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  • Saint-Siège, expertise, management et communication

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    Selon Anna Latron sur le site de « La Vie » :

    « L'IOR change de direction

    Lors de la conférence de presse qui s'est tenue ce mercredi 9 juillet au Vatican, le cardinal George Pell, préfet du Secrétariat pour l'économie, a confirmé le changement de direction à la tête de l'Institut pour les œuvres de religion (IOR) : c'est bien le Français Jean-Baptiste de Franssu qui doit lancer la deuxième phase de réforme de la “banque du Vatican”, que nous évoquions récemment. Après l'assainissement permis par l'Allemand Ernst von Freyberg, le Français aura plus spécialement la mission de prendre en main la gestion des actifs de la banque et la fidélisation des clients, “composés à 80% de clercs, de congrégations religieuses et de diocèses”.

    Au cours des trois prochaines années, les statuts de l'IOR seront revus sur la base de trois priorités, exposées ainsi par son nouveau directeur: “Renforcer l'activité de l'IOR”“transferer progressivement les actifs actuellement sous gestion (de l'IOR, ndlr) vers un Centre de gestion des actifs du Vatican (Vatican Asset Management, VAM) de manière à éviter la juxtaposition des activités de ce type au sein des institutions vaticanes” et “se concentrer sur les activités de conseil et les services de paiement pour le clergé, les congrégations, les diocèses et les employés laïcs du Vatican”.

    Quant à l'affaire qui impute une partie des pertes financière de l'IOR en 2013 au cardinal Tarcisio Bertone, Mgr Pell, déclarant qu'il n'est pas au courant des détails, a souligné que “chacune des ces accusatione sera prise au sérieux et de façon appropriée par les autorités compétentes”.

    Le cardinal George Pell a exposé (en anglais) dans les grandes lignes ces changements“essentiels” pour rectifier “les faiblesses” et les “risques identifiés”. Il a précisé que ces réformes suivent les recommandations de la COSEA, la Commission pontificale d’étude sur l’organisation de la structure économique et administrative du Saint-Siège, mise en place il y a un an pour enquêter sur la banque du Vatican et plus largement sur l'organisation administrative du Saint-Siège.

    Le Secrétariat pour l'économie monte en puissance Parmi les réforme annoncées par le cardinal Pell : celle de l'Administration du patrimoine du siège apostolique (APSA). La gestion des biens du Vatican est transférée, par motu proprio (en italien), au Secrétariat pour l'économie qui est désormais chargé de contrôler les agences du Saint-Siège et de surveiller toutes les procédures d'acquisition.

    L'APSA, quant à elle, jouera un “rôle de trésorerie”, étant en quelque sorte la Banque centrale du Vatican, et devra développer le dialogue avec les autres banques centrales. Pour le Vatican Insider(en italien), ce transfert fait du cardinal Pell un “super-ministre de l'économie” à la tête d'un dicastère“renforcé”.

    Audit des médias du Vatican

    Plus inédit, l'annonce de la mise en place d'un comité d'enquête sur les médias du Vatican. Présidé par un Britannique, Lord Christopher Patten, il doit procéder à des réformes structurelles d’ici 12 mois. Objectifs de cette structure : améliorer la coordination entre les nombreux médias existants (Radio Vatican, News.va, vatican.va, Centre Télévisé du Vatican...) et réduire leurs coûts en faisant des “économies substantielles”.

    Ce comité doit également réfléchir aux nouveaux modes de consommation des médias pour faire connaître le message du pape aux jeunes. “Au vu du succès de l'application “The Pope App” et du compte Twitter du pape, les canaux digitaux seront renforcés, afin de rejoindre le plus grand nombre de personnes possibles, et notamment les jeunes”, a précisé le cardinal Pell.

    Une tâche à laquelle va collaborer le dominicain français Eric Salobir, consultateur du Conseil pontifical pour les communications sociales et membre de ce nouveau comité. En 2006, il a rejoint l'équipe du Jour du Seigneur, l'émission dominicale de France 2, où il a mené, notamment, le développement numérique. Membre fondateur du site Retraite dans la ville qui propose des retraites spirituelles à suivre en ligne, il est à l'initiative de la création du laboratoire d'idée OPTIC (Order of Preachers for Technology, Information and Communication).

