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  • Prier avec l'évangile du jour (23 février)

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    Source : "Un Moment Sacré"

    Marc 9:41-50

    La Parole de Dieu

    En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples :
        « Celui qui vous donnera un verre d’eau
    au nom de votre appartenance au Christ,
    amen, je vous le dis,
    il ne restera pas sans récompense.

        Celui qui est un scandale, une occasion de chute,
    pour un seul de ces petits qui croient en moi,
    mieux vaudrait pour lui
    qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes,
    et qu’on le jette à la mer.
        Et si ta main est pour toi une occasion de chute,
    coupe-la.
    Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle
    que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains,
    là où le feu ne s’éteint pas.
        Si ton pied est pour toi une occasion de chute,
    coupe-le.
    Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle
    que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
        Si ton œil est pour toi une occasion de chute,
    arrache-le.
    Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu
    que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
        là où le ver ne meurt pas
    et où le feu ne s’éteint pas.
        Chacun sera salé au feu.
        C’est une bonne chose que le sel ;
    mais s’il cesse d’être du sel,
    avec quoi allez-vous lui rendre de la saveur ?
    Ayez du sel en vous-mêmes,
    et vivez en paix entre vous. »

    • Prier avec l'Évangile du jour

      • Les paroles de Jésus sont sévères, car il veut attirer notre attention sur le souci envers les «petits». Manquer d’égards envers les nécessiteux, impuissants et sans défense, est le plus grave des péchés.
      • Selon Jésus, cette offense mérite la fosse infernale appelée Géhenne, cette décharge publique au sud de Jérusalem, où les larves se nourrissent des ordures et où des feux brûlent constamment.
      • Si nous entrons dans l'esprit vif de Jésus et défendons les droits des «petits» de Dieu, nous serons en paix avec nous-mêmes.
  • Il y a beaucoup trop de vocations en Belgique. Alors le cardinal laisse partir les Fraternités de Jérusalem...

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    Un tweet de Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire La Vie, qui réagit à cette information publiée hier :

    Sans titre.jpg

  • Eglise à vendre

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    Vu sur immoweb.be :

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  • 70 communautés nouvelles dans le collimateur de la Congrégation pour les religieux

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    Lu sur charismata.free.fr :

    70 communautés nouvelles problématiques, 15 fondateurs sous enquête

    Le cardinal Joao Braz de Aviz, congrégation pour les Instituts de Vie consacrée, à propos de la rencontre avec le pape de novembre 2016 :

    –  Le Pape s’est étendu sur les nouvelles fondations. Pouvez-vous nous dire combien d’entre elles sont actuellement sous enquête de la part de la Congrégation pour les religieux ?

    – « Il y en a environ 70 nouvelles familles religieuses sur lesquelles nous avons porté notre attention. Nous avons fait des visites et quelques unes révèlent vraiment des cas préoccupants, avec de graves problèmes de personnalité dans les fondateurs et des phénomènes d’emprise, de fort conditionnement psychologique des membres. Il y a des fondateurs qui se sont révélés de vrais propriétaires des consciences. Le critère n’est plus l’unité avec l’Eglise, l’unité avec Pierre. Ce n’est pas pour rien que les fondateurs les plus rigides se sont montrés comme des personnes incapables d’obéir, des personnes qui doivent rester au pouvoir. Il s’agit clairement de dynamiques déséquilibrées et inacceptables. Il y a aujourd’hui une quinzaine de fondateurs qui sont sous enquête. Et quand nous nous mettons en mouvement – et nous le faisons après avoir reçu des signalements et des dénonciations – c’est qu’en général il y a un vrai problème, et quelques fois très grave. Le pape désire la transparence ; il veut la clarté et il nous a exhortés à faire un discernement courageux sur ce qu’est un charisme et sur ce qui ne l’est pas. Il nous soutient totalement. Il arrive même que des évêques locaux se sentent appelés aussi à la vigilance sur les formes de la vie consacrée qu’ils accueillent dans leur diocèse. Les omissions dans ce sens rendent les problèmes plus difficiles à affronter : si, en fait, on intervient quand un problème n’en est qu’au début, c’est toujours plus facile de le gérer. »

  • Le cardinal Nichols a consacré l'Angleterre et le Pays de Galles au Cœur Immaculé de Marie

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    Du Catholic Herald (catholicherald.co.uk) :

    Le cardinal Nichols a consacré l'Angleterre et le Pays de Galles au Cœur Immaculé de Marie
     
    Des milliers de personnes ont assisté à la consécration à la cathédrale de Westminster

    Le cardinal Vincent Nichols a couronné une statue de Notre-Dame de Fatima à l'occasion de l'année du centenaire de son apparition et a consacré l'Angleterre et le Pays de Galles au Coeur Immaculé de Marie.

    Dans une cathédrale de Westminster bondée, dont les 3000 places étaient occupées alors qu'une grande foule était massée sur la place, le cardinal Nichols a présidé la prière de consécration, avec la phrase: "À vous et à votre Cœur Immaculé, en cette année centenaire des apparitions de Fatima, nous nous reconsacrons en union non seulement avec l'Église, le Corps mystique de votre Fils, mais aussi avec le monde entier."

