Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au rythme de l'année liturgique - Page 33

  • La Théotokos en Carême : Réflexions sur l'hymne acathiste

    IMPRIMER

    De David Paul Deavel sur le CWR :

    La Théotokos en Carême : Réflexions sur l'hymne acathiste

    L'Hymne Acathiste à la Mère de Dieu est peut-être plus connu en Orient, mais il appartient à toute l'Église.

    Réjouis-toi, rayonnement de joie,
    Réjouis-toi, par qui le mal a disparu,
    Réjouis-toi, tu relèves Adam de sa chute,
    Réjouis-toi, par toi Eve ne pleure plus.
    R/ Réjouis-toi, ô mère du Sauveur, Alléluia, Alléluia, Alléluia !

    Réjouis-toi, étoile annonciatrice du soleil levant,
    Réjouis-toi, par qui Dieu devient petit enfant,
    Réjouis-toi, car tu renouvelles toute créature,
    Réjouis-toi, en toi nous adorons le Créateur.
    R/ Réjouis-toi, ô mère du Sauveur, Alléluia, Alléluia, Alléluia !

    Réjouis-toi, par qui les cieux se réjouissent avec la terre,
    Réjouis-toi, par qui la terre jubile avec les cieux,
    Réjouis-toi, bouche silencieuse des apôtres,
    Réjouis-toi, fermeté des témoins du Christ.
    R/ Réjouis-toi, Marie comblée de grâces ! Alléluia, Alléluia, Alléluia !

    Réjouis-toi, mère de la lumière sans déclin,
    Réjouis-toi, aurore du jour véritable,
    Réjouis-toi, qu’illumine le mystère de la Trinité
    Réjouis-toi, allégresse de toutes les générations !
    R/ Réjouis-toi, Marie comblée de grâces ! Alléluia, Alléluia, Alléluia !

    Réjouis-toi, mère de l’Agneau et du Pasteur
    Réjouis-toi, bergerie de l’unique troupeau,
    Réjouis-toi, qui nous libères des oeuvres de ténèbres
    Réjouis-toi, tu nous ouvres les portes du paradis
    R/ Réjouis-toi, ô mère du Sauveur, Alléluia, Alléluia, Alléluia !

    Détail de « Theotokos de Vladimir » (vers 1100/Wikipédia)
    Le chemin du Carême est celui de la suite du Christ. Au fil des siècles, de nombreux hymnes, prières et dévotions carêmes impliquant Marie se sont développés. Rien d'étonnant à cela. Car le Carême, c'est se lever et suivre Jésus, comme sa mère l'a si bien fait.

    Une objection courante des protestants à l'enseignement catholique et à la dévotion à Marie est que le Christ l'aurait réprimandée dans Luc 11. Une femme dans la foule s'était écriée : « Heureux le sein qui t'a portée et les mamelles que tu as allaitées ! » La réponse du Seigneur fut laconique : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la gardent ! » (Luc 11:27-28).

    Selon la compréhension catholique, le Seigneur ne disait pas que Marie n'était pas bénie ; il déclarait plutôt ce qui était plus béni. Marie est bénie non seulement pour l'acte biologique de porter, d'accoucher ou même d'allaiter le petit Seigneur Jésus. Elle est véritablement bénie parce qu'elle a entendu la parole de Dieu l'appelant à être la mère du Seigneur et a répondu : « Voici, je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole » (Luc 1, 38).

    Plus nous suivons le Christ, plus nous ressemblerons à sa mère, qui se considérait comme servante de Dieu et acceptait sa volonté en toutes choses. Il est significatif que, bien qu'elle n'ait pas été impliquée dans tous les aspects de son ministère, elle l'ait accompagné jusqu'au bout. Jean 19 nous dit qu'elle, Marie, femme de Clopas, Marie-Madeleine et Jean le Bien-aimé se tenaient sous la Croix, alors que les autres disciples s'étaient enfuis. C'est alors que le Christ a donné Marie pour mère à Jean, un événement compris par l'Église comme sa transformation en mère de toute l'Église.

    Après tout, les mères montrent à leurs enfants comment les choses se passent. Le Christ est notre rédempteur et notre modèle ultime. Mais Marie est le plus grand exemple de racheté. Elle a entendu la parole du Seigneur et l'a gardée jusqu'au bout. C'est pourquoi nous nous tournons vers elle non seulement pour ses prières, mais aussi pour son exemple.

    Dès les premiers temps de l'Église, les chrétiens ont sollicité l'intercession de Marie et suivi son exemple. Et, accomplissant la prophétie qu'elle avait elle-même faite dans le Magnificat : « Toutes les générations me diront bienheureuse », ils ont chanté ses louanges à maintes reprises. L'un des plus grands hymnes mariaux est l'« Akathiste à la Mère de Dieu ». Bien que sa paternité soit contestée par les spécialistes, il est traditionnellement attribué à Romain le Mélode, un auteur d'hymnes prolifique du VIe siècle. Certains spécialistes modernes pensent que l'Akathiste est beaucoup plus ancien, datant peut-être du IVe siècle.

    L'Akathiste est ainsi appelé car c'est un hymne qui se chante debout. Le « a » signifie « ne pas » et le « kath » désigne un siège ; on retrouve cette racine dans le mot « cathédrale », qui désigne l'église où se trouve le siège de l'évêque. L'Akathiste à la Mère de Dieu, modèle de tous les autres hymnes akathistes, fut apparemment composée pour la célébration de l'Annonciation, mais elle n'acquit sa renommée dans l'Église d'Orient qu'au VIIe siècle.

