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  • Une visite pontificale pour rendre espoir aux catholiques de Thailande

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    De Vatican News :

    La visite du Pape donne de l'espoir aux catholiques de Thaïlande

    Entretien avec le nonce apostolique en Thaïlande avant la visite apostolique du Pape dans ce pays d’Asie du sud-est, du 20 au 23 novembre prochain. Mgr Paul Tschang In-Nam prie pour que la visite du Pape «encourage et réveille» les catholiques thaïlandais pour qu’ils deviennent des disciples missionnaires actifs dans leur pays ; eux qui ne forment qu’une toute petite minorité en terre bouddhiste.

    Entretien réalisé par Marie Duhamel – Cité du Vatican

    Le Pape François  effectue cette semaine son 32ème voyage apostolique, le 4ème en Asie. Après la péninsule coréenne en 2014, le Sri Lanka et les Philippines en 2015 et son déplacement en Birmanie et au Bangladesh en 2017, François se rend cette année en Thaïlande, puis au Japon ; deux monarchies constitutionnelles où s’était rendu avant lui saint Jean-Paul II en 1984 et 1981.

    Si le Pape François s’est déjà rendu au Japon lorsqu’il était le provincial des jésuites d’Argentine, il foulera pour la première fois le sol thaïlandais. Sur place, l’attend une Église très largement minoritaire. Les catholiques ne représentent que 0,58% d’une population à plus de 90% bouddhiste. Le Pape viendra soutenir son troupeau qui, en dépit de sa petitesse, a une longue histoire derrière lui.

    Cette année, l’Église catholique thaïe a célébré le 350ème anniversaire de l’institution canonique du premier vicariat apostolique du Siam, en 1669, par le Pape Clément IX, qui avait pour objectif de stabiliser l’œuvre missionnaire dans le pays.

    Avant le Pape, le cardinal Fernando Filoni était venu célébrer cet anniversaire avec l’Église locale, en mai dernier. «L’Asie est un secteur de l’humanité d’une grande richesse culturelle et religieuse, mais plus de 85 % de ses habitants sont non baptisés », avait remarqué le préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples lors d’une rencontre à Sampran, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Bangkok, avec les consacrés, les séminaristes et les catéchistes, les appelant à s’engager. «L’Asie est le continent des missionnaires par excellence. L’Église universelle a besoin de votre coopération volontaire pour les activités missionnaires menées sur ce vaste continent» soulignait alors le préfet.   

    Mgr Paul Tschang In-Nam est nonce apostolique en Thaïlande, au Cambodge et en Birmanie, ainsi que délégué apostolique au Laos. C’est là qu’il accueillera le Pape François à son arrivée le 20 novembre à la mi-journée. Mgr Tschang In-Nam revient sur les particularités de son église d’adoption.

    «L’Église catholique en Thaïlande est une petite communauté. On compte moins de 400 000 fidèles, 389 948 exactement selon les statistiques de l’année  dernière, soit moins de 0,6 % de la population. On peut donc dire que l’Église en Thaïlande est une petite minorité dans un grand océan de compatriotes bouddhistes.

    Bien qu’elle soit si petite, cette communauté a une longue histoire. Cette année, nous célébrons les 350 ans de la fondation du premier vicariat apostolique du Siam, l’ancien nom de la Thaïlande. L’Église a donc 350 ans d’histoire ici.

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  • La synodalité : une mascarade ?

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    De George Weigel sur le site First Things en traduction française sur le site "Benoît-et-moi" :

    La synodalité « mascarade »

    13 novembre 2019

    Lors du Synode des évêques de 2001, le cardinal Francis George de Chicago, qui avait subi au fil des ans de nombreux discours synodaux et de discussions en petits groupes, a fait une observation tranchante : « Jésus-Christ ne voulait pas que son Église soit gouvernée par un comité. »

    Certes.

    Les mécanismes de consultation qui existent dans l’Église – des conseils paroissiaux aux conseils pastoraux diocésains en passant par le Synode des évêques – existent pour renforcer la gouvernance de l’Église par ses pasteurs: prêtres dans leurs paroisses, évêques dans leurs diocèses, évêque de Rome en termes d’Église universelle. Les Synodes de 2014, 2015, 2018 et 2019, toutefois, suggèrent que le modèle de comité déploré par le Cardinal George s’est transformé en quelque chose de pire encore: le modèle de la mascarade, dans lequel un « processus synodal » de « marcher ensemble » fournit une couverture pour effectuer de sérieux changements dans la compréhension et la pratique catholique pour lesquels il n’y a que peu, ou pas, de mandat doctrinal, théologique ou pastoral.