    Le cardinal renouvelle ainsi une consécration faite par son prédécesseur en tant qu'Archevêque de Westminster, le Cardinal Bernard Griffin, en 1948.

    En mai 1917, la Vierge Marie apparut à trois bergers à Fátima, au Portugal. Elle leur parla d'un bouleversement venu dans le monde, lié notamment à la Russie, qui causerait de terribles souffrances. Elle a aussi rappelé aux enfants le danger de l'enfer, et leur a demandé de prier le chapelet et de faire des sacrifices pour les pécheurs.

    Elle a expliqué qu'il y aurait un grand événement le 13 octobre. Ce jour-là, une foule immense s'est rassemblée, et le «Miracle du Soleil» a eu lieu, lors duquel beaucoup de spectateurs ont vu le soleil danser.

    Les catholiques ne sont pas obligés de croire aux révélations de Fatima, mais l'Église les a officiellement déclarées «dignes de foi», et la Vierge de Fátima a une place centrale dans la dévotion mariale.

    Dans son homélie, le cardinal Nichols a déclaré que les apparitions présentaient un «défi considérable» et que les catholiques devaient se poser la question suivante: «Dans quelle mesure exprimons-nous notre appartenance au Christ chaque jour? Comment faisons-nous pour nous engager dans ces deux voies pour donner du temps au Seigneur et aux autres: dans ces réalités de la prière et du sacrifice?

    Le cardinal a recommandé le rosaire comme prière pour aider chacun à dire «oui» à Dieu, ce qui constitue, dit-il, l'essence de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.

    La statue fera à présent le tour de 20 cathédrales d'Angleterre et du Pays de Galles, tour qui se terlminera dans le diocèse de Wrexham en octobre.

  • Faut-il, comme le suggère le général des jésuites, relativiser les paroles du Christ et les réinterpréter ?

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    Sur diakonos.be, on trouve la traduction de cette note publiée sur son blog par Sandro Magister :

    POUR LE GÉNÉRAL DES JÉSUITES, IL FAUT RELATIVISER LA PAROLE DU CHRIST SUR LE MARIAGE ET LE DIVORCE

    Incroyable mais vrai. Dans le chapitre huit d'Amoris Laetitia, le chapitre le plus délicat et le plus controversé, celui dans lequel le pape François semble "ouvrir" la possibilité d'un second mariage alors que le conjoint précédent est encore vivant, vous ne trouvez aucune référence aux paroles du Christ sur le mariage et le divorce qui se trouvent principalement dans le chapitre 19 de l'Evangile selon Mathieu:

    "Des pharisiens s’approchèrent de lui pour le mettre à l’épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? » Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme, et dit : À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? » Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. »"

    Cette absence est surprenante. Tout comme le sont deux autres silences de François sur cette même question.

    Le premier remonte au 4 octobre 2015. C'était le dimanche d'ouverture de la seconde et dernière session du synode sur la famille. Ce jour-là, dans les églises catholiques de rite latin du monde entier, on lisait à la messe le passage de l'Evangile de marc (10, 2-9) qui correspond à celui de Matthieu 19, 2-12.

    Lors de l'Angelus, le pape n'a fait aucune référence à ce passage de l'Evangile malgré son extraordinaire pertinence avec les questions débattues au sein du synode.

    La même situation s'est reproduite le 12 février dernier avec un passage analogue de l'Evangile de Matthieu (5, 11-12) également lu à la messe dans toutes les églises. Cette fois encore, François a pris soin d'éviter de le citer et de le commenter pendant l'Angélus.

    Pourquoi ce silence aussi insistant du pape sur des paroles du Christ aussi limpides?

    On trouvera une amorce de réponse dans l'interview que le nouveau supérieur général de la Compagnie de Jésus, le vénézuélien Arturo Sosa Abascal, très proche de Jorge Mario Bergoglio, vient d'accorder au vaticaniste suisse Giuseppe Rusconi pour le blog Rossoporpora et pour le "Giornale del Popolo" de Lugano.

    En voici les extraits les plus pertinents. Ils se passent de tout commentaire.

    Lire la suite

  • Manoeuvres discordantes autour de la première communion

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    Il est question, dans les diocèses belges, de retarder l'âge de la première communion. A Bruxelles, il serait reporté à 11 ans et il semble que cela ne fasse pas l'unanimité tandis que les inscriptions seraient en nette diminution. La RTBF y a consacré une émission-débat ("C'est vous qui le dites") :

    La première communion va-t-elle disparaitre ? À Bruxelles, on la supprime et, en Wallonie, on la retarde vachement. Pourquoi la 1re communion a l’air de ne plus être adaptée aux 7-8 ans ?

    Comme l’écrit Sudpresse ce matin, la plupart des diocèses ont tendance à reculer l’âge de la première communion. De la 2e primaire (7-8 ans), on repousse à la 4e primaire. À Bruxelles, on la supprime et suggère de la faire à l’âge de la communion solennelle, vers 12 ans.

    Formation en 3 ans

    L’abbé Joël Rochette, le vicaire épiscopal pour la catéchèse au diocèse de Namur qui gère les provinces de Namur et Luxembourg, explique la nouvelle manière de vivre cet éveil à la religion. Désormais, la catéchèse se fait en 3 ans, l’âge de la 1re communion est donc repoussée à l’âge de 8-9 ans.

