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Actualité - Page 969

  • L'Espagne est-elle en voie d'éclatement

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    De Philippe Maxence, sur le site de l'Homme Nouveau,

    Quel avenir pour l'Espagne ?

    Quel avenir pour l'Espagne ?

    Vu de France, les événements concernant la Catalogne et par extension, l'Espagne et son unité, ne sont pas toujours très compréhensibles. Entachés de jacobinisme et souvent d'une fausse conception de la subsidiarité, détournée du bien commun, nous peinons à saisir la réalité profonde des événements actuels. Directeur de l'agence FARO et du service de presse et de documentation de la Communion Traditionnaliste (Carliste), Luis Infante a bien voulu répondre à nos questions.

    Avec le référendum en Catalogne, l'Espagne est-elle en voie d'éclatement ?

    Même pour qui pourrait donner quelque crédit à ce type de consultation, le soi-disant référendum du 1er octobre 2017 n’a été en réalité qu’une simple farce. Mises à part sa totale illégalité et absolue illégitimité, il n’y eut aucune sorte de garanties, ni en ce qui concerne les listes électorales, ni dans le dépouillement, pas plus que dans le processus même. La participation a été des plus faibles, ce qui n’a pas empêché le séditieux gouvernement autonome de Catalogne de proclamer des résultats où le nombre des votes exprimés dans certaines localités était supérieur à la population de celles-ci… Le risque de morcellement de l’Espagne existe. Il existait avant ce prétendu référendum et continue à exister après. Le séparatisme se consacre depuis des décennies à préparer le terrain, bénéficiant de la connivence des différents gouvernements se succédant à Madrid, et l’actuelle apathie du gouvernement du Parti Populaire ne contribue qu’à transmettre aux séparatistes l’impression qu’ils peuvent agir en toute impunité.

    A quelle logique obéit exactement le gouvernement de Catalogne ?

    A la logique installée depuis la Constitution de 1978, pour le moins. En effet, en introduisant le terme « nationalités » appliqué à certaines des communautés autonomes qu’elle créait, celle-ci a ouvert la voie au séparatisme. Séparatisme qui, de plus, s’est vu favorisé par les lois électorales mises en place à cette période et qui sont toujours en vigueur aujourd’hui. En vertu des nouveaux statuts d’autonomie, les gouvernements régionaux aux mains des nationalistes se sont trouvés détenteurs de tous les moyens et ressorts (l’enseignement, les moyens de communication, l’ordre public, les budgets, le contrôle des subventions et des amendes, etc.) pour créer une réalité nouvelle, et ce depuis l’école même : une histoire totalement inventée et falsifiée dans laquelle la Catalogne (qui, en réalité, n’a jamais constitué un royaume indépendant et qui n’est apparue comme entité politique qu’au sein de la Couronne d’Aragon au XVIème siècle) serait une nation opprimée. Une langue inventée et imposée, le catalan « pompeufabriste » (de Pompeyo ou Pompeu Fabra, l’ingénieur nationaliste qui l’a conçue) qui cherche à supplanter aussi bien les formes anciennes du catalan que le castillan, langue commune de tous les Espagnols et la plus parlée en Catalogne entre les XVIII et XXIèmes siècles.

    L’extrême corruption de l’administration autonome catalane où il y a plus d’hommes politiques et de hauts dirigeants faisant l’objet de poursuites judiciaires qu’en toute autre communauté autonome d’Espagne, ainsi que le gaspillage, phénomène habituel dans la démocratie espagnole, mais poussé jusqu’au bout ultime de sa signification en Catalogne, tout cela semble avoir incité les politiques nationalistes à la fuite en avant. Si durant des décennies le séparatisme a été fomenté, préférence avait été donnée au recours au chantage contre le reste de l’Espagne et contre la propre société catalane, tandis que depuis quelques années les nationalistes du post-franquisme ont opté pour aller à la ségrégation, s’alliant pour ce faire à l’extrême-gauche.

    Doit-on voir dans ce mouvement en faveur de l'indépendance, une pression d'instances internationales, favorables au démantèlement des vielles nations ?

    Sans doute. Le Porte-étendard du carlisme, S.A.R. Sixte-Henri de Bourbon-Parme, le signalait déjà dans son manifeste de 2001 :

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  • La liturgie était une priorité pour Benoît XVI mais ne l'est plus pour François

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    CHRISTOPHE DICKÈS : « LA QUESTION LITURGIQUE ÉTAIT UNE PRIORITÉ POUR BENOÎT XVI. PAS CHEZ FRANÇOIS » (source)

    Le journaliste et écrivain Christophe Dickès vient de sortir un livre qui s’intitule L’Héritage de Benoît XVI. Il explique au micro de Boulevard Voltaire ce qui caractérise le pontificat de Benoît XVI et quelles sont les différences avec celui du pape François.

