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  • L'homme : un animal comme les autres ?

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    De gènéthique.org :

    L’homme n’est pas un animal comme les autres

    1er mars 2022
     

    Agrégé et docteur en philosophie, chercheur associé au département de philosophie de l’université de Nantes, Jacques Ricot, auteur de Qui sauver ? L’homme ou le chien ? a accepté l’invitation de Gènéthique à discuter la place de l’homme et de l’animal, à l’heure où l’antispécisme connaît un écho croissant.

    L’animalisme est un mot récemment forgé pour désigner un mouvement philosophique, social, culturel, politique visant l’amélioration de la condition animale. Plusieurs causes expliquent la naissance et le succès croissant de ce mouvement.

    1. La question animale

    Nous sommes devenus de plus en plus sensibles à la souffrance animale ce qu’attestent les lois accumulées depuis quelques décennies dans le prolongement de la loi Grammont qui, dès 1850, prohibait les mauvais traitements infligés en public, seulement en public, aux animaux. Et c’est en 1959 qu’un décret d’Edmond Michelet a étendu cette interdiction aux espaces privés. En 1976, le Code rural, énonce dans l’article L214 : « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ». L’association qui diffuse régulièrement des vidéos-chocs sur la maltraitance animale a choisi le nom L214 en référence à cet article du Code rural. Le Code civil lui-même a été modifié en 2016 afin que les animaux, tout en demeurant des biens, ne soient plus assimilés à des choses. Il dispose : « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens ». Rappelons enfin que l’article 521-1 du Code pénal sanctionne « le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité ».

    Les techniques maltraitantes de l’élevage et de l’expérimentation animale sont régulièrement dénoncées et reçoivent un écho favorable dans l’opinion. Par exemple, en août 2021, L214 diffusait une vidéo de truies tuméfiées et parfois agonisantes, dans un élevage. C’est donc cette évolution de la sensibilité à la souffrance animale que le législateur entérine progressivement. Depuis le 1er janvier 2022, sont interdits le broyage et le gazage des poussins mâles vivants ainsi que la castration sans anesthésie des porcelets.

    Des « fermes » aux « exploitations »

    Il n’y a pas que l’émotion à la souffrance animale qui modifie la perception de l’animal. Ce sont aussi les transformations subies par le monde des éleveurs, au nom de critères économiques, dont on se préoccupe désormais. On a remplacé les « fermes » par des « exploitations » et ce changement lexical est l’indice d’une modification du rapport à l’animal. Exploiter, c’est mettre à mal des sols et plus généralement une nature dont on use et abuse. De l’exploitant à l’exploiteur, il n’y a parfois qu’un tout petit pas. En tout cas, le terme d’exploitation ne saurait s’appliquer naïvement aux techniques de l’élevage. Et que dire aussi de la « production » animale ? L’animal serait donc renvoyé aux choses manufacturées ? Ces dérives sémantiques reflètent un regard perverti sur le monde animal. Elles ont été dénoncées dans un texte visionnaire, comme seuls les plus grands poètes savent en offrir. En 1949, dans son Bestiaire spirituel, Paul Claudel écrivait : « Maintenant une vache est un laboratoire vivant, qu’on nourrit par un bout et qu’on trait à l’électricité par l’autre. Le cochon est un produit sélectionné qui fournit une quantité de lard conforme au standard. La poule errante et aventureuse est incarcérée et gavée artificiellement. Sa ponte est devenue mathématique. Chaque espèce est élevée à part et en série. […] Sont-ce encore des animaux, des créatures de Dieu, des frères et sœurs de l’homme, des signifiants de la sagesse divine, que l’on doit traiter avec respect ? Qu’a-t-on fait de ces pauvres serviteurs ? L’homme les a cruellement licenciés. Il n’y a plus de liens entre eux et nous ».[1]

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  • Près de 38 % de la population mondiale vit dans des pays ‘non libres’

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Aucun pays de l’Asean n’est classé comme « libre » selon un rapport sur les droits politiques et les libertés individuelles

    01/03/2022

    Selon le nouveau rapport sur les droits politiques et les libertés individuelles publié par l’organisation américaine Freedom House, « un total de 60 pays ont subi des déclins au cours des dernières années, et seuls 25 autres se sont améliorés ». L’Indice 2022 de l’ONG classe notamment le Cambodge comme « non libre » aux côtés de la Birmanie, du Laos, du Vietnam, de Brunei et de la Thaïlande. Seul le Timor Leste, qui n’est pas membre de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), a été classé comme « libre » en Asie du Sud-Est.

    Aucun des dix pays membres de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) n’a été classé comme « libre » par l’Indice annuel 2022 sur les droits politiques et les libertés individuelles, publié par l’ONG Freedom House, basée aux États-Unis. Le Timor leste, qui a déposé sa candidature comme membre de l’Asean, est le seul pays d’Asie du Sud-Est à être classé comme « libre », tandis que Singapour, la Malaisie, les Philippines et l’Indonésie font partie des pays seulement considérés comme « partiellement libres ».

