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Au rythme de l'année liturgique - Page 129

  • Mgr Delville, évêque de Liège: "Quelques bienfaits de la messe en latin"

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    Quelques bienfaits de la messe en latin 

    Interview donnée par 

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    MGR JEAN-PIERRE DELVILLE

     évêque de Liège 

    Emission sur RCF Liège « Trente minutes avec notre évêque » du lundi 29 juin 2020 à 16h03, rediffusée lundi 24 août 2020 à 16h03

    Ref. http://www.belgicatho.be/archive/2020/08/31/l-eveque-de-liege-explique-l-interet-de-la-messe-en-latin-6260342.html (13’30 à 25’45) 

    Ralph Schmeder

    Monseigneur, le 13 juin dernier, à l’occasion de la Fête-Dieu à Liège, vous avez célébré une messe en latin à l’église du Saint-Sacrement, célébration d’ailleurs retransmise par RCF-Liège, qu’on peut encore réécouter sur la page Facebook de la radio.

    En même temps, récemment les éditions ADF/Bayard musique ont publié un CD avec des musiques pour la messe en latin.

    Est-ce que ce sont des signes d’une renaissance de la messe dans les anciens rites ? Et d’ailleurs est-ce qu’il y a un public particulier pour ce genre de célébration ?

    Mgr Delville

    Effectivement cette année-ci, la messe a été retransmise par RCF et par Facebook. Quand j’ai accepté de célébrer cette messe que je célèbre chaque année dans l’église du Saint-Sacrement à Liège, en latin dans la forme ancienne de la liturgie, il n’était pas prévu de retransmission.

    Ici il y a eu la retransmission à cause du Covid et, en fait, j’ai insisté pour que la retransmission se fasse d’une manière (on va dire) dynamique et pédagogique, c’est-à-dire qu’on ne se contente pas de regarder de loin le prêtre qu’on voit de dos, mais qu’on ait des caméras qui montrent ce que le prêtre fait à l’autel, ce qui se passe autour de lui, etc. C’est une manière d’entrer plus activement dans les différents rites de la célébration de cette messe, c’est donc une modernisation au sens d’une manifestation plus explicite de ce qui se fait.

    Y a-t-il une renaissance de ce type de messe ? Ce que je trouve intéressant, c’est que c’est un patrimoine particulièrement riche dans notre histoire chrétienne. On fait beaucoup pour sauver le patrimoine architectural, on fait beaucoup pour restaurer les églises et les cathédrales - regardez ce qu’on fait pour Notre-Dame de Paris -, il faut reconnaître que la liturgie, c’est aussi un patrimoine, mais un patrimoine immatériel : c’est fait de chants, de gestes, de textes et d’attitudes de prière qui sont en quelque sorte un trésor spirituel. Je trouve qu’il serait dommage de le laisser uniquement couché dans les livres et dans les témoignages du passé, mais que cela vaut la peine de l’actualiser dans une célébration concrète.

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  • Liège, dimanche 20 septembre 2020 : Solennité de la Fête de saint Lambert en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Messe en grégorien, plain-chant liégeois et orgue  

    Exposition photographique

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    consacrée à la châsse et au reliquaire du saint Patron du diocèse de Liège

    Ce dimanche 20 septembre 2020 à 10h00, l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132 à 4000 Liège) organise la célébration de la Solennité de la Fête de saint Lambert, dont le martyre au lieu même de la place qui porte aujourd’hui son nom au cœur de la Cité ardente est à l’origine de la Ville de Liège devenue ensuite le siège du diocèse.

    La messe sera chantée en grégorien et en plain-chant liégeois, accompagnés à l’orgue par Patrick Wilwerth.

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  • La Croix, gloire et exaltation du Christ (14 septembre)

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    40_big.jpgHOMÉLIE DE Saint ANDRÉ DE CRÈTE

    (Oratio 10 in Exaltatione sanctae crucis: PG 97, 1018-1019, 1022-1023)