    Vous venez de sortir L’héritage de Benoit XVI.

    Benoit XVI avait fait beaucoup parler de lui en étant le premier pape à renoncer à sa charge il y a quelques années.

    Que faut-il selon vous retenir de Benoit XVI ?

    Il faut retenir un esprit de réforme. J’ai réfléchi pendant plus de trois ans sur l’esprit de réforme dans l’Eglise à travers 12 papes qui ont bouleversé le monde.

    A travers cette réflexion, j’ai souhaité me pencher plus précisément sur le pontificat de Benoit XVI. Ce pontificat est à placer dans ces pontificats de réforme. Je veux parler de réforme non pas structurelle, mais spirituelle. « Avant de réformer les structures, il faut réformer les coeurs », disait Benoit XVI, c’est-à-dire faire des saints tout simplement, car c’est le rôle de l’Eglise.

    Il a voulu mettre l’intelligence de la foi au centre du pontificat.

    Mais ce n’est pas simplement un pontificat intellectuel, il fut également pastoral.

    On a tendance à l’oublier. Cette « pastoralité » se retrouve notamment à Madrid en 2011, en Europe, lors des Journées Mondiales de la Jeunesse.

    Dans votre livre, vous racontez une rencontre avec Benoit XVI. Vous décrivez un homme très humble, discret finalement, ce qui s’oppose à l’image médiatique de Benoit XVI qui passait pour un homme très dur et radical. Est-ce complémentaire selon vous ou y a-t-il eu une déformation dans la manière de le présenter ?

    Il y a eu une totale déformation dans la manière de présenter ce qu’est cet homme. C’est évident. C’est un homme d’une humilité et d’une douceur extraordinaires. Pour ceux qui connaissent un peu le monde universitaire, ce n’est pas étonnant. Benoit XVI est un homme de débats. Il prend donc toujours ses décisions après avoir consulté son entourage. C’est le cas notamment dans la levée des excommunications de la Fraternité Saint Pie X. Il a demandé à l’ensemble des cardinaux ce qu’ils souhaitaient. Une majorité s’est dessinée pour la levée de cette excommunication.

    Vous pouvez multiplier cet exemple à toutes les décisions qu’il a prises au cours de son pontificat. C’est donc un homme qui sait écouter.

    Chaque fois qu’il est allé dans un pays pour le visiter, il y a eu une cabale médiatique contre lui. Et après le voyage, les médias faisaient leur mea culpa, en reconnaissant que cet homme vaut la peine d’être écouté.

    Nous avons aujourd’hui le pape François. Ils sont souvent regardés différemment et ils ont un caractère très différent. Quelle est selon vous qui avez étudié Benoit XVI la réelle différence entre les deux? S’agit-il d’une rupture ou d’une continuité entre les deux ?

    Il n’y a jamais une rupture ou une continuité. Il y a plutôt des ruptures et des continuités.

    La continuité, c’est la pédophilie, la réforme du Vatican et de ses structures financières.

    Je crois que la rupture la plus importante se trouve dans la question liturgique. Celle-ci est au coeur du pontificat de Benoit XVI. Elle ne l’est pas chez François.

    Est-ce nouveau ?

    Pas vraiment. Un autre exemple, entre Paul VI et Jean-Paul II, il y a une nette différence à l’égard de l’Est, qu’on appelle l’Ostpolitik. Jean-Paul II retourne totalement la question de l’Ostpolitik.

    Il y a inévitablement des charismes différents entre les deux personnes, mais c’est vrai que ce qui était une priorité chez Benoit XVI, la liturgie, ne l’est plus chez François.

  • Bruxelles : une année dans le Coeur de Jésus

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    De catho-bruxelles.be :

    UNE ANNÉE DANS LE CŒUR DE JÉSUS (octobre 2017 - juin 2018)

    A la Basilique, tout au long de cette année, les fidèles seront invités à entrer davantage dans la spiritualité du Cœur de Jésus, en répondant notamment aux promesses du Cœur de Jésus pour les neuf premiers vendredis du mois. A l’issue de ces neuf mois, chacun pourra se consacrer au Sacré-Cœur, lors de la fête du Sacré-Coeur.

