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  • La santé va-t-elle devenir la nouvelle morale ?

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    Une synthèse de gènéthique.org :

    La santé est-t-elle en passe de devenir la nouvelle morale ?

    5 janvier 2021

    « Même si nous ne le sommes pas, nous vivons d’une certaine manière comme des malades. » Avec la pandémie, explique Claire Marin, philosophe, « ce que l’on découvre, c’est que l’on ne vit pas avec une maladie ou sa menace, mais qu’on s’efforce de vivre malgré elle, c’est-à-dire dans la restriction de libertés, dans la perte de contact, dans une vie réduite, souvent appauvrie sur le plan professionnel, social et affectif. Une vie où les projections, les anticipations sont suspendues, où tout est susceptible d’être remis en question du jour au lendemain ». Pour Claire Marin, « cette existence sur le mode de l’incertitude et de l’inquiétude est celle que connaissent les malades au long cours. Elle concerne désormais chacun de nous ». Tout en précisant que « nous sommes confinés mentalement bien plus encore que nous ne l’avons été physiquement ».

    Dans cette pandémie, « l’intimité est d’autant plus interdite au malade (…) que cette maladie nous oblige à l’exposer, à nous signaler comme malade ». La philosophe regrette qu’ « atteints du Covid, nous ne sommes pas ‘seulement’ des victimes, nous devenons une menace ».

    Enfin, « la logique sanitaire crée des ‘malades potentiels’ ». En effet, « la maladie s’est immiscée dans nos vies, dans nos gestes, nos habitudes et notre imaginaire. Elle est le nom d’une nouvelle inquiétude contemporaine ».

    L’inquiétude ne se fait pas sentir que du côté des individus, collectivement, « ce qui est dangereux, c’est que le pouvoir se transforme en ‘bio-pouvoir’. » La philosophe Julia de Funès quant à elle déplore l’entrée de l’hygiénisme, de la santé dans le pouvoir. « La santé est devenue une morale. La vie saine est la vie bonne », déplore Julia de Funès qui constate que « la santé est devenue du civisme, nos comportements sociaux sont dictés par les gestes barrières. La santé est devenue politique, puisque les politiques se sont énormément appuyés sur les conseils scientifiques. Elle prend la place dans toutes les sphères sociales, et c’est ce qui me semble le plus inquiétant ».

    Le Monde, Nicolas Truong (27/12/2020) ; Europe 1, Nicolas Barré (27/12/2020)

  • (USA) Jeff Fortenberry, élu républicain catholique : la tempête du Capitole est un "signe de dégradation culturelle"

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    Du National Catholic Register :

    Jeff Fortenberry, représentant catholique : la tempête du Capitole sape la démocratie et est un "signe de dégradation culturelle"

    S'exprimant avec le Register (Lauretta Brown) depuis son bureau au Capitole à propos du lockdown, M. Fortenberry a déclaré que l'Église catholique doit prendre l'initiative pour repousser le tribalisme politique qui a déclenché la violence actuelle à Washington.

    7 janvier 2021

    Des scènes chaotiques et inquiétantes ont eu lieu mercredi après-midi sur la colline du Capitole, alors que le bâtiment était fermé à clé lorsque les partisans de Trump l'ont pris d'assaut et ont interrompu le vote du Congrès pour certifier les résultats de l'élection présidentielle. Les législateurs ont été évacués lorsque des émeutiers ont brisé des fenêtres, un épisode armé s'est produit à la porte d'entrée de l'étage de la Chambre, et une manifestante a été abattue dans un couloir et est décédée par la suite. 

    Malgré la violence sans précédent qui a éclaté entre les murs du Congrès américain, le processus de certification des résultats des élections a repris tard mercredi soir après la sécurisation du bâtiment et du terrain.

    Le député Jeff Fortenberry, représentant républicain du Nebraska, un législateur catholique diplômé en théologie de l'Université franciscaine de Steubenville, s'est entretenu avec le Register mercredi soir par téléphone depuis son bureau au Capitole, en plein lockdown. Il a déclaré que la prise d'assaut du Capitole "sapait le principe même de la démocratie" et "déchirait le tissu de ce que nous sommes en tant que nation". 

