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  • Pape François : encore un essai hors des sentiers battus

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    9782354173234.jpgAprès « Jusqu’où ira le pape François » publié chez Lattès par Jean-Marie Guénois, directeur adjoint de la rédaction du « Figaro », voici  un essai de Guy Baret intitulé  « Le pape François, le grand malentendu », qui ne fait pas non plus dans l’hagiographie ordinaire. Guy Baret fut journaliste et éditorialiste dans la presse quotidienne française, notamment au Figaro. Diplômé de philosophie et de théologie, il a publié plusieurs livres  sur les problèmes de société et les questions religieuses, parmi lesquels, le Manuel politico-politicien, Allo maman Dolto,  Plaidoyer pour Benoît XVI.  Il est aussi l’auteur de plusieurs pièces de théâtre.

    Comme l’écrit notre consoeur du site  Benoît et moi,  « l'auteur se concentre sur le décalage entre la créature médiatique et le François qui émerge des gestes et surtout des décisions, et fait le point sur les résistances dans la hiérarchie, les doutes et les interrogations qui commencent à se faire jour parmi les catholiques, discrètement, car le milieu est "légaliste" et "on ne critique pas le pape". Un principe qu'il s'applique d'ailleurs partiellement à lui-même, il faut donc lire le  livre un peu entre les lignes ». A l’instar du livre remarqué de Jean-Marie Guénois

    JPSC

     Détails sur le produit

    • Broché: 175 pages
    • Editeur : DU MOMENT (25 septembre 2014)
    • Langue : Français
    • ISBN-10: 2354173237
    • ISBN-13: 978-2354173234
    • Dimensions du produit: 23,8 x 14,8 x 2,2 cm

     

     

  • Diocèse de Liège : la statue lumineuse dans l'église de Sart

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    Notre ami Jean-Pierre Snyers nous communique ce « billet » relatif à l’installation de cette statue dans l’église paroissiale de Sart-lez-Spa :

    DSC04039.JPG17 septembre 2014. C'est  en présence des Bourgmestre et  Echevins, du curé de la paroisse et de nombreux journalistes, tels ceux  de  RTL, de la RTBF, de Télé-Vesdre, de l'Avenir, de la Meuse ou encore du journal français Le Républicain Lorrain  qu'ont eu lieu l'inauguration de la restauration tour de l'église du XIIe siècle et surtout l'installation de la statue lumineuse de la Vierge de Banneux qui avait tant défrayé la chronique.

    Rappel

    Qui ne se souvient d'avoir vu à la télévision et dans les journaux les foules considérables qui se rendaient dans le petit hameau de Sart-station, pour contempler dans le garage de Nadia et Daniel Lefloch (propriétaires de la statue) l'illumination dès na nuit tombée de cette Vierge en plâtre qui n'a cessé d'interpeller les pèlerins ou les simples curieux ? On le sait, par la suite, une expertise a été faite à l'université de Liège. Conclusion des experts : la statue, comme la peinture qui la recouvre date de plus de 50 ans. Pourquoi s'illumine t-elle ? Selon eux parce que cette peinture contient des particules composées de sulfure de zinc. Telle est leur explication. Pour eux donc, rien de surnaturel, juste un simple phénomène chimique.

    Questions

    Je dois vous avouer que je reste sur ma faim. Pourquoi ce mystérieux produit n'a t-il commencé à fonctionner qu'après plus de 50 ans, le 17 janvier 2014 ; jour anniversaire de l'apparition de la Vierge à Pontmain ? Toute expérience scientifique devant être reproductible pour être valable, pourrait-on aujourd'hui enduire une statue  de cette même peinture en faisant en sorte que celle-ci ne commence à s'illuminer qu'après l'an 2064 ? Permettez-moi d'en douter. De plus, par quel prodige cette Vierge en plâtre ne s'éclaire-t-elle que lorsqu'il y aune présence humaine et pourquoi faut-il parfois attendre 10 longues minutes avant qu'elle ne s'éclaire ? De tels éléments ne correspondent pas du tout avec la manière dont se comportent les statues phosphorescentes que l'on peut acheter dans les magasins d'articles religieux. Puis-je également ajouter que des guérisons spectaculaires (notamment de cancers) se sont produites parmi les pèlerins ?...

