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Au rythme de l'année liturgique - Page 32

  • Saint Ambroise (7 décembre)

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    466-santambrogio_mosaicosacello.jpgOn fête aujourd'hui saint Ambroise, évêque de Milan au IVe siècle. (voir la notice qui lui est consacrée sur missel.free). Voici comment son disciple Augustin lui rend témoignage :

    "Je considérais Ambroise lui-même comme un homme heureux, au regard du monde, d'être si fort honoré par les plus hauts personnages. Il n'y avait que son célibat qui me paraissait chose pénible. Quant aux espérances qu'il portait en lui, aux combats qu'il avait à soutenir contre les tentations inhérentes à sa grandeur même, aux consolations qu'il trouvait dans l'adversité, aux joies savoureuses qu'il goûtait à ruminer Votre Pain, avec cette bouche mystérieuse qui était dans son cœur ; de tout cela je n'avais nulle idée, nulle expérience.

    Et il ignorait pareillement ces agitations et l'abîme où je risquais de choir. Il m'était impossible de lui demander ce que je voulais, comme je le voulais ; une foule de gens affairés, qu'il aidait dans leur embarras, me dérobait cette audience et cet entretien. Quand il n'était pas occupé d'eux, il employait ces très courts instants à réconforter son corps par les aliments nécessaires, ou son esprit par la lecture.

    Lisait-il, ses yeux couraient sur les pages dont son esprit perçait le sens ; mais sa voix et sa langue se reposaient. Souvent quand je me trouvais là, - car sa porte n'était jamais défendue, on entrait sans être annoncé, - je le voyais lisant tout bas et jamais autrement. Je demeurais assis dans un long silence, - qui eût osé troubler une attention si profonde ? - puis je me retirais, présumant qu'il lui serait importun d'être interrompu dans ces rares moments dont il bénéficiait pour le délassement de son esprit, quand le tumulte des affaires d'autrui lui laissait quelque loisir."

    Voir également la catéchèse de Benoît XVI consacrée à saint Ambroise.

  • Saint Ambroise (7 décembre)

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    466-santambrogio_mosaicosacello.jpgLors de l'audience générale du mercredi 24 octobre 2007, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Ambroise :

    Chers frères et sœeurs,

    Le saint Evêque Ambroise - dont je vous parlerai aujourd'hui - mourut à Milan dans la nuit du 3 au 4 avril 397. C'était l'aube du Samedi Saint. La veille, vers cinq heures de l'après-midi, il s'était mis à prier, étendu sur son lit, les bras ouverts en forme de croix. Il participait ainsi, au cours du solennel triduum pascal, à la mort et à la résurrection du Seigneur. "Nous voyions ses lèvres bouger", atteste Paulin, le diacre fidèle qui, à l'invitation d'Augustin, écrivit sa Vie, "mais nous n'entendions pas sa voix". Tout d'un coup, la situation parut se précipiter. Honoré, Evêque de Verceil, qui assistait Ambroise et qui se trouvait à l'étage supérieur, fut réveillé par une voix qui lui disait:  "Lève-toi, vite! Ambroise va mourir...". Honoré descendit en hâte - poursuit Paulin - "et présenta le Corps du Seigneur au saint. A peine l'eut-il pris et avalé, Ambroise rendit l'âme, emportant avec lui ce bon viatique. Ainsi, son âme, restaurée par la vertu de cette nourriture, jouit à présent de la compagnie des anges" (Vie 47). En ce Vendredi Saint de l'an 397, les bras ouverts d'Ambroise mourant exprimaient sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur. C'était sa dernière catéchèse:  dans le silence des mots, il parlait encore à travers le témoignage de sa vie.

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  • La vraie histoire de saint Nicolas

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    De C NEWS via ce site :

    Saint Nicolas, fêté le 6 décembre

    Aymeric Pourbaix et ses invités Véronique Jacquier et l’abbé Amar, prêtre du diocèse de Versailles.
     