    L’objectif est de mieux préparer à l’initiation chrétienne. "Avant, les enfants étaient dans une société avec une vie chrétienne et un cours de religion. Aujourd’hui, ce lien s’est dilué. Il fallait donc prolonger ce moment d’éveil à la religion" nous explique l'abbé Joël Rochette.

    Lors de la première année de catéchisme, les enfants et leurs familles participent à 5 rencontres. Lors de la deuxième année, il y a 12 rencontres et finalement, on arrive à la 3e année où les enfants sont prêts à recevoir la communion.

    Certains enfants ne savent pas qui est Jésus

    Chaque diocèse est autonome dans l’organisation des communions. L’évêque de Liège, Jean-Pierre Delville, estime qu’il est peu vraisemblable que la 1re communion soit couplée à la communion solennelle. Ceci dit, certaines paroisses ont déjà décidé de retarder ce moment. Olivier Windels, le responsable épiscopal du vicariat de Liège, précise que certains enfants peuvent déjà faire leur première communion lorsqu'ils arrivent en 3e primaire plutôt qu'en 2e primaire. "Il faut retarder ce moment, les enfants sont très éloignés du fait religieux. Ils ont besoin de plus de temps pour cheminer vers l'eucharistie. Certains enfants ne savent même pas qui est Jésus" avance l'abbé Olivier Windels. 

    À Tournai, le vicaire général, Olivier Fröhlich, m’a précisé que retarder l’âge de la première communion n’était pas à l’ordre du jour.

    Consultation diocésaine

    Une consultation diocésaine est en cours. Des questions sont posées et une large réflexion est en cours sur la catéchèse. Cette réflexion se fait au sein de chaque paroisse du pays. Les résultats seront donnés le 30 septembre 2017.

    Le commentaire d'un visiteur de belgicatho :

    Si les enfants ne connaissent pas Jésus, c'est certainement parce qu'ils n'ont pas eu accès à un catéchisme digne de ce nom. Est-ce la faute de ces enfants et faut il alors les priver d'un sacrement ? Nous sortons d'une année de miséricorde et certains souhaitent, en toute contradiction, refuser la grâce accordée par l'Eglise du Christ. C'est à ne plus rien comprendre. A ce rythme, ces chers ecclésiastiques les priveront de la confession car les deux vont ensemble, confession et communion.

  • Fête de la Chaire de Saint Pierre (22 février)

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    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,13-19.

    En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »
    Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
    Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
    Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
    Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
    Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
    Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

    Explication de cette fête par "Evangile au Quotidien" :

    La fête de la Chaire de Saint Pierre était à l’origine célébrée le 18 janvier en Gaule et le 22 février à Rome même. En 1558, le pape Paul IV introduisit la fête du 18 janvier à Rome qui devint fête de la Chaire de Saint Pierre à Rome tandis que la fête du 22 février pris le titre de Chaire de Saint Pierre à Antioche.

    La réforme du calendrier de saint Jean XXIII a supprimé la fête du 18 janvier dont il ne reste plus que le jour octave le 25 janvier avec la fête de la Conversion de saint Paul.

    L'Église célèbre solennellement, en ce jour, le souvenir de l’entrée du Prince des Apôtres à Rome et de sa prise de possession du siège épiscopal de la Ville éternelle. Les Actes des Apôtres font allusion à cet événement d’une importance primordiale dans l’histoire du monde. Quand saint Pierre, emprisonné par le roi Hérode, eut été délivré par l’ange, il  visita dans la nuit la communauté chrétienne rassemblée, lui donna les recommandations nécessaires puis, disent les Actes, « il se leva et se  rendit dans un autre lieu » (Act. XII, 17). Où se rendit Pierre ? Les Actes ne le disent pas, peut-être pour ne pas trahir sa résidence, mais la tradition indique Rome. C’était en l’an 42 après J.-C. C’est pourquoi la Tradition admet que Pierre a été évêque de Rome pendant 25 ans. En 1558, Paul IV décida que l’accession de Pierre au siège de Rome serait célébrée solennellement, le 18 janvier. Jusque-là on ne célébrait que le  pontificat de Pierre (le 22 février). Dès lors, le 18 janvier fut consacré à la Chaire de saint Pierre à Rome, et le 22 février, on fêta la fondation de l’Église d'Antioche, la première que saint Pierre ait gouvernée. Il y a maintenant dans l’Église deux fêtes de la Chaire de Saint-Pierre. La vénérable Chaire de Pierre qui, jusqu’au Ve siècle se trouvait dans le Baptistère de Saint-Pierre, se trouve aujourd’hui dans l’abside de la basilique vaticane. La précieuse relique ne se compose plus que de quelques morceaux de bois, reliés depuis les temps anciens par des plaques d’ivoire, sur lesquelles se trouvent des figures. Malheureusement, le Pape ne peut plus s’asseoir sur cette antique Chaire, car, au temps de la Renaissance, elle fut renfermée dans un  reliquaire colossal, œuvre de Bernin.