    La croix, gloire et exaltation du Christ. Nous célébrons la fête de la Croix, de cette Croix qui a chassé les ténèbres et ramené la lumière. Nous célébrons la fête de la Croix et, avec le Crucifié, nous sommes portés vers les hauteurs, nous laissons sous nos pieds la terre et le péché pour obtenir les biens du ciel. Quelle grande chose que de posséder la Croix : celui qui la possède, possède un trésor. Je viens d’employer le mot de trésor pour désigner ce qu’on appelle et qui est réellement le meilleur et le plus magnifique de tous les biens ; car c’est en lui, par lui et pour lui que tout l’essentiel de notre salut consiste et a été restauré pour nous.En effet, s’il n’y avait pas eu la Croix, le Christ n’aurait pas été crucifié, la vie n’aurait pas été clouée au gibet, et les sources de l’immortalité, le sang et l’eau qui purifient le monde, n’auraient pas jailli de son côté, le document reconnaissant le péché n’aurait pas été déchiré, nous n’aurions pas reçu la liberté, nous n’aurions pas profité de l’arbre de vie, le paradis ne se serait pas ouvert. ~ S’il n’y avait pas eu la Croix, la mort n’aurait pas été terrassée, l’enfer n’aurait pas été dépouillé de ses armes. La Croix est donc une chose grande et précieuse. Grande, parce qu’elle a produit de nombreux biens, et d’autant plus nombreux que les miracles et les souffrances du Christ ont triomphé davantage. C’est une chose précieuse, parce que la Croix est à la fois la souffrance et le trophée de Dieu. Elle est sa souffrance, parce que c’est sur elle qu’il est mort volontairement ; elle est son trophée, parce que le diable y a été blessé et vaincu, et que la mort y a été vaincue avec lui ; les verrous de l’enfer y ont été brisés, et la Croix est devenue le salut du monde entier. La Croix est appelée la gloire du Christ, et son exaltation. On voit en elle la coupe désirée, la récapitulation de tous les supplices que le Christ a endurés pour nous. Que la Croix soit la gloire du Christ, écoute-le nous le dire lui-même : Maintenant le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire. Et encore : Toi, Père, glorifie-moi de la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde. Et encore : Père, glorifie ton nom. Alors, du ciel vint une voix qui disait : Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. Cela désignait la gloire qu’il devait obtenir sur la Croix. Que la Croix soit aussi l’exaltation du Christ, tu l’apprends lorsqu’il dit lui-même : Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. Tu vois : la Croix est la gloire et l’exaltation du Christ.

  • Le cours en ligne sur la messe : une façon originale d’approfondir sa foi

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    Une information rédigée par Odon de Cacqueray et publiée ce 08 septembre 2020 sur le site web du mensuel « L’Homme Nouveau » :  

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    « Plus de 76 % des catholiques souhaitent aujourd’hui approfondir le sens de la messe et de l'Eucharistie, fondement de la Foi. C'est à ce besoin que s'efforcera de répondre, dès le 28 septembre 2020, une formation gratuite et en ligne intitulée « MOOC de la messe », MOOC étant l’acronyme de Massive Open Online Course qui signifie « cours en ligne ouvert à tous ».

    Entretien avec Emmanuelle Bergerault, Guillaume Arnaud et Romain Lizé. Propos recueillis par Odon de Cacqueray :

    Le MOOC des catéchistes lancé en 2017 a-t-il inspiré le projet du MOOC de la messe ?

    Le MOOC des catéchistes a été lancé avec le Vicariat Enfance Adolescence du Vicariat de Paris dont la mission est de former des catéchistes. Bien souvent, les catéchistes sont des personnes très actives, avec peu de temps libre et une grande soif de formation. Le principe du MOOC répond à leur attente, c’est une formation qui est disponible pour eux et non l’inverse. L'ADN de ce MOOC réside dans sa dimension pratique plus qu’universitaire, il est à la portée de tous et ne nécessite aucun pré-requis, mais doit surtout toucher les cœurs !

    Il y a une dimension autant spirituelle qu'intellectuelle qui nous a permis d’attirer des personnes très diverses tant sur le plan sociologique que sur le plan théologique.

     Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer un second MOOC ? 

    Le MOOC des catéchistes était destiné à l'origine au diocèse de Paris mais il s'est diffusé bien au-delà et aremporté un succès inattendu. Non seulement nous touchions bien plus que des catéchistes (des parents, par exemple, qui transmettent ensuite à leurs enfants), mais nous répondions surtout à un besoin en termes de contenu de Foi et d'outils pédagogiques. 

    C’est là une dimension que nous souhaitons creuser encore, en plus de notre désir d’approfondir le sens de la messe qui est le fondement et la source de toute notre Foi.

    Ce projet s'adresse-t-il à un public en particulier ?

    Cette formation n'est pas destinée aux enfants mais à tous les adultes à partir du lycée. 

    Comment se déroule le MOOC de la messe et par qui est-il animé ?

    Le MOOC peut se suivre de façon souple : de chez soi ou animé en paroisse par exemple. Il est gratuit et repose sur deux piliers, la transmission et l'interactivité. La transmission consiste en un enseignement mis en ligne progressivement tout au long des six semaines du MOOC, avec des vidéos, des reportages et des ressources écrites. L’interactivité résidera dans des quizz et un forum permettant d’échanger et de poser des questions à l’équipe pédagogique. 

    Une équipe sera mobilisée en temps réel au cours des semaines de formation et pourra donc répondre aux questions posées sur le forum et corriger les quizz. Elle sera composée principalement de l'évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé, et du père Gilles Drouin, prêtre du diocèse d'Evry et directeur de l’Institut supérieur de liturgie. Ils seront secondés par d'autres intervenants laïcs ou religieux comme le père Barthélémy Porte, qui donnera un témoignage sur la « messe des curieux » ou sœur Marie-Aimée Manchon, professeur de liturgie et de philosophie.  