    Dans le document final du récent synode amazonien (traduction « non officielle » de Zenit), ce modèle de mascarade a été décrit dans un langage farci de clichés :

    Pour marcher ensemble, l’Église d’aujourd’hui a besoin d’une conversion à l’expérience synodale. Il est nécessaire de renforcer une culture du dialogue, de l’écoute réciproque, du discernement spirituel, du consensus et de la communion pour trouver des espaces et des modes de décision commune et répondre aux défis pastoraux. De cette manière, la coresponsabilité dans la vie de l’Église sera encouragée dans un esprit de service. Il est urgent de cheminer, de proposer et d’assumer les responsabilités pour surmonter le cléricalisme et les impositions arbitraires. La synodalité est une dimension constitutive de l’Église. On ne peut pas être Église sans reconnaître un exercice efficace du sensus fidei de tout le Peuple de Dieu (n. 88).

    Si l’on laisse de côté la question de savoir comment mesurer et encore moins « exercer » le sensus fidei de 1,2 milliard de catholiques, que signifie ce charabia? Les confusions sur ce front ont été amplifiées par un célébrant éminent du culte de la synodalité, dont la prose analyse mais dont la compréhension de la réalité des récents synodes semble déficiente. C’est ainsi que Massimo Faggioli, de Villanova, écrivant dans La Croix International, a récemment fait plusieurs affirmations sur la synodalité, dont aucune ne résiste à ce que les tribunaux appelleraient un « contrôle strict » par ceux qui étaient présents à Rome lors des derniers synodes:

    • « François a transformé les synodes en événements réels ».

    Balivernes. Les synodes dirigés par le Cardinal Lorenzo Baldisseri, choisi par le Saint-Père comme secrétaire général du Synode des évêques, ont été au moins aussi orchestrés que leurs prédécesseurs. Et après un sérieux rejet de la manipulation du Synode-2014 par le secrétariat général du Synode, les synodes de 2015 et 2018, ainsi que le récent synode régional amazonien, ont veillé à ce que les voix qui auraient pu perturber les projets des responsables synodaux ne soient pas en évidence parmi les invités.

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  • Pourquoi la prêtrise est masculine

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    De Bevil Bramwell, OMI sur le site thecatholicthing.org en traduction française (Bernadette Cosyn) sur le site de France Catholique :

    Des femmes prêtres ?

    20 novembre 2019

    Le sujet des femmes prêtres revient souvent sur le tapis, mais le questionneur cherche rarement à simplement connaître la vérité sur le sujet pour ensuite y réfléchir. A la place, il se fait clair que les questionneurs ont une idée vraiment très étrange de l’Eglise.

    Ils pensent l’Eglise de la même manière que la Gauche considère les institutions sociales. Pour la Gauche, les institutions existent principalement pour atteindre des buts politiques. Ainsi, par exemple, un secrétariat d’état existe pour aider les membres du parti à trouver de l’emploi, pour étendre le pouvoir du parti, et seulement en dernier pour remplir ses fonctions statuaires. Y a-t-il du temps pour tout cela ? De la même manière, le mariage est une affaire de pouvoir, et ainsi de toute autre relation. Alors, à leurs yeux, la prêtrise catholique est affaire de politique et de pouvoir, non de grâce et de communion.

    Il est clair que le système de pouvoir de la Gauche n’offre aucun moyen de décrire la prêtrise catholique. C’est comme essayer de décrire la navette spatiale, mais uniquement en utilisant des mots commençant par la lettre A. Ce que les révolutionnaires oublient, c’est qu’aucune organisation humaine – pas même un ambitieux parti politique – ne peut concevoir une religion entièrement valable.

    Le mieux qu’un tel parti puisse imaginer, c’est le parti lui-même (et dans de nombreux pays, sa police secrète). Par exemple, quand Martin Luther a conçu une nouvelle religion, il a pris des morceaux du catholicisme, en a violé d’autres, par exemple ses vœux ; il a épousé une religieuse ; il a laissé tomber la tradition ; laissé tomber la prêtrise ; etc. Ce qu’il a créé était en grande partie une entité politique. Il a choisi des enseignements populaires et était protégé par l’empereur contre le pape.