    La messe (Statuit)

    La messe (assez récente) place au milieu de nous le premier évêque de Rome, saint Pierre. À l’Introït, nous le voyons dans la personne du prêtre célébrant. À l’Épître, nous l’entendons nous parler, à nous "les élus étrangers de la dispersion" et il nous annonce le message vraiment joyeux de l’héritage que rien ne peut détruire ni corrompre ni flétrir, qui nous est réservé dans le ciel et dont le gage est la Sainte Eucharistie. Assurément il vaut la peine d’être, « pendant un court temps », purifiés comme l’or dans le feu des épreuves, pour la manifestation de Jésus-Christ, qui se réalise aujourd’hui au Saint-Sacrifice. À l’Évangile, nous revivons, avec saint Pierre, le grand jour de Césarée de Philippe où le Christ l’établit le rocher de son Église. Mais notre âme, à nous aussi, doit être ferme comme le roc, afin que le Christ y bâtisse le royaume de Dieu. Cette parole : Tu es Petrus est le leitmotiv de la messe (All., Off., Comm.) et elle s’applique non seulement à Pierre, mais à nous. Au graduel, l’Église chante l’exaltation de saint Pierre sur sa Chaire. Dans l’Eucharistie, le Seigneur bâtit en nous son Église (Comm.).

    L’Église romaine

    La fête d’aujourd’hui a, pour notre vie liturgique, une grande importance. Nous rendons-nous bien compte que toute notre liturgie est, à proprement parler, celle de la ville de Rome ? Nous célébrons, en majorité, des saints romains, nous célébrons la dédicace des églises romaines. Bien plus, dans l’office des stations, la liturgie nous conduit, une centaine de fois, dans la ville de Rome où nous assistons aux solennités de la messe, avec l’évêque de Rome. Or il importe que nous puissions nous sentir membres de l’Église de Rome, que cette Église soit notre diocèse. C’est ce qu’exige le développement actuel de la liturgie occidentale. Les choses auraient pu se passer autrement. Si la liturgie avait suivi la ligne des trois premiers siècles, les diverses nations auraient pu avoir un patriarcat spécial et une liturgie particulière, à laquelle il aurait été plus facile de s’accoutumer. Mais il faut tenir compte de ce qui existe. Il faut nous unir à l’Église romaine, nous sommes membres de la communauté romaine.  Dans l’église de chez nous, il faut voir souvent une église de Rome et célébrer les saints mystères avec l’évêque de Rome. De cette façon, la liturgie romaine nous deviendra familière. Quelle différence y a-t-il maintenant entre la fête d’aujourd’hui et la fête de saint Pierre et de saint Paul ? C’est que, le 29 juin, nous célébrons l’Apôtre et le Vicaire de Jésus-Christ, le Pape de l’Église universelle. Aujourd’hui nous fêtons l’Évêque de l’Église romaine à laquelle nous sommes incorporés (c’est pourquoi on a, au bréviaire, le commun des confesseurs Pontifes). C’est comme une fête patronale de notre liturgie romaine.

  • A Lyon, le curé de Sainte Blandine publie ses bans de mariage: la réaction de Jean Mercier

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    Gréa.jpg« Rappelez-vous, écrit ce jour Denis Crouan sur son site Pro Liturgia : c’était Noël dernier. Le P. Gréa, avec cette voix doucereuse qu’on remarque chez les prêtres qui rêvent d’un christianisme gentillet et niaiseux, nous invitait à fêter la Nativité à la patinoire de Lyon... Et bien sûr, le Cardinal Barbarin trouvait ça très chouette.  Aujourd’hui, il rompt sa promesse sacerdotale et L’Eglise n’a pas fini d’en voir “des vertes et des pas mûres” avec cette génération de clercs “formés” (!) dans des séminaires diocésains gravement défectueux à tous les niveaux. Cliquer ici. »

    Nous avons déjà fait écho à cette affaire. Jean Mercier, journaliste à "La Vie" et auteur d’un remarquable essai dont nous avons publié la recension sous le titre  Célibat des prêtres : stop ou encore ?, réprouve dans les lignes qui suivent l'immodestie du comportement de ce clerc médiatique :

    mercier célibat des prêtres.jpg« Dans mon livre sur le célibat sacerdotal, je raconte comment de nombreux prêtres qui partent "pour se marier" ont tendance à se justifier d'un point de vue spirituel.

    Il n'est pas rare que les prêtres qui se marient se présentent comme étant "pressés" par une volonté divine d'accomplissement supérieur, fruit de l'Esprit Saint et d'une longue et lente maturation spirituelle, en oubliant totalement que, en dépit de leur sincérité, cette décision est d'abord une rupture avec la promesse faite le jour de leur ordination diaconale.

    Il serait plus courageux et profitable qu'ils assument leur incapacité à tenir leur promesse, et ce d'autant plus que c'est d'abord ainsi que leur nouvel "appel" est perçu de l'extérieur.

    Ce déni de réalité est assez pénible. Il devient urticant lorsque le prêtre en question essaie de donner à sa cause une ampleur prophétique. Dans le cas présent, David Gréa semble enrôler le pape, comme une sorte d'arbitre ou de caution. Assez osé, je trouve.

    De plus, il ne s'agit pas sans doute seulement d'une rupture de promesse au sujet du célibat, mais probablement aussi d'une rupture de la promesse d'obéissance faite à l'évêque, faite à l'ordination diaconale et réitérée lors de l'ordination sacerdotale.