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  • Dans la main ou dans la bouche : comment communier en temps de Covid

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    WEB3-EUCHARIST-COMMUNION-MASS.jpgEn Belgique, le Protocole signé par les Evêques avec le Conseil National de Sécurité ne permet aucune alternative : la communion reçue sur les lèvres est tout simplement interdite, sous peine de sanction sans autre motivation explicite, et les délateurs à l’affût des contrevenants ne manquent pas. Mais qu’en est-il ailleurs?  Une réflexion nuancée de l’abbé Pierre Amar a été publiée sur le site Aleteia le 4 septembre 2020 :

    « - Les recommandations hygiéniques pour la distribution de la communion eucharistique en période de crise sanitaire se heurtent parfois au trouble de certains fidèles. Relèvent-elles de l’obéissance religieuse ? Chacun a plutôt le devoir de les appliquer avec la prudence et le discernement qui convient. Des paroisses ont trouvé des solutions pratiques en s’appuyant sur les conseils et la pratique de l’Église.

    La crise du Covid-19 nous fait quelquefois basculer dans une nouvelle époque… Mais sur certains sujets, c’est l’inverse : on a l’impression de revivre une situation d’un passé que l’on croyait révolu. L’Église n’échappe pas à ces situations étonnantes avec notamment le mode de réception de la communion eucharistique. Communion dans la main ou communion dans la bouche ? On se croirait parfois revenu en 1970 !

    Alors que nous devrions tous nous réjouir de pouvoir à nouveau participer à l’Eucharistie, le temps des controverses revient au sujet d’une question qu’on pourrait considérer comme secondaire. Après tout, diront certains, que chacun communie comme il le souhaite : face à la sécularisation, l’urgence n’est-elle pas plutôt à l’évangélisation ? Pourtant, la distribution de la communion n’est toujours pas un sujet paisible. Car la récente recommandation de la plupart des évêques de France de distribuer la communion eucharistique exclusivement dans la main, comme mesure prophylactique contre le Covid-19, fait réagir certains fidèles. Or les différences sont grandes d’une paroisse à une autre. Cette recommandation assez générale peut laisser perplexe. Pourquoi un tel zèle pour la communion dans la main, nullement exigée par les mesures gouvernementales ? Pourquoi si peu de concertation sur un sujet qui concerne au premier chef les fidèles ?

    Ce que dit l’Église

    Pour aller plus loin, deux questions se posent. Premièrement, que dit le droit de l’Église sur la manière de distribuer la communion ? Voici ce qu’enseignait, avec l’approbation du pape saint Paul VI, l’Instruction Romaine Memoriale Domini, du 29 mai 1969 : « La coutume s’est établie que ce soit le ministre lui-même qui dépose sur la langue du communiant une parcelle de pain consacré. Compte tenu de la situation actuelle de l’Église dans le monde entier, cette façon de distribuer la sainte communion doit être conservée, non seulement parce qu’elle a derrière elle une tradition multiséculaire, mais surtout parce qu’elle exprime le respect des fidèles envers l’Eucharistie. » […] « Le souverain pontife n’a pas pensé devoir changer la façon traditionnelle de distribuer la sainte communion aux fidèles. » Voici aussi ce que dit, avec l’approbation du pape saint Jean Paul II, l’Instruction romaine Redemptionis Sacramentum, du 25 mars 2004 : « Il n’est pas licite de refuser la sainte communion à un fidèle, pour la simple raison, par exemple, qu’il désire recevoir l’Eucharistie à genoux ou debout. Tout fidèle a toujours le droit de recevoir, selon son choix, la sainte communion dans la bouche. »

    - L’interdiction de distribuer la communion dans la bouche, au nom de considérations hygiéniques, est-elle matière à obéissance dans l’Église ?

    Deuxième question:l’interdiction de distribuer la communion dans la bouche, au nom de considérations hygiéniques, est-elle matière à obéissance dans l’Église ? Les textes mentionnés ci-dessus montrent assez bien que l’interdiction de distribuer la communion dans la bouche s’oppose à une loi universelle de l’Église, concernant une pratique commune tant en Orient que chez les Latins. Cette interdiction ne se fonde ni sur des motifs théologiques, ni sur des raisons morales ou liturgiques, ni même sur des raisons pastorales, mais seulement sur des considérations hygiéniques. En ce sens, il ne semble pas possible de l’exiger au nom de l’obéissance religieuse ; chacun a plutôt le devoir de l’appliquer avec la prudence et le discernement qui convient.

    Pourquoi des tensions chez certains fidèles ?

    Au-delà de l’aspect historique évoqué plus haut, source de tensions et de blessures qu’il serait avisé de ne pas réveiller, il semble intéressant de réfléchir sur l’aspect anthropologique de ces divers modes de communion. Il y a d’abord, par les mains ou par la bouche, un accès à l’intimité de la personne qui montre à l’évidence qu’il n’est pas judicieux de décréter brutalement en ces domaines, sans atteindre assez profondément les personnes. C’est peut-être pour cette raison que certains évêques ont décrété dans leur diocèse que la communion dans la main était plutôt « recommandée » mais nullement obligatoire.