    L'avenir

    Depuis qu'elle se trouve dans la tour de l'église, de très nombreux pèlerins viennent se recueillir. Même des cars sont déjà venus et d'autres sont programmés.. Quant à la timide protection en verre qui existe pour l'instant, elle sera dans les tous prochains jours remplacée par une autre fabriquée au Val saint Lambert  qui sécurisera comme il se doit cette statue qui, je le crois, n'a pas fini de faire couler de l'encre. Ajoutons que l'installation de cette statue dans la tour de l'église ne s'est pas faite sans l'accord de l'évêché, des autorités communales et du conseil de fabrique et que s'il s'était agi d'une supercherie, jamais celle-ci n'aurait trouver place dans un endroit de culte. Libre à chacun bien sûr de croire qu'il s'agit d'un miracle ou d'un phénomène naturel. Reste que beaucoup trouve en ce lieu, auprès de la Vierge Marie, un réconfort qu'ils attendaient.

    Jean-Pierre Snyers http://jpsnyers.blogspot.be/

    JPSC 

  • France : Le philosophe Henri Hude analyse la manifestation des familles

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    Sur son blog (extraits) :

    La manifestation des familles du 5 octobre 2014 a été, une fois de plus, un énorme succès. Au soir de cette journée, chacun se demande une fois de plus où va aller ce mouvement et à quoi il peut aboutir ? Sur la base des bonnes études d’opinion à notre disposition, et à la lumière d’une sagesse politique classique, nous sommes en mesure de répondre à ces questions.

    Nous ne sommes pas en face d’un mouvement groupusculaire, ou catégoriel, mais d’un mouvement de masse. Le concept de base, pour l’analyse, est la tripartition en trois segments d’opinion : les « proches », les « indifférents » et les « éloignés ». En chiffres ronds, 30% de proches, 30% d’indifférents, 40% d’éloignés, dont 30 de très éloignés. 15% de très proches, qui font un bloc d’environ dix millions de personnes, tous âges confondus. C'est le chiffre et c'est l'ordre de grandeur qu'il faut garder en tête.

    Nous ne sommes pas en face d’une jacquerie passagère, mais d’un mouvement de résistance massif, luttant pour un intérêt profond et non négociable, déterminé, ancré dans la durée. En effet, rapportée aux 15% de très motivés, une première manifestation d’un demi-million de personnes représente déjà une mobilisation de base de 5% de la masse, tous individus compris. Cela ferait, sur un sujet national quasi unanime, 3 millions de Français manifestants à Paris. Cela donne la mesure de la motivation. Il n’y a aucune vraisemblance qu’un tel mouvement aussi profond s’amortisse dans les années à venir. Au contraire, le rouleau compresseur libertaire continuant à tout écraser, la colère s’empare des citoyens. Les chiffres donnés par la police ne font qu’enrager les participants. 

    Nous ne sommes pas en face d’un mouvement de protestation catégoriel, mais d’un mouvement national. Celui-ci divise la totalité des partis, des classes sociales et des cultures.

    Les hommes et les femmes se répartissent de la même façon entre proches, indifférents et éloignés.

    Socio-culturellement, les plus éloignés sont les plus athées, les plus riches (cadres supérieurs) et les plus protégés (fonctionnaires). Est-ce cela, la Gauche ? Toutefois, il reste 40% des catholiques non pratiquants qui se sentent éloignés, et plus de 20% des sans-religion qui se sentent proches. Quant aux « autres religions », c’est-à-dire à plus de 80% l’islam, elles sympathisent à 40% (avec 34% d’indifférents et 26% d’éloignés). 
    Les plus de 65 ans sont plus « proches », mais, en dessous, c’est la même division tripartite avec trois tiers (plus ou moins gros ou petits) de proches, éloignés ou indifférents. Et les plus jeunes, relativement plus proches.
    Plus on vote à gauche, plus on est éloigné (FG 82, PS 65, EELV 58. UDI 37, UMP 29, FN 26). C’est là que s’applique le moins la loi d’égale tripartition. Mais la moitié des gens ne votant pas, ces chiffres sont moins significatifs. Surtout que les ouvriers, qui ne votent plus à gauche, sont le groupe le plus proche (41% + 30% d’indifférents). En outre, il y a aussi des proches à gauche (20%), des éloignés à droite (30%), et des indifférents partout.
    En un mot, toutes les divisions habituelles sont recoupées par une nouvelle division longitudinale qui les traverse toutes. 

