Cette année, Mgr Renato Corti, évêque émérite de Novare et proche de feu le cardinal jésuite Martini, a été chargé par le Pape de rédiger les Méditations.
Au rythme de l'année liturgique - Page 207
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Colisée: Chemin de Croix avec le pape
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3 avril 2015 : le chemin de croix du vendredi-saint dans les rues de Liège
Il est difficile d’évaluer d’un simple coup d’œil le nombre exact de personnes qui ont pris part à la marche elle-même, qui s’est déroulée sous un ciel maussade et frileux, mais il y avait certainement 800 personnes dans la cathédrale pour l’office du vendredi-saint, qui la clôturait dignement. Dans la foule pieuse pérégrinant d’une rive à l’autre de la Meuse, au milieu d’une indifférence quasi générale, on est frappé par l’importante proportion
d’Africains, confirmant ce que l’on sait : le printemps de l’Eglise vient aujourd’hui du continent noir. L’évêque de Liège, Mgr Delville, qui conduisait la marche en a exprimé le sens en ces termes : « Au long de ce chemin de croix nous allons évoquer les souffrances de Jésus, en les représentant par des images, par des textes, par l’imagination, par notre marche. Pourquoi reproduire aujourd’hui des souffrances d’il y a deux mille ans ? Parce que dire les souffrances contribue à les vivre, à les dépasser, à en être libérés. Regarder en face les souffrances de l’humanité nous fait entrer dans un chemin de solidarité et de communion. La foi chrétienne a parfois été accusée de dolorisme, parce qu’on valorisait la douleur. Mais en fait, la foi chrétienne possède, avec le judaïsme, les premiers documents au monde qui décrivent la souffrance d’un innocent, ce sont les évangiles et les psaumes. Décrire la souffrance est un progrès de l’humanité. C’est le premier pas pour en sortir. Et c’est pour cela que Jésus nous sauve de la souffrance : c’est parce qu’il affronte celle-ci chez chaque personne qu’il rencontre et il affronte celle-ci dans sa propre passion et sa mort. Alors mettons-nous à son écoute ».
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Lire aussi : Chemin de croix au cœur de Liège
JPSC
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Au pied de la Passion
Un ami nous communique ce poème de Ronald Barakat paru ce samedi-saint 4 avril 2015 dans le grand quotidien libanais « L’Orient-Le Jour » :
Seigneur Jésus, perché au pied
De Ta Croix, j'embrasse Tes pieds;Tes pieds aux saints itinéraires
Qui ont parcouru mon calvaire ;Tes pieds qui ont marché, marché,
Pour piétiner tous mes péchés ;Qui ont chaussé le mal du monde
Chargé d'un palmarès immonde ;Qui ont usé son triste état
Tout au long de leur Golgotha ;Qui ont erré dans nos dédales
Sans autre appui que des sandales ; -
Ils regarderont vers Celui qu'ils ont transpercé
Fra Angelico (couvent San-Marco à Florence - XVe s.)
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La Passion du Christ (le film de Mel Gibson)
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"Les amis du Dieu rejeté"; une méditation sur la passion et les derniers temps
De l'abbé Christophe Cossement, cette méditation très inspirée :
méditation sur la passion et les derniers temps, avril 2015
Qu’arrive-t-il à l’Église ? Qu’arrive-t-il à la foi ? C’est une question que je me pose depuis longtemps. Je vois les jeunes chrétiens si minorisés, mis sous pression de toute part. Le courage de leur foi m’édifie. Depuis que j’ai quitté le séminaire une poignée d’entre eux a rejoint ces serviteurs de l’Évangile que sont les prêtres. Une très petite poignée… Transmettre la foi en famille est devenu un défi, rarement gagné. Il reste bien une certaine place pour la spiritualité, mais on dit que les religions instituées sont en panne. Et elles sont aussi combattues, avec succès : beaucoup rêvent que le cours de religion disparaisse de l’école et ils avancent inexorablement leurs pions. Toujours plus fort chante aux oreilles le message : sans religions le monde serait meilleur.
Qui est en jeu ?
Certains diront : oh, ce n’est que le recul d’une institution inadaptée. J’objecterai que les Églises qui se sont adaptées à la mentalité contemporaine reculent aussi, et même plus rudement. Mais surtout, je vois que le recul de la religion chez nous est clairement le recul de Dieu. Du vrai Dieu, j’entends, pas celui qu’on fabrique selon son besoin d’être consolé ou rassuré, mais celui qui est libre, qui vient à nous comme il l’a décidé lui-même, celui qui est source de vie et nous dit comment on reçoit cette vie et aussi comment on risque de la rejeter. Ce Dieu-là laisse indifférent. On ne doit même plus faire l’effort de se prononcer à son sujet, il faut surtout le taire et le cacher dans l’espace privé. Il reste certaines « valeurs chrétiennes », mais là aussi il faut remarquer que c’est nous qui les mesurons et adaptons selon la mentalité, et c’est ainsi que par exemple on peut aller jusqu’à évoquer la compassion pour prôner l’euthanasie. Bref, des valeurs qui se dévaluent.