    Sur les autres pays membres classés comme « non libres », le Cambodge est mieux classé que la Birmanie, le Laos et le Vietnam, mais moins bien que Brunei et la Thaïlande – ce qui a suscité de vives réactions de la part de Phnom Penh, responsable de la présidence de l’Asean pour cette année. « Leur rapport s’oppose ouvertement à nous avec l’intention de frapper le gouvernement. Il a pour but de proposer au peuple cambodgien de haïr le gouvernement cambodgien. C’est un rapport qui correspond seulement à leurs intérêts politiques », a déclaré Chin Malin, porte-parole du ministère de la Justice du Cambodge.

    Selon une dépêche du média pro-gouvernement Khmer Times, Chin Malin s’est également étonné que tous les rapports annuels publiés par les autres ONG, en matière de liberté d’expression, de démocratie et d’État de droit au Cambodge, soient toujours similaires. « Selon les principes internationaux, un pays ne peut pas être classé selon la démocratie, l’État de droit et la liberté d’expression par rapport à un autre pays, parce qu’il n’y a aucun pays qui a la meilleure démocratie ou la meilleure liberté d’expression », a ajouté Chin Malin.

    « Près de 38 % de la population mondiale vit dans des pays ‘non libres’ »

    Toutefois, Freedom House a rappelé que le parti d’opposition CNRP (Parti du sauvetage national du Cambodge) a été dissous par le pouvoir il y a deux ans, et que ses principaux responsables ont été emprisonnés ou exilés, sans compter que des médias indépendants et des ONG ont été réprimés. Lors des dernières élections nationales, le parti au pouvoir, le CPP (Parti du peuple cambodgien), a ainsi remporté « tous les sièges de la Chambre basse pour la première fois depuis la fin de la Guerre civile cambodgienne, ainsi que tous les sièges élus dans la Chambre haute par des élections indirectes », a insisté Freedom House.

    Le rapport 2022 de l’organisation a également remarqué que les régimes autoritaires sont devenus plus répressifs dans leur manière de manipuler ou contourner des normes et institutions prévues pour soutenir les libertés individuelles, tout en défendant ceux qui souhaitent agir de même. « Un total de 60 pays ont subi des déclins au cours des dernières années, et seuls 25 autres se sont améliorés. À l’heure actuelle, près de 38 % de la population mondiale vit dans des pays considérés comme ‘non libres’, soit la plus forte proportion depuis 1997. Seule environ 20 % de la population mondiale vit dans des pays ‘libres’ », selon l’organisation.

    « Les pays plus libres ont vu leurs normes en vigueur défiées et fracturées »

    Freedom House précise dans son rapport que la Birmanie est le pays qui a subi le plus fort déclin en matière de libertés individuelles, en raison du coup d’État du 1er février 2021. « Des dirigeants civils ont été arrêtés en masse, plus de 1 000 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre dans le cadre des répressions contre les manifestants pro-démocratie, et plusieurs milliers d’autres ont été jetés en prison ou torturés », rappelle le rapport, tout en évoquant une demande populaire qui reste forte en faveur de la démocratie à travers le monde.

    « Du Soudan à la Birmanie, des gens continuent de risquer leur vie pour la liberté dans leur pays », insiste l’organisation, en expliquant que des pays comme la Russie et la Chine affaiblissent des puissances moyennes au système démocratique. « Aujourd’hui, il est impossible d’ignorer les dommages causés aux fondements et à l’image même de la démocratie. Les régimes chinois, russes et d’autres pays autoritaires ont acquis d’énormes pouvoirs dans le système international, et les pays plus libres ont vu leurs normes en vigueur défiées et fracturées. »

    (Avec Ucanews)

  • Guerre et paix : le moment de se replonger dans l'étude de la Doctrine Sociale de l'Eglise

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    De cet excellent site consacré à l'évangélisation et à l'action politique (https://www.moralesociale.net/)

    Vouloir la paix

  • Tirer correctement les leçons de l’invasion de l’Ukraine (Chantal Delsol)

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    Du site du Figaro () via artofuss.blog :

    Chantal Delsol: «Les grands mots ronflants sur la paix universelle n’ont jamais rien produit»

    28 février 2022

    CHRONIQUE – Même si les Occidentaux n’ont aucune velléité belliqueuse, ils doivent tirer les leçons de l’invasion de l’Ukraine et s’armer pour préparer les guerres futures, explique la philosophe. «Nous allons devoir comprendre que notre pacifisme ne s’est pas étendu à la terre entière», argumente-t-elle.

    Il est très extraordinaire de constater depuis des années la complaisance, voire le soutien, d’une partie de la droite française à l’égard de Poutine. La raison en est d’abord l’antiaméricanisme de ce courant, capable de valoriser n’importe quel adversaire de l’Amérique. Et puis la droite a parfois tendance à croire que Poutine est un conservateur, parce qu’il pourchasse les Pussy Riot et révère les patriarches orthodoxes – ce qui est une profonde méprise, Poutine est juste un gangster et un autocrate pragmatique. Son discours contre «la décadence de l’Occident» peut plaire à ceux qui, ici, déplorent le crépuscule de nos croyances – et pourtant il n’y a guère plus décadent que Poutine et ses oligarques, nés dans le chaudron communiste où il n’y eut jamais ni principes, ni valeurs, ni conscience morale.