    Nous sommes en face d’un mouvement massif, mais pas majoritaire. Dans ces conditions, faute d’une stratégie d’alliances, toute politique isolationniste le condamne à l’échec. Mais, pour pouvoir négocier des alliances, ce mouvement devra savoir ce qu’il est et où il va. Sans doute va-t-il « objectivement » dans une certaine direction, que nous allons développer un peu plus loin (voir 5°). Mais son leadership, pour le moment, ne donne pas l’impression de reconnaître cette direction, ou de vouloir la déclarer. Il ne définit pas ce que serait pour lui la victoire, au-delà du retrait de quelques textes législatifs ou réglementaires. Ce sont des objectifs trop réduits pour une telle énergie. Par suite, le mouvement, bien qu'il développe de nombreux liens internationaux, n’a encore guère de stratégie au-delà de la protestation.
    Dans de telles conditions, un mouvement ordinaire, privé de perspective et confronté à l’échec, se serait amorti. C’est d’ailleurs ce à quoi s’attendaient les observateurs. Le démenti de l’expérience prouve que nous sommes en présence d’une évolution très profonde et durable des esprits, qui a tous les caractères d’une mutation de première grandeur. Quelle est donc cette direction « objective » du mouvement ? 

    Nous sommes en face d’un mouvement historique, qui n’est pas une arrière-garde passéiste, mais un dynamisme nouveau, voué à structurer la vie publique dans les décennies à venir. Nous sommes en effet face à un mouvement qui s’inspire objectivement d’un puissant concept de nature. Philosophiquement, ce mouvement se définit comme une redécouverte par un peuple de la nature comme norme.

    Cette redécouverte a d’abord eu lieu de manière plus superficielle dans les milieux écologistes, face aux dégâts causés à l’environnement. Elle s’est accomplie ensuite de façon bien plus profonde, en silence, et dans un nombre considérable d’esprits, face à la confusion pathogène causée en l’Homme et en la Société par la négation radicale de la nature et de sa normativité.
    Ce dynamisme nouveau n’a pas encore conscience d’être ce qu’il est. Il s’interprète encore souvent lui-même en termes du passé. Mais, « objectivement », il se situe au-delà du rationalisme de gauche ou libéral, au-delà du traditionalisme conservateur et au-delà de l’irrationalisme d’extrême droite.
    Cette nature-norme se situe à son niveau propre, qui a sa consistance propre. Sans l’exclure, elle ne fait pas immédiatement référence à Dieu Créateur comme norme théologale ultime. C’est une conception classique, qu’on trouve notamment chez les Romains, les Grecs et les Chinois. Cette idée d’une nature comme dynamisme orienté dont résulte une harmonie, inscrite dans une histoire, et faisant norme aussi pour la raison pratique, est adaptée au multiculturalisme contemporain (dont le relativisme a été la forme superficielle). Cette idée force devra s’accorder chez nous avec la tradition de l’humanisme. Si cet accord trouve sa juste formule, il rendra un avenir humain à notre pays et à la civilisation. 

    Nous sommes en face d’un mouvement qui cherche sa place sur l’échiquier politique, n’ayant pas encore compris qu’il était voué à restructurer l’espace politique tout entier…

     Lire la suite ici : 7 points forts sur LMPT

    Un phénomène surprenant mais qui paraît « hexagonal », vu à partir d’un pays aussi détaché de la morale naturelle et indifférent à toute forme d’élan spirituel que la Belgique "postmoderne".  JPSC

  • Synode sur la famille : la parole aussi africaine

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de « La Vie » (extraits) :

     (…) A quelques jours de l'ouverture du synode sur la famille, un théologien africain a tenu à faire une piqûre de rappel, déclarant que la théologie ne devait pas être uniquement occidentale : « On ne peut ignorer les autres cultures, qui devraient aussi avoir leur place dans le christianisme », a ainsi déclaré le professeur congolais Bénézet Bujo, spécialiste des théologies africaines et professeur au département de théologie morale et d'éthique à l'université de Fribourg en Suisse (…).