    Enfin, un comité d'experts doit étudier la situation du régime de retraite des employés du Vatican et faire des propositions à ce sujet d'ici la fin de l'année. Si toutes les pensions versées actuellement sont “sûres”, affirme Joseph Zahra, secrétaire du Conseil pour l'économie, de nouveaux statuts doivent être rédigés pour adapter le régime vatican des retraites aux nouvelles structures éco-administratives du Saint-Siège. Des travaux dirigés par Mgr Brian Ferme, secrétaire du Conseil pour l’Économie. Parmi les experts : les Italiens Nino Savelli et Andrea Lesca, l'Autrichien Bernhard Kotanko et un autre Français, Antoine de Salins ».

    Réf. Finances, médias, retraites : réformes tous azimuts au Vatican

    Enfin un langage digne de ce monde ? JPSC

  • Altérité et identité: apprendre à se recevoir

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    Th-Collin-1_medium.jpgComment accepter de recevoir d’un autre son identité ? Comment penser l’identité et l’altérité comme des limites créatrices ? De Thibaud Collinphilosophe, membre du conseil éditorial de Liberté politique (Dernier ouvrage paru : Sur la morale de M. Peillon, Salvator, 2013) s'adressant aux "Veilleurs" de Versailles.  Extrait :

     « ( …) 1/ L'altérité à l'origine de l'identité

    Notre époque est traversée par cette inquiétude identitaire : « Qui suis-je ? », « Que suis-je ? » Ces questions résonnent aussi bien dans notre vie personnelle que dans notre vie collective. Il y a deux manières d’y répondre, soit en s’orientant « vers l’aval », soit « vers l’amont ».

    La première consiste à dire : je suis ce que je décide d'être et je construis mon identité en m’agrégeant à tel ou tel élément de la vie sociale. C’est l’identité élective des minorités postmodernes. Je peux ainsi répondre que je suis catholique ou breton ou gay, etc. C’est le principe du communautarisme qui n’est qu’une manifestation de l’individualisme. Mon identité est relative à moi-même et, du coup, je peux avoir des identités multiples selon les heures de ma journée, mes fréquentations, etc.

    La deuxième réponse est de considérer l’identité comme d'abord réceptive. Je me reçois d'une source qui est autre que moi (orientation vers « l'amont ») : de mes parents, de ma nation, de Dieu. Voilà ce qui me constitue fondamentalement. Je suis né comme être humain. Comme vous le savez, il y a un lien intime entre les mots naissance et nature. Dans la naissance, je suis donné à moi-même comme ayant telle nature (humaine), comme étant fils ou fille de mes parents, appartenant à telle nation (là encore on retrouve la même étymologie renvoyant à la naissance, c’est-à-dire à la réceptivité et à la croissance).

    Peu à peu, je découvre ce que je suis et qui je suis en étant capable de m'approprier cette origine, en y consentant : tel est le grand mouvement de la culture dont le cœur est le culte comme le rappelle le philosophe allemand, ami de Benoît XVI, Joseph Pieper dans un beau livre Le Loisir comme fondement de la culture (Ad Solem). Pieper a écrit ce livre au lendemain de la guerre dans une Allemagne ravagée par la catastrophe et il part à la recherche du fondement sur lequel reconstruire un monde authentiquement humain.

    Seul notre accueil du don premier, celui que Dieu nous fait, nous permet de nous identifier, de découvrir notre identité. Or comment se nomme cet accueil si ce n’est le culte par lequel non seulement nous rendons à Dieu ce qui lui est dû mais aussi par lequel nous nous rendons disponibles à ce qu’Il veut nous donner. L’ouverture à ce qui est le plus Autre nous met donc en contact avec notre identité. Cette réponse au don reçu est la grande source de l'inédit dans nos vies. Lorsque la liberté répond au don, elle est pleinement responsable et de là jaillit sa réelle fécondité. Les saints restent le modèle de cette liberté pleinement responsable des dons de Dieu, de la nature et de la culture.