    Fortenberry a déploré le tribalisme en politique qui a conduit les gens à considérer la violence comme une solution et a exhorté l'Eglise à mettre fin à sa "passivité" face au déclin culturel.

    Quelle a été votre expérience aujourd'hui au Capitole ?

    Mon expérience est différente des autres car j'étais en fait dans mon bureau. Pour certaines raisons, je devais être dans mon bureau. J'ai donc suivi les débats à la télévision et j'ai commencé à entendre des explosions par la fenêtre. Je suis dans mon bureau, dans le bâtiment situé au sud du Capitole, et il était clair que ces explosions provenaient d'une sorte de souffle. J'ai reçu une information indiquant que la police du Capitole faisait exploser des colis suspects. Je suis du côté sud, plus éloigné de tout cela, donc je n'étais pas piégé dans le Capitole lui-même. 

    Quels sont, selon vous, les facteurs qui ont conduit à cet événement ? 

    Dans tout drame humain tragique comme celui que nous avons vu aujourd'hui, il y a toujours de multiples facteurs. Les gens sont bouleversés par le résultat de cette élection, beaucoup de gens à travers le pays se sentent privés de leur droit de vote et opprimés par les systèmes sociaux, économiques et politiques qui les entourent. Le président Trump a eu la capacité étonnante d'exploiter cette profonde méfiance des gens à l'égard des systèmes qui les entourent et de créer un mouvement autour de cela, et ce mouvement est très puissant.

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  • Violences à Washington : les évêques catholiques américains appellent à la paix

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    Du National Catholic Register :

    Violence, les évêques catholiques américains appellent à la paix

    7 janvier 2021

    Les partisans de Trump se sont rassemblés devant le Capitole américain le 6 janvier 2021 à Washington, DC. Une foule pro-Trump a pris d'assaut le Capitole, brisant des fenêtres et s'affrontant avec des officiers de police. Au moins une personne est morte dans l'affrontement.

    Les évêques catholiques ont fermement condamné l'incursion des manifestants pro-Donald Trump qui ont pénétré dans le bâtiment du Capitole mercredi alors que le Congrès débattait de la certification des résultats de l'élection présidentielle de 2020, entraînant l'évacuation des législateurs et le tir mortel d'un manifestant par les forces de l'ordre.

    "Je me joins aux personnes de bonne volonté pour condamner la violence qui sévit aujourd'hui au Capitole des États-Unis", a déclaré le 6 janvier l'archevêque de Los Angeles José Gomez, président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, "Ce n'est pas ce que nous sommes en tant qu'Américains. Je prie pour les membres du Congrès et le personnel du Capitole ainsi que pour la police et tous ceux qui travaillent à rétablir l'ordre et la sécurité publique". "La transition pacifique du pouvoir est l'une des caractéristiques de cette grande nation", a-t-il ajouté. "En ce moment troublant, nous devons nous engager à nouveau envers les valeurs et les principes de notre démocratie et nous rassembler en une seule nation sous l'égide de Dieu".

    Dans sa propre déclaration, l'archevêque Salvatore Cordileone de San Francisco a ajouté : "Attaquer le Capitole américain pour exprimer votre crainte que la démocratie ait été niée est une erreur, et aussi contre-productif. Les doutes sur la tenue d'élections libres et équitables ne peuvent être levés par la violence contre les institutions démocratiques". "Aux morts causées par une pandémie et aux destructions qui ont affecté les moyens de subsistance des gens, nous n'avons pas besoin d'ajouter une tentative de guerre civile. J'ai appelé à la fin de la violence dans les rues lorsque cela s'est produit cet été. J'appelle tous les Américains de bonne volonté à dénoncer dès maintenant cette violence contre le Capitole de notre nation". "Que le Prince de la Paix mette un terme à cette querelle, et apporte la guérison et la critique constructive à la place de la loi de la foule. Et que Dieu bénisse l'Amérique", a déclaré l'archevêque.