     Il existe en Afrique trois étapes : le mariage coutumier, qui implique les familles, le mariage civil, au niveau de la municipalité, et le mariage religieux, à l'Eglise.

    En Afrique, explique Bénézet Bujo, le mariage n'est pas uniquement l'affaire du couple mais aussi celui de la communauté : ainsi la notion d'alliance entre personnes est indissociable de celle de l'alliance entre familles. « Dans la tradition africaine, ce ne sont pas les deux époux qui décident seuls. Lorsque les jeunes se marient tout de même quand la communauté – qui connaît l'arrière-fond culturel et les antécédents des familles – ne le souhaite pas, alors souvent l'échec est au bout du chemin! Les anciens savent ce qui est bon pour fonder une bonne famille… »

    Or, dans la théologie catholique, ce sont les époux qui se donnent le sacrement de mariage. En Afrique, explique Bénézet Bujo, l'acte implique aussi les familles, ce qui n'est pas reconnu par l'Eglise . Par ailleurs, en Afrique, l'autre question sensible pour les pasteurs concerne la polygamie. Et pour bon nombre d'entre eux, mettre fin à la polygamie suppose d'inciter l'Eglise à durcir le propos sur l'indissolubilité du mariage comme lien entre un homme et une femme pour la vie et donc, à freiner sur une possible évolution concernant l'accès à certains sacrements pour les divorcés-remariés. Ainsi, selon le vaticaniste américain John Allen (en anglais), « la voix de l'Afrique dans le débat semble renforcer l'aile conservatrice ». Selon les prélats qui ont participé aux sessions préparatoires, « les cardinaux des pays en développement ont émis des conseils de prudence quant à un éventuel ramollissement de la position de l'Eglise ».

    Sur les 191 pères synodaux présents du 5 au 19 octobre, 42 viennent d'Afrique (…).

    Ref. Synode sur la famille : la parole aussi africaine

    JPSC

  • Ouverture du synode des évêques : un exposé très clair du Cardinal Erdö, rapporteur général

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    Au cours de son intervention inaugurale, le cardinal Peter Erdö, rapporteur général du synode, a appelé les pères synodaux à faire preuve d’exigence et de profondeur. Résumé de Jean-Marie Dumont sur le site web de « Famille chrétienne » :

    « Jésus Christ est notre premier Maître et notre unique Seigneur. Lui seul possède les “paroles de la vie éternelle” (cf. Jn 6, 68). Ceci vaut également pour la vocation humaine et la famille. Le message du Christ n’est pas facile, mais exigeant : il requiert la conversion de nos cœurs. Et, en même temps, c’est une vérité qui nous libère. » C’est par ces mots que le cardinal hongrois Peter Erdö, rapporteur général du synode, a débuté ce matin sa Relatio post disceptionem, l’intervention magistrale qui, en ouverture de synode, est destinée à préciser la matière sur laquelle devront porter les échanges des pères synodaux. Une présentation qui faisait suite à un court discours du pape invitant les membres du synode à parler avec franchise et à écouter avec humilité (cf.ci-dessous * ), aux interventions des présidents délégués (dont le cardinal André Vingt-Trois) et à celle du secrétaire général du synode, le cardinal Lorenzo Baldisseri.

