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  • Bolivie : le président marxiste Evo Morales et la Pachamama virés du palais du gouvernement

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    De Michel Janva sur le site web « Salon beige » :

    Evo Morales, président marxiste de Bolivie, a été contraint de démissionner après presque 14 années à la tête de l’Etat. Les dirigeants de l’opposition bolivienne, qui ont obtenu la démission et le départ d’Evo Morales, ont eu pour premier acte “officiel”, de se rendre au Palais du Gouvernement pour prier à genou Bible ouverte sur un drapeau bolivien. 

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    Selon une information de l’AFP, dimanche 10, avant de quitter le Palais du Gouvernement, un pasteur chrétien partisan de Camacho a dit :

    la Bible est de retour au Palais du Gouvernement. La Pachamama n’y reviendra plus jamais. Aujourd’hui, le Christ est de retour au Palais du Gouvernement. La Bolivie est pour le Christ

    Cette évocation de la Pachamama est intéressante. Dans cet article de 2013, on apprend que, malgré sa promesse de respecter la liberté religieuse, une loi a encadré strictement les associations cultuelles, touchant principalement les catholiques et les protestants, et Morales faisait la promotion de l’animisme précolombien dont les principes doivent, selon lui, inspirer les diverses religions. L’article 15 de la loi oblige toutes les organisations confessionnelles à accorder leurs activités aux paramètres de « l’horizon de la bonne vie », un concept issu de la vision cosmologique aymara, le terreau culturel et cultuel d’Evo Morales.

     A ceux qui estimaient que cette loi était contraire à Convention relative aux droits de l’homme, signée par la Colombie, Morales a répondu que « le respect des droits de la Terre-Mère (la « Pachamama ») est plus important que le respect des droits de l’homme. » De culture aymara, le Président Morales s’était exprimé sur ses croyances :

     « Certains disent que je suis athée, mais c’est la première fois que je l’affirme publiquement : à minuit comme à l’aube, je prie pour mon père et ma mère qui m’a donné le jour. Je pense à mes pères, je crois en notre mère [la Terre] et je crois également en nos dieux.

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    La croyance en la « bonne vie » est un concept aymara et quechua. Il s’agit de vivre dans un équilibre naturel et spirituel, en sachant comment se comporter et vivre avec toutes les formes d’existence. La « Terre-Mère » est mise en avant dans une conception de la vie très environnementaliste, opposée à l’industrialisation et au capitalisme. Mais l’aspect religieux est très marqué au niveau de la cosmogonie. Cette Pachamama (Terre-Mère, énergie ou force tellurique) est, avec le Pachakama (Cosmos-Père, énergie ou force cosmique), l’une des deux sources de toute existence, selon cette croyance. Cette « bonne vie » se décline, sous les auspices de la Pachamama, en treize principes apparemment anodins (savoir manger, savoir dormir, savoir donner et recevoir, etc.), mais à la spiritualité évidente, qui ne peut s’associer avec celle des églises. En effet, la Pachamama, Terre nourricière, est avant tout une déité à qui il faut faire des dons pour obtenir ses faveurs, et les indigènes andins lui apportent une offrande nommée Challa en quechua ou Pago en aymara, sous forme de bière, de feuilles de coca ou de nourriture. Un culte que Morales fait de plus en plus intégrer dans la législation, plus largement dans la sphère politique et publique.

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    En décembre 2010, avait été votée une loi qui accorde des droits à la Terre-Mère, la considérant comme une personne. L’article 5 de cette loi confère à la Pachamama un caractère de « sujet collectif d’intérêt public », tout en précisant que les droits conférés par le texte à la Terre-Mère par ce texte n’épuisent pas tous les droits dont elle dispose. L’article 3, quant à lui, rappelle que la Terre-Mère est considérée comme sacrée. L’article 7 évoque les droits de la Pachamama : droit à la vie, à la biodiversité, à l’eau, à l’air pur, à l’équilibre, à la restauration et au droit de vivre sans contamination. Un culte à la Terre, présenté comme déité, auquel le Président Morales tente de donner un caractère d’Etat et qu’il prétend imposer aux autres religions au travers du concept de « bonne vie ».