    Gomez a confié le pays au cœur de la Bienheureuse Vierge Marie, en demandant : "Qu'elle nous guide dans les voies de la paix, et qu'elle nous obtienne la sagesse et la grâce d'un véritable patriotisme et de l'amour de la patrie".

    Le compte Twitter de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis a dit : "Seigneur Dieu de la paix, entends notre prière". Elle a également diffusé une prière depuis le sanctuaire national : "Prions pour la paix dans notre nation. Marie Immaculée, priez pour nous !"

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  • "Celui qui n'adore pas Dieu adore le diable"

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    D' sur zenit.org :

    Epiphanie : « Celui qui n’adore pas Dieu, adore le diable »

    Le pape invite à se libérer de la « dictature du moi » (Homélie intégrale)

    En célébrant la messe de l’Epiphanie ce 6 janvier 2021, le pape François a fait trois recommandations pour adorer Dieu « sans se tromper d’objectif » : il faut, a-t-il dit, “lever les yeux” en se libérant de la « dictature du moi » ; se mettre en voyage ; et apprendre à « voir au-delà de l’apparence ». « Celui qui n’adore pas Dieu, adore le diable », a-t-il mis en garde en citant l’écrivain français Léon Bloy.

    Le pape – qui quelques jours plus tôt avait dû annuler sa participation aux célébrations de fin d’année à cause d’une sciatique – présidait cette fête marquant la visite des rois mages à Jésus nouveau-né dans la crèche, depuis la basilique Saint-Pierre de Rome, entouré d’une cinquantaine de fidèles.

    Dans son homélie, il a invité à « mettre de côté la fatigue et les plaintes, à sortir des exigüités d’une vision étroite », et à « regarder d’une manière nouvelle les problèmes et les angoisses, en sachant que le Seigneur connaît nos situations difficiles, écoute attentivement nos invocations et n’est pas indifférent aux larmes que nous versons ».

    « Les échecs, les crises, les erreurs peuvent devenir des expériences instructives : ils servent très souvent à nous rendre conscients que seul le Seigneur est digne d’être adoré », a-t-il aussi souligné. Et Dieu se trouve « dans l’humilité », il « fuit toute ostentation ».

    Voici le texte de son homélie.

    Homélie du pape François

    L’évangéliste Matthieu souligne que les Mages, quand ils arrivèrent à Bethléem, « virent l’enfant avec Marie sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent » (Mt 2, 11). Adorer le Seigneur n’est pas facile, ce n’est pas un fait immédiat : cela exige une certaine maturité spirituelle, étant le point d’arrivée d’un cheminement intérieur, parfois long. L’attitude d’adorer Dieu n’est pas spontanée en nous. L’être humain a besoin, oui, d’adorer, mais il risque de se tromper d’objectif ; en effet, s’il n’adore pas Dieu, il adorera des idoles, – il n’y a pas de demie mesure, ou Dieu ou les idoles, ou pour prendre une expression d’un écrivain français : “Celui qui n’adore pas Dieu, adore le diable”– et au lieu d’être croyant, il deviendra idolâtre. C’est ainsi, aut aut.

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  • "L'âme et le corps au service de l'intelligence" : le prochain rendez-vous de Philo à Bruxelles, le 12 janvier

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  • A Paris, le 17 janvier : on « Marche pour la vie »

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    Le 17 janvier, on « Marche pour la vie »

    La Marche pour la vie retourne dans la rue le 17 janvier prochain. Si certains battront le pavé, d’autres rejoindront une plateforme numérique. Pourquoi faut-il encore défendre la vie ? Gènéthique a posé la question à Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie.

    Gènéthique : Nicolas Tardy-Joubert, vous êtes le nouveau président de la « Marche pour la vie », 45 ans après le vote de la loi Veil, pourquoi faut-il encore marcher « pour la vie » ?