    En effet, plus je me reçois d'une source autre, plus je peux moi-même devenir source pour autrui : c’est la joie de la transmission que nous pouvons expérimenter dans l’éducation de nos enfants, dans nos liens d’amitié, etc. Cette fécondité présuppose ce temps d’appropriation libre de ce que nous avons reçu, une véritable maturation personnelle. Ce moment d’appropriation est essentiel. Le négliger engendre une forme d’instrumentalisation des personnes qui sont réduites à n’être que des canaux de transmission. Cela engendre dès lors un durcissement. C’est ainsi que des cultures deviennent des folklores sans vie, des objets de musée. 

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  • Un cadeau du pape François à la Chine ?

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    Selon Sandro Magister, sur son site « Chiesa » (extraits),  François a en réserve un cadeau pour la Chine: un nouveau bienheureux , mais le règlement de cette affaire demeure, semble-t-il, bien « chinois » :

    «  (…) Alors qu’il a déjà canonisé six nouveaux saints sans attendre qu’un nouveau miracle ait été dûment constaté pour chacun d’eux après leur béatification, le pape François pourrait également proclamer bientôt un nouveau bienheureux selon une procédure accélérée. Ce nouveau bienheureux serait le jésuite Matteo Ricci (1552-1610), génial évangélisateur de la Chine.

    Matteo Ricci fait partie de ces membres de la première génération de la Compagnie de Jésus pour lesquels Jorge Mario Bergoglio a une prédilection, comme le Savoyard Pierre Favre qu’il a proclamé saint en forçant les règles, grâce à la procédure de canonisation dite "équipollente" (…).

    Bergoglio a toujours eu une bonne opinion de la méthode que Ricci avait adoptée pour annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile à cette civilisation tellement éloignée du christianisme, aux points de vue religieux et culturel, qu’était la civilisation chinoise : une méthode qui, paradoxalement, ressemble très fortement à l’inlassable prédication, par Benoît XVI, prédécesseur du pape François, de la relation positive existant entre foi et raison,

    D’autre part François cultive l’espoir que la béatification de Matteo Ricci – personnage apprécié par les Chinois quelles que soient leurs convictions religieuses, y compris les autorités communistes – puisse favoriser l’amélioration des relations entre la Chine et l’Église de Rome.

    Actuellement ces relations continuent à être marquées, du côté chinois, par la méfiance et l’hostilité ;  de véritables actes de persécution sont commis contre la communauté catholique locale (…).

    D’autre part, l’un des souhaits de Benoît XVI était que la béatification de Ricci puisse progresser parallèlement à celle du plus célèbre des convertis chinois, Xu Guangqi (appelé le “docteur Paul” dans les écrits des jésuites de l’époque), disciple de Ricci et fondateur de l’Église catholique de Shanghai.

    Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le diocèse de Shanghai, promoteur de la cause de béatification, se trouve actuellement dans une situation délicate. L’évêque Aloysius Jin Luxian, un jésuite âgé de plus de 90 ans qui était reconnu par le gouvernement, et l’évêque “non officiel” Joseph Fan Zhongliang, lui aussi très âgé, sont morts en l’espace de quelques mois. Quant à leur auxiliaire et successeur, Thaddeus Ma Daqin, il continue à être soumis à de sévères restrictions en matière de liberté personnelle.

    "Il est vrai que les difficultés que rencontre actuellement le diocèse de Shanghai rendent le procès de béatification de Xu beaucoup plus lent et plus compliqué que celui de Ricci", reconnaît le jésuite français Benoît Vermander, dans un article qui a été mis en ligne au mois de mars dernier sur le site du Taipei Ricci Institute. "Mais ce sont précisément ces difficultés qui devraient pousser Rome à instruire le procès de manière plus diligente : il y a de nombreuses voies à travers lesquelles une cause de ce genre pourrait progresser. Plus de quatre siècles se sont écoulés depuis que Ricci est arrivé au paradis. Je suis convaincu qu’il attendrait volontiers quelques années de plus pour être reconnu bienheureux et saint en compagnie de son ami Xu Guangqi".