    Le 7 août 626, les troupes perses et avares qui avaient envahi Constantinople furent vaincues. Le patriarche Serge décida que cet hymne était la réponse appropriée à la délivrance de la ville, après les demandes d'intercession de Marie. Après la délivrance de Constantinople en 718, le patriarche saint Germain choisit également cet hymne pour que le peuple le chante en remerciement. C'était le cinquième samedi du Carême.

    Depuis lors, la tradition veut que, dans l'Église d'Orient, l'une des quatre parties de l'Acathiste soit chantée chacun des quatre premiers vendredis du Carême, lors des petites Complies (prière du soir). Elle n'est pas chantée d'un bout à l'autre. Elle fait plutôt partie d'un petit office comprenant des encensements et des kontakia chantés entre les strophes ou les strophes de l'hymne. Le cinquième samedi du Carême, appelé samedi de l'Acathiste dans de nombreux calendriers, est celui où l'office entier est chanté d'un bout à l'autre.

    Qu'est-ce qui rend ce cantique si particulier ? Les quatre parties sont consacrées à quatre thèmes différents : l'Annonciation, la Nativité du Christ, le Christ et la Mère de Dieu elle-même. Elles sont réparties en vingt-quatre parties plus courtes (« oikoi »), chacune commençant par une lettre différente de l'alphabet grec et comprenant une strophe de sept vers suivie de six distiques. Les strophes les plus longues se concluent par le vers : « Réjouis-toi, épouse inépousée ! » Les strophes plus courtes commencent par la salutation de Gabriel : « Salut ! » et se terminent par « Alléluia ! » (La tradition orientale n'interdit pas l'usage de l'« Alléluia » dans la liturgie du Carême.)

    Les thèmes abordés sont nombreux. S'étendant sur tout le mystère de l'Incarnation, nombre d'entre eux mettent l'accent sur l'humilité et l'amour remarquables de Dieu, venu vivre parmi nous et effacer toutes nos dettes spirituelles et notre orgueil. Ils évoquent en effet la béatitude et l'émerveillement d'une femme devenue mère de Dieu – ce que signifie le titre de « Theotokos ».

    Mais ils s’attardent aussi sur cette plus grande béatitude d’avoir donné naissance à Dieu dans son cœur et d’avoir accompli ce que saint Paul appelle la tâche chrétienne : « Nous détruisons les raisonnements et tout orgueil qui s’oppose à la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance au Christ » (2 Co 10, 5).

    Dans l'hymne, Marie est l'enseignante, car c'est elle qui reçoit la parole et la garde. L'hymne s'adresse à elle comme à « l'écho mélodieux de la voix des prophètes ». Un verset dit : « Salut, toi qui surpasses la connaissance des sages ; Salut, toi qui illumines l'esprit des fidèles ! » Un autre : « Salut, toi qui nous délivres des doctrines païennes ; Salut, toi qui nous sauves des flammes de la passion. »

    L'Acathiste à la Mère de Dieu est peut-être plus connu en Orient, mais il appartient à toute l'Église. Saint Jean-Paul II le savait. Il l'a récité en public à plusieurs reprises. Les plus marquantes furent en 1981, à l'occasion du 1550e anniversaire  du concile de Chalcédoine, qui conféra le titre de Théotokos à Marie, et en 1999, lors de la fête de l'Immaculée Conception, en préparation du troisième millénaire.

    Le pape Benoît XVI connaissait et aimait lui aussi cette prière. Dans  Verbum Domini , son exhortation apostolique post-synodale sur la Parole de Dieu de 2010, il exhortait les chrétiens à connaître l'Acathiste, qui « représente l'une des plus hautes expressions de la piété mariale de la tradition byzantine ». Il poursuivait : « Prier avec ces mots ouvre grand le cœur et le dispose à la paix qui vient d'en haut, de Dieu, à cette paix qui est le Christ lui-même, né de Marie pour notre salut. »

  • Du 30 mars au 21 avril à la Chapelle Saint Materne (FSP) à Namur

    IMPRIMER

    ANNONCES FRAT. SAINT-PIERRE

    SAINT-MATERNE
    (rue Notre-Dame, 46, Namur)

    Messe à 10h le dimanche
    (Confessions avant les offices)

    Ce 30 mars, Laetare (4e dimanche de Carême), heure d’été ! Marche pour la Vie à Bruxelles l’après-midi.

    Samedi 5 avril à 10h, récollection pour ceux de la Profession de Foi.

    Dimanche 6 avril, 1er dimanche de la Passion.

    Vendredi 11 avril à 15h, Chemin de Croix à Saint-Materne, suivi de la ste Messe.

    Samedi 12 à 10h, récollection pour Adultes.

    Le 13 avril, dimanche des Rameaux. Catéchismes (les prochaines sessions sont prévues les 27 avril, 18 mai, 1 et 29 juin).

    Jeudi 17 avril, Jeudi Saint, Messe du Mémorial de la Cène à 19h et Adoration durant laquelle nous veillerons un peu avec le Seigneur.

    Vendredi Saint, journée de jeûne. Chemin de Croix à 15h. A 19h, Lectures et Passion, Oraisons, Adoration de la Croix, Communion.

    Samedi Saint, début de la Veillée pascale à 20h30. Procession à la lumière du cierge pascal ; chant de l’Exsultet ; lectures, litanies et renouvellement des promesses baptismales. Messe de la nuit.

    Dimanche de Pâques, sainte Messe à 10h00.

    Lundi de Pâques, le 21 avril, sainte Messe à Saint-Materne à 18h30.

    Laus Tibi, Christe, Rex Aeterne Gloriae !