    Pourtant, les menées de ce personnage inquiétant peuvent nous inciter à un certain retour au réel.

    Nous sommes les héritiers des utopies multiples. Le marxisme et aussi le nazisme étaient des utopies. Nous ne nous sommes pas encore débarrassés de cette forme de pensée. Aussitôt après la chute du communisme ont émergé les théories de la «fin de l’histoire», qui reprenaient l’une des croyances chères au marxisme: celle du paradis sur terre, à gagner bientôt par quelques sacrifices présents. Depuis la fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin, l’Occident se trouve encore ancré dans l’illusion de l’anéantissement des guerres, du commerce qui remplace la force (vieille idée qui n’est pas fausse mais ne peut pas être aussi radicale), du gouvernement mondial, de la morale qui remplace la politique.

    C’était à nous d’apporter la démocratie au monde, ce que nous avons tenté de faire en soutenant partout les révolutions de couleurs et en aidant à faire tomber les dictateurs. Les révolutions de couleurs, qui se sont avérées surtout le fait d’une élite occidentalisée, ont été partout réprimées, et quand la chute d’un dictateur nous permettait d’aider à établir la démocratie, le vote conférait souvent le pouvoir à d’autres dictatures. Nous sommes néanmoins encore volontiers convaincus que nous allons abolir la force et la violence, la guerre, la conquête et les frontières, grâce à la modernité, à la consommation et au «doux commerce». Il suffit de regarder les documents européens pour apercevoir cette utopie en toutes lettres. Pendant que Poutine (comme d’ailleurs l’ensemble des peuples non occidentaux) se trouve «encore» dans la mentalité de la force et de l’identité nationale et culturelle, ce qui nous paraît d’un esprit obsolète.

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  • Vatican : 217 millions perdus dans l'achat d'un immeuble à Londres

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    Lu ici  (traduction automatique):

    Vatican : 217 millions d'euros perdus dans l'immeuble de Londres

    28 février 2022

    Un "trou" financier de 217 millions d'euros. C'est (pour l'instant) le résultat de l'achat de l'immeuble londonien, Sloane Avenue 60, acheté en 2014 (la première moitié, puis la totalité en 2018) par la Secrétairerie d'État, et qui est maintenant vendu à Bain Capital. La perte estimée jusqu'à récemment était de 100 millions de livres, désormais bien plus élevée. Le chiffre a émergé lors de l'audience au Vatican dans le procès qui voit s'accuser des financiers, des monseigneurs, des fonctionnaires et même le cardinal Angelo Becciu, qui a lancé en 2014 l'opération immobilière. Depuis un an, le pape a retiré la gestion des fonds de la Secrétairerie d'État, les concentrant (avec d'autres entités) dans l'Apsa et sous le contrôle du Secrétariat à l'économie, dirigé par la préfète Juna Guerrero Alves.

    Le palais de luxe a été acheté (en deux phases) pour 350 millions.

    La perte de 217 millions d'euros a été chiffrée par le promoteur de justice (le procureur du Vatican) Alessandro Diddi. La prestigieuse propriété de Sloane Avenue avait été achetée pour un coût indiqué de plus de 350 millions, et réalisée en deux phases, et qui impliquait les financiers Raffaele Mincione et Gianluigi Torzi. Le procès, qui a débuté en juillet, est toujours bloqué sur des questions de procédure : lors de la dernière séance, l'avocat de l'IOR, la partie lésée, est intervenu, soutenant les raisons de la "banque" de se constituer partie civile. L'IOR, a rappelé l'avocat, en citant un interrogatoire dans le cadre du procès, "ristournait" chaque année ses bénéfices au Pape, pendant plusieurs années ils s'élevaient à 50 millions, qui ensuite - selon l'avocat - les mettait à la disposition du Secrétariat d'Etat.

    Mardi 1er mars, l'ordonnance de Pignatone sur les demandes de nullité

    Le président du Tribunal de Pignatone, après plus de trois heures de discussion au cours desquelles il a également écouté l'ancien président de la Cour constitutionnelle Giovanni Maria Flick qui défend la partie lésée Apsa, a reporté l'audience à mardi, la séance au cours de laquelle il devrait rendre l'ordonnance avec laquelle il sera décidé sur les nombreuses demandes de nullité avancées par les défenses et donc, éventuellement, d'entrer dans la phase de mérite du processus. Les défenses de quelques défendeurs, dont Domenico Aiello qui assiste Nicola Squillace, ont réitéré les objections de nullité du procès et ont stigmatisé le modus operandi du bureau du Promoteur de Justice. Flick, défenseur de l'APSA, a au contraire souligné la légitimité de l'Administration du patrimoine du Saint-Siège, dirigée par Nunzio Galantino, à se constituer partie civile dans le procès. "L'investissement dans un bien immobilier est réalisé pour la première fois en 2014 - a déclaré Flick - mais le bien est blindé dans une structure financière empêchant l'Apsa de mener à bien ses prérogatives". La phase préliminaire - ajoute l'ancien ministre - "a duré sept mois et un jour. L'Autorité du Vatican était à la disposition des accusés. Les parties ont pu présenter leurs préoccupations, il est temps d'aller plus loin ".