    En 2011, Morales a critiqué l’Eglise catholique qui avait refusé de prendre part à une cérémonie inter-religieuse qu’elle jugeait en contradiction avec ses dogmes. Le Président bolivien a accusé l’Eglise de discriminer les autres participants en refusant d’assister au rituel de la Pachamama, un culte de reconnaissance adressé à la Terre pour les dons de l’année écoulé, où les Aymara et les Quechua allument des cigares autour d’un trou (la « Boca » ou « Bouche de la Terre) censé aller jusqu’au centre de la Terre pour chasser les mauvais esprits. Une critique qui a été visiblement entendue… (voir ici et ).

    Ref. Evo Morales et la Pachamama virés du palais du gouvernement bolivien

    JPSC

  • Le parcours interpellant de Johannes de Habsbourg

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    Héritier

    10/11/2019

    Dans une société où la réussite personnelle se mesure à l’accumulation de biens matériels et à une quête effrénée d’ascension sociale, le parcours de Johannes de Habsbourg, 37 ans, a de quoi interpeller. Héritier de la dynastie autrichienne des Habsbourg et jeune banquier prometteur, il s’est éloigné des valeurs occidentales dominantes en entrant dans les ordres. A travers son quotidien de prêtre récemment ordonné, nous découvrons une vision singulière du monde portée par la communauté Eucharistein. Héritée du christianisme, inscrite dans la réalité quotidienne et toujours en lien avec le monde extérieur, celle-ci fait écho au propre parcours de Johannes.UNE COPRODUCTION KTO/CRESCENDO 2019 - Réalisé par Christophe Giordani

  • Les évêques de Belgique et le nouvel élargissement des conditions de l'avortement

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    Nouvel élargissement des conditions de l'avortement

    Déclaration des évêques belges

    Un an à peine après avoir sorti l'avortement du Code pénal dans notre pays, on envisage une nouvelle révision de la loi sur l'avortement. On veut élargir la possibilité de pratiquer un avortement jusqu’à la dix-huitième semaine de grossesse et réduire le délai de réflexion obligatoire de 6 jours à 48 heures.
    Au-delà d’une modification dans la pratique, il s’agit d'un changement dans la signification de l'interruption de grossesse : l'avortement devient une intervention médicale ordinaire.

    La loi peut, bien sûr, envisager l'avortement comme un simple acte médical. Mais il ne sera pas vécu ainsi. On peut en sortir bouleversé et désespéré. En suggérant qu'il s'agit d'une intervention ordinaire, la loi ne tient nullement compte du ressenti et du vécu de ces personnes. Pourquoi encore solliciter conseil ou aide ? Dès le départ, on risque de prendre les questions à la légère. Désarroi et solitude n’en seront que plus exacerbés. Considérer l'avortement comme un simple acte médical en fait aussi un droit. Qui pose des questions ou refuse l'avortement devra en répondre. C’est applicable tant au médecin qu'à la femme concernée. Invoquer la notion de liberté de conscience sera aussi de plus en plus difficile même si on la maintient.

    L'état de droit garantit la protection de la dignité humaine et de l'intégrité physique de chacun. N'en est-il pas de même pour une vie humaine à naître ? Pourquoi faire comme si ce n'était pas encore la vie ? Où est la limite ? Pourquoi justement là ? Pourquoi ces questions sont-elles si rarement, voire jamais abordées dans le débat ?

    Des avertissements ont retenti dans la presse, dans les milieux médicaux et universitaires. Ils ne proviennent pas d’une perspective idéologique particulière. Ce problème concerne toute la société et chacun de nous. Comme si les arguments n'avaient plus d'importance.

    Il est incompréhensible qu'une question d’une telle importance et si délicate soit traitée aussi vite et sans débat de fond préalable.

    Le Cardinal Joseph De Kesel et les évêques de Belgique

  • Ramener les jeunes à l'église : un évêque américain a un plan...