    >>> Pour les stes Messes en semaine ou pour les visites à domicile, n’hésitez pas à me contacter svpl.
    Pour toute information : abbé Gerald tel 04 72 34 71 58 lumen.veritatis@yahoo.com

  • 25 mars : une halte de prière pour célébrer l'Annonciation et la Journée pour la Vie

    IMPRIMER

    PAPE FRANÇOIS

    AUDIENCE GÉNÉRALE

    Mercredi 25 mars 2015

     

    Chers frères et sœurs, bonjour!

    Sur notre chemin de catéchèses sur la famille, nous effectuons aujourd’hui une étape un peu particulière: ce sera une halte de prière.

    En effet, le 25 mars, nous célébrons solennellement dans l’Eglise l’Annonciation, début du mystère de l’Incarnation. L’archange Gabriel rend visite à l’humble jeune fille de Nazareth et lui annonce qu’elle concevra et mettra au monde le Fils de Dieu. Avec cette Annonce, le Seigneur illumine et renforce la foi de Marie, comme il le fera ensuite pour son époux Joseph, afin que Jésus puisse naître dans une famille humaine. Cela est très beau: cela nous montre à quel point le mystère de l’Incarnation, tel que Dieu l’a voulu, comprend profondément non seulement la conception dans le sein de sa mère, mais aussi l’accueil dans une véritable famille. Je voudrais aujourd’hui contempler avec vous la beauté de ce lien, la beauté de cette condescendance de Dieu; et nous pouvons le faire en récitant ensemble le Je vous salue Marie, qui dans la première partie reprend précisément les paroles de l’Ange, celles qu’il adressa à la Vierge. Je vous invite à prier ensemble:

    «Je vous salue Marie,
    pleine de grâce;
    Le Seigneur est avec vous.
    Vous êtes bénie
    entre toutes les femmes
    Et Jésus,
    le fruit de vos entrailles, est béni.
    Sainte Marie, Mère de Dieu,
    Priez pour nous,
    pauvres pécheurs,
    Maintenant,
    et à l'heure de notre mort.
    Amen».

    Et à présent un deuxième aspect: le 25 mars, solennité de l’Annonciation, on célèbre dans de nombreux pays la Journée pour la vie. C’est pourquoi, il y a vingt ans, saint Jean-Paul II signa à cette date l’encyclique Evangelium vitae. Pour rappeler cet anniversaire sont aujourd’hui présents sur la place de nombreux adhérents au Mouvement pour la vie. Dans Evangelium vitae la famille occupe une place centrale, dans la mesure où elle est le sein de la vie humaine. La parole de mon vénéré prédécesseur nous rappelle que le couple humain a été béni par Dieu dès le début pour former une communauté d’amour et de vie, à laquelle est confiée la mission de la procréation. Les époux chrétiens, en célébrant le sacrement du mariage, se rendent disponibles à honorer cette bénédiction, avec la grâce du Christ, pour toute la vie. L’Eglise, quant à elle, s’engage solennellement à prendre soin de la famille qui en naît, comme don de Dieu pour sa vie elle-même, dans la joie comme dans la peine: le lien entre Eglise et famille est sacré et inviolable. L’Eglise, comme mère, n’abandonne jamais la famille, même quand celle-ci est avilie, blessée et mortifiée de nombreuses manières. Pas même quand elle tombe dans le péché, ou bien qu’elle s’éloigne de l’Eglise; elle fera toujours tout son possible pour chercher à la soigner et la guérir, pour l’inviter à la conversion et la réconcilier avec le Seigneur.

    Et bien, si cela est sa tâche, il apparaît clair à quel point l’Eglise a besoin de prière pour être en mesure, à chaque époque, d’accomplir cette mission! Une Eglise pleine d’amour pour la famille et pour la vie. Une prière qui sait se réjouir avec qui se réjouit et souffrir avec qui souffre.

    Voilà alors ce que, avec mes collaborateurs, nous avons pensé proposer aujourd’hui: renouveler la prière pour le synode des évêques sur la famille. Nous relançons cet engagement jusqu’en octobre prochain, quand aura lieu l’assemblée synodale ordinaire consacrée à la famille. Je voudrais que cette prière, comme tout le chemin synodal, soit animée par la compassion du Bon Pasteur pour son troupeau, en particulier pour les personnes et les familles qui pour diverses raisons sont «fatiguées et abattues comme des brebis sans berger» (Mt 9, 36). Ainsi, soutenue et animée par la grâce de Dieu, l’Eglise pourra être encore davantage engagée, et encore plus unie, dans le témoignage de la vérité de l’amour de Dieu et de sa miséricorde pour les familles du monde, sans exclusion, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la bergerie.

    Je vous demande s’il vous plaît d’assurer de votre prière. Tous — le Pape, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les religieux et les religieuses, les fidèles laïcs — nous sommes tous appelés à prier pour le synode. C’est cela qui est nécessaire, pas les bavardages! J’invite également à prier ceux qui se sentent loin, ou qui ne sont plus habitués à le faire. Cette prière pour le synode sur la famille est pour le bien de tous. Je sais que ce matin une petit image vous a été donnée, et que vous la tenez entre vos mains. Je vous invite à la conserver et à la porter avec vous, de manière à ce qu’au cours des prochains mois, vous puissiez la réciter souvent, avec une sainte insistance, comme nous l’a demandé Jésus. A présent, nous la récitons ensemble:

    Jésus, Marie et Joseph
    en vous nous contemplons
    la splendeur de l’amour véritable,
    à vous nous nous adressons
    avec confiance.

    Sainte Famille de Nazareth,
    fais aussi de nos familles
    des lieux de communion
    et des cénacles de prière,
    des écoles authentiques
    de l’Evangile
    et des petites Eglises domestiques.