    Nicolas Tardy-Joubert : La loi Veil, initialement promue pour 5 ans, a finalement été reconduite et au fil des années, ses verrous ont été levés, les uns après les autres. Jusqu’à l’emblématique notion de « détresse », supprimée en 2014. Ce qui ne lasse pas d’étonner, c’est que fort de ces concessions successives, les conditions ne semblent jamais suffisantes. Aujourd’hui encore, au Parlement, la proposition de loi Gaillot doit être examinée au  Sénat à partir du 20 janvier (cf. L’obsession de l’IVG). Elle prévoit d’étendre les possibilités d’avortement de 12 à 14 semaines, et voudrait supprimer la clause de conscience spécifique des médecins et du personnel soignant. La révision de la Loi de Bioéthique arrive en deuxième lecture au Sénat début février, elle contient une disposition qui permettrait un avortement pour détresse psychosociale jusqu’au terme de la grossesse, et la suppression du délai de réflexion pour l’IMG (cf. Extension de l’IMG pour détresse psychosociale : « Une forme d’indignité, pour ne pas dire de barbarie »).

    Nous serons donc dans la rue pour nous opposer à ces projets qui menacent la vie à très court terme, et pour demander de mettre en place des politiques de prévention (cf. Avortement en France : l’échec des politiques de prévention). Il est indispensable de réduire la peine et le drame que constituent ces avortements de masse, de protéger la femme qui est trop souvent victime d’une pression sociale, médicale, économique. Ce que nous rappelons avec force c’est que l’avortement est d’abord une violence faite aux femmes et aux enfants à naitre. Nous marchons pour défendre la vie et rappeler que l’engrenage qui conduit à l’avortement n’est pas une fatalité.

    G : En France, le nombre d’avortements est stable depuis de nombreuses années, avec toutefois une augmentation depuis 2016 ?

    NTJ : Le seul message qui est délivré aujourd’hui en France à travers les lois ou dans les médias pousse à toujours plus d’avortements. Les politiques publiques ne s’attaquent pas aux causes qui conduisent les femmes à avorter. Très souvent, la précarité de leur situation les accule à cet acte qu’elles ne font pas de « gaité de cœur » pour reprendre les mots de Simone Veil. Actuellement, les aides financières pour accompagner les parents, les mères de famille, les femmes enceintes sont trop peu incitatives. Par exemple, tous les actes liés à l’avortement sont pris en charge à 100%, alors que ce n’est pas le cas quand  vous voulez mener votre grossesse à terme. Le congé parental est raboté. Il faudrait valoriser la naissance, rassurer, accompagner… Les politiques mises en place ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux. Et quand elles existent, elles sont très peu connues et mises en œuvre.

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  • L'homélie de Mgr Aupetit pour l'Epiphanie : soyons les déconfinés de l'évangile

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    Homélie de Mgr Michel Aupetit - Messe de l’Epiphanie à St Germain l’Auxerrois (source)

    Saint-Germain l’Auxerrois (1er) - Dimanche 3 janvier 2021

    - Is 60,1-6 ; Ps 71,1-2.7-8.10-13 ; Ep 3,2-3.5-6 ; Mt 2,1-12

    Je vous ai souhaité une bonne année en commençant cette messe et j’espère vraiment qu’elle sera bonne pour nous tous. Avec ce que nous avons vécu, nous pouvons nous poser la question de savoir si nous allons passer encore une année en étant confinés. En effet, cet évangile m’a fait penser à ce que nous avons à vivre aujourd’hui entre ceux qui resteront confinés quoiqu’il arrive et ceux qui seront toujours déconfinés, au moins dans leur tête.