  • L'archevêque Shevchuk d'Ukraine : "Nous sommes debout, nous prions"

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    De l'archevêque majeur de l'Église gréco-catholique d'Ukraine dans sa lettre quotidienne à la communauté dispersée dans le monde entier (source) :

    L'archevêque Shevchuk d'Ukraine : "Nous sommes debout, nous prions".

    "Aujourd'hui, c'est le cinquième jour d'une guerre sanglante, inhumaine et brutale. Ces jours-ci, nous avons vu l'héroïsme de nos soldats".

    L'archevêque principal de l'Église gréco-catholique d'Ukraine a prié Dieu pour que "le dialogue et la diplomatie permettent de gagner la guerre" et d'envoyer la paix dans le cœur des nations.

    Mgr Shevchuk a de nouveau donné des détails sur la situation dans le pays à la suite de l'invasion de l'armée russe et a remercié le pape François pour avoir, ce dimanche encore, "condamné fermement la guerre".

    Le patriarche ukrainien a prié Dieu pour que "le dialogue et la diplomatie permettent de gagner la guerre" et s'est écrié : "Que le Seigneur Dieu envoie la paix dans le cœur des nations ! Qu'il arrête la guerre ! Qu'il nous aide à voir une Ukraine pacifique".

    28.02.2022

    (AICA) - L'archevêque majeur de l'Église gréco-catholique d'Ukraine a prié Dieu pour que "le dialogue et la diplomatie gagnent la guerre" et envoient la paix au cœur des nations.

    Dans sa lettre quotidienne à la communauté ukrainienne dispersée dans le monde, l'archevêque majeur de l'Église gréco-catholique d'Ukraine, Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, a de nouveau donné des détails sur la situation dans le pays à la suite de l'invasion de l'armée russe et a remercié le pape François pour avoir, ce dimanche encore, "condamné fermement la guerre".

    Le patriarche ukrainien a prié Dieu pour que "le dialogue et la diplomatie permettent de gagner la guerre" et s'est écrié : "Que le Seigneur Dieu envoie la paix dans le cœur des nations ! Qu'il arrête la guerre ! Qu'il nous aide à voir une Ukraine pacifique".

    Texte de la lettre quotidienne

    Chers frères et sœurs en Christ !

    Nous sommes le lundi 28 février et je vous envoie des paroles de bénédiction depuis notre première capitale, depuis la capitale de l'Ukraine, depuis notre Kiev ukrainienne. Aujourd'hui est le cinquième jour d'une guerre sanglante, inhumaine et brutale. Ces jours-ci, nous avons vu l'héroïsme de nos soldats. Nous avons vu le courage de notre peuple. Nous avons vu même des personnes âgées se coucher sous les chars pour les empêcher d'entrer dans leur village ou leur ville. Comment des gens sont sortis de chaque village pour fermer la voie aux chars qui avançaient sur l'Ukraine avec leurs poitrines.

    Mais nous avons aussi vu les atrocités et l'inhumanité de ceux qui nous tuent. Ceux qui mettent des enfants et des femmes dans les chars et s'en couvrent comme d'un bouclier humain pour apporter la mort et la destruction encore plus loin au cœur de l'Ukraine.

    Mais nous sommes debout. Nous sommes en prière. Pour notre armée. Pour notre patrie. Pour notre peuple ukrainien qui souffre depuis longtemps, où aujourd'hui, selon l'ONU, nous voyons près de quatre cent mille réfugiés, en moins de cinq jours. Mais nous sommes debout. Nous sommes en prière.

    Aujourd'hui est le premier jour du grand jeûne dans beaucoup de nos communautés, selon le calendrier grégorien. Je vous assure que ce Carême sera très spécial pour vous, car ensemble nous sommes sur le chemin de Pâques. Et Pâques viendra, car notre Pâques est notre Seigneur Jésus-Christ ressuscité.

    Je suis reconnaissant au Saint-Père qui, hier encore, est sorti du Palais apostolique et a fermement condamné la guerre en Ukraine. Il a fermement condamné ceux qui, en déclenchant une guerre contre d'autres nations, se battent contre leur propre peuple. Je suis reconnaissant au Saint-Père de nous soutenir, de prier pour nous et de vouloir faire tout ce qui est possible pour arrêter cette guerre.

    Je remercie tout particulièrement tous ceux qui ont exprimé leur désir d'aider l'Ukraine et qui organisent des aides diverses.

