Bertrand Henne recevait ce matin le nouvel évêque de Liège Jean-Pierre Delville.
Bertrand Henne : Vous êtes le nouvel évêque de Liège et vous étiez jusqu’ici professeur d’histoire du christianisme à l’Université Catholique de Louvain. 2013, pour vous qu’est-ce que c’est ?
Jean-Pierre Delville : Un événement qui m’a marqué, c’est la visite du pape François à Lampedusa au mois d’août. C’était en pleines vacances, il faisait chaud, c’était un moment calme, il a dit : moi je ne prends pas de vacances mais je vais me rendre sur un lieu symptomatique, symbolique, cette île de la Méditerranée où échouent beaucoup d’Africains qui essaient d’arriver en Europe.
Avec un naufrage en octobre qui a fait près de 300 morts mais ce n’est qu’un naufrage parmi de nombreux naufrages…
Tout à fait et donc on peut dire que sa visite était un peu prophétique puisque justement l’endroit a été malheureusement illustre quelques mois plus tard et il disait là-bas : nous devons nous rendre compte de l’injustice qui est vécue par les Africains qui doivent tenter, au péril de leur vie, de passer la Méditerranée pour arriver en Europe, il n’y a pas vraiment un accueil correct, au contraire , il y a parfois cette condamnation à mort sur la Méditerranée donc nos législations doivent changer pour favoriser une certaine qualité d’accueil et je crois que c’est assez prophétique comme message.
Il y a deux choses dans cet événement que vous venez de pointer, il y a l’action du nouveau pape, dont on va parler un peu plus tard, mais pour rester sur ce qu’il a voulu dénoncer, est-ce que vous parlez d’un manque d’humanité finalement de l’Europe, cette Europe forteresse, c’est aussi quelque chose qui vous touche personnellement ?
Oui, c’est un risque ce manque d’humanité parce que vous vous rendez compte que l’Europe devient multiculturelle et elle l’est à la base, multiculturelle, or, la vitalité de notre société dépend de facto pas mal des étrangers qui arrivent et donc nous ne pouvons pas simplement dire qu’il y a trop d’étrangers, ils font partie du dynamisme culturel de l’Europe et on dit parfois : qui payera nos pensions plus tard ? Je réponds : s’il y a des jeunes qui travaillent et qui sont étrangers, ce sont eux qui payeront les pensions et donc il faut qu’il y ait un accueil par rapport à cette population jeune, dynamique mais qui est parfois bloquée.
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Les caresses de Dieu
L'enfant prodigue par Rembrandt
Hier, jour de Noël, le pape concluait ainsi son message :
Chers frères et sœurs, en ce monde, en cette humanité aujourd’hui est né le Sauveur, qui est le Christ Seigneur. Arrêtons-nous devant l’Enfant de Bethléem. Laissons notre cœur s’émouvoir, n'ayons pas peur de cela, n'ayons pas peur que notre coeur s'émeuve, nous avons besoin que notre coeur s'émeuve. Laissons-le se réchauffer à la tendresse de Dieu ; nous avons besoin de ses caresses. Les caresses de Dieu ne font pas de blessures. Les caresses de Dieu nous donnent paix et force. Nous avons besoin de ses caresses.
Dieu est grand en amour, à Lui la louange et la gloire dans les siècles ! Dieu est paix : demandons-lui qu’il nous aide à la construire chaque jour, dans notre vie, dans nos familles, dans nos villes et dans nos nations, dans le monde entier. Laissons-nous toucher par la bonté de Dieu.
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Le message de Noël du pape François
Message de Noël du pape François (source : zenit.org)
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes qu’il aime » (Lc 2,14)
Chers frères et sœurs de Rome et du monde, joyeux Noël ! Je fais mien le chant des anges, qui apparurent aux bergers de Bethléem dans la nuit où naquit Jésus. Un chant qui unit ciel et terre, adressant au ciel la louange et la gloire, et à la terre des hommes le vœu de paix. Je vous invite tous à vous unir à ce chant : ce chant est pour chaque homme et pour chaque femme qui veille dans la nuit, qui espère un monde meilleur, qui prend soin des autres en cherchant à faire humblement son devoir.