    Lire aussi :

    « Le service trouve sa force dans l’Eucharistie »

    À propos de la réception de l’Eucharistie, le cardinal Joseph Ratzinger écrivait en 1987 :

    Justement pour cette raison, entre dans la forme fondamentale du sacrement le fait que celui-ci soit reçu, et que nul ne puisse se le conférer à soi-même. […] Dès lors, se présenter et prendre soi-même l’Eucharistie, ce n’est pas seulement enfreindre les prescriptions extérieures du droit canon, c’est porter atteinte à la structure la plus profonde du sacrement.

    Ce que semble dire le futur pape Benoît XVI c’est qu’il y aurait, dans le geste de la communion dans la bouche, une insistance sur la réception tandis que le geste de réception dans la main serait plus équivoque, car « mettre la main » est souvent l’expression de la prise de possession, alors que le don de Dieu est gratuit.

    Des propositions

    Quoiqu’il en soit, on peut suggérer plusieurs idées aux curés de paroisse qui se trouvent devant une situation inédite et inconfortable : gérer des paroissiens qui se divisent sur l’analyse de la situation, entre les tenants d’une simple « grippette » mondiale et ceux qui évoquent une pandémie gravissime. La première est certainement pour ces pasteurs de favoriser des temps et des lieux de concertation/réflexion sur cette question de la communion eucharistique qui ne sera jamais mineure, et heureusement ! Après tout, il s’agit du corps véritable de Jésus sauveur, le Christ, le don sans réserve de l’amour du Seigneur. Une autre piste est de trouver des solutions pratiques en s’appuyant sur les recommandations et la pratique de l’Église. En voici quelques-unes, fruit de visites estivales en différentes paroisses ou sanctuaires. On a ainsi résolu cette question en proposant par exemple :

    • L’agenouillement pour ceux qui demandent la communion dans la bouche, afin qu’il n’y ait pas d’hésitation, et ce qui facilite grandement la tâche du prêtre qui peut ainsi déposer l’hostie sans toucher la langue ni les lèvres.
    • L’agenouillement possible pour recevoir la communion dans la main (pour montrer que ce n’est pas une communion au rabais).
    • La communion sur un linge blanc que porte le communiant au creux de ses mains.
    • La communion dans la main pendant la messe, « et pour ceux qui veulent communier autrement », un rendez-vous devant le tabernacle à l’issue de la messe.
    • La mise en valeur de la communion spirituelle.

    Pacifier la question

    L’essentiel serait de pouvoir ainsi pacifier rapidement la question. Car, ce qui est sûr, c’est que certains prêtres (qui eux touchent le corps du Christ quotidiennement) ont peiné à comprendre les réserves de certains de leurs paroissiens et les ont évacuées avec une rapidité qui a été ressentie comme un dédain et une certaine brutalité. « Il n’est de richesse que d’âmes », pourrait-on dire en pastichant le philosophe Jean Bodin. Même en temps de crise sanitaire, être « tout à tous » nous demande aussi, à nous pasteurs, de nous adapter à la réalité de l’histoire, de la sensibilité et de l’habitude de nos paroissiens. Pour être, comme le recommande le pape François, « des pasteurs qui ont l’odeur de leurs brebis ».

    Ref.Dans la main ou dans la bouche : comment communier en temps de Covid

    Il serait intéressant de connaître l’importance exacte du risque sanitaire représenté par le dépôt d’une hostie sur les lèvres plutôt que sur la paume de la main du communiant. La conférence épiscopale belge n’a publié aucun attendu virologique spécifique justifiant son choix radical: car il ne s'agit pas ici d'une simple "recommandation" ...

    JPSC

  • Un enseignement de Jésus sur la vie en Eglise (23e dimanche du temps ordinaire)

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,15-20.

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. 
    S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. 
    S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. 
    Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. 
    Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. 
    En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » 

    Homélie pour le vingt-troisième dimanche de l'année A du Père Simon Noël o.s.b. (source)

    Dans la partie de l’Évangile selon saint Matthieu, d'où est tiré l'évangile de ce dimanche, Jésus nous donne un enseignement sur la vie en Église. Aujourd'hui, il aborde trois points de cette vie ecclésiale.

    Le premier est celui de la correction fraternelle. Il y a un devoir de charité spirituelle, lorsqu'un de nos frères commet un péché, de le lui dire pour le persuader de se corriger. C'est en effet un vrai amour qui nous pousse à aider notre frère à sortir du péché. Faisons toutefois une remarque préalable : les personnes scrupuleuses ou à la conscience angoissée, en général, ne doivent pas se mêler de correction fraternelle, car elles feront souvent plus de mal que de bien. Ensuite Jésus nous enseigne que dans ce domaine, tout doit se faire avec la plus grande discrétion et un respect infini des personnes. Et notre façon de réagir doit être graduelle : on commencera par dire les choses en privé, puis on le fera à plusieurs, enfin on fera intervenir l'autorité de l’Église. Ce n'est donc qu'en dernier lieu qu'on passera à la sévérité et à des mesures extrêmes.