    Je voudrais demander aujourd'hui en particulier : faisons tout ce qui est possible pour arrêter cette agression, pour arrêter la guerre. Même si cela semble impossible, même si les diplomates, les juristes et les chefs d'État disent que c'est très difficile, prions pour que le Dieu de la paix nous donne la sagesse d'arrêter l'agression par le dialogue. Car nous savons que la diplomatie et le dialogue sont une alternative à la guerre. Et c'est toujours à la fin de la guerre que nous devons nous asseoir à la table des négociations. Que le dialogue et la diplomatie gagnent la guerre !

    Je veux soutenir l'initiative que nos volontaires ont lancée sous le nom de "Come back alive from Ukraine". Il s'agit d'une ligne d'assistance ukrainienne pour les proches des militaires russes qui sont entrés sur notre territoire en tant qu'ennemis. Si quelqu'un en Russie a perdu le contact avec ses fils, des hommes qui ont été envoyés pour tuer en Ukraine, appelez ce numéro. Nous voulons vous aider à retrouver les corps de vos fils morts, ou ceux qui sont peut-être encore en vie. Et à les ramener en Russie.

    Que le Seigneur Dieu envoie la paix dans le cœur des nations ! Qu'il arrête la guerre ! Qu'il nous aide à voir une Ukraine en paix.

  • Prière pour la paix en Ukraine en la cathédrale de Liège ce mercredi 2 mars

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    Diocèse de Liège - Diözese Lüttich - Église catholique de LiègeCommuniqué de presse: Prière pour la paix en Ukraine en la cathédrale de Liège ce mercredi 2 mars

    Prier au milieu des cris de guerre

    La situation en Ukraine est de plus en plus préoccupante et révoltante. En tant que chrétiens, notre seule arme consiste dans la prière et la communion avec la communauté de ce pays à Liège.

    Partout dans le diocèse, lors des messes dominicales du weekend passé, on a déjà prié pour les victimes de cette guerre scandaleuse et pour le peuple ukrainien. En plus, le pape François demande aux catholiques de faire du Mercredi des Cendres (2 mars), jour d’entrée dans le carême, un jour de prière et de jeûne.

    L’évêque de Liège et le chapitre cathédral voudraient s’associer à cette démarche en invitant tout le monde à un temps de prière ce mercredi à 19h30 à la cathédrale de Liège. Il sera animé avec la participation du Père Mikhailo Thevtsov, administrateur de la communauté gréco-catholique ukrainienne de rite byzantin*.

    Tout le monde est le bienvenu !

    Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

    Lambert Wers, doyen du chapitre cathédral

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    * Le père Mykhailo Shetsov est le prêtre de cette communauté. Il a été ordonné en 2017 à Lviv (Ukraine). Avant son ordination, il était déjà marié à Natalia. Ensemble, ils ont deux petits bambins: Mathieu, 5 ans, et Martin, 2 ans et demi. En septembre 2017, Mykhailo a déménagé de Paris à Liège avec sa famille pour exercer la fonction d'aumônier de la Communauté ukrainienne de Liège. Une fois en Belgique, il a reçu, selon la demande de Mgr Delville, évêque de Liège, et de son propre évêque Borys, la permission du Vatican pour célébrer les messes en rite latin et aider les paroisses locales en pastorale.

  • Des sermons à périr d'ennui...

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    De Camille Lecuit sur le site de Famille chrétienne via le Forum catholique :

    « Pourquoi les sermons sont-ils si ennuyeux ? » Les dessous de l'enquête choc sur la perception des homélies

    Ayant recueilli l’avis de 10 000 fidèles sur les homélies avec une enquête en ligne en mars 2021, Luc Desroche revient dans une vidéo sur l’analyse des résultats, mais aussi sur la manière dont elle a été reçue par les principaux intéressés : les prêtres, séminaristes et évêques français…

    « Suis-je le seul à m’ennuyer souvent pendant les sermons ? » Cette question turlupinait Luc Desroche, professeur d’éloquence et de théâtre et catholique convaincu, au fil des messes auxquelles il assistait. Son problème venait-il seulement d’une déformation professionnelle ou était-il vraiment partagé par d’autres catholiques ? Pour en avoir le cœur net il a lancé une enquête en ligne en mars 2021, à laquelle plus de 10 000 fidèles ont répondu. Les résultats ont confirmé l’intuition de ce trentenaire, co-fondateur avec Alban Hachard d’une entreprise dédiée à la formation à la prise de parole baptisée Eloquence à la française : il reste des progrès à faire pour les prédicateurs.

    Luc Desroche est revenu dans une vidéo Youtube le 26 janvier pour donner quelques clés d’analyse des résultats diffusés ces derniers mois, mais aussi pour donner des pistes et expliquer comment les prêtres eux-mêmes ont reçu l’enquête.

    Un « gros problème » de message et de longueur

    Certes 72% des participants affirment que l’homélie les « aide à approfondir leur foi ». Mais Luc Desroche invite à « considérer les non pratiquants », pour lesquels l’homélie peut s’avérer un enjeu important : hélas, 62% d’entre eux considèrent que « l’homélie ne leur sert jamais à approfondir leur foi » (même s’ils représentent une minorité des répondants, à peine 20%). Par ailleurs pour l’ensemble des participants, 41 % sont impatients de l’homélie, 29 % n’en attendent rien et 21 % ont peur de s’ennuyer. Enfin 79 % des répondants estiment que leur capacité de concentration est inférieure à 8 minutes. « Donc si les prêtres parlent plus de 8 minutes, ils perdent plus de 80 % de l’Assemblée ! » insiste Luc Desroche.