    "Ricci – insiste le jésuite –a commencé son pèlerinage en Chine par la publication d’un petit livret intitulé 'À propos de l’amitié'. Son procès de béatification devrait refléter l’esprit dans lequel il a mis en œuvre son engagement missionnaire. En d’autres termes : ne béatifiez pas Matteo Ricci sans béatifier Xu Guangqi en même temps".

    D’après le père Vermander, il y a au moins trois bonnes raisons pour réunir les deux amis dans un procès commun :

    "La première est que Xu Guangqi est lui aussi un homme dont la vie parle de sainteté. La seconde est que cela créera un changement par rapport à la manière habituelle de présenter l’histoire missionnaire. La troisième est que ce serait, de loin, le meilleur cadeau que Rome pourrait faire à l’Église chinoise et à la Chine en général" (…) .

    En ce qui concerne l’hypothèse – qui serait d’ailleurs impraticable à l’heure actuelle – d’un voyage du pape François en Chine, le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong, a exprimé son inquiétude de la manière suivante, dans une interview qu’il a accordée au "Corriere della Sera" et qui a été publiée le 2 juillet dernier :

    "Je dirais au pape : “N’y allez pas, parce que vous seriez manipulé”. Les rares courageux ne pourraient pas vous rencontrer, tandis que le parti communiste vous présenterait les évêques illégitimes, y compris les trois qui sont excommuniés".

    Réf. François a en réserve un cadeau pour la Chine: un nouveau bienheureux

    JPSC

  • Le départ du Père Michel-Marie Zanotti Sorkine devient une affaire

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    Les réseaux sociaux catholiques semblent en feu. Le départ du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine agite les esprits. Dans le journal « La Croix », Isabelle de Gaulmyn y va d’un commentaire digne du style d’une certaine pièce de Molière : Site d'Isabelle de Gaulmyn . Non sans s’attirer cette réplique très pertinente sur le blog « Le Suisse Romain », alias l’abbé Dominique Rimaz :

    « Sans entrer dans les nombreuses polémiques, la question du reproche du manque d'obéissance du Père me laisse quelque peu perplexe, avec un goût quelque peu amer. Certes, il est absolument vital pour tous les prêtres de vivre dans la communion, le respect et l'obéissance envers l' évêque. Pour un prêtre, rien ne se fait sans son évêque. Ceci est un absolu !

    Cependant, le reproche du manque d'obéissance ne semble subitement concerner que le Père Zanotti !? Que chacun fasse son propre examen de conscience. Si tous les chrétiens vivaient en communion avec toute l'Eglise, Une, Sainte, Catholique, Apostolique et romaine, avec le Pape, le doux vicaire du Christ, alors les avalanches de commentaires agressifs cesseraient d'eux-mêmes. 

    Le Père Zanotti est très exposé, par ses livres, ses publications, ses apparitions dans les médias et sa présence sur les nouveaux réseaux sociaux. La jalousie n'est jamais très loin. Personnellement, j'ai beaucoup reçu de Dieu, par le Père Michel-Marie. 

    Sans doute que sa prise de position à propos du Père Marie-Dominique Philippe ne fut pas en communion avec les décisions du Saint-Siège. Mais très honnêtement, peut-on tomber aussi lourdement sur un prêtre ? 

    Les chrétiens sont parfois lourds, alors que nous devons être légers

    Lors de la levée des excommunications des 4 évêques intégristes, la planète médiatique chrétienne s'était aussi enflammée dans de plus grande proportion encore. Benoît XVI, tel un saint, avait lancé cet avertissement: 

    Mordez-vous les uns les autres ?

    ... Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici: Tu aimeras ton prochain comme toi-mêmeSi vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde: vous allez vous détruire les uns les autres !" J’ai toujours été porté à considérer cette phrase comme une des exagérations rhétoriques qui parfois se trouvent chez saint Paul. Sous certains aspects, il peut en être ainsi.