    On imagine mal que le cardinal Barbarin n'ait pas déjà invité son prêtre à re-choisir le célibat et renoncer à son mariage. Donc c'est doublement problématique, ne serait-ce que spirituellement.

    L'autre malaise est le flou de la situation. Le Père Gréa parle d'une réflexion et d'un recul nécessaire. Mais s'il est démis de ses fonctions en pleine année liturgique, dix jours avant le Carême, c'est qu'il a fallu agir en urgence, face à une situation devenue hors de contrôle.

    On peut s'interroger si le couple n'existait pas déjà de façon réelle depuis quelques temps, auquel cas la réflexion a déjà été pliée : l'annonce d'un temps de recul est juste un moyen de sauver la face (mais c'est prendre les gens pour des naïfs ?).

    Il doit être compliqué pour un peuple paroissial de relire le passé et de s'interroger sur la forme de mensonge qui a pu exister si ce prêtre s'est situé dans une forme de double vie à leur égard.

    Enfin, de nombreux prêtres qui partent pour se marier semblent animés d'une sorte de désinvolture spirituelle, d'une forme d'aveuglement de ce que leur décision peut ébranler dans la vie des autres. Tous, nous avons à assumer des engagements parfois coûteux pris dans l'enthousiasme de la jeunesse, qu'il s'agit d'honorer en des moments plus rudes.

    Je pense à cette épouse qui doit accompagner son mari malade d'un cancer. Je pense à ce mari qui doit accompagner sa femme dans la vieillesse. Je pense à ces parents qui se sont engagés, par l'adoption, à éduquer un enfant blessé, et qui lui conservent leur amour et leur soutien en dépit de mille épreuves.

    Chacun de ces engagements est lourd, et s'appuie sur la fidélité d'autres compagnons de route, et en particulier les hommes et les femmes consacrés à Dieu, qui sont affrontés eux aussi à des combats, et qui sont des guides inspirants. Nous pouvons accepter qu'ils chutent, mais alors nous voulons l'aveu de leur péché, de leur faiblesse, non pas une revendication fière.

    Dans l'Eglise, chacune de nos luttes spirituelles les plus cachées ont un impact sur la vie du Corps. A fortiori nos actes publics (et la parole selon laquelle nous les assumons, redoublée de portée s'il s'agit d'un prêtre au fort charisme) ont une valeur de témoignage et de contre-témoignage, non seulement pour les baptisés, mais aussi pour les autres.

    Je prie pour que David Gréa, même s'il devait persister dans sa décision, puisse prendre conscience du trouble qu'il a pu causer. De notre côté, luttons chacun à notre place, et intercédons pour que ce prêtre revienne dans le "réel". »

    Commentaire lu sur le blog du « Suisse Romain » sous le titre « Célibat des prêtres, le Père Gréa et Jean Mercier

    JPSC

  • Les dogmes "moyenâgeux", fomenteurs de schismes ?

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    cercle_logo.jpgA l’invitation de l’Union des étudiants catholiques et du groupe « Ethique sociale » Mgr Delville donnait, le 17 janvier dernier à l’Université de Liège, une conférence très suivie sur « Le christianisme médiéval, creuset de l’Europe ». Nous aurons l’occasion d’y revenir. En avant-première, nous avons épinglé, à l’écoute de l’enregistrement du débat, sa réponse à l’une des questions posées selon l’esprit du temps. Les intertitres sont de notre fait.  

    Question: Pour aller vers l'oecuménisme, revoit-on le poids de certains dogmes nés au Moyen-Âge et qui malheureusement ont provoqué des schismes?

    Réponse de Mgr Delville: 

    Les dogmes chrétiens c’est, à 99%, l’antique Credo de Nicée-Constantinople (325- c.380)

    Le Concile de Nicée, avec la rédaction du Credo, complété à Constantinople vers 380, c'est évidemment la base des dogmes chrétiens. Les dogmes chrétiens, c'est le Credo du Concile de Nicée à 99%. C'est évidemment une formulation du contenu de la Foi chrétienne, dans des termes de philosophie grecque de l'époque. Il ne faut pas oublier qu'en grec "dogma", signifie "avis", ce n'est pas le dogme au sens français du terme. Donc, c'est une manière de donner un avis sur la nature de la Foi et aussi ne le faire que pour contrer une déviation et pas nécessairement pour vouloir tout définir. 

    Le dogme met simplement des balises contre des déviations de la Foi.