    L’amour de Jésus n’est pas à conjuguer au passé mais au présent. Jésus ne cesse de nous aimer. Parce que nous l’oublions trop facilement ou n’y croyons pas assez, Jésus a montré son Coeur à une humble religieuse, Marguerite-Marie Alacoque en 1675. Jésus a fait douze promesses à Sainte Marguerite-Marie. Si le langage de ces dernières n’est plus celui d’aujourd’hui, la mise en perspective avec la Parole de Dieu est éclairante (découvrez ici ces 12 promesses).

    ET SI JE PRENAIS AU SERIEUX CES PROMESSES DE JESUS ? Nous ne savons pas comment le Seigneur réalisera ses promesses. Mais Dieu fait ce qu’il dit et si je le croyais ?

    C’est ainsi qu’Il s’est défini Lui-même : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur» (Mt 11, 29). Et le sens de la fête du Sacré-Coeur de Jésus est de découvrir toujours plus sa tendresse et de nous laisser envelopper par l’humble fidélité et par la douceur de l’amour du Christ, qui nous révèle la miséricorde du Père. Nous pouvons expérimenter et goûter la tendresse de cet amour à toutes les saisons de la vie: au temps de la joie et dans celui de la tristesse, au temps de la santé et dans celui de l’infirmité et de la maladie. »
    pape François

    PROPOSITIONS POUR 2017-2018 | BASILIQUE DU SACRÉ-CŒUR

    LES 9 PREMIERS VENDREDIS DU MOIS
    Nous invitons chacun à faire cette démarche : dès le vendredi 6 octobre, et pendant 9 mois, venir participer à la messe à la basilique chaque premier vendredi. Ce sera possible en venant soit à la messe de 9h, soit à la soirée Miséricorde à 20h (qui aura lieu dans la basilique même ou dans la crypte, suivant la température) précédée à 19h par les confessions.

    FÊTE DU SACRE-CŒUR VENDREDI 8 JUIN ET DIMANCHE 10 JUIN
    Cela aboutira à la fête du Sacré Coeur, qui cette année tombe le vendredi 8 juin, où durant la messe solennelle de 19h, il y aura possibilité de se consacrer au Sacré Coeur.
    C’est aussi Jésus qui a demandé à Saint Marguerite-Marie l’établissement de la fête du Sacré-Coeur. Voici ce qu’elle a déclaré : « Voici ce Coeur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour…
    Je vous demande que le premier vendredi après l’octave du Saint Sacrement soit consacré à célébrer une fête particulière pour honorer mon Coeur…

    PARCOURS DU SACRE-CŒUR DE JESUS
    Chaque dimanche à 14h à la Basilique : le parcours du Cœur de Jésus pour ceux qui veulent méditer sur le mystère du cœur de Dieu qui a tant aimé le monde…
    SAMEDI 2 DECEMBRE CONFERENCE
    De 14h30 à 16h00 « Voici quelles sont d’âge en âge les pensées de son cœur » (ps 33,11) Les annonces du Cœur de Jésus dans l’Écriture (conférence par sr Marie-David Weill, csj)


    Date / Heure
    Date(s) - 06 octobre 2017 - 08 juin 2018
    Toute la journée

    Lieu
    Basilique nationale du Sacré-Coeur
    Parvis de la Basilique, 1
    1081 Koekelberg

  • La vie commence à la conception : c'est le ministère américain de la santé qui le reconnaît

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    ETATS-UNIS : LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ RECONNAIT QUE LA VIE COMMENCE À LA CONCEPTION

      

    Le ministère de la santé américain, dans sa proposition de plan stratégique pour  2018-2022, « reconnait que la vie commence à la conception ». Le plan stratégique actuel, rédigé sous l’administration Obama, parle d’accomplir sa mission « à travers des programmes et des initiatives couvrant un large éventail d’activités, servant les américains à toutes les étapes de la vie ». Dans le prochain plan, les termes « dès la conception » ont été  ajoutés à la fin de cette phrase. Il rappelle aussi que « l’objectif ultime est d’améliorer les résultats des soins de santé pour toutes les personnes, y compris les enfants à naitre ». De plus, l’expression « mort naturelle » en référence à la fin de vie a été ajoutée dans le nouveau plan, « suggérant que la fin de vie ne devrait pas être accélérée par l’intervention humaine ». Le projet de document est ouvert aux commentaires du public jusqu'au 27 octobre. S'il est approuvé, il remplacera le plan quinquennal précédent de l'administration Obama.