    Les mages, eux, sont totalement déconfinés. Ils osent se mettre en route et partir loin de chez eux pour découvrir un roi des Juifs qui a priori leur est étranger. Ce sont des savants, des mages philosophes capables de lire les signes dans le ciel, des astrologues avides de connaissance et capables de s’émerveiller. Ils représentent ceux qui cherchent Dieu avec toutes les ressources de l’intelligence et de la sagesse humaines. Certes, ils n’ont pas la révélation comme les scribes et les grands prêtres. Mais ils se sont mis en route. En revanche, les grands prêtres et les scribes qui, eux, ont la révélation, restent misérablement confinés. Ils ne bougent pas, ils ne vont pas voir l’enfant à la crèche bien qu’ils sachent exactement où le Messie doit naître.

    Il y a un risque d’être confinés dans nos petites certitudes religieuses en restant incapables de nous émerveiller devant l’inattendu de Dieu. C’est sans doute cela être « confiné dans sa tête ».

    Cette étoile mystérieuse n’intéresse pas les scribes. Pourtant l’événement cosmique avait été prophétisé par Balaam, un prophète païen : « Je vois un astre qui se lève issu de Jacob, un sceptre se dresse issu d’Israël » (Nb 24, 17).

    Et nous ? Quelle est l’étoile qui nous fera sortir de notre confinement, qu’il soit physique ou religieux ? Cette étoile, c’est la foi comme nous le rappelle le Pape François : « La foi n’est pas une lumière qui dissiperait toutes nos ténèbres, mais la lampe qui guide nos pas dans la nuit et cela suffit pour le chemin ». Recevoir la foi qui est un don de Dieu, soit par le travail de la sagesse soit par l’accueil de la révélation, nous permet d’être déconfinés, de sortir de nos enfermements pour aller à la rencontre de la lumière, du Christ qui est la Lumière des nations.

    Comment accueillir la foi ? Encore une fois le Pape François nous répond : « La foi consiste dans la disponibilité à se laisser transformer toujours de nouveau par l’appel de Dieu ».

    Être déconfiné, c’est être disponible. Êtes-vous disponibles ?

    Celle qui nous montre ce chemin de la foi, c’est la Vierge Marie. Marie est la « fille de Sion » du prophète Isaïe. Elle représente le peuple élu qui accueille son Messie et par elle, ouvre le salut à toutes les nations. Alors tous les peuples, tous ceux qui cherchent, qui se mettent en route, ceux qui sont les éternels déconfinés, pourront découvrir et s’émerveiller devant l’enfant de la crèche que Marie tient dans ses bras. Nous avons entendu saint Paul nous l’affirmer : « Toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au même partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’évangile » (Ep 3,6).

    Alors chers frères et sœurs, soyons les déconfinés de l’évangile, venons à la messe rencontrer le roi des rois et partons en mission pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut et de la vie éternelle ouverte à tous.

    +Michel Aupetit, archevêque de Paris.

  • Le songe des Mages, la fuite en Egypte et le massacre des saints Innocents (crèche de l'église du Saint-Sacrement) (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Crèche de l'église de Saint-Sacrement à Liège : l'adoration des Mages (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Europe : vous avez dit "Etat de Droit" ?

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    De la revue de presse ("Au quotidien") de l'Homme Nouveau :

    Dans une tribune libre publié dans le Figaro du 29 décembre dernier, Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public, analyse les sous-entendus idéologiques que révèlent l’opposition de l’Union européenne envers certains membres comme la Pologne et la Hongrie.

    Les accusations de violation de « l’État de droit » portées contre certains États de l’Union européenne, membres de ce que l’on appelle le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), soulèvent la très grave question de la manipulation des concepts juridiques opérée dans le but de refuser aux nations européennes leur droit à l’autodétermination démocratique.

