Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Vers le meilleur des mondes : nouvel espace pour un adieu "dans la dignité"

    IMPRIMER

    Les églises et les messes d’enterrement disparaissent? Tranquillisez-vous. Que demande le peuple ? Voici la solution séduisante, beaucoup plus appropriée à la mentalité pluraliste de l’ère post-moderne: l'espace pour un adieu "dans la dignité".  Et de plus, à en croire l'article, « ce type d’espace deviendra probablement bientôt obligatoire dans les communes ». JPSC

      Lu sur le site de « La Libre Belgique » :

    561e16ab35700fb92fb30605 (1).jpg« L’échevine en charge des Cimetières de Tournai, Laetitia Liénard (PS), a présenté ce mardi soir le nouvel espace multiphilosophique présent à l’entrée du cimetière du Sud à Tournai. C’est le premier du genre en Belgique.

    Entouré de bambous , l’espace, blanc, est élégant et apaisant. Il est couvert, semi-ouvert, offre une capacité d’accueil de 300 personnes, avec des bancs. Deux pupitres permettent une prise de parole, ainsi que l’écriture des condoléances sur un ordinateur. Cinq écrans et des enceintes permettent la diffusion de photos, de musique et de vidéos. Grâce à cinq caméras, la cérémonie peut être filmée, permettant une diffusion en direct par internet, de telle sorte que des proches retenus à l’étranger, par exemple, peuvent eux aussi participer à l’adieu. Le prix de la location du site est fixé à 150€.

    "C’est l’ancien bourgmestre de Tournai, Roger Delcroix, un socialiste mais qui était aussi catholique, qui avait songé à un tel projet car il avait regretté de se retrouver sous une averse bien belge lors d’une cérémonie laïque dans un cimetière", explique Jacky Legge, président de la commission des cimetières de Tournai. "L’idée d’un espace, qui pouvait être multiphilosophique finalement, a ensuite mûri. Le projet a été mis sur pied quand Ludivine Dedonder était alors échevine."

    Un appel à projets a été lancé et c’est l’architecte Jacques Desablens qui l’a emporté. "Cet espace est un concept novateur. Le premier en Belgique. Cela permet une cérémonie d’adieu, sans passer nécessairement par un lieu de culte", note encore Jacky Legge.

    "C’est un espace de prise de parole, de commémorations, de souvenirs", explique Laetitia Liénard. "Soit on vient avec un cercueil et on fait une cérémonie avant l’inhumation ou une crémation. Soit on vient après la crémation avec l’urne. C’est ouvert à tous les Tournaisiens, mais également aux personnes extérieures de l’entité de Tournai."

    L’échevine conclut : "Nous avons été avant-gardistes en la matière. Ce type d’espace deviendra probablement bientôt obligatoire dans les communes." 

    Ref. Tournai: Un nouvel espace pour un adieu dans la dignité

  • La gestation pour autrui (GPA) est aussi une affaire de femmes

    IMPRIMER

    Lu sur lalibre.be :

    La GPA est aussi une affaire de femmes

    Une opinion de Catherine Fonck et Dorothée Klein, respectivement présidente du CDH à la Chambre et présidente des Femmes CDH (1)

    En Inde, quelque 600 enfants seraient nés d’une gestation pour autrui (GPA) en 2012, selon “Le Nouvel Observateur”. Avec ses 250 millions de pauvres, ce pays constitue “un réservoir” de mères porteuses. Les paillettes de sperme et les ovocytes sont achetés en ligne, souvent au Danemark ou en Ukraine, afin d’assurer au futur bébé “un caractère européen du Nord”. Fertilisés, congelés, ils sont ensuite envoyés par avion pour être implantés dans le ventre de femmes indiennes qui ne quittent pas la “house of surrogates” (maison des mères porteuses), où elles sont enfermées jusqu’à l’accouchement. La plupart du temps, l’accouchement est réalisé sous césarienne afin que les commanditaires puissent assister à l’événement.

    Les progrès en matière de nouvelles technologies médicales et la mondialisation ont augmenté le recours à la GPA. Ce qui suscite l’intérêt des politiques à l’échelle nationale et internationale.

    Ainsi, en Grande-Bretagne, la loi organise la pratique depuis trente ans : la GPA dite “éthique” est autorisée, c’est-à-dire pour autant que la mère porteuse ne soit pas rémunérée. Cette dernière porte un enfant dans un but “altruiste”, au profit d’un couple “ami”, hétérosexuel stérile ou homosexuel, et abandonne tout droit sur l’enfant : ainsi, la Haute Cour de Justice a ordonné récemment, à une mère porteuse, qui voulait se rétracter et garder le bébé, de le remettre au couple commanditaire.