    Des personnalités « prolife » ont rejoint le ministère de la santé depuis l’élection de Donald Trump : Teresa Manning, secrétaire adjointe aux affaires de la population, supervisant le financement fédéral des programmes de planification familiale, Charmaine Yoest, ancienne présidente d’Americans United for Life, secrétaire adjointe aux affaires publiques, et Matthew Bowman, avocat qui a travaillé pour Alliance Defending Freedom (cf. Une nouvelle directrice pour le planning familial américain).

    Source: Aleteia, John Burger (14/10/2017)

  • Le pape invite à défendre et protéger la vie humaine, surtout dans le sein maternel, dans l’enfance, la vieillesse et le handicap

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    Le pape appelle à « défendre la vie humaine » (source)

    Dans le sein maternel, l’enfance, la vieillesse et le handicap, tweet

    C’est le tweet du pape François, publié le 14 octobre 2017 sur son compte Twitter @Pontifex en neuf langues, suivi par plus de 40 millions d’abonnés du monde entier.

  • Le communisme, cette idée chrétienne devenue folle

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    De Jean-Claude Guillebaud sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Le communisme, une idée chrétienne devenue folle 

    L'aspiration à l'égalité humaine dont procède le marxisme est l'essence même du christianisme. Mais pour les communistes, tous les moyens sont bons pour y parvenir, même la violence, pervertissant ainsi l'idéal évangélique.

    Les rapports entre le marxisme et le christianisme sont plus étroits qu'on ne l'imagine. Le marxisme n'a-t-il pas instrumentalisé et déshonoré l'universalisme ou l'aspiration à l'égalité d'inspiration judéo-chrétienne ? Il singeait surtout la « promesse » omniprésente dans les textes bibliques, par exemple dans la seconde épître de Pierre : « Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (II Pierre 3, 13). À ce titre, le marxisme a pu être présenté comme une hérésie chrétienne ou une sanglante « contrefaçon » du christianisme.

    Chrétiens sous le communisme : une histoire occultée

    Ce dernier terme avait été utilisé par Pie XI dans son encyclique Divini redemptoris, en 1937.  « La doctrine communiste, écrivait-il, a pour moteur une contrefaçon de la rédemption des humbles. » Raymond Aron, de la même façon, avait classé en 1944 ce qu'il nommait « l'eschatologie socialiste » parmi les religions séculières (et donc hérétiques) « qui prennent dans les âmes de nos contemporains la place de la foi évanouie et situent ici-bas, dans le lointain de l'avenir, sous la forme d'un ordre social à créer, le salut de l'humanité ».

    L'hérésie léniniste consistait en une absolutisation temporelle conduisant inévitablement au crime.

    Mais on peut prolonger la réflexion. La philosophie hégélienne de l'Histoire dont le communisme procédait, la dialectique léniniste des derniers temps et de la « société communiste idéale » démarquaient directement et laïcisaient la thématique augustinienne de la Cité de Dieu, censée remplacer un jour la Cité terrestre. Une différence s'y trouvait toutefois ajoutée, mais de taille : Lénine faisait de la Cité promise un absolu, un résultat « chimiquement pur », dont l'avènement justifiait les moyens employés pour y parvenir, y compris les pires. La dictature du prolétariat devait permettre que naisse une cité idéale, débarrassée des contradictions de la société bourgeoise. 

    Chez Augustin, au contraire, les deux cités demeuraient « enchevêtrées jusqu'à la parousie »c'est-à-dire la fin des temps. Si la Cité terrestre « annonce » la Cité céleste, elle reste imparfaite et porteuse du péché. L'hérésie léniniste consistait donc en une absolutisation temporelle conduisant inévitablement au crime. C'est en cela qu'elle fut une perversa imitatio(« imitation perverse ») du christianisme.

    Les cathos de gauche se sont-ils fourvoyés avec le communisme ?

    L'histoire divinisée devint l'horizon promis aux hommes, un horizon « premier », c'est-à-dire indépassable. Pour se rapprocher d'une fin pareillement divinisée, tous les moyens devenaient légitimes, y compris la violence. On se souvient de la formule de Karl Marx sur « la violence accoucheuse de l'Histoire ». Une autre expression, de Hegel cette fois, insistait sur la « ruse de la raison ». Elle fut convoquée par les marxistes afin d'expliquer comment la violence, qui est un mal, pouvait accoucher d'un bien : l'avancée de l'Histoire humaine.

    L'espérance est aussi patiente que la philosophie de l'Histoire est impatiente ; elle est attentive quand l'autre est implacable.