    Cette mesure extrême est l'excommunication. Pour certaines fautes très graves, l’Église prononce la sentence d'excommunication. C'est le cas par exemple de l'interruption volontaire de grossesse. Mais cette mesure dans le doit canon de l’Église est par nature une peine médicinale. Il s'agit de faire prendre conscience au coupable de la gravité de sa faute. Dès qu'il y a le repentir, l’Église absout de l'excommunication. Dans le cas de l'excommunication pour avortement, le pape François a donné à tous les prêtres le droit d'absoudre de l'excommunication. Admirons ici la sagesse miséricordieuse de l’Église, qui ne cherche jamais rien d'autre que le bien de ses enfants.

    Il y a une règle essentielle à retenir dans tout ce domaine de la correction fraternelle. C'est que jamais on ne juge personne. Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés, a dit Jésus par ailleurs. Mais ce non-jugement des personnes doit aller de pair avec une appréciation objective du bien et du mal. Sinon on ne pourrait plus rien dire du tout. Au contraire, nous devons avoir le courage d'appeler un chat un chat et de dire que certains comportements sont déviants moralement et que telle ou telle action est un péché, autrement dit une chose qui va contre un amour authentique.

    Ensuite Jésus parle du pouvoir des clés, qu'il a donné à saint Pierre et aux apôtres. Il s'agit du pouvoir de lier et de délier. Ce pouvoir s'exerce en particulier dans le ministère du pardon des péchés, le sacrement de pénitence. Ce pouvoir appartient au pape, pour toute l’Église, et aux évêques, pour chacun de leurs diocèses. Les évêques ensuite communiquent ce pouvoir aux prêtres. Un prêtre en effet pour entendre les confessions et absoudre les pécheurs, doit avoir la juridiction de son évêque. A l'heure actuelle, tous les prêtres ont ce pouvoir, à moins qu'on ne leur ai retiré pour des motifs graves. Admirons la puissance de ce pouvoir de délier. Lorsqu'un prêtre remet les péchés dans le sacrement de pénitence, même les péchés les plus odieux, les péchés sont réellement effacés et pour toujours. Ils n'existent plus, ils sont lavés dans le précieux sang de Notre Seigneur et jamais plus le Bon Dieu ne reprochera les péchés qui ont été engloutis dans l'océan de sa miséricorde. Rendons grâce au Seigneur du pouvoir extraordinaire qu'il a donné aux hommes.

    Enfin le Seigneur nous parle de la puissance de la prière faite en commun. C'est l'occasion d'évoquer la valeur particulière de la prière liturgique, en premier lieu du saint sacrifice de la messe. Jésus est vraiment présent parmi nous. Dans toute prière faite en commun, par exemple le rosaire récité ensemble dans une église ou un lieu de pèlerinage, Jésus est spirituellement au milieu de nous. Mais à la messe, il se rend réellement présent parmi nous sur l'autel, comme notre grand prêtre et notre avocat tout-puissant, qui nous obtient toutes les grâces dont nous avons besoin pour le salut de nos âmes. Voici à ce sujet quelques paroles du saint curé d'Ars : Notre Seigneur est là (à la messe) comme victime. Aux mérites de l'offrande de cette victime, Dieu ne peut rien refuser. Il n'y a point de moment où la grâce soit donnée avec tant d'abondance (qu'à la messe).

    Soyons fiers d'être des membres de cette Église dans laquelle tant de merveilles de miséricorde sont à l’œuvre pour nous conduire à la vie éternelle et au bonheur sans fin du paradis.

  • Rentrée : quand Mgr Aupetit s'adresse aux chefs d'établissements de l'enseignement catholique

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    Du site de l'archidiocèse de Paris :

    Homélie de Mgr Michel Aupetit - Messe à la chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse (Paris 7e) lors de la rencontre des chefs d’établissement catholique

    Jeudi 27 août 2020

    - 21e Semaine du Temps Ordinaire
    - 1 Co 1,1-9 ; Ps 144,2-7 ; Mt 24,42-51

    Cet évangile nous renvoie la question de savoir quel serviteur nous sommes ? Aurons-nous la joie d’entendre le Seigneur nous dire : « Entre, bon serviteur, dans la joie de ton maître ». Il y a une autre phrase que je redoute depuis quelque temps surtout : « À qui l’on a beaucoup confié, il sera beaucoup demandé » (Lc 12,48). Plus on a de responsabilité, plus on se doit d’être serviteur.