    Une meilleure explication de la prêtrise masculine, une vraie, provient de ce que Dieu a fait et continue de faire dans notre histoire. Nous apprenons de Dieu ce qu’est la religion. Nous ne Lui enseignons pas quelle religion nous allons accepter.

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  • Parlement européen : des femmes enceintes se joignent à l'assemblée pour fêter les 30 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant

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    Des femmes enceintes au Parlement européen pour fêter la Convention internationale des droits de l’enfant ! (source)

    20/11/2019

    C'est en présence de la Reine Mathilde que le Parlement européen a organisé ce 20 novembre une conférence pour fêter les 30 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant. Plusieurs femmes enceintes se sont jointes à l'assemblée : elles ont voulu porter la voix des enfants à naître, encore incapables de s'exprimer mais dont la vie mérite protection selon cette même Convention.

    En effet, la Convention internationale relative aux droits de l'enfant, ratifiée par la Belgique le 20 novembre 1989, prévoit dans son préambule que « l'enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d'une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d'une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance ».

    Lors de l'ouverture de la conférence, le Président du Parlement européen David Sassoli a rappelé que « le droit des enfants à vivre et à s'épanouir » n'était pas encore acquis partout : « Des milliers d'enfants meurent chaque jour, quel drame... Autant de sourires d'enfants que nous ne verrons pas. Les enfants vulnérables ont aussi des projets, des droits et des aspirations. Vue leur vulnérabilité, ils doivent être protégés contre toute forme d'abus et de violence. »

    Un événement qui résonne de façon toute particulière, à l'heure où la Belgique se pose la question d'autoriser l'avortement sur demande jusque 4 mois et demi de grossesse.

  • Avortement jusque 4 mois et demi : au parlement belge, le débat de fond semble confisqué

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    Du Bulletin d'Information de l'institut Européen de Bioéthique :

    Avortement jusque 4 mois et demi : au parlement belge, le débat de fond semble confisqué

    Ce mercredi 20 novembre, en Commission de la Justice à la Chambre, les députés ont entamé les discussions sur la proposition de loi visant à assouplir les conditions d'accès à l'avortement. Les auteurs de la proposition auraient voulu déjà voter le texte au sein de la commission, mais la discussion générale s'est prolongée et ce premier vote est reporté à mercredi prochain.

    Les quatre partis qui ne soutiennent pas l'allongement du délai légal pour avorter ni la dépénalisation totale de l'avortement (cdH, CD&V, NV-A et Vlaams Belang), ont exprimé ce matin leurs préoccupations, avertissant qu'il serait irresponsable de légiférer sur la question sans données précises sur la pratique de l'avortement depuis 2011.

    Selon Els Van Hoof (CD&V), ces propositions de loi « brisent le nécessaire équilibre à maintenir entre les intérêts de la femme et ceux de l'enfant à naître ». Citant le dernier rapport de la commission d'évaluation de l'avortement aux Pays-Bas, qui indique que 472 femmes belges ont été avorter dans ce pays, la députée note qu'on ne sait pas à quel stade de la grossesse ces femmes se trouvaient (possiblement aussi avant 12 semaines), ni les raisons qui les ont amenées à avorter aux Pays-Bas. En commission, Els Van Hoof a également osé décrire les méthodes d'avortement pendant le deuxième trimestre de grossesse, plus lourdes physiquement et psychologiquement, et plus risquées pour la santé de la femme : à savoir le déclenchement de l'accouchement (précédé de l'euthanasie du foetus ou suivi de son décès dès qu'il quitte le ventre de sa mère), et de celle de la dilatation du col de l'utérus avec extraction du foetus, souvent par morceaux.

    La députée Valérie Van Peel (NV-A) a souligné la gravité des enjeux éthiques de la proposition de loi : « Un débat éthique demande d'examiner le sujet en prenant en considération toutes les parties concernées : la femme, l'entourage de la femme, le foetus, les médecins. » Pour la députée, il faut que la société réalise ce que signifie un avortement à 18 semaines.  Quant au délai obligatoire de réflexion qu'une majorité veut limiter à 48h, elle a rappelé que « ce délai de 6 jours vise à protéger les plus faibles : des femmes qui sont sous pression, qui ont besoin de temps, parfois pour changer d'avis et garder l'enfant. »

    Les quatre partis ont soulevé de nombreuses questions auxquelles la majorité n'apporte pas de réponse : pourquoi 18 semaines (et pas moins, ou plus ?) ; pourquoi raccourcir le délai de réflexion à 48h (et pas moins, ou plus ?) ; quelles sont les femmes qui vont avorter aux Pays-Bas, et pour quelles raisons ? Qu'en sera-t-il du médecin qui pratique un avortement au-delà du délai légal en accord avec la femme ? Comment sera-t-il poursuivi ?