  • Saint Nicolas (6 décembre)

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    san-nicolas-de-bari.jpgSaint Nicolas de Myre, évêque - 6 décembre (source)

    Né à Patare en Lycie1 vers 270 de parents chrétiens : son père, Euphémius, était un homme riche, pieux et charitable ; sa mère, Anne, était la sœur de Nicolas l’Ancien, évêque de Myre.  Nicolas fit présager dès l’enfance sa fidélité à la pratique du jeûne : les imagiers médiévaux ont reproduit sur nos vitraux le nourrisson repoussant d’un geste décidé le sein maternel. nombreux sont les traits analogues qui ont rendu saint Nicolas si populaire. La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d'un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Un homme veuf de son voisinage ayant trois filles nubiles et, par suite de revers de fortune, ne pouvant leur assurer une honnête situation, résolut de les prostituer ; Nicolas se fit à leur égard l'instrument de la Providence en leur procurant une riche dotation. On dit que son oncle l’ordonna prêtre et le fit supérieur du monastère de Sainte-Sion, près de Myre.

    Quand l'évêque de Myre vint à mourir, Dieu fit connaître aux évêques de la province que Nicolas était l’homme de son choix pour cet office. Contraint d'accepter l’épiscopat, Nicolas réalisa tout ce qu on attendait de l'évêque en ces temps primitifs ; il fut le guide doctrinal de son peuple, son défenseur dans les périls des persécutions, le sage administrateur des biens de la communauté chrétienne, un organisateur zélé des œuvres charitables. Jeté en prison durant les dernières années de la persécution de Dioclétien, il fut délivré à l'avènement de Constantin et revint à Myre. L'idolâtrie était encore vivace : l'évêque la combattit, renversant le temple de Diane qui était le centre de la réaction païenne dans la ville de Myre ; en un temps de famine, il s'ingénia pour procurer les vivres nécessaires à son peuple.

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  • Une ode de saint Jean Damascène pour célébrer la Mère de Dieu

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    padoue.jpgDans son homélie pour la Nativité de la Vierge Marie, Jean Damascène célèbre la Mère de Dieu en ces termes :

    (La Nativité de la Vierge par Giotto (XIVe s.); chapelle des Scrovegni à Padoue)

    Aujourd'hui sort de la souche de Jessé le rejeton sur lequel va s'épanouir pour le monde une fleur divine. Aujourd'hui Celui qui avait fait autrefois sortir le firmament des eaux crée sur la terre un ciel nouveau, formé d'une substance terrestre ; et ce ciel est beaucoup plus beau, beaucoup plus divin que l'autre, car c'est de lui que va naître le soleil de justice, celui qui a créé l'autre soleil....

    Que de miracles se réunissent en cette enfant, que d'alliances se font en elle ! Fille de la stérilité, elle sera la virginité qui enfante. En elle se fera l'union de la divinité et de l'humanité, de l'impassibilité et de la souffrance, de la vie et de la mort, pour qu'en tout ce qui était mauvais soit vaincu par le meilleur. O fille d'Adam et Mère de Dieu ! Et tout cela a été fait pour moi, Seigneur ! Si grand était votre amour pour moi que vous avez voulu, non pas assurer mon salut par les anges ou quelque autre créature, mais restaurer par vous-même celui que vous aviez d'abord créé vous-même. C'est pourquoi je tressaille d'allégresse et je suis plein de fierté, et dans ma joie, je me tourne vers la source de ces merveilles, et emporté par les flots de mon bonheur, je prendrai la cithare de l'Esprit pour chanter les hymnes divins de cette naissance...

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  • Saint Jean Damascène (4 décembre), un grand docteur de l'Eglise

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    Lors de l'audience générale du mercredi 6 mai 2009, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à ce grand représentant de la tradition chrétienne orientale : 

    Saint Jean Damascène

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais parler aujourd'hui de Jean Damascène, un personnage de premier plan dans l'histoire de la théologie byzantine, un grand docteur dans l'histoire de l'Eglise universelle. Il représente surtout un témoin oculaire du passage de la culture chrétienne grecque et syriaque, commune à la partie orientale de l'Empire byzantin, à la culture de l'islam, qui s'est imposée grâce à ses conquêtes militaires sur le territoire reconnu habituellement comme le Moyen ou le Proche Orient. Jean, né dans une riche famille chrétienne, assuma encore jeune la charge - remplie déjà sans doute par son père - de responsable économique du califat. Mais très vite, insatisfait de la vie de la cour, il choisit la vie monastique, en entrant dans le monastère de Saint-Saba, près de Jérusalem. C'était aux environs de l'an 700. Ne s'éloignant jamais du monastère, il consacra toutes ses forces à l'ascèse et à l'activité littéraire, ne dédaignant pas une certaine activité pastorale, dont témoignent avant tout ses nombreuses Homélies. Sa mémoire liturgique est célébrée le 4 décembre. Le Pape Léon XIII le proclama docteur de l'Eglise universelle en 1890.