    Nous recevons tous une charge, une mission du fait même de notre baptême qui nous a donné cette grâce inouïe de devenir fils et filles de Dieu. C’est de cette grâce dont parle saint Paul dans la première lecture : « Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet pour la grâce qu’il vous a donnée dans le Christ Jésus. Vous avez reçu toutes les richesses, toutes celles de la Parole et de la connaissance de Dieu » (1 Co1,4-5).

    Les créatures rendent grâce à Dieu du fait même qu’elles existent. Les enfants, eux, rendent grâce à Dieu pour cet héritage qu’ils ont reçu comme fils : la Vie même de Dieu et l’amour de son Cœur.

    Qu’en faisons-nous ? Comment partageons-nous ce trésor ? Comme tous les enfants dont nous avons la charge, nous avons à grandir dans ce que nous sommes, à déployer toutes les potentialités qui nous ont été données. Il s’agit de grandir dans la vie en intégrant de plus en plus la Vie de Dieu en nous et en y déployant l’Amour qui nous a été confié.

    Vous avez en outre la responsabilité de faire grandir ces dons de Dieu dans ceux qui vous sont confiés. Faire grandir, vous le savez, vient du latin augeo qui nous a donné le mot « autorité ». Il y a déjà bien longtemps le pape Gélase distinguait le pouvoir (potestas) qui écrase et l’autorité (auctoritas) qui fait grandir. Pour vous, il s’agit bien d’autorité.

    Mais faire grandir quoi ? Les connaissances ? Le programme scolaire ? Sans doute.

    L’humanité ? Certainement. Mais justement, la plénitude de l’humanité est réalisée dans la stature du Christ. Comment grandir sans le connaître ? Faire connaître le Christ, ce n’est pas inculquer de force. Faire connaître le Christ, c’est permettre une rencontre.

    Con-naître, c’est naître avec. Quelque chose en nous naît d’une rencontre. Cette rencontre avec le Christ est certainement la chance la plus extraordinaire qui puisse être donnée à un humain pour qu’il grandisse dans sa dimension divine, cette image de Dieu déposée en lui depuis son émergence comme l’affirme le livre de la Genèse.

    Vous avez là une tâche magnifique qui consiste selon les mots même de Montaigne à permettre « une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine ».

    + Michel Aupetit, archevêque de Paris.

  • Une lettre de Jean-Paul II sur Grégoire le Grand (3 septembre)

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    0312gregoire2.jpgLe 29 juin 1990, à l'occasion du quatorzième centenaire de l'élévation de saint Grégoire le Grand au pontificat, le pape Jean-Paul II adressait aux évêques, prêtres et fidèles la lettre suivante (missel.free.fr) :

    Au terme de l'Antiquité et à l'aurore du Moyen Age, saint Grégoire le Grand, à la fois issu du patriciat romain et du monachisme bénédictin, s'efforce, en réglementant le présent, de transmettre au futur les enseignements du passé et l’héritage de la tradition. Au début de son pontificat (février 590), les structures de l’empire romain, bouleversées par les invasions gothes, puis normandes, s’écroulent, tandis que renaît l’hérésie donatiste et que l’arianisme règne encore sur la plupart des barbares ; la discipline monastique s’est généralement relâchée et le clergé, souvent démoralisé, conduit des fidèles catastrophés par les invasions barbares : « Ballotté par les vagues des affaires, je sens la tempête gronder, au-dessus de ma tête. Avec le psaume1 je soupire : Dans l'abîme des eaux, je suis plongé et les flots me submergent.2 » Dirigeant la barque de saint Pierre menacée de naufrage, saint Grégoire le Grand, le consul de Dieu, va, d’une main ferme et assurée, redresser la barre pour transmettre à la postérité une culture ébranlée sous les coups des barbares mais toujours riche de ses précieux acquis où les leçons de l’Antiquité s’épanouissent à l’enseignement des Pères de l’Eglise, comme le montrent déjà les royaumes des Francs, convertis depuis près d’un siècle, les terres ibériques dont le roi wisigoth, Reccared, vient d’entrer dans le giron de l’Eglise catholique (587) ou les chefs de clan irlandais. Ainsi, prophète des temps nouveaux,  autant que gardien des temps anciens, Grégoire le Grand, sur les ruines de l'empire romain, va-t-il faire se lever l'aube médiévale. Pasteur et missionnaire, théologien et maître spirituel, mais aussi diplomate et administrateur, le soixante-troisième successeur de Pierre construit une œuvre grandiose, à la fois politique, ecclésiastique et mystique, ne revendiquant qu'un seul titre, transmis à ses successeurs : « serviteur des serviteurs de Dieu. »

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  • Les bienheureux Martyrs des Carmes (+1792) (2 septembre)

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    Les bienheureux Martyrs des Carmes (+1792) (source)

    Massacres de septembre 1792 à la Prison des Carmes (couvent) le 2 septembre.  Un épisode sanglant de la Révolution française