    Dans une déclaration du 12 novembre, les évêques de Belgique adressaient les mêmes questions : "Où est la limite ? Pourquoi justement là (18 semaines) ? Pourquoi ces questions sont-elles si rarement, voire jamais abordées dans le débat ?" Quant à la requalification de l'avortement comme acte médical, relevons leur avertissement : "Considérer l'avortement comme un simple acte médical en fait aussi un droit. Qui pose des questions ou refuse l'avortement devra en répondre."

    Autant de questions qui risquent de ne recevoir aucune réponse avant l'adoption de la loi par une majorité pressée d'en finir.

  • Avortement, homosexualité, migration, franc-maçonnerie : le coup de gueule des évêques du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert

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    Le coup de gueule des évêques (source)

    Les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau ‘’dénoncent toute initiative de vouloir légaliser l’avortement et l’homosexualité’’. Avant-hier à Thiès, à l’issue de leur session ordinaire, ils ont dressé un tableau sombre des pratiques déviantes en cours dans ces différents pays. De la franc-maçonnerie à la migration irrégulière, en passant par l’homosexualité, la sécurité, les saisies récurrentes de stupéfiants, rien n’a été laissé en rade par les hommes d’église.

    Les défis de l’heure et les questions cruciales qui affectent toutes les couches de la société interpellent, au premier plan, les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau. Les chefs de diocèse qui ont tenu leur assemblée générale à Thiès, dans la paroisse Jésus Bon Pasteur, du 11 au 17 novembre, ont exprimé leur sentiment d’insatisfaction quant à la gestion de plusieurs fléaux qui freinent le développement des États et troublent les peuples.

    Dans ce diagnostic ‘’salé’’, les évêques ont mis le curseur sur les questions délicates de la franc-maçonnerie, de l’homosexualité, de la migration clandestine…

    Concernant l’homosexualité et même l’avortement, les évêques, dans la résolution finale lue par l’évêque du diocèse de Ziguinchor, font montre de leur désaccord pour toute initiative visant à vouloir les légaliser dans ces différents pays respectifs. ‘’Devant les déviations morales parfois soutenues dans les réseaux sociaux, les évêques réaffirment la position de l’Église universelle de lutter contre toute idéologie visant à considérer le corps humain comme un objet dont on peut disposer sans aucune référence aux valeurs spirituelles et morales. C’est pourquoi, tout en se réservant le droit de porter un jugement sur les choix des individus au nom du respect de la dignité de la personne humaine, ils dénoncent toute initiative de vouloir légaliser l’avortement et l’homosexualité’’, prévient monseigneur Paul Abel Mamba Diatta.

    La franc-maçonnerie et la multiplication des loges interpellent aussi les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau. C’est pourquoi ces derniers mettent en garde tous les chrétiens qui seraient tentés de verser dans de telles pratiques. ‘’La question de la franc-maçonnerie et des loges franc-maçonniques préoccupe également les évêques. C’est une réalité qui touche toutes les couches sociales et religieuses du monde. Aussi, mettent-ils en garde tous les chrétiens contre les dangers d’ordre spirituel de telles pratiques. Les évêques réaffirment clairement que de pareilles pratiques sont incompatibles avec la foi catholique’’, poursuit le premier vice-président de la conférence, soulignant au passage que les évêques se réjouissent du bon déroulement de l’élection présidentielle en Mauritanie du 22 juin dernier.

    Tous félicitent, ajoute-t-il, la maturité démocratique dont a fait montre la population mauritanienne et prie pour la Guinée-Bissau qui va en élection dans une semaine.  

    La migration et les jeunes dans le cœur des évêques

    Au cours de leurs travaux qui ont duré plus d’une semaine, les évêques ont également abordé la question ‘’cruciale’’ de la migration irrégulière qui touche la jeunesse africaine. Sur ce cas précis, ils appellent les jeunes des différents diocèses ‘’à prendre conscience des dangers d’une telle migration’’ et les invitent à s’investir pour développer leur propre pays. ‘’Les évêques sont émus du traitement inhumain dont beaucoup de jeunes émigrés sont victimes. Ils dénoncent fermement le non-respect des droits des migrants et surtout les meurtres dont ils sont victimes. En outre, ils convient les gouvernants de nos pays à poursuivre les efforts entrepris pour améliorer les conditions de vie des jeunes de nos pays’’, s’indignent-ils. (...)