    Au cours de cette longue intervention préparée à partir de contributions envoyées à l’avance par les pères synodaux, le cardinal Erdö a approfondi, point après point, les principaux éléments contenus dans le document de travail du synode. Ceux-ci serviront de trame, tout au long de la semaine, aux dix réunions générales du synode qui se dérouleront d’ici vendredi, avant les groupes de travail (Circuli minori) de la semaine prochaine : réception de l’enseignement de l’Église sur le mariage, loi naturelle, préparation au mariage, situations pastorales difficiles, ouverture à la vie, défis éducatifs… Pour chacun d’entre eux, le cardinal Erdö a proposé une réflexion, donné des orientations d’approfondissement, laissant entrevoir la tournure que prendra la suite des travaux de ce synode. Cinq exemples peuvent être retenus :

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  • Le pape aussi doit obéir

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    Lu cette réflexion sur le site « Benoît et moi » (extrait de la traduction d’une note d’Antonio Socci) :

    « Il y a beaucoup de confusion dans l'Eglise pour le Synode qui s'ouvre aujourd'hui et discutera de la communion pour les divorcés remariés. Beaucoup de croyants sont perdus face à la voie «révolutionnaire» indiquée par le cardinal Kasper, qui avait été chargé par François de lancer la nouveauté au Consistoire de Février et qui dit toujours parler au nom du Pape («J'ai parlé avec le Saint Père. Nous sommes d'accord sur tout»). 
    L'écrasante majorité des cardinaux est en total désaccord avec lui. Alors maintenant, que va-t-il arriver? 

    Le pape peut-il vraiment prendre un chemin qui renverse ce que l'Eglise, selon les paroles de Jésus et les textes pauliniens, a toujours enseigné pendant deux mille ans? Est-il possible de mettre en discussion les commandements de l'Evangile et les sacrements? Certains croient que les Papes peuvent le faire et les médias alimentent cette attente. En réalité, il n'en est rien, parce que - comme l'a toujours dit Benoît XVI - l'Eglise est au Christ et pas aux papes, qui en sont les administrateurs temporaires et non les maîtres. 

    Ils sont soumis à la loi de Dieu, et à la Parole de Dieu et doivent servir le Seigneur et de garder le «depositum fidei» qui leur est confié. Ils ne peuvent pas s'en emparer ou le modifier en fonction de leurs propres idées. Ce que beaucoup - même parmi les croyants - ignorent, ce sont les limites très strictes que l'Église a toujours imposées aux Papes, tout en reconnaissant l'«infaillibilité» pétrinienne dans les déclarations «ex cathedra» sur les questions de foi et de morale. Justement dans la Constitution dogmatique «Pastor Aeternus» par laquelle le Concile Vatican I définit l'infaillibilité pontificale, on lit: 

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  • France : La Manif pour tous partie pour durer ?

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    Un phénomène sociétal à prendre aussi en compte par les « pères » synodaux de l’Eglise catholique  réunis  à Rome pour scruter  à nouveaux frais les signes des temps (formule un peu usée) sur la famille. Réunissant des dizaines de milliers de personnes dans la rue le 5 octobre contre la GPA et la « théorie du genre », la Manif pour tous confirme sa capacité de mobiliser des foules et de renouveler ses thématiques. De Henrik Lindell et Pierre Jovanic sur le site web de « La Vie » :

    « On n’a jamais vu une mobilisation aussi durable sur une question de société. » Dans cette formule, Franck Meyer résume probablement l’originalité de la Manif pour tous dont il est un des porte-parole. Maire d’une petite commune, Sotteville-sous-le-val (Seine-Maritime), il fait partie de cette nombreuse foule qui vient de défiler sans incidents dans les rues de Paris le 5 octobre. Ils étaient 70 000, selon la police. Plutôt 500 000, selon les organisateurs.

    La réalité est sans doute entre les deux. Ces chiffres confirment en tout cas que La Manif pour tous a réussi son pari de mobiliser à peu près autant de personnes que la dernière fois, le 2 février, où ils étaient 80 000, selon la police, et 500 000, selon les organisateurs. Et cela même si elle n’atteint pas les scores records enregistrés en 2013 (les 13 janvier et le 24 mars de l’année dernière, la police comptait plusieurs centaines de milliers de personnes, alors que les organisateurs revendiquaient plus d’un million de manifestants). Aujourd’hui, il serait difficile de contredire le jeune coordinateur général Albéric Dumont qui juge que « aucun mouvement ne pourrait mobiliser autant de monde dans la rue sur des enjeux politiques ». Un propos souvent repris par les militants ce dimanche, comme un slogan