Gloire à Dieu ! Noël nous appelle à cela avant tout : à rendre gloire à Dieu, parce qu’il est bon, il est fidèle, il est miséricordieux. En ce jour, je souhaite à tous de reconnaître le vrai visage de Dieu, le Père qui nous a donné Jésus. Je souhaite à tous de sentir que Dieu est proche, de demeurer en sa présence, de l’aimer, de l’adorer. Et que chacun de nous puisse rendre gloire à Dieu, surtout par sa vie, une vie dépensée pour son amour et pour celui des frères.
Paix aux hommes. La paix véritable n’est pas, nous le savons, un équilibre entre des forces contraires. Ce n’est pas une belle « façade », derrière laquelle il y a des oppositions et des divisions. La paix est un engagement de tous les jours, qu’on fait avancer à partir du don de Dieu, de sa grâce qui nous a été donnée en Jésus Christ. Mais la paix est artisanale! En regardant l’Enfant dans la crèche, Enfant de paix, pensons aux enfants qui sont les victimes plus fragiles des guerres, mais pensons aussi aux personnes âgées, aux femmes maltraitées, aux malades… Les guerres brisent et blessent tant de vies !
Le conflit en Syrie en a trop brisé ces derniers temps, fomentant haine et vengeance. Continuons à prier le Seigneur, pour qu’il épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l’accès aux aides humanitaires. Nous avons vu combien la prière est puissante ! Et je suis heureux qu’aujourd’hui des croyants de diverses confessions religieuses s’unissent aussi à notre supplication pour la paix en Syrie. Ne perdons jamais le courage de la prière !
Et j'invite aussi les non-croyants à désirer la paix, avec un désir qui dilate le coeur. Tous unis, soit par la prière, soit par le désir, mais tous pour la paix.
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Quand Sartre méditait sur Noël…
L’âme humaine est fragile et ouverte sur le mystère de sa propre liberté (sauf si elle se caparaçonne dans l’idéologie).A preuve ce texte, a priori étonnant, du père de l’existentialisme athée :
« Nous sommes en 1940, en Allemagne, dans un camp de prisonniers français. Des prêtres prisonniers demandent à Jean-Paul Sartre, prisonnier depuis quelques mois avec eux, de rédiger une petite méditation pour la veillée de Noël. Sartre, l’athée, accepte. Et offre à ses condisciples ces quelques lignes magnifiques. Comment douter que la grâce soit venu le visiter à ce moment là, même si le philosophe s’en défend ?
« Vous avez le droit d’exiger qu’on vous montre la Crèche. La voici. Voici la Vierge, voici Joseph et voici l’Enfant Jésus. L’artiste a mis tout son amour dans ce dessin, vous le trouverez peut-être naïf, mais écoutez. Vous n’avez qu’à fermer les yeux pour m’entendre et je vous dirai comment je les vois au-dedans de moi.
La Vierge est pâle et elle regarde l’enfant. Ce qu’il faudrait peindre sur son visage, c’est un émerveillement anxieux, qui n’apparut qu’une seule fois sur une figure humaine, car le Christ est son enfant, la chair de sa chair et le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois. Elle lui donna le sein et son lait deviendra le sang de Dieu. Elle le serre dans ses bras et elle dit : « mon petit » !
Mais à d’autres moments, elle demeure toute interdite et elle pense : « Dieu est là », et elle se sent prise d’une crainte religieuse pour ce Dieu muet, pour cet enfant, parce que toutes les mères sont ainsi arrêtées par moment, par ce fragment de leur chair qu’est leur enfant, et elles se sentent en exil devant cette vie neuve qu’on a faite avec leur vie et qu’habitent les pensées étrangères.
Mais aucun n’a été plus cruellement et plus rapidement arraché à sa mère, car Il est Dieu et Il dépasse de tous côtés ce qu’elle peut imaginer. Et c’est une rude épreuve pour une mère d’avoir crainte de soi et de sa condition humaine devant son fils. Mais je pense qu’il y a aussi d’autres moments rapides et glissants où elle sent à la fois que le Christ est son fils, son petit à elle et qu’il est Dieu. Elle le regarde et elle pense : « ce Dieu est mon enfant ! Cette chair divine est ma chair, Il est fait de moi, Il a mes yeux et cette forme de bouche, c’est la forme de la mienne. Il me ressemble, Il est Dieu et Il me ressemble ».