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    De Carol Zimmermann sur Présence-Info.ca :

    Le plan d'un évêque américain pour «ramener» les jeunes à l'Église

    Mgr Robert E. Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles, a martelé devant ses confrères étatsuniens de la USCCB (la conférence épiscopale des États-Unis) que les dirigeants ecclésiaux doivent se donner comme priorité de «ramener» les jeunes dans l'Église.
    Mgr Robert E. Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles, a martelé devant ses confrères étatsuniens de la USCCB (la conférence épiscopale des États-Unis) que les dirigeants ecclésiaux doivent se donner comme priorité de «ramener» les jeunes dans l'Église.   (CNS photo/Bob Roller)
     
     
    2019-11-12

    Mgr Robert E. Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles, a martelé devant ses confrères étatsuniens de la USCCB (la conférence épiscopale des États-Unis) que les dirigeants ecclésiaux doivent se donner comme priorité de «ramener» les jeunes dans l'Église.

    L'évêque, président du Comité épiscopal pour l'évangélisation et la catéchèse, connu pour son site Internet Word on Fire et pour la série documentaire Catholicism, a proposé une sorte de plan en cinq étapes pour ramener au bercail ceux qui se disent sans affiliation religieuse.

    Il a dit que pour commencer, l'Église devrait diriger son travail en faveur de la justice sociale, en impliquant les jeunes dans les soins aux personnes dans le besoin, en travaillant dans les soupes populaires, dans les ministères des prisons, en aidant les sans-abri. Les dirigeants peuvent renforcer cela en réitérant les messages sur la justice sociale des papes Léon XIII à François.

    De là, l'Église devrait promouvoir ses propres auteurs et artistes pour montrer aux gens la beauté de la foi catholique, a-t-il dit.

    Une autre étape clé – qu’il répète «depuis longtemps» – est d'arrêter de trop simplifier la foi. L'évêque a dit que les jeunes catholiques, ou ceux de tout âge, devraient être capables d'expliquer pourquoi ils croient.

    Pour commencer, «nous devons renforcer le contenu intellectuel de nos cours de religion», notamment dans les écoles catholiques, les programmes d'éducation religieuse et la préparation aux sacrements.

    D'après sa propre expérience, on lui a posé des questions très simples sur la foi sur Reddit, un agrégateur de nouvelles sur Internet, dont: «Qui est Dieu et pouvez-vous prouver son existence? Pouvez-vous expliquer le mal et comment savez-vous que votre religion a raison?»

    Il a dit que cela «vous brise le cœur de réaliser que nous n'avons pas communiqué efficacement notre tradition», mais cela ne veut pas dire jeter l'éponge. Au lieu de cela, le travail commence localement, dans la paroisse.

    Au niveau paroissial, les catholiques doivent commencer à reconnaître que leurs paroisses ne sont pas seulement des lieux où ils font l'expérience des sacrements, mais qu'elles doivent être considérées comme des lieux missionnaires. C'est particulièrement vrai lorsqu'il s'agit de tendre la main aux jeunes, parce que «les jeunes ne viendront pas vers nous, nous devons aller vers eux».

    Cette idée d'aller à la rencontre des gens est tout à fait en accord avec le message d'accompagnement du pape François, a-t-il ajouté.

    Le dernier point soulevé par l'évêque concernait l'utilisation des médias sociaux pour renverser cette tendance au stress: «Nous devrions investir beaucoup de temps et d'argent pour trouver de bonnes personnes pour travailler sur nos médias sociaux, en suggérant que les paroisses, ou même des groupes de paroisses, embauchent quelqu'un pour s'occuper efficacement du ministère social.»

    Sa présentation a suscité plus d'une heure de discussions entre les évêques étatsuniens, tous d'accord pour dire que la baisse du nombre d'églises est une préoccupation profonde et qu'elle offre d'autres possibilités pour la combattre, allant d'une dévotion accrue à Marie à des occasions de travail missionnaire ou de renforcement des programmes catéchétiques.

    L'évêque a amené trois leaders laïques sur la tribune pour aider à la discussion, dont Brandon Vogt, auteur et directeur du contenu de Word on Fire, qui a fait écho au point de vue de l'évêque que l’exode des jeunes de l'Église est une «crise énorme».

    Pour chaque personne qui entre dans l'Église, six personnes et demie sortent par la porte de derrière, a-t-il dit, soulignant à nouveau la nécessité non seulement de colmater la brèche, mais aussi de «chercher ceux qui sont partis».