  • L’étonnant regain de popularité d'une divinité inca vénérée au Vatican

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    De Mikael Corre sur le site du journal La Croix :

    L’étonnant regain de popularité de la Pachamama, divinité inca

    La déesse de la fertilité a une personnalité ambigüe, à la fois généreuse et fertile, mais aussi vindicative lorsqu’elle ne reçoit pas son dû.

    le 19/11/2019 à 15:01

    L’étonnant regain de popularité de la Pachamama, divinité inca

    Déesse amérindienne, la Pachamama symbolise la terre-mère.ELENA - STOCK.ADOBE.COM

    Rapportées d’Amérique du Sud pour le récent Synode sur l’Amazonie au Vatican, trois statuettes de femmes enceintes, trois pachamamas, du nom de cette déesse amérindienne symbolisant la terre-mère, ont été volées dans une chapelle où elles avaient été exposées. Elles ont ensuite été jetées dans le Tibre par des catholiques traditionalistes, accusant l’Église de s’adonner à un culte païen…

    Qui est cette fameuse Pachamama ? Une déesse de la fertilité venue tout droit du panthéon inca, cette civilisation précolombienne née au XIIIe siècle au Pérou. Comme la plupart des divinités andines, la Pachamama a une personnalité ambiguë, à la fois généreuse et fertile, mais aussi vindicative lorsqu’elle « ne reçoit pas son dû », comme l’explique l’anthropologue Céline Geffroy Komadina, qui rappelle que « la relation qui s’établit entre elle et les hommes se trouve dans un équilibre si précaire que des manquements au protocole peuvent entraîner des représailles de cette divinité ». On est loin de la figure exclusivement bienveillante, et un peu mielleuse, de la Pachamama telle qu’on la présente souvent aujourd’hui.

    L’intérêt pour cette divinité un peu délaissée après la conquête espagnole au XVIe siècle connaît en effet un étonnant regain. Dans les Andes, son culte est ainsi devenu l’une des références principales des mouvements indigènes, indissociable du combat de défense de la terre, des langues et des cultures. L’opposition historique à des intérêts industriels, souvent américains, explique qu’elle soit également devenue une référence de l’écologie politique. En témoigne la Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère, formulée en 2010 par les peuples amérindiens lors de la Conférence mondiale des peuples contre le changement climatique.

    En Occident, la Pachamama a dans le même temps été popularisée par le développement du chamanisme dans les mouvements de développement personnel et par toute une littérature new age amalgamant à l’excès les cultes de différents panthéons, amérindiens ou grecs (Gaïa) par exemple. Le best-seller du développement personnel dans les années 1990, Les Quatre Accords toltèques, en est un exemple. Le culte rendu aujourd’hui à la Pachamama comprend ainsi une part de « réinvention de la tradition », mais traduit néanmoins pour de nombreux Amérindiens un rapport sincère à la terre.

  • Mgr Vigano dénonce l'érection d'un "Temple de la Néo-Religion Syncrétique Mondiale" à Abu Dhabi

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    D'Aldo Maria Valli sur son blog (traduction de "Benoît et moi"):

    19/11/2019

    Chers amis de Duc in altum, j’ai reçu de Monseigneur Carlo Maria Viganò un article que je vous propose avec plaisir. Il s’agit du projet de l’Abrahamic Family House, une structure qui abritera à Abu Dhabi une synagogue, une mosquée et une église. « Dans le jardin d’Abu Dhabi – écrit Viganò – le temple de la néo-religion syncrétique mondial avec ses dogmes anti-chrétiens est sur le point d’apparaître. Même le plus optimiste des francs-maçons n’en aurait pas imaginé autant!

    AMV


    Aux Patriarches, Primats, Archevêques, et autres ordinaires des lieux en paix et communion avec le Siège Apostolique
    Vénérables Frères, Salut et Bénédiction Apostolique

    Jamais peut-être dans le passé, les esprits des hommes n’ont été saisis aussi fort que nous le voyons de nos jours, du désir de renforcer et d’étendre pour le bien commun de la société humaine, les relations fraternelles qui nous lient à cause de notre communauté d’origine et de nature.