    La Foi chrétienne est toujours un mystère: c'est un mystère d'amour, c'est un mystère de don, c'est un mystère de grâce, ça échappe à toute définition. Le dogme met simplement des balises contre des déviations qui seraient véritablement transformatrices, négativement parlant, de la Foi. […]  Certains ont dit: "Constantin, qui assistait au Concile de Nicée, a changé l'Evangile puisqu'il a dit: "Jésus est Dieu" alors que ce n'est pas marqué comme ça, tel quel, dans l'Evangile." Ça, c'est vraiment une simplification et même une manière fausse de voir la réalité. Dans la Foi chrétienne, dans l'Evangile lui-même, il y a ce que je vous ai dit, à savoir que le critère d'être Dieu, c'est le Christ. Et ce n'est pas la philosophie platonicienne des idées. Donc, si on dit que le Christ est Dieu, ce n'est pas une espèce d'affirmation dogmatique, comme quoi il est plus qu'un être humain normal, c'est une manière de dire que l'absolu se dit en Lui et qu'on reconnaît un absolu en Lui. Et donc ça, c'est producteur de sens. Quand on dit qu'en Jésus l'absolu se dit, c'est totalement paradoxal parce qu'en Jésus l'absolu a l'air d'être contredit par l'anéantissement, par la mort, par la souffrance, par l'Incarnation. Et pourtant, il faut conjuguer cette existence historique de Jésus, donc limitée, avec, en même temps, l'idée qu'il y a là-dedans un absolu qui se dit et donc ça, c'est Dieu. C'est un double pôle, si vous voulez, un pôle entre l'humain et le divin, sous tension, mais qui est productif. Si vous dites simplement "Jésus est le Fils de Dieu, mais Il n'est pas Dieu", vous aplatissez tout et puis ça n'est plus productif.

    Le Credo ne dit pas tout de notre Foi.

    Donc, le dogme maintient les choses pour qu'on ne simplifie pas à outrance et qu'on ne dénature pas une Foi qui est productive de sens et productive de salut et d'engagement. Donc, en ce sens-là, il est très important. La définition est très importante, mais elle n'est pas exhaustive. Même s'il a évidemment une volonté de synthèse, le Credo ne réduit pas la Foi à l'ensemble de ces 25 lignes. Tant il est vrai que, si à la Messe, on récite le Credo le dimanche, et seulement depuis l'époque de Charlemagne, ça n’empêche pas qu'on doive lire les Evangiles avant d'avoir lu le Credo et que le Credo ne doive pas remplacer les Evangiles. En effet, on pourrait dire "le Credo simplifie, synthétise, pourquoi encore lire les Evangiles? Ça nous complique les affaires! Surtout qu'il y en a quatre." [rire de Mgr Delville]. Donc le Credo/la définition de Foi/le dogme balise les choses mais ne veut pas totalement et exhaustivement définir les choses. Donc le recours aux autres sources est fondamental et nous montre la richesse du mystère de la Foi.

    Une seule formulation dogmatique fondamentale  au Moyen-Âge : contre l’iconoclasme

    Dans les définitions dogmatiques du Moyen-Âge, il n'y en a pas tellement, il y a le deuxième Concile de Nicée, qui est contre l'iconoclasme. Ça, c'est tout à fait fondamental. Vous allez me dire: "C'est peut-être un peu banal, l'iconoclasme, c'est un accident de l'histoire." Non, l'iconoclasme anéantit l'image. Nous sommes à l'époque de l'Islam, donc c'est le même courant iconoclaste dans le christianisme que dans l'Islam qui détruit l'image. 

    La destruction de l'image empêche, en quelque sorte, la représentation de la Foi, puisqu'on ne peut plus la représenter. Or, la représentation de la Foi permet l'interprétation de la Foi. Si vous représentez une figure de Saint dans un vitrail, dans une peinture ou dans une sculpture, vous pouvez, avec votre petit enfant, dire: "Ah! tiens, regarde, ça, c'est le Curé d'Ars et il tient un livre à la main" - "Pourquoi?" - "Il tient un chapelet." - "Pourquoi?" - "Il est habillé comme ça." - "Pourquoi?" - "Il a vécu comme ça." - "Quand? Pourquoi?". Vous vous faites l'interprète de la personne. Vous voyez Saint Joseph, Sainte Marie, la Sainte Famille, vous expliquer à votre enfant qui Ils sont, mais avec vos mots à vous. Donc l'image est productrice de nouvelles interprétations qui proviennent d'un chacun et qui sont, en même temps, infinies, parce que chacun va redire la Foi à travers l'image à sa façon.

    Le Christianisme est fondamentalement une religion de l'image.  

    Le Christ est image du Père, nous disent les Écritures. Donc, pour le Christianisme, il y a toujours l'importance d'avoir une image des choses parce qu'elle est productrice de sens et elle est productrice d'une interprétation personnalisée. Chaque chose dans l'univers est image d'une autre chose; le Moyen-Âge était très conscient de cela. C'est une peu ce qu'on appelait l'allégorie: chaque plante, chaque élément de la Création est symbole de quelque chose. Le Pape, Innocent III je crois, offre au roi d'Angleterre, Jean sans Peur, lors de son intronisation, trois pierres précieuses, et il explique dans sa lettre "Tu as une rouge, tu as une verte, tu as un bleue. Celle-ci signifie ça, l'autre signifie ça, la troisième signifie ça." C'est un cadeau symbolique parce que, pour le Moyen-Âge, la pierre précieuse, la couleur, c'est tout un symbole, c'est tout un langage. Donc, cette idée que chaque chose est l'image d'autre chose, que l'être humain est l'image d'autre chose, qu'il est l'image de Dieu en lui, est fondamental. C'est pour cela que le Christianisme accepte l'image et la valorise, et a condamné l'iconoclasme. Ça, c'est une grande définition dogmatique du Moyen-Âge ! »

    (Verbatim)

    JPSC

     

  • Les Fraternités monastiques de Jérusalem se retirent de Bruxelles

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    Une nouvelle perte pour la présence religieuse dans notre pays; elle résulte des restructurations entreprises à Bruxelles par le Vicariat. N'aurait-on pu éviter ce nouvel et pénible épisode ?