    Il a également suggéré que, tout comme les paroisses et les diocèses ont des membres du personnel qui travaillent sur les situations d'abus, quelqu'un devrait travailler au niveau local juste pour tendre la main à ceux qui ont quitté l'Église. «Si c'est une priorité, soulignons-la avec des ressources», a-t-il ajouté.

    Lors d'une nouvelle conférence après la présentation, Mgr Barron a dit qu'il n'était pas surpris par la longue conversation sur le retour des gens à l'Église parce que lorsqu'il a abordé ce sujet pour la première fois au printemps dernier, il a dit qu'on lui accordait 10 minutes et que cela a duré une heure.

  • Les données annuelles de la Fraternité Saint-Pierre

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    De "Riposte catholique" :

    Les données annuelles de la Fraternité Saint-Pierre

  • Des agentes pastorales laïques ont reçu de l'évêque de Bâle le mandat pour célébrer des baptêmes

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    C'est sur cath.ch

  • Vatican II et la déglingue de l'Eglise (mises à jour vidéos)

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    Vatican II, « déclencheur » de l'effondrement de la pratique catholique ? (M-à-j vidéos)

    (source)

    Présentation de l’ouvrage de Guillaume Cuchet (2018) donnée par l'historien Jean-Claude Dupuis à l'occasion d'un colloque tenu le 26 octobre 2019 à Québec.

    Voir aussi

    Religion — baisse de la fréquentation de la messe sous le pape François, stabilité chez les protestants (2018)


    Billet originel du 18 avril 2018

    Dans un livre nourri de statistiques impressionnantes, Guillaume Cuchet (ci-contre) a fait une analyse minutieuse de l’effondrement du catholicisme en France.

    Le recul du catholicisme en France et au Québec depuis les années 1960 est un des faits les plus marquants et pourtant les moins expliqués de notre histoire contemporaine. S’il reste la première religion des Français, le changement est spectaculaire : au milieu des années 1960, 94 % de la génération en France étaient baptisés et 25 % allaient à la messe tous les dimanches ; de nos jours, la pratique dominicale tourne autour de 2 % et les baptisés avant l’âge de 7 ans ne sont plus que 30 %. Comment a-t-on pu en arriver là ? De quand date la rupture ? Quelles en ont été les causes ? Ces questions hantent le monde catholique qui se retrouve perdu dans ses vêtements d’hier devenus trop amples et dont les différentes composantes ont eu tendance par le passé à s’accuser mutuellement d’avoir provoqué la « catastrophe ». Il est vrai que l’événement résiste à l’analyse.

    Au seuil des années 1960 encore, le chanoine Boulard, qui était dans l’Église française le grand spécialiste de ces questions, avait conclu à la stabilité globale des taux dans la longue durée, même s’il notait une pente légèrement déclinante qui préservait a priori de toute mauvaise surprise. Or, au moment même où prévalaient ces conclusions rassurantes et où s’achevait cette vaste entreprise de modernisation de la religion que fut le concile Vatican II (1962-1965), il a commencé à voir remonter des diocèses, avec une insistance croissante, la rumeur inquiétante du plongeon des courbes.

    Normalien, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Est-Créteil, spécialiste d’anthropologie religieuse, Guillaume Cuchet a repris cette question en se fondant sur l’étonnante richesse des statistiques dont nous disposons.

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  • "Eclats de vie" : le témoignage poignant de Blanche Streb

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    Eclats de vie - Témoignage - Grand Format

    Blanche Streb 

    Blanche Streb - Eclats de vie - Témoignage.

    Feuilleter

    D'une plume juste et sensible, Blanche Streb nous livre le récit haletant des cinq années qui ont bouleversé sa vie et celle de son mari. 

    Au fil de ces pages éclatantes d'humanité et d'espérance, le lecteur pénètre dans le cœur d'une femme confrontée à l'épreuve : de l'erreur médicale aux deuils, en passant par les angoisses de la stérilité. Alors que tout semble voler en éclats, elle trouve la force de continuer à rire, à vivre et à y croire. 

    Un véritable hymne à la vie.  
    Biographie de Blanche Streb

    Docteur en pharmacie, Blanche Streb est l'auteur de Bébés sur mesure. Le monde des meilleurs (Artège, 2018 - Prix éthique et société).