    Le travestissement du messianisme originel en « philosophie de l'histoire » est assez bien résumé par cette idée d'impatience que Stéphane Mosès (mort en décembre 2007), philosophe juif et spécialiste de Franz Rosenzweig, analysait avec clarté. Pour Mosès, la mystique juive met en garde contre la tentation de l'impatience, c'est-à-dire d'une intervention prématurée des hommes dans le déroulement de l'Histoire. La responsabilité du monde à venir et le refus d'un destin prédéterminé n'impliquent nullement la précipitation.

    L'espérance chrétienne, quant à elle, fait toute sa place à l'attente. Saint Augustin l'évoque à plusieurs reprises dans ses Confessions. En outre, le messianisme juif comme l'espérance chrétienne expriment une exigence d'absolu qu'aucune réalité historique ne pourra satisfaire immédiatement sans la trahir. L'espérance est donc aussi patiente que la philosophie de l'Histoire est impatiente ; elle est attentive quand l'autre est implacable. 

    C'est en ce sens que le communisme fut bien, pendant trois quarts de siècle, une hérésie judéo-chrétienne. Cette hérésie fut meurtrière, mais relativement brève (moins d'un siècle), si on la compare au manichéisme par exemple, que saint Augustin combattait déjà au Ve siècle et qui, lui, aura été influent pendant près de 1000 ans. « Le monde est plein d'idées chrétiennes devenues folles », disait l'écrivain britannique Gilbert Keith Chesterton (mort en 1936). Le communisme, assurément, fut l'une d'elles.

  • L'urgence d'annoncer Jésus-Christ aux musulmans

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    Le Père Henri Boulad était à Toulon à l’invitation du Forum Jésus le Messie. Le dimanche 15 octobre, XIXe dimanche après la Pentecôte, il a donné une homélie en l’église de la paroisse Saint-François-de-Paule de Toulon des Missionnaires de la Miséricorde divine. Écoutez-le ! (source)

  • Pour 2/3 des Belges, la religion cause plus de problèmes qu'elle n'en résout

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    Lu sur La Capitale (lundi 16, p. 15)

    La religion une invention du diable ! 

    Selon une grande enquête de l’institut de sondage Ipsos relayée par nos confrères du Nieuwsblad, comparativement au reste du monde, c’est en Belgique que l’on est le plus intimement convaincu que la religion est à la base de bien davantage de problèmes qu’elle ne peut en résoudre.  Deux Belges sur trois estiment en effet que la religion n’apporte gue des soucis. Un vrai record ! Ipsos a mené son enquête dans 24 pays du monde. Nulle part autant qu’en Belgique on ne considère la religion comme une invention du diable. 68 % des Belges sondés ne voient en elle qu’une source d’ennuis.

  • Belgique : une offre élargie pour le Chant Grégorien

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    De  Manu Van Lier sur le site « cathobel », le 12 octobre 2017

    « L’Académie de chant grégorien a été fondée en mars 2000 à Bruxelles Depuis, elle ne cesse de se développer et propose aujourd’hui un programme très complet avec des cours de chant grégorien à Bruxelles et à Liège ouverts à tous

    A Bruxelles

    Le cours est animé par Isabelle Valloton, qui a reçu une formation grégorienne à l’abbaye valaisanne de Saint-Maurice et au Chœur grégorien de Paris ainsi que dans des séminaires organisés par des grégorianistes de renom. Elle sera assistée par Jacques Zeegers, directeur musical de la choraleModifier grégorienne Saint-Irénée de Bruxelles. www.irenee.gregorien.be

    Les leçons sont organisées sur deux niveaux et sont données le samedi après-midi de 14h à 17h aux dates suivantes :

    28 octobre, 18 novembre, 2 décembre ,16 décembre 2017 ;  20 janvier, 3 février, 24 février,
    3 mars 2018. Messe de clôture le dimanche 18 mars.

    Prieuré Saint-Madeleine, avenue de Jette 225, 1090 Jette

    Information et inscription : www.gregorien.be ; academiegregorien@skynet.be  – 0477 414 419.

    A Liège

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    Le cours est également animé par Isabelle Valloton (voir ci-dessus) assistée par, Gérald Messiaen auteur d’un répertoire grégorien consultable sur le site de l’Académie www.gregorien.be et d’un manuel « Le chant grégorien, un aperçu ».

    Treize leçons sont organisée le samedi de 14h30 à 17h30 aux dates suivantes : 21 octobre,
    11 novembre, 25 novembre, 9 décembre 2017 ;  13 janvier, 27 janvier, 17 février, 10 mars, 14 avril,
    21 avril, 5 mai, 26 mai et 9 juin 2018. Journée festive le samedi 18 juin : concert et messe de clôture avec la Schola Cardinal Wyszynski de Varsovie dirigée par Michal Slawecki.