    Sainte Famille de Nazareth,
    que jamais plus
    dans les familles
    on ne fasse l’expérience
    de la violence, de la fermeture
    et de la division:
    que quiconque a été blessé
    ou scandalisé
    connaisse rapidement
    consolation et guérison.

    Sainte Famille de Nazareth,
    que le prochain
    synode des évêques
    puisse réveiller en tous
    la conscience
    du caractère sacré
    et inviolable de la famille,
    sa beauté dans le projet de Dieu.

    Jésus, Marie et Joseph
    écoutez-nous,
    exaucez notre prière. Amen.


    Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les jeunes. Je vous invite à prier pour les familles et pour le synode, afin que tous puissent prendre une conscience plus grande du caractère sacré et inviolable de la famille ! Que Dieu vous bénisse ! 

  • Homélie pour la fête de l'Annonciation

    IMPRIMER

    Du Père Simon Noël sur le site du Monastère de Chèvetogne :

    Homélie pour la fête de l'Annonciation

    Cette fête que nous célébrons aujourd’hui ne constitue pas le commencement de l'année liturgique, comme le fait la fête de la nativité de la Mère de Dieu, le 8 septembre. Du moins est-ce quand même la première des fêtes qui a son origine dans l’Évangile. C'est le commencement de l’Évangile. Juste au-dessus de l'iconostase, sur le mur de l’abside centrale, nous avons à gauche l'archange Gabriel et à droite la Vierge de Nazareth. Puis en tournant le long des murs de la nef dans le sens des aiguilles d'une montre, nous avons le déploiement de toute l'année liturgique : l'enfance du Christ, son baptême, sa transfiguration, sa passion et sa résurrection. Et dans le sanctuaire, l'ascension et finalement la pentecôte. Tout commence et finit dans le Saint-Esprit. A l'annonciation, il descend sur Marie pour qu'elle devienne la Mère de Dieu. A la Pentecôte il descend sur les apôtres et sur le cosmos tout entier, pour faire naître l’Église, corps du Christ et temple de l'Esprit.

    Le récit évangélique de l'annonciation nous rapporte avec une simplicité admirable le fait le plus étonnant des relations de Dieu avec l'humanité, les fiançailles de Dieu avec son épouse. L'ange de l'incarnation, Gabriel, vient dans la maison de Marie, fiancée à Joseph, mais ne vivant pas encore avec lui, et la salue : Réjouis-toi. C'est ce que dit le texte grec. Probablement il dut lui dire en araméen : paix à toi. Le fameux shalom des juifs. Les grecs disaient eux : réjouis-toi, chaïré. Les Romains préféraient dire : salve, porte-toi bien, ou tout simplement avé, salut. La paix, la joie ou la santé : trois nuances d'un même salut, liées aux différentes cultures. Ensuite l'archange dit à Marie qu'elle est celle qui a reçu la grâce de Dieu avec une particulière abondance. Puis il dit : le Seigneur est avec toi. C'est une constatation, non un souhait. Le Seigneur était donc avec Marie d'une façon exceptionnelle, même avant la conception du Verbe. Tout cet éloge provoqua dans l'âme de Marie un grand trouble. Car Marie est la plus humble des créatures.

    Dans un premier temps, elle se demanda quel était le sens des paroles angéliques. Selon certains interprètes, elle se posa peut-être la question d'une ruse du démon. Eve avait en effet elle aussi entendu une parole angélique, mais dans ce cas il s'agissait de l'ange déchu. Gabriel ce mit alors à rassurer doucement Marie, en lui certifiant qu'elle était, de la part de Dieu, l'objet d'une prédilection spéciale. Le prophète Isaïe avait prédit depuis longtemps que le messie naîtrait d'une vierge. Gabriel annonce à Marie qu'elle est celle en qui cette prophétie va se réaliser. Elle est celle qui a été choisie pour être cette mère virginale du messie. Ensuite l'archange lui révèle le nom du messie : Jésus, ce qui signifie qu'il est Dieu et Sauveur. Il donne ensuite quelques détails sur le grand rôle destiné au Fils de Marie. Il sera Fils de Dieu, héritier de David, roi perpétuel du monde entier. Toutes les prophéties de l'ancien testament vont se réaliser. Les juifs devaient être les premiers sujets de ce roi, mais son royaume devait devenir peu à peu universel. Et son royaume devait même devenir éternel. Tout ce langage devait être très clair pour Marie, puisqu'il ne faisait que résumer les principaux oracles de l'ancien testament relatifs au messie.

    Alors Marie interroge Gabriel : comment cela se fera-t-il ? Cette question ne contient pas l'expression d'un doute, mais celle de l'étonnement, de l'admiration. Certaine du fait, Marie désire être instruite du mode. L'archange lui répond alors : c'est d'une manière toute divine qu'elle enfantera. C'est l'Esprit-Saint, la force du Très-Haut, qui opérera ce miracle inouï dans l'histoire du monde. L'ombre de Dieu va couvrir la Vierge, comme autrefois la nuée mystérieuse reposait sur le tabernacle, la tente où Moïse rencontrait Dieu, symbolisant la présence de Dieu parmi son peuple. L'incarnation du Verbe, seconde personne de la Trinité, est une œuvre d'amour par excellence, de la part de Dieu, et l'Esprit-Saint est précisément l'amour substantiel et personnel du Père et du Fils. C'est pourquoi le Fils de Marie sera  parfaitement saint et il sera reconnu par les croyants comme Fils de Dieu. Il s'ensuit que Marie va devenir Mère de Dieu au sens strict. Enfin l'archange donne un signe à Marie. Sa vieille cousine Élisabeth a conçu un fils. Le Seigneur, de même qu'il a pu faire enfanter une femme stérile, peut aussi donner un fils à une vierge. Rien n'est impossible à Dieu.