Lire la suite sur le blog de l'abbé Christophe Cossement
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Liège, 3 avril : Chemin de croix du Vendredi Saint dans les rues de la ville
Chemin de croix
dans les rues de Liège
Vendredi 3 avril (Vendredi saint) à 18h
Présidé par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège
RDV : église Saint-Pholien(pl. Saint-Pholien 4020 Liège – dès 17h 30)
Arrivée à 19h 15, Cathédrale
Suivi de : Office du Vendredi saint à la Cathédrale à 19h 30
+ temps libre pour les confessions jusque 21h 30
Participation libre
Editeur responsable : Pastorale urbaine, Doyen Eric de Beukelaer, e.debeukelaer@catho.be,
JPSC
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"Dieu n'existe probablement pas. Cessez de vous inquiéter et profitez de la vie!"
Avec beaucoup d'à-propos, en ce début de Semaine Sainte, un chroniqueur - et non des moindres - manifestait hier dans la Libre son incompréhension (et son rejet) du mystère de la Croix; dans une homélie prononcée à Rome le Vendredi Saint en 2009, le Père Cantalamessa éclaire ce point central de la foi chrétienne :
"... Un des défis actuels de la foi, le plus ouvert peut-être jamais encore lancé, s'est traduit dans un slogan publicitaire écrit sur les bus de Londres et d'autres capitales européennes: "Dieu n'existe probablement pas. Cessez donc de vous inquiéter et profitez de la vie": "There's probably no God. Now stop worrying and enjoy your life".
L'élément le plus accrocheur de cette publicité n'est pas tant la prémisse "Dieu n'existe pas", que la conclusion: "Profitez de la vie!" Le message sous-jacent est que la foi en Dieu empêche de profiter de la vie, qu'elle est ennemie de la joie. Sans la foi, il y aurait davantage de bonheur dans le monde! Paul nous aide à apporter une réponse à ce défi, en nous expliquant l'origine et le sens de toute souffrance, à partir de celle du Christ.
Pourquoi "fallait-il que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire"? (Lc 24, 26). Une question, à laquelle on apporte parfois une réponse "faible" et, en un certain sens, rassurante. Le Christ, en révélant la vérité de Dieu, suscite nécessairement l'opposition des forces du mal et des ténèbres et celles-ci, comme cela s'était produit avec les prophètes, conduiront à son refus et à son élimination. "Il fallait que le Christ endurât ces souffrances" aurait donc été compris dans le sens qu'"il était inévitable que le Christ endurât ces souffrances".
Paul donne une réponse "forte" à cette question. La nécessité n'est pas d'ordre naturel, mais surnaturel. Dans les pays qui ont conservé une foi chrétienne ancienne, on associe presque toujours l'idée de souffrance et de croix à celle de sacrifice et d'expiation: la souffrance, pense-t-on, est nécessaire pour expier le péché et apaiser la justice de Dieu. C'est ce qui a provoqué, à l'époque moderne, le rejet de toute idée de sacrifice offert à Dieu et, pour finir, l'idée même de Dieu.
Il est indéniable que nous, les chrétiens, avons parfois prêté le flanc à cette accusation. Mais il s'agit d'un malentendu qu'une meilleure connaissance de la pensée de Paul a désormais définitivement clarifié. Dieu, écrit-il, a exposé le Christ "comme instrument de propitiation" (Rm 3, 25), mais cette propitiation n'agit pas sur Dieu pour l'apaiser, mais sur le péché pour l'éliminer. "On peut dire que Dieu lui-même, pas l'homme, expie le péché... L'image est davantage celle d'une tache corrosive que l'on enlève, ou la neutralisation d'un virus mortel, que celle d'une colère apaisée par la punition". (J. Dunn, La teologia dell'apostolo Paolo, Paideia, Brescia 1999, p. 227.)
Le Christ a donné un contenu radicalement nouveau à l'idée de sacrifice. "Ce n'est plus l'homme qui exerce une influence sur Dieu pour l'apaiser. C'est plutôt Dieu qui agit pour que l'homme renonce à son inimitié contre lui et envers le prochain. Le salut ne commence pas avec la demande de réconciliation de la part de l'homme, mais avec l'exhortation de Dieu lui-même: "Laissez-vous réconcilier avec Dieu" (2 Co 5, 20)".
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Les intentions de prière du pape pour le mois d'avril
L'intention de prière générale du Saint-Père pour avril est:
"Pour que les êtres humains apprennent à respecter la création et à en prendre soin comme don de Dieu".
Son intention missionnaire est:
"Pour que les chrétiens persécutés sentent la présence réconfortante du Seigneur ressuscité et la solidarité de toute l'Eglise".