    Cette formation est élargie à la formation de la voix, à la lecture musicale et à l’initiation à l’orgue, avec trois professeurs universitaires ou diplômés des conservatoires tant belges qu’étrangers.

    Les formations se donnent toutes dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132, 4000 Liège).  Inscription en ligne sur www.gregorien.be.  Pour tout renseignement: 04.344.10.89 ou academiedechantgregorienliege@proximus.be "

    Source: une offre élargie pour le Chant Grégorien

    Voir aussi:    L'Académie de Chant Grégorien à Liège : une offre qui s’élargit encore !

    JPSC

  • Cantus amoris : concerts à Liège, Stavelot et Aix-la-Chapelle les 25, 26 et 27 octobre

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    cantus.jpg

    Cantus amoris 

    Concerts-Konzerte Liège, Stavelot, Aachen

    25, 26, 27 octobre/October 2017

    Tous les détails figurent sur le pdf téléchargeable ICI

    L’ensemble vocal et instrumental français Les Heures propose un programme sur le thème du Cantique des Cantiques, mêlant des pièces grégoriennes et des motets de compositeurs liégeois du xviie siècle autour de Henry Du Mont.

    Trois grands lieux

    Liège, Stavelot, Aix-la-Chapelle, trois hauts lieux millénaires de culte et de culture : une ville impériale et deux principautés dépendant du Saint-Empire romain de la nation germanique. Ces trois cités carolingiennes aux destins croisés étaient jadis englobées dans le diocèse de Liège.

    Pendant sept ans, l’abbaye de Stavelot accueillit l’Evêque Lambert qui devait être assassiné en 705 à Liège sur la place qui porte désormais son nom. Et le somptueux buste reliquaire de saint Lambert fut réalisé à la demande d’Erard de la Marck, Prince-évêque de Liège, par un illustre orfèvre aixois au xvie siècle.

    Liège fut, semble-t-il, la ville de prédilection de Charlemagne (du fait peut-être de sa naissance possible à Jupille ?). Par la suite, les Empereurs couronnés à Aix-la-Chapelle intervinrent régulièrement dans la nomination des Princes-évêques, notamment celle de Notger par Otton Ier et celle de Poppon comme Prince-abbé de Stavelot-Malmedy par Henri II. Certains ecclésiastiques cumulèrent du reste la double charge. Ce fut le cas de Ferdinand de Bavière à l’époque des compositeurs de ce concert.

    Enfin, à l’heure actuelle Liège et Aix-la Chapelle, villes jumelées, entretiennent des relations privilégiées, notamment dans le cadre de l’Eurégio Meuse-Rhin. Il était donc justifié d’associer ces trois villes millénaires dans un événement musical d’exception.

    Le premier concert, organisé au profit du Foyer des Orphelins, trouvait donc tout naturellement sa place dans la Cité Ardente. Réputée pour son festival annuel de musique de chambre et ses manifestations culturelles, l’Abbaye de Stavelot était également un lieu tout désigné pour un deuxième concert dont les bénéfices iront à la Fondation Roi Baudouin (recherche contre le cancer). Enfin, la magnifique cathédrale impériale d’Aix-la-Chapelle dans laquelle fut enterré Charlemagne, organisatrice de nombreux concerts de musique sacrée, était le lieu magique pour le dernier Cantus Amoris au profit de la Maecenata stiftung (recherche contre le cancer).

    La musique

    Antoine Auda, auteur de remarquables recherches sur la vie musicale à Liège, souligne la richesse de la musique sacrée aux xvie et xviie siècles. Certaines paroisses attiraient des talents exceptionnels par comparaison avec d’autres grandes villes. Liège pouvait se vanter de posséder des compositeurs de grand savoir, grande érudition, inventivité et solidité contrapuntique à la néerlandaise auxquels il faut ajouter l’élégance moderne à l’italienne.

    Les chœurs des grandes églises étaient non seulement des formations musicales préparant les fêtes religieuses, mais aussi de véritables institutions pédagogiques. Les enfants y entraient vers l’âge de huit ou neuf ans et y apprenaient le chant, les matières scolaires et divers instruments comme l’orgue et la basse de viole.

    Dans les grandes villes de Belgique ou de France, l’état des chœurs variait beaucoup en fonction de la compétence de leurs maîtres. Mais quand les organisations administratives et musicales coopéraient dans de bonnes conditions, ces maîtrises constituaient de véritables pépinières musicales, dont sortaient parfois des talents de premier rang comme Henry Du Mont à Maastricht, Léonard Collet de Hodemont, Lambert Pietkin ou Pierre Bonhomme à Liège.  