  • Quid du voile islamique ?

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    D'Annie Laurent sur Magistro.fr :

    Le voile islamique

    A notre époque, le fait pour beaucoup de musulmanes de sortir la tête couverte est souvent perçu comme une exclusivité de la religion islamique. Or, l’origine de cette tenue est très antérieure à l’apparition de l’islam. Toutes les civilisations, celles de l’Antiquité grecque et romaine comme celles des Perses, des Pharaons et de l’Ancien Testament, ont connu cette pratique qui n’avait rien de religieux et pouvait aussi concerner les hommes, en particulier chez les juifs.

    La dimension religieuse du voile féminin est apparue avec le christianisme comme le montre l’universitaire Bruno-Nassim Aboudrar dans un livre récent, Comment le voile est devenu musulman (Flammarion, 2014), où il commente les recommandations de saint Paul dans sa première épître aux Corinthiens (11, 2-16) ainsi que l’interprétation qu’en ont faite deux Pères de l’Eglise, saint Clément d’Alexandrie et Tertullien.

    Suivant l’exemple de la Vierge Marie, que l’on n’imagine pas non voilée, des générations de chrétiennes laïques ont porté mantille, foulard ou chapeau pour se rendre à l’église. Cette tradition perdure chez une partie des catholiques et chez les orthodoxes. Quant au voile des religieuses, il signifie leur consécration à Dieu, état de vie inconnu en islam. Le christianisme ne fait pas de la tête couverte une obligation civile ni même morale, mais en Europe le couvre-chef a longtemps fait partie de la tenue habituelle des femmes.

    Chez les Arabes d’avant l’islam, seules les femmes des couches aisées et libres portaient un voile pour se distinguer des servantes et des esclaves. Mais, très vite, cette tenue a eu une double dimension, à la fois civile et religieuse, comme le rappelle l’imam Hassan Amdouni, établi en Belgique, dans un manuel récent sur la toilette féminine : "L’islam est une religion qui englobe la vie dans tous ses aspects […] parce qu’elle émane de Celui qui a créé l’être humain et qui sait, par conséquent, ce qui lui convient le mieux" (Le hidjâb, Maison d’Ennour, Paris, 2001, p. 14).

    Le "voile"dans le coran

    Trois versets coraniques abordent la tenue vestimentaire et le comportement des femmes hors de leurs foyers. Sur ce point, les traductions effectuées par certains spécialistes français utilisent indistinctement le mot "voile" alors que les textes arabes comportent trois vocables ayant un sens différent dans chacun des versets.

    > Coran 24, 31 : "Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles sur leurs poitrines […]. Dis-leur encore de ne pas frapper le sol de leurs pieds pour montrer leurs atours cachés".

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  • Le petit livre vert du pape François

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    Tous deux invités par les évêques à l’assemblée plénière d’automne à Lourdes – une démarche inédite dans l’Église de France –, Marie-Hélène Lafage, vice-présidente des Altercathos et membre du conseil d’administration des Scouts et Guides de France, et Fabrice Gagnant, chercheur en anthropologie systémique, témoignent pour La Vie. Une interview réalisée par Marie-Lucile Kubacki :

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    "Comment êtes-vous arrivés à l’écologie ?

    Fabrice Gagnant. À 16 ans j’ai créé un site web sur l’écologie ! J’ai commencé à me former en autodidacte, par des lectures, en suivant des conférences, par des expériences de terrain. Plus tard, je me suis spécialisé en anthropologie systémique pour comprendre les évolutions des sociétés sur le long terme. Il y a 5 ans je suis allé voir le cardinal Barbarin, juste avant la publication Laudato si’, en lui disant que j’avais envie de travailler pour l’Église. J’avais envie de mettre mes compétences au service du diocèse, pour faire une passerelle entre l’Église et les autres acteurs. J’ai proposé que l’on crée un pôle écologie au sein du diocèse de Lyon pour accompagner le diocèse vers plus de cohérence : réduction et tri des déchets, sensibilisation, accompagnement des paroisses, réflexion sur le patrimoine, utilisation de matériel recyclé, organisation d’événements. Accueillir les bonnes volontés, mais aussi évangéliser car plein de jeunes de mon âge sont sensibles à cela… Pour moi il n’y a pas d’idéologie dans l’écologie, la nature ne ment pas. Quand les forêts meurent de soif comme dans les Vosges, ce n’est pas idéologique. L’homme se raconte des histoires, pas la nature.