    En Orient, on se souvient surtout de ses trois Discours pour légitimer la vénération des images sacrées, qui furent condamnés, après sa mort, par le Concile iconoclaste de Hiéria (754). Mais ces discours furent également le motif fondamental de sa réhabilitation et de sa canonisation de la part des Pères orthodoxes convoqués par le second Concile de Nicée (787), septième Concile œcuménique. Dans ces textes, il est possible de retrouver les premières tentatives théologiques importantes de légitimer la vénération des images sacrées, en les reliant au mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie.

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  • Saint Clément d'Alexandrie "le pédagogue" (4 décembre)

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    Lors de l'audience générale du mercredi 18 avril 2007, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse à ce Père de l'Eglise (source) :

    Chers frères et sœurs,

    Après le temps des fêtes, nous revenons aux catéchèses habituelles, même si apparemment, il règne encore un climat de fête sur la Place. Avec les catéchèses, nous revenons, comme je l'ai dit, au filon commencé auparavant. Nous avons tout d'abord parlé des douze apôtres, puis des disciples des apôtres, et à présent des grandes personnalités de l'Eglise naissante, de l'Eglise antique. Dans la dernière, nous avions parlé de saint Irénée de Lyon, nous parlons aujourd'hui de Clément d'Alexandrie, un grand théologien qui naquit probablement à Athènes vers le milieu du deuxième siècle. Il hérita d'Athènes cet intérêt prononcé pour la philosophie, qui devait faire de lui l'un des hérauts du dialogue entre foi et raison dans la tradition chrétienne. Encore jeune, il rejoignit Alexandrie, la "ville symbole" de ce carrefour fécond entre différentes cultures qui caractérisa l'époque hellénistique. Il y fut le disciple de Pantène, jusqu'à lui succéder dans la direction de l'école catéchétique. De nombreuses sources attestent qu'il fut ordonné prêtre. Au cours de la persécution de 202-203, il quitta Alexandrie pour se réfugier à Césarée, en Cappadoce, où il mourut vers 215.

    Les œuvres les plus importantes qui nous restent de lui sont au nombre de trois:  le Protreptique, le Pédagogue et les Stromates. Même s'il ne semble pas que cela fût l'intention originelle de l'auteur, le fait est que ces écrits constituent une véritable trilogie, destinée à accompagner de manière efficace la maturation spirituelle du chrétien. Le Protreptique,  comme  le dit la parole elle-même, est une "exhortation" adressée à celui qui commence et cherche le chemin de la foi. Mieux encore, le Protreptique coïncide avec une Personne:  le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui se fait l'"exhortateur" des hommes, afin qu'ils entreprennent de manière décidée le chemin vers la Vérité. Jésus Christ lui-même se fait ensuite Pédagogue, c'est-à-dire l'"éducateur" de ceux qui, en vertu du Baptême, sont désormais devenus des fils de Dieu. Enfin, Jésus Christ est aussi Didascalo, c'est-à-dire le "Maître" qui propose les enseignements les plus profonds. Ceux-ci sont rassemblés dans la troisième œuvre de Clément, les Stromates, parole grecque qui signifie "tapisseries":  il s'agit, en effet, d'une composition non systématique de thèmes divers, fruit direct de l'enseignement habituel de Clément.

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  • François Xavier : "malheur à moi si je n'annonce pas l'évangile"

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    On fête aujourd'hui saint François Xavier. Voici une lettre illustrant sa soif de porter l'évangile, adressée à Ignace de Loyola :

    Malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile !

    Nous avons traversé des villages de chrétiens qui s'étaient convertis il y a quelques années. Aucun portugais n'habite en ces lieux, car la terre y est extrêmement stérile et pauvre. Faute de prêtres, les chrétiens qui y vivent ne savent rien d'autre que dire qu'ils sont chrétiens. Ils n'ont personne pour dire la Messe ; ils n'ont personne pour leur enseigner le Credo, le Pater Noster, l'Ave Maria et les Commandements de Dieu.