    Né en pays de Liège, le musicien et compositeur Henry de Thier francisera son nom wallon à Paris en se faisant désormais appeler Henry Du Mont (v.1610-1684). Organiste officiel de Notre-Dame de Maastricht, il intervint parallèlement à Liège et se perfectionna probablement, avant de partir à Paris, auprès de Léonard Collet de Hodemont (v.1575-1636) dans la cathédrale Saint-Lambert. C’est là qu’il aurait connu Lambert Pietkin (1613-1693), organiste de renom lui aussi. Quasi contemporain de Hodemont, Pierre Bonhomme (v.1555-1617), après un séjour à Rome, devint « grand chantre » à la collégiale Sainte-Croix de Liège. Il laisse lui aussi une musique très emprunte de la modernité italienne.

    Les motets latins de ces compositeurs étaient destinés non seulement à la lecture des théoriciens et des amateurs (distraction assez répandue à l’époque), mais avant tout à l’usage quotidien dans la vie liturgique. Pour les religieux, la musique sacrée était un moyen de communication, et ils faisaient appel aux meilleurs chanteurs de leur entourage pour assurer la qualité et la ferveur de l’interprétation.

    Le concert proposé ici est organisé autour de la thématique de l’amour selon le Cantique des Cantiques. Il est associé à la sortie du livre Un couple pour la vie ? édité chez l’Harmattan et écrit par un liégeois, Joseph-André Metten. Ces soirées sont dédiées à Madame Susana Metten, son épouse, qui commença avec lui l’écriture de cet ouvrage avant de décéder quelques mois plus tard. Le couple a voulu témoigner avec lucidité et ferveur de la force de l’amour qui peut unir deux êtres donnés l’un à l’autre pour la vie à travers les épreuves parfois douloureuses et les grandes joies de l’existence.[1]

    [1]  Susana et Joseph-André Metten, Un couple pour la vie ?, L’Harmattan, Paris 2016.

    Ce livre sera vendu à la fin des concerts avec un versement par l’éditeur de 40% du prix de vente au profit de l’association et des fondations bénéficiaires des concerts.

  • Bruxelles, 21 octobre : "Samedi philo" sur le vivant, la vie humaine et la famille avec le Frère Marie-Jacques csJ

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    Affiche cours Fr Marie-Jacques-page-001.jpg

  • Pourquoi, d'après Henri Hude, le pape a raison

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    D'Henri Hude, sur son blog :

    François a raison. Pourquoi il a raison.

    Un flot de critiques.

    Les récentes déclarations du pape François recommandent envers les migrants une politique d’accueil, et envers l’islam une attitude bienveillante. Ces déclarations font l’objet de critiques, notamment de la part de certains catholiques, s’ajoutant à celles qui ont suivi la publication d’Amoris laetitia.

    Ces critiques peuvent différer entre elles par la forme et le ton, elles convergent quant au fond et quant à la sévérité. Concernant l’islam, le pape est accusé ou d’ignorance, ou de dissimulation, ou d’illusion et de déni, surtout quand il en parle comme d’une « religion de paix ». Concernant les migrants, il est accusé carrément d’idéalisme et d’utopie, de manque de bon sens et de prudence, d’inconscience et d’irresponsabilité, d’atteinte aux intérêts légitimes de nations européennes, de trahison de la chrétienté dans une guerre de civilisations, enfin d’innovations théologiques hasardeuses, contraires aux enseignements du Catéchisme de l’Eglise catholique et de la doctrine sociale de l’Eglise, notamment sur le bien commun et sur les nations.

    Un grand politique.

    Contrairement à ces critiques, j’estime d’abord que je n’ai pas à estimer si le pape est catholique. Il l’est par définition, ou alors il faut cesser d’être catholique[1].

    Ensuite, mon opinion est que le pape est un grand politique, non pas de type machiavélien, mais de type jésuite. La nuance peut échapper, elle est pourtant fondamentale. Le jésuite Baltasar Gracian (L’art de la prudence, 1647, traduction française, 1684, Rivages, 1994) m’a toujours semblé beaucoup plus intelligent que Machiavel. C’est en le lisant que j’ai senti se dissoudre l’opposition superficielle inventée par Max Weber et rebattue depuis entre une soi-disant « éthique de responsabilité » et une soi-disant « éthique de conviction ».

    Pour être un grand politique, contrairement à ce qu’on peut penser, il n’est besoin ni d’hypocrisie, ni de cynisme, bien qu’il faille beaucoup d’habileté et de finesse. Pour se passer des bas moyens, il faut avoir une vision juste et un projet équitable.