    La notion d’État de droit (Rechtsstaat), forgée par les juristes allemands du XIXe siècle, recouvrait deux significations différentes selon les auteurs. Certains voyaient dans l’idée de soumission de l’État au droit un moyen d’assurer un gouvernement libéral et modéré, les autres seulement une technique d’organisation hiérarchisée de l’administration destinée à éviter l’arbitraire et à garantir la sécurité juridique en obligeant fonctionnaires et juges à décider en fonction de lois générales préétablies, connues de tous et égales pour tous. La première conception visait le contenu de la décision publique, la seconde était neutre sur le fond. Les deux, fort imprécises, se rejoignaient cependant sur deux points : la nécessité d’une hiérarchie des normes appliquées - mais non créées - par une justice indépendante. (…)

    Il suffit de lire les mises en accusation de la Hongrie et de la Pologne par le Parlement ou les juges européens pour constater les détournements de procédure ainsi réalisés. Les principaux reproches s’adressent aux Constitutions mêmes des États concernés auxquels est donc refusée la première des libertés, celle de s’autodéterminer par l’exercice souverain du pouvoir constituant. Ainsi est-il par exemple reproché à la Constitution hongroise de retenir une « conception obsolète de la famille ». Cette ingérence se fait au mépris de l’article 4 du traité sur l’Union européenne : « L’Union respecte l’égalité des États membres devant les traités ainsi que leur identité nationale, inhérente à leurs structures fondamentales politiques et constitutionnelles, y compris en ce qui concerne l’autonomie locale et régionale. » Les institutions européennes se permettent aussi d’ignorer le protocole no 30 au traité de Lisbonne sur l’application de la Charte des droits fondamentaux à la Pologne et au Royaume-Uni, qui stipule : « La Charte n’étend pas la faculté de la Cour de justice de l’Union européenne, ou de toute juridiction de la Pologne ou du Royaume-Uni, d’estimer que les lois, règlements ou dispositions, pratiques ou actions administratives de ces États sont incompatibles avec les droits, les libertés et les principes fondamentaux qu’elle réaffirme. »

    S’agissant de l’indépendance des juges, le deux poids, deux mesures est encore flagrant. Il est reproché à la Pologne d’avoir avancé l’âge de départ à la retraite de ses juges à 65 ans. La belle affaire ! Fort étrangement, nul ne songe à dénoncer le mode de désignation, sans nul doute exemplaire, du Conseil d’État ou du Conseil constitutionnel français. Et lorsque, aux États-Unis, les démocrates envisagent d’augmenter le nombre de juges à la Cour suprême ou de leur fixer une limite d’âge, dans le but avoué de faire basculer la majorité en leur faveur, l’on n’entend aucune grande conscience progressiste s’élever contre la violation du rule of law. (…)

    Il reste alors à se poser les questions majeures auxquelles il va falloir honnêtement répondre. Oui ou non, les peuples des États membres de l’UE ont-ils encore le droit de s’autodéterminer par des élections et des référendums libres ? Oui ou non, le choix d’un bulletin de vote « conservateur » est-il encore possible en Europe ou seuls sont-ils acceptés les bulletins estampillés « progressiste » ? Oui ou non, sommes-nous tous tenus d’adhérer à une « société ouverte », toute autre option étant« fermée » par de lourdes sanctions ?

  • Etats-Unis : l'IVG au coeur de batailles législatives dans plusieurs états

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Aux USA, l’IVG au cœur de batailles législatives, en Ohio, au Massachussetts, en Arkansas…

    Publié le : 4 janvier 2021

    Aux Etats-Unis dans l’Etat de l’Ohio, le gouverneur Mike DeWine a signé le 30 décembre 2020 une loi obligeant à enterrer ou incinérer les fœtus avortés par voie instrumentale. Ces fœtus devront obligatoirement être placés « dans un cercueil, un caveau ou une urne ». Les frais seront à la charge de la femme enceinte. Le non-respect de cette obligation constituera « un délit de premier degré ».

    Au Massachusetts, la veille de Noël, le gouverneur Charlie Baker a opposé son veto à un projet de loi facilitant l’accès à l’avortement. Mais, outrepassant ce droit de véto, le Sénat a quand même fait adopter la loi le 29 décembre. Cette loi, appelée ROE Act, élargit les conditions d’accès à l’avortement. L’âge minimum pour un avortement sans consentement parental est abaissé de 18 à 16 ans. Les avortements deviennent possibles après 24 semaines, et jusqu’au terme, en cas de malformation mortelle du fœtus, ou si un médecin le juge utile « pour préserver la santé physique ou mentale de la patiente ».