    « Il y a trois principales raisons pour lesquelles les gens décrochent », récapitule le professionnel de l’éloquence en reprenant l’enquête : « la langueur, le message n’est pas clair, c’est trop infantilisant, c’est une paraphrase de l’Evangile. » Autrement dit : « Il y a un gros problème sur le langage verbal, poursuit-il en le distinguant du langage vocal – « l’intonation, les silences, le rythme » - et du langage visuel – « le regard, la posture, les gestes ». « Il n’y a pas de structure, il y a des phrases parfois très longues, on s’y perd… Donc le principal axe d’amélioration c’est en amont une préparation beaucoup plus importante qui devrait être consacrée à l’homélie sur la structure, et surtout sur le message. »

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  • De Suez (1956) à Kiev (2022) : l’Europe entre le marteau et l’enclume

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    De Ludovic Lavaucelle sur la Sélection du jour :

    De Suez en 1956 à Kiev en 2022 : l’Europe entre le marteau et l’enclume

    Le baril de pétrole a franchi les 100 $, une première depuis 2014 (année de la prise de contrôle de la Crimée par les Russes) et un nouveau choc pétrolier majeur s’annonce. La Russie est le deuxième plus gros exportateur de pétrole, fournissant presque 5 millions des 100 millions de barils consommés chaque jour dans le monde. Plus de la moitié de ces exportations abreuvent l’Europe de l’Ouest en traversant l’Ukraine et la Biélorussie par des pipelines. Dans le contexte du conflit actuel, il n’y a pas de bonne perspective pour les Européens, entre la fermeture du robinet et continuer à remplir les caisses du Kremlin. Les chocs pétroliers ont la dangereuse habitude de provoquer de graves crises économiques. C’est ce que nous rappelle Peter Franklin pour Unherd (voir son article en lien).

    En juillet 2008, le prix de pétrole atteignait un record avec $147 le baril déclenchant une crise financière mondiale. Le coût de l’essence a provoqué l’écroulement de la confiance dans les programmes immobiliers éloignés des centres-villes, et, par ricochets, la chute des marchés des hypothèques à risque. Pendant ce temps, les Russes attaquaient la Géorgie.

    Les chocs pétroliers des années 70 plongèrent l’Occident dans une dépression longue d’une décennie. Les Américains démoralisés furent humiliés par les Vietnamiens puis traumatisés par l’arrivée du régime des ayatollahs en Iran. L’URSS envahit l’Afghanistan…

    La crise du canal de Suez en 1956 fut aussi trempée dans le pétrole. 70% des importations d’or noir atteignaient l’Europe de l’Ouest par ce passage stratégique. Alors, quand Nasser décida de nationaliser le canal, la panique frappa les Britanniques et les Français. Ils montèrent une opération militaire pour prendre le contrôle de l’artère vitale. Le Président américain Eisenhower, furieux de cette initiative, décida de punir ses alliés rebelles : il refusa de leur faire profiter de ses réserves d’urgence. Alors qu’ils étaient vainqueurs sur le terrain, les alliés européens humiliés étaient forcés de se retirer. A la même époque, les Russes intervenaient en Hongrie pour écraser l’insurrection anti-communiste. L’attitude de Washington a eu un impact majeur : la fin de l’illusion que l’Oncle Sam serait toujours là pour ouvrir le robinet énergétique d’urgence.

    Cet événement a contribué à pousser la France à construire un partenariat rapproché avec l’Allemagne et poser les fondations de l’Union Européenne. Adenauer dit au gouvernement français : « l’Europe sera votre revanche ». Et les pays d’Europe de l’Ouest conclurent un accord avec Khrouchtchev pour avoir accès au pétrole russe. Des pipelines est-ouest furent construits transformant l’URSS en exportateur majeur d’or noir. Ce qui nous ramène à aujourd’hui…

    Le Président Biden pourrait être tenté de restreindre ses exportations de pétrole et de gaz pour ménager le portefeuille des citoyens américains. Une telle décision rendrait les Européens encore plus vulnérables face au chantage exercé par Vladimir Poutine – tout particulièrement les pays frontaliers de la Russie. L’Europe se retrouve prise en étau, dépendante des Américains et des Russes pour son énergie. Cette situation inconfortable démontre la folie de la politique allemande d’abandon du nucléaire et réclame un revirement total de Berlin. La priorité à court-terme est de sécuriser l’approvisionnement énergétique en étant pragmatique : par exemple conclure dès que possible les discussions engagées avec Téhéran. Côté britannique, il faut oublier le programme préconisant d’abandonner de nouvelles recherches en Mer du Nord au nom de la lutte contre le « réchauffement climatique ».