    Les peuples, en effet, ne jouissent pas encore pleinement des bienfaits de la paix; et même, çà et là, de vieilles et de nouvelles discordes provoquent l’éruption de séditions et de guerres civiles. Par ailleurs, la plupart, assurément, des controverses qui touchent à la tranquillité et à la prospérité des peuples ne peuvent d’aucune manière recevoir de solution sans l’action concertée et les efforts des chefs des Etats et de ceux qui en gèrent et poursuivent les intérêts. On comprend donc aisément, et cela d’autant mieux que plus personne ne refuse d’admettre l’unité du genre humain, pourquoi la plupart des hommes désirent voir, au nom de cette fraternité universelle, les divers peuples s’unir entre eux par des liens chaque jour plus étroits.

    http://w2.vatican.va/content/pius-xi/fr/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19280106_mortalium-animos.html

    Ainsi s’exprimait le Souverain Pontife Pie XI dans l’introduction de son encyclique Mortalium animos de 1928, signée le jour même de l’Épiphanie, quand l’Église se souvient de trois Mages sages venus d’Orient, à la tête d’une interminable caravane processionnelle conduite par une étoile brillante qui apparut dans le firmament, alors que faisait son entrée sur terre le Fils de Dieu, venu dans la chair, seul Sauveur, centre du cosmos et de l’histoire.

    Quatre-vingt-onze ans plus tard, le vendredi 15 novembre 2019 – comme le rapporte Vatican News – le pape Bergoglio a reçu en audience le Grand Imam Ahmed Al-Tayeb, accompagné de diverses personnalités et représentants de l’Université Al-Azhar et du Comité supérieur, tous animés par la volonté de donner forme et concrétisation au contenu du Document sur la Fraternité Humaine pour la Paix Mondiale et la Vie Commune, signé en août dernier à la suite de la Déclaration historique de l’Emirat, signée par le Pontife et l’Imam en cette Année de la Fraternité.

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  • Une religieuse refusée d'accès à une maison de retraite pour port de voile et d'habit religieux

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    De  sur le site du Figaro :

    Une religieuse catholique refusée d'une maison de retraite pour port du voile et de l'habit

    Le «Foyer logement» de Vesoul, géré par le Centre communal d'action sociale (CCAS), a justifié ce refus par souci de «respect de la laïcité

    19 novembre 2019

    Une religieuse catholique s'est vu refuser l'accès à une maison de retraite tant qu'elle portait son voile et son habit religieux, rapporte France Bleu Besançon ce mardi 19 novembre.

    À lire aussi : « Non, Monsieur Castaner, la mantille des catholiques n'a rien à voir avec le voile islamique ! »

    Cette sœur porte le voile et l'habit religieux depuis plus de 70 ans. Pour ses vieux jours, ne pouvant rester dans son couvent de la Drôme en raison de son grand âge, elle décide de revenir sur sa terre natal en Haute-Saône, raconte France Bleu Besançon. Son choix se porte sur le «Foyer logement» de Vesoul (Haute-Saône), une résidence pour personnes âgées, gérée par le Centre Communal d'Action Sociale de la ville. L'endroit correspond à ses critères : les résidents peuvent bénéficier d'appartements, ainsi que de la salle de restaurant pour tous les repas.

    Arrivée à Vesoul en janvier 2019, il n'y a toutefois pas de place sur elle. La religieuse est donc mise sur liste d'attente. Pour patienter, la paroisse l'héberge au presbytère. Six mois plus tard, la réponse tombe enfin : la commission d'attribution du CCAS a accepté sa demande de logement, une proposition lui sera faite dès que possible. Seul hic, le courrier ajoute que «dans le respect de la laïcité, tout signe ostentatoire d'appartenance à une communauté religieuse ne peut être accepté en vue d'assurer la sérénité de toutes et de tous»«Au sein de nos structures, nos résident peuvent avoir des préférences et convictions et celles-ci doivent être respectées», est-il encore précisé.

    Signe de consécration

    Pour cette religieuse, il est impensable de retirer son voile et son habit, qu'elle porte depuis le jour où elle prononça ses vœux pour entrer dans les ordres. Le voile représente en effet sa consécration, c'est-à-dire son «appartenance» au Christ pour vivre comme religieuse, à vie. Précisions que ce n'est qu'après le Concile Vatican II (1962-1965), que l'Église a permis aux congrégations religieuses de rendre facultatif le port de l'habit religieux ou la possibilité de le «moderniser», en retirant notamment le voile.