    Mais malheureusement ce "mordre et dévorer" existe aussi aujourd’hui dans l’Église comme expression d’une liberté mal interprétée. Est-ce une surprise que nous aussi nous ne soyons pas meilleurs que les Galates? Que tout au moins nous soyons menacés par les mêmes tentations? Que nous devions toujours apprendre de nouveau le juste usage de la liberté? Et que toujours de nouveau nous devions apprendre la priorité suprême : l’amour ? »

     Réf: Le départ du Père Michel-Marie Zanotti Sorkine devient une affaire

    C'est vrai que la leçon vaut pour chacun d'entre nous.

    Mais, pour conclure, je ne résiste pas à la tentation d'emprunter à l'un des commentateurs de l'article du "Suisse Romain" cette citation de Boileau: 

    "Sitôt que d'Apollon un génie inspiré
    Trouve loin du vulgaire un chemin ignoré,
    En cent lieux contre lui les cabales s'amassent ;
    Ses rivaux obscurcis autour de lui croassent ;
    Et son trop de lumière, importunant les yeux,
    De ses propres amis lui fait des envieux..."
    Boileau
    Épître à Racine (9-14)
     

    JPSC

  • BXL : l'église Sainte-Catherine sera rouverte au culte en septembre

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    Communiqué concernant l’église Sainte-Catherine à Bruxelles

    1. Comme toute église de l’archidiocèse, l’église Sainte-Catherine ne peut être désacralisée totalement ou partiellement que par décision de l’archevêque de Malines-Bruxelles, et ce dans le respect des règles prévues en la matière par le droit canonique.

    2. L’archevêque n’est en aucune manière opposé par principe à une désacralisation partielle de cette église en vue d’un projet partagé, à la fois cultuel et culturel ou social, à la condition qu’un espace raisonnable y soit réservé pour le culte catholique.

    3. Avant la fermeture provisoire de l’église, il y a deux ans et demi, Sainte-Catherine était fréquentée par la communauté catholique, en même temps que par une communauté orthodoxe relativement importante. Mais elle ne disposait pas d’une équipe de plusieurs prêtres, voués à temps plein à l’animation de la paroisse.

    4. À l’initiative de la Ville de Bruxelles et avec l’accord du Vicariat de Bruxelles, un appel à idées a été lancé en vue d’un usage partagé de l’église. Un jury compétent a été constitué pour apprécier, parmi ces idées, celles qui pourraient devenir des projets détaillés, un de ceux-ci pouvant ensuite être retenu par la Ville avec l’accord de l’archevêché. Ce jury travaille de manière exemplaire.

    5. Avant de procéder à la deuxième phase, celle qui consisterait à passer des idées à des projets détaillés, l’archevêque, en vertu de sa responsabilité propre, mais après s’être concerté avec son évêque auxiliaire pour Bruxelles, désire vérifier et déterminer par l’expérience la part de l’église qui devrait, de toute façon, être maintenue pour le culte catholique.

    6. Étant donné qu’il est impossible actuellement de déterminer a priori, sans aucune base expérimentale, l’ampleur que mériterait l’espace réservé au culte, l’archevêque a décidé de rouvrir provisoirement l’église Sainte-Catherine au culte et d’y mettre au travail, à partir de septembre prochain, une équipe de prêtres soutenue, comme par le passé, par un groupe de paroissiens, et ce dans le plein respect d’une église classée, propriété de la Ville de Bruxelles.

    7. Cette période d’expérimentation durera une année pastorale, à savoir de septembre 2014 à juin 2015. En fonction de cette expérience, l’archevêché déterminera l’ampleur de l’espace qui devrait, dans l’éventualité d’un projet d’occupation partagée, être réservé au culte catholique. Cette expérience fournira l’information préalable à l’élaboration éventuelle de projets détaillés, susceptibles d’être approuvés par l’archidiocèse.

    8. Cette décision de l’archevêque modifie, certes, mais seulement partiellement, le travail du jury. En effet, durant la période d’expérimentation, les idées déjà retenues pourront, sous réserve, continuer à être élaborées ou être remodelées, sans modification notable du calendrier que s’était fixé la Ville.