    En fait, la crise internationale rapproche les agendas sécuritaire et environnemental. La dépendance en carburants fossiles est une menace pour la sécurité et la souveraineté des pays européens. Il y a urgence d’échapper au chantage énergétique russe tout en ne dépendant pas du bon vouloir de Washington qui n’hésite pas à utiliser l’Europe pour mieux servir ses intérêts. Une approche pragmatique avec une vision stratégique à long-terme enjoint de favoriser le nucléaire, garantie d’indépendance et moins pollueur. Elle demande aussi de négocier avec d’autres dictatures, en Iran et au Moyen-Orient, pour multiplier nos fournisseurs à court-terme. Les pays de l’Union Européenne, membres de l’OTAN, sont entre le marteau russe et l’enclume américaine sur le terrain énergétique. On a vu, avec les conséquences de l’épidémie du Covid dévoilant les ravages de la désindustrialisation, qu’ils étaient aussi entre le marteau américain et l’enclume chinoise sur le terrain du commerce international… Les puissances européennes, la France en premier lieu, doivent trouver leur voie pour leur propre survie et pour jouer un rôle d’équilibre entre les géants ennemis.

    Ludovic Lavaucelle

    Lire : The Ukraine crisis started with Suez

  • Liège : ouverture du carême 2022 à l’église du Saint-Sacrement

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Bd d’Avroy, 132 à Liège

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    Le mercredi 2 mars 2022 à 18h00

    MESSE ET IMPOSITION DES CENDRES

    Chants grégoriens et Motets traditionnels

    Le dimanche 6 mars 2022 à 10h00

    MESSE DU PREMIER DIMANCHE DE CARÊME 

    chantée en polyphonie, grégorien et orgue

    affiche_premier dimanche du mois mars 2022.jpg

    Plus d'informations

    sursumcorda@skynet.be

  • Un livre consacré à l'histoire des traditionalistes

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    De Christophe Geffroy dans la Nef via le Forum Catholique :

    Dans son n°345 de Mars 2022, pp.13 à 15, La Nef publie un entretien avec Yves Chiron à l'occasion de la sortie de son livre consacré aux Traditionalistes.

    Extraits.

    La Nef – D’où viennent les traditionalistes, qui sont-ils et que défendent- ils ?

    Yves Chiron – Le qualificatif « traditionalistes » apparaît dans le Magistère avec la Lettre sur le Sillon de saint Pie X, en 1910. Le pape affirmait : « les vrais amis du peuple ne sont ni révolutionnaires ni novateurs mais traditionalistes. » Le qualificatif existait déjà depuis plu- sieurs décennies. Émile Poulat a attiré l’attention sur un courant spécifique : la contre-révolution catholique, c’est-à-dire les catholiques (prêtres, évêques ou laïcs) qui, tout au long du XIXe siècle et au XXe siècle, ont été hostiles à la Révolution et à ses suites, non d’abord par nostalgie du roi mais par refus des principes de 1789. Les contre-révolutionnaires catholiques étaient hostiles au libéralisme intellectuel et moral, c’est naturellement qu’ils sont devenus anti-modernistes, anti-progressistes, etc. (...)

    En quoi le concile Vatican II marque-t-il réellement le développement du courant traditionaliste ?

    Le traditionalisme est antérieur au concile Va- tican II, qu’on se reporte à la Pensée catholique de l’abbé Luc Lefèvre et à la Cité catholique de Jean Ousset, nées dans l’après-guerre, ou aux combats que l’abbé Georges de Nantes engage dès les années 1950. Mais le concile Vatican II a été un catalyseur. C’est plus ce que j’ai appelé le « péri-concile » (ce qui se disait et s’écrivait avant, pendant et après le concile) et certaines applications du concile qui ont d’abord été contestés que les textes mêmes du concile. Dès cette époque, et plus encore après, et jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas de front uni des traditionalistes face au concile. L’abbé de Nantes, à travers sa critique du MASDU, est sans doute le premier, avec les sédévacantistes (nés au Mexique), à refuser la totalité du concile. En revanche, dès l’époque du concile, certains – la Pensée catholique, par exemple – cherchent à défendre l’orthodoxie et la légitimité des textes officiellement promulgués contre l’interprétation et l’application qui en sont faites. (...)

    Mgr Lefebvre et la Fraternité Saint-Pie X (FSPX) vont vite polariser l’attention: pourquoi se lance-t-il dans la bataille et en vient-il à tenir des propos et des positions de plus en plus extrêmes contre la messe, le concile, le pape lui-même...?

    Mgr Lefebvre a été, pendant le concile, un des chefs de file de ce qu’on appelait la « minorité », c’est-à-dire ceux qui, principalement à travers le Cœtus Internationalis Patrum (CIP), militaient pour des réaffirmations doctrinales ou la condamnation de diverses erreurs face à des textes ambigus ou des propositions trop audacieuses. Mais il ne mettra en cause publique- ment le concile que plusieurs années plus tard.