    L'évangile nous rapporte alors l'humble et docile acceptation de la Vierge : un délicieux mélange de profonde humilité et de parfaite obéissance. C'est sans doute au moment où Marie prononça son fiat que le Fils de Dieu s'incarna dans son sein.

    De nombreux dogmes de notre foi sont au cœur de cette fête : la sainte Trinité, la divinité de Jésus-Christ, son incarnation pour le salut de l'humanité, la maternité divine de Marie et sa virginité perpétuelle. Rendons grâce à Dieu d'avoir la foi et de connaître ces mystères. N'oublions pas non plus le mystère de l'eucharistie que nous sommes en train de célébrer. De même que Jésus a été réellement présent dans le sein de Marie, par le mystère de l'incarnation, il sera réellement présent dans notre cœur, par la communion, pour nous donner la vie et la sainteté. Puissions-nous, comme la Vierge de Nazareth, lui dire nous aussi notre fiat, nous mettre au service de sa divine volonté, pour le salut du monde entier.

  • Troisième dimanche de Carême – Abbayes d’En Calcat (avril 1956) et de Triors (2005)

    IMPRIMER

    Du site d'Una Voce :

    Troisième dimanche de Carême – Abbayes d’En Calcat (avril 1956) et de Triors (2005)

    « Intr. Oculi mei »Troisième dimanche de Carême - Abbayes d'En Calcat (avril 1956) et de Triors (2005)

  • Il n’est jamais trop tard pour se convertir: c’est urgent, c’est maintenant! Commençons aujourd’hui !

    IMPRIMER

    De zenit.org :

    « Il n’est jamais trop tard pour se convertir: c’est urgent, c’est maintenant! Commençons aujourd’hui ! », exhorte pape François qui a évoqué la « patience invincible » de Dieu, avant la prière de l’angélus de midi, place Saint-Pierre, dimanche, 28 février 2016.

    « Chacun de nous ressemble un peu à un arbre qui, pendant des années, a donné de nombreuses preuves de sa stérilité », a expliqué le pape en reprenant la parabole du figuier stérile.

    « Mais, heureusement pour nous, Jésus est comme le paysan qui, avec une patience sans limite, obtient encore un délai pour le figuier stérile: ‘Laissez-le encore cette année – dit le maître – Nous verrons s’il portera des fruits à l’avenir’. Une «année» de grâce: le temps du ministère du Christ, le temps de l’Église avant son retour glorieux, le temps de notre vie, ponctuée par un certain nombre de carêmes, qui nous sont offerts comme des occasions de repentance et de salut. »

    « La patience invincible de Jésus ! Avez-vous pensé à la patience de Dieu, et aussi à sa préoccupation irréductible pour les pécheurs ? Comme cela devrait nous provoquer à l’impatience contre nous-mêmes! », s’est exclamé le pape avant d’affirmer : « Il n’est jamais trop tard pour se convertir, on peut se convertir jusqu’au dernier moment. »

    Le pape a donné en exemple l’histoire de sainte Thérèse de Lisieux qui intercède pour la conversion de Pranzini : « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, quand elle priait pour cet homme condamné à mort, un criminel, qui ne voulait pas recevoir le confort de l’Église, il refusait le prêtre, il voulait mourir ainsi. Et elle, priait (…). Lorsque l’homme arrive au moment d’être exécuté, il se tourne vers le prêtre, prend le crucifix et l’embrasse. »

    Le pape François y voit l’image de Dieu qui « fait la même chose avec nous, avec nous tous! » « Combien de fois sommes-nous là, sur le point de tomber, et le Seigneur nous sauve, nous sauve, car il a beaucoup de patience envers nous. Et c’est cela sa miséricorde ! »

    « Il n’est jamais trop tard pour se convertir, a repris le pape: c’est urgent, c’est maintenant! Commençons aujourd’hui ! »

    A son habitude, le pape a commenté l’évangile du dimanche, tiré de saint Luc, qui évoque des catastrophes de l’époque comme « la répression sanglante des soldats romains à l’intérieur du Temple » de Jérusalem, « l’effondrement de la tour de Siloé », qui a fait 18 morts, à Jérusalem également.

    Il a actualisé le message car aujourd’hui aussi, « des mauvaises nouvelles sont rapportées chaque jour : meurtres, accidents, catastrophes… ».

    « Jésus connaît la mentalité superstitieuse de ceux qui l’écoutent, et il sait qu’ils interprètent ce genre d’événements dans un mauvais sens. Comme s’ils disaient: «ils le méritaient». (…) En effet, ils pensent que si ces hommes sont morts si cruellement, c’est le signe que Dieu les a punis pour une faute grave (…). Et le fait d’avoir échappé au malheur équivalait à se croire «bien» : ‘Eux le méritaient, moi je vais bien’. »

    Au contraire, le pape François a affirmé que personne ne mérite le mal subi : « Jésus rejette clairement ce point de vue, parce que Dieu ne permet pas une tragédie pour punir les péchés, et il affirme que ces pauvres victimes ne sont aucunement pires que les autres. »

    Jésus, a ajouté le pape, « nous invite à tirer de ces événements douloureux, un avertissement qui concerne tout le monde, parce que nous sommes tous pécheurs. » Et Jésus dit à ceux qui lui avait demandé: «Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière ».