    Lorsque je suis arrivé dans ces villages, je les ai tous parcourus activement et j'ai baptisé tous les enfants qui ne l'étaient pas encore. C'est pourquoi j'ai fait enfants de Dieu une grande multitude de petits enfants qui, comme on dit, ne savaient pas même distinguer leur droite de leur gauche. Les enfants m'assiégeaient tellement que je ne trouvais le temps ni de dire mon office, ni de manger, ni de prendre du repos ; il fallait absolument que je leur enseigne des prières ; je commençai alors à comprendre que c'est à eux qu'appartient le Royaume des Cieux.

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  • François-Xavier, un compagnon de Jésus très abouti (3 décembre)

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    Photo44.jpgUne homélie du père Rondet à l'occasion de la saint François-Xavier (source).

    « Allez, de toutes la nations faites des disciples. Baptisez-les au nom du père, du Fils et du Saint Esprit(…) Et moi, je suis avec vous tous les jours » (Mt.28,19).

    Il n’est peut-être pas dans toute l’histoire de l’Eglise d’homme qui ait vécu plus intensément cette parole d’Evangile que François-Xavier. Mais évangéliser toutes les nations n’est pas une tâche facile, nous le savons bien aujourd’hui et il ne suffit pas de le désirer généreusement pour le réaliser. Xavier va en faire la rude expérience.

    Parti d’Europe avec les idées de son temps, il va se heurter au sud de l’Inde à des mondes entièrement nouveaux : un Islam compact, un bouddhisme dévotionnel très présent et ce qu’il n’avait pas prévu des chrétiens portugais dont l’exemple et la conduite vont se révéler comme le principal obstacle à la conversion des païens. Habitué à un monde où cité et religion s’appuient, il ne cherchera pas à entamer l’Islam, par contre, il essaiera de regrouper les nouveaux chrétiens en communautés autonomes soustraites à l’influence des portugais. Un peu comme feront plus tard les Jésuites au Paraguay avec les réductions, mais cette stratégie a ses limites et ne tient pas assez compte de l’universalité du salut en Jésus-Christ.

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  • Saint François-Xavier (3 décembre)

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    Du site "cybercuré" :

    Saint François-Xavier

    Saint François-Xavier, né Francisco de Jasso y Azpilicueta le 7 avril 1506 à Javier, près de Pampelune en Navarre, et mort le 3 décembre 1552 sur l’île de Sancian, au large de Canton en Chine, est un missionnaire jésuite navarrais. Proche ami d’Ignace de Loyola, il est un des cofondateurs de la Compagnie de Jésus.

    Ses succès missionnaires en Inde et en Extrême-Orient lui acquirent le titre d’« Apôtre des Indes ». Béatifié en 1619, il est canonisé trois ans plus tard par Grégoire XV. Liturgiquement, il est commémoré le 3 décembre aussi bien par les catholiques que par les anglicans.

    Francisco de Jasso est membre d’une famille d’ancienne noblesse basque de Basse-Navarre. Son père, Juan de Jasso, exerçait les fonctions de président du conseil du Royaume de Navarre. Sa mère, María de Azpilicueta, issue d’une vieille famille de la vallée du Baztan, apporta en dot lors de son mariage le château de Javier dont leurs enfants tiendront leur nom. Issu d’une famille bascophone, il grandira dans un environnement roman et plus tard désignera le basque comme “sa langue naturelle”.

    Francisco est un jeune enfant lorsque la Castille envahit en 1512 la partie subpyrénéenne du Royaume de Navarre. Son père et ses frères combattent contre les troupes castillanes sans pouvoir empêcher l’amputation de leur patrie.
    Quelques années plus tard, François, ne se sentant pas attiré par la carrière des armes, choisit de devenir prêtre et de faire ses études en France.

    Il poursuit ses études de théologie à la Sorbonne, logeant au collège Sainte-Barbe avec Pierre Favre. Ignace de Loyola leur est bientôt adjoint comme cochambriste.
    Se liant d’amitié avec eux et d’autres, il fait partie du groupe fondateur de la Compagnie de Jésus.

    1534 : il a vingt-huit ans lorsque, avec ses « amis dans le Seigneur », il monte à Montmartre pour y prononcer dans la chapelle Saint-Denis ses vœux de pauvreté et de chasteté (15 août 1534). Sous l’impulsion d’Ignace de Loyola, le groupe fonde la Compagnie de Jésus dont le but est d’agir partout « pour une plus grande gloire de Dieu » ( "Ad maiorem Dei gloriam").