    En France, lors des débats qui ont abouti à l’interdiction de la GPA en 2014, Manuel Valls avait dénoncé “un marché agressif et lucratif […] qui prospère sur la misère économique […]”.

    En Belgique, en l’absence de législation spécifique, la GPA est “tolérée”. En vingt ans, on estime qu’il y aurait eu entre 150 et 200 GPA pratiquées à l’hôpital Saint-Pierre à Bruxelles, au Centre hospitalier régional (CHR) de la Citadelle à Liège ou à l’UZ à Gand.

    Depuis le début de l’année, le Sénat se penche sur le sujet. Dans le but de rédiger un rapport d’information, il a procédé à des auditions et fait circuler, à la veille des vacances, un questionnaire allant dans le sens d’un encadrement de la GPA, comme en Grande-Bretagne.

    Une réunion des rapporteurs décidera, ce 13 octobre, de la suite des travaux. L’occasion pour les femmes CDH, soutenues notamment par le Conseil des femmes francophones de Belgique, de s’étonner qu’à côté de juristes et de psys, leurs associations n’aient pas encore été entendues. La maternité n’est-elle pas aussi une affaire de femmes ?

    Lire la suite

  • Euthanasie des enfants : Philippe Mahoux prêche la "bonne parole" au Grand Orient de France

    IMPRIMER

    Lu sur Famille Chrétienne (Arthur Mertens) :

    Exclusif : le Grand Orient de France planche déjà sur l’euthanasie des enfants

    Alors que la loi sur la fin de vie est réexaminée à l’Assemblée nationale, la principale obédience maçonnique française organisait le 3 octobre à Paris un colloque dédié à la fin de vie des enfants. Pour les intervenants, l’étape suivante est déjà d’introduire l’euthanasie des mineurs, sur le modèle de la loi belge. Famille Chrétienne s’est glissé parmi l’assistance. Récit.

    La franc-maçonnerie n’est pas une société secrète, mais discrète. C’est donc au grand jour, mais devant un public restreint, que la commission nationale de santé publique et de bioéthique du Grand Orient de France s’est réunie à Paris, le 3 octobre, pour un colloque intitulé : « La fin de vie des enfants ». Les échanges se tenaient rue Cadet, au Temple Groussier.

    Dans cette enceinte, qui reçoit les personnalités politiques lors des « tenues blanches fermées » (conférences invitant un profane, non-maçon), l’ambiance est solennelle. L’assistance qui s’apprête à discuter de la fin de vie des enfants, grisonnante et majoritairement masculine, a pris place dans les fauteuils situés de chaque côté latéral. Pas d’applaudissements, de la musique de Mozart entre les interventions : nous sommes en loge.

    L’invité d’honneur du colloque est Philippe Mahoux, sénateur belge de Namur, en Wallonie. Élu depuis 1990, il est président du groupe socialiste du Sénat de Belgique depuis 1999. Chirurgien et maçon, il est le « père » de la loi dépénalisant l’euthanasie en 2002. Il est également l’auteur de la loi qui a étendu l’euthanasie aux enfants, début 2014.

    Sur un ton docte, adouci par la bonhomie wallonne, il plaide longuement en faveur de l’exemple donné par son pays. Le but du législateur, explique-t-il, est de « créer un espace de liberté », dans une « démarche humaniste ».

    Cette liberté, c’est celle d’un patient à demander une euthanasie, « sans limite d’âge », et avec comme unique critère de validité, « la capacité de discernement par rapport à la souffrance générée par les traitements ». Il précise que, pour les mineurs, la seule souffrance physique a été retenue, alors que les adultes peuvent faire valoir une souffrance psychique. Ainsi, une jeune femme de 24 ans du prénom de Laura, habitant en Flandre et souffrant d’une dépression profonde, a demandé l’euthanasie en juin dernier.

    La présence « remarquée » de la présidente de l’INCa

    Philippe Mahoux donne sa définition de l’euthanasie : « Un geste ultime d’humanité, qui est un geste de vie ! » Pour lui, « le scandale, ce n’est pas la mort, mais la souffrance et la maladie. Encore plus lorsqu’il s’agit d’un enfant ». Le parlementaire insiste : « On ne fait pas de métaphysique, ici ! Le sujet, ce n’est pas la mort, mais ’’le mourir’’. On ne s’occupe pas de ce qu’elle signifie. Sinon, on entre dans les opinions personnelles ».