    Communication des Fraternités de Jérusalem au sujet de leur implantation à Bruxelles (église Saint-Gilles) :

    Nos Fraternités monastiques de Jérusalem se retirent de Bruxelles

    Depuis septembre 2001, en réponse à l’appel du Cardinal Danneels et après avoir préparé durant vingt ans notre arrivée avec le soutien de nombreux laïcs, nos Fraternités sont présentes à Bruxelles, à l’église paroissiale Saint-Gilles qui leur a été partiellement affectée. Le charisme de nos Fraternités s’est adapté à ce quartier populaire et multiculturel et tout un réseau de fidèles vient régulièrement prier à Saint-Gilles. La Fraternité évangélique « Feu et Lumière », le catéchuménat d’adultes et la Fraternité des Veilleurs adorateurs, ainsi que le groupe biblique « Théophile » sont un signe de la vitalité suscitée par la présence des frères et des sœurs. Leur proximité avec les habitants du quartier est également source de rayonnement pastoral par le simple dialogue de la vie.

    Dès le début, notre implantation à Saint-Gilles a dû relever le réel défi de la cohabitation avec de nombreuses réalités paroissiales sur le même lieu, ce qui, malgré la bonne volonté de tous, ne pouvait se faire sans tensions.

    En 2015, le projet de remaniement des unités pastorales de la ville mené par le Vicariat de Bruxelles comportait l’option que l’église Saint-Gilles soit choisie comme « clocher émergent », concentrant l’ensemble des activités paroissiales. Ayant retenu cette option, le Vicariat nous a informés le 2 février 2016 de la décision prise et qu’en conséquence, notre présence monastique à Saint-Gilles n’était plus envisageable. Une proposition de déménagement dans une autre église de la ville nous était faite avec un délai de deux ans pour nous retirer de Saint-Gilles, au cours duquel un statu quo serait respecté de la part de la paroisse comme de celle de nos Fraternités.

    Nous avons alors accepté avec confiance la proposition faite par l’Archevêché de collaborer à un groupe exploratoire composé de représentants de nos Fraternités, du Vicariat et de l’Archidiocèse, dans le but de voir si une autre implantation pourrait se faire à Bruxelles. Il est très vite apparu que, loin de constituer un simple déménagement, cette perspective revenait à envisager une nouvelle fondation. Or nos deux instituts ne sont pas en mesure aujourd’hui, de repartir sans transition dans un autre projet dans la même ville, surtout après quinze ans de présence à Saint-Gilles. Ce projet, par son ampleur, aurait demandé de toute façon plus que deux années de préparation. Nous avons consenti à l’effet collatéral de la décision concernant l’église Saint-Gilles, décision qui a été confirmée depuis lors par le Vicariat. Avec l’aide de nos conseils, en dialogue avec les frères et sœurs sur place et après avoir rencontré le Cardinal De Kesel et la déléguée à la vie consacrée, nous avons donc décidé de nous retirer de Bruxelles.

    Ce qui a été semé par notre présence auprès des nombreux laïcs qui étaient là avant nous et ceux qui ont fréquenté Saint-Gilles durant cette quinzaine d’années va continuer à porter du fruit après nous. Nous leur sommes profondément reconnaissants pour tout ce que nous avons reçu de leur part et pour les liens fraternels tissés au cours de ces années. Nous leur laissons tout spécialement le goût de la prière liturgique, de la prière personnelle et de la fraternité. Puissent-ils continuer ensemble au cœur de Bruxelles leur mission de louange, d’adoration et d’intercession, au service de l’évangélisation de cette ville ! C’est notre vœu et notre prière pour eux.

    Deux Eucharisties d’action de grâce et d’adieu seront célébrées à Saint-Gilles avant notre départ définitif : le dimanche 18 juin à 11h30, présidée par le Cardinal De Kesel et le dimanche 25 juin à 11h30, présidée par frère Jean-Christophe, prieur général des frères, avec aussi la présence de sœur Violaine, prieure générale de sœurs.

    Nous confions cette étape pascale que vivent nos Fraternités à Bruxelles à votre prière et nous vous assurons de la nôtre.

    L’avenir appartient à Dieu. S’Il veut que nos Fraternités reviennent un jour en Belgique, nous en serions profondément heureux. À Lui rien n’est impossible, sa Providence, si telle est sa volonté, y pourvoira. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous engager dans ce sens mais il est sûr que notre attachement à ce pays et à ses habitants demeure très fort et que le lien de communion se maintiendra autrement.