    En Arkansas, quatre lois restreignant l’accès à l’avortement ont de nouveau été bloquées par ordonnance d’un juge fédéral, quelques heures après leur entrée en vigueur. La première loi interdit la technique de « dilatation et évacuation », couramment utilisée au deuxième trimestre de grossesse. La seconde règlemente le rebut des tissus fœtaux issus des IVG. La troisième interdit les avortements basés uniquement sur le sexe du fœtus. Et la dernière impose aux médecins des mesures supplémentaires de préservation des tissus fœtaux lorsque la patiente a moins de 14 ans, et les oblige à informer la police du lieu de résidence de la jeune fille. Ces quatre lois ont été votées en 2017 (cf. IVG : L’Etat de l’Arkansas en passe d’accorder un droit de veto aux pères), elles avaient été immédiatement bloquées par la juge Kristine Baker. En août dernier, la 8ème Cour d’Appel a levé ce blocage et imposé un réexamen à la lumière des décisions récentes de la Cour Suprême. La nouvelle ordonnance de blocage temporaire est valable jusqu’au 5 janvier, à moins qu’elle ne soit reconduite.

    Sources : FOX News, Elizabeth Elizalde (03/01/2021) ; NPR, Vanessa Romo (29/12/2020) ; ABC (23/12/2020)

  • A-men et a-women !

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Pasteur (M.Div.) démocrate dans prière inaugurale du Congrès : ignorance crasse et correctivisme politique

    L’élu démocrate Emanuel Cleaver a provoqué la fureur en clôturant une prière du Congrès avec les mots « amen et a woman » (un homme et une femme).

    Le pasteur du Missouri a été invité à prononcer la prière pour ouvrir le 117e Congrès américain dimanche.

    Cleaver a également mentionné le dieu hindou Brahma alors qu’il faisait sa prière au Congrès.

    Le pasteur Cleaver a déclaré :

    We ask it in the name of the monotheistic God, Brahma, and “god” known by many names by many different faiths. Amen and a woman.
    Soit :
    Nous le demandons au nom du Dieu monothéiste, Brahma, et « dieu » connu sous de nombreux noms par de nombreuses religions différentes. Amen (ou un homme) et une femme. 

    Cleaver est un pasteur méthodiste ordonné, titulaire d’une maîtrise en théologie (M. Div) de la Saint Paul School of Theology, un séminaire méthodiste uni à Leawood au Kansas. Il est surprenant qu’il ne sache pas que « amen » n’a aucun rapport avec « men » (homme) ni que Brahma n’est pas un dieu « monothéiste » (les religions ou leurs adeptes sont monothéistes…), mais le premier membre de la Trimūrti, la trinité des déités hindoues majeures, avec Vichnou et Çiva. Amen est un mot hébreu (אמן) qui signifie « vraiment, assurément », il a été transmis par le grec (ἀμήν) et le latin tel quel. Il est souvent traduit par « ainsi soit-il ». Le mot est aussi utilisé en arabe (آمين, âmîne). Ce degré d’ignorance est consternant de la part d’un diplômé en théologie.

    La prière « diversitaire » a été prononcée peu après qu’un comité tenu par les démocrates a proposé des changements dans les règles de la Chambre pour « honorer toutes les identités de genre » et éliminer les mots genrés tels que « père », « mère », « fils » et « fille ».

    Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre (élue avec une minorité des voix), a annoncé la proposition, affirmant que cette décision ferait de la chambre basse la « plus inclusive de l’histoire » pour les personnes transgenres et non binaires.

    Les nouvelles règles de la maison supprimeraient les références spécifiques au genre telles que « homme », « femme », « mari », « belle-mère », « cousin », « oncle », « tante », « nièce », « neuve », « bru », « gendre » et « épouse » dans le texte de 45 pages qui régit la Chambre.

    Il semble que Nancy Pelosi a oublié de bannir deux de ces termes genrés de sa courte biographie sur Twitter.