    Francisco de Javier et ses compagnons sont ordonnés prêtres en 1537, à Venise. Le groupe part alors pour Rome où les nouveaux prêtres souhaitent offrir au pape leurs services. Le projet de fondation religieuse est approuvé par le pape en septembre 1540. L’originalité de ces prêtres est de prononcer un vœu spécial d’obéissance au pape.

    Le roi Jean III de Portugal demande alors au pape Paul III des « prêtres réformés » pour évangéliser Goa et les Indes orientales nouvellement conquises. Celui qu’avait désigné Ignace de Loyola, Nicolas Bobadilla, étant tombé malade, François Xavier le remplace en dernière minute et quitte Rome pour Lisbonne. Nommé nonce apostolique, il a reçu du pape des pouvoirs très amples pour étendre et maintenir la foi dans tous les pays d’Orient.

    Il prend le bateau en avril 1541 et débarque à Goa, alors comptoir commercial portugais sur la côte occidentale de l’Inde, le 6 mai 1542.

    Sous son influence, quelques Portugais de Goa changent radicalement de vie. Ces conversions retentissantes commencent à le faire connaître. On lui confie une école en 1542. Il en fait le collège Saint-Paul, pour la formation chrétienne des nouveaux chrétiens. Saint-Paul est la première école dirigée par un jésuite.

    Tenace et infatigable (et ayant le titre de Nonce apostolique), il visite la côte de l’Archipel des Comores (1543-1544). De décembre 1544 à août 1545, il voyage à Ceylan, Malacca, aux îles Moluques et de nouveau à Malacca (de septembre 1545 à décembre 1547). Aux Moluques, il jette les bases d’une mission à Ambon, Morotai et Ternate en 1546 et 1547. Revenant en Inde, il missionne le long de la côte des pêcheurs.

    À Malacca, François Xavier avait rencontré des Japonais. Ce qu’il apprend du pays le pousse à se rendre au Japon dans le but d’y faire connaître le Christ. Le 15 août 1549, il débarque avec quelques compagnons à Kagoshima. Ses Lettres du Japon sont enthousiastes quant aux perspectives missionnaires qu’offre le pays. Il y est bien reçu par les autorités mais a des difficultés avec les moines bouddhistes. Il y baptise un millier de personnes, surtout dans la région de Yamaguchi.

    Ses contacts avec les autorités civiles et religieuses au Japon lui font comprendre l’importance de l’influence de la Chine dans le domaine philosophico-religieux. Progressivement, il est persuadé que, pour convertir l’Orient, il faut commencer par la Chine. En novembre 1551, il confie sa décision à ses compagnons jésuites et commence à préparer ce voyage.

    Reparti vers Malacca, il est abandonné par les marchands et soldats portugais et, arrivé à Sancian en août 1552, avec pour seuls compagnons un frère jésuite et deux serviteurs (un Indien et un Chinois), il y attend en vain un bateau pour passer sur le continent et entrer en Chine. Malade, il meurt sur l’île de Sancian le 3 décembre 1552. D’abord gardé à Malacca, son corps repose aujourd’hui dans la basilique du Bon Jésus de Goa.

  • « En fait, il y a trois avènements dans la seule période de l’Avent. »

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    Du père Jeffrey Kirby sur le NCR :

    Les « 3 avènements » de l'Église catholique

    COMMENTAIRE : En nous appuyant sur la sagesse spirituelle du grand saint Bernard de Clairvaux, nous pouvons désormais observer la saison avec un horizon plus large.

    Si un non-croyant leur demande ce qu'est l'Avent, certains chrétiens pourraient répondre innocemment : « C'est la période où nous nous préparons pour Noël. » Bien qu'une telle réponse soit correcte, elle est aussi terriblement incomplète. L'Avent est bien plus qu'une simple préparation pour Noël.

    Il est important que nous ne nous sous-estimions pas en tant que croyants. Nous devons nous approprier toutes les leçons et toutes les grâces de l’Avent. En gardant cela à l’esprit, si quelqu’un nous posait une question sur l’Avent, nous pourrions commencer par répondre : « En fait, il y a trois avènements dans la seule période de l’Avent. »

    Une telle réponse révèle la profondeur de la période de l’Avent elle-même. Mais que voulons-nous dire exactement lorsque nous affirmons qu’il y a trois périodes de l’Avent dans une seule période ?