    Lire la suite

  • Synode sur la famille: prendre un peu de hauteur avec le Cardinal Scola

    IMPRIMER

    Vu sur KTO

    JPSC

  • Les évêques belges appellent à l'ouverture des frontières et à une solide politique d'accueil

    IMPRIMER

    Les évêques belges appellent à l'ouverture des frontières et à une solide politique d'accueil

    Déclaration des évêques de Belgique

     

    Suite à l’afflux de milliers de réfugiés et de migrants à nos portes, les Evêques belges estiment  qu’un pays ne peut refuser d’accueillir des personnes vraiment dans le besoin. ‘Notre attitude doit toujours être faite d’accueil et de respect, indépendamment de nos différences.’ Sur ce point, les évêques ne veulent pas transiger. L’accueil ne peut être soumis à des conditions qui angoissent ces personnes. Les réfugiés et ceux qui ont été contraints de migrer n’ont pas le choix. Ils recherchent la sécurité. Ils ne peuvent se sentir obligés de mentir, d’inventer une histoire ou de changer de religion pour être mieux accueillis. Les plus vulnérables doivent être prioritaires, et non pas les personnes les plus rentables économiquement.

     

    Les évêques constatent quotidiennement que la population belge est prête à vivre avec les réfugiés et les migrants. Ils soutiennent avec force et souhaitent prolonger dans la durée ce climat généreux. Ils appellent les propriétaires, les paroisses et les associations à mettre à disposition les maisons, appartements vides ainsi que des ressources. Ils appellent à collaborer à la réception, au soutien, à l'éducation et à la formation professionnelle de ces personnes. Si ces réfugiés peuvent retourner plus tard chez eux, ils doivent pouvoir repartir avec de meilleures opportunités. Les évêques sont convaincus que les chrétiens et de nombreux citoyens répondent à un tel engagement avec confiance. Ils demandent à la population de ne pas céder à la peur ou à l'incompréhension. L'évangile est exigeant, mais ensemble, nous pouvons porter cet engagement dans la durée.

     

    Les évêques souhaitent que les gouvernements et les citoyens engagent davantage de ressources financières ainsi que toutes les formes de connaissances pour lutter contre les causes de ces migrations forcées dans les pays d’origine. Développement et paix exigent une collaboration et une concertation internationale. La Belgique doit être un leader dans ce domaine et doit aussi augmenter sensiblement sa contribution aux pays en développement: cette dernière n’est actuellement pas assez importante et ni proportionnelle à la prospérité et la capacité du pays.

     

    Les évêques de Belgique – Bruxelles, 13 octobre 2015

     

    Ci-joint : texte intégral de la déclaration.

  • Synode sur la famille : le choc des cultures

    IMPRIMER

    Lu sur Diakonos.be - Rédaction

    " Dans une interview, l'évêque d'Anvers Johan Bonny évoque les "préjugés" des autres membres de son groupe de travail, notamment des Africains qui ont selon lui des idées reçues sur la pastorale occidentale et avoue que le synode se déroule surtout dans les couloirs. Il laisse également entendre que les travaux sont relatifs vu que les rapports seront ensuite de toute façon confrontés aux experts et au Saint-Père"

    "Si un évêque africain était dans mon diocèse il serait un autre évêque".

    Johan Bonny défend également dans cette interview le droit à chaque évêque de pouvoir disposer d'une plus grande latitude au niveau des conférences épiscopales locales et de pouvoir prendre ses distances par rapport à Rome au nom de la pastorale pour s'adapter à la réalité occidentale".

    p.ade_.png

    On peut écouter l'interview de ce possible futur archevêque de Malines-Bruxelles sur le site officiel du Vatican ici

    ***

    Le père Edouard Ade,  secrétaire général de l’Université Catholique d’Afrique Occidentale lui répond en quelque sorte sur le site "Notre-Dame de l’inculturation" (extrait) :

    Lire la suite

  • Synode : l'intervention lumineuse du cardinal Sarah

    IMPRIMER

    Espérance Nouvelle publie la traduction (reprise ICI) de cette intervention du préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements (qui figure par ailleurs parmi les cardinaux signataires de la lettre adressée au pape) :

    L'intervention du cardinal Sarah au synode a été traduite de l'italien et publiée ce mardi 13 octobre par le portail anglophone du site Aleteia.

