé par les professeurs Louis-Léon Christians (UCL) et Michel Magits (VUB), avec Mme Caroline Sagesser (ULB) et le professeur Luc de Fleurquin (KULeuven) (Arrêté royal du 13 mai 2009), est disponible sur le site du SPF Justice : partie 1 , partie 2 , partie 3 . Un excellent résumé de ce rapport figure sur catho.be .

    Le Liégeois Louis-Léon Christians est une figure bien connue du monde ecclésial : docteur en droit et docteur en droit canonique, il dirige à l'Université catholique de Louvain (Louvain-la -Neuve) la chaire de droit des religions, consacrée aux régimes des cultes et aux garanties de liberté religieuse en Europe, ainsi qu'au droit canon et aux droits religieux comparés. Il coordonne également le pôle "Droit et religions" du master pluridisciplinaire en sciences des religions. Il enseigne aussi à l'Institut catholique de Paris, à l'Université de Paris XI et à l'Universitaire Centrum Sint Ignatius Antwerpen. Il est expert notamment auprès du Conseil de l'Europe et membre expert du Centre fédéral belge d'avis et d'information sur les organisations sectaires nuisibles.

  • C'est reparti...

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    A propos du célibat sacerdotal :

    Quand on vous disait que la campagne médiatique partie d'Allemagne serait relayée en Belgique...

    Réagir dans les journaux "en ligne" n'est pas sans utilité; encore faut-il que les modérateurs soient impartiaux, ce qui est rarement le cas.

  • Avortement et désordre mental

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    COPENHAGUE  – Culpabilité, dépression, suicide… l’impact de l’avortement sur une femme peut s’avérer désastreux. Une nouvelle étude en provenance du Danemark rappelle le lien entre avortement et troubles psychiatriques. Selon une information relayée par Matthew Cullinan Hoffman de LifeSite, les Danoises ayant avorté sont trois fois plus nombreuses que celles qui accouchent à rechercher une aide psychiatrique sur la période allant de neuf mois avant l’événement jusqu’à 12 mois après.

    L’enquête couvre la période 1995 à 2007. Elle s’appuie sur les statistiques médicales danoises où figurent notamment les données concernant aussi bien l’avortement que les consultations psychiatriques. Autre enseignement : le taux de problèmes de santé mentale est bien plus élevé après un avortement (15,2 %) qu’après une naissance (6,7 %) contre 8,2 % parmi les femmes n’ayant jamais été enceintes. (NOVOpress)

    arton2932.jpgLire à ce sujet :

    Le traumatisme post-avortement est un livre du Dr Florence Allard et du père Jean-Régis Fropo - Edition Salvator-Diffusion – 14,90 €
    Beaucoup de femmes souffrent de troubles psychiques après une IVG. Mais, leurs témoignages, le plus souvent émouvants, ne suffisent pas à identifier l’ampleur et l’objectivité du traumatisme post-avortement.

    C’est tout l’intérêt de ce livre très bien documenté. Les rapports de cas très évocateurs, les références aux travaux anglo-saxons, qui sont très en avance sur nous dans ce domaine, pourront aider bien des personnes à se faire une opinion objective sur cette souffrance interdite.

    "Mon premier contact avec le syndrome post-abortif remonte à plus de vingt-cinq ans. C’était peu après la Loi Weil, une amie étudiante en médecine, jeune femme libérée, avait décidé d’avorter à la suite d’une grossesse non désirée. Lorsque je la revis quelques semaines plus tard, elle me confia : ”C’est dur d’avorter !“" Mireille Robinson, psychiatre (Extrait de la préface)

    "C’est une expérience que j’aurais souhaité ne jamais connaître… on souffre de trop, moralement et physiquement." Sonia (Extrait de l’un des témoignages)

    Jean-Régis Fropo est ingénieur de l’École Centrale et docteur en 3° cycle. Il a travaillé cinq années dans la recherche fondamentale et appliquée. Une fois devenu prêtre, il s’est intéressé à toutes les questions touchant la vie conjugale et familiale. Le père Fropo est actuellement enseignant au séminaire de La Castille.

    (sur le site du diocèse de Fréjus Toulon)

  • Marthe Robin sera-t-elle béatifiée ?

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    marthe.jpgDans son édition du 3 février 2011, le journal « La Croix » le rappelle à ses lecteurs et sans doute aussi aux instances ecclésiastiques : « trente ans après sa mort et alors que son dossier en béatification est  désormais [ en fait, depuis 1996, ndlr ] à l’étude à Rome, Marthe Robin (1902-1981) la mystique de Châteauneuf-de-Galaure [ dans la Drôme, ndlr]  inspiratrice des Foyers de charité, continue de susciter une dévotion impressionnante »

    « Pourtant, écrit la journaliste Céline Hoyeau,  rien de la vie de cette fille d’agriculteurs espiègle, simple et peu instruite, rongée par une encéphalite et alitée pendant cinquante-trois ans, ne laissait présager une telle aura »

    Rien, c’est peu dire au regard des phénomènes dont atteste son entourage : selon les proches de Marthe, à partir de 1930, elle cesse de s'alimenter hormis en hosties consacrées : une inédie qui durera jusqu'à sa mort 51 ans plus tard. Au début du mois d’octobre 1930, selon le témoignage du père de Malmann, elle reçoit les stigmates. En octobre-novembre 1931, selon son propre témoignage, elle commence à souffrir la passion chaque vendredi, phénomène qu’elle vivra ensuite chaque semaine jusqu’à sa mort en 1981  et dont seront témoins ses proches et de nombreux prêtres. L’un d’eux, Georges Finet, un prêtre lyonnais, deviendra son père spirituel, et le restera jusqu’à son décès. Il l’aidera à fonder le premier des Foyers de Charité à Châteauneuf-de-Galaure. Les Foyers de Charité comptent aujourd'hui 1000 membres en tout (prêtres et laïcs), répartis dans 75 établissements, eux-mêmes répartis entre 42 pays.

    Trente ans après sa mort, le 6 février 1981, alors que son dossier de béatification est toujours en instance à Rome, le flot de pèlerins n’a jamais tari vers « La Plaine » où elle vécut. Au contraire, précise le journal La Croix, « il a même doublé en dix ans, avec 40 000 visiteurs par an et le peuple chrétien l’a déjà béatifiée dans son cœur, résume le P. Bernard Peyrous, postulateur de la cause dans le procès en béatification. Beaucoup de gens la prient. Nous avons stocké plusieurs mètres d’archives de remerciements ! »  

    Pour Bernard Peyrous, comme pour Mgr Didier-Léon Marchand, évêque de Valence jusqu’en 2002, le fond de la vocation personnelle de Marthe, c’est bien l’identification à Jésus dans sa passion c’est l’offrande d’une vie.

    De son vivant,  Marthe Robin a reçu de nombreux théologiens réputés, le Père Garrigou Lagrange, o.p, envoyé par Pie XII, Auguste Valensin ou le cardinal Jean Daniélou, mais aussi l’académicien Jean Guitton (1901-1999) qui lui a consacré l’un de ses ouvrages les plus profonds : « Le portrait de Marthe Robin » (publié chez Grasset).