    « Aujourd’hui encore, face à certains malheurs et à des événements tragiques, on peut être tenté de « décharger » la responsabilité sur les victimes, ou même sur Dieu lui-même », a constaté le pape, invitant à s’interroger: « Quelle idée de Dieu nous sommes-nous faite? Sommes-nous certains que Dieu est ainsi? Ou n’est-ce pas notre projection d’un dieu fait ‘à notre image’? »

    Le pape invité à abandonner tout « compromis avec le mal » à renoncer à « l’hypocrisie » pour prendre le « chemin de l’Evangile » : « Mais là encore, fait observer le pape, nous sommes tentés de nous justifier. Le Pape nous met devant notre propre hypocrisie où nous nous disons : « Mais de quoi devrions-nous nous convertir ? Ne sommes-nous pas, dans l’ensemble, de bonnes personnes? Ne sommes-nous pas croyants, et même assez pratiquants? « . Et ainsi nous nous justifions. »

  • "Tu viens à moi par des chemins inattendus" (Homélie pour le 3ème dimanche du Carême)

    IMPRIMER

    Homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 3ème dimanche du Carême (archive 2010) :

    Tu viens à moi par des chemins inattendus

    Luc 13,1-9

    Les contemporains de Jésus avaient tendance à croire que le bonheur et le malheur sont des choses qui se méritent. De nos jours encore, nous trouvons assez rassurant de penser que si quelqu’un connaît le malheur c’est que pour une part il l’a voulu ou en est responsable. Et cette idée se renforce en considérant qu’il y a vraiment moyen de faire par soi-même son malheur.

    Pourtant les événements heureux ou malheureux de nos vies ne sont pas des récompenses ou des punitions du ciel. Jésus insiste sur ce thème : « Pensez-vous que ces Galiléens [massacrés] étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien non, je vous le dis ! » Et les dix-huit victime de l’effondrement de la tour de Siloé non plus. Que ce soit la maladie, le licenciement, les catastrophes naturelles, rien n’est envoyé du ciel pour nous punir. Et même, il faut aller plus loin : bien souvent rien ne relève en cela de notre faute.

    Le mal n’est donc pas un instrument du ciel, mais pourtant, par la façon dont notre cœur se situe devant lui, il peut devenir occasion d’un changement salutaire. Après avoir écarté la punition de la tête des Galiléens et des pauvres victimes de la tour de Siloé, Jésus poursuit : « et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux. » Le mal et la souffrance sont absurdes en eux-mêmes, mais chacun pour lui-même peut y appliquer un sens, et c’est un sens de conversion, de changement, d’ouverture à l’amour. Le week-end passé j’ai eu la chance d’entendre le témoignage d’une dame qui, après avoir connu l’épreuve d’une séparation — et on pourrait assimiler ce drame à ceux évoqués par Jésus — puis la révolte et aussi le doute de soi, est arrivée à se laisser toucher par Dieu au moment d’une grave maladie. Et finalement elle a choisi le chemin de séparée fidèle et y a trouvé une grande pacification. Quand l’épreuve nous désarme, ne nous réarmons pas, mais laissons notre cœur bouleversé crier vers Dieu avec le sentiment que c’est un moment décisif, où se joue notre vie, où se joue plus de vie.

    Quand vient l’épreuve, puissions-nous rapidement dépasser ce mouvement plutôt païen en nous qui nous fait demander des comptes à Dieu. Puissions-nous le dépasser pour accueillir l’appel fulgurant de Jésus : « si tu ne te convertis pas, tu périras comme eux. » C’est un appel à rebondir, un appel à choisir la vie, contre toutes les forces de mort, d’absurdité ou de déni.

    Lire la suite

  • Saint Nicolas de Flue (21 mars)

    IMPRIMER

    images.jpgHomélie de Jean-Paul II à la messe pour la paix à Flüeli (1984) (source)

    Nicolas de Flue (1417-1487), conseiller de son village (Sachseln, canton d’Obwald), père de famille nombreuse, se retira pendant les vingt dernières années de sa vie dans un ermitage proche de sa maison, avec l’accord de sa femme Dorothée. En 1481, sa médiation rétablit la paix entre les cantons et l’unité de la Confédération dans laquelle entrèrent les cantons de Fribourg et de Soleure.

    Après un déjeuner rapide à la nonciature de Berne, Jean-Paul II est allé en hélicoptère à Flüeli, village où vécut saint Nicolas de Flue, vénéré par les Suisses comme le « Père de la patrie » à cause de son influence pacificatrice. Le Pape a visité la maison du saint avant de célébrer la messe en plein air sur le pré attenant au lieu dit « Schiblochmatte ». Il a prononcé l’homélie suivante : 

    CHERS FRÈRES ET SOEURS,

    « Que le nom du Seigneur soit votre salut ! »

    C’est par cette formule de salutation du Père de votre patrie que je peux entrer en contact avec vous, ici à Flüeli.

    C’est ici que saint Nicolas a vécu et agi. C’est en cet endroit qu’il a vécu vingt-trois ans d’heureuse vie de famille avec sa femme Dorothée et qu’il a élevé ses dix enfants. C’est ici qu’il a décidé, à l’issue d’un dur conflit intérieur, de faire la volonté du Christ en quittant ses frères et soeurs, sa femme et ses enfants, ses champs et sa maison (cf. Mt 19, 29) afin de servir Dieu seul. C’est ici, au Ranft, qu’il a mené durant vingt ans une vie d’ermite, éloigné de tout et pourtant ouvert aux détresses du monde et de sa patrie.