    Le mot « avent » étant un mot latin qui signifie « venue » ou « arrivée », il a plusieurs applications différentes. Si nous voulons recevoir toutes les grâces de l’Avent, nous devons comprendre les trois avènements, ou les trois « venues » ou « arrivées » du Seigneur Jésus.

    Nous pouvons commencer à comprendre les trois avents en nous référant à ce que le Catéchisme de l'Église catholique enseigne sur l'Avent. Le Catéchisme ne parle explicitement de la période de l'Avent que deux fois. Ces deux passages se lisent en partie comme suit :

    «Lorsque l'Église célèbre chaque année la liturgie de l'Avent , elle rend présente cette ancienne attente du Messie, car en participant à la longue préparation de la première venue du Sauveur, les fidèles renouvellent leur ardent désir de sa seconde venue» (524).

    « C'est pourquoi l'Église, spécialement pendant l'Avent et le Carême, et surtout pendant la Veillée pascale, relit et revit les grands événements de l'histoire du salut dans l'« aujourd'hui » de sa liturgie. Mais cela exige aussi que la catéchèse aide les fidèles à s'ouvrir à cette compréhension spirituelle de l'économie du salut telle que la liturgie de l'Église la révèle et nous permet de la vivre » (1095).

    Dans ces passages, nous pouvons voir que l'Église ne se concentre pas seulement sur la commémoration de la première venue historique du Seigneur Jésus, mais aussi de sa seconde venue à la fin des temps. Comme on le voit dans le Catéchisme , l'Église fait en fait une comparaison directe entre l'anticipation de la première venue du Seigneur comme moyen d'espérance en attendant sa seconde venue. L'Avent comprend donc ces deux avènements.

    Le Catéchisme parle aussi de la liturgie sacrée et de la reviviscence des grands événements de l’histoire du salut à travers elle. Bien que cela soit vrai à bien des égards, c’est surtout dans le sacrifice eucharistique que l’on en fait l’expérience, où l’unique sacrifice historique du Seigneur Jésus nous est rendu présent aujourd’hui. Cette « présentification » liturgique du mystère salvifique du Seigneur est aussi un avènement, une venue et une arrivée du Seigneur Jésus. Nous avons donc un troisième avènement.

    La tradition spirituelle met en valeur ces trois avènements. Ils sont particulièrement résumés dans une célèbre homélie d'un docteur de l'Église, saint Bernard de Clairvaux. Pour souligner l'importance de cette homélie, l'Église la place dans l'office des lectures du mercredi de la première semaine de l'Avent.

    Dans cette homélie si appréciée, saint Bernard, surnommé le « Docteur doux comme le miel » en raison de la douceur de ses écrits mystiques, décrit les trois avènements, les trois venues du Seigneur Jésus, dans un riche contexte biblique. Il considère ces trois avènements comme faisant partie du plan de Dieu pour l'humanité.

    Il décrit la Première Venue :

    « Lors de sa première venue, le Seigneur est apparu sur la terre et a vécu parmi les hommes. Les hommes l’ont vu et l’ont haï. »

    Bernard enseigne ensuite sur la venue sacramentelle du Seigneur, la voie intermédiaire dans l'attente de la seconde venue du Seigneur :

    « Cette venue intermédiaire est comme un chemin qui mène de la première à la dernière venue. Au début, le Christ était notre rédemption ; à la fin, il se manifestera comme notre vie ; mais dans cette voie intermédiaire, il est notre repos et notre consolation. »

    Le saint développe son enseignement sur le moyen avènement et affirme :

    « Au milieu, la venue cachée, seuls les élus le voient, et ils le voient en eux-mêmes ; et ainsi leurs âmes sont sauvées. » 

    Saint Bernard insiste sur son enseignement concernant la venue du milieu et exhorte les opposants :

    « Si vous pensez que j’invente ce que je dis au sujet de la venue du milieu, écoutez le Seigneur lui-même : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et le Père l’aimera, et nous viendrons à lui » [Jean 14:23].