    Votre Sainteté, Éminences, participants du Synode,

    Je propose ces trois pensées :

    1. Plus de transparence et de respect entre nous

    Je ressens un profond besoin d’invoquer l’Esprit de Vérité et d’Amour, la source de la parrhésia dans la parole et de l’humilité dans l’écoute, qui seul est capable de créer une véritable harmonie dans la pluralité.

    Je dirai franchement que dans le précédent Synode, sur diverses questions, on a ressenti la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Occident. Reconnaître ce qu’on appelle les « réalités de la vie » comme un locus theologicus signifie abandonner tout espoir dans le pouvoir transformant de la foi et de l’Évangile. L’Évangile qui a autrefois transformé les cultures est maintenant en danger d’être transformé par elles.

    En outre, certaines des procédures utilisées ne paraissaient pas destinées à enrichir la discussion et la communion autant qu’elles faisaient la promotion d’une façon de voir typique d’une certaine frange des Églises les plus riches. Ceci est contraire à une Église pauvre, signe de contradiction joyeusement évangélique et prophétique face à la mondanité. On ne comprend pas non plus pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode se sont retrouvées dans la Relatio puis dans les Lineamenta et l’Instrumentum laboris alors que d’autres questions pressantes et très actuelles (comme l’idéologie du genre) sont ignorées.

    Mon premier espoir est donc que, dans notre travail, il y ait davantage de liberté, de transparence et d’objectivité. Pour cela, il serait bénéfique de publier les résumés des interventions, afin de faciliter la discussion et éviter tout préjudice ou discrimination dans la réception des déclarations des pères du synode.

    Lire la suite

  • Papauté ou synodalité, faut-il choisir ?

    IMPRIMER

    I5726713.jpgnutile de se cacher derrière le paravent de la langue de buis. C’est évidemment le pape qui doit avoir le dernier mot. Mais lequel ? Les enjeux soulevés dans ce synode dépassent un simple propos pastoral et on ne voit pas comment le pontife romain pourrait se soustraire à l’édiction d’un document magistériel requérant l’adhésion de la foi : sous peine d’ouvrir un chemin menant à une Eglise à plusieurs vitesses sur le modèle anglican.  JPSC.

    De Samuel Pruvot sur le site de « Famille chrétienne » : 

    « Quel usage le pape fera-t-il du document final du synode ? La question reste ouverte et favorise toutes les spéculations. Le point avec le Père Thomas Rosica, attaché de presse pour la langue anglaise au Synode, et le cardinal Georges Cottier, théologien émérite de la Maison pontificale. 

    « À la fin du synode, que se passera-t-il ? » Le Père Thomas Rosica, attaché de presse pour la langue anglaise au Synode des évêques, et familier de ces rassemblements en perd son américain. Mais il ajoute tout de suite : « C’est parfois bon dans l’Église de ne pas tout savoir. Cela nous oblige à nous mettre dans la main du Seigneur ! »

    De fait, la barque de Pierre est chahutée par la houle. « Le pape François a réveillé le synode des évêques, explique le Père Rosica. Cela bouscule évidemment. » Est-ce une manière de dire que le pape a ouvert la boîte de Pandore ? Un des Pères aurait même déclaré que « la fumée de Satan était entrée au Synode ». D’autres auraient adressé une lettre au pape pour mettre en doute la méthode et l’honnêteté des discussions. Beaucoup de conditionnel, beaucoup de rumeurs et d’inquiétudes. « Il ne faut pas voir d’abord les intrigues, explique le Père Rosica. Il faut avoir le sens de l’histoire de l’Église. J’ai confiance dans l’Esprit Saint qui est un acteur encore plus important que le pape ! »

    Lire la suite

  • Beaucoup d'incertitudes sur la façon dont le synode se conclura et cela préoccupe un certain nombre de cardinaux

    IMPRIMER

    De Sandro Magister :

    Vendredi 9 octobre, en conférence de presse, le cardinal Luis Antonio G. Tagle, archevêque de Manille et président délégué du synode, a déclaré à l’improviste que, en ce qui concerne le rapport final, "nous attendons la décision du pape".

    Et le lendemain, le père Lombardi a précisé que "nous n’avons pas encore de certitude quant à la manière dont se déroulera la conclusion du synode, c’est-à-dire que nous ne savons pas s’il y aura un document final. Nous allons voir si le pape va apporter des indications précises".