    Chacun campe donc sur ses positions : la religieuse refusant donc ces conditions, le «Foyer logement» ne valide pas sa demande d'hébergement. La paroisse finit alors par lui trouver un appartement via une agence immobilière. Mais la sœur, qui a passé sa vie en communauté, se retrouve seule pour faire ses courses et se préparer à manger. Selon l'équipe de coordination pastorale, la religieuse a très mal vécu cet épisode, ayant ressenti «un sentiment de rejet».

    Laïcité à géométrie variable ?

    «On nous rabâche les oreilles avec des principes de laïcité qui ne sont pas compris», dénonce, outré, le curé de Vesoul dans son bulletin paroissial de novembre. Faisant le parallèle avec la mère d'élève musulmane à qui un élu RN avait demandé d'enlever son voile au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, il écrit: «Je ne pense pas que le voile d'une religieuse puisse nuire, car ne n'est pas le signe d'une soumission, mais d'une consécration.»

    Contacté par France Bleu Besançon, le président du CCAS de Vesoul évoque «une affaire classée». «La religieuse a refusé la place qui lui était proposée, elle n'a pas voulu accepter le règlement intérieur qui est le même pour tout le monde», dit Claude Ferry.

  • Quand Benoît XVI prie pour l'Eglise

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    Le site Chiesa e Post Concilio (qui a traduit en italien le texte original en allemand ), remarquant que le Pape émérite sort une fois de plus de son silence, voit dans cette prière une sorte de Testament spirituel – ce qui est peut-être excessif!

    Et il ajoute ce commentaire:

    Le texte de Benoît XVI date de juin dernier; mais il contient des éléments significatifs par rapport aux événements récents, compte tenu aussi du fait que le texte discuté du Instrumentum Laboris du Synode Amazonien était déjà connu à ce moment.

    Rappelons un précédent particulièrement éloquent: les Notes établies à l’occasion de la rencontre des présidents de toutes les conférences épiscopales du monde sur le thème des abus, convoquée au Vatican (24-29 février 2019). Le document a été rendu public au cours du mois d’avril suivant, montrant que ses observations n’avaient pas été prises en compte.

    La prière de Benoît XVI (Traduction d’après le texte en italien)

    Plus de 1900 ans ont passé depuis que Toi, le Verbe éternel de Dieu, es entré dans le temps et T’es fait chair – Tu t’es fait homme. Tu n’as pas abandonné Ta nature humaine comme un vêtement après l’avoir assumée pendant une brève période. Non, jusqu’à Ta mort sur la croix Tu l’as assumée, Tu l’as traversée et Tu l’as soufferte et Tu restes, après être ressuscité, à jamais un homme. Dans la parabole, Tu t’es comparé au grain de blé qui tombe dans la terre et meurt, qui toutefois ne reste pas isolé, mais émerge à nouveau et porte constamment du fruit. Dans la sainte Eucharistie, Tu es toujours présent parmi nous, Tu te confies dans nos mains et dans nos cœurs pour qu’une nouvelle humanité puisse naître. Et donc, que Tu te sois fait homme n’est pas pour nous une expérience lointaine, mais elle nous touche tous, elle nous appelle tous. Aide-nous à le comprendre de plus en plus. Aide-nous à vivre et à mourir dans le secret du grain de blé et à contribuer à la naissance d’une humanité nouvelle.

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  • Prix d'excellence en éloquence pour le pape

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    De Sandro Magister en traduction française sur diakonos.be :

    Vingt sur vingt.  « La Civiltà Cattolica » attribue à François le prix d’éloquence

    Ce mardi 19 novembre, le pape François est parti pour son trente-deuxième voyage en terre étrangère, cette fois en Thaïlande et au Japon.  Et comme toujours, l’attention des quelque 70 journalistes qui l’accompagnent est déjà tournée vers l’immanquable conférence de presse qu’il donnera dans le vol de retour vers Rome.

    Les réponses aux journalistes sont désormais une constante du « magistère » de Jorge Mario Bergoglio qui, en plus des conférences de presse en avion, se produit également dans d‘innombrables interviews à deux.

    Dans le dernier numéro de « La Civiltà Cattolica », le jésuite argentin Diego Fares part justement des derniers livres-interviews de François – « écrits à quatre mains » avec le journaliste argentin lui aussi Hernán Reyes Alcaide – pour analyser et applaudir des deux mains le language adopté par le Pape en tant qu’« événement de communication nouveau ».