    Et enfin, l’éminent docteur de l’Église explique la seconde venue :

    « À son dernier avènement, toute chair verra le salut de notre Dieu, et les regards se tourneront vers celui qu’ils ont transpercé. » 

    Saint Bernard conclut l'homélie en résumant les trois venues du Seigneur :

    « La première venue s’est faite dans la chair et dans la faiblesse. La seconde venue s’est faite dans l’esprit et dans la puissance. La dernière venue s’effectuera dans la gloire et dans la majesté. »

    Comme nous pouvons le voir dans son homélie de l’Avent, saint Bernard était divinement doué pour enseigner la vie spirituelle, à tel point que le vénérable Pie XII l’appelait avec dévotion « le dernier Père de l’Église ». 

    En nous appuyant sur la sagesse spirituelle du grand saint Bernard, nous pouvons désormais observer le temps de l’Avent avec un horizon plus large et le voir comme le magnifique mélange de trois puissantes venues du Seigneur. 

    Durant le temps de l’Avent, l’Église inverse de manière créative l’ordre des trois venues et place la Seconde Venue en premier.

    Dans la première partie du temps de l'Avent, nous nous concentrons donc sur la seconde venue du Seigneur Jésus. Les lectures bibliques et les prières de la liturgie sacrée mettent l'accent sur la fin des temps et sur notre préparation au retour glorieux du Seigneur. 

    Tout au long du temps de l'Avent, nous sommes appelés à être conscients de la venue du Seigneur à nous dans les sacrements, en particulier dans le sacrifice eucharistique et dans la digne réception de la sainte communion. 

    Alors que l'Avent se déplace avec la célébration du dimanche de Gaudete (« Réjouissez-vous ») , notre attention est alors dirigée vers le souvenir de la première venue historique du Seigneur à Bethléem. 

    Bien que de nombreux chrétiens réduisent la période de l’Avent à une préparation occasionnelle et parfois uniquement matérialiste à Noël, cette période sacrée a bien plus à offrir. 

    Le Seigneur Jésus désire nous enseigner bien plus et nous accorder encore plus de grâces durant l'Avent. Nous devons donc être vigilants et prêts pour la venue du Seigneur. 

    Les semaines qui précèdent le 25 décembre ne se résument pas seulement à acheter des cadeaux, à installer des décorations de Noël ou à participer à des fêtes. À un niveau plus élevé, il ne s’agit pas seulement de se préparer spirituellement à Noël : il s’agit de célébrer et de vivre spirituellement les trois avènements du Seigneur. Il s’agit de se préparer à la venue du Seigneur sous toutes ses formes. Ainsi, nous devons nous réjouir de la première venue du Seigneur parmi nous en tant que Sauveur dans la crèche de Bethléem, accueillir sa venue parmi nous dans les sacrements tout au long de notre vie, puis être prêts pour sa seconde venue parmi nous en tant que Juge des vivants et des morts.

  • Dix conseils pour célébrer Noël

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    Four Yellow Lighted Candles

    De l'abbé Stéphane Seminckx sur didoc.be :

    Dix conseils pour célébrer Noël

    22 novembre 2010

    A l’approche de Noël, voici quelques conseils pour donner à cette fête sa véritable dimension chrétienne. C’est le pape Benoît XVI qui nous y invite : « En nous préparant à célébrer avec joie la naissance du Sauveur dans nos familles et dans nos communautés ecclésiales, alors qu’une certaine culture moderne et consumériste tend à faire disparaître les symboles chrétiens de la célébration de Noël, que chacun s’engage à saisir la valeur des traditions de Noël, qui font partie du patrimoine de notre foi et de notre culture, pour les transmettre aux nouvelles générations » (audience, 21-12- 05).

    1. Convainquez-vous que Noël est une histoire vraie : à l’heure d’Halloween, du Père Noël et d’Harry Potter, plongés dans le monde d’Internet, du cinéma et des jeux vidéos, il est essentiel de se rappeler et d’enseigner aux enfants que l’histoire de Noël n’est pas un conte, une légende, un roman, une réalité virtuelle. La grande solennité que nous célébrerons le 24 décembre au soir est enracinée dans un fait historique. C’est la célébration de la naissance du Seigneur, qui est né à Bethléem de Judée, il y a 2000 ans (montrez aux enfants dans l’atlas où se trouve Bethléem). La grande audace du christianisme est de proclamer que Dieu a fait irruption dans l’histoire des hommes, qu’il s’est fait homme. Comme le dit saint Jean, « le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14).