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Deux chemins de croix pour vivre la Semaine Sainte avec les chrétiens d'Orient
Du site de l'Oeuvre d'Orient :
Vivre la Semaine Sainte avec les chrétiens d’Orient
Cette semaine nous vous proposons deux chemins de croix à méditer en communion avec nos frères d'Irak et de Syrie
» Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, le royaume des cieux est à eux. » Mt 5,10
Le 1er chemin de croix a été rédigé par Mgr Samir Nassar, médité par des familles syriennes, réfugiées et sinistrées.
PREMIÈRE STATION : JÉSUS CONDAMNE A MORT :
« Pilate livra Jésus pour qu’il soit crucifié» Mt 15, 12-13.
Un innocent condamné à mort. Quelle justice !
Seigneur, nos familles se sentent, dans leurs souffrances, bien proches de toi, victimes innocentes à ton image. Forcées par la violence et la persécution de quitter : maisons, écoles, paroisses, villages, voisins, amis, cimetières ;
pour vivre dans des camps de réfugiés dans la misère et l’indifférence.
Pilate est toujours là à nourrir l’injustice.
Seigneur, éclaire l’esprit de ces » juges » et fais de nous des messagers de
Justice… Amen.>>Lire la totalité du chemin de croix
Pour télécharger ce chemin de croix cliquez ici 2015 Chemin de Croix -- Syrie -- Mgr Nassar
Ce deuxième chemin de croix a été rédigé par Mgr Mouché, archevêque syriaque catholique de Mossoul
6éme STATION : VÉRONIQUE ESSUIE LE VISAGE DE JÉSUS :
« C’est ta face, Seigneur, que je cherche, ne me cache pas ta face. »
Ps 27,8-9
Véronique effectue un geste symbolique très fort. Elle vient essuyer la douleur de ton visage. Un geste de foi qui exprime son amour pour toi.
Ce visage reste imprimé dans la tradition chrétienne.
Qui va essuyer les visages blessés de nos frères, de nos mamans qui pleurent leurs enfants et leur détresse ?
Donne-nous, Seigneur, à voir ta face dans celui des pauvres persécutés
et des victimes innocentes des violences et des injustices. Amen..>>Lire la totalité du chemin de croixPour télécharger ce chemin de croix cliquez ici 2015 Chemin de Croix -- Irak -- Mgr Mouche
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Mettre le couvert à l'église pour la messe du Jeudi-Saint ?
Lu sur le site « Pro Liturgia »
Dans un certain nombre de paroisses, l’habitude a été prise de célébrer la Messe du Jeudi-Saint sur une table dressée dans la nef centrale de l’église. La Congrégation pour le Culte divin a eu l’occasion de dire plusieurs fois que cette pratique n’était pas licite et devait être abandonnée là où elle subsiste encore.
Explication : « Les normes liturgiques actuelles insistent sur l’importance qui doit être donnée à l’autel dont la position doit permettre d’attirer l’attention des fidèles : “L’autel, où le sacrifice de la croix est rendu présent sous les signes sacramentels, est aussi la table du Seigneur à laquelle, dans la messe, le peuple de Dieu est invité à participer ; il est aussi le centre de l’action de grâce qui s’accomplit pleinement par l’Eucharistie. Dans un lieu destiné au culte, la célébration de l’Eucharistie doit s’accomplir sur un autel (...). Il convient que dans toutes les églises il y ait un autel fixe qui signifie, de manière claire permanente le Christ Jésus, Pierre vivante (1P 2, 4 ; cf. Ep 2, 20). (...)
Ainsi donc, l’usage de dresser une table au milieu de la nef pour célébrer la dernière Cène (Jeudi-saint) ou la Messe de Première Communion des enfants relève d'une pratique dont le symbolisme ainsi que la valeur éducative et pastorale est incohérente : cette façon de faire détourne l’attention des fidèles de l’autel, perturbe le sens premier de la liturgie et, contrairement à ce que l’on croit, ne favorise pas la participation des fidèles à ce que représente réellement l’Eucharistie. » (Source : Notitiae, Vol. 38, p. 492) »« La forme fondamentale [de la messe] est la prière d’action de grâce sur le pain et le vin. C’est de la prière d’action de grâce, après le banquet du dernier soir que la liturgie de la messe a commencé, et non du banquet lui-même. Ce dernier était considéré aussi peu essentiel et aussi facilement séparable que déjà dans l’Eglise primitive il était omis… Ce que l’Eglise célèbre dans la messe n’est pas la dernière Cène mais ce que le Seigneur, durant la dernière Cène, a institué et confié à l’Eglise : la mémoire de sa mort sacrificielle » ( Josef Andreas Jungmann, cité par Benoît XVI dans ses Opera Omnia, tome « Jésus de Nazareth, » p. 495).
C’est ce que les paroles du rituel de la sainte messe nous rappellent d’ailleurs clairement au moment de la consécration : "pridie quam pateretur", "postquam cenatum est", le jour avant de souffrir, après avoir soupé…
JPSC
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Liège: la semaine sainte et la fête de Pâques 2015 au Saint-Sacrement