Et aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule. Un Dieu tout petit qu’on peut prendre dans ses bras et couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui vit, et c’est dans ces moments là que je peindrais Marie si j’étais peintre, et j’essayerais de rendre l’air de hardiesse tendre et de timidité avec lequel elle avance le doigt pour toucher la douce petite peau de cet enfant Dieu dont elle sent sur les genoux le poids tiède, et qui lui sourit. Et voilà pour Jésus et pour la Vierge Marie.
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L'avortement en Espagne : une fausse marche-arrière ?
Le site ami "Benoît-et-moi" a pris la peine de traduire un article très éclairant de la Nuova Bussola Quotidiana alors que tous les médias nous assènent des contre-vérités concernant le projet "rétrograde" du gouvernement espagnol :
AVORTEMENT EN ESPAGNE, LA FAUSSE MARCHE-ARRIÈRE (Thomas Scandroglio)
Le 20 Décembre, le Conseil des ministres espagnol sur une proposition de la ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón a approuvé un projet de loi qui réforme la discipline actuelle sur l'avortement provoqué. La loi, si elle est adoptée, prendra le nom de «loi organique pour la protection de la vie de l'enfant à naître et des droits de la femme enceinte».
Les journaux de chez nous ont fait des manchettes presque à sens unique: «L'Espagne, contre-réforme sur l'avortement» ( La Republicca), «Avortement: l'Espagne fait marche arrière» ( Corriere della Sera ), «Tournant sur l'avortement» ( La Stampa ); «L'Espagne a des doutes et désavoue Zapatero: tour de vis sur l'avortement» (Il Giornale ), «Espagne, retour sur l'avortement» (Il Secolo XIX). [1]
Donc, à écouter les journalistes, il semble que le gouvernement de Mariano Rajoy a révolutionné la discipline sur l'avortement par rapport à la loi précédente de Zapatero.
Les choses ne sont cependant pas aussi simples, si l'on va lire le «Rapport sur le projet de loi sur la protection de la vie de l'enfant à naître». Face à de très légères modifications plus restrictives, le cadre réglementaire ne change pas dans sa substance.
Avant tout, la loi n'a pas été adoptée, contrairement à ce que prétend l'agence de nouvelles Ansa: le projet de loi devra passer l'examen par le Parlement. Les chiffres sont là pour faire passer la loi, mais les surprises pourraient ne pas manquer, vu la pression sociale et médiatique qu'a suscité ce projet de loi.
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Noël sanglant à Bagdad
Irak: 35 morts dans l'explosion d'une voiture piégée à Bagdad
ATTENTAT - Au moins 14 personnes sont mortes mercredi dans un attentat à la voiture piégée contre une église à Bagdad, à la sortie de la messe le jour de Noël, ont annoncé des responsables de sécurité.
Dix ans après la chute de Saddam Hussein, il ne fait toujours pas bon de célébrer Noël à Bagdad. Au moins 35 personnes sont mortes mercredi, jour de Noël, dans l'explosion d'une voiture piégée près d'une église à Bagdad, ont annoncé des responsables de sécurité.
35 morts et 56 blessés
L'explosion qui a frappé le quartier de Doura, dans le sud de la capitale. «Deux bombes ont explosé dans un marché de Doura (un quartier du sud de Bagdad, ndlr), tuant 35 personnes et en blessant 56», a précisé Saad Maan, le porte-parole du ministère, qui a insisté sur le fait que le marché était visé, et non une église, comme indiqué précédemment par des sources sécuritaires. «La zone visée est une zone où cohabitent musulmans et chrétiens», a-t-il souligné.
Un prêtre assyrien de Doura a confirmé à l'AFP que l'église n'avait «rien à voir avec l'attentat», tandis que le patriarche chaldéen, Louis-Raphaël Sako, a souligné que l'attaque «visait un lieu pauvre près de l'église à Doura».
«Cette attaque visait l'église, et la plupart des martyrs sont des chrétiens», avait déclaré un colonel de police ce matin à l'AFP. «L'attaque a eu lieu au moment où les fidèles quittaient l'église», avait-t-il précisé.
Les attentats visent souvent des endroits fréquentés, comme des marchés, des cafés et des mosquées, pour faire le plus grand nombre possible de victimes.
La population chrétienne en Irak a fondu de moitié depuis l'invasion américaine de 2003 et les années de violences confessionnelles qui ont suivi. Selon les estimations, de 1,5 million de chrétiens en 2003, il n'en reste aujourd'hui en Irak que moins de 500.000.