    Un langage intentionnellement « incomplet » selon Fares parce qu’il est conçu pour être « complété par ce que dit l’interlocuteur ».  Et on ne peut s’empêcher de penser aux entretiens entre Jorge Bergoglio et Eugenio Scalfari, fondateur du quotidien « la Repubblica » et figure de proue de la pensée laïque italienne, truffée de propositions hérétiques attribuées au Pape – de la non-existence de l’enfer à la non-divinité de Jésus -, précisément parce qu’elles ont été « complétées pour que le lecteur comprenne », si l’on s’en tient aux déclarations du journaliste lui-même.

    Mais laissons la parole à « La Civiltà Cattolica » pour savoir comment François lui-même explique sa propre façon de parler, dans laquelle, encourage la revue – il faut le laisser nager « comme un poisson dans l’eau ».

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

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    Un événement de communication nouveau

    de Diego Fares SJ, de « La Civiltà Cattolica” du 16 novembre 2019

    Le fait que le pape se transforme en co-auteur du livre lors qu’il est la personne interrogée, en change le genre littéraire : nous ne nous trouvons plus face à une chronique journalistique mais plutôt devant un événement de communication nouveau.  […] Dans ces conversations écrites à quatre mains se consolide définitivement un style de communication que François a peu à peu élaboré – depuis la première interview qu’il a donnée au P. Antonio Spadaro – dans chaque rencontre avec les journalistes au retour de ses voyages apostoliques.

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  • Ecologie : L’homme, un visiteur ?

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    L’homme n’est-il qu’un voyageur sans bagages sur cette terre ? De Robert Royal sur le site web "France Catholique", cette réflexion en marge du synode « amazonien » animé par le  pape François :

    visiteur a-5270305-1d629.jpgOn peut presque toujours prévoir les limites, l’objet et le langage particulier des synodes. Mais un nouveau terme susceptible d’être significatif a émergé lors des derniers jours du Synode de l’Amazonie. Selon certains les participants au synode ont parlé de changement de mentalité : nous ne penserions plus être les seigneurs et maîtres de la nature, mais ne serions que des ”visiteurs” en ce monde.

    Tout comme dans ce qui surgit lors des discussions sur l’écologie on trouvera des avis ”pour” et des avis ”contre”. Côté positif — tout-à-fait positif — on notera le rejet de l’idée centenaire qui a pourri dès ses débuts la Révolution Scientifique. René Descartes parlait de nous rendre ”Maîtres et propriétaires de la nature”. Francis Bacon allait encore plus loin, nous suggérant de nous dépasser en rejetant la nature ”pour le bien-être de l’homme”.

    Il va sans dire que ces idées brutes ne sont guère conformes aux vues chrétiennes. L’idée erronée que la Bible — et non les premiers pas des ”Lumières” — approuvait une telle suprématie nette depuis plus d’un demi-siècle a eu pour effet de faire croire aux environnementalistes que la Chrétienté est coupable de la dégradation de l’environnement, et qu’il faut donc la rejeter.

    Une vision biblique de la nature commence par la Genèse qui nous dit « soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la ; dominez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre. »[Gn, 1-28]

    Le mot hébreu ”dominez” est selon les érudits de la Bible chargé d’une grande force, comme un pouvoir royal — d’un bon souverain — sur son royaume. Mais il faut nous rappeler qu’avant l’avènement des techniques modernes la nature n’était pas toujours une mère aimante pour notre race, mais une forte adversaire. À présent certains semblent considérer comme contre nature des événements tels qu’inondations, sécheresses, séismes, raz-de-marée, tornades, phénomènes météo étranges. En vérité, ces phénomènes ont fait partie des événements bien avant notre venue sur terre. Alors, la domination énoncée par la Bible peut bien être vigoureuse, mais elle aura la force du cultivateur qui fera épanouir le désert, travaillera la terre, élèvera des animaux, pour son existence sur terre.

    Je n’ai pas la moindre idée sur l’origine du terme ”visiteur” — ”ospite” pour les Italiens. Il semble chargé d’humilité et de déférence envers la nature, ce qui siérait parfaitement. Mais en fait, nous ne sommes pas des visiteurs, nous ne sommes pas comparables à des clients d’hôtel ou à des invités dans une demeure particulière. Notre raison d’être ici-bas — Chrétiens ou Juifs le croyons selon la révélation divine — réside dans le rôle qui nous est échu.

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