    2. Tâchez de bien vivre la liturgie des quatre Dimanches de l’Avent, en suivant bien les textes des différentes célébrations : ils sont splendides. Répétez souvent la prière : « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20). Il est, aujourd’hui encore, Celui que toute l’humanité attend.

    3. Faites une bonne confession avant Noël : l’Evangile nous dit qu’« (…) il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie » (Lc 2, 7). L’Avent nous invite à nous préparer et à faire de la place dans notre cœur pour l’Enfant-Dieu, en y mettant de l’ordre et en le purifiant, à travers le sacrement de pénitence.

    4. Décorez la maison en vue de la fête : une belle tradition est la Couronne de l’Avent, avec ses quatre bougies, qu’on allume successivement à chaque Dimanche de l’Avent. Une autre est le sapin de Noël, qui est « une tradition elle aussi très ancienne, qui exalte la valeur de la vie car en hiver, le sapin toujours vert devient le signe de la vie qui ne meurt pas. D’ordinaire, sur l’arbre décoré et à ses pieds, sont déposés les dons de Noël. Le symbole devient ainsi éloquent également dans un sens typiquement chrétien:  il rappelle à l’esprit l’ »arbre de la vie » (cf. Gn 2, 9), figure du Christ, don suprême de Dieu à l’humanité. Le message de l’arbre de Noël est donc que la vie reste « toujours verte » si elle devient don:  non pas tant de choses matérielles, mais de soi-même, dans l’amitié et l’affection sincère, dans l’aide fraternelle et dans le pardon, dans le temps partagé et dans l’écoute réciproque. » (Jean-Paul II, Angélus, 19-12-04).

    5. Préparez la crèche en famille. Laissez les enfants s’investir dans cette tâche. Favorisez leur créativité en montant une crèche différente chaque année. Les enfants peuvent aussi s’identifier avec un personnage, un berger ou un roi mage, et progresser chaque jour un petit peu en direction de l’Enfant.

    6. A la maison, tâchez de vivre de façon particulière la joie et le service. Exercez-vous à apprendre et à chanter en famille les chants de Noël, qui sont de véritables prières.

    7. Envoyez des cartes de vœux à vos parents, amis et connaissances. Evitez de souhaiter de « bonnes fêtes de fin d’année », ce qui ne veut rien dire, et d’envoyer des cartes représentant des paysages enneigés, des bougies ou des Papa Noël dans leur traîneau. Ne vous limitez pas non plus à envoyer une photo de votre famille, car même si vous êtes très sympathiques, vous n’êtes pas la Sainte Famille… Envoyez des cartes qui représentent le mystère de Noël : il y a des milliers d’œuvres d’art splendides qui dépeignent la scène de Noël (vous pouvez aussi envoyer une photo de votre crèche et/ou y associer une photo de votre famille). Beaucoup de cartes de vœux contribuent aussi à appuyer une œuvre de charité ou un travail social.

    8. Vivez la générosité et pensez à ceux qui ont la vie dure. C’est le moment de rendre visite à une personne âgée ou malade, de partager avec ceux qui n’ont rien, de montrer votre solidarité avec ceux qui souffrent par un don.

    9. Le soir de Noël, fêtez en famille. sans oublier les grands-parents. Une belle tradition est de lire l’Evangile de la Nativité (Mt 2, 1-12 ou Lc 2, 1-20), près de la crèche, tous ensemble. Si vous le pouvez, allez également ensemble à la Messe de minuit.

    10. Vivez une certaine sobriété dans les cadeaux : qu’ils n’occupent pas la première place dans les pensées et dans les cœurs. Le grand cadeau de Noël est l’Enfant Jésus, Lumière des Nations : « en voyant les rues et les places des villes décorées par des illuminations resplendissantes, rappelons-nous que ces lumières évoquent une autre lumière, invisible aux yeux, mais non au cœur. Alors que nous les admirons, alors que nous allumons les bougies dans les églises ou l’illumination de la crèche et de l’arbre de Noël dans les maisons, que notre âme s’ouvre à la véritable lumière spirituelle apportée à tous les hommes de bonne volonté. Le Dieu avec nous, né à Bethléem de la Vierge Marie, est l’Etoile de notre vie! » (Benoît XVI, audience, 21-12-05).

    Stéphane Seminckx est prêtre, docteur en médecine et en théologie.