6.650 personnes tuées depuis le début de l'année en Irak
L'année 2013 a été noire pour l'Irak, qui a renoué avec des niveaux de violences proches de ceux de 2008. Plus de 6.650 personnes ont été tuées depuis le début de l'année dans le pays, selon un bilan compilé par l'AFP.
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Un enfant nous est né
Puer natus est nobis, et filius datus est nobis : cujus imperium super humerum ejus : et vocabitur nomen ejus magni consilii Angelus.
Un enfant nous est né, un fils nous est donné ; la souveraineté est sur son épaule. On l'appellera du nom d'envoyé du Grand Conseil.
"Le texte du chant de l'Introït est extrait de l'une des grandes prophéties d'Isaïe annonçant le mystère de l'Incarnation, comme nous en avons entendu plusieurs au temps de l'Avent.
La souveraineté sur son épaule évoque l'instrument par lequel il régnera, c’est-à-dire la Croix. Quant au Grand Conseil dont il est l'envoyé, c'est le grand dessein de la Sainte Trinité de sauver tous les hommes. Le texte d'Isaïe continue d'ailleurs par d'autres qualificatifs que l'on retrouve à d'autres moments de la liturgie de Noël, notamment à l'Introït de la messe de l'aurore. Il contraste singulièrement avec la faiblesse et la modestie de ce tout petit enfant : " Conseiller admirable, Dieu fort, Prince de la Paix, Père du siècle à venir. "
La mélodie exprime à merveille la joie légère de Noël. Elle s'élance dès le début en un grand élan enthousiaste, puis elle s'apaise en une contemplation amoureuse, se nuançant d'un brin de mélancolie à l'évocation de la Croix, et elle s'achève par l'affirmation solennelle de la qualité de celui qui nous est envoyé. Cet Introït est accompagné du premier verset du psaume 97 que nous allons retrouver au Graduel et à la Communion :
Cantate Domino canticum novum quia mirabilia fecit
Chantez au Seigneur un cantique nouveau car il a fait des merveilles.
Commentaire extrait de Una Voce -
Irak : Noël devient fête nationale
Selon Radio-Vatican :
« (RV) Entretien - Un geste de solidarité en faveur des chrétiens : en Irak, le gouvernement chiite de Nouri al-Maliki a ainsi institué le 25 décembre, jour de « fête nationale » pour tous les Irakiens, à la demande de Mgr Louis Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens. C’est une nouvelle reconnaissance de l’exécutif irakien envers la minorité chrétienne du pays, une communauté depuis toujours très impliquée dans la vie du pays, et tentée depuis près de 10 ans par les sirènes de l’exode, face à l’instabilité et aux menaces.
Le gouvernement veut ainsi montrer sa « proximité » et son « respect » à l’égard des chrétiens. Des sapins illuminés et décorés ont d’ailleurs surgi un peu partout dans différents quartiers de Bagdad, la capitale.Ici :Irak : le 25 décembre devient fête nationale
JPSC
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Ces chrétiens qui meurent par milliers
Lu sur 20minutes.fr :
Des milliers de chrétiens meurent chaque année à cause de leur foi
PERSECUTIONS - Catholiques, protestants, orthodoxes ou anglicans, ils sont des milliers à être tués à cause de leur religion...
Qu'ils soient catholiques, protestants, anglicans ou orthodoxes, des milliers de chrétiens meurent chaque année à cause de leur foi et sont de plus en plus souvent ciblés ensemble dans les pays du Sud, notent des experts avant les célébrations de Noël. Comment se fait-il qu'en Occident sécularisé, règne «le silence de Noël sur les chrétiens persécutés», s'est interrogé lundi en une du Corriere della Sera le fondateur de la Communauté Sant'Egidio, Andrea Riccardi, très impliqué en Afrique.
Des menaces de la Syrie au Pakistan
Dans La Stampa, le pape François avait dénoncé début décembre l'«oecuménisme du sang»: «on tue les chrétiens dans certains pays sans leur demander s'ils sont anglicans, luthériens, orthodoxes ou catholiques. Leur sang est mêlé». Cela devrait rapprocher ces églises concurrentes, selon le pape. De la Syrie au Nigeria ou au Pakistan, les chrétiens sont menacés collectivement. Alors que les chrétiens sont quelque 2,3 milliards, les estimations de ceux tués chaque année en raison de leur foi varient énormément: de 9.000 (un par heure) à 100.000 (onze par heure).