    Incroyable mais vrai. Alors que le synode était en pleine activité, voilà qu’a été mise au conditionnel, de manière imprévue, l’existence même de cette "Relatio finalis" qui figurait dans les programmes comme le point d’arrivée vers lequel étaient orientés tous les travaux synodaux.

    Lire la suite sur Chiesa.espresso

  • Synode : Mgr Gadecki, archevêque de Poznan, a exposé la position de l'épiscopat polonais

    IMPRIMER

    De Jeanne Smits, sur son blog :

    L’intervention de Mgr Stanisław Gądecki au synode : texte complet

    Voici, grâce à la traduction anglaise qui en a été publiée sur Voice of the Family, le texte de l’intervention au synode ordinaire par Mgr Stanisław Gądecki, archevêque métropolitain de Poznan, président de la conférence épiscopale polonaise. – J.S.

    Avant toute chose, je voudrais mettre l’accent sur le fait que la présentation qui suit n’exprime pas mon opinion personnelle mais celle de la conférence des évêques de Pologne tout entière.

    1. Il n’y a pas de toute que l’Eglise de notre temps – dans un esprit de miséricorde – doit aider ceux qui sont divorcés et « remariés » civilement à voir (avec une prompte charité) qu’il ne sont pas séparés de l’Eglise et qu’ils peuvent – et même doivent – participer à sa vie dans la mesure où ils sont baptisés.

    Ils doivent être exhortés à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux œuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l’Eglise elle-même se montre une mère miséricordieuse et qu’ainsi elle les maintienne dans la Foi et l’Espérance.

    2. L’Eglise, néanmoins, dans son enseignement relatif à l’accès des divorcés civilement « remariés » à la sainte Communion ne peut pas se plier à la volonté de l’homme mais à la volonté du Christ. Par conséquent, l’Eglise ne peut pas se laisser conditionner par des sentiments de fausse compassion pour les personnes ni par des modèles de pensée erronés, fussent-ils diffusés dans le contexte où elle se trouve.

    L’accès à la sainte Communion de ceux qui continuent de cohabiter more uxorio sans un lien sacramentel serait en contradiction avec la Tradition de l’Eglise. Déjà, les documents des tout premiers synodes d’Elvira, d’Arles, de Néocésarée (qui eurent lieu entre 304 et 319) réaffirment la doctrine de l’Eglise qui ne permet pas l’accès à la Communion eucharistique des divorcés « remariés ».

    3. La raison fondamentale en est que « leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie » (Familiaris consortio 84).

    L’Eucharistie est le sacrement des baptisés qui sont dans la gratia sacramentalis. L’accès à la sainte Communion des personnes divorcées et civilement « remariées », c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas dans la grâce sacramentelle, pourrait causer beaucoup de dommages non seulement en ce qui concerne le soin pastoral des familles mais aussi par rapport à la doctrine de l’Eglise sur la grâce sanctifiante.

    En réalité, cet accès ouvrirait la porte de la réception de la sainte Communion à toutes les personnes en état de péché mortel ; par voie de conséquence, cela annulerait le sacrement de Pénitence et déprécierait l’importance de vivre dans l’état de grâce sanctifiante.

    Enfin, il est nécessaire de réaffirmer que l’Eglise ne peut accepter la prétendue loi de gradualité ou le chemin graduel. Comme le pape François nous l’a rappelé, ceux d’entre nous qui sommes rassemblés ici ne voulons pas et n’avons pas le pouvoir de changer la doctrine de l’Eglise.

  • L'éclairage de Mgr Anatrella sur les enjeux du synode

    IMPRIMER

    Sur zenit.org, Anita Bourdin recueille les propos de Mgr Anatrella* :

    Les enjeux anthropologiques, par Mgr Anatrella

    Le Synode sur la famille alterne entre un travail en Assemblées générales régulières et en divers groupes linguistiques. Il s’agit d’une reprise de plusieurs thèmes déjà abordés lors de la session extraordinaire du Synode 2014. Quelle première analyse peut-on en faire ?

    « L’objectif est de parvenir à exposer ce que l’Église propose pour la réussite de la famille qui aujourd’hui est malmenée », explique Mgr Anatrella.

    Il avertit aussi que « les enjeux sont anthropologiques et ne peuvent pas être recouverts de bonnes pensées pastorales » et que « la question, ce n’est pas l’accueil et l’accompagnement, qui sont inconditionnels, mais l’idéologie dans laquelle on veut faire entrer toutes les situations ».

    Il rappelle que « ce n’est pas parce qu’un écart existe parfois entre l’enseignement du Magistère et les fidèles que l’enseignement est caduque ».