    Sur la réforme liturgique, également, il n’a pas eu d’emblée une position hostile. Lors de la consultation de l’épiscopat avant le concile, en 1959, il est favorable à « un élargissement de la possibilité de célébrer la messe le soir ». Par la suite, lors des premières mises en œuvre de la réforme liturgique, il n’est pas hostile à l’introduction de la langue vernaculaire dans certaines parties de la messe, mais dès janvier 1964 aussi il s’alarme des « initiatives les plus invraisemblables » et il s’indigne que dans nombre d’églises « les règles liturgiques sont impunément violées ».

    Les positions radicales de Mgr Lefebvre ne rendaient-elles pas la rupture avec Rome en 1988 inéluctable?

    Entre 1965 – fin du concile – et 1988 – date de sa décision de sacrer des évêques sans le consentement de Rome –, il s’est passé plus de vingt ans. Le concile Vatican II n’a pas porté immédiatement les fruits que beaucoup espéraient, Paul VI lui-même en a été attristé et l’a publiquement regretté à plusieurs reprises. La crise qu’a connue l’Église, et qui avait commencé avant le concile il faut le rappeler, a été à son paroxysme dans les années 1970. Il y a eu, si l’on peut dire, une radicalisation parallèle de Mgr Lefebvre. Et il n’a pas accordé crédit à la restauration qu’ont tentée ensuite le pape Jean-Paul II et le cardinal Ratzinger (le « plan Ratzinger » en 1982, les conférences sur le catéchisme en 1983, l’Entre- tien sur la foi en 1985, etc.). Ses adversaires diront qu’en 1988 Mgr Lefebvre avait perdu « le sens de l’Église », on peut dire, au minimum, qu’il n’avait plus confiance en Rome. (...)

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  • 16 nouveaux bienheureux espagnols, martyrs tués en haine de la foi

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    La foule et le pape François applaudissent 16 nouveaux bienheureux espagnols

    Ce sont 14 prêtres, un séminariste et un jeune laïc

    La foule présente place Saint-Pierre et le pape François ont applaudi, ce dimanche, après l’angélus du 27 février 2022, les 16 nouveaux martyrs espagnols béatifiés hier, samedi 26 février, dans la cathédrale de Grenade: 14 prêtres, un séminariste et le président des jeunes de l’Action catholique.

    Le pape a déclenché les applaudissements en disant, en italien: « Hier, à Grenade, en Espagne, ont été béatifiés le prêtre Cayetano Giménez Martín et quinze compagnons martyrs, tués « en haine de la foi » dans le cadre de la persécution religieuse des années 1930 en Espagne. Que le témoignage de ces héroïques disciples du Christ suscite chez tous le désir de servir l’Evangile avec fidélité et courage. Des applaudissements pour les nouveaux bienheureux! »

    Cayetano Giménez Martín et ses 15 compagnons prêtres et laïcs, ont été, selon la formule consacrée, « tués en haine de la foi » durant la guerre civile espagnole en 1936: ils sont donc béatifiés en tant que martyrs. Voici leurs biographies publiées en italien par la Congrégation pour les causes des saints.

    Bienheureux martyrs de Grenade (Espagne) © capture de Zenit / Vatican News

    Bienheureux martyrs de Grenade (Espagne) © capture de Zenit / Vatican News

    Un prêtre, Cayetano Gimenez Martin

    Cayetano Gimenez Martin est né à Alfornón près de Grenade le 27 novembre 1866. Il a étudié au Séminaire de San Cecilio, mais a résidé au Collège de San Ferdinando. C’est un élève très brillant : après avoir obtenu une licence en théologie, il suit pendant trois ans des cours de droit canonique.

    Ordonné prêtre en 1892, il avait en même temps sa première charge pastorale à Alfornón, sa ville natale. Plus tard, il a été coadjuteur et curé de Lújar, curé d’Alboloduy (dans la province d’Almería) et curé et archiprêtre de l’Église Majeure de l’Incarnation de Loja.

    C’était un prêtre dévoué, austère et charitable. Un bon, sage, humble et prudent ministre du Seigneur, un vieillard paisible et vénérable. C’est aussi un homme de paix : en sa qualité d’archiprêtre, il tente de faciliter les relations entre le clergé des trois paroisses de la ville.

    Ses paroissiens se rendent vite compte du grand amour qu’il porte à l’Eucharistie : il passe de longs moments d’adoration devant le Tabernacle. Il était aussi très dévoué à la Vierge Marie.

    Même dans sa ville, cependant, les échos de la révolte militaire du 18 juillet 1936, qui a déclenché la guerre civile espagnole, sont arrivés. Le 23 juillet, alors que Grenade est déjà tombée aux mains des émeutiers, on lui propose de fuir en camion ; lui, en revanche, a choisi de rester dans la paroisse. Lorsque l’église a été incendiée, il s’est réfugié chez un ami médecin, mais quelques jours plus tard, il a été découvert et arrêté.

    Il est resté en prison pendant environ trois jours, jusqu’au 9 août, date à laquelle il a été emmené avec six autres personnes au cimetière de Loja pour y être fusillé. Il manifesta alors une dernière volonté : « Je voudrais mourir en dernier ». Il a été satisfait, et il a ainsi pu leur donner l’absolution.

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