    Mgr A.-J LÉONARD,
    Archevêque de Malines-Bruxelles

  • Irak : « Les sociétés arabes ont été kidnappées par des extrémistes»

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    Interview de Mgr Yousif Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkuk sur le site web de l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) :

    Irak-2.jpgAED : votre Excellence, craignez-vous la fin de la chrétienté en Irak ?

    Mgr Mirkis: Absolument. Nous sommes en train d’en disparaître, comme ce fut déjà le cas des chrétiens en Turquie, en Arabie saoudite et en Afrique du Nord. Et même au Liban, ils ne sont plus entre-temps qu’une minorité.

    Qu’est-ce que l’Irak perdrait s’il n’y avait plus de chrétiens ?

    L’écologie sociale serait déstabilisée. Chaque société a besoin de toutes ses composantes. C’est ce que l’on a pu observer en Allemagne il y a 80 ans : à l’époque, tout un groupe a été exclu par la société. En Irak, nous sommes actuellement témoins d’un nouveau 1933. D’ailleurs, je perçois beaucoup de parallèles avec l’Europe d’entre-guerre. Tout comme l’Allemagne d’avant 1933 était instable à cause de sa défaite dans la Première Guerre mondiale, le monde arabe a été déséquilibré depuis 1967. C’est à cette époque que nous autres Arabes avons perdu la Guerre des Six-Jours contre Israël. Jusqu’à nos jours, c’est resté un traumatisme. Tout comme la Première Guerre mondiale a engendré la Seconde Guerre mondiale, la défaite de 1967 a engendré la crise actuelle.

    …dont les chrétiens souffrent particulièrement ?

    Les chrétiens appartiennent à une société humiliée. Mais ils ont beaucoup travaillé. Regardez au Liban ou en Syrie. Et bien sûr ici aussi, en Irak. Il importe de savoir qu’il n’existait aucun ghetto chrétien en Irak. Les chrétiens étaient présents dans tous les domaines de la société. Ce sont eux qui démontrent le plus haut niveau d’alphabétisation. Avant 2003, le taux de population chrétienne de l’Irak ne s’élevait qu’à environ 3 %. Pourtant, presque 40 % des médecins étaient chrétiens. La même relation se retrouvait chez les ingénieurs. Je trouve que ce n’est pas anodin. Par ailleurs, nous étions très nombreux parmi les intellectuels, écrivains et journalistes. C’étaient des personnes cultivées, ouvertes face au monde occidental. Les chrétiens constituaient le moteur de la modernisation en Irak.

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  • L’identité du prêtre

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    HOMELIE donnée par Mgr AILLET en la CATHEDRALE de CHARTRES pour les Ordinations Sacerdotales de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre, district de France. Le 28 Juin 2014:

  • Vatican : l’Institut des Œuvres de Religion (I.O.R.) sera transformé en petite banque de dépôt

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    Le Saint-Siège devrait nommer Jean-Baptiste de Franssu à la tête du célèbre Institut pour les œuvres de religion (IOR). Lu sur le site de « La Vie » (extraits):

    Diplômé de Sup de Co Reims, Jean-Baptiste de Franssu est passé par la Caisse des Dépôts, où il a occupé un poste de directeur, et a également dirigé la filiale européenne d’une société américaine d’investissement, Invesco. Il soutient l'ONG catholique Alliance mondiale de la jeunesse, qui défend la famille.

    Au Vatican, c’est Mgr Lucio Vallejo Balda, secrétaire et coordonateur de la commission chargée de réformer la banque du Vatican, qui a “repéré ce financier dans la cinquantaine, souriant au regard perçant, courtois et diplomate”.

    “En toile de fond de ce changement se trouve la réforme de l'IOR, qui deviendra une structure du type d'une petite banque commerciale”, analyse pour sa part le Vatican Insider. Comme nous l'expliquions il y a quelques jours, l'IOR poursuit ainsi sa mue vers une “petite banque aux dépôts limités qui s'occupera de transactions bancaires (très utiles aux instituts religieux dans le monde) et qui limitera considérablement ses investissements”.

    Réf. Un Français directeur de l'IOR

    JPSC