    Lire la suite

  • Saint Joseph (19 mars)

    IMPRIMER

    953-06-353-19716.jpgHomélie pour la fête de saint Joseph par le Père Joseph-Marie Verlinde (fsJ) (homelies.fr - Archive 2004)

    La liturgie de ce jour couvre Saint Joseph, fils de David, de la gloire d’Abraham, notre père dans la foi. Que nous sommes loin des images désuètes d’un vieillard méditatif penché sur un enfant devant lequel le brave homme semble se demander en quoi cet événement le concerne !
    C’est d’un prince de sang royal dont il est question ; prince d’un peuple élu, mis à part dès la fondation du monde, pour accueillir en son sein le Sauveur, celui qui doit réconcilier les hommes avec Dieu au-delà de la fracture du péché. Lorsque le Très-Haut appelle Abraham et l’invite à quitter « son pays, sa parenté, la maison de son père », pour se mettre en route vers « le pays qu’il lui indiquera » (Gn 12, 1), Dieu voit déjà l’avènement de son Fils, l’incarnation de son Verbe dans le sein de la Vierge confiée à la vigilance de Saint Joseph. Oui dès les origines, et à chaque étape de la réalisation concrète du dessein de salut, le nom de Joseph est implicitement présent, car il est inséparable de l’avènement du Sauveur. Bien plus : Dieu n’a établi la royauté temporelle de David et ne s’est engagé par serment envers lui, qu’en vue de la venue de ce Roi éternel qui devait naître de sa descendance. 

    Lire la suite

  • Comme Joseph, préparer une maison à Jésus...

    IMPRIMER

    A Manille, le 16 janvier 2015, le pape François évoquait la figure du père adoptif de Jésus (extraits) :

    Se reposer dans le Seigneur. Le repos est bien nécessaire à la santé de nos esprits et de nos corps, et pourtant souvent il est difficile d’y parvenir, à cause des nombreuses exigences qui pèsent sur nous. Le repos est aussi essentiel pour notre santé spirituelle ; ainsi nous pouvons écouter la voix de Dieu et comprendre ce qu’il nous demande. Joseph a été choisi par Dieu pour être le père adoptif de Jésus et l’époux de Marie. En tant que chrétiens, nous sommes nous aussi appelés, comme Joseph, à préparer une maison à Jésus. Préparer une maison à Jésus ! Vous préparez une maison pour lui dans vos cœurs, dans vos familles, dans vos paroisses et dans vos communautés.

    Pour écouter et accepter l’appel de Dieu, pour préparer une maison à Jésus, vous devez être en mesure de vous reposer dans le Seigneur. Vous devez trouver le temps, chaque jour, de vous reposer dans le Seigneur pour prier. Prier c’est reposer en Dieu. Mais vous pourriez me dire : Saint-Père, nous le savons ; je voudrais prier, mais il y a tant de travail à accomplir ! Je dois prendre soin de mes enfants ; j’ai les travaux de la maison ; je suis trop fatigué même pour bien dormir. C’est vrai. Cela pourrait être vrai, mais si nous ne prions pas, nous ne connaîtrons jamais la chose la plus importante de toutes : la volonté de Dieu pour nous. Et dans toute notre activité, nos occupations, avec notre prière nous accomplirons toute chose.

    Se reposer dans la prière est particulièrement important pour les familles. C’est en famille que nous apprenons d’abord comment prier. N’oubliez pas : quand la famille prie ensemble, elle reste ensemble. C’est important. Là, nous arrivons à connaître Dieu, à grandir comme hommes et femmes de foi, à nous voir comme membres de la plus grande famille de Dieu, l’Église. En famille, nous apprenons comment aimer, comment pardonner, comment être généreux et ouverts, et non pas fermés ni égoïstes. Nous apprenons à aller au-delà de nos besoins, à rencontrer les autres et à partager nos vies avec eux. Voilà pourquoi il est si important de prier en tant que famille, si important! Voilà pourquoi les familles sont si importantes dans le plan de Dieu pour l’Église ! Se reposer dans le Seigneur, c’est prier ensemble, en famille.

    Je voudrais aussi vous dire une chose personnelle. J’aime beaucoup saint Joseph parce c’est un homme fort et silencieux. Et sur mon bureau j’ai une image de saint Joseph en train de dormir ; et en dormant il prend soin de l’Église ! Oui, il peut le faire, nous le savons. Et quand j’ai un problème, une difficulté, j’écris un billet et je le mets sous saint Joseph, pour qu’il le rêve. Cela veut dire : qu’il prie pour ce problème !

    Lire la suite

  • Et si l'on priait saint Joseph?

    IMPRIMER

    En ces temps difficiles où le visage de l'Eglise est défiguré par les scandales et où notre foi est mise à l'épreuve, pourquoi ne se tournerait-on pas vers celui qui fut le protecteur discret de Jésus enfant pour qu'il veille sur nous, sur nos familles et sur notre pays puisqu'il est le saint patron de la Belgique ?

    De Diane Montagna sur le site d'Aleteia.org (5 mars 2017) :

    Et si vous consacriez les 30 prochains jours à prier saint Joseph ?

    L’époux de la Vierge Marie, qui sera fêté le 19 mars, mérite une place privilégiée dans notre vie spirituelle.

    Durant des siècles, les chrétiens s’en sont remis à saint Joseph, comme puissant patron et fidèle gardien, père et ami. Invoqué comme Gloire de la Vie Domestique, Patron des Mourants et Terreur des Démons, les chrétiens prient saint Joseph pour obtenir la guérison, l’aide nécessaire dans l’éducation des enfants, un nouveau travail ou une nouvelle maison, ainsi que toutes les nécessités pour le corps et l’âme.