    Ils sont 191 : 3 évêques, 127 prêtres séculiers, 56 religieux et 5 laïcs qui furent arrêtés par les révolutionnaires comme ennemis de la Patrie et rebelles à la Constitution civile du clergé. On les entasse dans diverses maisons religieuses transformées en prisons improvisées : les Carmes, l’Abbaye, la Force. Le 2 septembre 1792, elles sont investies par des « sans-culottes » exaltés. Les assassinats qui inaugurent le carnage sont suivis d’un simulacre de jugement : « J’appartiens à l’Eglise catholique, apostolique et romaine. » A ce titre, exécution immédiate. Plus d’un millier d’entre ces prisonniers sont tombés en ces jours sous une fureur populaire incontrôlée. Pour 191 d’entre eux, on a pu établir qu’ils sont morts certainement à cause de leur foi, mais tous les autres partagèrent leurs souffrances et leur témoignage pour le Christ.

    Nous voilà réfugiés dans l’oratoire. Voici les Marseillais ! Nous ne pouvons être mieux qu’au pied de la croix pour faire le sacrifice de nos vies.
    (Abbé Desprez, l’un des martyrs)
  • "Les chrétiens sont le poil à gratter du monde..."

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    Du site de l'archidiocèse de Paris :

    Homélie de Mgr Michel Aupetit - Messe à Saint-Germain l’Auxerrois (Paris 1er)

    Dimanche 30 août 2020

    - 22e dimanche ordinaire - Année A

    - Jr 20, 7-9 ; Ps 62,2-6.8-9 ; Rm 12,21-27 ; Mt 16,21-27

    Il est difficile d’être chrétien. On nous traite souvent de ringards, de gens dépassés, hors de leur temps parce que nous sommes en décalage avec le monde. De fait, si nous regardons l’histoire, nous avons toujours été en décalage avec le monde.

    Au-delà de la versatilité de l’opinion toujours fluctuante de la majorité, le christianisme s’appuie seulement sur l’évangile, se réfère en permanence au Christ. Le Christ n’est pas une opinion. Le Christ est une personne, une personne divine au-delà du temps et de l’espace. Voilà pourquoi les chrétiens ne peuvent pas être des moutons de Panurge. Ils sont des hommes et des femmes libres.

    Je dirais même que les chrétiens sont le poil à gratter du monde. Ce qu’on appelle en d’autres temps des prophètes, ce que nous sommes vraiment par notre baptême par lequel nous avons été institués prêtres, prophètes et rois.

    Est-ce que cela nous amuse d’être souvent à contre-courant ? Non, car nous ne sommes pas des provocateurs comme certains. A l’instar de Jérémie, nous souffrons de voir nos frères humains s’éloigner de l’évangile du Christ.

    Jérémie nous dit : « Tout le monde se moque de moi ». Mais il explique pourquoi il persiste dans son rôle prophète : « Tu m’as séduit Seigneur et j’ai été séduit. La Parole du Seigneur était comme un feu brûlant dans mon cœur » (Jr 20,7.9).

    C’est donc au nom de cet amour du Seigneur, au nom de notre amour du Christ que nous sommes en décalage.

    Sommes-nous encore chrétiens ? Pour cela il faut répondre à cette interrogation : dis-moi qui tu aimes et je te dirai qui tu es. Il y a un choix et c’est un choix d’amour. Comme le dit saint Augustin : « La grande affaire de la vie doit être de bien choisir ce que l’on doit aimer ».

    Aimer Jésus, c’est l’écouter nous dire comme à ses disciples dans cet évangile : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ».

    Aimer, c’est renoncer à soi-même par amour.

    Le temps est venu, je crois, de savoir si nous aimons vraiment Jésus jusqu’au bout, au point d’entrer dans la volonté de Dieu pour changer le monde en commençant par se changer soi-même.

    + Michel Aupetit, archevêque de Paris.

  • Messe pour le dimanche de la rentrée, le 6 septembre 2020 à 10 heures, en l'église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132 à Liège.

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    PLAIN-CHANT ORGUE ET VIOLONS

    Ensemble Darius maxresdefault.jpg

    Le dimanche 6 septembre à 10h00, pour la rentrée après les vacances d’été:

    L’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et les violoncellistes de l’Ensemble instrumental Darius interpréteront des extraits de sonates à trois du XVIIIe siècle illustrant l’œuvre religieuse d’Antonio Vivaldi  (1678-1741). L’Ensemble Darius a été créé par Anne-Sylvie Primo en 2004. Il tourne en Belgique et occasionnellement à l’étranger. L’idée est née d’un petit groupe « à géométrie variable »  voulant faire renaître la musique de chambre, trop souvent oubliée. Il offre un répertoire varié allant des grands classiques à la création d’œuvres nouvelles.