    Pour avancer sur les questions de l’immigration, de l’islam, et d’une conduite chrétienne et prudente dans ces domaines, j’ai choisi de ne pas me perdre en explications de textes, mais de proposer des éléments de réflexion. 

    PREMIER ELEMENT DE REFLEXION : PARTIR GAGNANT

    Si je comprends bien, le pape François n’agit pas en fonction d’une déchristianisation tenue pour inéluctable et encore moins en gérant d’une décroissance de l’Eglise acceptée comme une fatalité. Ceux qui le critiquent se comportent comme s’il fallait seulement ralentir à coup de négations et de réactions le rétrécissement d’une peau-de-chagrin. Ce défaitisme n’est pas justifié. L’humanisme moderne des Lumières a pratiquement cessé d’exister. Le nihilisme postmoderne n’est qu’une phase transitoire, aucunement capable de le remplacer comme source spirituelle du monde humaniste. L’empire américain, qui structure encore notre monde, est en pleine confusion. La démocratie et la solidarité sont à repenser devant la mondialisation qui les remet en question. La révolution industrielle prend une ampleur inédite, et repose la question de la spécificité et de la place de l’homme. Dans un tel contexte de transition et de progrès, la foi chrétienne a évidemment un rôle majeur à jouer dans la nouvelle culture humaniste qui se prépare et dont le monde entier a besoin.

    L’idée que les peuples ne reviendront pas au catholicisme est certainement vraie si les catholiques ne suivent pas la direction tracée par le pape. Mais s’ils la suivent, elle est probablement fausse.

    Que nous enseigne en effet l’expérience ? En Russie, 70% des citoyens se définissent aujourd’hui comme chrétiens orthodoxes. Ils étaient 10% en 1991. C’est une lame de fond, qui concerne aussi bien les classes populaires que les plus aisées et les intellectuels. J’ai pu le constater moi-même en discutant avec des universitaires russes. La pratique n’est pas à un tel niveau, mais les non-pratiquants se reconnaissent orthodoxes.

    L’expérience montre donc en réalité une extrême résilience des structures de fond d’une culture de tradition chrétienne, quelle qu’ait été l’empreinte de l’athéisme et du laïcisme agressif d’Etat. Les laïques français sont des catho-laïques. La forme entière du christianisme, surtout du catholicisme, subsiste dans les rejets dont il fait l’objet, pour des raisons diverses parfois bien compréhensibles. Bien souvent, on a vu les peuples s’éloigner de l’Eglise, en raison d’objections légitimes et substantiellement catholiques contre l’étroitesse d’esprit des églises nationales elles-mêmes en difficulté avec Rome.

    Certes, l’expérience montre aussi qu’une grande pauvreté morale peut coexister avec un retour réel profond de la foi et que la société qui se presse aux portes des églises est toute cabossée. Ces faits tendent à justifier l’intuition du pape sur l’Eglise-hôpital de campagne et sur la pastorale de la miséricorde.  Son problème est d’anticiper le retour des peuples à l’Eglise en préparant l’Eglise et en se disposant à gérer l’immense problème pastoral que cela va poser.

    Chez nous, le nihilisme, quand il va jusqu’au bout, finit en ceci : rien. Le vide. La nature a horreur du vide. L’idéologie laisse place au gros bon sens. L’homme se redécouvre animal religieux. Si l’islam arrive à remplir en partie ce vide, il n’y a aucune raison pour que le christianisme n’y arrive pas, et bien davantage. Le déclic se produira quand les chrétiens auront clairement repris l’initiative culturelle, ce qui ne saurait manquer de se produire. Il ne s’agit pas de faire du tapage avec des idées réactionnaires, mais de retrouver la crédibilité et l’universalité de la foi. D’un point de vue culturel et politique, il s’agit de travailler au renouveau de l’humanisme afin d’y intégrer les progrès innombrables de notre époque.

    A SUIVRE

    [1] Inutile de rappeler ici l'enseignement de Vatican I (1870). L'infaillibilité pontificale ne concerne que les matières de foi et de moeurs, en connexion directe avec le salut éternel. Le pape n'est donc évidemment pas infaillible à jet-continu sur tous les sujets. En particulier, ses opinions politiques personnelles n'engagent que lui. Il faut donc savoir trier loyalement, dans une déclaration, en fonction du contexte et du genre littéraire, ce qui relève de l'essentiel dont il a la charge et ce qui n'est que contingence, méritant toutefois en général attention sérieuse et respectueuse.