    Sœur Violaine et frère Jean-Christophe, prieurs généraux

    Le 14 février 2017

  • Russie : on réaffecte massivement au culte les églises transformées en musées

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    st-isaacs-cathedral.jpgL’Église russe va récupérer la cathédrale de Saint-Pétersbourg que le défunt régime communiste avait transformée en musée. Juste l’image inversée de ce qui se passe aujourd’hui en Europe de l'Ouest. Là aussi les nostalgiques protestent. Ce ne sont évidemment pas les mêmes. Et pour compléter le tableau à l'envers,  c'est le journal occidental « La Croix » qui se fait l’écho de leurs doléances :

     « Nous ne céderons pas la cathédrale à l’Église ! » Ces dernières semaines, avec banderoles et slogans, jusqu’à 2 000 manifestants ont protesté dans les rues de Saint-Pétersbourg contre le nouveau projet du gouverneur de la deuxième­ ville de Russie : transférer la cathédrale Saint-Isaac à l’Église orthodoxe. Les autorités religieuses, de plus en plus influentes au sommet de l’État sous la présidence de Vladimir Poutine, le demandaient depuis 2015.

    C’est à cette date, vingt-six ans après la chute de l’URSS, qu’a été promulguée la loi permettant un large transfert de patrimoine de l’État vers le Patriarcat. Il s’agit d’églises, de monastères et d’autres monuments sacrés qui, sous le régime soviétique, avaient été nationalisés et transformés en musées (mais aussi prisons, dépôts…). L’Église, fière de sa « victoire historique », pourrait à terme récupérer 17 000 bâtiments, certains ayant déjà retrouvé leurs usages religieux – mais pas encore leurs propriétaires d’avant la révolution de 1917.

    À LIRE : À Saint-Pétersbourg, la cathédrale Saint-Isaac rendue à l’Église orthodoxe

    Près de 200 bâtiments seraient déjà passés sous la propriété de l’Église. Des procédures longues et difficiles. Parmi ce vaste patrimoine, la cathédrale Saint-Isaac est un cas à part. Inaugurée et consacrée en 1858, elle a été construite par l’architecte français Auguste Ricard de Montferrand qui, pendant les quarante années de chantier, y a consacré presque toute sa vie sous les règnes successifs d’Alexandre Ier, Nicolas Ier et Alexandre II. À cette époque impériale, elle portait le statut de principale cathédrale de Russie.

    L’une des principales attractions touristiques de Saint-Pétersbourg

    Pendant la révolution d’Octobre 1917, la cathédrale a été pillée par les bolcheviks. Les nouvelles autorités communistes, anticléricales, n’ont pas tardé à la fermer et à la transformer en musée de l’athéisme. C’est à partir de 1937 qu’elle devient un musée d’histoire et d’art. Un statut que l’imposante cathédrale, l’une des plus vastes au monde sous son dôme, a conservé depuis, même si les offices religieux ont repris, notamment à l’occasion d’importantes fêtes religieuses. La troisième plus grande cathédrale d’Europe, après la basilique Saint-Pierre et la cathédrale Saint-Paul de Londres, est du coup devenue l’une des principales attractions touristiques de Saint-Pétersbourg, attirant plus de 3 millions de visiteurs par an et rapportant environ 12 millions d’euros.

    Aujourd’hui, la direction et le personnel de Saint-Isaac, écartelés entre l’administration de la ville et l’influente Église locale, figurent parmi les premiers opposants à ce transfert. Une pétition a recueilli 200 000 signatures. Et, régulièrement, des rassemblements d’opposants sont organisés. « Je continue de croire que l’on est en train de commettre une erreur », a confié à la presse Nikolaï Bourov, le directeur du musée de la cathédrale. Surpris de ne pas avoir été consulté par le gouverneur de la ville avant la décision, il s’inquiète de l’avenir du système mis en place depuis quatre-vingts ans. « Il y aura des visiteurs, certes, mais beaucoup moins qu’avant. Simplement parce que le fait d’organiser ces flux touristiques massifs exige le travail et les efforts de très nombreuses personnes, rappelle Nikolaï Bourov. Un système très complexe de fonctionnement et de gestion financière s’est mis en place. Mais tout le monde ne s’en rend pas compte, ce qui m’inquiète sérieusement. » L’an passé, 1,5 million d’euros ont été investis en travaux de restauration, en particulier pour remplacer les systèmes de ventilation et de conditionnement de l’air.

    Éviter que se répète le « don » du monastère Novodevitchi

    Ces investissements d’entretien et ces méthodes de gestion muséale risquent de ne pas être les priorités des autorités orthodoxes. Elles promettent, certes, de préserver le musée. Mais le ticket d’entrée, jusque-là de 250 roubles (4 €), sera désormais gratuit. Avec pour conséquence une réduction des sources de revenus pour l’entretien. C’est l’une des principales craintes de tous les musées qui, depuis la loi de 2015, doivent passer sous propriété de l’Église. L’Union des musées de Russie a notamment demandé qu’une soixantaine de monastères et églises particulièrement importants pour l’histoire russe, notamment ceux figurant – comme Saint-Isaac – sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, ne soient pas restitués et fassent l’objet d’une exception dans la loi. Une manière d’éviter que se répète le « don » du monastère Novodevitchi : abritant à Moscou l’une des plus riches expositions d’icônes, il a été transféré à l’Église sur décision personnelle du Kremlin.

    À LIRE : L'Église et les musées se disputent le patrimoine religieux russe

    Ref. L’Eglise russe va récupérer la cathédrale de Saint-Pétersbourg

    JPSC