    Monseigneur Tony Anatrella, riche de son expérience clinique et de sa connaissance des sciences humaines, répond aux questions de Zenit pour analyser les enjeux.

    Voici le premier volet ce cet entretien. Nous publions le second demain, 13 octobre : Mgr Anatrella y évoque les divorcés-remariés, le motu proprio sur les causes de nullité, le rapport entre doctrine et pastorale, la crise de la foi.

    Notez-vous une différence entre ce synode « ordinaire » 2015 et le synode « extraordinaire » de 2014 ?

    Monseigneur Tony Anatrella - Tout d’abord l’ensemble des participants a été renouvelé, mises à part quelques exceptions comme la présence de certains présidents de Conférences épiscopales qui ont été élus par leurs pairs et des cardinaux de Curie. Ensuite la méthode puisque le travail en groupes linguistiques est plus important. La suppression du rapport intermédiaire qui, une fois remis aux journalistes, avait semé la confusion en 2014 ; d’autant plus qu’il contenait des formules qui n’avaient pas été exprimées par les Pères du Synode comme celles relatives à l’homosexualité et aux divorcés remariés. La deuxième mouture était plus proche de la réalité des débats même si des passages étaient encore ajoutés. C’est pourquoi une certaine méfiance s’est manifestée à l’égard du groupe actuel des rédacteurs. Les échanges en Assemblée générale et en groupes linguistiques reprennent de nombreux sujets qui avaient déjà été abordés l’an passé. Il y a une sorte de répétition et une impression de tourner en rond qui auraient pu être évitées. Mais c’est dans l’ordre des choses de revenir sur des questions récurrentes dans un groupe qui est nouvellement constitué. Enfin, comme lors de la première session, des discussions riches et variées alimentent les débats, avec parfois des hors-sujets comme la suggestion du diaconat ouvert aux femmes ou la possibilité pour des laïcs d’intervenir lors de l’homélie, ce qui n’est pas dans leur rôle de baptisés.

    Lire la suite

  • À l’école de la prière : être là comme Dieu est là

    IMPRIMER

    Le curé d’Ars s’exclamait souvent au cours de sa prière : « Il est là ! Il est là ! ». De Jacques Gauthier sur le site « aleteia » :

    org_4427865-3286555.jpg« Il y a une grâce à être là. Chaque instant qui passe peut être l’occasion de nous abandonner en toute confiance à la présence amoureuse de Dieu au-dedans de nous. Dieu nous aime au présent. Le passé ne nous trouble plus, on remet à Dieu notre avenir, ainsi nous ne désespérons pas. « Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants » (Ps 114, 9).

    Comment vivre de cette présence divine en nous. En y croyant, en la désirant, dans le bruit ou en silence, en marchant ou en travaillant. Nous nous arrêtons quelques secondes, nous faisons un acte de foi : « Seigneur, je crois que tu es présent au plus profond de mon être ». Ce peut être le Père, Jésus ou l’Esprit Saint. On lui parle comme à un ami, mieux, on cause avec lui, on pense à lui en l’aimant, même si nous ne ressentons pas sa présence. C’est cela prier : un acte de foi et d’amour.

    La mise en présence

    Toute oraison, qu’on appelle aussi prière contemplative, commence normalement par une mise en présence de Dieu qui est une sorte de mise en forme spirituelle. Cette mise en présence peut se faire par le signe de la croix, un geste du corps, un chant qui détend, une courte évocation qui aide à plonger en Dieu. Thérèse d’Avila conseillait de commencer l’oraison par le « Je confesse à Dieu ». Récitons-le lentement, comme toute formule, car la lenteur au début de la prière favorise le recueillement. Rien ne cesse d’accélérer le débit des formules ou de précipiter les actions au début de l’oraison, cela distrait.

    On peut aussi commencer en demandant pardon pour nos fautes, reconnaître devant Dieu notre pauvreté radicale, invoquer l’Esprit Saint pour qu’il nous comble de son amour. Plus nous serons au creux de l’indigence, plus l’Esprit de notre baptême nous remplira. Il est le maître de la prière, ne l’oublions jamais. Il nous recueille en Dieu et répand son amour en nos cœurs. Plus on se dispose ainsi à la prière, plus cela devient tout naturel, si nous savons durer. Il y a des jours où c’est plus facile, d’autres moins. À ce moment-là, abandonnons-nous en toute confiance à la miséricorde divine.

    Lire la suite