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Sainte et joyeuse fête de Noël
Mon Dieu, qui dormez, faible entre mes bras,
mon enfant tout chaud sur mon cœur qui bat,
j'adore en mes mains et berce, étonnée,
la merveille, ô Dieu, que vous m'avez donnée.
De bouche, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
pour parler aux gens perdus d'ici-bas ;
ta bouche de lait vers mon sein tournée,
ô mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.
De main, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
pour guérir du doigt leurs pauvres corps las ;
ta main, bouton clos, rose encore gênée,
ô mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.
De chair, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
Pour rompre avec eux le pain du repas;
ta chair de printemps de moi façonnée,
ô mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.
Marie-NoëlA tous nos amis visiteurs, lecteurs, commentateurs, familiers de Belgicatho, nous souhaitons une sainte et joyeuse fête de Noël. Qu'en ces temps d'enténèbrement nous ne désespérions jamais de cette lumière surgie dans notre nuit.
"Telle est la tendresse du coeur de notre Dieu ; grâce à elle, du haut des cieux, un astre est venu nous visiter ; il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour guider nos pas sur le chemin de la paix." (Luc, 1)
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Les embarras de la pratique de l'euthanasie
Ainsi, aux Pays-Bas, les médecins seraient plus timorés face à l'euthanasie comme le rapporte Jeanne Smits sur son blog :
Aux Pays-Bas, ce n'est pas tant le caractère définitif (et homicide) de l'euthanasie qui fait actuellement hésiter un nombre croissant de médecins de famille au seuil de l'administration de la piqûre létale, que la peur du gendarme. Qui est donc coupable de cet état de fait qui inquiète les responsables de la clinique de fin de vie ouverte au printemps de 2012 ? Eh bien, c'est l'inspection des services de santé, qui a « surréagi » dans l'affaire du médecin de Tuitjenhorn, Nico Tromp, accusé d'avoir procédé à une euthanasie illégale, soumis à une enquête diligentée par le ministère public et qui s'est finalement suicidé en octobre.
Le quotidien de gauche Het Parool rapporte aujourd'hui que de nombreux médecins qui pratiquaient des euthanasies sans états d'âme sont aujourd'hui plus « timorés », citant que cas d'un généraliste qui avait quasiment bouclé la procédure au « bénéfice » d'un de ses patients et qui, au bout du compte, n'a pas eu le « cran » de pratiquer le geste lui-même. Inquiet à l'idée de s'exposer à d'éventuelles poursuites judiciaires, il avait renvoyé le malade vers la clinique de fin de vie et c'est l'un des trente médecins faisant partie des équipes volantes de cette dernière qui a administré la mort.
Lire la suite sur le blog de J. Smits
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Homélie pour la veille de Noël
Evangile du jour : Luc, chap. 1, vv. 67-79
A la naissance de Jean-Baptiste, Zacharie, son père, fut rempli de l'Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, parce qu'il a visité son peuple pour accomplir sa libération. Dans la maison de David, son serviteur, il a fait se lever une force qui nous sauve. C'est ce qu'il avait annoncé autrefois par la bouche de ses saints prophètes : le salut qui nous délivre de nos adversaires, des mains de tous nos ennemis. Il a montré sa miséricorde envers nos pères, il s'est rappelé son Alliance sainte : il avait juré à notre père Abraham qu'il nous arracherait aux mains de nos ennemis, et nous donnerait de célébrer sans crainte notre culte devant lui, dans la piété et la justice, tout au long de nos jours.
« Et toi, petit enfant, on t'appellera prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin, pour révéler à son peuple qu'il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés. Telle est la tendresse du coeur de notre Dieu ; grâce à elle, du haut des cieux, un astre est venu nous visiter ; il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour guider nos pas sur le chemin de la paix. »Homélie du frère Elie (Famille de saint Joseph) (Archive 2005)
A quelques heures de la fête de Noël la liturgie de la messe de ce jour offre à notre méditation le Cantique de Zacharie. En entendant résonner ces paroles, comment ne pas nous émerveiller nous aussi devant la volonté salvifique de Dieu : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, parce qu’il a visité son peuple pour accomplir sa libération ». Les promesses faites à Abraham et à David sont accomplies !Lien permanent Catégories : Au rythme de l'année liturgique, Eglise, Foi, Spiritualité 0 commentaire