    « J’avais peur en arrivant que les manifestants seraient moins nombreux aujourd’hui, mais je suis agréablement surpris du nombre de personnes présentes, avec beaucoup de jeunes », nous confie Nicolas Dhuicq, député UMP de l’Aube. Il fait partie de ces quelques parlementaires de droite (une petite dizaine) qui ont marché ce dimanche. Ni lui, ni aucun des poids lourds politiques présents - comme Laurent Wauquiez et Hervé Mariton - ne dictent le jeu ici, mais semblent au contraire suivre ce mouvement populaire qui les dépasse largement. A droite, à l’UMP comme à l’UDI, les leaders se situent par rapport à LMPT et à leur demande d’abroger la loi Taubira, non l’inverse. « On ne se laisse instrumentaliser par personne », nous dit Ludovine de La Rochère, présidente de LMPT. Qui se félicite par ailleurs du revirement de Manuel Valls en matière de GPA. Jeudi dernier, dans une interview à La Croix, le Premier ministre expliquait qu’il était favorable à une interdiction totale de la GPA, en France, et même au niveau mondial.

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  • Une année cruciale s’ouvre pour le pape François

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    Lu sur le site web de « La Libre », sous la signature de Bruno d’Otreppe :

    « Qui sait si dans quelques années, au moment de dresser le bilan du pontificat de François, nous ne reviendrons pas sur la quinzaine qui s'élance ce dimanche au Vatican. Car cette quinzaine qui ouvre officiellement une longue année de réflexion apparait aujourd'hui comme ce qui pourrait être un des moments charnières de ce pontificat. 

    S'inaugure en effet cette semaine une « assemblée synodale extraordinaire » qui, derrière son nom sérieux, cache des questions fort complexes. 

    Pour les catholiques, les synodes tels que nous les connaissons aujourd'hui sont des assemblées d'évêques du monde entier réunis à Rome pour éclairer et conseiller le pape sur des questions d'importance majeure (trois belges seront de la partie : Mgr Léonard, le cardinal Danneels et le père George Henri Ruysen en tant que collaborateur). Celui qui s'ouvre ce dimanche et qui se poursuivra par une nouvelle assemblée dans un an touche aux questions relatives à la famille. Son intitulé exact est très précis : Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation. 

    Il est important et attendu pour plusieurs raisons. Premièrement parce que François a fait des questions familiales un des axes clés de son pontificat. Deuxièmement, car ces questions touchent très concrètement le quotidien de la grande majorité des catholiques, et que si certains s'éloignent de l'Église c'est qu'un fossé entre eux et Rome s'est bel et bien creusé autour de ces questions. Troisièmement parce que les débats seront aussi divers que complexes. Enfin, parce que les attentes chez de très nombreux croyants sont énormes. En 2013 le Saint-Siège avait envoyé publiquement un long questionnaire à tous les diocèses du monde pour sentir le pouls du terrain. Les réponses ont été très nombreuses, et faisaient état à la fois d'une méconnaissance de la doctrine de l'Église, mais aussi d'un souhait que celle-ci puisse être assouplie.

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  • Qui sont les cathos de la Manif pour tous ?

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    6a00d83451619c69e201b8d07790f3970c-500wi.pngAux premières nouvelles, la « manif pour tous » organisée à Paris ce dimanche aurait, selon les organisateurs, rassemblé un demi-million de personnes. Mais qui sont-ils, ces défenseurs des valeurs familiales que le pape François lui-même a mises en débat dans un synode ouvert ce même jour à Rome ?  Pour Figaro-Vox, Yann Raison du Cleuziou dresse le portrait sociologique des différents mouvements qui composent la Manif pour tous :