    À Lourdes, comme un changement de ton chez les évêques

    Marie-Hélène Lafage. J’ai toujours été extrêmement sensible à la Création, étant de nature contemplative, aimant la poésie (elle a publié le recueil Le train dans le brouillard n’attendra pas minuit, Ad Solem, 2017, ndlr). La Contemplation de la Création a toujours été une chose très naturelle et très forte. Je suis aussi fascinée par la figure de saint François d’Assise. Au moment où je me suis convertie, je me suis demandé où était ma vocation. J’ai senti que j’avais une volonté d’exister dans la transformation du monde. Politique, poésie, foi et écologie : ce sont mes quatre moteurs.

    Vous êtes les premiers laïcs invités à participer à une assemblée des évêques : comment le vivez-vous et qu’en attendez-vous ?

    F.G. J’étais très content d’être invité, c’était une forme de reconnaissance pour mon travail sur cette question. Je suis venu ici aussi, avec la crainte que nous n’en restions au stade des mots et que cela ne soit pas traduit en actes. J'ai été rassuré par la grande qualité des interventions et des ateliers. J'attends maintenant des actes concrets.

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  • Chili : des actes de vandalisme sacrilège d'une violence inouie

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    De Daniel Hamiche sur l'Observatoire de la Christianophobie :

    Santiago du Chili : des images abominables…

  • Tout sera possible si une nouvelle ère eucharistique devient le cœur et la vie de l’Église

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    Le saint Padre Pio durant la célébration de la Sainte Messe

    De Vatican News :

    La transsubstantiation, dogme central de la foi catholique

    Au mois d’août dernier, une étude menée par le Pew Research Center, basé aux États-Unis, montrait que seul un catholique américain sur trois croyait à la doctrine de l’Église sur l’Eucharistie et à la transsubstantiation. Nous en parlons avec le père Nicolas Buttet, fondateur de la fraternité Eucharistein.

    Entretien réalisé par Manuella Affejee - Cité du Vatican

    C’est l’acmé de la liturgie eucharistique: au moment de la consécration, les espèces du pain et du vin deviennent le Corps et le Sang du Christ, tout en conservant les caractéristiques physiques et les apparences originales. Cette doctrine de la transsubstantiation, -ou de la présence réelle-, proclamée par l’Église lors du 4e Concile du Latran (1215), fut confirmée lors de la seconde session du Concile de Trente, en 1551.

    Il semblerait pourtant que ce dogme central de la foi catholique, «source et sommet de la vie chrétienne» ne soit pas perçu comme tel par certains croyants. Cet été, une étude menée par le prestigieux Pew Research Center, intitulée «What American know about religion» (ce que les Américains connaissent de la religion), a livré en ce sens des résultats assez édifiants: un tiers des catholiques (31%) disent croire à la présence réelle: le reste, 69%, affirme considérer le pain et le vin consacrés comme de simples «symboles».

    Nous en parlons avec le père Nicolas Buttet, fondateur de la fraternité Eucharistein.

    Entretien avec le père Nicolas Buttet

    Seul un tiers des catholiques américains croient en la transsubstantiation, c’est-à-dire en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Que vous inspire ce chiffre ?

    Cela m’inspire de la tristesse, car c’est quand même le trésor de notre foi, de notre vie chrétienne. Jésus a choisi de demeurer avec nous sous cette forme-là, jusqu’à la fin des temps. Mais sans vouloir être pessimiste, il y a ceux qui disent ne pas croire, et, -pour reprendre les mots de Jean-Paul II qui parlait d’athéisme théorique et d’athéisme pratique-, ceux qui vivent comme s’ils n’y croyaient pas. L’Eucharistie est-elle vraiment la source et le sommet de la vie chrétienne, comme le dit Vatican II  et comme l’ont vécu et en ont témoigné tous les saints ?

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