    Le propre grégorien de la messe « Protector Noster » » du 14e dimanche après la Pentecôte est chanté par les solistes de Schola du Saint-Sacrement : il décline le thème de la supplication adressée au Seigneur pour obtenir son secours au milieu des dangers et des épreuves de cette vie et nous invite à abandonner les soucis tyranniques du monde pour nous remettre avec simplicité entre les mains de Dieu. Se chante également au cours de la liturgie du jour le Kyriale XI « Orbis factor » (XIVe s.) et le  célèbre « Salve Regina » » dédié à la Vierge Marie depuis le XIIe siècle.

    Les mesures sanitaires prescrites par le Conseil National de Sécurité (C.N.S.) pour juguler l’épidémie de Covid19 sont d’application comme d’habitude durant les concerts et offices religieux. Pour tout renseignement ou précision, laissez-nous votre message par  téléphone 04 344 10 89 ou email sursumcorda@skynet.be ou SMS : 04 70 94 70 05

    Appel pressant à tous nos amis 

    20200330_155230 - Copie.jpgVous pouvez aussi faire un don fiscalement déductible pour la restauration de l’église du Saint-Sacrement (joyau de l’art classique du XVIIIe siècle) en versant un montant de votre choix au compte de projet IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.

    Tout don de minimum 40 € est fiscalement déductible des revenus imposables à concurrence de 45% du montant effectivement versé (art. 145/33 du code de l’impôt sur les revenus).

    Dernière nouvelle :

    Exceptionnellement pour les dons de l’année 2020, le gouvernement vient de décider de porter cette déductibilité fiscale à 60% du montant versé.

    Saint Jean a Patmos.png 

    la vidéo de notre projet est accessible en cliquant ici :

    https://www.youtube.com/watch?v=viKf2ESmNCQ

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    Pour tous renseignements, vous pouvez contacter notre Secrétariat (04 344 10 89) qui se tient à votre disposition.

  • Avons-nous banni Dieu ? (22ème dimanche du temps ordinaire)

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    En lien avec l'évangile de ce dimanche, l'abbé Gérald Chaput propose cette réflexion sur le site du diocèse de ValleyField  (archive 2011)

    Année A: Dimanche de la 22e semaine ordinaire (litao22d.11) - Matthieu 16, 21-27

    "Qu'est-ce qui est prodigieusement stimulant dans ce texte qui parle de renoncement? Si nous recevons les textes de ce jour avec des yeux tout axés sur une vie facile, la bonne nouvelle de l'Évangile en est plutôt déroutante. Beaucoup ont l'impression qu'adhérer à Jésus, c'est s'inscrire dans un mouvement de vie austère : elle est dure, cette parole! Qui peut l'écouter ? (Jn 6, 60)  

    Pourtant Jésus propose à Pierre qui vient de le reconnaître comme Fils de Dieu, un avenir assuré, une vie réussie, s'il contribue avec son aide, à mettre le monde sens dessus dessous. À ceux qui le reconnaissent et le suivent sur son chemin, Jésus offre un défi époustouflant : remettre le monde à l'endroit. Nos  vies aussi.

    Dans les mots de Paul, Jésus propose à ceux qui veulent faire partie de son équipe, de le suivre, de ne pas prendre pour modèle le monde présent mais de transformer, de renouveler leur façon de pensée (Rm 12, 1). Aux yeux de Jésus, le modèle de société de son temps, de tout temps, tourne autour d'une loi écrite pour les autres. Il y avait détournement vers la facilité. Vers le bas. Vous dites mais ne faites pas.

    Le projet de Jésus à ceux qui le reconnaissent comme Fils de Dieu, le Messie de Dieu, ouvre sur l'instauration d'un monde à l'envers de la manière de vivre de son temps. Dans les mots d'aujourd'hui, il propose un grand projet d'humanisation de l'humain, de l'humanité. De réussir l'humain à la mode de Dieu.

    Mais ce chemin si emballant soit-il, exige que nous abandonnions notre vie propre pour devenir participants de la nature divine (2 Pi 1, 4) Pour nous confier son Évangile, Dieu nous a mis a l'épreuve et continue à le faire (1 Th 2,3). Cette épreuve passe par une manière neuve de vivre qui comporte des exigences, certains diront de renoncement, d'autres d'accomplissement.

    Quand Jésus nous invite à renoncer à nous-mêmes, il ne nous demande pas de renoncer à ce qui est bon en nous, à ce que nous sommes. Image de Dieu, nous, humains, sommes fondamentalement bons, très bons. Dieu vit que cela était bon (Gn).  Pour le suivre, il nous demande de renoncer à ce que nous sommes devenus. À ce que nous avons fait de nous-mêmes par un mauvais usage de notre liberté. Nous avons superposé à notre beauté originelle des comportements moins qu'humains. Déclarer tu es le fils de Dieu, c'est renoncer à vivre entre nous d'une manière non humaine. Pierre a trouvé ce chemin impossible. Il s'est fait traiter d'agir comme Satan. Ce n'est pas humain de nourrir vengeance et rancune, de ne voir que le mauvais dans l'autre, la paille, dit l'Évangile.

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