    Honoré comme patron universel de l’Église, Saint Joseph exerce la protection paternelle du Seigneur Jésus au Paradis, guérissant le Corps Mystique du Christ sur Terre. Le père adoptif du Fils de Dieu est aussi un père pour ceux qui sont devenus fils et filles de Dieu, à travers le sacrement du Baptême.

    Les saints et les papes, durant des siècles, ont expérimenté et loué le grand pouvoir d’intercession de saint Joseph. « Je voudrais persuader tous les hommes de devenir dévots de ce saint glorieux », a écrit sainte Thérèse d’Avila dans son autobiographie, « parce que je sais d’expérience le type de bénédictions qu’il peut obtenir de Dieu pour nous ».

    « Tous les chrétiens, quel que soit leur état, ont bien des motifs de se confier et de s’abandonner à la tutelle amoureuse de saint Joseph », a écrit le Pape Léon XIII, dans son Encyclique sur la dévotion à Saint Joseph, la Quamquam pluries.

    Couples et parents, invités à se tourner vers saint Joseph

    Le pape Benoit XVI a ainsi encouragé, de manière particulière, les couples mariés et les parents à se tourner vers saint Joseph en disant : « Dieu seul pouvait donner à saint Joseph la force de croire l’ange. Dieu seul vous donnera, chers hommes et femmes qui êtes mariés, la force d’éduquer votre famille comme Il le désire. Demandez-le-Lui ! Dieu aime qu’on lui demande ce qu’Il veut donner. Demandez-Lui la grâce d’un amour vrai et toujours plus fidèle, à l’image de Son amour ». Comme le dit le Psaume : « Son amour est bâti pour toujours, sa fidélité est plus stable que les cieux (Ps 88, 3) ».

    Le pape saint Jean Paul II, avec le pape Benoît et leurs prédécesseurs, nous ont présenté saint Joseph comme modèle de vie intérieure, soulignant le silence du saint, bien plus parlant que les paroles elles-mêmes. « Les Évangiles parlent exclusivement de ce que Joseph a fait », dit le pontife polonais. « Cependant, ils permettent de découvrir dans ses actions, enveloppées de silence, un climat de profonde contemplation. Joseph était en contact quotidien avec le mystère “caché depuis des siècles” qui “habita” sous son propre toit ».

    Une puissante prière de 30 jours à saint Joseph

    La fête liturgique de saint Joseph, époux de la bienheureuse Vierge Marie et confesseur de la foi, est célébrée chaque année le 19 mars. Dans cette perspective, nous offrons à nos lecteurs une puissante prière de 30 jours à saint Joseph.

    Lire la suite

  • D'où vient la fête de saint Joseph le 19 mars, et celle du 1er mai ?

    IMPRIMER

    Du site Saint-Joseph du Web :

    Historique de la fête de Saint Joseph du 19 mars et du 1er mai

    D’où vient la fête de saint Joseph le 19 Mars, ainsi que celle du 1er mai ?

    Statue de Saint Joseph, Eglise de Nazareth, Terre Sainte.

    Statue de Saint Joseph, Eglise de Nazareth, Terre Sainte.

    LES FONDEMENTS. 

    Les pères de l'Eglise du IVe siècle parlent des vertus de Saint Joseph à l’occasion du mystère de l’Incarnation et de la Virginité de Marie. Dans l’Eglise latine, saint Joseph est mentionné dans les plus anciens martyrologues : dans le calendrier d’Eusèbe de Césarée et dans le Martyrologue de saint Maximin de Trèves ; au IVe et Ve siècles, saint Jérome, saint Augustin et saint Pierre Chrysologue posent quelques bases théologiques que viendront augmenter Bède le Vénérable au VIIIe siècle et Saint Pierre Damien au XIe. Le catalogue des images de Saint Joseph dans l’Art Chrétien des cinq premiers siècles, établi par le comte Rossi au XIXe, prouve que la piété des fidèles vénéraient dès l’origine saint Joseph.

    C’est Saint Bernard, au XIIe s. qui ouvrira la voie aux grands théologiens de l’Université de Paris. Il parle de Saint Joseph et développe la théologie mariale. Sur les prémices qu’il a posé, saint Thomas d’Aquin pourra dire : 

    " En quelque genre que ce soit, plus une chose approche de son principe, plus elle participe à l’effet de son principe. Mais le Christ est le principe de la grâce ; en tant qu’homme, Il en est l’instrument et la source…Or, c’est la Bienheureuse Vierge qui approcha de plus près le Christ selon l’humanité puisque le Christ reçu d’elle la nature humaine…" 

    Les théologiens devaient tirer la conclusion que nul après la Vierge n’a plus approché le Christ, source de la grâce, que Joseph, donc que nul n’a plus participé que Joseph à la grâce du Christ. On en déduit que saint Joseph est un saint incomparable. Ce raisonnement a été repris par le père Garrigou-Lagrange. 

    Parti de l’université de Paris, le mouvement en faveur du culte de Saint Joseph ne va plus se ralentir. Saint Albert le Grand, les Franciscains, les Dominicains le répandent par leur prédication en tous lieux et tous pays. 

    Le Bienheureux Jean Dun Scot, à propos du mariage de la Sainte Vierge et de Saint Joseph montre très justement que tout ce qui concerne le chaste époux de la Vierge Marie dans le décret de predestination ( il s’agit de la théologie de l’Immaculée Conception) a été fait en vue de Marie. 

    Saint Bonaventure et saint Bernardin de Sienne reviennent souvent sur le sujet de Saint Joseph. Le sermon de Bernardin de Sienne marque une étape dans la maturité de la dévotion à saint Joseph.  

    Lire la suite