    « On ne compte plus les articles qui interprètent exclusivement La Manif Pour Tous (LMPT) comme une «riposte catholique». Il n'y a pas que des catholiques dans LMPT mais, certes, il y en a beaucoup parmi les plus engagés, c'est indéniable. Comment interpréter cette présence? L'historienne Danielle Tartakowsky y voit le retour d'une «France catholique conservatrice» et «maurrassienne» (Libération, 4 février 2014). Je doute que les Mariannes brandissant leur code civil en tête de cortège eussent été du goût du penseur de l'Action française… Mais outre ce point de détail, j'ai pu observer au contraire que c'est un certain idéal de la démocratie chrétienne qui mobilise et ce que Jean Baubérot a qualifié de «catho-laïcité»: l'utopie d'un socle de valeurs chrétiennes défendues par la loi républicaine au nom d'un très laïc intérêt général. Il faut d'ailleurs souligner le paradoxe historique de ces catholiques qui défendent le mariage civil autrefois combattu par l'Eglise. On aurait tort d'y voir une simple «stratégie de com», la loi de 1905 a plus d'un siècle et les catholiques ont profondément intériorisé le cadre laïc et républicain.

    Ces manifestants sont-ils donc si conservateurs que ça? Pour Eric Fassin, les opposants à la loi Taubira affirment le caractère hétéronome des normes qui fondent la famille (colloque AFSR février 2014). La compétence du législateur serait donc limitée par la «loi naturelle». Au contraire, les partisans de la loi affirment la totale autonomie de la démocratie: le législateur est tout puissant. La soi-disant «nature» n'étant que de l'histoire, rien ne doit s'opposer à ce que l'histoire se poursuive. La démocratie donne à l'homme le pouvoir de définir ce qu'il est. Cette problématique permet de replacer LMPT dans le temps long de l'opposition philosophique entre conservatisme et politique de l'émancipation. C'est un des aspects du mouvement. Pourtant parmi les manifestants que j'ai interrogé, c'est un autre type d'argumentation, bien plus moderne, qui a attiré mon attention: la référence aux générations futures, le refus d'enfants cobayes de l'homoparentalité et bien sûr, plus généralement, le droit des enfants à avoir un père et une mère. A ce titre, dans la perspective des travaux de Bruno Latour, on pourrait voir dans LMPT, l'ambition d'étendre la représentation démocratique à des «sans-voix». Des représentants des embryons humains ou des générations futures n'auraient-ils pas leur place au «parlement des choses» où des scientifiques représenteraient les intérêts des océans ou des espèces animales? Cette posture «d'écologie humaine» semble hybrider conservatisme et progressisme.

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  • Un synode pour cultiver et mieux garder la vigne du Seigneur

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    L'homélie du pape, ce matin, lors de la messe d'iouverture du synode :

    Aujourd’hui, le prophète Isaïe et l’Évangile utilisent l’image de la vigne du Seigneur. La vigne du Seigneur est son “rêve”, le projet qu’il cultive avec tout son amour, comme un paysan prend soin de son vignoble. La vigne est une plante qui demande beaucoup de soin !

    Le “rêve” de Dieu c’est son peuple : il l’a planté et le cultive avec un amour patient et fidèle, pour qu’il devienne un peuple saint, un peuple qui porte beaucoup de fruits de justice.

    Mais, aussi bien dans la prophétie ancienne que dans la parabole de Jésus, le rêve de Dieu est déçu. Isaïe dit que la vigne, si aimée et soignée, « a produit de mauvais raisins » (5, 2.4), alors que Dieu « attendait le droit, et voici le crime ; il attendait la justice, et voici les cris» (v.7). Dans l’Évangile, au contraire, ce sont les paysans qui ruinent le projet du Seigneur : ils ne font pas leur travail, mais ils pensent à leurs intérêts.

    Jésus, dans sa parabole, s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple, c’est-à-dire aux “sages”, à la classe dirigeante. Dieu leur a confié de façon particulière son “rêve”, c’est-à-dire son peuple, pour qu’ils le cultivent, en prennent soin, le protègent des animaux sauvages. Voilà la tâche des chefs du peuple : cultiver la vigne avec liberté, créativité et ardeur.

    Jésus dit que pourtant ces paysans se sont emparés de la vigne ; par leur cupidité et leur orgueil, ils veulent faire d’elle ce qu’ils veulent, et ainsi ils ôtent à Dieu la possibilité de réaliser son rêve sur le peuple qu’il s’est choisi.

    La tentation de la cupidité est toujours présente. Nous la trouvons aussi dans la grande prophétie d’Ézéchiel sur les pasteurs (cf. ch. 34), commentée par saint Augustin dans son célèbre discours que nous venons de relire dans la Liturgie des Heures. Cupidité d’argent et de pouvoir. Et pour assouvir cette cupidité, les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu’eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt (cf. Mt 23, 4).

    Nous aussi, au Synode des Évêques, nous sommes appelés à travailler pour la vigne du Seigneur. Les Assemblées synodales ne servent pas à discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent… Elles servent à cultiver et à mieux garder la vigne du Seigneur, pour coopérer à son “rêve”, à son projet d’amour sur son peuple. Dans ce cas, le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité.

    Nous sommes tous pécheurs, et à nous aussi, peut arriver la tentation de “nous emparer” de la vigne, à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains. Le rêve de Dieu se heurte toujours à l’hypocrisie de quelques-uns de ses serviteurs. Nous pouvons “décevoir” le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint. Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité.

    Frères, pour cultiver et bien garder la vigne, il faut que nos cœurs et nos esprits soient gardés en Jésus Christ dans la « paix qui surpasse tout ce qu’on peut concevoir », comme dit saint Paul (Ph 4,7). Ainsi nos pensées et nos projets seront conformes au rêve de Dieu : se former un peuple saint qui lui appartienne et qui produise des fruits du Royaume de Dieu (cf. Mt 21, 43).

  • Stage de chant grégorien à l'abbaye de Maredret (27/10 - 1/11)

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    Participation: cours complet 125 €, un jour : 30 €

    Compte Organum Novum : ING BE18 3101 6932 1165 - BBRUBEBB

    Pension complète, trois repas à l'abbaye : 33 € par jour

    Draps : 8 €

    Réglement à l'abbaye

  • Synode sur la famille : les jésuites de la « Civilta Catholica » entrent en lice pour les « remariages »

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    Lu sur le site « chiesa » :

    ROME, le 4 octobre 2014 – "La Civiltà Cattolica" a attendu la veille du synode pour mettre fin au silence qu’elle avait gardé jusqu’à maintenant à propos de la question qui suscite le plus de controverses : peut-on ou non admettre un remariage après un mariage qui a échoué ?

    Et elle est entrée en lice en faisant totalement sien, dans un article, le point de vue des novateurs, au premier rang desquels figure le cardinal Walter Kasper, qui est cité dès les premières lignes en tant que point de référence.

    "La Civiltà Cattolica" n’est pas une revue quelconque. Elle est rédigée exclusivement par des jésuites et ses épreuves sont, avant publication, passées au peigne fin par les autorités vaticanes. Le pape François et le directeur actuel de la revue, le père Antonio Spadaro – qui est désormais devenu le principal intervieweur et interprète du pape – entretiennent des liens très étroits.

    Pour inciter le synode à une "ouverture" en faveur des remariages, "La Civiltà Cattolica" a opéré par surprise. Elle a dépoussiéré le concile de Trente. C’est-à-dire précisément le concile qui a affirmé plus catégoriquement que tout autre l'unicité et l'indissolubilité du lien matrimonial.

    Toutefois – rappelle "La Civiltà Cattolica" – ce même concile s’est abstenu de condamner formellement les remariages qui étaient en usage dans les Églises orientales, non seulement entre les fidèles de rite orthodoxe, mais également – dans certaines régions où les deux confessions coexistaient – entre les catholiques qui étaient en union avec Rome.

    Ce qui avait conduit les pères du concile de Trente à ce geste que la revue qualifie d’"œcuménisme" avant la lettre, c’est le cas des catholiques qui vivaient dans les îles grecques appartenant alors à la République de Venise et qui utilisaient, avec l’autorisation de leurs évêques latins, les églises et les cérémonies orthodoxes. Les ambassadeurs vénitiens s’adressèrent au concile et lui demandèrent de permettre à ces catholiques de conserver leurs "rites", y compris la possibilité de contracter un second mariage en cas d’adultère du conjoint.

    Après une discussion animée, les pères conciliaires répondirent favorablement à cette demande, par 97 voix contre 80, et ils reformulèrent le canon qui réaffirmait l'indissolubilité du mariage tout en évitant toute condamnation directe de la pratique orientale des remariages.

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